Je viens de mettre Saint au lit pour sa sieste,
Du coup je vais en profiter pour sortir un peu.
Mon pauvre bébé a attrapé la varicelle,
Du coup le pauvre je dois le laver matin midi et soir avec un savon adapté,
Puis lui mettre de la poudre et de la pommade.

Roberta m'a donné quelque conseil là dessus,
Elle a dit que le vinaigre pouvait l'aider.
Au début j'étais un peu hésitante,
Mais j'en ai mis sur du coton que j'ai appliqué sur ses boutons,
Et ça l'a fait pleurer pendant au moins cinq minutes.

Mais juste après ça ne grattait plus tellement.
Du coup maintenant j'en mélange un peu avec la pommade,
Et ça pique moins tout en le soulageant plus rapidement.

Heureusement que North a déjà eu la varicelle,
Du coup comme ça elle ne risque rien.
Par contre c'est Hailey qui s'en était occupée,
Du coup c'est nouveau pour moi.

Donc comme je le disais il vient de s'endormir.
J'ai mis l'air conditionné pour ne pas qu'il ait chaud,
Puis j'ai refermé la porte de sa chambre en activant le baby phone.
Oui il est grand mais je m'en fiche,
Parce que pour moi c'est toujours un bébé.
C'est mon bébé.

Je sors de sa chambre,
Puis je rejoins Roberta en bas.
Elle regardait la télévision,
Pour une fois qu'elle prend un peu de temps.

Moi : Roberta, je vais sortir. Saint fait sa sieste...j'ai active le baby phone du coup tu peux le surveiller.

Elle hochait la tête.

Roberta : pas de problèmes.

Moi : je serais rentré six heures normalement, à tout à l'heure. Et surtout continue de regarder la télévision, ça me fait plaisir de voir que tu te repose.

Elle riait.

Roberta : ça n'arrivera pas souvent.

Je souriais,
Puis je suis sortie de la maison.
Je suis montée dans ma voiture,
Et j'ai roulé jusqu'à chez Hailey.

Lorsque je suis arrivée je me suis garée.
J'ai fixé mon rétroviseur,
Puis je me suis regardée pendant plusieurs minutes,
Avant de soupirer longuement.

Tu es déjà la Kenny...
Tu ne peux plus faire demi tour.
C'est ce que tu dois faire,
Si tu veux vraiment tirer un trait sur toute cette histoire.

J'ai donc fini par descendre de la voiture,
Puis j'ai marché jusqu'à l'entrée.
C'est Lidia la nounou de Mia qui m'a ouvert.

Moi : bonjour Lidia...

Je sais que Hailey est là,
Parce que je lui ai envoyé un message,
Et elle m'a dit qu'elle serait chez elle toute la journée.

Lidia : madame est dans sa chambre.

Moi : merci, je vais la rejoindre directement.

Elle hochait la tête avant de partir,
Et moi j'ai commencé à monter les escaliers.
Une fois devant la porte de la chambre de Hailey j'ai cogné,
Avant de tourner la poignée.
La voiture de Justin n'est pas la alors je ne risque rien.
Du moins j'espère.

Je suis entrée dans la pièce,
Et Hailey a tourné sa tête vers moi en souriant.

Hailey : Kenny...je suis contente de te voir.

Moi : hey.

J'ai refermé la porte à clé,
Puis je suis allée m'asseoir à côté d'elle sur son lit.

Hailey : ça fait plusieurs jours qu'on ne s'est pas vu.

Moi : je sais, j'étais un peu occupée et toi aussi apparemment.

Hailey : oui ! Mais heureusement on va en Europe ensemble.

Moi : mmh.

Elle fronçait les sourcils.

Hailey : tout va bien ?

[ Lire le reste du chapitre avec la chanson en media 😔😘]

Moi : je suis vraiment désolée de t'embarquer là dedans, mais...tu es la seule personne à qui je peux avoir le courage de le dire, et j'ai besoin d'en finir.

Hailey : de quoi tu parle ? Tu me fais peur Kenny...

Moi : tu as une cheminée non ?

Hailey : oui, pourquoi ?

