Chapitre 20 : Quand une disparait, une autre arrive
...
"Je ne vais pas te donner mon nom, et tu ne vas pas me donner le tien."
-...
-Moins nous en savons les uns sur les autres, mieux c'est. Dès qu'on aura fini ici, tu vas oublier mon visage, et oublier que cette conversation a eu lieu.
-Compris.
-Mon frère te doit une dette qu'il ne pourra jamais rembourser. Je te suis reconnaissant d'avoir tiré son cul du feu. Mais... ça ne fait pas de nous des amis.
Voilà la conversation de Ryoba et du yakuza, tandis que j'étais adossée au mur un peu plus loin en les écoutant silencieusement et regardant le ciel nocturne. Sa voix était grave et donnait froid dans le dos.
"Moins un homme a de dettes, mieux c'est... et je ne veux pas que mon frère dois quoi que ce soit à qui que ce soit. Donc, je suis ici pour arranger les choses entre toi et lui. C'est strictement professionnel... alors allons droit au but. J'ai apporté avec moi des choses qui pourraient t'intéresser. Dépêches-toi et choisis celle que tu veux."
-...
-Et ta copine qui fait semblant de ne pas nous écouter est la deuxième personne ? Mon frère m'a parlé d'une seconde fille qui l'a aussi aidé.
-Oui, c'est elle.
-Hé, toi. Viens prendre ce que tu veux aussi. J'ai prévu pour une chacune.
Entendant ma mention, je me suis tourné avant de m'approcher. Le type aux tatouages tandis une valise qu'il venait d'ouvrir. Il y avait une multitude d'objets : Un crochet, une pièce d'identité, une poche d'étrange poudre blanche, une fiole et une petite boite bien fermée.
Ryoba saisit la fiole, qui était ce qu'elle cherchait : Un poison. L'homme précisa que c'était un poison puissant et indétectable à l'autopsie...
Quant-à-moi... J'hésitais. Je ne me voyais pas crocheter les portes de l'école, et encore moins en possession de stupéfiants. En revanche, quand j'ai demandé au sujet de la carte, le type m'expliquait que c'était une fausse pièce d'identité. Il pouvait me mettre un faux nom, comme une fausse date de naissance. N'étant pas majeur, je me disais qu'une carte m'indiquant que j'avais plus de vingt ans pouvait m'aider à acheter des choses interdit aux mineurs.
Donc je choisissais la carte. En deux-deux, ma photo a été rajouté et la carte fut plastifiée.
Quand je l'ai reçu, je remerciais l'homme avant de retourner un peu plus loin contre le mur, afin qu'ils terminent la conversation.
"Voilà. Vous avez obtenu ce que vous vouliez. Avec ça, la dette de mon frère est effacée. Nous nous sommes bien compris ?" ajouta-t-il.
-On s'est compris, répondit Ryoba.
-Bien. Et si tu es intelligente... ce sera la dernière fois que tu "parles" à quelqu'un comme moi. ...juste une chose. À propos de mon frère... je veux que tu... laisses tomber. Oublie que j'ai dit.
Et ainsi, la novice s'éloigna du type et ce fut la dernière fois que nous lui parlerons.
... Enfin, moi en tout cas. Je ne saurais jamais si à la suite, Ryoba est revenue vers lui.
...
Le lendemain, la quatrième rivale de Ryoba allait mourir.
Cela se fit à la pause midi. Mais j'étais occupée à faire autre chose donc je n'ai pu assister en direct à l'empoisonnement de Sumiko. En tout cas, entendre les cris dans les couloirs signalaient le problème :
"Au secours ! Une fille ne bouge plus !"
...
Comme avec Honami, il eu une intervention de la police. Après plusieurs heures, il a été conclu qu'elle s'était "étouffée". Visiblement, le poison n'avait bel et bien été repéré.
Le lendemain, vendredi... Même cérémonie que la fille précédente. L'ambiance de l'école avait encore diminuée.
Et évidemment, Jokichi fut encore plus affecté.
J'aurais pensé que Ryoba allait enfin de rapprocher de lui, mais toujours pas. Elle attendait le moment "parfait", mais elle ne fit toujours rien.
Enfin si, je l'ai surprise entrain de laisser un mot et un petit cadeau sur le pupitre de Jokichi.
Elle tentait une approche, à sa façon...
Et vous savez quel est le pire ? Le lundi suivant, un nouvel obstacle apparu pour la novice.
