Chapitre 19
J'amène une partie de ma puissance magique dans mes pieds, de sorte à bondir à une quinzaine de mètres de hauteur, assez pour avoir l'Elutron totalement en joue. Je lève ma main gauche ouverte vers le ciel, pour créer une boule de feu, d'un bleu foncé à la limite de la couleur de la mer, entourée de flammes de cette même couleur. Toute ma puissance accumulée grâce aux météorites convergent dans cette boule, se situant au-dessus de moi et illuminant la zone de combat ainsi que le mur de brume autour de nous.
-Essaye de survivre à ceci, créature !
La créature répond à ma provocation d'un rugissement dont on peut voir une onde souffler la zone où on se trouve. Ayla bat des ailes une fois et s'envole pour me rejoindre, allant même au-dessus de la boule.
-Laisse-moi te prêter ma magie, Youmi.
Je bouge la tête de haut en bas à son attention, puis elle déplie au maximum ses ailes, libérant la magie de lumière signature des anges pour entourer ma boule de feu, semblable à un soleil. La lumière exercée est amplifiée par la magie de mon amie, et je sens la force de cette boule, car c'est la mienne. Le monstre ne reste pas immobile, il concentre dans ses cornes sa magie de feu, puis, les deux attaques chargés, je prononce avec Ayla :
-Soleil Divin !
Tel est le nom donné à cette technique combinée, la boule de feu bleue mélangée à la lumière des anges donne l'apparence d'un soleil. D'un mouvement de main j'envoie la boule vers l'Elutron, qui répond en tirant de ses cornes un rayon de feu sur notre attaque, un bel effort je dois reconnaître. Mais pour lui, c'est sa fin, le rayon ne parvient pas à freiner notre attaque combinée, le monstre se la mange en pleine figure. Une nouvelle fois, le choc provoque une explosion, une zone d'effet circulaire où des flammes rugissaient à l'intérieur, et dans ce cercle, se trouvait l'Elutron, ce dernier hurlant si fort qu'il pourrait percer les tympans les plus résistants.
Ayla viens m'attraper le bras, me faisant rappeler qu'on était tout de même à 15 mètres du sol quand même, la zone d'effet se rompt, l'Elutron s'écroule au sol, meurtri, au bord de la mort. On descend tous les deux au sol, à 5 mètres du corps de l'Elutron se décomposant lentement en poussière magiques, en commençant par le bout de ses pattes et de sa structure accrochée à son dos.
-Tu as déjà entendue parler d'une espèce comme ça ?
-Jamais.
A la même vitesse que l'Elutron se dissipe dans l'air, la brume épaisse se dégage lentement, devenant un peu plus à chaque instant transparent, invisible, inexistant. Jusqu'à la dernière particule de l'Elutron, s'éteignant comme la dernière apparition du brouillard. La plaine nous est de nouveau présente, le ciel reprend une couleur normale, le jour était encore présent, bien qu'un peu plus tard, aux environs de 11h.
Mon pouvoir magique s'éteint, avec lui s'en va mon augmentation de force et de vitesse, je redeviens ce que j'ai toujours été, un simple épéiste. Ayla s'avance de 3 pas pour se placer totalement devant moi, me regardant de ses yeux d'un blanc pur.
-Tu ne sembles pas vraiment affaibli, malgré ton pouvoir magique.
Je n'avais pas pensé à ça, en effet, je me sentais plutôt bien. Mais j'eu une sensation étrange, dans la seconde qui suit. Quelque chose à mon bras gauche, j'amène ma main droite vers cette dernière, essayant de comprendre, mais je ne sentais rien sur ma peau.
-...?
-Youmi ?
Sans prévenir, je sentis une douleur violente à mon épaule gauche, hurlant de douleur sans me retenir tandis que je posais un genou au sol, me tenant le bras.
-Ça... ?! De Ayla.
Sa parole ne se finit pas, elle aussi vient hurler de douleur en se tenant son bras gauche, la douleur est comme si on se faisait transpercer une partie du corps par une dizaine d'épées de feu chaque seconde, et cette torture dure au moins 15 bonnes secondes. Essoufflé d'avoir crié tout le long, on regarde chacun l'autre, et sur nos épaules gauche, apparaît un symbole étrange, gravé au sang, un œil se formant avec des pointes allant en haut et en bas.
-Ton épaule, Ayla... Prononçais-je avec difficulté, la douleur encore un peu présente.
-La tienne aussi...
On regarde chacun notre propre épaule, voyant ce motif semblable à un œil sur nous, qu'est-ce que cela veut dire ?
-Cela doit être le monstre, il a dû nous maudire.
-L'Elutron a jugé votre âme, vous êtes les âmes les plus aptes à devenir les élus
On vient subitement tourner la tête quand le son de la voix nous a rapidement semblé familière, trop même. Il était là, dans sa cape rouge, son visage dissimulé par ce même masque, mais sans montrer de signe hostile. Je me relève en même temps que Ayla, en le regardant droit devant. Ma première question logique aurait été de lui demander ce qu'il fait là, mais visiblement il semble savoir ce qui nous arrive...
-Tu connais ces marques ?
Le Frère acquiesce silencieusement, prononçant d'une voix profonde à travers son masque :
-Quand le cycle entrera dans son âge d'or, Théos d'Endrogram naîtra. Son réveil signera le début de la loi naturelle, et les élus et les déchus seront désignés. Tels étaient les mots que moi et ma sœur avons prononcés le jour des inscriptions, vous avez été reconnus en tant qu'élu de ce cycle.
Cycle ? Élu ? De quoi il parle, bordel ?
-Qu'est-ce que cela va changer pour nous ?
-Beaucoup de choses, autant positives que négatives. Normalement je devrais vous emmener voir la loi naturelle de l'évolution pour expliquer, mais il a jugé qu'il faudrait mieux attendre. Les demi-finales commencent demain, et on ne va pas vous surcharger d'informations juste avant. Quand vous remporterez la demi-finale, nous vous amènerons voir mon père.
Sans nous laisser le temps d'en savoir davantage, il disparut dans un faisceau rouge, nous laissant tous les deux, dans cette plaine. Ayla et moi nous regardons mutuellement, l'incompréhension dessinée sur nos visages. Je m'assois dans l'herbe, perdu dans tout ça, afin de réfléchir.
-Un cycle, une loi naturelle de l'évolution, son père... Rien ne colle.
-Ce n'est pas que rien ne colle, c'est car nous n'avons pas toutes les informations... Tu l'as entendu ? Il va attendre qu'on remporte les demis-finales pour tout nous expliquer, donc il ne nous reste qu'une chose à faire pour que tout soit éclairci. Prononce-t-elle, debout, regardant dans la direction où était le Frère avant qu'il disparaisse.
Je ne peux que donner raison à mon amie, mon regard se pose sur cette marque à mon épaule... Un élu ? Moi ? De ce cycle ? Réfléchir à ça me donne un mal de tête, me convaincant d'attendre les explications.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro