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TOME 2 Chapitre 6


-Lou... J'aimerais que tu m'attendes.

Le temps cesse de s'écouler, les secondes restent figé dans le temps. Nous ne bougeons plus, je crois que même nos respirations se sont arrêtées tout comme mon cœur. Ses bras autour de moi, ses mots se faufilant dans chacune des cellules de mon corps pour m'emplir de cette douce chaleur que j'aime tant. Je suis vidé de larmes et pourtant j'ai encore envie de pleurer. Deux mois que j'attends de savoir ce qui se passe dans sa tête et il a fallut que je pique une crise pour qu'il me remarque enfin et qu'il comprenne que je n'en peux plus. Maintenant je sais que je ne suis pas le seul à m'impliquer. Il est attiré et il veut que je l'attende. Mais pour combien de temps ? Des semaines, des mois, des années ? En serais-je capable ? Ses paroles tournent dans ma tête encore et encore sans que je ne puisse les stopper. J'ai envie de lui dire oui, de lui dire que je l'attendrais toujours mais une partie de moi a toujours peur qu'il change d'avis et que j'attende indéfiniment. Je ne veux pas être le genre de gars qui attend toute une vie un amour qu'il ne pourra jamais goûter. Mais je serais fou de refuser. Il est tout ce que je veux et tout ce que je voudrais toujours. Alors je me contente de hocher la tête de bas en haut la gorge serré par l'émotion qui ne cesse de me submerger par vague. Il resserre son étreinte autour de mon corps et me berce tendrement comme il le fait avec Zoé et ça me remplit de bonheur. Il y a une heure je voulais qu'il me laisse tranquille, qu'il ne pose plus la main sur moi et pourtant tout bascule et je ne me vois plus passer une journée sans le serrer contre moi. J'aimerais lui dire ce que je ressens, tout lui avouer mais je suis tellement bouleversé que ma bouche reste close et les mots se meurent au fond de ma gorge serré. Le silence nous entour pendant de longues minutes où seul le bruit de nos souffles chaud nous maintient éveillé. Je ne veux pas sombrer dans le sommeil de peur de découvrir au petit matin que tout cela n'était qu'un fait de mon imagination, pourtant il est bien là, je peux sentir les muscles de son torse sur ma joue, ses bras fort entourant ma taille, ses fines mains caresser mon dos. Je le sens lui tout entier et ne veux pas que ça s'arrête. Pourtant c'est lui qui brise ce beau moment.

-Mais je ne veux pas que tu souffres Lou...
-Je souffre seulement quand je suis loin de toi.


Ma répartie nous scotch tous les deux et ses bras se resserre un peu plus autour de moi tandis que j'enroule mes jambes aux siennes, plus aucun moyen de fuir. Nous restons comme ça un long moment à apprécier la chaleur et la présence de l'autre. Je me sens bien, en sécurité, enfin à ma place et je crois que lui aussi se sent enfin chez lui.

-Harry ?
-Oui ?
-Pourquoi tu n'es pas allé voir ta sœur avant ?


Il se raidit d'un seul coup et je sens que ma question ne lui plaît pas. Il n'a sans doute pas envie de m'en parler mais il ne peut pas tout garder pour lui tout le temps, arrivera un moment où il explosera et ce ne sera pas beau à voir. Je l'encourage à me parler en lui caressant le torse du bout des doigts. Dieu que ça fait longtemps que je rêve de faire ça. Il prend une grande respiration et se lance.

-Je ne suis pas resté en bon terme avec Danna, ma mère d'accueil. Elle m'a demandé de ne plus revenir et j'ai obéi.
-Pourquoi elle a fait ça ?


Il souffle un grand coup et cache son nez dans mes cheveux. Il n'a pas envie d'en parler et je peux le comprendre avec tout ce que j'ai vécu moi même avec mes parents. Parfois nous avons plus honte des adultes que de nous alors je ne poursuis pas dans cette voie et change de conversation.

-Marie à l'air de beaucoup tenir à toi.

Cette fois je peux sentir un sourire étirer ses lèvres qui me font rêver. J'ai pu voir dans ses yeux à quel point il tenait à cette petite fille aux cheveux bruns et au sourire tendre. Il la couve du regard comme si elle était sa propre fille bien qu'il y ai plus d'étoile encore quand il pose les yeux sur Zoé.
Il se contorsionne de façon à poser son visage devant le mien en faisant bien attention à sceller nos nez. Ainsi je sens à nouveau son souffle chaud qui chatouille mes lèvres me rendant encore plus heureux de l'avoir avec moi. Il ne faudrait que quelques centimètres.

-Quand je suis arrivé chez les David, j'avais déjà onze ans, j'avais fait pas mal de maisons horrible avant mais quand je suis arrivé dans celle-ci il y avait quelques chose de différents. Danna s'occupait de Marie et de Junior comme s'ils étaient ses propres enfants. Elle ne faisait pas ça que pour l'argent. Elle les aime vraiment et maintenant elle les a adopté. Marie avait trois ans et junior huit quand je suis arrivé. J'étais le plus vieux, le modèle. Ils se sont vite attaché à moi et moi à eux. Nous étions comme les autres, de vrai frère et sœur.

Je l'écoute avec attention me parler de ces quelques années de bonheur avec ces enfants et je capte dans ses paroles tout l'amour qu'il leur porte et tout le manque qu'il éprouve. Il est leur grand frère et ne devrait pas être obligé d'être tenu à l'écart d'eux.

-Est-ce que tu tiendras ta promesse à Marie ?
-Je ne sais pas.


Ses caresses dans mon dos cessent et c'est mon tour de caresser le sien pour lui remonter le moral et lui prouver encore et toujours que je suis là et que je ne partirais pas. Je le soutiendrais toujours, dans les bons comme dans les mauvais choix.

-J'ai tellement de souvenir là-bas. J'ai pas envie d'y retourner.

