𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖀𝖓𝖎𝖖𝖚𝖊
Pov Shoto Todoroki :
Nous y voilà ! La nuit s'annonce bien agitée. Malheureusement, je suis obligé de travailler. En cette journée de blague et de bonbon, je me retrouve accoutré de ce costume vieux de plusieurs décennies. Comme déguisement, une citrouille creusée que mes frères et sœur ont customisé pour lier les couleurs à ma coupe de cheveux. Mon père n'a pas aimé, mais il ne pouvait rien y faire. Il nous ordonne déjà de l'aider dans son entreprise.
Ce soir, je fais la nounou des enfants des employés venus à l'événement organisé par l'entreprise. Je dois juste surveiller ces gamins et dans quelques heures, je pourrai aller me détendre, seul.
Un petit garçon attire mon attention. Il est blond, un costume de fantôme sur le dos. Il se tient les parties et c'est ainsi que j'ai compris qu'ils étaient juste intenables.
Pour éviter d'en perdre un, je propose à tout le monde d'aller aux toilettes. Je leur demande d'être deux par deux en se tenant la main et ils m'entourent. Pour la cohésion et l'organisation, on repassera. Je croise plusieurs connaissances, enfin ce sont les employés de mon père donc forcément, je les connais un minimum. Ils me saluent et m'adressent un sourire compatissant. Une fois arrivé dans les toilettes, heureusement très grands, de l'entreprise, je m'occupe de les guider le plus possible. Et j'ai de la chance que les filles soient plus débrouillardes que les garçons. Je les laisse donc entrer dans les cabines pendant que je peux aider un ou deux autres à se servir des urinoirs. Une fois que tout le monde a fait ce qu'il avait à faire, je vérifie qu'ils n'ont rien laissé derrière eux. On se sèche les mains avant de retourner vers la petite aire de jeu aménagée à l'occasion.
Je remarque le regard noir de mon père accompagné de plusieurs parents qui m'avaient confié leurs gamins. Ils sont tous contents de voir leurs enfants autour de moi main dans la main. Certains ont leur téléphone à la main et prennent en photo cette scène qu'ils trouvent très mignonne, je suppose. Je soupire. Je me trimbale avec une tête de citrouille bicolore, que les enfants s'amusent à courir partout et à se frapper. J'élève la voix et les réprimande, donc je me prends parfois des coups bien placés de la part des plus gâtés.
Une fois que les parents ont résolu le mystère autour de la prétendue disparition des enfants, ils retournent s'amuser durant cette soirée d'entreprise. Je m'affale sur une chaise et laisse mon corps s'étaler tel un liquide non newtonien. Une petite fille vient vers moi, un livre à la main, elle me demande de le lui lire. J'appelle tout le monde et leur demande de s'asseoir tous ensemble devant moi et commence la lecture du livre imagé, j'essaie de faire de mon mieux. Je tente de faire des voix différentes et tout ce qui pourrait potentiellement plaire à ces monstres infatigables.
Un peu avant la fin de ma lecture, je remarque qu'une paire d'yeux me fixe. Un frisson me prend, une fois le livre terminé, je propose aux enfants de jouer avec des petits rectangles de bois qui étaient entassés dans un grand bac. Je leur donne pour mission de construire une grande maison et je m'éloigne un peu. Je cherche ces yeux qui m'ont déstabilisé un peu plus tôt. Je vois un homme habillé d'un costume de loup accordé à sa coiffure. Il a les cheveux ébouriffés, blond cendré, les yeux carmin, intenses, je pourrais m'y noyer. Sa carrure me laisse penser qu'il n'est pas ce tonton beauf qui boit et parle fort lors des repas de famille.
Je me retourne pour vérifier que les gamins ne me prêtent pas attention. Je fais signe aux quelques-uns qui avaient levé la tête vers moi. Je m'approche de lui. Il a — sans le remarquer, je pense — les lèvres qui s'étirent dans un fin sourire presque invisible.
Une fois devant lui, il vient à ma rencontre, cette fois un sourire supérieur assumé sur le visage. Il passe son bras sur mon épaule de manière beaucoup trop amicale.
"- Alors jack'o lantern, tu abandonnes les gamins pour moi ?"
