- Narration : Michael -

Voici déjà quatre putains de jours que je passe mes journées et mes nuits dans cet hôpital, en espérant qu'une onde divine agisse,
Afin que Killa se réveille.

Je me sens tellement coupable,
Parce que je sais que c'est de ma faute.
Je l'ai poussé à bout.

J'aurais dû le voir.
Merde.

Les médecins ont dit qu'elle avait fait une overdose de somnifère,
Et que lorsqu'ils ont essayer de nettoyer son estomac,
Il y avait des traces de MDMA en grande quantité.
Ils ont même ajouté qu'ils étaient surpris qu'elle n'ait pas craqué bien avant cela.

Mais comment est-ce qu'elle pouvait se droguer,
Sans même que je ne remarque quoi que ce soit ?

La réponse est toute simple.
C'est parce que j'ai voulu être aveugle.
Parce que c'est Killa,
Je n'ai pas voulu voir la réalité.

Mais maintenant j'en suis conscient.
Elle a beaucoup de problèmes,
Et elle a besoin de moi.

Et je vais l'aider.
Quand elle se réveillera je lui dirais à quel point je l'aime.
Je lui dirais à quel point est-ce que je serais la pour elle à chaque fois qu'elle en aura besoin. Je l'écouterai a à chaque fois qu'elle aura besoin de parler, peu importe l'heure de la journée ou de la nuit. Je me consacrerais à elle et notre fille corps et âme, parce que ce sont les seules personnes qui comptent pour moi.
Tout comme ma famille.
Et mes amis.

Je n'ai jamais autant prié que ces derniers temps.
Je sais ce qu'elle a ressenti,
Parce que j'ai vécu la même chose l'ourse a deux reprises j'ai tenté de me donner la mort.

Enfin pas exactement de la même façon,
Mais c'est tout comme.
Et je dois l'aider,
Parce qu'elle ne doit pas sombrer.

Lorsque ma première tentative avait échoué,
J'ai ressayer la même chose il y a trois ans.
Je ne veux pas que ça lui arrive.

Si elle arrive à s'en sortir,
Je promet de réparer son coeur.
Je promet de l'aider à aller mieux dans sa tête.
Je promet de devenir l'homme qu'elle a toujours voulu que je sois.

Je prie pour qu'elle se réveille de son coma.
Elle n'a pas le droit de me laisser.
Elle n'a pas le droit d'abandonner notre fille.
Elle n'a pas le droit de partir.

J'ai besoin d'elle, moi.
Sa famille et ses amis ont besoin d'elle.
On a tous besoin d'elle.

Parce que c'est Killa.
Je ne peux pas l'expliquer avec des mots,
Mais c'est comme ça.
Je crois qu'avec le temps,
Vous avez fini par comprendre.

Je suis complètement obsédée par elle.
Tout ce que je ressens pour elle,
Jamais auparavant je ne l'ai reçu pour une fille.
Et c'est ce qui me rend encore plus fou d'elle chaque jour.
Parce que Killa, c'est la femme de ma vie.
Je le sais,
Et je le sens.
Alors elle n'a pas le droit de m'abandonner.
Elle n'a pas le droit d'abandonner notre fille.

Je lui donnerais toute l'aide dont elle a besoin.
Je suis même prêt à me ruiner pour lui avoir les meilleurs médecins au monde.
Mais elle doit aller mieux.

Parce que au fond,
Si elle va mal,
Alors je vais mal aussi.
Parce que c'est elle ma raison de vivre.
Elle et notre adorable petite princesse.

C'est Hailey qui s'occupe d'elle depuis quelques jours,
Et je crois que c'était la meilleure solution.
Mais je m'en veux.
Hailey a dit qu'elle ne voulait pas me voir.

J'ai essayé de passer à deux reprises,
Mais North ne veut absolument ni me voir,
Ni me parler.

Ça me brise le coeur.
Ma propre fille a peur de moi.
Elle n'a plus confiance en moi.
C'est surement la pire sensation pour un père.

C'est ma princesse.
Ma petit femme.
Et je crois bien que je suis en train de la perdre à cause de mes conneries.
J'en ai vraiment marre.

