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Chapitre 11

Jared

Tout à coup, j'ouvre les yeux et fixe le plafond. 2 h du matin. Si jusque-là, je ne dormais pas réellement et me retrouvais plus comme en état de veille, voilà trois nuits que ce manège a commencé. Des images arrivent par flash chaque fois que je ferme les paupières. Lorsque je tente de les garder closes pour en voir un peu plus, je suis forcé de revenir à moi. Impossible de les analyser, ni de savoir s'il s'agit de souvenirs qui resurgissent ou de mon imagination qui me joue des tours. Tout ce dont je suis persuadé, c'est que ces scènes sont d'une extrême violence.

Fatigué, je me redresse et m'assois sur le bord de mon lit. Ce n'est pas le fait de ne pas dormir qui m'épuise. À vrai dire, je n'en ressens pas le besoin. Je suis lasse de ne pas comprendre. De me sentir à ce point muselé. J'aimerais parler de ce qui me hante, de cette impression de ne plus être moi, de cette part de mon corps qui m'est étrangère. Pourtant, on m'en empêche, j'en suis certain. Quelque chose me bloque. Je veux me rappeler. Tout en moi hurle ce besoin que j'ai de faire la lumière sur qui je suis et ce qui m'est arrivé. Seulement, malgré toute ma volonté, je n'y parviens pas.

J'enfile un short, ramasse mon ballon de basket, sans prendre la peine de passer mon t-shirt et m'échappe discrètement de ma chambre. Dans l'entrée, face au boitier de l'alarme, j'appuie sur la suite de nombres que j'ai mémorisée. Il m'a suffi de voir Jim les taper pour qu'ils s'impriment dans mon cerveau. Une fois le système de sécurité désactivé, je m'évade de cette maison qui, pour moi, ressemble de plus en plus à une prison. Non pas que les Clark ne soient pas sympas. Cependant, plus j'y passe de temps, plus ça me rappelle que je n'ai aucune idée de mon identité. D'où je viens. Si avant ça, j'ai eu une famille, des amis.

Devant le garage, je remarque au-dessus de moi, la lumière de la chambre de Marley, allumée. Comme moi, il semblerait que son sommeil soit compliqué. Je l'imagine le nez plongé dans un de ses bouquins, avise le panier de basket et grimace. Si je fais ça, demain je suis mort. Le bruit de mes lancers a le don de la rendre dingue. Ce que je comprends. Surtout à cette heure. Le voisinage a d'ailleurs émis plusieurs remarques auprès de ma famille d'accueil, qui m'a gentiment demandé d'éviter de me donner à ce passe-temps la nuit. Quand j'y pense, c'est logique. Même si souvent, c'est plus fort que moi.

Résigné, je soupire et récupère ma nouvelle planche de skate. Celle que j'avais n'a pas apprécié son séjour sous la pluie. Je le saurais pour la prochaine fois. Mon ballon sous le bras, je m'élance en direction du skate park qui se situe deux rues plus loin. Là-bas au moins, je n'embêterai personne.

Lorsque j'arrive face aux rampes, la tentation est trop grande. J'abandonne mon ballon dans un coin et fonce pour exécuter quelques figures. Je suis toujours surpris de la vitesse à laquelle j'ai appris. C'est comme si je pratiquais depuis longtemps alors que je suis quasi certain que non. Le bruit des roues sur le sol et de l'impact de chacune de mes réceptions résonne dans la nuit et je me sens bien, même malgré cette solitude qui commence à me prendre aux tripes.

Après quelques aller-retour sur le half-pipe, je récupère mon ballon et trace vers le terrain de basket. C'est désert. Rien d'étonnant.

J'effectue quelques dribbles, fais passer le ballon entre mes jambes, tire à plusieurs reprises sans jamais manquer le panier et m'élance pour un dunk. Accroché quelques secondes à l'arceau sans aucun effort, ma transpiration perle le long de ma colonne vertébrale et je lâche prise pour atterrir sur mes pieds.

Des applaudissements retentissent derrière moi et je pivote, surpris. Une tête brune apparait entre les arbres et avance. Avant même que les lampadaires ne m'aident à distinguer de qui il s'agit, je reconnais Marley. Cet œil qui me facilite la vie n'y est pas pour rien. Je la suis du regard, tandis qu'elle s'arrête en bordure de terrain, comme si cette limite l'empêchait d'approcher plus. Merde, mais qu'est-ce qu'elle fout là ?