Nous y voilà. Le sujet Lena est sur le tapis. Nous n'allions pas y couper pourtant j'espérais qu'elle ne vienne pas tout de suite dans la conversation. C'est tout à fait compréhensible qu'il ai des souvenirs qu'il préfère oublier et laisser derrière lui mais il ne peut pas rester dans le déni éternellement. Elle est morte. Il faudra qu'il l'accepte un jour ou l'autre et revoir des endroits familier le fera peut être sortir de cette phase de deuil qui le dévore chaque jour.

-Tu n'as pas envie de retourner où tu as rencontré l'amour de ta vie ? Où tu es tombé amoureux, où tu l'as embrassé, où vous vous être créer d'incroyable souvenir ensemble...
-Où elle est morte.

Sa gorge se serre et la mienne aussi. Ça fait un mal de chien mais c'est une habitude maintenant. Comment puis-je réconforter quelqu'un qui semble atteint par le deuil jusqu'à la moelle ? Jamais il ne pourra se défaire de se sentiment de tristesse qui l'habite et pour qui je me prend à vouloir essayer ?

-Où Zoé est née. Je rétorque quand même.

N'ayant plus d'argument contradictoire il décide de se taire et de me serrer un peu plus. Je sens qu'il hésite. Il ne veut plus rien avoir à faire avec son passé, mais le passé est entremêlé à sa vie présente, il ne peux pas se contenter d'oublier, en laissant des personnes à qui il tient derrière lui. Je ne le laisserais pas faire. Il a besoin de renouer avec sa famille tout comme j'ai eu besoin de le faire avec ma mère. Un long silence s'installe entre nous et pendant un moment je me demande si il s'est endormis dans mes bras et puis je sens les caresses infiniment légère qui reprennent dans mon dos et qui m'apaisent. Je pourrais m'endormir dans ses bras à jamais tellement je m'y sens bien et en sécurité. Il est mon bouclier et j'espère un jour être le sien.

-Tu viendras avec moi demain ?
-d'accord.


Je lui répond sans même réfléchir à sa question. Je sens dans sa voix qu'il a besoin de moi pour surmonter cette épreuve alors je me fiche du mal que ça me fera de le voir parmi ses souvenirs qui le hante, je serais là pour lui.

-Merci Lou.

Et sur ses paroles, je sens son corps se détendre et sa respiration devenir lente, quelques secondes plus tard les caresses cessent et j'ai comprend qu'il s'est endormis dans mes bras. Mon cœur se serre. C'est la première fois qu'il s'endort de nuit dans mon lit. Il va passer les prochaines heures à mes côtés, dans mes bras et ça c'est le plus beau cadeau de réconciliation qu'il puisse me faire.
Contrairement à lui, j'ai un mal fou à trouver le sommeil malgré mes nombreuses crises de pleure qui ont vidé mon corps de son énergie alors je pense. Je me remémore chaque seconde qui vient de s'écouler depuis qu'il a passé la porte. Sa voix triste me faisant remarquer que je pleure, sa culpabilité d'en être le responsable, ses paroles remplient d'espoir, ses caresses tendre, son souffle chaud et apaisant. Lui tout entier. Je me demande pendant quelque seconde si j'ai bien fait de lui dire oui après tout il pourrait me laisser tomber après quelques mois à l'avoir patiemment attendu et je me retrouverais seul avec mes larmes et mon cœur brisé mais il bouge et son visage se retrouve contre mon torse tandis que ses bras se resserrent un peu plus autour de moi comme pour être sur que je ne m'enfuis pas, alors à ce moment là, je sais que j'ai pris la bonne décision. Parce que même si je l'attend pour rien au moins je pourrais vivre ce genre de moment privilégié avec lui.







-Lou... debout... il est l'heure...

Une voix grave et pleine de tendresse me tire jusqu'à la surface. Je ne veux pas. Je veux rester sous les couettes chaude à rêver de la final de football. Je ne veux pas me réveiller. Mais les lèvres du bouclé se faufilant dans mon cou ne sont pas du même avis que moi et à l'instant ou elles entrent en contact avec ma peau, je sais que je ne pourrais jamais me rendormir. Il a trouvé la technique et ça m'agace. J'ouvre un œil puis deux et je découvre le brun au dessus de moi, le sourire jusqu'aux oreilles et les yeux pétillant de bonheur. Qu'est-il arrivé au Harry triste et soucieux ? Je n'ai pas le temps de lui poser la question qu'il me secoue un peu plus pour être bien sur que je ne me rendorme pas. Alors pris dans le feu de l'action, je lui balance un coup d'oreiller et monsieur joie de vivre se retrouve le cul par terre.

-C'est qu'il a de la force le matin. Se moque-t-il en se relevant.

J'attrape le deuxième oreiller, le lance vers lui et le loupe de peu tandis qu'il explose de rire devant moi. S'il y a quelques secondes, je pensais pouvoir me rendormir cette fois c'est juste impossible. Je veux rester éveillé pour pouvoir entendre ce rire encore et encore jusqu'à ma mort. D'un geste rapide il se relève et s'écrase sur le lit à mes côtés. Nos regards se croisent pour ne plus se quitter, son sourire angélique et heureux contraste tellement avec la tristesse qui l'habitait la vieille que j'ai l'impression d'être avec un autre homme.

-Rappelles moi pourquoi je t'ai invité à emménager ? Je dis d'un ton moqueur en rabattant mon oreiller sur ma tête.

La fatigue habite encore mon corps et je ne demande qu'une chose, qu'on me laisse dormir encore quelques heures pour rattraper la mauvaise première partie de nuit que j'ai eu. Mais monsieur Styles en a décider autrement et je lui ai promis de l'accompagner. Une promesse est une promesse.
Je sens son corps se pencher vers moi et sa tête passer sous mon oreiller pour venir murmurer à mon oreille.

-Parce que tu m'aimes. Il répond simplement avant de s'enfuir.

