Comment est-ce que j'ai pu être aussi conne ?
Embrasser Michael était vraiment la dernière chose que j'aurais dû faire.
J'aurais vraiment dû lui résister,
Je n'aurais pas dû lâcher prise et me laisser faire comme je l'ai fais.

Ce que je peux être stupide parfois, n'est-ce pas ?
Être amoureuse de la personne qui m'a fait le plus de mal dans ma vie.
Mais ce n'est pas ça le pire,
Croyez-moi.

Le pire c'est de devoir vivre chaque jours avec ce sentiment.
Avec tous ses souvenirs.
Et revivre ainsi à chaque moment de ma vie,
Tout ce que j'ai enduré pendant ma relation avec lui.

Il a vraiment été le pire avec moi,
Mais malgré ça, mon coeur l'aime.
C'est comme si mon coeur ne voyait que lui.
Je l'aime vraiment beaucoup.

Et vous allez me prendre pour une folle avec ce que je vais dire,
Mais parfois j'ai l'impression que les sentiments que j'éprouve à son égard surpassent tout le reste. Il n'y a aucun, et je dis bien aucun être humain que je n'aime plus que lui.
C'est comme si mon coeur n'appartenait qu'à lui.

Et ça, ça me fait peur,
Parce que mon coeur ne m'obéit pas.
Il n'obéit qu'à lui et lui seul.
C'est troublant.

Aujourd'hui j'ai répétition avec Jenny, Clara, Bella, Lily et Nalah.
On va faire les premiers essayages pour le défilé Victorias Secrests de décembre.
J'ai vraiment hâte et peur à la fin.
J'ai fais mon premier défilé l'an dernier,
Et honnêtement il n'était pas terrible.
Je veux vraiment me surpasser cette fois-ci.

Donc pour ça,
On a tous rendez-vous au local principal de la marque.
C'est donc là que je me suis rendue.

Une fois sur place,
Je me suis garée puis je suis descendue.
Je suis déjà venue donc je connais à peu près.

On m'annonce et on me dit où je dois aller.
Je vais dans la loge, Nalah et Jenny y sont déjà.
Je les prend dans mes bras.

Nalah : t'étais ou encore ?

Moi : comment ça j'étais ou ?

Nalah : bah t'es en retard.

Jenny : on commence dans dix minutes Nalah, elle n'est pas en retard.

Nalah haussait les épaules.

Nalah : c'est la même chose.

Jenny : laisse là, elle a pris un peu trop de vitamines ce matin.

Je pouffais de rire.

Moi : je vois ça.

Nalah : n'importe quoi, bande de jalouses.

Jenny : mais oui mais oui.

Nalah : au fait Kenny, dans quelque jours c'est ton anniversaire dis donc. Qu'est-ce que tu compte faire ?

Moi : je travaille toute la journée le jour de mon anniversaire.

Jenny : ah merde. T'aurais dû annuler et garder cette journée pour toi.

Moi : haha, en attendant j'ai besoin de cet argent, c'est ce qui m'aide à payer mes factures je te signale.

Jenny roulait des yeux.

Jenny : Oh arrête Kenny, tes parents sont assez blindés pour que tu n'ai jamais à travailler de ta vie.

Nalah : mais je te signale que toi aussi mademoiselle !

Jenny lui tirait la langue.

Jenny : bah du coup toi aussi.

Nalah : moi j'assume.

Moi : bah pour moi c'est justement ça le truc. Je veux dire l'argent de ma famille appartient à ma famille, pas à moi. J'ai envi de mériter cet argent en travaillant à la sueur de mon front, tu comprend ?

Nalah : ouais je vois.

Jenny : et je suis tout à fait d'accord avec toi.

Nalah : mdr pourtant tu ne dis jamais non lorsqu'il t'offre des sacs ou des bijoux.

Jenny : bah pourquoi est-ce que je dirais non à un cadeau ? Franchement ?

Moi : c'est pas faux.

Nalah : toi ta gueule Kenny !

Moi : mais quelle vulgarité.

Jenny : oh c'est bon momma Ken tu vas pas t'y mettre.

Nalah : mais en plus c'est une vrai momma Ken maintenant.

Jenny : grave. Elle est trop chou cette petite en plus, c'est vraiment le portrait craché de son père, c'est fou. Elle n'a absolument rien de toi Killa, ça saute aux yeux que c'est la fille de Michael.

Nalah : je l'adore cette petite, c'est un véritable petit ange.

