Chapitre 17 : Premier accident
Le lendemain, nous avions suivit la nouvelle rivale de Ryoba afin de connaitre en détail sa petite routine. Elle passait la plupart de son temps à la bibliothèque de l'école.
Ryoba me reparlait de son idée "d'accident" : Elle ne proposait pas de d'étouffer Honami avec un livre, mais qu'elle se fasse tuer à cause d'une énorme étagère. D'après la novice, une rumeur circulait sur l'absence d'Honami. La version officielle était qu'elle était malade. Mais apparemment, la version officieuse disait qu'elle s'était gravement blessée dans des escaliers car elle avait le nez dans un bouquin. Ce qui pouvait rendre un accident bien potable.
Mais il y avait plusieurs hic. Le premier : La bibliothèque n'était plus aussi vide qu'avant : Le groupe des filles arc-en-ciel y squattaient tous les jours. Le second problème : comment pousser une étagère pour qu'il tombe et tue Honami sur le moment.
Pour le premier problème, j'avais une idée : Je partageais à Ryoba qu'en les persuadant de ne plus venir dans la bibliothèque, les filles n'y viendraient plus et Honami sera seule. Par ailleurs, Ryoba m'apprit un truc : Pour être considérée comme une amie à Akademi, les élèves d'ici avaient tendance à demander un petit service. Fais ce service, et on te considère comme un ami. C'était bizarre, mais un moyen rapide.
Quant-au-deuxième problème, Ryoba m'informa que les étagères de la salles étaient de dos à l'autre. Il fallait en décaler un pour pouvoir pousser l'autre.
La novice m'avait fait appelle à l'aide, mais elle avait déjà les plus grosses idées. On aurait dit qu'elle voulait juste mon avis.
"Cela fait des jours que ce sont les mêmes filles qui vont lire à la bibliothèque." prononçais-je en gribouillant sur le papier qui nous aidaient à dessiner le plan. "Et j'ai remarqué que le groupe des filles aux jupes longues et masquées trainent devant tous les matins. D'ailleurs, ce sont des pseudo délinquantes elles aussi ?"
-Elles ont formé un gang avec d'autres victimes de harcèlement. Le peu que je sais, c'est qu'elles font ça pour qu'on les laisse tranquille.
-Comment le proviseur Shuyona peut accepter ça ?
-Très bonne question.
Nous continuons de parler du plan pour éliminer Honami.
Et une fois qu'il fut prêt, nous avions entamer les démarches jusqu'à ce vendredi.
Pendant les derniers jours, j'ai relativement sympathisée avec les filles. Et pas que, Kaguya allait nous aider, sans le vouloir.
Depuis des jours, j'ai remarqué que Kaguya était entrain d'observer un chat qui trainait dans les jardins de l'école. Je lui ai donc proposé, le vendredi matin, de proposer à ses amies d'aller voir le chat. Elle a acceptée sur un ton très excitée.
Alors je me suis occupée d'aller le dire à toutes les filles qu'elles étaient attendu à l'extérieur par Kaguya : Yui, Yuna, Koharu et Mei. Et les quatre filles, au lieu d'aller à la bibliothèque, sont partie à l'extérieur.
En arrivant à la bibliothèque, Honami n'était pas encore arrivée. Et comme je l'attendais, Ryoba était déjà là :
"Tu peux m'aider, s'il te plait ? Elle va bientôt arriver." demanda Ryoba.
Elle était entrain de pousser la première étagère, afin que nous ayons accès à la seconde. Je partais l'aider sans broncher, car c'était prévue. Et pile quand cela est fait, un brouhaha provenait de l'extérieur de la salle. D'un tournement de tête, je voyais le groupe des délinquantes se positionner devant la pièce, en cercle, et brayant.
"Les voilà. Je m'en occupe." prononçais-je à voix basse en plissant des yeux.
-Très bien, me répondit la novice, je reste à l'intérieur et j'attend Hodoshima.
-Attends qu'elles soient loin de la porte, hein. Ca va faire du bruit.
Et dans l'élan je sortis de la bibliothèque comme si de rien n'était, d'un pas calme et l'air de rien. Je passais devant le groupe de filles, qui ne me calculaient même pas.
Je me positionnais dans l'angle du couloir. J'attendis que les personnes les plus proches s'éloignent pour sortir de mon sac mon arme secrète.
Des boules puantes. Une création dans un ballon à base d'ammonium et un mélange épouvantable.
Il fallait les éloigner le plus loin possible. Et comme elles n'étaient pas ouvertes à la conversation, je ne voyais pas d'autre moyen de les faire courir.
Je calculais l'angle parfait avant d'en lancer une aux pied d'une des filles. Il n'eu pas besoin que j'en utilise plusieurs car dès le contact au sol, le ballon explosa et laissa sortir cette odeur putride.
