J'ai vraiment très mal dormi cette nuit.
Déjà j'avais mal à la tête à cause d'avoir beaucoup pleuré,
Mais en plus j'avais mal à certaines parties de mon corps,
À cause de ce qu'il m'a fait.

Honnêtement, je ne sais plus quoi penser.
Je pensais vraiment qu'il avait changé.
Je pensais vraiment je le Michael violent avait disparu.

Et ça me fait mal parce que j'ai l'impression d'être idiote.
Michael a beau me faire mal,
Je l'aime toujours.

Et j'arrive à me détester pour ça.
Je me déteste d'être tomber éperdument amoureuse de ce garçon.
Je me déteste de lui avoir donné la totalité de mon coeur.

Mais encore une fois,
Je ne peux m'en vouloir qu'à moi-même.
Si je ne l'avais pas priver de sexe aussi longtemps,
Il ne me l'aurait jamais fais.
Il la dit lui même.

Mais en ce moment je n'ai pas tellement la tête à ça.
Ça fait un mois que j'ai perdu mon père,
Et dans ma tête les choses sont un peu embrouillé.

Et avec ce qui s'est passé cette nuit,
Je peux dire que je ne sais vraiment pas où j'en suis au niveau émotionnel.
J'ai l'impression que tout se mélange dans ma tête.

À chaque fois qu'il boit beaucoup,
Il finit dans cet état.
Et c'est toujours moi qui y passe.
J'ai l'impression d'être son objet,
Et ça me dégoute.

Dès que je me suis réveillée,
Je me suis enfermée dans la salle de bain.
Michael dormait encore.

Je me suis lavé pendant de lavée minutes.
Je me sentais sale, et j'avais besoin de frotter chaque partie de ma peau,
Peu importe si je me blesse ou pas.

Quand j'ai finis de me douchée j'ai enfilé un sweat et un leggings.
Je n'avais pas envie de montrer ma peau aujourd'hui.
J'avais juste besoin de la couvrir.

J'ai avalé un comprimé d'aspirine pour calmer mon mal de tête,
Puis je suis sortie de la chambre,
Parce que j'avais besoin d'être loin de Michael.

Il est encore tôt.
Je n'ai pas beaucoup dormi,
Parce que je n'y arrivais pas.

Je suis descendu dans la cuisine.
Tout était calme dans la maison.
Comme s'il ne s'était rien passé hier.

J'ai ouvert le frigo,
Et j'ai attrapé la brique de jus de fruit,
Avant de m'en servir un verre.
J'ai bu les yeux fermé.
Je n'arrêtais pas de réfléchir.

J'ai ensuite préparé le biberon du petit,
Avant de monter dans sa chambre.
Il était réveillé,
Assis dans son lit.

Quand il m'a vue,
Il s'est mis à sourire,
Avant de se lever et de tenir les barreaux de son berceau.

Moi : bonjour Sainty.

Saint : maman !

Je l'ai pris dans mes bras,
Avant de lui embrasser le visage.

Moi : tu as bien dormi ?

Il commençait à bafouiller des mots incompréhensibles,
Et pour la première fois depuis des heures,
Je me suis mise à sourire.

Saint : bibi ! Maman !

Je lui ai ouvert son biberon,
Avant de le lui tendre.
Il essaye de le tenir tout seul,
Mais il n'y arrive pas vraiment,
Alors il faut que je l'aide.

Pendant qu'il mangeait,
Il me regardait dans les yeux.
Avec ses magnifiques petits yeux noirs.
Exactement comme ceux de...
Vous m'avez compris.

Après j'ai ouvert les fenêtres,
Et je suis restée un peu avec lui,
Assise sur le tapis,
Tout en le regardant jouer.

Il a l'air tellement heureux.
C'est bien les enfants,
N'est-ce pas ?

Ils vivent leur vie sans le moindre problèmes.
Ils ne sont pas au courant des atrocités du monde.
Ce sont des âmes pures, comme on dit.

J'ai entendu la porte s'ouvrir.
Je n'ai pas eu besoin de me retourner,
Parce que je savais parfaitement que c'était lui.

J'ai reconnu sa façon d'ouvrir,
Sa façon de marcher,
Et son odeur.

... : mon amour, tu es là. Je te cherchais.

Je l'ai entendu s'approcher de moi,
Et mon corps s'est très légèrement mis à trembler.
J'avais peur de me retourner.

Il est donc venu vers nous,
Puis il s'est assis à côté de moi en me regardant.

Michael : tu t'es levé tôt mon amour. Tu as bien dormi ?

Attendez.
Il est sérieux de me poser la question ?
Comment est-ce que je peux avoir bien dormi après ce qu'il m'a fait ?

Quand j'ai posé mes yeux sur les siens,
J'ai pu voir la facilité m qu'il avait d'être normal.

Michael : bébé, tu m'entend ?

Je ne lui ai pas répondu.
Je me suis juste mise à pleurer,
Puis je suis sortie de la chambre en courant,
Me dirigeant vers le jardin,
Près de la piscine.