Je me retrouve alors seul avec mon cœur au bord du gouffre et une nouvelle trique d'enfer. Comment peut-il avoir cette emprise sur moi ? Pourquoi mon corps réagit-il à son souffle, à ses caresses, à sa voix, à sa présence ? Je repense quelques minutes à la nuit que j'ai passé dans ses bras, sans aucun doute la plus belle nuit de ma vie. Je laisse mes pensées divaguer vers notre conversation, vers ses aveux et vers les miens. Il a raison je l'aime, peut être même que j'étais déjà amoureux avant que l'on devienne ami. En y repensant, il n'y avait pas un seul cours de philosophie où je ne vérifiais pas si le beau brun aux yeux émeraude se trouvait derrière moi. Il était souvent absent et chaque fois je me demandais ce qu'il pouvait bien faire, mes théories étant une soirée trop alcoolisé et un bouclé assis près des toilette régurgitant tout ce qu'il avait bu. Mais j'avais tout faux, il était dans les couches et les biberons. Je l'avais mal jugé, mais déjà à l'époque je m'intéressais à lui sans me l'avouer.




Après avoir pris un petit déjeuner copieux en « famille », où Niall ne s'est pas gêné pour faire des commentaires sur notre soudaine réconciliation. Nous abandonnons notre couple préféré pour nous engouffrer dans la petite mini. Comme toujours je me met derrière le volant et Harry s'assoit côté passager tandis que Marie tient compagnie à Zoé sur la banquette arrière. La petite sœur du bouclé n'est pas particulière ravi de retourner chez elle et je pense que je réagirais pareil si Harry me renvoyait chez ma mère. Mais celui-ci a été catégorique, elle ne peux pas rester plus longtemps après avoir loupé une semaine de cours. Il lui a tout de même promis de la faire venir plus souvent afin qu'ils rattrapent le temps perdu. J'aime à penser que la fugue de sa sœur lui a enfin fait comprendre qu'il est important pour les autres. Il n'est pas le vilain petit canard que tout le monde rejette, bien au contraire. On s'attache très vite à Harry Styles et on arrive pas à s'en défaire. Il n'est plus le petit garçon que l'on trimbale de famille d'accueil en famille d'accueil sans la moindre attache, sans le moindre amis. Ce petit garçon, je me l'imagine très bien. Brun bouclé aux yeux émeraude emplit de tristesse et de désespoir, se demandant sans doute ce qu'il a fait pour mériter un tel traitement, enviant les familles normales où les enfants sont bien traité et heureux. Ce petit Harry maigrichon et effrayé par la vie. J'ai envie de le prendre dans mes bras pour lui dire que tout ira bien et que la vie à beau être dure parfois, elle peut être tout aussi merveilleuse. J'ai envie de lui apprendre a avoir confiance et a aimé comme Lena l'a sans doute fait avant moi. Tout son travaille ayant été réduis à néant après sa mort. Car Harry est bel et bien redevenu ce petit enfant effrayé et triste, je le vois dans ses mains qu'il ne cesse de torturer depuis notre départ et dans ses yeux vert qui s'embrument de larmes. Je peux sentir son anxiété s'accroître à chaque kilomètre que nous faisons et j'ai qu'une envie : arrêter la voiture et le prendre dans mes bras pour le réconforter. Il en a besoin et moi aussi. Pourtant je ne le fais pas, je me contente de serrer le volant impuissant face à une telle scène et je le laisse se battre avec ses démons tout seul.
Il nous faut trois heures de voiture pour atteindre enfin les frontières de cette petite ville aux maisons alignées qui rappellent tant de souvenir au bouclé. Nous passons devant son ancien lycée avant de s'enfoncer dans un quartier résidentiel bourgeois. Je me suis toujours imaginé Harry dans un quartier pauvre où les vieilles bicoques tiendraient encore debout grâce au bon vouloir de dieu mais il n'en ai rien, le quartier semble paisible et les maisons toutes identiques sont mise en valeur par la pelouse verte décoré de nain de jardin et de fontaine à eau. La maison devant laquelle je me gare est une copie conforme des autres sans toute la décoration superflue et tape à l'œil. On voit tout de suite que les moyens ne sont pas les mêmes. Je reste de longue seconde à détailler la bâtisse dont la peinture s'écaille en m'imaginant Harry assis sous le perron un livre à la main. Il me laisse entrevoir une partie de son passé dont on n'avait jamais parlé avant et je lui en suis reconnaissant de me montrer a quel point il a confiance en moi de cette façon.
J'arrête le moteur de la voiture et pose mon regard sur l'homme qui fait battre mon cœur, lui ne m'accorde pas la moindre importance, trop occupé à fixer la maison voisine avec tristesse sans que je ne sache pourquoi. Je lance un petit regard inquiet vers Marie qui hausse les épaules, je n'obtiendrais aucune information de sa part. Alors je me résigne à attendre qu'Harry soit prêt à me parler comme toujours. Je descend de la voiture avec empressement, je n'en peux plus de ce froid qui y règne. Pourquoi ai-je accepté de venir si c'est pour souffrir à nouveau ? Parce que tu l'aimes et que tu ferais n'importe quoi pour lui. Je suis complètement masochiste. J'attrape Zoé qui se réfugie dans mes bras avec bonheur. Elle n'aime pas beaucoup la voiture non plus, est-ce instinctif où est-ce juste parce qu'elle n'y est pas encore habitué ? Peut importe je la serre aussi fort que je peux pour me réconforter moi même. Mon regard s'attarde sur le bouclé qui descend de voiture et qui ne cesse de regarder cette maison au volet bleu fermé et au jardin défraîchit, une chose est sur c'est la maison du quartier la moins bien entretenu, qu'a-t-il bien pu se passer dans cette maison pour que les propriétaire ne se donne même plus la peine de soigner les apparences ? Marie me rejoins et fixe son frère d'un œil inquiet. Elle sait ce qu'il se passe dans sa tête mais elle garde le silence. Alors nous restons là quelques minutes à attendre que le bouclé revienne à lui. Nous lui laissons le temps de se rappeler tous les événements tragique et merveilleux qui lui sont arrivé ici. Nous lui donnons le temps de faire son deuil tout simplement.

-Marie ! Oh mon dieu !

Une femme brune apparaît et saute littéralement sur la jeune fille qu'elle serre fort. J'en déduit donc que c'est elle la fameuse Danna. Marie la serre aussi fort qu'elle le peut et j'entrevois un instant cette facette d'enfant triste et apeuré qu'elle ne m'avait pas laissé voir jusqu'à maintenant. Je ne peux m'empêcher d'épier ce petit moment mère-fille qui n'appartient qu'à elles. Qu'est-ce que j'aurais aimé que ma mère me serre aussi fort lorsque j'étais plus petit.

