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TOME 2 Chapitre 2


  Harry et moi avons passé le week-end a déchiffrer les notes que j'avais pris pendant les cours de philosophie de la semaine. Il n'a eu aucun mal à me comprendre et a situer tout de suite le sujet. Nous avons étudié entre les biberons, les couches et les pleurs de Zoé. Niall jouait son rôle de baby-sitter improvisé à merveille mais malgré sa présence constante auprès de la petite fille Harry avait besoin de savoir comment elle allait toutes les dix minutes. En deux jour il a du vérifier une trentaine de fois les points de suture de son bébé si bien que même elle semblait en avoir marre. Mais je le comprend, cette petite est la prunelle de ses yeux. Elle est son monde entier. Qu'est-ce que j'aimerais qu'il me regarde de cette manière.

Le premier jour Harry a eu un peu de mal a se faire à l'appartement, il me posait tout le temps des questions sur l'emplacement de ci ou de ça et se comportait comme s'il n'était que de passage dans cet environnement. Le dimanche il a eu l'air de se détendre et a même posé ses pieds sur la table basse. Ça m'a fait sourire parce que pour lui ce devait être un gros effort. Niall et moi avons tout fait pour le mettre à l'aise et qu'il se sente chez lui. Zoé, elle est tout à fait à l'aise avec nous et elle adore toutes les peluches et les jouets que nous lui avons acheté et voir sa fille détendu et heureuse permet à Harry d'en faire de même.

Le week-end a été beaucoup trop court, je n'ai pas eu le temps de réviser tout ce que j'avais à revoir en philosophie. Les autres matières j'ai complètement zappé exprès pour faire un peu enrager mon père. Malgré deux jours d'intense révision avec le meilleur des tuteurs j'ai encore beaucoup de lacune et de sujets à revoir et malheureusement ma première épreuve de philosophie commence dans moins de deux heures. C'est à dire qu'il me reste à peu près une heure et demi pour sortir de mon lit où je suis confortablement installé sous les grosses couettes, prendre une douche, déjeuner avec les autres et rouler jusqu'à l'université. Mais je suis tellement bien sous mes couettes que j'ai du mal à émerger. Je pense à Harry sous les siennes, dans son lit et je l'imagine ne portant qu'un boxer. Je nous imagine allongé l'un contre l'autre, nos corps ne pouvant plus se séparer et son souffle chaud dans mon cou. Je m'étire de tout mon long dans mon lit vide et me rend vite compte de l'effet de mes pensées matinale sur mon intimité. Je n'ai plus qu'à prendre une bonne douche froide pour calmer tout ça.

Quand je sors de la chambre lavé, habillé et coiffé avec mon sac de cours sur le dos et que je découvre Niall au fourneau je ne peux m'empêcher de sourire. Celui-ci est simplement habillé d'un bas de jogging et d'un débardeur mais il pourrait rivaliser avec n'importe quel mannequin professionnel. Quand il me voit un grand sourire se forme sur son visage et il me prend dans ses bras. Niall et ses câlins matinale.

-Je t'ai fais des œufs et du bacon pour que tu sois en forme pour tes examens.
-Merci maman.


Nous rigolons ensemble puis prenons place autour du bar comme nous le faisons tout le temps.

-Pas trop stressé ?
-Si un peu. Je ne veux pas retourner au statut « médiocre ».
-Ne te dévalorise pas Louis. Tu as bossé comme un dingue. Je suis sur que ça va bien se passer.


Je lui souris pour toute réponse et commence à manger mon petit déjeuner en pensant à cette fameuse épreuve de quatre heures de composition. J'ai toujours été nul pour écrire ce que je pensais et encore plus pour décrire les pensées des autres alors j'ai toujours ce doute au fond de moi qui me rappelle mes notes médiocre du début de l'année. Harry lui n'a aucun problème pour ça, c'est un excellent élève, il retient tout et sait toujours comment écrire. Et quand on parle du loup on en voit la .. Oh non je ne dois pas penser à ça !

-Salut les gars.