Je sens que si j'affirme ses dires, il va plus passer par les portes tellement il aura le melon. Je ne réagis pas et retire son bras de mes épaules.
"-Je voulais juste savoir pourquoi tu me fixes comme ça ?!"
"-J'attends juste un pote venu déposer les clefs à ses darons. Et puis, il faut dire que c'est pas banal de voir une citrouille bicolore s'occuper d'enfants dans le hall d'une entreprise internationale."
Nous arrivons de nouveau près de l'aire de jeu. Les enfants sont heureux de me présenter leur création. Je leur souris même s'ils ne le voient pas. L'inconnue habillé d'un costume de loup me salue et s'en va vers un garçon aux cheveux carmin qui descendait les marches des escaliers. Je n'ai pas vraiment compris ce qu'il me voulait, mais bon...
Je reviens dans le petit parc de jeu et propose aux enfants une activité plus calme. Je fais quelques ateliers rapidement avec les différents jeux de société à ma disposition et retourne m'asseoir plus loin. Le costume est vraiment inconfortable et la tête n'est vraiment pas pratique. Je sors mon téléphone pour vérifier l'heure : vingt-et-une heures trente-huit. Encore environ trente minutes avant de leur proposer une nouvelle activité. Je range mon téléphone. Je n'aime pas ce travail, je n'aime pas les déguisements, je n'aime pas les endroits bondés.
Quand est-ce qu'il comprendra que je ne veux pas travailler pour lui, que l'aider est le cadet de mes soucis ? J'aimerais avoir une soirée simple, seul, tranquille. Je soupire en balançant la tête en arrière et quelle ne fut pas ma surprise lorsque je crois voir ma sœur et un autre femme, arriver. En regardant mieux, elle est grande, cheveux noirs attachés en queue de cheval, une tenue soignée, un petit sac à la main. Je me lève et fais la moitié du chemin en demandant aux enfants d'être sages et que je suis toujours à côté.
"-Shoto, tu es libéré de tes fonctions. Momo prend le relais." annonce ma sœur un grand sourire au visage.
Mon calvaire est fini, je vais pouvoir enlever cette merde et m'isoler. Je vais pouvoir retourner lire au calme, loin de tout.
Je les remercie, je vais quand même prévenir les enfants que je m'en vais et que c'est Yaoyorozu qui prend ma place. Je lui souhaite bon courage et fuis ce bâtiment de malheur le plus vite possible. J'entre dans ma voiture, contrôle mon téléphone, aucune notification, une heure plutôt raisonnable pour y aller bien que tardive, une tenue inappropriée, mais je pourrais juste me changer là-bas.
Je m'engage sur la route vers mon havre de paix, je me dirige vers l'ancienne garderie de la ville, un petit endroit avec une cuisine — inutilisable, mais présente – de vieux meubles abimés, c'est devenu un débarras pour la commune. Ils y stockent tout ce qui n'est plus utilisable, les déchets qui ne vont pas à la poubelle en quelque sorte. Certains paient même pour venir récupérer des affaires et les recycler.
Je me gare derrière le bâtiment et me dirige vers une salle méconnue des simples visiteurs, c'est une petite pièce qui a été aménagée pour servir de salle de repos aux bénévoles qui s'occupent de la vente des biens. J'y ai participé pour pouvoir valider un vieux papier inutile, mais obligatoire au collège. Lorsque l'on faisait notre entrée en 4ᵉ, nos professeurs nous présentaient le projet "ensemble pour notre ville" — bien des adolescents détestent cette initiative et je n'en fais pas exception.
J'entre dans le bâtiment avec une clef que j'ai gardée, le sac sur l'épaule, je vais vers cette salle verrouillée, elle aussi, au fond de la pièce. Je ne sais pas si c'est légal de venir se réfugier ici, mais personne ne vient lorsque j'y suis. Je ne dis pas que je le privatise, mais ce n'est pas un endroit fréquenté.