Me voici encore une fois assis face à son lit.
Je lui tiens la main,
Comme tous les jours depuis qu'elle est là.

J'ai besoin qu'elle sache qu'elle n'est pas toute seule.
Il faut qu'elle puisse le sentir.

J'étais tellement paniquée lorsque je l'ai découverte comme ça.
Son corps était complètement gelé pour je ne sais quelle raison.
Sa respiration était très faible.
Son corps entier tremblait.
J'ai cru au pire.
Je n'avais jamais eu aussi peur de ma vie que ce jour là.

Lorsque je l'ai amené à l'hôpital,
J'ai hurlé sur tout le monde parce que je voulais qu'on s'occupe d'elle de toute urgence.
J'avais besoin qu'on la sauve, parce que je n'aurais pas supporté de la perdre.
Et je ne supporterais pas de la perdre.

Elle n'avait pas le droit de faire ça.
Elle ne devait pas le faire.

Et voila que son corps est endormie.
Mais même comme ça,
Elle reste magnifique.
Elle reste la plus belle de toute.

Je caressais sa main du bout de mes doigts,
Avant de lui embrasser celle-ci.

Moi : je t'en supplie mon amour, ne m'abandonne pas. J'ai besoin de toi. On a tous besoin de toi. Je sais que tout est de ma faute, mais je te promet de régler les choses si et seulement si tu revenais parmis nous. Tu me manque, tu sais ? Tes bisous, t'es câlins, tes petits plats et ta façon de t'occuper de moi. Tout ça, ça me manque beaucoup. Tu me manque, Killa. J'ai l'impression d'avoir cesser de vivre.

Je pris une forte bouffé d'air,
Avant de ravaler les larmes qui voulaient couler.

Pourquoi elle, hein ?
De toutes les personnes qu'il y a sur terre,
Pourquoi est-ce qu'il a fallut que ce soit elle en particulier ?
Je ne comprend pas.

... : Michael...

Je relevais la tête.
C'était la mère de Kendall.

Elle aussi elle vient tous les jours.
Elle s'en veut beaucoup de ne rien avoir remarqué.
Elle m'a dit qu'à un moment elle a eu des doutes face au comportement inhabituel de sa fille, mais qu'elle s'est ensuite dit qu'elle se faisait surement des idées.

Sa soeur Kaia aussi est venue la voir deux fois.
Elle n'est plus revenue depuis,
Parce qu'elle n'en a pas la force.

Ses amis aussi sont passés.
Mais le médecin ne veut pas que beaucoup de gens soient là.
Il a dit qu'elle avait besoin de calme, de repos et de silence.
Il a précisé que c'était uniquement de cette façon qu'elle pourrait avoir des chances de se réveillé.

Et si elle ne se réveillait pas, hein ?
Si jamais elle mourrait ?
Je ne me le pardonnerais jamais.
Et je n'aurais plus de raison de vivre, moi aussi.

Ah si.
J'aurais encore ma petite princesse.
Mon petit rayon de soleil.

Alors je dois me battre pour elle.
Killa aussi doit se battre pour elle.
Je sais que c'est difficile,
Mais je dois me battre pour.

Kim : tiens, je t'ai apporté un café.

Moi : merci beaucoup madame Anderson.

Elle posait sa main sur mon épaule,
Avant de soupirer.

Kim : c'est une battante, elle va s'en sortir.

Je prenais vraiment sur moi pour ne pas pleurer.
Je ne veux pas pleurer devant elle,
Parce que j'aurais l'impression d'avoir tout perdu.
Elle ne peut pas me laisser.

Moi : pourquoi est-ce que je n'ai rien vu ?

Kim : tu sais, ma fille est très douée en ce qui concerne le fait de se braquer et de cacher aux gens ce qu'elle ressent. C'est bien ça le problème.

Moi : et si jamais le pire arrivait, hein ? Qu'est-ce que je vais dire à North ? Que sa mère est morte parce que son père est un incapable ?

Kim : ne dis pas ça Michael ! Elle va s'en sortir.