-J'ai eu tellement peur ! Ne me refait plus jamais un truc pareil !

La tristesse et la mélancolie ont laissé place à la colère et au soulagement. Cette femme tient vraiment à ses enfants, alors une question germe dans mon esprit : pourquoi a-t-elle abandonné Harry ? Celui-ci se matérialise à mes côtés et fixe la scène avec tristesse. Je vois dans ses yeux qu'il se demande si elle va le prendre dans ses bras aussi ou si elle va rester froide et distante. Les gazouillements de Zoé dans mes bras attire l'attention de Danna qui se détache de Marie et fixe le bébé avec des yeux triste, son regard se détourne vite et se pose sur Harry. Celui-ci se raidit comme un piquet. Depuis combien de temps ne l'a-t-il pas vu ?

-Bonjour Harry.
-Danna.


Tout est formel, froid, distant, emplit d'une tension invisible que je n'avais jamais ressentit auparavant. L'air entre eux est comme chargé négativement, ce qui procure un sentiment de malaise à tout ceux qui se trouve dans leur prérimètre de conflit. Marie grimace, Zoé se cache dans mon cou, Harry se dandine d'un pied sur l'autre, il n'a qu'une seule envie, remonter dans cette voiture et partir le plus loin possible d'ici. Ils restent de longues secondes à se fixer silencieux, essayant de trouver un compromis à leurs problème et finalement Danna cède et reprend la parole.

-Merci d'avoir ramener Marie.

Sa voix est plus douce mais reste quand même distante. Elle nous invite poliment à déguerpir et à ne plus revenir. Que s'est-il passé entre eux pour qu'ils soient aussi distant l'un envers l'autre ? Marie ayant compris les intentions malsaine de sa mère attrape Harry par la main et supplie la femme du regard.

-Il peut manger ici s'il te plait ?

Le regard de Danna passe de Harry à Marie, elle n'en a clairement pas envie, mais comment faire comprendre ça à une petite fille de onze ans capable de fuguer pendant une semaine juste pour retrouver son frère ?

-Ce n'est pas une bonne idée Marie...
-Mais Junior ne l'a pas encore vu !


Les deux brunes se fixent de longues seconde durant lesquels Harry se dandine plus que jamais. Il n'est pas du tout à l'aise et je vois bien dans sa manière de se tenir qu'il n'a pas envie de rester plus longtemps que necessaire. A intervalle régulier je vois son regard s'attarder sur la maison d'en face, son visage se ferme à chaque fois et il perd toujours un peu plus de son âme.

-Très bien ! Faites ce que vous voulez, je dois aller travailler de toute manière alors débrouillez-vous.

Et sur ces paroles pleine d'amour la mère adoptive de Marie monte dans une vieille voiture, démarre et met les voiles. Instinctivement mon regard se tourne vers Harry, mon cœur bat la chamade pour lui et pour toute la tristesse que je vois dans ses yeux. Il pensait à une fin plus heureuse mais il ne l'a pas eu. Pourtant il balaye vite ses sentiments dans un coin et fait comme si de rien était.

-Louis tu veux visiter la maison ? La chambre de Harry est encore intact.

Marie essaye tant bien que mal de détendre l'atmosphère et ça marche à la vue d'un petit sourire sur le visage du bouclé. Alors je rentre dans le jeux.

-La chambre d'un adolescent plein d'hormone, et comment que je veux voir ça.

Le regard du bouclé se pose sur moi pour la première fois depuis que nous sommes partit et ça me réchauffe le cœur. Il a cette manière de me regarder qui me donne des frissons dans tout le corps. Je vois ses yeux descendre vers la petite fille dans mes bras qui a toujours son visage caché dans mon cou. J'aime qu'il nous voit comme ça. J'aime être proche de sa fille. J'aime me sentir proche de lui même si nous sommes séparé de quelques mètres. J'aime tous ces sentiments étranges qui m'assaillent dès qu'il pose les yeux sur moi. Je l'aime. Plus qu'hier et moins que demain. Et rien ne pourra jamais changer ça. Nous brisons ce petit moment intime pour suivre Marie à l'intérieur de la petite maison. Les marches du perron grince sous notre poids, la peinture aux murs s'écaille mais malgré l'aspect vieillot de la maison l'intérieur me parais bien plus familial que la maison de mes parents. Les meubles ne s'accordent pas, on voit bien qu'ils ont été récupéré à droite et à gauche, les pièces peinte de différentes couleur sont en dés-harmonie totale ce qui effrayerais complètement ma mère architecte et décoratrice d'intérieur mais je m'y sens tout de suite à l'aise. Nous déposons nos manteau dans l'entrée et commençons immédiatement une visite guidé par Marie. Nous passons par le salon dont les vieux canapés en cuir usés et troués sont couvert par des couvertures afin de cacher la misère, une petite télévision trône dans un coin de la pièce, elle est si petite que je suis sur que du canapé on ne voit rien du tout. Il y a des photos des enfants sur les meubles et quelques décorations africaine sur les murs. La cuisine est deux fois plus petite que celle que nous avons à l'appartement et leur sert à la fois de cuisine et de salle à manger. Sur le réfrigérateur sont accrochées des vieilles carte de fêtes des mères signées de la main de Marie et je comprend tout de suite à quel point Danna aime cette enfant. Harry marche derrière moi alors que je suis persuadé qu'il connait cette maison et tout ce qui s'y trouve par cœur. Pourtant il laisse Marie l'entraîner et l'écoute me raconter toutes ces histoires de Noël passé sans éléctricité à cause d'une facture impayé et du repas cuit au barbecu dans la neige. Nous rigolons à plusieurs réprise puis montons à l'étage où j'ai le droit de poser un petit coups d'oeil dans la chambre de leur frère. Celui-ci est fan de vieux groupe de rock et possède une vieille guitare dont les cordes usés ne vont pas tarder à ceder. Puis nous avons le droit à une visite en détails de la chambre de la demoiselle qui nous montre son carnet à dessin et son bulletin de note du premier semestre. Elle est pareille que le bouclé, très intelligente et talentueuse. Sur les murs sont accroché des dizaines de photos d'elle avec Harry et Junior. Des photos avec d'autres petites filles, d'autres avec sa mère et plusieurs photos d'elle et d'une blonde que je ne reconnais que trop bien : Lena. Elles sourient, s'amusent, sont très proche. Et je comprend alors pourquoi elle était si triste à la vue de Zoé. Harry n'est pas le seul à avoir perdu sa petite amie. Elle a perdu une sœur.

