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TOME 2 - Chapitre 9

  La pièce dans laquelle nous sommes entassé est immense. Harry est assis devant moi avec Maître Gérard, à leur gauche se trouve les grands parents de Zoé et leur avocat. Derrière moi tous nos témoins sont assis en silence. Il n'y a que les petits bruits de bouche de Zoé sur mes genoux qui brisent le silence. Cela fait déjà dix minutes que l'on attend le juge. Pas foutu d'arriver à l'heure ! Je suis tellement stressé que je sens l'énervement monter en moi. J'ai envie de sauter de ma place pour aller étriper les Parker qui ne cessent de lancer des regard dans la direction de la petite Styles dans mes bras. Harry s'est déjà retourné quatre fois depuis que nous sommes assis. Il regarde sa fille puis ses yeux trouvent les miens et nous nous rassurons l'un l'autre.
Quand enfin la juge montre le bout de son nez nous nous levons tous pour lui faire honneur. J'ai l'impression d'être dans un film, spectateur impuissant. Notre futur dépend de ce petit bou de femme aux cheveux roux et au sourire enfantin. Quel âge a-t-elle ? Trente ans ? Est-elle vraiment capable de prendre la meilleure décision pour Zoé ? Elle s'assoit et nous faisons de même. Je sens la boule dans mon ventre grossir encore plus, je vais vomir. Est-ce qu'elle peut voir à quel point mon regard est désespéré et emplis de tristesse ? Est-ce qu'elle peut comprendre le drame qu'est en train de vivre Harry ? Un homme noir s'avance vers le milieu de la salle et tire un papier d'une pochette.

-Affaire mille quatre vingt douze, Monsieur et Madame Parker contre Monsieur Styles dans une demande de garde exclusive à l'encontre de Zoé Styles.

Mon cœur loupe un battement quand j'entends le nom de ma princesse dans la bouche de cet homme sans cœur qui lit sans aucune émotions, n'est-il pas un peu atteint par l'affaire en question ? Ne trouva-t-il pas injuste de vouloir retirer son enfant à un père ? Il se recule pour laisser la parole à la juge qui a le regard fixé sur moi ou plutôt sur Zoé.

-Est-ce la petite Zoé en question ?
-Oui votre honneur
répond notre avocat.

Un sourire compatissant apparaît sur son visage avant de reprendre une façade impassible. Cela ne doit pas être facile tous les jours de voir des familles se déchirer pour des enfants. Tout d'un coup, je me sens plus proche de cette femme, plus compatissant envers elle.

-Elle est très mignonne. Si j'ai bien compris vous avez des témoins, comment voulez vous procéder ?
-Si cela ne vous dérange pas, j'aimerais faire un contre interrogatoire de certains témoins.
-Très bien maître Gallo. Maître Gérard, premier témoin je vous pris.
-J'appelle à la barre Marianne Tomlinson.


Je ne suis pas sur d'apprécier la proposition de l'avocat adverse. Un contre interrogatoire ? Quoi ils n'ont pas amener leur propre témoins ? Pourquoi eux ne doivent-ils pas prouver qu'ils sont de bons parents ? Pourquoi leur attaque doit-elle démonter Harry ? Mon regard se pose sur ma mère qui s'installe et répète le serment que lui dicte l'homme sans cœur. Son regard trouve le mien et un sourire rassurant prend possession de ses lèvres. Notre avocat se lève et se dirige vers elle. Ça y est, ça commence, cette fois on ne rigole plus.

-Madame Tomlinson, d'où connaissez vous Monsieur Styles?
-Et bien, c'est un ami de mon fils Louis.


Je vois dans ses yeux qu'elle voulait prononcer un autre mot que « ami » et ça me fait sourire.

-Avez-vous déjà vu Monsieur Styles s'occuper de sa fille ?
-Oui. Ils sont venu passer Noël chez nous.
-Comment s'occupe-t-il d'elle ?
-Il est très attentionné et patient. Il prend soin d'elle comme si elle était tout son monde. Il a toujours un œil sur elle, il sait toujours comment la rassurer quand elle pleure. C'est un très bon père.


Le regard de ma mère se pose sur Harry et je suis sur qu'il lui sourit. J'aime voir que ma mère apprécie l'homme que j'aime et que cela est réciproque. Notre avocat revient s'asseoir pour laisser place à Gallo.

-Madame Tomlinson, combien de fois avez-vous vu Monsieur Styles ?

La question semble déranger ma mère. Elle se pince la lèvre inférieur, elle sait très bien où il veut en venir.

-Quatre ou cinq fois.
-Et vous avez su voir qu'il était un bon père en si peu de temps ?
-Je suis une mère, je sens ces choses là.


L'homme en costume gris et aux cheveux poivre et sel revient vers sa place et tire un papier pour retourner près de ma mère.

-J'ai ici le compte rendu d'une ancienne nourrisse de votre fils et je la cite « Madame Tomlinson n'a jamais été une mère pour Louis, elle se contentait de faire mon chèque tous les mois et de lui acheter des jouets pour se donner bonne conscience » Alors je répète ma question : comment avez-vous su qu'il était un bon père en si peu de temps ?

Le regarde de ma mère se voile. Il n'y a plus un seul bruit dans la pièce. Une larme roule sur ma joue. Les paroles de cet homme avait pour unique but de blesser. Les yeux de ma mère me trouve et enfin une larme roule le long de sa joue.

-Objection votre honneur, cela n'a rien à voir avec notre affaire.
-Objection retenu.


Même si les dernières secondes ne rentreront pas en compte dans la prise de décision final, le mal a été fait. Des cœurs ont été brisé, le mien, celui de ma mère et sans doute celui d'Harry qui se sentira coupable de ce qui s'est passé pendant longtemps. Ma mère quitte la barre et ne prend même pas la peine de se rasseoir derrière moi, elle quitte la salle dans un sanglot étouffé. Je cache le mien dans les cheveux de Zoé qui ne comprenant pas ma soudaine mélancolie et me fait un gros câlin.

-Maître Gérard, témoin suivant.
-Hum.. euh.. j'appelle Monsieur Belmar à la barre.