J'enfonce la clef dans la serrure, mais à ma grande surprise, c'est déjà ouvert. Je retire cette citrouille que j'avais presque oubliée sur mon visage et entrouvre la porte. J'ai frôlé le retrait de permis sans m'en rendre compte, heureusement que la police ne m'a pas attrapé. Je remarque du mouvement vers l'armoire. Je me mets en position de défense directement. Je vois une tête toute aussi surprise que moi. La carrure de la personne me laisse penser que c'est un homme et la fenêtre qui laisse passer quelques rayons de lune me permet d'affirmer mes dires lorsqu'il avance un peu vers moi. Je vois qu'il est armé d'un rouleau en carton. J'explose de rire et il semble deux fois plus menaçant.
"-Qu'est-ce qui te fait rire enfoiré ?!"
J'essaie du mieux que je peux de calmer ma respiration. Je souffle un bon coup après quelque temps où il n'a pas bougé. Je peux apercevoir une chaîne accrochée au bracelet qu'il porte. Je lève les mains en signe de capitulation. Il baisse un peu son arme et je passe ma main pour allumer la petite lumière qui fonctionne grâce à l'énergie solaire, mais assez puissante pour éclairer la petite pièce.
Je peux enfin voir la personne qui se trouve devant moi. Je souris en voyant ce gars, celui qui me fixait plutôt dans l'entreprise.
"-Jack-o-lantern a fini de surveiller les mioches ?" lance-t-il avant de déposer son "arme". Je range vite mon sourire. Je n'aime pas son ton condescendant.
Je lui passe à côté et commence à enlever le haut de ce costume merdique après avoir posé la tête de citrouille sur un meuble non loin. Je le plie tout de même soigneusement et enlève le bas, cette fois ce n'est qu'un pantalon qui ne se voyait pas, mais qui était extrêmement désagréable lorsque je devais m'asseoir, il descendait et me laissait cette impression d'avoir le cul à l'air.
"-Mmh, il est bien bâti Icy-hot, pour une nounou."
Je comprends bien que son but est de me faire réagir, mais je ne fais rien. Je continue à plier ce linge, à ranger mes affaires et je récupère mes vêtements de rechange pour les enfiler.
Avant que je n'aie eu l'occasion de sortir mes affaires du sac, une poigne forte s'abat sur mon poignet. Je le regarde enfin. Il a toujours ce costume un peu vieillot de loup. Ses oreilles commencent à tomber, mais ça n'a pas l'air de le gêner.
"-Et mec, tu comptes m'ignorer longtemps ?"
"-Je pensais que t'allais comprendre le message tout seul, mais on dirait que tu n'y arrives pas. Tu veux que je te fasse un dessin ?"
"-Qu'est-ce que tu insinues ?!"
"-Que t'es débile si t'avais pas capté que je voulais être seul et profiter du lieu pour lire comme à mon habitude."
Son visage transpire la colère et la frustration. D'un coup, je me rends enfin compte d'un truc — hors le fait qu'il m'empêche de m'habiller — il est dans mon havre de paix ! Je crois qu'il a compris la même chose que moi malgré sa colère, car il desserre son emprise sur mon bras et jette mon sac a l'autre bout de la pièce.
J'en ai marre des gamins...
"-Pervers !"
J'espère que ça le fera réagir sur ma situation et pas l'énerver encore plus. Il est confus, son regard a changé, il m'observe de haut en bas avant de me lâcher et de reculer.
Enfin !
"-Il en aura fallu du temps avant que monsieur le grand-méchant-loup-qui-sait-juste-grogner-avant-de-réfléchir se décide à me lâcher."
Je le vois s'asseoir et me fixer. Je ramasse mon sac et commence à m'habiller. Ce n'est pas trop tôt ! Je me sens tellement bien dans ce short et ce t-shirt léger avec des symboles ressemblant à des runes anciennes.
"-Qu'est-ce que tu fous là ? Et c'est quoi cet accoutrement de merde ?!"
Je le regarde sans noter les piques et les insultes qu'il m'envoie depuis mon arrivée ici.
"- Je pourrais te retourner la question. En plus, je l'ai déjà dit, le chihuahua."
"-Hein ? Tu veux te battre ?!"
"-Arrête de t'exciter, je t'entends et si tu cries comme ça tu vas finir par attirer l'attention des quelques passants"
"-C'est rempli d'exhibitionnistes à cette heure-ci. Tu le sais peut-être pas, mais c'est une zone que les gens avec des kinks public affectionnent."