Pour la visite de la dernière pièce, la jeune brune nous abandonne en prétextant devoir appeler ses amis pour leur dire qu'elle va bien et qu'elle est rentré alors nous nous retrouvons tous les trois devant la porte d'une chambre que j'ai peur de voir. La présence de Lena y est-elle encore très pesante ? Nous nous fixons pendant de longues secondes et je vois dans ses yeux qu'il redoute d'entrer. Pourtant cela pourrait l'aider à aller mieux et il en a besoin. Il doit tourner cette page sur laquelle il reste coincé et qui le rend malheureux, il a besoin d'avancer dans son histoire et si je dois l'aider à y arriver alors je le ferais. Je lui embrasse la joue d'un mouvement rapide et tendre et j'ouvre la porte. La pièce est petite, plus petite que les deux autres chambre que j'ai visité. Il y a un lit une place, un bureau sous une fenêtre donnant sur la rue, une chaise et une étagère emplit de livre. Les murs sont décoré d'un vieux papier peint craquelé parsemé de petite voiture jaune et rouge. C'est une ancienne chambre d'enfant aménagé pour une adolescent. Il n'y a rien ici mis à part les livres qui me rappelle la personnalité du bouclé. Avait-il encore peur de l'abandons à l'époque où il vivait ici ? Cette chambre ne respire pas la joie de vivre que j'ai pu voir dans la chambre de Marie. Et un instant je me demande s'il a vraiment aimé vivre ici. Je me tourne vers lui et remarque qu'il me fixe avec un air soucieux. Il ressemble tant à un petit garçon apeuré et abandonné que je ne peux que le prendre dans mes bras en faisant attention à ne pas faire mal à Zoé. Il s'accroche à mon t-shirt comme s'il avait peur que je l'abandonne moi aussi. Tout le monde l'a fait : ses anciennes familles d'accueil, Danna, Lena... Comment lui faire comprendre que je ne partirais pas ? Que je serais là peut importe ce qui nous arrivera. Je n'ai pas le temps de lui faire comprendre le fond de mes pensées que des pas rapides se fond entendre dans les escaliers. Une seconde plus tard un jeune homme vêtu d'un Jean déchiré et d'un t-shirt des maroon 5 se tient devant nous. Ses cheveux brun et décoiffé lui donne un petit style rebelle qui lui va extrêmement bien. Harry se détache de moi et se précipité dans les bras du jeune garçon. Celui-ci lui saute dessus et se met a pleurer dans ses bras. Bordel de merde. C'est Junior. Il s'accroche au t-shirt du bouclé comme si sa vie en dépendait et ne cesse de pleurer encore et encore.

-Je suis désolé... je suis désolé. Ne cesse de répéter Harry.

Ils restent comme ça pendant de longues minutes tandis que je les regarde et caressant le dos de Zoé qui commence à avoir faim et qui s'agite dans mes bras. Les pleures du jeune homme de quinze ans s'estompent doucement et j'ai l'impression d'assister à des retrouvailles pleine de tristesse et de bonheur. Il n'y a pas de doute, Junior aime son frère. Ils se séparent et le bouclé le détaille de haut en bas avant de lui ébouriffer les cheveux.

-Regarde moi comme tu as grandit. Depuis quand tu te laisse pousser les cheveux ?

Le petit brun dont la coiffure lui va a ravir baisse la tête en riant.

-ça fait quelques mois.

Je sens dans sa voix un certain reproche mais Harry n'a pas le temps de le prendre mal que le jeune homme le prend à nouveau dans ses bras. Le regard du bouclé se pose sur moi, il a les larmes aux yeux mais son sourire les éclipse. Il caresse tendrement les cheveux de son frère pour le consoler. Ce garçon est bien plus sensible que le laisse voir sa chambre où son styles vestimentaire, tous les enfants ayant vécu dans des familles d'accueil sont-ils tous aussi brisé ? Ils se détachent à nouveau et cette fois Harry me désigne du regard et le jeune brun se retourne vers moi. Soudain mal à l'aise il baisse les yeux et se dandine d'un pied sur l'autre honteux que quelqu'un l'ai vu aussi fragile et sensible, exactement le même que son frère celui-là. Quand il relève le regard il aperçoit le petit être dans mes bras et se yeux forment deux soucoupes voilé d'une petite couche humide de perles salés. Encore quelqu'un de triste à la vue de Zoé.

-C'est...c'est..
-Elle s'appelle Zoé.
Répond Harry qui s'approche de moi.

Junior la fixe de longues seconde avant d'oser avancer vers nous. Ses yeux rencontre quelques secondes les miens et je peux y lire toute la peur et la fierté qu'il éprouve.

-Bordel, je suis tonton. Il murmure.
-Tu veux la prendre ? Je lui demande alors.

La peur s'empare de lui mais je ne lui laissse pas le choix. D'une main je mets ses bras en place et puis je lui place la jeune fille en lui indiquant comment la tenir. Il reste figé pendant quelques secondes avant de se détendre et de sourire à Zoé. Celle-ci ne comprend pas très bien ce qui se passe et à qui elle affaire. Mais elle ne s'en formalise pas et pose une main sur la joue du jeune homme. Il sursaute puis se laisse aller à cette étreinte. Je sens alors le bras d'harry se poser dans le bas de mon dos ce qui déclenche en moi une vague de frisson et de désir. Bordel, serais-je un jour capable de me faire à cette sensation ?

-Junior, je te présente Louis. Louis voici mon frère Junior.