Je me suis assise sur une des chaises longues,
Et je me suis juste mise à pleurer.

Franchement j'en ai marre.
Pourquoi est-ce qu'il faut toujours que les choses dérapent ?
J'ai déjà eu tellement de problèmes dans ma vie,
Alors pourquoi faut-il toujours qu'on m'en rajoute ?

Michael est arrivé dans le jardin,
Avec le petit dans ses bras.
Il avait vraiment l'air inquiet.

Michael : Mon amour, qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi est-ce que tu pleure ?

Il s'approchait de moi avant de s'asseoir sur la chaise longue à côté de moi,
Mais je me suis brusquement levée.

Moi : ne me touche pas, s'il te plait.

Je parlais de manière très calme,
Parce que le petit était là.

Michael fronçait les sourcils,
Et je me suis mise à reculer.

Michael : mais enfin, qu'est-ce qu'il y a Killa ? Qu'est-ce que j'ai fais ?

Mais il est sérieux ?
Il se fiche de moi là ?

Moi : tu es vraiment...en train de me poser la question ?

J'allais me remettre à pleurer,
Mais j'ai serré fort les dents pour ne pas le faire.
Je ne veux pas pleurer devant lui.
Je ne veux pas lui montrer qu'il est plus fort que moi.
Même si je sais qu'il le sait déjà.

Michael : je ne comprend rien mon amour. Pourquoi tu es comme ça ? Qu'est-ce qui se passe ? C'est de ma faute ?

Je ne répondais pas.
Il se fiche vraiment de ma gueule en fait.

Moi : tu es sérieux là ?

Michael : je ne comprend rien...

Il avait l'air sérieux, en fait.
Je crois qu'il était tellement bourré,
Qu'il ne s'en souviens pas.

Il m'a fait du mal,
Mais il ne s'en souvient pas.
Il n'y a toujours que moi pour me retrouver dans des situations pareilles.

Michael : je m'inquiète Killa, parle-moi. Qu'est-ce qui se passe ? Parce que je suis vraiment largué.

Il s'est approché de moi,
Et j'ai dû le laisser faire pour ne pas effrayer le petit,
Qui me regardait depuis tout à l'heure de façon étrange.
On aurait dit qu'il savait que je n'allais pas bien.

Il a fini par tendre les bras vers moi.

Saint : maman ! Porte !

Je l'ai pris dans mes bras,
Et lorsque ma main à frôler celle de Michael,
Ma main toute entière s'est mise à frissonner.

Il ne se souvient même pas de ce qu'il m'a fait.
C'est quoi le plus triste dans l'histoire ?
Le fait que je vais forcement lui pardonner ce qu'il m'a fait parce que je suis tout simplement amoureuse de l'homme qui m'a fait le plus de mal sur terre ?
Ou alors le fait qu'il ne se souvienne même pas de tout ce qui s'est passé cette nuit ?

Michael : mon amour, regarde-moi s'il te plait.

J'ai posé mon regard dans le sien,
Et la j'ai recommencé à pleurer.

Moi : j'avais confiance en toi, Michael.

Michael : tu avais confiance en moi ? Pourquoi tu me dis ça ? Qu'est-ce que j'ai fais ?

Moi : tu ne t'en souviens pas ?

Il secouait la tête.

Michael : j'allais justement te demander comment j'étais rentré hier soir, parce que j'ai bu plusieurs bières avec une amie, et je crois bien que j'ai finis dans un sale état.

Je le regardais.
Non mais il est vraiment sérieux en fait.
Il ne se fichait pas de ma gueule.
Il ne se souvient vraiment de rien.

C'est exactement le genre de chose qui me met hors de moi.
Et voila, c'est toujours la même chose.
Encore une fois, je vais devoir lui pardonner.
Parce que je suis tout simplement idiote.

Saint s'amusait à me caresser les cheveux,
Et Michael m'a touché l'épaule.

Michael : qu'est-ce qui s'est passé ?

J'ai rapidement essuyé les larmes sur mon visage,
Avant de renifler.

Moi : rien.

Il fronçait à nouveau les sourcils.

Michael : comment ça rien ? Bien sure qu'il se passe quelque chose. Tu ne peux pas t'être mis dans cet état pour rien.

Je soufflais.

Moi : excusez-moi, je ne sais pas ce que j'ai. Je n'ai pas bien dormi et c'est surement pour cette raison que je suis de mauvaise humeur. Ça va passer.

Il n'avait pas l'air de me croire.
Ça se voyait dans mon regard.

Mais c'est la seule chose à faire.
Tourner la page, et oublier.
Parce que de toute façon le cerveau de Michael a oublié ce qui s'est passé.
Pour lui, c'est comme si rien n'était jamais arrivé.

Michael : tu en es sure, Killa ?

Je hochais doucement la tête.
Même si ça me fait mal,
Il vaut mieux que j'oublie.