Je posais mes yeux sur la main de Kendall.
Elle portait toujours sa bague de fiançailles.
Elle ne l'a jamais retiré.

Le médecin a essayé de le faire,
Mais je le lui ai interdit.
Je lui ai dis que je voulais absolument qu'elle la garde.
Qu'il ne fallait surtout pas qu'on la lui enlève.

Moi : vous savez, ma fille refuse de me voir.

Elle baissait la tête.

Kim : je suis au courant. Mais ça va lui passer...c'est encore un bébé et elle ne comprend pas ce qui se passe.

Moi : elle...elle a recommencé à parler français. Elle parlait anglais pour que je puisse la comprendre, mais tout d'un coup elle a recommencé.

Kim : c'est sa façon à elle de se protéger. Tu sais, les enfants ressentent souvent certaines choses mais ils ne savent pas ce que c'est. Nori est surement la petite fille la plus forte que je connaisse. Et tu sais de qui elle le tient ? De vous.

Moi : je me suis toujours demandé...pourquoi est-ce que vous avez toujours été correcte avec moi, alors que vous savez parfaitement tout ce que j'ai fais à votre fille.

Elle se rapprochait de Kendall,
Avant de lui toucher l'épaule.

Kim : parce que je savait que ma fille était folle folle amoureuse de toi. Et je sais ce que ça fait d'être une fille amoureuse. Je sais aussi que dans le fond tu es un bon garçon. La preuve...tu t'occupe bien d'elle, et de la petite aussi.

Je secouais la tête.

Moi : pas assez, apparemment.

Au même moment,
Le médecin est entré.

Médecin : monsieur Young, Madame Anderson.

Il nous serrait la main.

Moi : je vous en supplie, dite mois que vous avez de bonnes nouvelles, docteur.

Il ajustait ses lunettes.

Médecin : on vient de recevoir les résultats des derniers examens et...et il y a un petit problème.

Je fronçais automatiquement les sourcils.

Moi : quel genre de problème ?

Médecin : comme vous le savez, on a essayé de lui faire un premier lavage d'estomac, mais on a retrouvé en plus des fortes doses de somnifères, des substances de molécules psychotropes faisant parties de la classe des amphétamines, plus connu sous le nom d'ecstasy ou encore de MDMA. Toutes ses substances ont presque failli abîmer son foie, mais heureusement on a réussi à tout extraire avant qu'il ne soit trop tard.

Kim : je ne comprend pas, docteur. Si vous avez réussi à tout extraire, alors quel problème ?

Médecin : le problème c'est qu'en regardant les résultats des analyses que j'ai faites ce matin, j'ai constaté qu'elle était enceinte de près de trois semaines.

J'écarquillais les yeux.
Killa était enceinte ?
Je n'en savais rien.

Moi : quoi ?! Mais comment c'est possible ? Elle ne m'a dit en dit !

Médecin : je crois qu'elle même n'en savait rien, sinon elle ne se serait pas mise autant en danger. Le mélange d'amphétamine avec des substances hypnotiques peuvent causer de nombreux risques pour le développement de l'enfant à venir.

Moi : pardon ? Quels genres de risques ?

Médecin : le bébé peut naître avec une malformation, il peut mourir avant l'acheminement de la grossesse, la grossesse peut s'avérer très compliqué ou alors...elle pourrait ne plus jamais pouvoir tomber enceinte par la suite. Et c'est en parti pour cette raison que j'ai besoin de vous parler. Il nous est parvenu son dossier médicale depuis la capitale française, et on a pu voir quelle a fait ce que l'on appelle une dépression post-natale aiguës après son accouchement, mais aussi qu'elle a souffert de ce que l'on appelle des troubles maniaco-dépressifs aigus, aussi appelé troubles bipolaires. Mais même avant tout cela, elle était déjà émotionnellement déprimée. Ce sont les changements hormonaux qui ont aggravé son cas.

Kim : qu'est-ce qu'on doit comprendre ?

Médecin : Avant de prendre une décision, et je dis bien cela dans le cas où elle se réveillerait au cours des dix prochains jours, il faudrait que vous réfléchissiez bien. Si jamais elle garde l'enfant et qu'elle ressemble en dépression, son organisme et son système mental ne le supportera pas.

