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Chapitre 10

Marley

Un coup d'œil à travers la fenêtre du salon et je grimace. Il pleut des cordes. Je savais bien que j'aurais dû rentrer la voiture au garage hier soir au lieu de la laisser dans l'allée. Ça m'aurait évité de courir jusqu'à elle sous ce mauvais temps. J'ai horreur de ça.

Ma veste enfilée, je remonte la capuche sur mes cheveux, colle un baiser sur la joue de ma mère, même si je suis déjà à la bourre et file vers la porte d'entrée.

— Avec ce temps, ma Chérie, si tu...

— Croises Jared, propose-lui de l'emmener, complété-je. Je sais maman !

Le truc, c'est que je ne peux pas le forcer. S'il ne veut pas, je ne vais pas non plus descendre de la voiture pour le pousser à l'intérieur. Et il est hors de question que je le supplie. Deux fois que je lui demande. Tout autant qu'il refuse. Si j'insiste trop, il va penser que je suis chiante. Pire... que je suis obsédée par lui. Ce qui n'est pas totalement faux en soi. Qui ne le serait pas à ma place ?

J'ouvre la porte, lève mon sac de cours au-dessus de ma tête pour m'abriter et trottine jusqu'à ma berline. En à peine quelques secondes, mes bras sont trempés. Pourquoi le déluge a-t-il décidé de s'abattre aujourd'hui ?

Installée derrière le volant, je râle et mets le contact. Pas de signe de mon voisin devant chez lui. Peut-être que monsieur ou madame Clark l'ont emmené. J'enclenche la marche arrière, recule sur les pavés, pour m'engager sur la route et plisse les yeux.

Au loin, je distingue une silhouette à travers les trombes d'eau. Maintenant, je la reconnaîtrai entre mille. Il faut dire que j'en passe, du temps à le mater. Sa planche de skate au-dessus de son crâne, comme si ça pouvait le protéger, il marche tranquillement. Je soupire, ralentis à sa hauteur et cette sensation de déjà-vu commence à me mettre sur les nerfs. Depuis quelques jours, on se connait un peu plus et ô miracle, on dialogue sans forcément se lancer des piques. Je ne vois pas pourquoi il s'obstine à refuser ma proposition de l'emmener jusqu'au lycée.

Décidée une nouvelle fois à me prendre un revers monumental, je baisse la vitre et avance au pas. Il ne semble pas vouloir s'arrêter et vu ce qu'il tombe, je comprends.

— Toujours pas ? tenté-je.

Son regard sombre glisse sur moi et il se contente de secouer la tête. Son t-shirt blanc lui colle à la peau et des gouttes s'échappent de ses mèches noires qui retombent sur son front. Pourquoi même dans cette situation, je le trouve super sexy et attirant ?

J'ai envie de lui dire d'aller se faire voir. Pourtant, celle que j'ai de le sentir proche de moi, de la sensation de son bras qui frôle le mien lorsqu'il m'explique un exercice sur ma feuille, prend le dessus. Je me retiens de ricaner et inspire. Pourquoi est-ce que je le trouve aussi craquant ? C'est évident ! Parce qu'il ressemble à s'y méprendre à l'un de ses personnages de roman dont je suis secrètement amoureuse. Sauf que ces mecs-là n'existent pas. Ou alors ils trainent de sacrées casseroles derrière eux. J'en ai aussi. Est-ce que lui en a ? J'en ai bien l'impression.

— OK, comme tu voudras. Mais tu vas arriver trempé au bahut.

Il hausse les épaules, ses muscles roulent sous le tissu humide et je me maudis de le trouver aussi beau. On est incompatible alors pourquoi je me fatigue ? Puis, surtout, je dois m'en tenir à la promesse que je me suis faite. Aucune relation. D'aucune sorte. Si je venais à céder à la tentation, cela ferait de moi un monstre d'égoïsme.

— J'aime bien la pluie.

Encore un point que nous n'avons pas en commun.

Je me contente d'acquiescer.

— Si un jour tu changes d'avis, tu sais où me trouver.

Il opine en même temps que ses lèvres s'étirent avec discrétion et je remonte la vitre pour mettre les voiles. Ma proposition lui plait. Pourtant, il n'en fera rien.

J'ai beau me creuser le cerveau, je ne comprends pas pourquoi il refuse de monter avec moi. Si au départ j'ai cru que ma proximité pouvait le déranger, aujourd'hui, j'écarte cette possibilité. Si c'était le cas, il ne se tiendrait pas aussi proche de moi quand il me donne les cours. Il y a une autre raison et je n'ai aucune idée de ce que ça peut être. Je suis curieuse, c'est un fait. Seulement, si je fouine pour découvrir ce qu'il cache, il pourrait bien en faire de même avec moi. Il a ses secrets, j'ai le mien. Ça doit rester ainsi.

Lorsque je me gare sur le parking du lycée, l'averse s'est calmée. Je sors sans prendre la peine de me protéger avec mon sac et me dépêche tout de même de rejoindre le bâtiment. Dans le couloir, tous les étudiants se pressent, la sonnerie a déjà retenti.

À la hâte, je récupère mes affaires dans mon casier et rejoins la salle où a lieu mon premier cours. Celui où je partage la même table que lui. Place qu'il s'est octroyée sans me demander mon avis. J'y suis seule depuis le début de l'année et ça me convenait très bien. Cependant, je ne vais pas me plaindre. Qu'il soit assis à côté de moi, fait que je me sens un peu moins seule. Je ne devrais pas m'accrocher à ce genre de détail, mais c'est ce que je fais. C'est plus fort que moi. Je mets beaucoup de volonté à ne laisser personne entrer dans ma vie, je peux bien grappiller un tout petit peu de ce qui me fait du bien. Du moment qu'il ne le sait pas, il ne sera jamais blessé.

Mon manuel sous le nez, je suis le cours de chimie tout en jetant quelques coups d'œil à ma droite. Jared n'est toujours pas arrivé. Le prof' l'a déjà noté absent et même si j'ai eu envie de lui dire que je l'avais croisé sur le chemin et qu'il ne devrait plus tarder, je me suis abstenue. Les autres auraient trouvé bizarre que la fille solitaire qui repousse tout le monde s'intéresse au nouveau. Puis, j'ai bien vu qu'il plait à certaines. Je n'ai pas besoin de m'attirer les foudres des plus populaires. Rester discrète, c'est mon crédo.

Soudain, à travers le discours du professeur, je distingue le bruit de semelles mouillées qui crissent sur le sol du couloir. Aussitôt, mes bras se couvrent de frissons en imaginant que c'est lui et mon bas ventre, ce traitre, réagit lui aussi.

Puis, il se matérialise dans l'encadrement de la porte laissée ouverte. Les cheveux dégoulinant à moitié, ses vêtements lui collant à la peau, il entre, approche du bureau sous le regard perplexe de notre enseignant et lui tend son billet de retard.

Sans un mot, il remonte l'allée entre les tables, s'affale à mes côtés et m'adresse un sourire en coin. Je le fixe sans pouvoir empêcher des images un peu folles de traverser mon esprit, tandis qu'il passe ses doigts dans ses mèches et les secoue. Des gouttes jaillissent de tous les côtés, m'éclaboussant moi et mon livre au passage. Je grogne. Il a fait exprès. Son rictus en est la preuve.

— Je vais te tuer, grommelé-je entre mes dents.

Il ricane, sourcil levé et cette attitude chez lui me plait sans vraiment savoir pourquoi.

— J'ai hâte de voir ça, souffle-t-il de sa voix rauque et provocante.

Tu ne paies rien pour attendre, Wells.

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