Le brun relève la tête vers moi et sourit tandis que je fais de mon mieux pour ne pas exploser devant eux.

-Bienvenue dans la famille Louis.

Je me raidis à ses paroles. Qu'est-ce qu'il entend par là ? Veut-il dire que je fais partie de la famille en véritable membre ou bien juste bienvenue dans cette maison ? Mon regard trouve celui du bouclé qui hausse les épaules. Pourquoi mon ventre me fait-il cet effet là ? Pourquoi est-ce que je me sens aussi fébrile ?

-Maman sait que tu es là ? Demande alors l'adolescent à son frère.

Celui-ci se raidit à la mention de Danna mais ne s'en formalise pas plus que ça.

-Oui. On l'a vu avant qu'elle parte au boulot.
-Elle travaille le dimanche depuis que tu es parti..


La mélancolie s'empare de sa voix et il baisse le regard vers Zoé qui lui redonne immédiatement le sourire.

-J'ai récupéré ton petit boulot à la superette pour qu'elle travaille moins. Mais elle dit qu'elle a besoin de travailler.
-Tu veux que je lui parle ?
-Non. De toute manière elle ne t'écouterais pas.


J'avoue que je reste spectateur de leur conversation en ne comprenant pas grand chose. Pourquoi cette femme a-t-elle besoin de travailler si elle est a l'abris financièrement au détriment de la relation avec ses enfants ?
Zoé commence à pleurer dans les bras de son oncle qui panique instantanément, je la récupère en rassurant le jeune homme et j'entraine la demoiselle vers la cuisine où j'ai laissé son biberon. Marie s'y trouve vetu d'un tablier à fleur en pleine confection d'un repas dont l'odeur succulante emplit mes narines et narguent mon estomac vide. Les deux garçons débarquent quelques secondes et prennent place autour de la table. Harry sourit, le petit garçon effrayé a disparut et il profite de ce moment en compagnie de sa famille. Son regard s'attarde sur moi donnant le biberon à sa fille et je vois des étincelles naitre dans ses prunelles et je me dis que j'ai fais le bon choix de lui dire que je l'attendrais. Sa petite coquille se fissure petit à petit. Les rouge me monte aux joues et je baisse le regard vers le bébé qui dévore son biberon tandis que les conversations reprennent entre le bouclé et sa famille. Marie raconte comment elle est devenu première de sa classe et capitaine de l'équipe de volley alors que Junior lui enchaine les avertissements de son etablissement et passe son temps à faire de la musique avec ses potes. J'apprend qu'il aimerait vivre de la musique et presque instantanément Harry lui parle de Niall dont les motivation sont les mêmes mais que le blond passe tout de même son diplôme en parallèle. Harry lui fait donc la morale sur ses notes et Junior lui promet qu'il va faire des efforts. Je reste silencieux, spectateur de l'influence que le bouclé a sur ces enfants qui ont envie de le rendre fier.

Quand Zoé est repu, je demande à Harry d'installer le lit portatif et je lui donne quelques jouets pour que l'on puisse passer à table. Le repas se passe dans la bonne humeure, Harry passe son temps a faire des blagues et à embetter son frère sur ses cheveux. À un moment Junior me demande ce que je fais comme activité et Harry répond fierment que je suis capitaine de l'équipe de foot alors j'ai droit à plusieurs questions sur le football universitaire, sur l'équipe et sur le championnat. Puis Harry raconte que je chante et que je joue un peu de guitare alors je suis obligé de promettre une prestation après le repas. Quand on arrive au dessert je suis complètement détendu et intégré dans cette famille et les mots de Junior me reviennent en tête « Bienvenue dans la famille » voilà ce que ça voulais dire et j'aime ça.
Une fois que la vaisselle est faite je n'y loupe pas. Junior court à l'étage chercher sa guitare et on me pousse sur un fauteuille moelleux. Je fais les gros yeux à Harry de m'avoir piéger ainsi mais celui-ci me répond avec un sourire resplendissant alors impossible de lui faire la tête. J'accorde la vieille guitare avec du mal et Junior s'excuse de ne pas avoir un meilleur instrument à me prêter mais je le rassure et me promettant à moi même de lui trouver une guitare à lui offrir. Si ce gamin veut devenir un artiste il faut qu'il ai matière à travailler. Un dernier regard au bouclé et je commence à gratter les cordes doucement. Les accord se faufillent sous ma peau et me fond complètement vibrer. J'y pose ma voix et je chante pour la première fois devant des gens depuis des années. Je chante la chanson du CD et au refrain la voix d'Harry se mêlent à la mienne pour ne faire qu'une. Je ne peux m'empêcher de le fixer. Nous nous isolons dans notre petite bulle de bonheur. Il n'y a plus que lui qui compte. Mon cœur ne cesse de rater des battements. Il connait les paroles. Il m'écoute vraiment. Il en comprend le sens et ça c'est la plus belle preuve des sentiments qu'il ressent. La chanson se termine et j'enchaine sans même m'en rendre compte sur la nouvelle chanson que j'ai écrite et que je n'ai jamais chanté. Une chanson qui parle de mes sentiments. Une chanson qui parle de lui. Je ne le lache pas des yeux une seule secondes pendant plus de quatre minutes et lui non plus. Il me fixe et je peux voir dans ses yeux qu'il est fier. J'aimerais tant que la chanson ne s'arrête jamais, j'aimerais voir ce regard sur moi tous les jours, à chaque minutes. J'aimerais lui dire tout ici et maintenant. Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Quand le dernier accord s'estompe la pièce est plongé dans un silence pesant. Je détourne le regard des prunelles émeraude qui me donnent des frissons pour voir que Junior et Marie nous fixent perplexe mais après quelques secondes ils applaudissent ce qui rompt la magie nous entourant

-Tu as une très belle voix Louis ! C'est toi qui a écrit ces chansons ? Me demande Junior.
-Oui. J'écris depuis que j'ai quinze ans.
-Comment tu fais ? Moi dès que j'essai je trouve rien à dire.


Mon regard retrouve celui d'Harry et la réponse s'impose à moi.

-Il faut juste dire la vérité.