Moi : mmh.

Jenny : d'ailleurs en parlant de ça, comment ça se passe entre lui et la petite ?

Moi : eh bien ça se passe plutôt bien. Elle s'est vraiment très rapidement attaché à lui, elle veut le voir tout le temps. La semaine dernière elle à passer pour la première fois tout un week-end avec lui. Je crois que ça s'est bien passer parce qu'elle n'a pas arrêté d'en parler. Par contre, le seul inconvénient c'est que j'ai fais une connerie.

Elles me regardaient avec les yeux ronds.

Nalah : oh putain, qu'est-ce que tu as fais encore ?

Moi : eh bien...

Je commençais à jouer avec mes doigts.

Moi : ne me jugez pas..

Jenny : Putain parles, tu me donnes des mots d'estomac.

Elle riait.

Moi : bon et bien j'ai...

Nalah : tu as ?

Jenny lui tapait l'épaule.

Jenny : mais arrête de l'interrompre.

Nalah : désolée !

Moi : donc je disais, Michael m'a embrassée.

Jenny : mais noooon ?!

Moi : si.

Nalah : mais comment c'est possible ? Je comprend pas. Vous vous êtes remis ensemble ?

Je fronçais les sourcils.

Moi : non, bien sure que non !

Jenny : alors pourquoi est-ce qu'il te fasse si vous n'êtes pas en couple ?

Moi : il a dit qu'il voulait que je lui donne une nouvelle chance.

Nalah : euh...il est sérieux là ?

Jenny : bien sure qu'il est sérieux.

Elle se tournait vers moi,
Et me prenais les mains tout sourire.

Jenny : dis lui oui.

Moi : quoi ? Non.

Jenny : pourquoi ?

Moi : parce que.

Nalah : bien dis babe. Je suis désolée, Michael je l'aime beaucoup et tout mais là il est vraiment aller beaucoup trop loin. Te faire ça avec Cara après ce que Justin a fait à Hailey c'était vraiment l'acte de trop.

Je soupirais.
Elle a bien raison.
Mais le problème c'est que je ne peux pas éternellement me battre contre mon coeur.
Il gagne toujours, je crois que vous l'avez constaté il y a quatre ans,
N'est-ce pas ?

Ça me soule.
J'ai l'impression qu'il a emprisonné mon coeur dans son âme,
Ou je ne sais quelle autre barbarie du même genre.
C'est surprenant.

Jenny : mais non Kenny ne l'écoute pas, elle racontés des bêtises. Tout le monde fait des erreurs, tu me le dis toujours toi-même. Michael à déconné, mais tu l'aime encore et je suis sure que lui aussi, la preuve vous vous êtes embrassé. C'est pas rien.

Moi : j'en sais rien.

Jenny : moi je pense que tu devrais lui pardonner.

Nalah : ce serait beaucoup trop facile.

Jenny : on ne rend pas le mal par le mal, Nalah.

Nalah : bah parfois le seul moyen de combattre les flammes, c'est avec d'autres flammes.

Jenny : bonjour la philosophe...

Je riais.
Jenny est trop nulle mdr.

Nalah : sérieux Kenny, tu ne devrais pas retomber dans son piège. Qu'est-ce qui dit qu'il ne recommencera pas à jouer avec toi ?

Jenny : arrêtés il a fait une connerie mais on sait tous bien que de lui même, jamais il n'aurait fais ça.

Nalah : et pourtant, il l'a fait.

Jenny : soit pas rabat-joie tu veux ? Il est différent maintenant. Ils ont un enfant, ce ne sont plus les mêmes gamines qu'ils étaient autrefois.

Nalah : je te signale que c'était Kendo la gamine dans l'histoire, parce que Michael il était fraîchement majeure donc on peut pas dire que ce soit vraiment un gamin.

Jenny roulait des yeux.

Jenny : peut importe. Kendall, moi je pense que tu devrais suivre ton coeur, mais surtout ton instinct. Fais ce qui est le mieux pour toi, mais surtout ce qui est mieux dans l'intérêt de la petite.

Nalah : hum.

Jenny : du calme Judas!

Nalah : Hé, Judas toi-même !

Clara, Isabella et Lily nous ont rejoins,
Du coup on a arrêté de discuter de ça.

Je ne sais vraiment pas quoi penser.
Ce côté de moi ne veut plus de lui et le rejette.

Mais il y a cet autre côté,
Beaucoup plus fort qui ne veut que lui.
Qui ne voit que lui.
Qui ne pense qu'à lui,
Et qui ne vit que pour lui.