Moi : je vais en avoir besoin, et je vais avoir besoin de toi aussi.

Hailey : De quoi tu parles ? Pourquoi tu veux utiliser ma cheminée ? Tu en as une chez toi non ?

Moi : J'ai vu sur internet que parfois pour essayer d'oublier sa peine et sa crainte, on pouvait se confier à une personne...puis pleurer dans un mouchoir et le brûler.

Hailey : brûler un mouchoir ? Euh attend...tu es sûre que tout va bien ? Tu dis des choses vraiment bizarres. Pourquoi tu veux pleurer ?

Moi : parce que j'ai besoin de passer à autre chose.

Hailey : mais par rapport à quoi ? Tu peux être plus claire, parce que je ne comprend rien...

Je la regardais dans les yeux,
Avant de joindre mes mains ensemble.

Moi : Je vais te confier quelque chose...

Hailey : putain c'est quoi cette histoire encore ? Kendall tu me fais flipper, si c'est une blague ce n'est vraiment pas drôle du tout.

Moi : je vais te dire ce qui s'est passé. Je...je vais te raconter ce qu'il m'a fait.

Elle entrouvrait les lèvres,
Tandis que son regard changeait.

Moi : Sur le forum que j'ai lu, ils disent qu'il faut vider son coeur avec une personne en qui on a entièrement confiance, et que les larmes qui sortiront de cette confidence doivent être brûlées. Apparemment c'est une façon de vaincre sa crainte et sa douleur, et d'arriver à passer à autre chose.

Je sortais un mouchoir en tissus blanc de mon sac,
Avant de le tenir de mes deux mains,
Puis de fixer Hailey sérieusement.

Moi : Il faut que tu me laisse parler jusqu'au bout, Hailey. Tu ne dois pas m'interrompre...sinon je n'y arriverais pas.

Elle se contentait de hocher la tête,
Même sans comprendre ce qui se passe.

Moi : mais tu dois me promettre que tu n'en parlerais jamais à personne. Jure le moi Hailey...jure le moi sur Mia.

Hailey : je ne peux pas faire ça...

Moi : s'il te plait...promet moi aussi que tu ne poseras pas de questions. Juste laisse moi te parler et une fois qu'on aura brûlé ce fichu mouchoir, je veux qu'on oublie tout cette histoire.

Hailey : Tu es consciente de ce que tu me demande de faire ?

Moi : J'ai confiance en toi...s'il te plait promet le moi Hailey.

Hailey : putain...je te le promet Kenny.

J'inspirais un bon coup,
Avant d'expirer lentement,
Puis de fermer les yeux.

Moi : Je pensais vraiment que si je faisais tout ce qu'il voulait que je fasse, il me laisserait partir. C'est ce qu'il avait dit...il voulait que je lui obéisse. Il voulait que je soit son objet, il voulait que je sois son jouet et...et il a réussi.

Son visage se décomposait.

Moi : De toute ma vie, je n'ai jamais été autant humilié que je ne l'ai été cette nuit la, Hailey. J'avais tellement peur...et j'avais tellement mal à la tête que j'ai prié pour mourir. Je me suis dit que comme ça au moins, il me laisserait tranquille.

Ses yeux commençaient à s'humidifier,
C'est parce qu'elle me voit pleurer.

Moi : dans sa voiture j'ai perdu connaissance. Il m'avait frappé tellement fort... Lorsque je me suis réveillée, j'étais allongée sur lit un lit. C'était une chambre de motel miteuse, et la pièce était très éclairée. Il avait attaché mes bras et et mes jambes aux barreaux en métal du lit, avec des fils de fer. C'était douloureux, ça m'écorchait complètement les poignets, et les chevilles.

Je lui montrais mes poignets,
Mais elle ne les touchait pas pour autant.

Moi : Il a commencé à raconter n'importe quoi. Il disait que je l'avais cherché, et que de toute façon j'étais obligé de faire ce qu'il voulait parce que personne ne pouvait venir m'aider. Et il avait raison. Je te jure que j'ai prié...je me suis dit que Michael arriverait. Au fond de moi j'en étais persuadé...j'y ai cru jusqu'à la dernière minute.

