Chapitre 10
Tout le monde présent dans le magasin, clients comme Andren, restent muets et se tiennent à la plus grande distance possible du Frère, tout son corps dirigé vers moi, Ayla et Andren.
-{Bordel, mais que fait-il là ?}
Dans sa cape d'un rouge clair, semblable au feu, il s'avance dans le magasin, précisément vers Ayla et moi. Andren saute par-dessus le comptoir en plaçant une main sur ce dernier pour nous rejoindre, se mettant entre moi et le Frère, regardant ce dernier.
-Qu'est-ce que tu viens faire ici ?
-Mes raisons ne te concernent pas, vieil homme.
Dans la hâte, Andren récupère une épée posée sur un râtelier pile à sa droite, la tenant face à lui en diagonale, le Frère s'arrête en voyant ça.
-Tu n'es qu'un escroc, un faux marchand...
-Je n'ai pas à écouter tes paroles !
Crie l'homme avant de courir tel un grand guerrier ayant encore de l'honneur, vers le Frère. Mais son adversaire vient lever son bras droit pour le pointer vers la gauche, et effectuer un vif mouvement horizontal gauche-droite. Le mouvement crée un souffle si violent que non seulement le magasin bouge juste après, Andren est envoyé de l'autre côté du comptoir, se mangeant le mur de plein fouet. Je reste immobile, essayant de ne pas montrer ma surprise face à cette puissance qu'a démontré le Frère. Ce dernier vient orienter sa tête, visage caché par ce même masque haibtuel vers moi, déclarant :
-Ton regard n'a pas changé depuis l'instant où on s'est croisé le jour de l'inscription. J'ai eu tort sur toi en disant que tu ne tiendrais pas mentalement, tu es surprenant.
-Moi c'est cette phrase de ta part qui me surprend. Que voulais-tu dire par faux marchand quand tu as parlé à Andren ?
-Non... ! cria Andren
Je me retourne, Andren essayant désespérément de se relever, blessé au visage par de multiples bleus.
-Le pouvoir magique de ce marchand est de créer une infinité d'armes simplement par la pensée. Toutes ces armes qu'il vend en prétendant les fabriquer lui-même, il n'utilise que sa magie pour les faire, sans le moindre effort. Réplique le Frère
Sans en rajouter davantage, il se rabat dans sa cape et s'avance vers la sortie, mais une lumière rouge vient l'envahir et le téléporter ailleurs. Le calme revient dans la boutique, je me dirige vers Andren pour l'aider à se relever.
-Il n'y a que la vérité qui blesse comme on dit... Ce type à raison, je ne mérite pas d'être commerçant.
Sa voix exprime clairement qu'il a été atteint mentalement par les mots de l'homme.
-Arrêtez, on s'en fiche de ce qu'il pense !
-Peut-être, toi , car tu es jeune... Mais pas moi.
Des bruits de pas s'approchent de nous, je regarde la source et c'est Ayla qui nous regarde, prononçant à Andren :
-Vous avez parlé de votre amie, Jibril... Je sais où elle est.
Le visage d'Andren laisse place à une incompréhension mélangée à de la joie.
-Vraiment ?
Ayla acquiesce d'un petit sourire, mais je devine que c'est pour cacher autre chose
-Dans la ville des Anges, Sarlême, je me suis souvenue qu'une certaine Jibril a été nommée propriétaire de la bibliothèque principale.
Un soupir de soulagement s'échappe de la bouche de l'homme qui parvient à rester debout sans mon aide.
-Je veux seulement savoir si elle va bien, c'est ma dernière volonté.
-On l'accepte.
Moi et Ayla sortons en saluant Andren, puis mon amie déploie ses ailes, me prend par le bras, avant qu'on se dirige vers la ville des Anges.
[17h45]
La ville de Sarlême, là où les premiers anges ont vu le jour et où une civilisation est née au fil des années. Bien que toutes les espèces sont autorisées à entrer dans les différentes villes, les gérants et gérantes des magasins où des lieux publics sont tous des Anges. Je venais beaucoup ici par le passé en compagnie d'Ayla, des habitants de la ville ont appris à me reconnaître.
Avec Ayla, nous marchons dans les rues de la ville, on croise plusieurs anges qui nous saluent, peut-être car on participe au tournoi. Alors que nous marchons en direction de la bibliothèque, je demande à Ayla :
-Tu as déjà discuté avec cette Jibril ?
-Pour le peu de fois que je me rendais à la bibliothèque de cette ville... Une seule fois, elle tentait aveuglement de se lier d'amitié avec moi, alors qu'à mes yeux ce n'est qu'une étrangère.
-C'est le genre de personne qui veut se lier d'amitié avec tout le monde ?
-Plus ou moins... Je ne l'ai jamais vue discuter avec d'autres personnes qu'avec des anges, la seule chose qu'elle veut est d'apprendre de plus en plus de choses au travers des livres. Parfois je me retenais de l'appeler Intello.
Je retiens mon rire, Ayla me fait m'arrêter en plaçant son bras devant moi, pour me faire remarquer qu'on est arrivé devant la bibliothèque, qui de façade ne se différencie pas tellement du reste des habitations, à part peut être la taille démesuré, à la limite d'une église.
L'entrée est une double porte en bois de cèdre, je l'ouvre avec mes deux mains, et on est directement accueilli par plusieurs rangées de livres dans des étagères faisant plusieurs mètres de haut.
-Pour quelqu'un ne pouvant pas se déplacer dans les airs, cela doit être compliqué de trouver le livre qu'on veut. Prononçais-je tout en avançant.
-On n'est pas venu pour lire des livres ennuyants, on cherche juste la maîtresse de ces lieux." Réplique-t-elle d'un ton agacée.
Je tourne la tête vers Ayla, son regard est si sévère, elle n'aime pas être ici, apparemment. Une lumière blanche vient s'illuminer tout en haut de la bibliothèque, à la limite du toit, des particules de lumière tombent de la source de la magie, offrant un spectacle assez magnifique. Puis, lentement, une apparence sombre, semblable à une humaine, descend lentement, habillée d'une manière spéciale : Une longue robe semi-ouverte devant et derrière de couleur jaune faisant toute la longueur de ses jambes, un haut rose juste asser pour couvrir sa poitrine, des cheveux d'un rôle magnifique...
-C'est... ?
Un bruit de scintillement résonne dans la direction de la silhouette, dans son dos, deux grandes ailes roses commencent lentement à se déployer... Mais ce qui me surprend, c'est que ses ailes sont au niveau de la taille, pas au niveau des omoplates.
Quand je peux voir totalement ses ailes, je ressens un grand frisson à l'intérieur de moi, tout mon corps tremble... Ce n'est pas une ange, on dirait une créature faite pour tuer, elle inspire quelque chose qui est absent chez les autres anges. Ayla vient me bousculer sur le côté pour se placer vers l'avant, criant à l'attention de la personne :
-Jibril !
Jibril vient s'abaisser pour être à notre hauteur, plaquant ses pieds couverts par ce qui s'apparente à des bottes sur la rambarde empêchant les chutes vers le centre de la bibliothèque. Je pouvais la voir lentement ouvrir les yeux, et des crucifix étaient apparents, luisants, amplifiés par la lumière qu'elle dégageait.
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