Le bouclé baisse la tête avec un petit sourire et je regarde à nouveau son frère pour ne pas le mettre plus mal à l'aise.

-Est-ce que tu pourrais m'apprendre ?
-Bien sur.


Heureux comme un enfant qui vient de découvrir ses cadeaux sous le sapin, il récupère sa guitare et essaye de reproduire mes accords. Je lui montre comment placer ses doigts et corrige certain default sous l'oeil attendrit du bouclé. Puis quand je sens la fatigue s'emparé de mon corps, je l'abandonne et monte à l'étage pour une sieste bien mérité. Je n'aurais jamais cru tenir si longtemps après la nuit que j'ai eu et malheureusement pour moi ce n'est pas maintenant que je vais pouvoir dormir puisque le bouclé me rejoint quelques minutes plus tards. Ainsi nous nous retrouvons allongé à deux dans un lit une place. Mais peu importe. Il entremèlent ses jambes aux miennes et caresse ma joue. Chacun de ses gestes me donne envie de l'aimer encore plus. Je ferme les yeux quelques secondes et hume son doux parfum.

-C'est une très jolie chanson.
-Je l'ai écrite pour toi.
-Je sais.


Je ne tiens plus et tombe dans le sommeil entouré de ses bras tendre et protecteur. Je suis dans les bras d'Harry Styles et bordel ce que j'aime ça.
Je ne sais pas combien de temps je dors mais ce que je sais c'est qu'à mon réveil Hary est toujours là, les yeux fermé, un bras sur ma hanche et il dort paisiblement. Au loin j'entend les pleures d'un bébé, ceux de Zoé. Harry doit être bien fatigué s'il ne l'entend pas alors je le laisse dormir et je m'extirpe doucement du lit pour rejoindre le salon où se trouve Marie tentant tant bien que mal de calmer Zoé. Quand elle me voit, le soulagement innonde son visage.

-Je suis désolé. J'arrive pas à la calmer. Je voulais pas vous reveiller..
-T'inquiète pas.


Je récupère Zoé et tout de suite celle-ci place sa tête dans mon cou et pleure contre ma peau. Mon cœur se serre, je déteste la voir pleurer, ça me rappelle trop de mauvais souvenirs. Je lui caresse le dos en la berçant et elle se calme au bout de quelques minutes. Marie reste devant moi presque stupéfaite de voir que j'ai réussi à la calmer aussi facilement. Junior débarque alors dans la pièce accompagné d'un jeune homme à la même allure que lui. Il vient directement vers nous avec un sourire.

-Adam je te présente le copain de mon frère Louis. Louis voici Adam.

Le copain de mon frère. Je crois que mon cœur ne bat plus. Comment peut-il faire autant d'allusion sur ce que nous sommes alors que c'est autant le bordel dans ma tête. Je met tout ça de côté pour sourire à Adam qui semble me regarder avec admiration. Pourquoi ce regard ? Je ne le connais pas, il ne me connait pas.

-Bonjour. Je lui répond par politesse.
-Adam fait partie de mon groupe. Je voulais lui montrer les accords que tu m'as montré, je peux ?


Les étoiles qui brilent dans les yeux de Junior me font chaud au cœur.

-Bien sur. Mais faites ça dehors alors Harry dort encore.

Je me surprend moi même à devenir une maman poule envers quelqu'un qui n'est même pas mon petit copain. Junior a un petit sourir étrange que je n'arrive pas à cerner tandis que la bouche de son ami s'aggrandit encore un peu plus. Ils disparaissent tous les deux en direction du jardin à l'arrière, me laissant seul avec Zoé et Marie, complètement décontenancé.

-Il a quoi Adam ? Je demande à Marie.
-Il est gay.

Elle me répond comme si c'était la chose la plus anodine du monde et que c'était l'explication à tous les problèmes que la terre ai jamais connu. En quoi le fait qu'il soit gay explique son comportement ?

-Et ton frère ?
-Lequel des deux ?
Me demande-t-elle avec un sourire espiègle.

Je ne peux m'empêcher de rougir à sa question. Elle a une sacré répartit pour une gamine de onze ans. Je ressere mon étreinte sur Zoé comme pour penser à autre chose tandis que la jeune fille sourit fier d'elle.

-Je ne sais pas si Junior est gay. Mais je sais qu'il passe beaucoup de temps avec Adam. Et qu'il n'est jamais sorti avec une fille.

Je ne pose pas plus de question de peur que ça me retombe dessus plus tards. Elle est tellement maligne qu'elle doit mémoriser tout ce que tout le monde dit pour le ressrotir au bon moment. Or je ne veux pas m'abaisser à demander à une petite fille de douze ans ce qu'elle pense d'Harry et moi. Alors pour combler le vide qui s'imisse entre nous je reprends :

-Et si on allait faire un tour ?
-Avec Zoé ?
Elle demande toute excité.
-Bien sur !
-Cool !


Elle se précipite vers l'entrée pour récupéré ses chaussures et son manteau tandis que j'attrape un bout de papier et un stylo pour informer Harry que nous sommes sorti. Je prépare ensuite Zoé a affronter l'hivers encore bien présent dehors, mets mon manteau et sors de la maison avec le porte bébé. L'air frais nous fait à tous les trois du bien. Les joues de Marie deviennent vite rouge tandis que nous marchons vers le parc. On voit à peine le visage de Zoé sous les couches de vêtement que je lui ai mise. J'ai tellement peur qu'elle attrape froid que j'en fais parfois trop mais elle ne se plaint pas, elle ne fait pas partie de ces bébés qui retirent sans arrêt leur bonnet où qui pleurre pour un oui ou pour un non. Elle est bien plus forte que ça. Elle tient cela de son père. Quand on arrive au parc Marie rencontre une de ses copines et me demande l'autorisation d'aller faire de la balançoire, j'accepte et l'accompagne jusqu'à la petite aire de jeux. Je m'assoie sur un banc en face de la fameuse balançoire ou se trouve déjà une maman surveillant sa fille. Je regarde quelques secondes Marie s'élancer dans les aires avant de donner toute mon attention à Zoé qui se débat dans le porte bébé. Je défait les sangles et la pose sur mes genoux de façon à voir son visage.