Elle me regardait tristement,
Tandis que des larmes roulaient sur ses joues.

Moi : il a commencé à boire. Je me souviens de son odeur...il puait l'alcool et la cigarette et moi j'avais juste envi de vomir. Il n'arrêtait pas de me toucher, et il s'amusait à passer le canon de son arme sur ma peau, il voulait que je tremble. Il voulait que j'ai peur de lui...et j'ai fais de mon mieux pour ne pas le faire Hailey mais...mais c'était trop dur. J'étais terrifiée.

Je me suis essuyé le visage avec le mouchoir,
Avant de reprendre.

Moi : Il m'a obligé à...à lui dire que j'avais envi qu'il couche avec moi. Si je refusait il me frappait et...et j'étais fatiguée. Il a dit que je l'avais cherché, et quand il a commencé à s'énerver il a prit un couteau. Il a déchiré mes vêtements avec et je me suis mise à hurler.

Je dégageais l'arrière de mes cheveux,
Avant de lui montrer la dernière trace de bleu qu'il me restait sur la nuque.
Ça commence à partir et heureusement.

Moi : il s'est mît a m'étrangler. J'essayais de me débattre mais je ne faisais pas le poid devant lui. Il le savait et il en riait...son rire je ne pourrais jamais l'oublier. Ça l'amusait de me terrifier. Il voulait me dominer, et si la pièce était aussi éclairée c'est parce qu'il voulait que je le vois. Il n'arrêtait pas de le répéter : "Regarde moi dans les yeux!" Il hurlait cette phrase à chaque fois. Et je sens encore son regard...tu sais ? Son regard de pervers dégoûtant...je le vois encore.

Hailey : Kenny...

Moi : il m'a retiré tout ce que je portais, puis il s'est amusé à me toucher. Il passait la lame de son couteau sur ma peau, je me sentais tellement conne. Il me regardait comme si j'étais un vulgaire déchet. Je l'ai supplié, je te jure que je l'ai imploré. Mais il s'en fichait. Il m'a forcé à...à lui faire une fellation. J'ai essayé de le mordre et...il est devenu fou.

Elle secouait doucement la tête,
Comme si elle refusait de croire ce que je lui disais.

Moi : J'avais tellement mal et je saignais...mais il s'en fichait. Il voulait que je le vois, il me forçait à gémir et si je refusais il...il m'infligeait une pénétration anale.

Hailey : Arrête...

Moi : je me suis dis que si je me laissais faire, ça se finirait plus rapidement. Alors j'ai fermé les yeux, et je l'ai laissé jouer avec moi. Parce que c'est ce qu'il a fait

Hailey : Kenny, arrête.

Moi : tu dois m'écouter.

Elle secouait la tête.

Hailey : non...

Je l'ignorais.

Moi : je ne sais pas combien de temps ça à durer, mais ça a été long. Quand il a fini, il m'a imposé une autre fellation. Je pensais que c'était terminé, je pensais qu'il allait me laisser tranquille mais ce n'était pas le cas.

J'ai pris une petite pause.

Moi : Vers cinq heures du matin il a voulu recommencer. Il ne m'a pas détaché une seule fois. Je mourrais de soif, j'étais épuisée et je n'avais rien mangé. Mais encore une fois il s'en fichait.

J'ai posé le mouchoir après m'être essuyé à nouveau,
Puis je me suis mise debout face à elle.

Moi : ensuite il a fumé une cigarette, et il s'amusait à me jeter la fumée au visage.

Je riais nerveusement.

Moi : et la, tu sais ce qu'il m'a dit en riant ? "Tu ne vas rien lui dire, n'est-ce pas ? Ça se voit...tu te sens humiliée et tu ne lui diras jamais ce que je t'ai fais. Et tu le sais". J'avais la lèvre enflée tellement il m'avait mordu...j'avais mal de partout. Et là il a écrasé sa cigarette sur moi.

J'ai refermé les yeux en pleurs,
Avant de déboutonner ma jupe en jean.
J'ai légèrement baissé le bas de sous-vêtements que je portais,
Pour lui montrer la brûlure que j'avais au niveau du maillot.