Le bouclé entre dans la cuisine avec son enthousiasme naturel qu'il arbore depuis vendredi -depuis qu'il a récupéré sa fille- avec Zoé dans ses bras. Les yeux de la petite frimousse sont encore emplit de sommeille mais Harry n'en tient pas rigueurs et l'assoit dans sa chaise haute. Harry fait partie de ces pères qui ne laisse pas faire la grasse matinée à leur enfant mais préconise la sieste qui selon lui donne un bon rythme de vie dès l'enfance.

-La pauvre petite, elle a l'air si fatigué.

Harry se tourne vers Niall puis de nouveau vers sa fille qui se frotte les yeux en baillant.

-Elle n'a pas beaucoup dormi cette nuit..
-Pourquoi ?
Je demande aussitôt inquiet.
-Je sais pas.. Peut être des cauchemars.

Il se détourne de nous pour préparer le petit déjeuner de la petite blonde alors que Niall lui sert une assiette d'œuf et de bacon aussi remplit que la mienne. Mon regard se pose immédiatement sur le dos musclé du bouclé dont les cheveux sont encore mouillé. Il porte un slim qui lui moule les cuisses et le cul, mamamia ce cul ! Ainsi qu'un vieux t-shirt. Je lui ai plusieurs fois proposé de lui prêter de l'argent pour s'acheter des vêtements mais il a toujours catégoriquement refusé. Mais je ne me dis pas vaincu. Quand il se retourne après avoir fini le biberon, je détourne le regard avec quelques secondes de retard et je sens mes joues chauffer. Merde, il faut toujours que je sois pris la main dans le sac. Heureusement pour moi il ne fait aucun commentaire, il n'a peut être rien remarqué. J'espère. Il se déplace avec cette souplesse qui lui est propre jusqu'à la chaise haute pour récupérer sa fille et lui donner son petit déjeuner.

-Tu veux que je lui donne pour que tu puisses prendre le tien ? Lui demande Niall.

Si Niall n'était pas là, je pense que nous n'y serions jamais arrivé. Il s'occupe de Zoé dès qu'il le peut. Je suis un peu jaloux. Avec toutes ces révisions et les cours de rattrapages express de Harry, je n'ai pas eu l'occasion de passer du temps avec elle. Le bouclé lui cède le biberon et prend place à côté de moi tandis que le blondinet soulève le bou de chou et s'éclipse pour aller s'installer sur le canapé. Sentir Harry à côté de moi est toujours aussi gênant. J'ai toujours l'impression que ma peau est en feu et que mon cœur sort de ma poitrine à chaque battement. Il me fait un effet monstre et je suis vraiment pas doué pour le dissimuler mais il ne dit jamais rien. Encore heureux, je ne veux pas mourir de honte si jeune. Et puis qu'est-ce qu'il pourrait bien me dire ? S'il te plaît Louis tes réactions corporelles envers moi me mettent mal à l'aise ? Elles me mettent mal à l'aise moi aussi.

-Arrête de penser à ça.

Mon corps tout entier se tend à ses paroles. Hein ? Quoi ? En plus il lit dans les pensées maintenant ? Oh mon dieu pourvu que non..

-De quoi ? Je demande innocemment.
-A l'examen.. ça va bien se passer. On a revu tout ce qu'il y avait à savoir.
-Je sais...


Il pose sa main sur mon bras et je frissonne à ce petit contact alors que mon regard cherche instinctivement le sien. Ses yeux pourraient me faire oublier la fin du monde si elle approchait. Je m'y plonge pour permettre au stress de s'échapper. Je me sens tellement bien et en même temps je sens le piège se refermer sur moi en prenant soudainement conscience que je ne pourrais jamais me défaire des sentiments que j'éprouve pour lui. Quand mon regard descend sur ses lèvre pour en admirer la perfection je reviens à la raison et détourne la tête. Être si près de lui me donne le tournis et me brouille l'esprit. Je serais capable de faire quelques chose de regrettable par la suite juste à cause de ce magnétisme qu'il a sur moi. Se rend-il compte de l'effet que le simple son de sa voix a sur mon corps ?

