Chapitre 22 : Les doutes
Au lundi, je n'avais jamais vu une ambiance aussi sombre. Il fallait vraiment que Ryoba arrête de laisser les victimes sur place. Bien que je l'aidais, je réalisais qu'enchainer les méthodes léthales étaient assez mortel. Le journaliste trainait toujours devant l'école, à essayer d'interroger les élèves. Néanmoins, on aurait dit que les "accidents" n'étaient pas arrivé aux oreilles des médias.
A part la mort de Ritsuko, étant donné qu'elle était la fille du PDG de Chikanari Heavy Industries. Mais récupérer son corps était trop risqué de se tremper et de se faire repérer. A ce moment là, autant la planter au couteau.
Mais visiblement, la novice ne voulait pas réutiliser une technique... Vu qu'elle avait tuée sa première rivale comme ça.
En arrivant à l'école, j'avais l'impression que les plus méfiants observaient les alentours. Les membres du clubs de photographies et du club de journalisme étaient dans l'observation la plus totale.
Et... Vous ai-je dit que Ryoba avait rejoint le club de journalisme pour connaître les articles à l'avance ?
...
En lisant le journal de l'école, je fus surprise qu'une nouvelle élève venait d'arriver à Akademi.
En résumé, elle s'appelait Doruyashi Ai, et son rêve est de devenir une idole. Elle aurait construit une scène au gymnase et aurait déjà demandé au club de musique de jouer les instruments lors de ses "concerts".
En 1989, la mode des "pop idole" et des "girls band" commençaient sérieusement à s'imprégner au japon. Bien que j'appréciais la musique traditionnelle, j'avoue bien aimer la musique pop.
Dans le journal, il était aussi écrit qu'il y aurait une rumeur comme quoi cette Ai se serait inscrit à Akademi pour seul but d'avoir le titre de "l'élève ayant étudié à Akademi" afin de booster sa carrière d'idole. Mais bien sûr, la fin du journal demandait d'ignorer cette rumeur, d'être gentil avec cette fille et d'aller la voir au gymnase.
Et à peine je terminais ma lecture que j'entendais une conversation située juste derrière moi :
"Il parait qu'elle écrit ses propres chansons et qu'elle chante super bien." prononça une camarade.
-Ah oui ? Demanda la seconde. Alors allons la voir. Il parait qu'elle est déjà au gymnase entrain de s'entrainer !
-Allons y, alors !
-C'est partie !
Du coup de l'œil, j'observais les premières années filer à toute vitesse. Nous étions que le matin et les choses bougeait à une vitesse... C'était fou.
J'étais intriguée. Alors, je décidais d'aller à mon tour au gymnase.
Quand j'y suis arrivée, c'est avec stupeur que je découvris la scène décorée et arrangée. On aurait vraiment dit une salle de concert. Il y avait déjà des élèves qui observait cette scène. Et dessus, il y avait les membres du club de musique entrain de faire de la musique.
Et au centre, au micro...
Une fille aux couettes bleu, aux yeux rouges, entrain de chanter en anglais.
Elle portait bien l'uniforme de l'école, avec de petites chaussettes. La fille en question regardait droit devant elle, semblait sourire, et répéta une chanson jamais entendu auparavant.
Il fallait avouer qu'elle avait une voix bien entrainante. Elle était loin de chanter faux. Je me suis surprise de rester un petit moment au gymnase à la regarder.
Je gardais le silence et j'étais concentrée, jusqu'à ce qu'une personne m'interpelle en se plaçant à ma gauche :
"Elle chante bien, pas vrai ?"
Etonnée, je tournais ma tête en direction de mon interlocuteur.
"Yudasei ?" prononçais-je.
-Bonjour Mori. Je disais : Elle chante bien, pas vrai ?
-Hum... Je dois reconnaître qu'elle se débrouille plutôt bien.
En le regardant, je remarquais qu'il avait un air assez fatigué. Mais au moins, il souriait en regardant la fille au centre de la scène. Il était comme captivé par elle.
Mais je n'ai pas eu le temps d'ajouter quoi que ce soit que...
"Tara-chan ! Tara-chan !"
Une voix féminine provenant de derrière nous. Jokichi et moi nous nous retournions. C'était Kaguya qui s'approcha en courant, essoufflée à s'en poser les mains sur les genoux en se courbant.
"Kaguya-chan ? Qu'est-ce qui ce passe ?" demandais-je, surprise.
-Le directeur t'appelle depuis l'interphone. Tu es convoqué dans son bureau.
-Quoi ? D'accord. Merci de m'avoir prévenu.
Après un bref regard avec Jokichi, je pris ma marche et je quittais le gymnase.
Quelques instant plus tard, je me retrouvais dans le bureau du proviseur.
"Vous avez demandé à me voir, monsieur ?" demandais-je en m'approchant du bureau.
-Oui, mademoiselle Mori. Asseyez-vous, s'il vous plaît.
Lui qui avait l'habitude d'être amical et souriant, je l'ai trouvé assez inquiet. J'obéissais et je m'asseyais sur le fauteuil sans dire un mot.
Monsieur Shuyona terminait d'écrire ce qui semblait une lettre, avant de tout décaler sur le coté et de lever sa tête en ma direction en posant ses deux mains sur son bureau.
"Je voulais vous voir par rapport aux... derniers accidents." disait-il d'une voix tendue.
-Je vous écoute...?
-Hé bien, l'incident de mademoiselle Chikanari est remontée aux oreilles de votre établissement... Et je ne sais pas comment c'est possible, mais votre directrice a également été mit au courant des... autres accidents. Est-ce que vous...
-Quoi ? Non, je n'ai absolument rien dit !
Bien que ça aurait pu été moi dans le but de retourner à mon école et revoir Yasuo, je devais avouer que je n'étais pas l'origine des informations fuités.
Puis, je détournais les yeux sur le bas en me souvenant de quelque chose.
"Il y a quelques jours..." prononçais-je d'un ton bas. "Mon père m'a contacté pour me parler de ça. Il me disait que mon lycée hésitait à interrompre l'échange scolaire. Mon père est dans la police, alors peut-être qu'il s'est renseigné... Mais je vous jure que je n'y suis pour rien, proviseur."
-... Je vous crois. Dans tout les cas, j'espère vraiment que cela va s'arrêter. Car les médias cherche encore à connaître l'origine de la disparition d'une de nos élèves, alors si ces accidents continuent...
-... Proviseur. Qu'est-ce que vous allez faire...?
-Je vais appeler la directrice de votre école pour négocier... En attendant... Continuez votre exposé et l'échange scolaire.
-... Bien monsieur.
C'est dans le froid le plus total que je quittais le bureau du directeur.
Les actions de Ryoba... ça commence à en devenir suspect ! Si suspect que mon échange scolaire allait être à deux doigt d'être interrompu !
En temps normal, j'aurai acceptée de retourner chez moi car Yasuo me manquait terriblement. Cependant... Je m'étais prise au jeu d'aider cette novice.
Cela m'amusait de la manipuler et de gagner sa confiance pour qu'elle pourrie la vie de son "senpai".
Je voulais rester... Jusqu'à la fin de l'échange scolaire.
Je n'avais pas réalisé mais...
Nous avions enchainé trop de méthodes mortels...
Cela devait cesser !
Je devais apprendre à Ryoba MES méthodes. Qu'elle me soit reconnaissante et qu'elle me remercie une fois qu'elle a atteint son objectif !
Je devais trouver Ryoba et mettre fin à ses techniques barbares.
Cependant...
Cette fois-ci, cette idiote avait agi sans me voir.
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