Hailey passait ses mains sur ses lèvres.

Hailey : oh mon Dieu...

Moi : Il m'a dit "Comme ça en voyant ça, ton mari sera obligé de savoir ce que je t'ai fais. Et j'espère que tu lui raconteras tout le plaisir que j'ai eu à te baiser comme une salope pendant toute la nuit. À te faire crier...à te faire saigner...à te prendre comme la petite pute que tu es véritablement. Alors je te marque pour qu'il sache que moi aussi j'y ai eu droit." Je lui ai craché dessus, et là il est devenu encore plus fou. J'ai réussi à me détacher une main. Il allait me planter Hailey...il avait son couteau au dessus de moi, et il s'apprêtait à me l'enfoncer dans la poitrine. Il a dit que de toute façon tout était déjà fichu, et qu'il n'avait plus rien à perdre.

Je pleurais tellement,
Que le mouchoir en tissu devenait de plus en plus humide.

Moi : alors j'ai puisé de toutes mes forces, j'ai attrapé l'arme sur la table de chevet et je lui ai tiré dans l'épaule. Je n'avais pas le choix, j'ai pensé à Michael, à mes enfants, à vous tous...et je me suis dit que je ne pouvais pas vous faire ça une nouvelle fois. Je ne pouvais pas le laisser détruire ce que j'ai mis des années à construire.

Je lui ai tout raconté.
Comment il est tombé,
Comment j'ai peiner à me détacher complètement,
Puis comment j'ai du trouver des vêtements à mettre.

J'ai appelé la police et les urgences,
Parce que je ne voulais pas qu'il meurt.
Je ne voulais pas avoir sa mort sur la conscience.

J'ai donc appelé le père de Michael,
Et il m'a rejoins à l'hôpital.
Il a tout de suite compris ce qui c'était passé,
Et c'est là que je lui ai demandé de m'aider.

Je ne voulais pas que Michael le sache,
Ça le détruirait.
Alors il s'est arrangé pour que Léo soit arrêter dès sa sortie d'hôpital sans que Michael ne puisse le voir, sinon Léo le lui aurait dit.

Il est loin de tout le monde,
Et avec toutes les accusations il ne sortira pas.
Monsieur Young s'en occupe personnellement,
Et je suis reconnaissante qu'il ait accepté de m'aider,
Et de mentir à son propre fils.

Je lui ai dit tout ce que j'avais sur le coeur,
Et je ne sais pas combien de temps ça a duré.
Mais elle m'a écouté jusqu'à bout,
Sans poser de question comme je lui avais demandé.

Elle m'a ensuite longuement serré dans ses bras,
Et je me suis laissé faire.
Elle a une cheminée dans sa chambre,
Donc elle l'a allumé avant de me prendre la main.

Hailey : brûlons ce putain de mouchoir, et oublions toute cette histoire.

Je hochais la tête.
On à jeter le mouchoir dans la cheminée,
Et je me suis vraiment senti soulagée.
Je ne saurais comment l'expliquer.

Hailey : je suis fière de toi Kenny...je suis tellement fière de toi.

Moi : on dit toujours que ce qui ne nous détruit pas nous rend plus fort. Ce salopard ne m'a pas détruit, je suis devenue plus forte.

J'essayais mes larmes,
Avant de lui essuyer les siennes.

Moi : ne pleures pas Hailey...c'est terminé. Je vais bien...tout le monde va bien. J'ai fais ce que j'avais de mieux à faire pour ma famille, et je ne regrette pas.

Moi: j'ai une dernière chose à te demander...

Hailey : tout ce que tu veux.

Moi : ne me regarde pas comme ça, s'il te plaît. Je ne veux pas que tu me regarde comme si j'étais une victime.

Hailey : je suis désolée...

Moi : huh t'aurais pas un peu de vin blanc ? Je crois que j'aimerais bien boire un petit verre là tout de suite.

Hailey : j'en ai toujours...allez viens. Je crois qu'on devrait boire la bouteille tout entière plutôt...

Moi : mmh, je crois aussi.