-Tu as pas l'air bien, tu es tout blanc.

Et pourtant je sens le sang de mes joues bouillir en moi.

-ça va t'inquiète pas. Moi aussi j'ai fait des cauchemars.

Enfin plutôt des rêves et tu étais là et moi aussi et nous étions tellement plus que de simple ami ou colocataire. Nous étions fusionnelle mais ce n'était qu'un rêve qui m'a donné une de ces envie de sex. Non Louis tu ne dois pas penser à ça alors qu'il se trouve juste à côté. Je me dépêche de terminer mon assiette pour fuir le plus loin possible de son attraction.

-Moi je dors trop bien dans ce lit.

Tu m'étonne, ça doit être beaucoup plus confortable qu'un vieux matelas posé à même le sol.

-C'est ton lit. Arrête de dire le lit ou ce lit ou la chambre. Tu as le droit de dire « ma chambre » ou « mon lit » ou même « ma salle de bain ». Tout ça est à toi désormais.
-Je sais.. Mais j'ai toujours du mal à m'y faire.


Je me lève pour débarrasser mon assiette et par la même occasion échapper à son magnétisme mais j'ai beau être à quelques mètre de lui je sens toujours son regard me brûler la peau.

-Qu'est-ce que je ferais quand tu en auras marre de me voir ?

Je me pétrifie sur place. Bordel pourquoi il pose ce genre de question déprimante ? Comment quelqu'un pourrait-il en avoir marre de lui ? Ce mec est la perfection incarné, je n'en aurais jamais marre de le voir, de l'entendre rire, de l'écouter me parler de philosophie et d'écrivain mort, de le voir admirer son adorable et magnifique petite fille, non décidément, je n'en aurais jamais marre de lui parce que je ne pourrais plus me passer de sa présence. J'aimerais pouvoir lui dire ces choses sans avoir l'air d'un pauvre gars complètement amoureux mais c'est impossible alors je répond simplement.

-Arrête de raconter des conneries et termine ton petit déjeuner.
-Oui maman.


Nos regard amusés se percutent d'une force qui me donne la chair de poule, comment vais-je pouvoir cohabiter avec monsieur perfection et lui cacher mes sentiments. Et pire, combien de temps vais-je tenir ?
Quand la baby-sitter qu'Harry a trouvé ce week-end est enfin là, nous nous précipitons vers la voiture et faisons le trajet jusqu'à l'université en silence. Je suis tellement stressé que ça me donne envie de vomir. Harry lui est complètement détendu. Normal, il n'a pas de soucis à se faire vu ses excellentes notes.
Dans l'amphi, le silence règne malgré la présence de plusieurs élèves. Tim, le meilleur après Harry est déjà assis et s'adonne à des exercices de respiration dans le but de se détendre. Les autres quant à eux relisent une dernière fois leur fiche avant l'arrivée de Belmar et des sujets sur lesquels nous devront bûcher pendant quatre heures. Quant à Harry et moi nous sommes assis à nos places respective en silence. Il est encore trop près de moi pour que mon cerveau fonctionne correctement et je n'ose pas lui demander de se décaler d'une place. J'espère seulement que lorsque les sujets seront tombés, je ne serais plus autant accaparé par son parfum, sa respiration, son bras à côté du mien.. Je regarde les minutes passer sur l'horloge placé au dessus du grand tableau et à chaque mouvement de l'aiguille mon corps se raidi un peu plus et mon ventre se tord. Bordel vais-je y survivre ?
Lorsque l'horloge indique huit heure moins cinq, la salle est pleine et Belmar se décide enfin à montrer le bout de son nez. Plus aucun échappatoire, nous sommes coincé pour les quatre prochaines heures. Le vieux barbu s'avance jusqu'à son bureau et son regard nous trouve, enfin plutôt trouve Harry.

-Heureux de vous revoir parmi nous Monsieur Styles.
-Je n'aurais manqué ça pour rien au monde.


