Chapitre 31 : L'ultime problème
Le lendemain matin, à peine ai-je posé les pieds dans l'établissement scolaire, que des modifications ont eu lieu. Etsuji avait tellement prit en compte les conseils de Ryoba qu'il a tout fait pour se métamorphoser : Couleur de cheveux, coupe, bijoux, bronzage à uv et même lunettes de soleil.
"Wow. Il est... devenue moche." furent mes pensées les plus profondes.
Mais au moins, le garçon allait plus attirer l'attention de Chigusa.
Ryoba arriva à l'école avec un petit sac de course remplis de cadeaux. Elle alla directement voir l'amoureux transit et lui donna un accessoire à offrir à la rivale. Mais pas que ça... Il se trouve que la novice avait assez fouillé le journal de Chigusa afin de connaître ses activités favorites. Alors elle conseilla à Etsuji de dire certaines choses : Qu'elle était sexy, qu'elle avait de beau cheveux lisses, qu'il adorait ou détestait certaines choses précises... Même si c'était faux.
Par la suite, Ryoba était chargée de dire à sa rivale que quelqu'un l'attendait au lieu de rendez-vous. Comme Chigusa lui faisait désormais entièrement confiance, elle y allait. Et bien que tous les garçons de l'école la suivait jusqu'au lieu, ils tireraient une drôle de tête lorsqu'ils voyaient leur idole discuter avec Etsuji. Au loin, je pouvais voir un sourire radieux et une bonne connexion envers ces deux-là. Le garçon lui offrait le cadeau, la complimenta... Il frimait même avec ses muscles, c'en était purement ridicule. Mais en tout cas, le plan marchait : Chigusa était sous le charme... Et Ryoba était satisfaite.
Le lendemain, même histoire : Ryoba lui donna un autre cadeau et lui conseille de dire des choses différentes. Et au fil des jours, les rendez-vous secrets était devenue une habitude pour les deux étudiants. Et plus le temps filait, et plus l'approchement entre eux. Le visage de la blondasse était de plus en plus écarlate.
Le plan marchait. Très bien, même. Ryoba avait un vrai don.
Elle n'avait plus besoin de moi.
Et le vendredi, Chigusa a dévoilé sa déclaration sous le fameux arbre... A Etsuji, bien sûr.
Une rivale éliminée de cette manière, j'appréciais. Je jubilais presque en les voyant tous les deux s'embrasser au couché du soleil.
"Tu vois ? C'est plus satisfaisant sur de planter, non ?" demandais-je à Ryoba avec un grand sourire.
Néanmoins, la novice sans émotion ne répondit pas. Visiblement, ça lui faisait ni chaud, ni froid. Mais au moins, elle semblait soulagée de s'être débarrassé de cette neuvième rivale.
Car vue que Chigusa est désormais en couple, Jokichi et les autres finissent par la laisser tranquille et donc, aucune chance que la blondasse se tourne vers le senpai de Ryoba.
La semaine a été rapide, mais lourde.
C'était mon avant dernière semaine à Akademi. Et la plupart des soirs, après avoir appelé Yasuo, j'étais focalisé sur mon exposé.
Et le week-end qui a suivi, je me suis servie de toutes ces informations accumulé depuis des semaines dans le but de rendre mon document parfait.
Et le dimanche au soir, alors que la ville se noyait presque sous une pluie torrentielle, je finalisais mon exposé.
"Enfin ! Fini !"
Il était 21 heures passés, j'étais déjà douchée et en pyjama. Et après de longues heures, c'est à la main que j'ai réécrit au propre mon devoir. J'étais très contente du résultat. Et au moins, grâce à ça, je pouvais passer ma dernière semaine à Akademi tranquillement et sans stress.
"Si avec ça je n'ai pas la note maximale, je ne m'appelle pas Tara !" prononçais-je en restant assise sur mon coussin.
Le seul son à part moi venait de la pluie, depuis la fenêtre. Mais soudain, la sonnette de ma porte se retentit. Attirée par ce son, je me redressais de manière intriguée.
"Qui viendrait sous cette pluie ?" me demandais-je à voix basse en me relevant. "J'arrive !"
