Point de vue de JungKook.

Ils sont là, sans cesse dans ma tête en train de défiler. Ces mots affreux sur celle que j'aime hantent mes pensées.

Je suis hanté et pourtant obligé de mentir.

Je ne veux pas qu'elle sache que je suis au courant de tout. Alors je souris, d'un faux sourire, ais-je d'autre choix en même temps ?

Je pourrais lui dire, lui avouer que j'ai fouillé son téléphone, au départ inconsciemment puis au fur et à mesure un peu plus coupable.

Mais je ne veux pas rajouter de tensions. Il y en assez comme ça, car malgré tous les efforts du monde, bien sûr qu'elle a remarqué que je n'était pas moi même.

Je m'assoie sur mon lit et replongent de nouveau, comme depuis une semaine maintenant, ma tête dans mes mains.

J'entends soupirer en face de moi.

- Bon tu comptes garder ça pour toi ?

Je redresse la tête et aperçois mon meilleur ami, assis au bord de son lit m'observant, sourcils froncés.

- De quoi tu parles ?

- Du fait que tu n'es pas bien depuis une semaine. Ça ne s'est pas bien passé la dernière fois avec Angèle ?

- Si, très bien. Répondis-je dans un soupire.

- Hum, elle n'a pas voulu que l'anguille rentre dans la grotte c'est ça ?

- Ferme ta gueule Taehyung.

Un court silence s'installe avant qu'il reprenne la parole.

- Bon OK, là c'est du sérieux si je comprends bien.

Je l'observe poser ses coudes sur ses cuisses, croisant ses mains et arquant un sourcil l'air interrogateur.

Si je ne parles pas, je sais qu'il restera dans cette position à m'observer jusqu'à ce que je cède, alors autant lui dire maintenant.

Alors je copie ses mouvements pour m'installer dans la même position que lui.

- Pourquoi sommes nous célèbres ?

- Parce-que nous sommes talentueux.

- Pourquoi sommes nous aimez ?

- Parce-que nous sommes talentueux.

- Bordel Tae, on auraient pas pu être nuls ?

- Bon au lieu de tourner autour du pot, accouche JungKook.

- Angèle reçoit tout les jours des centaines de messages haineux à cause de notre relation.

- Elle te l'a dit ?

- Non.

- Alors comment le sais-tu ?

- J'ai...J'ai fouillé son téléphone.

- T'as quoi ?

Les yeux de mon meilleur ami s'écarquillent.

- Non je n'ai pas fouillé, enfin si, enfin, pas au début...

- T'as fouillé oui ou non ?

- Son téléphone n'arrêtait pas de vibrer quand elle dormait alors j'ai voulu le mettre en silencieux, mais je suis tombé sur ses notifications et...

- Et t'as poursuit. Putain, JungKook c'est mal ce que tu as fait.

- Je sais mais comprends moi, j'ai voulu aller voir jusqu'où les fans allaient, j'ai voulu voir ce qu'elle me cachait, ce qu'elle gardait en elle.

- Si elle ne te l'a pas dit c'est sûrement parce qu'elle s'en fou non ?

- Écoute, elle ne pas s'en foutre, c'est impossible.

- C'était si atroce que ça ?

Je soupire bruyamment, alors qu'il hoche la tête comprenant que la situation était critique.

- Taehyung ?

- Hum.

- Que dois-je faire ?

- Premièrement arrêter de lui cacher.

- Mais je ne peux pas lui dire que j'ai fouillé son portable.

- Pourtant c'est ce que tu as fait.

- Oui, mais pour quoi va-t-elle me prendre ? Je suis sûr qu'elle va croire que je n'ai pas confiance en elle.

- C'est un peu le cas.

- Bien sûr que non, qu'est-ce que tu raconte ?

- JungKook, si tu te mets dans des états pareils parce-qu'elle t'as caché quelque chose c'est qu'involontairement tu n'as pas confiance en elle.

- Mais cela ne l'a concerne pas qu'elle. C'est à cause de notre relation qu'elle se fait menacer de mort, c'est aussi de ma faute.

Il soupire puis se lève regardant son cellulaire, l'écran allumé sûrement par un message de Laure.

Alors qu'il part en direction de la porte, il se retourne une dernière fois vers moi.

- Parles lui, explique lui. Je suis sûr qu'elle comprendra.

Puis il regarde de nouveau son téléphone.

- Elles sont en bas de BigHit, tu veux que je lui dise de venir te voir ?

- Oui s'il te plaît.

Elle va me détester, je ne peux pas lui dire.

La porte s'ouvre, laissant Angèle apparaître.

- Tu voulais me parler ?

Je me lève et l'enroule de mes bras musclés. Un moment d'hésitation se fait ressentir, puisque ses mains ne viennent rejoindre mon dos que quelques secondes plus tard.

Comme toujours je m'imprègne de son odeur vanille et passe ma main dans ses cheveux bruns.

Faible, je ne peux que lui susurrer un pauvre « Je t'aime infiniment ».

Un petit rire vient résonner dans mon oreille.

- Tu veux que je dorme ici ?

Incapable de dire un mot, ma voix bloquée par la boule qui vient se former dans ma gorge, je ne peux que hocher la tête pour lui signifier un « oui ».

- Dans ce cas je reste. Dit-elle en resserrant son étreinte.