Ses paroles font rire le reste de la salle mais pas moi car je sais la vérité. Je sais que c'est un mensonge, que si sa fille ne se sentait pas mieux, il ne serait pas venu même si cela le recalerait aux examens. Car après tout sur l'échelle des priorités sa fille passe avant l'école. Belmar lui sourit puis sort un gros paquet de copies de son sac. Plus que quatre minutes. Il commence a distribuer tout en s'assurant que tout le monde est bien présent. Trois minutes. Il passe devant moi avec son éternel sourire et quand il dépose le sujet sur ma table il demande tout bas.

-Prêt monsieur Tomlinson ?

Je suis tellement stressé par la feuille retourné devant moi que j'en perd mes mots et c'est Harry qui répond à ma place.

-Il est prêt.

Il dépose sa main sur mon épaule et c'est à nouveau la folie dans mon corps et dans ma tête. Bordel de merde, je ne vais jamais y arriver avec lui aussi prêt et ce sera encore pire si il me touche. Il retire sa main et Belmar s'éloigne. Deux minutes. Je fixe la feuille devant moi qui contient le sujet de mon stress. Je prie intérieurement pour que le thème soit le bonheur, c'est celui que je connais le mieux étant donné que j'ai eu le droit à plusieurs semaines de cours d'Harry sur ce sujet. J'attrape mon stylo que je tourne entre mes doigt pour attendre que les dernières secondes passent alors que Belmar retourne tranquillement à son bureau. Trente secondes. Je regarde une dernière fois Harry qui me souhaite bon courage en silence, je vais en avoir besoin contrairement à lui. Dix secondes. Il n'y a plus un bruit dans la salle. Cinq. Quatre. Trois. J'ai envie de vomir. Un.

-Vous pouvez commencer.

Ma gorge et mon ventre se serre tandis que machinalement je retourne ma feuille dans un bruissement d'air. Je ferme les yeux quelques secondes de peur de lire le sujet. Je le sens mal.

« Qu'est-ce que l'amour ? »



Je le lis et le relis plusieurs fois, 5 mots, 16 lettres. L'horreur.

-Bordel de merde. Je murmure.

Comment ça peut me tomber dessus comme ça ? Qu'est-ce que j'en sais moi de ce qu'est l'amour ? Je suis même pas foutu de savoir si j'éprouve juste un attirance physique pour Harry ou bien si je suis complètement raide dingue de lui. Bordel. Alors que je prend ma tête entre mes mains, je sens celle d'Harry se poser sur ma cuisse. NON NON NON ! Je me mord la lèvre comme jamais alors que mon corps s'affole complètement. Mais alors que je pensais perdre toutes facultés mentale des mots et des noms me viennent à l'esprit. Harry m'avait parlé de ce thème pendant l'un de nos cours et j'avais même lu plusieurs livre sur ce sujet. Alors je me met a écrire plusieurs noms sur mon brouillon tel que : « Platon : amour de la sagesse » « Rousseau ; Goethe : Amour – plus grande expérience humaine – nature cosmos » «Sartre : amour passion inutile » et c'est comme ça que les idées fusent dans mon esprit, grâce à la main de mon tuteur posé sur ma cuisse.

Je pose mon stylo quatre heure plus tard après avoir remplit six pages entière de développement, de citation et de nom de philosophe célèbre. La main du bouclé a quitté ma cuisse après une heure de griffonnage sur mon brouillon. J'aurais aimé qu'il la laisse indéfiniment mais il devait en avoir plus besoin que moi. Je relève la tête vers lui pile au moment ou Belmar nous demande de poser nos stylos, il arbore son fameux sourire « j'ai tout géré mais je suis trop modeste pour le dire » et je lui répond de même. Pour la première fois de ma vie je suis très fier de rendre mon travail et c'est uniquement grâce à lui.

-Merci.
-Pour quoi ?
-Je sais pas, j'ai eu comme un déclic quand tu as posé ta main.. enfin tu vois..
-Oh.. d'accord. Pas de problème.