Même la voix de notre avocat semble moins assuré. Avant d'être l'avocat de la famille, il est d'abord un ami très proche de ma mère,il était là pour la soutenir depuis sa fausse couche. Alors la voir dans cet état l'affecte lui aussi.
Belmar s'installe près de la juge et promet de dire la vérité tandis que nous reprenons tous nos esprits. Un regard vers la belle-fille de Belmar me prouve que celle-ci n'est pas très contente de le voir témoigner en faveur d'Harry.

-Monsieur Belmar, depuis combien de temps connaissez-vous Harry ?
-Depuis le mois de Septembre. Mais ma petite fille m'avait parlé de lui à l'époque où ils étaient ensemble.


Ma gorge se noue. La stratégie est-elle de parler de Lena. Je doute que ce soit un bonne idée de faire ça devant Harry.

-Votre petite fille ? Lena Parker ?
-Oui.
-La maman de Zoé ?
-Oui c'est ça.
-Que vous disait-elle à propose d'Harry ?
-Elle disait qu'il était très intelligent, différents des autres, qu'il passait son temps à lire ou à la rendre heureuse. C'est elle qui a envoyé son dossier à l'université pour une demande de bourse.

Ma gorge se noue, cette Lena, elle devait être incroyable pour Harry.

-Et maintenant il est toujours aussi intelligent ?
-Plus encore. La mort de Lena l'a rendu encore plus fort, plus attentif. Il est l'un des meilleurs élèves que j'ai jamais eu.

Il a un regard fier envers Harry qui me réchauffe le cœur. C'est grâce à la persévérance de Belmar qu'il en est là aujourd'hui. Harry est l'élève le plus brillant de l'université et il continuera de l'être s'il peut garder sa fille. Le voit-elle cette juge ? Que sans sa fille, Harry n'est plus rien ? Comprend-t-elle qu'il se laisserait mourir à petit feu sans sa seule raison de vivre ? Elle doit le comprendre, pour ne pas commettre l'erreur irréparable.

Notre avocat remercie le professeur et laisse la place à l'attaque.

-Monsieur Belmar, j'ai ici un rapport signé de votre main relatant de nombreuse absences et de nombreux retard de Monsieur Styles. Est-ce bien votre écriture ?

Le professeur jette un coup d'œil au document avec dégoût.

-Oui c'est moi qui l'ai écrit.
-Est-il vrai que vous avez menacé Monsieur Styles de lui retirer sa bourse s'il n'était pas plus ponctuel et assidu ?
-Oui mais...
-Merci. C'est tout pour moi.

L'avocat du diable se rassoit tranquillement alors que le regard désolé et confus de Belmar s'excuse auprès d'Harry qui lui se contente de hausser les épaules. Comment peut-il rester aussi calme ? Je n'ai qu'un seule envie sauter de mon banc pour les étriper tous.

-Maître Gérard, la suite.
-J'appelle Marie David.


Marie, habillé d'une jolie robe verte et coiffé d'une tresse que Harry lui a fait s'avance timidement et s'assoit près de la juge qui se sent presque obligé de la rassurer. Le regard de la petite fille se pose sur Maître Gallo et une lueur de peur traverse ses prunelles. Elle promet de dire la vérité et dégluti avant la première question. La petite fille pleine de courage que j'ai rencontré il y a quelques semaines à laissé place à une petite fille effrayé et confuse et ça me brise le coeur de la voir comme ça.

-Alors, Marie. Quel est ton lien avec Harry ?
-Il est mon frère.


Ses yeux posé sur Harry reflètent une certaine fierté et elle reprend confiance en elle.

-Pourtant vous n'avez pas le même nom de famille.
-Et alors ? Il a toujours été là. Le nom c'est pas important, c'est mon frère.


Elle ne lâche pas Harry du regard. La juge à un petit sourire qui montre que nous avons gagné un petit point. Elle gribouille quelques chose avant de relever la tête vers Marie.

-Raconte nous ton plus heureux souvenir avec Harry.

La petite fille mène son indexe à sa bouche chose qu'elle fait souvent quand elle réfléchit. Elle doit avoir tellement de bon souvenir à raconter, lequel choisir ?

-Ah je sais s'exclame-t-elle. Un jour, on est allé au parc avec Junior mon autre frère et Harry. Je suis tombé du toboggan et je me suis cassé le coude. Harry m'a emmené à l'hôpital, on m'a fait un plâtre et quand on est rentré on a fait un gâteau et on a dessiné sur mon plâtre. C'est mon plus beau souvenir parce qu'après il m'a dit que j'étais très courageuse et qu'il était fier de moi. C'est là que j'ai su que j'étais en sécurité avec lui. Et ce sentiment de sécurité on ne le ressent pas souvent quand on a pas de famille.

Cette histoire semble retourner tout le monde, même l'homme sans cœur a un début de sourire, la juge à un air rêveur, encore un point de gagné, merci Marie. Celle-ci ne cesse de regarder son grand frère avec admiration, j'aimerais tant voir le regard qu'il a pour elle. Est-ce que la juge le voit ce regard qui doit être remplit d'amour et de fierté, j'espère qu'elle en prend note ! Maître Gérard la remercie et retourne s'asseoir tandis que le diable poivre et sel se réveille.

-Mademoiselle David, j'ai ici un rapport de police concernant une fugue.
-Vous avez beaucoup de chose dans votre pochette.
rétorque-t-elle.

Tout le monde s'arrête de respirer à la petite pic acerbe de Marie, même Gallo semble décontenancé de sa réparti. Et oui, une petite fille de dix ans peut être attaquante aussi ! J'ai envie de rire ou d'applaudir mais je me retiens pour ne pas gâcher nos chances. Le diable se reprend après quelques secondes de flottement et s'avance vers elle.

-Pourquoi avoir fugué ?
-Je voulais voir mon frère. Il me manquait.
-N'était-il pas plus simple de l'appeler ?


Cette fois tout le courage qui habitait Marie s'envole pour laisser place à la mélancolie. Elle baisse la tête vers ses mains honteuse que cette histoire soit remise sur le tapis aujourd'hui.

-Je pouvais pas.
-Pourquoi ?
-Parce que Danna ne voulait pas qu'on appelle Harry à cause de leur dispute.
-Et Harry était d'accord avec ça ?


La petite fille relève le regard vers son frère, même à quelques mètres de distance, on peut voir les larmes inonder ses yeux. Elle finit par hausser les épaules pour ne pas répondre à la question.