Les bras croisés sous sa poitrine, elle me fixe, sans se démonter et je fronce les sourcils.

— Tu m'as suivi ?

Je sais pas trop pourquoi je balance ça. Elle n'est pas du genre à le faire. Son rire qui s'élève me le confirme. L'air de rien, je rejoins la petite fontaine, me penche pour boire et ses billes vertes ne me quittent pas.

— Dans tes rêves, beau gosse.

Je manque de m'étouffer avec la gorgée que je viens de prendre, mais ne laisse rien paraître. Qu'est-ce qui lui prend à me lâcher ce genre de truc ?

Je ramasse mon ballon qui s'est échoué un peu plus loin et elle ne bouge pas d'un pouce.

— Qu'est-ce que tu fais là ? tenté-je.

Une chance sur deux : soit elle m'envoie chier, soit elle sort une connerie.

— Parfois, quand j'arrive pas à dormir, je viens lire ici.

Pour une fois, j'ai le droit à une confidence. Un scoop made in Milady.

— J'ai donc affaire à une rebelle qui se fait la belle.

— Poète ?

— Pas une seconde.

Comme souvent quand je me rends au parc, je m'allonge sur l'herbe et observe les étoiles. Sans surprise, elle se pose à côté de moi. Comme lorsqu'on se trouve dans son jardin pour les cours que je lui donne. Une habitude qui s'est installée et qui, sans que je comprenne pourquoi, me fait du bien. Je ne sais pas si elle en a conscience, mais tant que ce sera là, je prendrai sans hésiter.

Silencieux, nous fixons l'étendue sombre au-dessus de nous, puis, après un court instant, elle tourne la tête vers moi.

— Pourquoi est-ce que tu es en famille d'accueil ?

Sa curiosité ne me surprend plus. À vrai dire, j'aime ça chez elle. Ça me permet parfois de me poser les bonnes questions. De ressentir des choses, même si je n'ai aucune idée d'où ça sort ni de pourquoi. Souvent, j'espère avoir les réponses, mais je fais face à un mur.

— J'en ai aucune idée.

Elle fronce les sourcils, perplexe.

— J'ai aucun foutu souvenir de ce qui m'est arrivé. Un mécanisme de protection, il paraît.

Elle acquiesce et n'insiste pas. Elle a cette facilité à percevoir le mal-être qui m'habite. J'adore ça aussi chez elle et je dois me rendre à l'évidence : plus je passe de temps avec elle, moins j'ai envie de la faire chier.

— Ton frère a l'air très réservé.

Elle opine et reporte son attention sur les constellations.

— Il l'est, même s'il lui arrive de trop parler.

Je ne peux pas dire le contraire. Pourtant, je ne lui avouerai pas ce qu'il m'a confié. Loin de moi l'idée de la mettre mal à l'aise. Je n'ai pas non plus envie qu'elle se braque.

— Comment il s'appelle ?

— Timothy. Mais il préfère Timy.

Ses iris s'attardent sur mon torse, nos doigts se frôlent alors qu'elle joue avec les brins d'herbe et je souris en coin tandis qu'une décharge parcourt mon bras. Mélange de plaisir et d'avertissement à ne pas aller plus loin. Nous restons ainsi, plongés dans le calme de la nuit. Ces quelques instants que je passe parfois en sa compagnie, me donnent l'occasion d'en apprendre plus sur elle. Sur sa famille. J'aime ça. C'est devenu comme un repère. Un moyen qui me permet de ne pas plus me perdre.

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Hello ^^

Comme précisé dans la partie "Avant propos", je participe avec cette histoire au concours Fyctia pour le prix Stardust de l'imaginaire.

J'espère que jusque-là, les aventures de Jared et Marley vous plaisent. Si le cœur vous en dit, n'hésitez pas à venir sur Fyctia pour soutenir mon histoire en likant chaque chapitre. Plus j'aurai de likes, plus je monterai dans le classement et plus vite je pourrai débloquer les chapitres suivants. Le lien vers mon compte Fyctia est disponible dans ma bio Wattpad ^^.

Je vous remercie de me soutenir comme vous le faites chaque fois durant ces concours que j'enchaine. Grâce à vous mes histoires se font une petite place et mes personnages prennent leur envol.

Je vous dis à très vite pour un prochain chapitre.

Des bisous.
IDY

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