De toute façon comme je l'ai dis,
C'était de ma faute.
Il l'a dit lui même.

Moi : oui Micky, tout va bien.

Il m'a prise dans ses bras en faisant attention au petit,
Et je me suis laissé faire.
Quelques secondes plus tard,
Il plaquait ses lèvres sur les miennes.

J'ai répondu à son baiser,
Puis on s'est détaché quelques secondes plus tard à bout de souffle.
Il s'approchait de mon oreille.

Michael : c'est à cause de ton père ?

Je hochais la tête.
Je préfère lui mentir.

Je sais que s'il n'avait pas bu,
Il ne m'aurait jamais fais ça.
Alors je vais faire comme si rien ne s'était passé,
Et tourner la page.

Michael : ne t'en fais pas chérie. Plus le temps passera, moins la douleur sera grande. C'est ce qui s'est passé pour moi. La douleur disparaît au fur et à mesure du temps.

Je le regardais à nouveau dans les yeux.

Moi : et maintenant ? Est-ce qu'elle a totalement disparu ?

Il secouait légèrement la tétée

Michael : elle ne disparaît jamais, elle...elle s'estompe juste.

Il reprenait le petit,
Avant de le mettre par terre,
En lui tenant la main.

Michael : mais tu n'es pas toute seule mon amour. Je suis avec toi.

Je me suis mise à sourire timidement.
C'est fou d'être autant amoureuse de quelqu'un.
Il y a quelques minutes je lui en voulait,
Et voilà qu'en quelques secondes,
Toute la colère que j'éprouvais s'est effacée.
C'est vraiment troublant.

Moi : merci Micky.

Michael : de rien mon amour. Je t'aime.

Il embrassait mon front,
Et je souriais.

Moi : je t'aime aussi.

Il m'a fait un clin d'œil,
Puis on est revenu dans la maison.

Je me suis mise à faire le petit déjeuner,
Et pendant ce temps Michael et son fils regardaient les dessins animés.

... : bonjour maman.

C'est la petite voix de Nori.
D'ailleurs elle vient d'entrer dans la cuisine.

Moi : bonjour chérie ! Tu as bien dormi ?

Je me baissais pour lui faire un bisou.

North : oui maman.

Je lui ai fais un sourire.

Moi : Nori, tu te rappelle que je pars demain matin.

North : oui, tu vas en voyage.

Moi : je serais absente une semaine, et Jane va rester ici avec papa et vous.

North : d'accord ! C'est pas longtemps hein ?

Moi : non, une semaine tu te souviens ?

North : oui, ça fait sept jours.

Moi : exactement.

North : donc je dois compter sept matins et si nuits ?

Moi : c'est tout à fait cela.

Elle souriait.

North : papa est pas réveillé ?

Moi : il est dans le salon avec ton petit frère.

North : d'accord, je vais les rejoindre.

Elle est allée dans la cuisine,
Et au même moment ça a sonné.
A ce moment là j'ai hésité.
J'espère que ce n'est pas Yachty.

Je me suis approchée de la porte,
Et j'ai regardé par le petit trou.
Mais...

J'ai ouvert la porte,
Et c'était la femme qui a raccompagné Michael hier.
Alicia je crois bien.

Alicia : bonjour...je sais que ce n'est pas une heure pour venir chez les gens, mais j'ai ramener la voiture de Michael, étant donné qu'il n'a pas pu conduire hier soir. Et je voulais lui donner les clés.

Je fronçais légèrement les sourcils.

Moi : bonjour.

... : qui c'est ma puce ?

Michael ma rejoins.

Michael : oh Alicia, c'est toi.

Alicia : bonjour. Désolée de passer si tôt, mais je voulais te ramener tes clefs de voiture.

Michael : merci beaucoup !

Il prenait ses clefs,
Avant de faire un câlin à cette femme.

Michael : mon amour, je te présente Alicia. On s'est connu il y a quelques années, et on est devenu amis. Elle est dans la musique aussi.

Moi : oh, je vois.

Alicia : s trop dure la gueule de bois ?

Michael : miraculeusement je n'ai pas la gueule de bois. D'ailleurs je ne me rappelle plus de ce qui s'est passé après la cinquième bière !

Alicia rigolait.

Alicia : tu étais soul comme je ne sais quoi. Je me suis bien marré.

Je me sentais un peu de trop.

Moi : je vais vous laisser, je dois finir le petit déjeuner.

Alicia : c'était sympa de te voir Kendall. Bonne journée.

Moi : merci.

Je ne lui ai pas répondu,
Parce que je ne l'aime pas trop cette fille.
Surtout que Michael ne m'a jamais parlé d'elle,
Alors d'où elle sort tout d'un coup ?
Je n'aime pas les choses comme ça.

En tout cas après ce qui c'est passé ces derniers jours,
J'ai vraiment hâte de partir à Paris demain.
Cette petite semaine de la mode va me faire un bien fou.
J'en ai vraiment besoin en plus.