L'amour.
Un sentiment tellement complexe.
Il rend heureux,
Malheureux,
C'est surprenant.

Comme quoi,
Au fond l'être humain est un être extrêmement sensible.
L'amour est cette limite.
La limite sentimentale de l'homme.

Après ça on a dû commencer à travailler.
On nous expliquait déjà plusieurs trucs à propos du défilé.
Ensuite on a essayé les tenues,
Puis on a du travailler nos démarches.

Avec tous les mannequins,
Ça nous a pris des heures.
Mais comme on était toutes ensemble,
Ça n'était pas si désagréable que ça.
Au contraire, c'était plutôt bien.

Lorsque l'on a fini,
On a signé les fiches de présence puis on a quitté le bâtiment.

Jenny : vous allez faire quoi ?

Nalah : bah je dois rentrer chez moi faire ma valise, je pars demain matin au cas où tu avais oublié.

Jenny : ah merde oui c'est vrai. Mais c'est pas grave, tu reviens ensuite.

Nalah : ouais heureusement.

Jenny : et toi Kenny ?

Moi : je dois passer prendre la petite chez Hailey, puis je rentre.

Jenny : oh, je vois.

Nalah : bon j'y vais les filles, je suis assez presser. Bisou bisou et euh...on s'appelle !

Moi : ça marche.

Jenny : bon retour.

Nalah : merci ma poule.

Nalah est partie,
Et il ne restait que Jennie et moi.

Jenny se tournait vers moi.

Jenny : maintenant qu'on est que toute les deux, écoutes moi et remets toi avec Michael. Je suis sure qu'il a changer, et ça se voit. Tu sais, il me fait vraiment de la peine. En plus Adrian m'a dit qu'il a recommencé à reparler avec lui récemment, et que Michael se sent rejeté.

Croyez-moi je fais la fille qui s'en fiche et tout,
Mais le fait de savoir que a cause de ce qui s'est passé entre nous tous les autres lui ont tournés le dos. Certaines personnes je comprend,
Mais les autres n'auraient vraiment pas dû s'en mêler.

Ils auraient dû laisser ça entre lui et moi.
Le fait qu'ils aient pris parti, ce n'était pas prévu.
Et ça me fait de la peine à moi aussi de savoir ça.
Je ne suis pas aussi cruelle que j'en ai l'air.
Je me suis toujours souciée de lui, malgré tout.
Parce que c'est comme ça.

Moi : je ne sais pas Jenny, j'ai peur de me remettre avec lui et de précipiter les choses pour que ça se finisse aussi mal quatre fois.

Jenny : moi je suis sure que les choses vont t'es bien se passer. On s tous mûris, on est plus les mêmes gamins intrépides que nous étions autrefois

Moi : mmh tu as surement raison.

Jenny : tu l'aime encore, n'est-ce pas ?

Moi : crois-moi que s'il y avait un moyen de ne plus l'aimer, je l'aurais déjà utiliser depuis longtemps. Mais il n'y en a pas. J'ai beau chercher, je ne trouve pas.

Jenny : et bien ça veut dire qu'il n'y en a pas. Si même après tout cela tu l'aime toujours comme au premier jour, et bien cela signifie que c'est ton âme sœur. Ça veut tout simplement dire que c'est lui l'homme de ta vie.

Mais ça je le sais.
C'est bien sa le problème.

A Paris j'avais fini par m'en remettre.
J'essayais de penser le moins à lui.
Avec la petite c'est un peu compliqué,
Mais je le faisais quand même.
J'y étais enfin parvenue,
Et il a fallut que je revienne.

Et depuis,
C'est comme si je n'étais jamais parti.
Tous les sentiments sont revenus d'un coup.
Comme s'ils n'avaient jamais disparu.
Parce qu'en fin de compte, c'est bien le cas.
Ils n'ont jamais disparu,
Ils se sont juste tasser le temps d'un instant.

Ah l'amour.
Je crois vraiment que ça va me rendre folle.
En fait, Michael va me rendre folle.

Jenny : réfléchis bien.

Moi : mmh.

Jenny : et surtout quoi que tu fasses, sache que je serais toujours de ton côté.

Je souriais.

Moi : merci Jenny.

Jenny : mais de rien babe, c'est normal. Allez, on se voit quand tu veux.

Moi : pareil ma belle.

Jenny : embrasses la petite.