Je m'approchais de l'entrée, imaginant peut-être ma mère derrière la porte. Pleins de question se posaient sans ma tête.
Je posais ma main sur la poignet, et quand j'ouvris la porte...
C'est un visage familier sous un imperméable trempé que je découvrais. Je n'ai pu empêcher mon étonnement sur mon visage.
"Ryoba ?" prononçais-je en la regardant dans les yeux. "Mais qu'est-ce que tu fais là ?"
Son visage, cache sous sa capuche, se relevait et montra un regard qui ne me laissait pas indifférente. Ses yeux comprenait un regard si vide que s'en était malaisant. Et quand Ryoba avait ce regard, ça n'avait rien de bon.
"Tara-senpai. J'ai besoin de toi... Une dernière fois."
...
J'ai laissé entré la novice, ayant mit à sécher son imperméable à l'entrée. Après lui avoir fait une boisson chaude, je la rejoignais autours de la petite table.
"Tiens. Ca te réchauffera." lui dis-je en m'asseyant en face d'elle. "Bon explique-moi, tu n'as encore rien dit."
Bien que cela faisait plusieurs minutes qu'elle était chez moi, Ryoba n'avait toujours rien dit. Elle prit néanmoins la tasse que je lui ai préparé, but quelques gorgées avant de soupirer comme pour évacuer la météo qu'elle a supporté en venant ici.
Et finalement, c'est le regard levé vers moi qu'elle commença à parler :
"J'ai revue le journaliste à une rue, il y a quelques heures. Tu sais, celui qui traîne toujours devant l'école. Il a passé des mois à essayer d'enquêter mais, comme tu le sais, le proviseur lui a interdit d'entrer. Il a décidé de bouger... Il ne m'a pas vue, mais j'ai surpris une conversation étrange qu'il avait avec quelqu'un."
-C'était quoi, la conversation ?
-Apparemment, il a une apprentie détective dans sa poche.
-Une apprentie détective ?
-Oui. Une ancienne d'Akademi en plus. Et je crois savoir de qui il s'agit. L'année dernière, elle a aidé la police lors d'une enquête. Elle les a tellement aidé qu'elle a ensuite quitté l'école pour se lancer à une carrière de détective.
-Sérieusement ?
J'apprenais quelque chose de vraiment étonnent, si bien que je n'ai personnellement jamais eu affaire à ça : Une apprentie détective.
Ryoba ne m'avait pas encore dit le nom, mais j'essayais de deviner de qui elle parlait. Mais, venant de la campagne, les news de Tokyo ne venait pas forcément jusqu'à chez moi...
"Oui, répondit Ryoba d'un ton toujours neutre, et le journaliste parlait que cette fille va revenir à Akademi dès demain. Je suis certaine qu'il lui a demandé d'être ses yeux et ses oreilles pour surveiller Akademi. Il se méfie, et je suis sûre qu'il doute sur moi."
-Il est vrai que tu as attiré l'attention avec les morts que tu as causé, marmonnais-je avant de soupirer lourdement et de me passer la main sur mon visage. Je t'avais dit que cette technique était en extrême urgence. Du coup, de ce que tu me racontes, cette apprentie détective va elle-même discrètement enquêté ? Si elle apprend que Yudasai est le centre de tout ça, c'est mal barré !
-Le journaliste l'a peut-être déjà compris... Il a pu interroger pas mal d'étudiants et ça c'est sûrement vue que mes victimes étaient toutes amoureuses de Senpai.
-Si il l'a compris, cette apprentie détective risque de ne pas le lâcher d'une semelle.
Voilà un obstacle de haut niveau. Si, comme dit Ryoba, le journaliste a eu des témoignages prouvant que toux les "accidents" étaient en lien avec Jokichi, alors son enquête avance bien jusqu'à trouver le ou la coupable. Et... rappelons-le, le journaliste avait déjà Ryoba dans le collimateur. Ryoba éleva alors la voix, laissant paraître un coté tremblant :
"Si elle suit Senpai de partout, je ne pourrais jamais lui avouer mes sentiments ! Surtout que je pourrais être suspectée !"