-Donc, votre frère vous abandonne alors vous mettez votre vie en danger pour aller le retrouver.
-Objection ! S'écrit maître Gérard
-rejeté


Comment ça rejeté ? Cette mégère ne voit-elle pas que Marie est au bord des larmes, que ce connard d'avocat remue le couteau dans la plaie dans le seul but de détruire l'image d'Harry. Gallo se tait et retourne à se place en silence. C'est finit, Marie peut revenir vers nous, pourtant elle ne le fait pas, elle essuie ses larmes pour se donner du courage et prend la parole.

-Vous croyez nous connaître en ne posant que quelques questions qui tournent en votre faveur ? C'est bien beau de poser des questions sur les quelques fautes de mon frère. Mais qu'en est-il de toutes les bonnes actions qu'il a faite ? Vous essayez de le faire passer pour un mauvais père, un mauvais frère, un mauvais élève. Mais vous avez tord...
-Objection votre honneur ! Je ne lui ai pas posé de question.
-Refusé, je veux entendre ce qu'elle a à dire.


Le diable se rassoit dépité ce qui donne un peu plus de courage à Marie qui cette fois s'adresse directement à la juge.

-Mon frère travaillait dans une librairie tous les soirs après le lycée pour nous acheter des vêtements ou des jouets parce que Danna ne pouvait pas tout assumer. Il est venu me lire une histoire tous les soirs pendant sept ans. Il s'est déguisé en princesse pour mon septième anniversaire. C'est lui qui venait me déposer une pièce sous l'oreiller quand je perdais mes dents et il les a même gardé. Il est resté à l'hôpital pendant une semaine quand Junior a été opéré de l'appendicite. Il a réconforté Danna à chaque fois que ses copains la larguaient. Il allait en cours, faisait le ménage, la cuisine, nous faisait faire nos devoirs, il restait même jusqu'à ce qu'on ai finit de se brosser les dents. Il a été un frère parfait et il est un père parfait.

Elle se lève, remercie la juge de l'avoir écouté et quitte l'estrade. Quand elle passe à côté d'Harry celui-ci se lève et la prend dans ses bras quelques secondes. Assez pour émouvoir tout le monde. Elle retourne derrière et c'est au tour de Junior de s'avancer. Il promet lui aussi de dire toute la vérité et nous voilà reparti.

-Quel est votre lien avec Harry ?
-C'est mon grand frère.
-Combien de temps avez vous vécut avec lui ?
-Sept ans.


Habillé comme ça, Junior fait plus mature qu'avec son pantalon troué et ses vans boueuses. On peut voir dans son regard toute la fierté qu'il a d'être ici à représenter les intérêts de son frère.

-Il vous manque parfois ?
-Tous les jours.
-Vous étiez très proche ?
-Oui..


Son regard se voile, il se racle la gorge et reprend.

-Avant de venir vivre chez Danna, j'ai passé trois ans dans une autre famille d'accueil. Le père ne travaillait pas et passait ses journées à picoler devant la télévision. Nous vivions à cinq dans la même chambre et parfois il nous enfermait. Quand il en avait marre de battre sa femme il s'en prenait à l'un d'entre nous.

Il s'arrête à nouveau et je vois son regard embrumé se lever vers Harry qui est encore plus tendu qu'un piquet. Tous les enfants qui sont dans le système vivent-ils tous de tels horreur ?

-J'ai été violé quarante cinq fois et battu plus d'une centaine. Quand je suis arrivé chez Danna j'étais un déchet. Et puis Harry est arrivé. Il m'a appris que je n'étais pas un objet. Il m'a redonné confiance en moi. Il était le modèle qui m'avait toujours manqué. Je lui doit tout. Alors la réponse à votre question, oui nous sommes très proche.

Maître Gérard, ne s'y attendait vraiment pas puisqu'il est complètement décontenancé devant la barre. Junior se sèche les yeux pour reprendre contenance tandis que c'est au tour du vautour Gallo de l'interroger.

-J'ai avec moi vos résultats scolaire des deux derniers trimestres. On ne peut pas dire que c'est une réussite. Vos notes ont chuté depuis le départ d'Harry.
-Objection, ceci n'est pas une question.
-retenu. Maître Gallo, venez-en aux faits.


Le diable poivre et sel lève les mains en l'air dans un signe de résignation et se rapproche un peu plus de Junior dont le regard devient plus inquiet.

-Voici une question : pourquoi avoir quitté l'équipe de basket de votre collège ?

Quoi ? C'est quoi cette question ? Qu'est-ce que ça vient faire la-dedans ? Cherche-t-il encore à détruire un de nos témoins devant les yeux d'Harry ? Le bouclé se trémousse sur sa chaise et chuchote quelques chose à Gérard. Harry est-il au courant de cette histoire ? Le regard perturbé de Junior passe de l'avocat du diable à Harry. Je vois dans ses yeux qu'il se sent pris au piège.

-Répondez à la question. Persiste la juge.
-Je n'ai pas quitté l'équipe, on m'a viré.
-Pourquoi ?


Je vois dans ses yeux qu'il s'excuse d'avance auprès du bouclé.

-Usage de drogue.
-C'est étrange, ça n'apparaît nul part dans les dossiers de la police.
-C'est parce qu'il n'y a jamais eu d'enquête.
-Ah oui et pourquoi ça ?


Encore un regard désolé qui ne laisse présager rien de bon.

-Harry a étouffé l'affaire avec le coach.


Quoi ? Quand ? Comment ?
Des murmures se font entendre dans toute la salle, si bien que la juge est obligé de taper son marteau contre le bois de son bureau pour faire taire tout le monde. L'avocat du diable retourne à sa place très fier de lui tandis que la mine dépité Junior retourne s'asseoir au fond de la salle.

-Nous allons faire une pause. Nous reprendrons après le déjeuner.

Le marteau tape une nouvelle fois le bois, la juge se lève et quitte la pièce. Cette histoire de drogue vient de nous faire perdre tous nos points j'en suis persuadé. Quand Harry se retourne vers moi, son regard est sombre et vaincu. Il pense déjà que tout est finit. Il attrape Zoé dans ses bras et la serre comme si c'était la dernière fois. Et moi je reste spectateur impuissant de son désespoir. La salle se vide dans un brouhaha gênant. Nous sommes les derniers à quitter la pièce. A l'extérieur je retrouve ma mère assise sur un banc. Dès qu'elle nous voit elle se précipite vers nous.