Nous nous sourions comme jamais alors que Belmar ramasse les copies. Je n'ai pas vu passer les quatre heures tellement j'étais absorbé par mon travail. Et puis il faut dire qu'avec tout ça, je me pose encore plus de questions sur mes sentiments à l'égares du bouclé. Est-ce que tout ça vaut-il vraiment la peine de perdre son amitié dans le cas ou mes sentiments ne seraient pas partagés ? L'amour est-il vraiment un piège tendu par le désir ? M'empêcherait-il d'avancer ? J'en doute, tomber sous le charme d'Harry Styles est sans doute la meilleure chose qui me soit jamais arrivé, mais suis-je vraiment prêt a tout gâcher ? Quand le vieil homme attrape ma copie il a un petit sourire en coin qui me déstabilise.

-Monsieur Tomlinson, j'aimerais vous parler s'il vous plaît.

Il ne me laisse pas le temps de répondre qu'il passe déjà à la rangé suivante. Mince, que me veut-il encore ? A-t-il vu la main de Harry sur ma cuisse ? A-t-il pensé que celui-ci m'aidait ? Non sinon il l'aurait convoqué aussi. Alors pourquoi moi ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal encore ?
Je range mes affaires et indique à mon ami que je le rejoindrais à la cafétéria, il me sourit, me souhaite bon courage et s'en va. J'en profite pour poser mon regard sur son joli petit cul qui se dandine jusqu'à la sortie, décidément, je ne pourrais plus m'en passer.
Je rejoins mon cher professeur devant son bureau, celui-ci s'est déjà rassi pour inspecter une première fois les copies entre ses mains. Je ne peux m'empêcher de me demander si j'ai réussi ou si je vais encore me taper une sale note, ai-je fait le bon choix en réintégrant ce cours ?

-Je voudrais parler avec vous des cours que vous allez prendre à la rentrée.

Mon corps se détend instantanément.

-Quelles matières comptez-vous prendre ?
-Lettre moderne, lettre classique et littérature ancienne.


Il ôte ses petites lunettes pour mieux me regarder tout en se grattant la barbe.

-C'est de très bon cours. Comptez-vous prendre une langue étrangère ?
-Le grec.
-Pourquoi ?
-J'aime beaucoup la mythologie et j'aimerais être capable de lire des livres d'époque qui n'ont pas été traduit.


Il hoche lentement la tête tout en réfléchissant puis finit par sourire. Il a l'air ravi de notre petite conversation.

-Très bien. Je m'occuperais personnellement de votre dossier auprès de mes collègues.
-C'est vrai ?


Merde, ce prof m'étonnera toujours un peu plus. Il remet ses lunettes au bout de son nez et replonge la tête sur nos copies.

-J'ai toujours su que vous aviez du potentiel Monsieur Tomlinson, j'attendais que vous vous en rendiez compte par vous même. Vous serez un excellent élément pour notre département langue. Maintenant fichez moi le camp, j'ai encore beaucoup de travail.
-Merci beaucoup Monsieur. Bonne journée.
-A vous aussi Monsieur Tomlinson.