Je me retiens de faire une remarque sur le fait qu'il soit bien renseigné et m'assieds les jambes croisées sur la chaise qui était derrière moi et je sors mon livre de l'armoire. Il me regarde bizarrement, encore. J'essaie du mieux que je peux d'en faire abstraction, mais ses yeux carmin, si intenses, si brûlants me perturbent. Il s'assied de manière à me faire comprendre que mon mutisme empirera les choses. Il a les jambes écartées, son corps et en avant, appuyé sur les coudes qu'il a posés sur ses genoux.
Je pose mon livre sur le bureau près de moi et le regarde à mon tour.
"- J'ai un truc sur le visage ?"
Mon ton est volontairement ferme et froid.
"-Ouhh la citrouille sort les griffes ? Me fait pas rire, tu n'as aucune autorité sur moi alors dégage."
"-Pourquoi tu serais plus légitime à rester ici que moi ?!"
"-Parce que... c'est là où je vis..." cette phrase était à peine audible et certainement difficile à avouer.
Je défais le croisement de mes jambes et me redresse.
"-Mmh mouais, non, c'est pas un assez bon argument. Je reste" Sur ces mots, je reprends ma lecture pendant qu'il s'allonge dramatiquement sur le canapé.
Il a toujours le regard tourné vers moi, comme s'il cherchait à me faire fuir par la simple force de ses yeux.
"-C'est donc à toi tous ces livres qui traînent un peu partout..." Je ne relève pas et continue ma lecture "T'as bon goût au moins, ce n'est pas mauvais comme choix de livre. Fantasy, dark science-fiction, cyberpunk, et j'en passe, j'ai beaucoup aimé le livre qui est rangé derrière les vieux albums de projets de la ville, dans le bureau à côté de toi."
Il m'a eu, je relève le regard, un air que je voudrais mauvais sur le visage. Il a touché à mes livres. Il a certes complimenté mes goûts littéraires, mais il a touché MES livres !
"-T'inquiètes, j'ai vécu avec une gaga de livres avant de devoir rester ici, j'ai pas abîmé les tranches ni les pages. Je n'ai pas léché mon doigt avant de tourner les pages et j'ai essayé de pas trop tordre les pages lorsque je lisais. J'ai posé d'autres livres sur le deuxième que j'ai lu pour éviter que les pages restent tordus et qu'il ne s'ouvre seul."
Son attention envers mes livres me réchauffe le cœur. J'ouvre pour la troisième fois et j'espère la dernière de la soirée mon livre pour plonger dans ce monde incroyablement prenant qui est décrit par l'auteur.
Le silence règne enfin dans la pièce, il s'est aussi mis à lire. Je me permets quand même de lui lancer de petit coup d'œil pour voir l'état de mon livre. Il tourne les pages minutieusement et quand je me penche sur ses gestes, je remarque qu'il se mordille l'ongle du pouce en lisant, c'est mignon.
...
Hein ! ... Lui mignon ?!
Putain, je dérape là. Je ferme mon livre et me replie sur moi-même, les mains posées sur mon nez, mon esprit en bordel et ma respiration haletante. J'entends ses pas s'approcher de moi, il est juste devant moi, mais je n'arrive pas à assumer ce qui se passe. Je panique parce que j'ai trouvé qu'il est mignon quand il lit ?!
"-Va pas clamser ici, respire imbécile. Doucement...". Il frotte sa main dans mon dos.
Pour une raison inconnue, j'aime son geste, j'aime qu'il me touche et ça m'effraie encore plus. Je suis pathétique. J'essaie de faire ce qu'il me dit, je suis son exemple et j'essaie de respirer doucement.
Inspire, expire, inspire, expire...
Je sens toujours mon cœur battre à deux cents à l'heure, mais mes poumons ont enfin repris du service, efficacement en tout cas.
Il me demande de me lever et de marcher un peu. Je l'écoute et je me relève. Je crois que je n'aurais pas dû finalement.
Son air paniqué est affreusement mignon. Je rougis et je vois son sourire hautain naître sur son visage. Je sais vraiment pas comment réagir. Je ne sais pas pourquoi je suis comme ça, comme un con à rougir pour un sourire, à paniquer parce que j'ai trouvé un mec mignon. Je ne sais pas pourquoi je suis attiré par cette brute sans gêne et désagréable, mais je n'ai pas envie de céder à cette attirance non rationnelle.