-Harry, je suis tellement désolé..
-Ne vous inquiétez pas.


Un silence de mort s'abat entre nous. Les pires pensées s'immiscent dans nos esprits. L'audience n'est pas finit et pourtant un goût amer de défaite traîne dans nos bouches. Avec cette histoire de drogue nous sommes sur d'être dans le négatif au niveau des points. Et pourtant toute cette histoire fait partie du passé, une bêtise d'adolescent qui coûte cher aujourd'hui. Une bêtise d'adolescent. Ça tourne en boucle dans ma tête et soudain l'illumination. Je m'excuse auprès d'Harry et je retrouve Maître Gérard pour lui parler stratégie lors de mon interrogatoire. Il faut faire jouer nos bêtises du passé en notre faveur pas attendre que le Diable Gallo vienne nous les agiter devant notre nez comme des trophées. L'erreur est humaine. Ce qui fait d'un gamin un homme c'est de se rendre compte de cette erreur et d'en tirer les bonnes leçons.
Je passe toute la pause déjeuner avec Gérard sans même accorder un regard au bouclé, bien trop occupé à monter mon plan dans son dos. Quand je le retrouve je ne lui dis rien ayant trop peur qu'il me dissuade de la mener à bien.
Notre rentrons à nouveau dans la salle pour la suite de festivité. C'est Jeremy le porte parole de l'équipe qui est appelé à la barre. Il promet de dire toute la vérité puis Gérard commence.

-Pourquoi êtes vous là aujourd'hui ?
-Je suis le porte parole de l'équipe de foot de l'université. Nous sommes dix-sept à soutenir Harry
-Quel est le rapport avec Harry ?
-Sa fille est notre porte bonheur.


Il y a un petit silence pendant lequel je caresse les cheveux de Zoé qui reste gentiment sur mes genoux en suçant son pouce. Quel bébé extraordinaire, elle ne fait pas un seul bruit à croire qu'elle sait que l'heure est grave et qu'il faut qu'elle soit sage.

-Vous voyez souvent Zoé ?
-A chaque fois qu'on a un match ou une réunion avec l'équipe et que Louis est de baby-sitting
-Comment Louis s'occupe-t-il d'elle ?
-Il est très attentif. On dirait un papa poule.


C'est plus fort que moi, un sourire de fierté s'empare de mes lèvres. C'est vrai que je la considère comme ma propre fille depuis quelques mois déjà. Ce lien qui nous unis est tellement fort et pas seulement parce que je suis amoureux de son père. Tout de suite, je me suis senti à l'aise avec elle et c'est réciproque. Mes pensées dérivent vers la petite bulle dans laquelle elle était enfermé après son opération, je me revois lui prendre la main pour la première fois. Voir ses yeux émeraude me découvrir avec malice. Dès cet instant j'ai su que je l'aimerais et que je ferais tout pour la protéger.
Notre avocat pose encore quelques questions à Jeremy puis laisse la place à son rival.

-Zoé assiste-t-elle à tous les matchs ?
-Depuis le mois de décembre oui. Elle est notre porte bonheur.
-A quelle heure se termine un match ?
-Vers vingt deux heures.


Je vois tout de suite où ce connard d'avocat veut en venir. Il en a pas marre de chercher la petite bète partout ?

-Donc le sommeil de la petite est décalé les soirs de matchs.
-Non, la plupart du temps elle s'endort dans la poussette
. Répond Jeremy du tac au tac pour clouer le bec à ce connard.
-Pensez-vous que c'est très sain pour un enfant de cet âge de dormir dans une poussette parmi une foule hurlante ?

Le regard de la juge me laisse croire que nous avons encore perdu un point. Et pourtant au dernier moment Jeremy répond.

-Mes parents s'occupe d'un bar de nuit, j'ai été élevé entre la batterie et la guitare. Aujourd'hui je suis le deuxième meilleur élève de ma classe, je suis représentant des élèves au conseil de l'université et je fais partie de la meilleure équipe de foot de la région. Alors je ne pense pas que dormir parmi une foule hurlante nuira aux facultés intellectuelles et physiques de Zoé.

Toute l'équipe à l'arrière se met à crier pour appuyer les paroles de Jeremy et tout ce raffuts finit par arracher un rire cristallin à la petite dans mes bras. Soudain c'est le silence total pour l'écouter rire. Harry se retourne vers sa fille et lui caresse le ventre ce qui l'a fait encore plus rire. Je ne peux m'empêcher d'espionner la réaction de la juge qui semble complètement attendri par le rire de Zoé.
Gallo se rassoit vaincu pour la deuxième fois tandis que Jeremy retourne au fond en héro. C'est au tour de Liam de promettre de dire rien que la vérité et cette fois je suis sur que nous gagnerons des points. Liam est parfait, il n'y a rien à lui reprocher.

-Monsieur Payne quel est votre lien avec Harry ?
-C'est un ami. Il est ami avec Louis, alors nous sommes amis aussi.
-Depuis combien de temps connaissez-vous Louis ?
-Depuis que nous avons six ans.
-Comment décrieriez-vous la relation entre Louis et Zoé ?


Le regard de mon meilleur ami se pose sur nous et un sourire tendre s'empare de ses lèvres.

-Fusionnelle. Quand Harry n'est pas là, Zoé est dans les bras de Louis. Il s'occupe vraiment bien d'elle et elle le lui rend bien.
-Comment décrieriez-vous Louis en tant que personne ?


Silence, il réfléchit au mot juste tandis que ma gorge se serre.

-Louis est un leader. Il sait porter les gens. Il sait toujours quoi dire ou quoi faire pour motiver ses amis. C'est pour ça qu'il est aussi doué avec Zoé, il sait toujours comment réagir avec elle et pourtant il n'est pas père et n'a jamais eu de frère ou de sœur. Il l'aime et elle l'aime aussi, c'est pour ça que ça marche si bien.

Une larme roule sur ma joue. Ça me fait tellement du bien d'entendre de telles paroles.

-Et comment décrieriez-vous Harry ?
-Harry est complexe. Il est dur à déchiffrer. Mais une fois qu'il laisse tomber ses barrières, on voit à quel point il est sensible, intelligent, passionné par son travail et à quel point il aime sa fille.