Il me fait un petit signe de la main comme pour me pousser à déguerpir et je ne me fais pas prier. Dans le couloir je m'adosse contre un mur le temps de reprendre mes esprits. Merde, Belmar qui a toujours cru en mon potentiel ? Suis-je en train de rêver. Lui qui au début de l'année était le professeur que je détestais le plus et devenu celui sur lequel je peux le plus compter. Celui qui pourrait enfin tenir tête à mon père peu importe la menace. Comment pourrais-je un jour le remercier de m'avoir mis Harry dans les pattes ? C'est grâce à lui que ma vie a changé, que j'ai changé.
Je reprend mes esprits pour rejoindre la cafétéria pour raconter tout ça à Harry et parler un peu de notre fameux examen. Mais quand je rentre dans la grande pièce surpeuplé et que mon regard trouve sa chevelure bouclée mon cœur manque de me lâcher. Il est assis avec Eleanor. En tête à tête. Celle-ci rigole en s'accrochant à son bras. Salope dégage tes mains de là ! Toute la bonne humeur qui m'habitait s'envole pour laisser la place à la jalousie, à la colère et à la tristesse. Bordel, je suis partie quinze minutes et elle a déjà réussi à lui mettre la main dessus. Mes yeux s'attardent un peu plus sur le visage d'Harry tourné vers la jeune fille, il lui sourit de la même manière qu'il le fait avec moi et ça me met hors de moi de comprendre que je ne suis pas spécial à ses yeux comme il l'est au mien. Voilà ma réponse. Je ne prendrais pas le risque de tout gâché pour me prendre un râteau.
Je suis tellement bouleversé que je ressors aussitôt, je ne peux pas les regarder se draguer plus longtemps. Peu importe ce que Harry fait ou non, je connais l'autre peste et je sais ce qu'elle est capable de faire pour me faire souffrir. Je trouve refuge à la bibliothèque où je profite du calme et du silence qui me gênaient tant quelques semaines auparavant. J'aime être en ce lieux du savoir et je ne me sens plus comme l'éléphant que j'étais avant l'irruption d'Harry dans ma vie. J'ai trouvé ma place parmi ces livres et j'espère un jour avoir mon nom écrit sur la tranche de l'un d'eux. Mais en attendant de réaliser ce rêve je dois réviser pour mes prochains examens de gestion d'entreprise.
Je sors de la bibliothèque une heure plus tard pour rejoindre mon prochain examen sur le marché des actionnaires et des finances. Autant dire que je suis très excité de passer trois heures à répondre à des questions qui ne me passionne pas du tout. J'ai sorti les images du bouclé et de la brune de mon esprit pour pouvoir me concentrer mais quand je le vois se diriger vers moi les sourcils froncés, elles me frappent de nouveau. J'aurais bien envie de péter ma petite crise de jalousie ici devant tout le monde mais si je le fais je peux dire adieu à mon secret et à mon ami par la même occasion.

-Je t'ai attendu à la cafétéria..

Mais oui bien sur, je te crois sur parole. Je crois plutôt que ça t'a bien arrangé que je ne sois pas là. Non il ne faut pas que je pense ça. Il a le droit d'être heureux après tout ce qui lui ai arrivé et si son bonheur se trouve avec Eleanor, je dois respecter ce choix.

-Belmar m'a retenu longtemps.

Il fronce un peu plus les sourcils en flairant le mensonge.

-Je suis passé le voir et il m'a dit que tu étais partie depuis un moment.
-Oh.. oui, je suis passé à la bibliothèque pour rendre des livres


Ce n'est pas complètement un mensonge puisque j'y étais vraiment mais pas pour les mêmes raison. Il hausses les épaules comme signe d'abandon.

-Du coup j'ai mangé avec Liam et Eleanor.

Liam est-il arrivé après mon passage ? Si oui a-t-il laissé sa sœur faire du rentre dedans à Harry ? J'aurais aimé être là pour m'en assurer au lieux de m'enfuir comme un petit animal blessé.

-Je peux te demander un service ?

Il se dandine d'un pied sur l'autre mal à l'aise, Harry est le genre de personne à se débrouiller toujours par lui même et à ne jamais demander ni aide ni service. Est-il en train de changer ? J'en oublie ma colère contre lui et Eleanor et je souris comme un idiot.

-Bien sur
-Est-ce que tu peux garder Zoé ce soir ? Je travaille et la baby-sitter ne peut pas rester.
-Pas de soucis.


Enfin ! Ça va être mon tour de profiter de la petite demoiselle ! J'ai attendu ce moment tout le week-end et peu importe si je dois réviser pour un énième examen de gestion, je préfère de loin m'occuper du bou de chou. Le sourire d'Harry s'agrandit et il me serre dans ses bras dans une brève accolade.

-A ce soir. Bon courage pour le reste de tes examens.
-Bon courage à toi aussi.