Oui, encore ! Et c'était loin d'être terminée !
Et ce n'était pas n'importe qui, cette fois ! Car même moi je connaissais son nom.
Chikanari Ritsuko. La fille du fondateur et PDG du "Chikanari Heavy Industries", une puissante entreprise qui fournis grandement la Saikou Corporation. Ritsuko avait des cheveux mi-longs bleu foncé qui lui arrivent aux épaules, avec une frange. Ses yeux sont rouges. Elle porte un nœud papillon blanc et rouge dans ses cheveux, et des collants fins marron avec son uniforme.
Cette fille, venant d'une famille très riche, était entrain de parler avec Jokichi. Elle avait un air des plus hautains, que cela m'énervait. Je détestais cette attitude. En lisant le journal d'Akademi, je comprenais les faits suivant : Cette riche héritière aurait PEUT-ÊTRE un niveau trop bas pour l'école et son père aurait PEUT-ÊTRE soudoyer le directeur pour qu'elle entre à Akademi. Et qu'elle aurait PEUT-ÊTRE dit qu'elle passerait son temps à bronzer.
L'article portait ses mots, mais n'assumait absolument pas la responsabilité.
"Une pourrie gâtée qui profite de l'argent de papa et maman. Tss... Je n'ai aucune compassion pour ce type de personne."
Le lendemain, Ritsuko avait déjà son groupe de copines : Les filles les plus riches de l'école l'accompagnaient lors des séances bronzage à la piscine. J'avais également entendu des élèves dire que Ritsuko snobait toutes les personnes qui ne venaient pas de bonne famille.
Supposons que cette pimbeche réussit de conquérir le cœur de Jokichi... Ce serait comment ? Il adorerait être le chien de cette paresseuse inculte ou il serait plus intéressé par l'argent ?
Une réponse que je n'aurais jamais.
Le soir-même, discussion journalière avec Yasuo au téléphone. Affalée sur mon pouf, je tortillais le fil au bout de mon doigt en regardant le plafond.
"... C'est c'est là qu'il a littéralement pété un plomb et qu'il fut renvoyé après qu'il ai démonté la porte." prononça la douce voix de Yasuo.
-Hé bien, soupirais-je d'un ton mielleux, il s'en passe des choses en mon absence. Tout ça à cause de la nouvelle console portable.
-Promet-moi de ne pas me laisser emporter par l'informatique, Tara...
-Promis, Yasuo !
Ironique quand, presque trente ans plus tard, il était devenu expert informaticien...
Au fil de la conversation, nous rions chacun de notre coté à force de raconter des anecdotes pourtant banales. Mais la dernière du garçon que j'aimais mit un froid entre nous.
"Au fait, Tara... Il faut que je t'avoue quelque chose..." disait-il soudainement sérieux.
-Oui ? Tu m'inquiètes...
Au début je croyais qu'il m'avouait revoir cette brute d'Haran, mais mes soupçons disparu lorsqu'il continua du même ton sérieux :
"Tu vois notre professeur de sport ? Il... est mort."
-Quoi...?
-Ouais. Apparemment il nageait dans la piscine municipale et il s'est noyé. Une crampe qu'il l'aurait fait coulé, d'après les témoins. Même si, d'après les rumeurs de l'école, il était tellement accro aux somnifères qu'il se serait plutôt endormi sous l'eau.
-Endormi sous l'eau...? C'est possible ?
-J'ai demandé au professeur de biologie, qui m'a confirmé que la noyade ne réveille pas forcément la victime ou se réveille qu'au moment si limite qu'elle ne peut pas avoir le temps de revenir à le surface.
-Oh. C'est... Wow.
Et sans le vouloir, mon cher Yasuo a participé à l'élimination de cette riche héritière. Tenant toujours le téléphone, j'affichais un sourire malicieux lorsque mes mots désignait le contraire :
"Cette nouvelle me perturbe... Je te rappelle demain, d'accord ? Bonne nuit, Yasuo-kun."
Je raccrochais... Puis je décrochais et j'entrais un nouveau numéro de téléphone, noté sur un papier juste à coté.
*Clic... Clic...*
...
"Bonsoir, excusez-moi de vous déranger aussi tard. Suis-je bien à la maison Aishi ?"
...
"Je suis une amie de Ryoba-chan. Pourrais-je lui parler s'il vous plait ?"
...
"Merci beaucoup, madame. Encore désolée pour le dérangement. Allô ? Ryoba ?"
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