Moi : vous êtes en train de me dire qu'il est possible qu'elle ait une autre dépression de ce genre ?

Il hochait la tête.

Médecin : dans son état, les chances qu'elle en refasse une sont élevées, soit de soixant-quinze pour cent.

Merde.
C'est pas possible.
Je me passais plusieurs fois les mains sur le visage.
Je fais ça quand je suis nerveux.

Kim : alors qu'est-ce que vous proposez ?

Médecin : la meilleure des choses c'est d'espérer son réveil dans les dix prochains jours, et de voir comment lui annoncer la nouvelle sans qu'elle ne panique. Dans ce cas là, je lui expliquerait avec précision là situations, et les risques à longs termes qu'elle encourra, peut importe la décision qu'elle prendra. Je ne veux pas prendre le risque de la brusquer. D'après son dossier, elle a arrêté les entretiens thérapeutiques deux ans après son accouchement, sous prétexte qu'elle se sentait prête à s'occuper de son enfant.  Mais d'après son médecin, ce n'est pas vraiment le cas. Il pense que tant qu'elle ne sera pas vraiment en pas avec vous monsieur aussi bien physiquement que psychologiquement, elle ne pourra pas être complètement guérit.

Mais qu'est-ce qu'il raconte putain !?
Je comprend rien.

Moi : comment ça ?

Médecin : j'ai lu son rapport, et d'après lui tout a commencé lorsque vous vous êtes séparés une première fois il y a quelques années. Il était d'ailleurs très surpris quand je lui ai communiqué votre nom avant de vous présenter en tant que son fiancé. Il a dit qu'il ne s'attendait pas à cela, mais que ça ne pouvait qu'être un mal nécessaire. En d'autres termes, de la même façon dont elle a sombré en dépression à cause de vous, vous et seulement vous pouvez l'aider à aller mieux. Et pour ça, il faut qu'elle comprenne que vous savez qu'elle a un problème. D'après les psychologues, si elle s'en rend compte elle fera tout pour changer les choses. Elle vous aime beaucoup, vous savez ? Son thérapeute a dit que pas une seule fois elle n'avait cesser de vous porter dans votre coeur. Il pense d'ailleurs qu'elle vous aime vous, plus que n'importe qui d'autre. Y compris sa propre fille.

Kim plaçait ses mains devant ses lèvres.

Kim : oh Mon dieu ! Alors c'est pour ça qu'elle a sombrer en dépression. Parce que tant qu'elle n'est pas complètement heureuse avec toi....

Médecin : elle ne peut l'être avec personne d'autres. Elle peut essayer de le faire, mais ce n'est jamais du long terme, vous comprenez ?

Moi : qu'est-ce que je peux faire docteur ?

Médecin : parlez lui. Elle vous entend, et au fond elle sent que vous êtes la. Il faut que vous la rassuriez, et que vous lui disiez qu'elle n'a pas à avoir peur, parce que vous êtes la pour elle. Elle a besoin d'entendre ça. En attendant je vais refaire une nouvelle série d'analyse. La nouvelle de la grossesse a changé toute la donne et il faut à présent que j'évalue les différentes possibilités de risques.

Kim : par rapport au bébé ?

Médecin : en principe, mais aussi par rapport à sa propre santé. Cependant, si elle ne se réveille pas dans les dix prochains jours, cela voudra dire qu'il n'y a plus rien à faire. Je suis désolé de vois le dire comme ça mais...si dans dix jours elle n'est pas réveillé, ça voudra dire que tout est terminé. Alors gardez la foi, et priez. C'est tout ce que je peux vous suggérer. Pour ma part, je ferais tout mon possible pour trouver une solution moins risquée dans l'intérêt de la mère, mais aussi celui du bébé. Lorsque j'aurais tout évalué, je vous en parlerais.

Il refermait le dossier qu'il tenait en main.

Médecin : je suis désolé monsieur. Mais ne perdez pas espoir...si elle a pu résister jusque là, alors rien n'est impossible.