Il m'attrape la taille et place son visage à quelques centimètres du mien. Il garde toute son l'assurance malgré les quelques centimètres qui nous séparent. Je me permets quand même de le regarder dans les yeux. Sans défaillir. Ma main glisse du bas de son cou pour remonter doucement et venir se loger sous son oreille à la base de sa mâchoire, l'attrapant fermement et venant rapprocher encore plus nos visages. Nos lèvres se touchent, le silence qui nous accompagne alimente la tension qui plane dans l'air. C'est presque étouffant, mais dans un bon sens.
"-Je pensais que tu étais juste un beau parleur, mais ta poigne me ferait presque plier."
"-Ne résiste pas ! Laisse-toi aller..." j'ose prononcer, moi-même honteux des paroles qui sortes de ma bouche.
"-Putain laisse-moi t'embrasser !"
Je souris à cette demande bien crue, et comble l'espace. Je commence par un smack, il grogne. Je le laisse venir chercher plus, mais dès que j'estime qu'il demande trop, je viens rompre tout contact. Il pousse tout ce qui a sur le meuble et essaie de me pousser contre tout en continuant à m'embrasser.
Je lui tends mon cou, il se précipite dessus.
"-On... On peut pas faire ça !"
Il se recule directement et m'adresse un regard qui parle à sa place. Je fuis clairement, détournant le regard et cachant mes parties qui commencent à s'emballer sans permission. J'ai l'impression d'être un gamin qui, par fierté, refuse ce qu'on lui offre.
"-Qu'est-ce qui t'en empêche ?"
Tout imbécile ! Toi, moi, l'endroit plus qu'étroit et inapproprié... Mais je ne peux pas le dire parce que je sais moi-même que ce n'est qu'une partie de la vérité. J'aurais aimé que ce soit au moins la majorité de ce qui me rebute, mais la vérité, c'est juste parce que je ne veux pas me livrer à toi. Toi qui m'attires depuis le début de la soirée, toi qui arrives à me faire ressentir tout ça alors que j'ai toujours refusé de faire toutes ses choses avec des personnes que j'aime, des personnes à qui je me suis livré, des personnes qui ont partagé ma vie.
"-Attend me dit pas que t'es vierge !"
"-Quoi ? Non ! Enfin, je l'ai déjà fait une fois quoi..." la honte me prend, le rouge me monte aux joues et mon corps commence par réflexe à se replier.
Il me retient, et vient ancrer son regard au mien.
"-Alors qu'est-ce qui te bloque ?"
"-Je... J'te connais pas ?" tentais-je avec espoir.
"-Bakugo Katsuki, 24 ans, 1m75 aux dernières nouvelles, couleur préférée orange, aime les trucs épicés, ne fait pas d'étude, vie dans un endroit à chier, ment a ses potes pour pas qu'ils s'inquiètent, à une forte envie de baiser ce soir et la cause refuse de lui donner ce qu'il veut.
"-Attends non, c'est pas ce que je voulais dire. Mais tu me matais depuis que je surveillais les gosses ? Tu prévoyais déjà de me mettre dans ton lit ?"
Il rigole ? J'ai dit une connerie ?
"-J'ai envie de te baiser depuis que t'as commencé à te changer devant moi tout à l'heure. Le costume ne t'allait pas si bien."
Il vient embrasser mon cou, je laisse échapper un gémissement de surprise lorsqu'il mord la peau.
"-La vraie raison maintenant. Pourquoi tu refuses de le faire ? Chui pas du genre forcer habituellement, mais je vois bien que toi comme moi, on va le regretter si on ne le fait pas."
"-Mouais..." je soupire et reprends le plus doucement possible " Je voulais pas faire ça avec un presque inconnu alors que j'ai refusé de le faire avec mes ex-partenaires qui ont partagé un long moment de ma vie."
"-Laisse-moi une chance au moins, s'il te plaît. Si tu refuses là, j'arrête de forcer et je vais me branler seul dans la pièce d'à côté. Va pas te casser le crâne chercher à comprendre ce que tu ressens et laisse-toi aller."