-Calme-toi, la novice ! Laisse-moi réfléchir... Bon, déjà si tu te débarrasses d'elle de manière brutal, se sera trop cramé. Si elle est experte dans son domaine et qu'elle est l'élève du journaliste... Si en plus il doute déjà sur toi, tu seras aussitôt accusée.
-Je dois faire quoi, alors ?
Un ennemi de taille... Et il a fallu qu'elle arrive pour ma dernière semaine à Akademi. Décidément, j'avais une énorme poisse. Mais au moins, Ryoba n'était pas encore toute seule face à une personne pareil.
"Une apprentie détective... Il manquait plus que ça." soupirais-je en serrant le poing. "Je ne vois qu'une solution..."
-Laquelle ?
Je ne voyais qu'une chose qui ne pourrait pas suspecté Ryoba. Car si si arrive quelque chose à cette "rivale", non seulement ça pourrait retomber sur Ryoba... Mais vue que toute l'académie me voyait trainer avec elle... Ca pouvait me retomber également dessus.
Et ça, c'était HORS DE QUESTION.
"L'avoir dans ta poche." fut ma réponse. "Mais bien plus que devenir "ami-ami" avec elle. Tu dois tellement l'avoir dans ta poche qu'elle doit avoir une dette pour toi. Tu vois ce que je veux dire ?"
-Qu'elle m'est redevable ?
-Exact. Mais bon, elle se méfiera de tout le monde. Mais je t'aiderai... Après tout, il me reste une semaine avant de retourner dans mon école.
-...
-Elle s'appelle comment l'apprentie ?
-Sakanoue Sonoko.
Ce nom ne me disait rien. Mais d'après Ryoba, elle avait aidé la police lors d'une enquête. Alors, sans tarder, j'appelai mon père pour obtenir des informations. Lui qui était dans la police, il était sûrement au courant.
Et en effet, ce qu'il me racontait était vraiment... étonnant :
De 1985 à 1988, la police a été perplexe face à une série de meurtres apparemment insolubles qui ont eu lieu à Tokyo. Après chaque meurtre, la police recevait une lettre anonyme d'un homme qui revendiquait la responsabilité des crimes et épelait le nom de sa prochaine victime à l'aide d'un code compliqué.
Finalement, la police a commencé à diffuser les lettres du tueur au public dans l'espoir que quelqu'un serait en mesure de résoudre le code du tueur et de décoder le nom de sa prochaine victime. Alors qu'elle fréquentait Akademi en 1988, c'est Sakanoue Sonoko qui a commencé à étudier le chiffre du tueur comme passe-temps.
Après de longues nuits, elle aurait déchiffré le code et découvert le code du tueur. Elle a ensuite pu avertir la police qui le tueur prévoyait de tuer ensuite. Après cela, la police l'a reconnue comme une prodige qui pourrait potentiellement les aider à résoudre l'affaire, et a officiellement demandé son aide dans l'enquête, lui donnant même accès aux scènes de crime et aux preuves.
Cette fille aurait ensuite découvert plusieurs nouveaux indices et a rassemblé des pièces de puzzle que la police n'a pas été en mesure de comprendre par elle-même, ce qui a finalement conduit à l'arrestation du tueur en série. Sans son aide, le tueur aurait pu faire des dizaines de morts avant d'être finalement attrapé.
Une fois ses réalisations annoncées au public, Sonoko est instantanément devenue une célébrité nationale et a été interviewée par d'innombrables talk-shows et magazines.
"Wow... Ah oui en effet, ce n'est pas rien." prononçais-je au téléphone. "Merci, Papa."
-De rien, ma fille. Mais pourquoi tu voulais savoir ça ?
-Hum, j'ai entendu dire qu'elle avait fréquentée Akademi. Pour mon exposé, c'est une information importante alors voilà.
-D'accord. Allez, encore une semaine et tu rentres à la maison ! Je te laisse, bonne nuit Tara.
-Bonne nuit Papa. Merci encore.
Et enfin, je raccrochais le téléphone. Je regardais ensuite Ryoba qui avait écouté les explications de mon père.
"C'est ce que je dis. Tu as une ennemie de taille."
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