-Tu aimerais bien faire de la balançoire toi aussi hein ?

Je lui caresse le menton et la tourne vers l'air de jeux.

-Regarde, c'est tata Marie, tu lui fais coucou ?

Je prends sa main et l'agite devant elle tandis qu'elle éclate d'un petit rire cristallin. Marie nous apercevant fait un petit signe en retour. Je tourne à nouveau zoé vers moi afin de vérifier qu'elle n'ai pas trop froid et arrange son écharpe autour de son cou avant qu'elle ne pose sa tête sur mon torse pour fermer les yeux. Je reste quelques minutes en silence à fixer cette petite fille qui a pris une si grande place dans ma vie et lui caresse le dos tendrement pour qu'elle s'endorme.

-C'est une très jolie petite fille que vous avez là. Me dit la maman en se rapprochant.

Assez surpris je me demande quelques secondes si je dois lui dire que ce n'est pas mon enfant mais je ne le fais pas de peur de devoir m'expliquer après. Que pourrais-je lui dire : non c'est la fille de mon colocataire ?

-Elle a quel âge ?

Est-ce un pratique normal pour les parents d'échanger ce genre d'informations entre eux alors qu'ils ne se connaissent pas ? Je pourrais très bien être un kidnappeur venant amadoue les enfants avec un bébé déjà kidnappé. Non mais qu'est-ce que je raconte..

-dix mois.
-Oh, c'est tellement mignon à cet âge là. Surtout profitez-en ça passe tellement vite. Ma fille à déjà huit ans, je ne l'ai pas vu grandir. Pourtant j'ai arrêté de travailler quand je l'ai eu pour pouvoir passer tout mon temps avec elle. Mais un matin on se réveille et il vous demande de les déposer devant l'école parce qu'il se sente trop grand pour être accompagner jusqu'à la classe.


Je ne l'écoute que d'une oreille, me demandant principalement pourquoi elle me raconte sa vie comme ça alors que je ne la connais pas. Peut être a-t-elle sans doute besoin de se confier à quelqu'un sur le fait qu'elle ai mise sa vie entre parenthèse pour élever un enfant qui ne prend pas en compte tout ce qu'elle fait pour elle. Mais à ce moment là c'est un psichologue qu'il lui faut. Elle s'arrête de parler après quelques minutes et je n'engage pas la conversation à nouveau. Je préfère de loin écouter les petits ronflement de Zoé endormis dans mes bras ou les cris des enfants s'amsant tout autour de nous. Je garde un œil sur Marie pour être sur qu'il ne lui arrive rien tout en verifiant que je n'ai aucun message d'Harry. Celui-ci doit toujours dormir. Je me demande s'il n'est pas un peu triste de voir à quel point les enfants ont grandi en sans abscence et tout ce qu'il a manqué depuis la naissance de Zoé.

-Monsieur Tomlinson ?

Je sursaute à l'entente de cette voix que je ne connais que trop bien. Belmar se trouve devant moi, accompagné de d'un homme et d'une femme d'une quarantaine d'année. Bordel qu'est-ce qu'il fait ici ? Est-ce qu'il nous suit ? Qu'elle était la probabilité que nous nous retrouvions dans la même ville un même week end ? Et encore pire dans le même parc ? Lui ne semble pas plus choqué que ça de me voir là. Il s'approche et me tend une main que je serre avec vigueure en me levant.

-Bonjour Monsieur. Que faites-vous ici ?
-Et bien je suis venu rendre visite à ma belle-fille Annie et son mari. Annie voici Louis un de mes meilleurs élèves.


La femme au cheveux blond terni s'approche de moi avec un petit sourire auquel je répond avec politesse. Aussitôt son regard se pose sur le bébé emmitouflé dans mes bras et je ne peux m'empêcher de me demander si elle aussi elle va me raconter plein d'histoire de bonne femme comme celle de tout à l'heure. Belmar fixe lui aussi Zoé avec des yeux émmerveillés que je ne comprend pas. Tout est étrange chez cet homme, j'ai toujours l'impression de louper quelques chose.

-Et vous Louis que faites vous ici ?
-Une petite visite dans la famille.


Il comprend tout de suite que ce n'est pas de ma famille qu'il s'agit mais sa belle-fille elle veut plus de détails.

-Vous avez de la famille en ville ? Mais qui donc nous les connaisons peut être..
-Ce.. Ce n'est pas vraiment ma famille. Plus la famille d'un amis et je ne connais pas leur noms désolé.


Elle acquiese avec un petit sourire entendu et se rapproche un peu plus pour tenter de voir Zoé. Je dégage alors l'écharpe qui lui masque à moitié le visage mais au lieu de faire un commentaire du style : quel jolie bébé. Elle blanchit et lance un regard paniqué à son mari qui fait de même. Je n'ai pas le temps de lui demander ce qui se passe que Marie me tire par le bras. Cette fois la blonde recule de pusieurs pas en voyant la petite fille à mes côtés et s'accroche au bras de son époux.

-C'est pas possible ! Mon dieu allons nous-en.

Et sur ces paroles ils repartent aussi vite qu'ils son venu tandis que Belmar s'excuse pour les rejoindre. Je reste planté là à ne rien comprendre. Pourquoi a-t-elle réagit de cette manière en voyant Zoé et Marie ? Celle-ci a d'ailleurs arrêter de me tirer et s'est planté devant moi en croisant les bras.

-Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?
-Est-ce que tu sais à qui tu étais en train de parler ?
-oui, c'était mon professeur de philosophie et sa belle-fille.
-Non Louis, c'était nos voisins.
-Et alors ?


Ils sont méchant ses voisins ? Etais-je censé être dans la confidence ? Elle me regarde désespéré par ma crédulité et continue.

-Ce sont les parents de Lena, Louis. Les grand parents de Zoé.

Et là je tombe de haut.Les regards d'Harry, la maison mal entretenu, le jardin défraîchit, le bureau près de la fenêtre, les photos dans la chambre de Marie. Tout revient et prend de suite tout son sens. La page n'est pas prête d'être tourné.   


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