Est-ce que ça fait autant de bien à Harry qu'à moi ? Je remercie mon meilleur ami du regard et il comprend tout de suite mes pensées. Qu'est-ce que je ferais sans lui. Maître Gérard retourne s'asseoir auprès d'Harry pour laisser la place à l'attaque. Gallo se lève à son tour

-Nous n'avons aucune question pour Monsieur Payne.

Et il se rassoit. Toute l'assemblé semble surprise mais dans un sens à quoi bon attaquer quelqu'un d'aussi blanc que Liam. Mon meilleur ami laisse donc sa place à Zayn qui semble un peu plus nerveux d'y passer.

-Quelle est votre lien avec Harry ?
-Ami.
-Depuis combien de temps le connaissez-vous ?
-Quelques mois.


Réponse claire, nette et précise, Il n'est pas du genre à trop s'attarder. Je vois bien dans ses yeux qu'il n'est pas à l'aise de devoir parler devant autant de monde.

-Voyez-vous souvent Zoé ?
-Presque tous les jours.
-Vous êtes vous déjà occupé d'elle ?
-Oui quand la baby-sitter ne peut pas venir c'est moi qui la garde.


Ça n'est pas arrivé souvent puisqu'à chaque fois il a peur de se retrouver tout seul et de ne pas savoir quoi faire en cas d'urgence. Pourtant Zoé adore passer du temps avec lui. La preuve elle est toute agité de le voir parler.

-Comment ça se passe quand c'est comme ça ?
-Et bien, souvent je lui lis des livres, je change ses couches, je lui donne à manger. Mais ce qu'elle préfère c'est quand je lui mets de la musique.
-Et quand son père rentre à la maison comment réagit-elle ?


Le sourire de Zayn s'agrandit en imaginant la scène.

-C'est le plus beau cadeau du monde. Ses yeux pétilles de bonheur. Ceux d'Harry aussi d'ailleurs. Quand ils se retrouvent il ne faut pas les déranger. Zoé reste accroché à ses bras pendant au moins dix minutes.

Le grand sourire de la juge montre qu'on gagne encore un point. Merci Zayn. Gérard retourne à sa place assez fier de cet interrogatoire et c'est au tour de Gallo.

-Monsieur Malik, comment avez-vous rencontrer Monsieur Tomlinson ?
-Dans un bar.
-Il y a combien de temps ?
-à peu près sept mois.
-Donc début septembre. Vous ne le connaissez pas beaucoup alors.
-Assez pour savoir qui il est.


Un petit silence glaciale se fait ressentir dans la salle.

-Que faites vous dans la vie ?
-Je suis bar-man.
-Donc vous travailler la nuit. Je suppose que vous devez être fatigué la journée.
-Oui.
-Est-il déjà arrivé que vous gardiez Zoé après un nuit de travail ?


Oh, le fils de.. Retenez moi je vais faire un malheur !

-Une ou deux fois.
-Étiez-vous alors complètement concentré ?
-Oui.
-Vous avez bien de la chance, pour ma part je ne serais pas capable de m'occuper d'un enfant en bas âge après une nuit blanche.
-Objection !
-Retenu.
-Plus d'autre question votre honneur.


Zayn nous rejoint la mine déconfite, ça avait bien commencé et puis hop tout d'un coup ça a basculé. C'est au tour de Niall, notre dernier témoin avant moi de rejoindre la juge pour la fameuse promesse et les interrogatoires.

-Depuis combien de temps cohabitez-vous avec Harry et Louis ?
-Trois- quatre mois.
-Comment ça se passe pour la garde de Zoé ?
-Quand je ne travaille pas c'est moi qui l'a garde et quand Louis rentre des cours c'est son tour. On fait en sorte qu'elle soit la plupart du temps avec l'un d'entre nous.


Est-ce de notre faute si elle n'aime pas être gardé par un tiers personne ?

-Comment ça se passe quand c'est votre tour de garde ?
-Bien. On s'amuse beaucoup. Elle adore que je lui chante des chansons. C'est une petite fille très calme la plupart du temps.
-Ce n'est pas trop dur de vivre tous les jours avec un bébé ?
-Non, elle est très facile à vivre comme son père.


Un petit rire s'empare de l'assistance. Depuis quand Harry est-il facile à vivre ? Il est l'homme le plus compliqué de la planète. Toujours dans le doute et ça me rend dingue !
Gérard laisse la place à Gallo qui s'empresse de rejoindre Niall, je vois dans son regard qu'il a énormément de chose à faire sortir de l'ombre pour nous pourrir notre petit blondinet. Quel salop, achevez-le !


-Monsieur Horan, dans mon dossier est écrit que vous avez quitté l'école il y a quelques mois. Est-ce vrai ?
-Oui, j'ai quitté ma famille et mon université en septembre.
-Pourquoi ?
-Pour emménager avec mon copain.


Oh non pauvre Niall.

-Oh.. Pourquoi vivre chez Monsieur Tomlinson alors ?
-Mon copain de l'époque et moi nous sommes séparés. Louis a proposé de m'héberger.
-Et vous êtes rester.
-En effet.
-Donc si je comprend bien vous quittez votre famille pour un garçon qui au final ne veut plus de vous et vous jette à la rue et vous vous retrouver accueilli chez Monsieur Tomlinson. Ce n'est pas très stable comme vie. Pensez-vous que c'est un bon modèle à donner à Zoé ?


Laissez moi le tuer. Que connaît- il de la vie de Niall ? Comment peut -il savoir s'il est stable ou non, c'est le plus terre à terre de nous tous !

-Si lui apprendre les valeurs de l'amour, de la générosité, et du courage sont mauvaises alors non je ne pense pas être un bon modèle.