Moi : t'inquiète pas.

On se séparait, et chacune montait dans sa voiture.
Comme je devais travailler toute la journée,
Et que North finissait à la même heure que Mia,
J'ai demandé à Hailey de la récupéré,
Comme ça elle la garde l'après-midi et je passe la chercher ensuite.
C'est plus simple.

Une fois chez Hailey,
Je descend dans la voiture et entre dans la maison.
La première personne sur laquelle je tombe cest sa mère.

Elle : Kenny.

Moi : bonjour madame Baldwin.

Elle : tu vas bien ma chérie ?

Moi : oui merci beaucoup, et vous ?

Elle : ça va aussi ma chérie, merci de t'en soucier. Tu cherches les filles ? Elles sont la haut, dans la chambre de Mia qui est l'ancienne chambre de Lucky. Hailey a dû aller faire une course vite fais, elle ne devrait pas tarder à rentrer.

Moi : oh je vois. Hum de toute façon je vais juste récupérer la petite donc ce ne sera pas nécessaire de l'attendre.

Elle : je vois. Eh bien elle sont la haut ma belle. C'était vraiment bien de te revoir, depuis que tu es arrivé cest la première fois que je te vois.

Moi : c'est vrai. J'essayerais de passer plus souvent, c'est promis.

Elle : bien. Et avec le père de la petite, ça se passe comment ?

Moi : jusque là tout va bien.

Elle souriait.

Elle : tout est bien qui finit bien. Allez ma jolie je dois ta laisser. Prend soin de toi.

Moi : merci beaucoup madame Baldwin, et vous aussi.

Elle souriait puis partait.
Je me suis donc mise à monter les escaliers.
Lorsque je suis arrivée devant l'ancienne chambre de Lucky,
La porte était entrouverte.
On pouvait même entendre la voix des petites.

Je suis donc restée au coin de la porte,
Histoire de voir de quoi est-ce qu'elles étaient en train de parler.
Elles ont souvent leurs petites conversations entre elles.

Je tendais donc attentivement l'oreille.

Mia : il est beau ton dessin Nori.

Elles étaient toutes les deux assises sur le petit bureau de Mia,
En train de dessiner, je crois bien.

North : z'ai dessiné mon papa t'as vu ?

Mia : mais t'as pas dessiné Tata Kenny aussi.

North secouait la tête.

North : maman elle aime pas mes dessins.

Quoi ?

Mia : mais si, parce que quand je lui donne des dessins elle dit que c'est joli.

North : moi elle regarde pas.

Mia : elle ne regarde pas tes dessin c'est vrai ?

North : elle a pas le temps. Donc ze vais donner à mon papa parce que lui il a le temps pour que il regarde.

Mon coeur s'est resserré dans ma poitrine.
Merde.

Mia : il est zentil ton papa Nori ?

North : oui et il zoué touzours avec moi, même quand que maman veut pas.

... : Kenny ?

Je sursautais.
C'était Hailey.

Moi : oh Hailey.

Hailey : tu viens d'arriver ?

Moi : oui oui.

Hailey : ha je viens de rentrer.

Hailey : Tu as vu les petites ?

Moi : j'y vais la.

Hailey : ok.

On entrait dans la chambre.
La conversation que North a eu avec Mia, ça m'a perturbé.

Hailey : dis donc petite puce, je crois qu'on est venu te chercher, regarde !

Elle me regardait.

North : maman !

Elle souriait.
Je soupirais de soulagement,
Et la prenait dans mes bras lorsqu'elle me le demandait.
Je lui embrassais la joue.

Moi : ça va ?

Elle hochait la tête.

North : oui maman.

Je faisais aussi la bise à Mia,
Puis prenais le sac de North.

Mia : au revoir Nori, au revoir Tata Kenny !

Moi : bye ma puce.

Mia : attend maman North elle a oublié le dessin de son papa.

Mia me le tendait.
Je le prenais.
C'était du gribouillage,
Mais assez réussi quand même pour une enfant de trois ans.
Je ne savais pas qu'elle savait déjà faire des formes à son âge.

North : merci Mia ! Bye bye Tata Hailey.

Elle embrassait Hailey,
Puis on partait.

Je l'ai mise dans la voiture,
Et je suis montée aussi.

Elle a été silencieuse durant tout le trajet.
Je n'arrêtais pas de réfléchir.
Les mots que j'ai entendu sortir de la bouche de la petite,
Ils m'ont complètement chamboulée.

Putain.