Je glousse un peu avant de lui demander si on peut y aller doucement, j'ajoute aussi que si je veux arrêter, il n'a pas le droit de forcer et il va se branler ailleurs.
Il a un fin sourire charmeur sur les lèvres, mais je le fais disparaitre avec un baiser pas très long, mais intense. Je sens mon corps frissonner sous son toucher.
"-J'espère que tu n'es pas un professionnel du sexe et que tu comptes m'extorquer des sous."
Il secoue la tête de droite à gauche, me répondant qu'il ne fait pas encore les trottoirs pour vivre. Je le repousse vers le canapé et lui grimpe dessus. Il me regarde faire sans broncher, un sourire satisfait sur le visage.
"-Tu souris beaucoup pour un gars colérique."
"-Qui t'a dit que je suis colérique ?"
"-Une intuition..."
Je suis surpris par ses mains qui viennent s'accrocher à mon fessier avec brutalité, mais je ne me laisse pas faire et inverse les rôles. Je suis assis sur le canapé et lui se trouve sur mes genoux. Je l'embrasse pour le faire taire et vient directement enlever ses vêtements.
"-Katsuki, tu sais qu'on fera rien de plus que se toucher..." tentais-je en le regardant droit dans les yeux pendant que mes mains découvrent le corps qui m'est exposé.
Il acquiesce et guide mes mains vers des zones plus ou moins érogènes. Je lui embrasse le cou, descendant sur sa poitrine et titille ses tétons. Il se tient à mes épaules, se cambrant au possible. Je le dévore presque littéralement, mordant, suçant, léchant ce qui se trouve devant moi. Il gémit, se tortille et grogne de plaisir sous mes caresses hasardeuses.
"-C'est bon, touche aussi là... touche-moi Icyhot !"
J'accède à sa demande et pose une main sur son membre dressé. Je lui offre le plaisir que j'aurais aimé recevoir, je lui offre ce que je peux et malgré quelques maladresses, il aime ce que je lui donne, m'offrant sa voix en échange. J'ose lui donner ce que je n'ai jamais donné à personne. J'ose me donner à lui comme il se donne à moi.
La pièce s'emplit de nos gémissements, de notre désir, de passion, de luxure. Ce moment charnel m'emmène dans une dimension que je n'aurai jamais pu découvrir seul. Ce moment de bien-être m'apprend le plaisir, il m'apprend à lâcher prise, il m'apprend à profiter.
La lumière du soleil me réveille. Je suis à moitié nu sous le corps massif de l'homme avec qui j'ai partagé un des meilleurs moments que j'ai pu vivre jusqu'à maintenant. C'est le sourire aux lèvres que je repense à la nuit d'hier. Une nuit torride où j'ai testé de nouvelles choses ou je me suis abandonné au plaisir. Une nuit où j'ai rencontré Katsuki, une nuit qui m'a libéré.
"-Hey jack-o'-lantern, bien dormi ?"
Il se relève, s'excusant pour la position dans laquelle nous avons dormi. Je mate ouvertement son cul qui se déhanche devant moi. Je siffle et il m'envoie son pantalon dans le visage. Il sort une caisse et récupère des vêtements propres.
"-Si tu ne me donnes toujours pas ton nom, je vais finir par t'appeler' my jack-o'-lantern' hein !"
Je sors de ma rêverie et lui demande un bout de papier. Il m'en tend un qui trainait là et un stylo, je note mon adresse et lui donne. Il est très expressif et je comprends qu'il ne voit pas le rapport entre mon adresse et mon nom.
Je me lève et m'habille avant de me retourner pour sortir de la pièce, mon sac et mon livre avec moi.
"-Todoroki..." dis-je sans le regarder. "N'hésite pas à venir si t'as besoin de quelque chose, une douche comme une baise"
Je quitte la pièce, fier de moi et rentre à la maison après avoir découché toute la nuit.
Fin !
Bonsoir, j'espère que vous avez aimé cette OS d'un ship peu commun, mais très intéressant à écrire. Je vous invite fortement à aller voir les écrit des autres auteurs de la communauté !
Bonne lecture !
Voici le média que j'ai choisi pour cet :
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