Et bam dans ta gueule le vieux grincheux ! Ils se toisent quelques secondes puis Niall finit par se lever sans demander son reste pour rejoindre le banc des témoins. Mon cœur bat la chamade quand je comprend que c'est à mon tour de me battre pour Harry et Zoé. Vais-je y arriver ? Il le faut ! J'ai promis de ne pas les laisser tomber ! Je vais me battre moi aussi peut importe le prix. J'embrasse le front de Zoé avant de la confier à Niall qui l'accueil à bras ouvert et je rejoins à mon tour l'estrade près de la juge. De près elle m'a l'air encore plus jeune et j'espère que sa jeunesse sera en notre faveur. Je lève la main droite et je jure de dire la vérité au gros monsieur qui ne sourit jamais. Mon regard trouve toute de suite celui d'Harry. Enfin je vois à quoi il ressemble vu d'ici. Il a l'air à la fois stressé et fier. J'ai tellement envie de lui crier que je l'aime, que je les aime tous les deux. Son sourire m'encourage à rester fort. La petite boule chaude se réveille dans le bas de mon ventre. Oui Harry je vais rester fort pour toi. Toute l'assemblé a les yeux braqués sur moi et c'est légèrement déstabilisant de voir à quel point je suis devenu le centre de l'attention. Maître Gérard se lève pour commencer mon interrogatoire. Je connais déjà les questions et les réponses et pourtant j'appréhende.

-Monsieur Tomlinson, comment avez-vous rencontré Harry ?
-Il était mon tuteur de philosophie, puis il est devenu mon ami et maintenant mon colocataire.
-Pourquoi aviez-vous besoin d'un tuteur ?
-Parce que j'étais nul en philosophie. Harry m'a appris à apprécier la littérature et grâce à lui je me suis amélioré.
-Combien de points avez-vous gagner en quelques mois ?
-Je suis passé de quatre de moyenne à treize.


Un instant mon regard se pose sur ma mère qui semble tellement fier de moi. Son petit garçon évolu devant ses yeux, elle s'en rend compte à présent.

-Vous avez eu des périodes difficiles dans votre vie. Notamment au lycée . Pourquoi ?

Cette fois c'est le regard affolé de Liam que je croise. Il n'aime pas entendre cette histoire, je le sais. Mais c'est le seul moyen de couper l'herbe sous le pied à l'attaque.

-Je me sentais seul et incompris. J'ai dérapé. Je suis allé en cure de désintoxication.
-Est-ce que vous vous sentez toujours seul et incompris aujourd'hui ?
-Non, j'ai changé. J'ai fais des erreurs, j'ai appris de ces erreurs et je suis revenu plus fort.


Liam me sourit, fier. Il le sait lui aussi que j'ai changé. Je suis revenu de loin et il m'a tellement aidé sur le chemin du retour. Mon regard trouve alors les yeux chaud d'Harry et mon coeur loupe un battement.

-Comment vous décrieriez Zoé ?
-Zoé c'est une petite fille incroyable, qui malgré son jeune âge à déjà vécut beaucoup de drame. Elle est toujours pleine de joie et de tendresse. Elle adore les câlins, surtout ceux de son père. Elle aime aussi beaucoup foncer dans nos jambes avec son trotteurs. Mais elle n'aime pas la purée de carotte de Niall. J'adore la regarder dormir parce qu'elle est toujours paisible quand elle dort. Elle a un petit rire cristallin qui donne toujours envie de rire. Je suis sur qu'elle deviendra une jeune femme indépendante et forte. Et tout ça elle le doit à son père.


Je n'ai pas besoin d'en dire pus, j'ai conquis tous les cœurs. Enfin ceux des Parker mis à part bien sur. De toute manière je ne suis même pas sur qu'ils en aient un. Gérard me remercie et retourne s'asseoir. C'est au tour de Gallo de me faire passer un sale quart d'heure. Au moins il ne peut pas compter sur mon passé pour me briser.

-Pourquoi avoir accueillit Monsieur Styles et sa fille chez vous monsieur Tomlinson ?
-Harry avait besoin d'un toit. J'avais une chambre en trop je l'ai invité à emménager.
-C'est très généreux de votre part.


Il y a un petit silence pesant alors que Gallo fait les cents pas devant moi. Je sais qu'il cherche un moyen de me faire perdre pied, la question est : comment va-t-il faire ?

-Est-ce vraiment de la générosité ou du pur intérêt ?

Il fait une petite pause pour laisser sa phrase nous pénétrer tous.

-Avez-vous vraiment fait ça pour Harry ou pour le pousser à tomber amoureux de vous ?

Sa question m'assomme complètement. Comment peut-il penser une chose pareille ? Je reste ébahit devant un tel culot. Le regard d'Harry est aussi surpris que le mien, tous nos témoins en reste sans voix.

-Objection
-Retenu. Maître si vous n'avez pas d'autre question..
-J'en ai encore une.


Je retiens mon souffle de peur que la prochaine question soit encore pire que la précédente. Mais peut-il vraiment faire pire ?

-êtes-vous amoureux de Monsieur Styles ?

J'en reste sur le cul. Comment ose-t-il me poser une question aussi personnelle devant une salle pleine a craqué ? Mon regard trouve celui d'Harry qui est tout aussi choqué que moi. Il sait ce que je ressens pour lui mais l'avouer aussi fort et devant autant de monde ce n'est pas pareil que le sous entendre dans le noir où personne ne peut nous entendre.

-Oui, je suis amoureux de lui.

Un sourire de vainqueurs s'affiche sur son visage de vautour. Il a l'impression d'avoir gagné le jeu mais je vois dans les yeux du bouclé que c'est tout le contraire. Peut être pensait-il mettre la pagaille entre nous mais il s'est trompé. Enfin je m'assume complètement envers Harry et je crois voir dans ses yeux une petite lueur de désir. Alors c'est moi qui ai gagné. Je retourne à ma place et récupère tout de suite Zoé qui commence a s'agiter, la pauvre, elle doit en avoir marre de ne pas pouvoir bouger ou s'exprimer. Quand je relève la tête Harry a déjà pris place sur l'estrade. Ses yeux rencontrent les miens et provoquent l'explosion dans mon ventre. J'aime quand il me regarde de cette manière. Son regard passe sur Zoé et je vois avec qu'elle férocité il veut se battre pour la garder auprès de lui. Il lève la main, jure de dire toute la vérité et le jeu recommence.

-Monsieur Styles, comment se sont passé les premiers mois de Zoé ?
-ça a été très dur. Je me suis retrouvé seul et Zoé était très malade. Elle est né avec une malformation cardiaque et a du subir plusieurs opérations lourdes. J'ai cru que j'allais la perdre aussi à plusieurs reprises.