"Aaaah !" Cria une des délinquantes, alertée par l'odeur. "Mais ça pue !"
-Bordel, on se casse !
Et aussitôt, le dégout sur leurs visages, elles partaient en courant. Les masques posé sur leurs visages n'ont pas suffit à couvrir l'odeur. Un sourire se dessina sur mon visage, suite à ma victoire.
Je me bouchais le nez en m'approchant des portes de la bibliothèque. Il n'y avait plus personne à proximité. Soudain, un gros bruit s'entendit depuis l'intérieur.
Mais je fut la seule à l'entendre.
Elle venait de tuer Honami en l'écrasant sous l'étagère.
Quand Ryoba sortit, l'odeur de la boule puante s'était presque dissipé. Elle referma la porte derrière elle, complètement neutre à la situation.
"C'est fait." me dit-elle.
-Je m'occupe du reste. Eloignes-toi.
Sur mes paroles, la novice prit le pas et quitta l'étage en courant. De mon coté, alors que le couloir recommençait à se remplir, j'attendis que l'odeur disparu complètement pour faire mine de m'approcher d'avantage de la porte.
J'ouvris la porte, et j'entrais dans le personnage de celle qui découvrit le drame.
"Oh la la ! Hodoshima ! Quelqu'un ! A l'aide !"
...
Il n'a pas fallut attendre longtemps pour que les secours et la police arrive. Nous étions tous dehors, à se faire questionner et interdiction d'entrer.
"C'est donc vous qui avez découvert la victime ?" me demanda un policier qui prit des notes.
-Oui, lui répondis-je avec une mine faussement troublée, j'ai entendu un bruit provenant de la bibliothèque et en allant voir, je l'ai vu... Elle...
Une bonne heure passait lors de l'enquête de la police, mais c'était véridique : Honami fut victime d'un accident. Personne ne se fit soupçonné.
La rivale de Ryoba fut éliminée.
L'école fut fermée pour le reste de la journée. Le corps enseignant nous renvoya chez nous.
J'en profitais donc pour appeler ma mère en arrivant chez moi et lui demander si je pouvais rentrer ce week-end.
Yasuo me manquait trop.
Quelques heures plus tard, ma mère arrivait pour venir me chercher. C'est avec un petit sac que je grimpais dans la voiture et prit la route pour rentrer chez moi, le temps du week-end.
Le voyage en voiture fut assez calme, juste notre conversation et la musique de la radio en fond animaient l'ambiance.
"Bon, tu vas me dire ce qui s'est passé aujourd'hui ?" me demanda ma mère en regardant la route.
-Un accident. Je te l'ai déjà dit au téléphone.
Un silence s'installa dans la voiture. J'observais le paysage tranquillement.
Cependant, le ton subitement sombre de ma mère attira mon attention :
"Tara... Je veux la vrai version."
Je tournais la tête vers elle, les gros yeux sur le visage sérieux de ma mère.
"..."
-Tara ? Tu y es pour quelque chose ?
-Hein ? Mais qu'est-ce que tu-
Décidément, ma mère repérait vite les choses. Je me grattais la nuque en détournant les yeux, hésitant à lui raconter...
Mais ma mère conclus la conversation par une phrase assez froide :
"Quoi que ce soit, fait attention à ne pas te faire remarquer."
Ma mère était toujours de nature bienveillante, au sujet de la malédiction. Mais bien qu'elle était pour m'aider, elle ne semblait pas pour l'idée d'aider des inconnus. Cela se sentait et on aurait dit qu'elle avait compris.
C'est pour ça qu'au final, je lui ai rien dit sur la novice et son senpai.
Quand nous sommes rentré au village, il était pile l'heure de déjeuner. Mon père était au commissariat, et je ne le voyais que le soir. Entre-temps, le téléphone de la maison sonna. Quand ma mère répondit, il se trouve que c'était le proviseur d'Akademi qui lui informa de l'accident.
"Oui, je suis déjà au courant." informait ma mère en redressant ses lunettes. "Je suis allée chercher ma fille pour ce week-end, elle était si troublée..."
A entendre d'une oreille depuis la salle à manger, j'en conclus que ma mère continuait de me protéger. La version que j'ai donné allait être plus solide avec son témoignage.
"... Hm mh." marmonnait-elle. "Ah, ce n'est pas mon problème. Vous verrez avec elle lundi. Oui, bonne journée."
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Le directeur demandait à ce que tu ne rajoutes pas l'accident de ta camarade dans ton exposé sur l'école. Je lui ai juste dit de voir avec toi quand tu reviendras à Akademi.
La journée passa. En fin d'après-midi, je décidais de me rendre à mon lycée pour faire une petite surprise à Yasuo.
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