J'ai l'impression d'entendre tous les cœurs se serrer de tristesse alors qu'en faite c'est le mien qui se comprime au souvenir de Zoé dans cette vieille couverture pleurant comme jamais. Cette nuit à été la plus angoissante de toute ma vie. Perdre un être cher c'est horrible mais perde son propre enfant c'est insupportable. Je revois encore le regard désespéré d'Harry, je sens à nouveau ses bras s'accrocher à moi comme à une bouée de sauvetage. Il avait besoin d'être secouru ce soir là et je suis heureux d'avoir été celui sur qui il a pu compter. Nous voilà à présent trois mois plus tard, nous en avons fait du chemin et pourtant nous sommes toujours retenu en arrière.

-Comment ça vous vous êtes retrouvé seul ?
-Les parents de Lena n'ont pas voulu rencontrer leur petite fille. Ma propre mère d'adoption m'a fichu à la porte pour ne pas avoir de problème avec ces voisins. Je n'ai pas de famille. Alors je me suis retrouvé seul avec mon enfant.
-Donc depuis le début, vous vous occupez seul de Zoé. Comment faites vous pour vous assumez tous les deux financièrement ?
-J'ai une grosse bourse déjà et puis j'ai du prendre deux jobs en plus pour pouvoir subvenir aux besoin de Zoé et pour rembourser l'hôpital.


Zoé s'agite dans mes bras, elle voit son père et veut aller le rejoindre mais je l'en empêche et commence à jouer avec ses doigts pour l'occuper et lui faire penser à autre chose.

-Et aujourd'hui comment ça se passe ?
-Et bien Louis a payé le reste des factures de l'hôpital mais je le rembourserais après mes études. J'ai gardé un seul de mes travail pour pouvoir passer plus de temps avec ma fille et me concentrer plus sur mes études.
-Appréciez-vous l'aide de Louis et de Niall au quotidien ?
-Oui, j'ai confiance en eux. Quand je pars travailler, je sais que ma fille est entre de bonne mains. Ils me permettent de souffler un peu quand je suis fatigué. Elle commence à faire ses dents et c'est dur d'être sur tout les front. Alors Louis et moi nous nous relayons. Je ne sais pas comment je ferais sans eux.


Nos yeux s'accrochent. J'absorbe chacun de ses mots qui me touchent droit au cœur. Je ne sais pas non plus ce que je ferais sans eux, ils ont complètement changé ma vie et pour rien au monde je ne l'échangerait. Ils font partie de moi à présent et je ferais n'importe quoi pour eux. La partie de plaisir est terminé. C'est au tour du diable en costume gris de faire son show. Je croise les doigts sous la robe de Zoé pour qu'il ne soit pas trop cruelle.

-Monsieur Styles, c'est bien vous qui étiez au volant de la voiture lors de l'accident qui a tué votre petite ami et mère de votre enfant ?
-Objection !
Hurle maître Gérard avec fureur

Toute l'assistance sursaute au cris de notre avocat, si bien que tellement effrayé Zoé se met à pleurer. Tous les regards se tournent vers moi mais les larmes coulent déjà à torrent sur ses joues. Elle va être inconsolable. Je tente tant bien que mal de la bercer et de la rassurer mais rien y fait, elle est tellement fatigué qu'elle se laisse aller en sanglot. Je m'apprête à me lever pour sortir la rassurer quand Harry demande la permission à la juge de venir la consoler. Celle-ci prit au dépourvu lui accorde deux minutes. Il se précipite alors vers nous et récupère la jeune fille qui se laisse aller contre son torse. Elle pleure tellement qu'elle en sursaute. Jamais je ne l'ai vu comme ça. Harry la berce contre son épaule puis lui caresse le bou du nez en lui chantonnant une petite chanson. Ce tableau me réchauffe le cœur, j'aime être spectateur de leur complicité. Il n'a même pas besoin des deux minutes pour la calmer et l'endormir. Nous restons tous ébahit devant ce beau spectacle. Si après ça il n'est pas sacré père de l'année c'est que je ni comprend plus rien. Il lui embrasse une dernière fois le front et la dépose à nouveau dans mes bras avant de retourner sur l'estrade.

-Oui, j'étais au volant ce jour-là. Reprend-t-il comme si les deux dernières minutes n'avait pas eu lieux.
-Pourtant vous vous en êtes sorti indemne pas vrai ?
-Ce n'est pas tout à fait vrai, j'ai eu une jambe et six côtes cassés en plus d'une commotion cérébrale. Mais je suis toujours en vie en effet.
-Alors que mes clients ont tout de même perdu leur fille.


Harry déglutit, je vois de la colère naître dans ses yeux mais il l'enfouit profondément pour ne pas exploser.

-Et j'ai perdu ma fiancé. La mère de ma petite fille.
-Exact. Et pourtant vous ne semblez pas anéanti par cette perte.
-Je l'ai été, je le suis encore et je le serais toujours. Mais je dois avant tout m'occuper de Zoé. Je ne peux pas me laisser aller à mon chagrin, elle est encore trop petite, elle a besoin que son père soit solide.


Et bim ! Prend ça dans la gueule Gallo ! Le calme et l'intelligence dans les paroles du bouclé prouvent à quel point il est un bon père. Il sait ce qui est bon pour sa fille et ce n'est sûrement pas d'aller vivre avec ses grand parents encore endeuillé.

-J'ai avec moi quelques photos de votre ancien appartement. C'était plutôt insalubre pour y élever une petite fille.

L'homme montre les photos à l'assistance avant de les porter à la juge qui devient complètement blanche au vu des horreurs que montre ces photos. J'ai eu la même réaction qu'elle mais au fond il n'avait pas le choix. Harry blanchit d'un seul coup, je vois dans ses yeux qu'il pense que tout est finit et qu'il a perdu. Mais quand nos regards se croisent je lui ordonne silencieusement de ne pas se laisser faire et de s'expliquer. Il déglutit et se reprend avec bien du mal.

-Puis-je avoir ces photos s'il vous plait ?

La juge les lui tend et il passe quelques secondes à les feuilleter avant de relever la tête en montrant une première photo, je crois reconnaître le coin où le lit de Zoé était placé tout près du sien.

-Alors ici, il y avait un lit pour bébé que j'ai acheté avec mon premier mois de bourse. Il était neuf et rose. Juste à côté je dormais sur un matelas à même le sol.

Il passe à une autre photo qui nous montre la cuisine.

-Quand j'ai eu ma première paye, mi-août, j'ai acheté une chaise haute, un chauffe lait et trois couche lavable. Je n'avais qu'une casserole et pas de papier toilette.

Il change à nouveau de photographie.

-Au mois d'octobre j'ai acheté une table de cuisine qui me servait aussi de table allongé. Je lavais l'appartement tous les jours pour ne pas que Zoé tombe malade.

Les larmes envahissent ses beaux yeux émeraude.

-J'étais tout seul ! Je ne pouvais pas faire mieux.

Soudain son regard se tourne vers ses ex-beau parents pour la première fois de la journée.

-C'est bien beau de venir critiquer après la tempête. Si vous ne nous aviez pas abandonné, les débuts de la vie de Zoé n'aurait pas été aussi difficile. Je me suis saigné pour elle. J'ai été jusqu'à m'empêcher de manger le soir pour acheter du lait en poudre. Alors, ne venez pas me dire que j'ai été un mauvais père !

Cette fois les larmes roulent sur ses joues. Il se lève et rejoint sa place près de notre avocat. Je ne peux m'empêcher de poser une main sur son épaule pour tenter de le réconforter. Sa main attrape la mienne et son regard percute le mien quelques secondes, assez pour voir qu'il m'aie reconnaissant de le soutenir.

-Bien.. hum.. En avons-nous finit avec les interrogatoires ?
-J'aimerais si vous l'accordez votre honneur, interroger Madame Parker. Tente notre avocat
-Madame Parker ne fait pas partie de la liste des appelés à la barre.
Explique Gallo.

Et alors ?

-Après tout ce que maître Gallo à fait enduré à mes témoins, je trouverais ça juste de m'accorder cette faveur votre honneur.
-Faveur accordé. Madame Parker présentez-vous à la barre.


La quarantenaire se lève et rejoint l'estrade où elle prête serment de vérité. Elle a intérêt ! Maître Gérard s'approche d'elle tranquillement avec un petit air confiant.

-Madame, permettez moi tout d'abord de vous présenter mes condoléances pour votre fille.

Ça c'est un avocat qui fait preuve de compassion et de classe ! Un point pour le camp Styles ! Surprise, elle le remercie avec un sourire triste.

-Maintenant dites moi pourquoi vouloir la garde de Zoé aujourd'hui ?
-Et bien mon mari et moi pensons apporter un foyer plus stable que trois adolescents.


Le silence envahit la salle. Nous essayons d'assimiler les paroles de cette vieille mégère coincé qui se croît mieux que nous.

-Alors d'abord Zoé perd sa mère et maintenant vous voulez lui retirer son père ?
-Non.. Nous.. Nous voulons simplement ce qu'il y a de mieux pour Zoé.
- Et l'abandonner le jour de sa naissance c'est ce qu'il y a de mieux pour elle ?


Maître Gérard deux Gallo zéro ! Il sort les griffes et ça commence à faire mal !

-Notre fille venait de mourir et ...
-Accessoirement sa mère. Êtes vous allé la voir dans le service pédiatrique ?
-Non..


Le regard froid de cette dame dans la direction de Zoé me donne froid dans le dos. Comment peut-elle demander la garde de sa petite fille en la détestant par la même occasion.

-Je ne voulais rien à voir à faire avec elle où son père à l'époque.
-Pourquoi ? Il n'était pas assez bien pour vous ?
-Non ! Il a mis ma fille enceinte puis l'a tué !
Hurle-t-elle de rage.

Apparemment, elle n'a pas encore fait son deuil.

-Madame Parker, c'est l'autre chauffeur ivre qui a tué votre fille. Pas Harry.
-Si ! C'est lui qui a insisté pour l'emmener réviser au parc. Elle aurait du rester à la maison. Je lui avait ordonné de rester à la maison. C'est de sa faute !
-Mais madame cela aurait très bien pu arriver alors que vous ou votre mari conduisiez. Harry n'y est pour rien.


Le silence retombe à nouveau. Maître Gérard vient se rasseoir auprès d'Harry tandis que madame Parker retourne auprès de son mari qui tente de la consoler. Ces gens sont encore anéanti par la mort de leur fille. Il ne peuvent pas élever un bébé dans ces conditions. La juge prend congé pour parvenir à une décision tandis que nous l'attendons. Le brouhaha qui nous entourent ne réveille même pas Zoé profondément endormis. Je m'approche du bouclé et pose ma tête sur son épaule. Pas besoin de parole entre nous. Nous nous contentons de nous soutenir mutuellement et de prier pour que la chance tourne en notre faveur.
Quand la juge réapparaît, un silence de plomb emplit d'angoisse retombe sur la salle. Je reste auprès de mon bouclé pour le soutenir quoi qu'il arrive. Mon regard ne lâche pas Zoé tellement j'ai peur de la perdre.

-J'ai bien écouté ce que les deux parties m'ont exposé et je suis parvenue à prendre ma décision.

Elle pose les yeux sur Harry puis sur les Parker avant de les plonger à nouveau dans sa feuille de papier. Qu'elle arrête de faire durer le suspense et qu'elle crache le morceau une bonne fois pour toute.

-Je pense que dans l'intérêt de la petite Zoé Styles. La garde doit être confié exclusivement à son père, Harry Styles.

Soulagement, cris de joie, embrassade. Je ne vois plus rien, je n'entend plus rien. Nos front se touchent, mes yeux se ferment et je pleurs de joie. Nous avons gagné. Harry va garder sa fille. Nous allons garder Zoé. Nous pleurons ensemble la joie, le bonheur et le soulagement. Mais rapidement le marteau se fait à nouveau entendre pour nous demander le calme.

-Cependant je poses quelques conditions. Premièrement : Zoé devra aller dans une crèche deux fois par semaine pour se sociabiliser. Deuxièmement : je veux qu'une assistante social vienne vérifier l'état de l'appartement, troisièmement : Zoé devra avoir une chambre individuelle avant ses deux ans. Quatrièmement : elle devra faire une visite chez le cardiologue tous les ans jusqu'à sa majorité et les comptes rendu devront m'être envoyé. Félicitation Monsieur Styles vous pouvez ramener votre fille chez vous. 

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