Il sourit de nouveau et s'efface parmi la foule du couloir. Il n'a pas besoin d'encouragement pour réussir ses examens, il est tellement intelligent, je pense même que c'est le meilleur élève de l'université et pourtant il reste très modeste par rapport à ça.
Sur le chemin, je croise Liam, le sourire aux lèvres. Il me saute dans les bras comme si on ne s'était pas vu depuis des semaines alors que nous avons passé une très bonne soirée ensemble il y a à peine deux jours.

-Louis, je suis content de te croiser. J'ai mangé avec l'équipe ce midi..
-Tu n'as pas mangé avec ta sœur ?
-Non pourquoi ?
-Non pour rien.


Je ne suis donc pas le seul à mentir apparemment. Pourquoi Harry me cacherait-il la vérité ? Est-ce en rapport avec son repas avec Eleanor ? A-t-il des sentiments ou une attirance pour elle ? Certes elle n'est pas aussi belle que Lena et ne pourra jamais prendre sa place mais elle est quand même très belle et ferait une très bonne épouse et belle-mère pour Zoé. Non, je ne dois pas penser à ça. Rien que de les imaginer vivant tous les trois me donne envie de vomir.

-Du coup on a décidé de faire une petite réunion ce soir chez moi. Tu viendras ?
-Oui bien sur.
-A ce soir alors.


Il repart comme il est venu et me laisse seul avec mes pensées. Ce soir ? Qu'est-ce qui se passe ce soir ? J'essaye tant bien que mal de me remémorer son discours. J'étais tellement absorbé par Harry et Eleanor que je n'ai même pas prêté attention à la demande de Liam. Et maintenant je me retrouve avec un bébé sur le dos et une réunion de football. Et merde. Quel con je suis. Comment je vais me sortir de ce pétrin maintenant ? Je ne peux pas dire à Harry que je ne peux pas m'occuper de la petite sans perdre sa confiance au passage. J'attrape alors mon téléphone et envoie un message à la seule personne capable de me tirer d'affaire.

SMS à « Niallou» : Tu peux garder Zoé ce soir ?

Je vois les autres élèves de ma classe de gestion me toiser avant de rentrer dans la salle ou se déroulera mes prochaines heures de tortures. Je n'ai pas vraiment d'ami dans cette classe, ils me prennent tous pour un moins que rien, un fils à papa qui n'a pas besoin de travailler et qui héritera du siège de PDG en haut de la tour d'ivoire. Mais ils ont tord. Ils ne me connaissent pas et je ne tiens pas forcément à les connaître non plus. Je ne sais que trop bien comment sont les gens comme eux : compétitif, arrogant, avide de pouvoir.. La description parfaite de mon père.

SMS de « Niallou » : Je ne peux pas je travailles ce soir.

Et merde, je suis vraiment dans la merde, je ne peux pas manquer à mes obligations de capitaine même si je sais qu'au fond cette réunion n'aura rien de productive et qu'elle finira en petite fête improvisé et je ne peux pas non plus décevoir Harry. Il doit retourner à son travail s'il ne veut pas le perdre. Pendant une seconde je pense à demander à Zayn puis je me rappelle qu'il travaille tous les soirs de la semaine pour avoir son week-end de libre pour traîner avec son petit copain. Et c'est à ce moment là que je réalise que je n'ai pas beaucoup d'amis de confiance à qui je pourrais demander un service mais qu'Harry lui en a encore moins. Et je me demande un instant comment il a fait pour réussir tout seul ces derniers mois.
Je suis le dernier à prendre place dans la petite salle qui sent la transpiration et l'anxiété à plein nez. Tous mes camarades sont déjà prêt à commencer, même le professeur attend patiemment que la sonnerie retentisse pour se débarrasser des copies qui semblent lui brûler les mains. Je ne stresse pas autant que pour le partiel de philosophie, je n'ai même pas révisé avant de venir, j'en ai rien à foutre même si je sais que je dois quand même avoir la moyenne pour pouvoir réussir mon année. Mais je ne me fais pas de soucis, j'ai beau avoir des difficultés en philosophie, en gestion c'est une toute autre histoire, le par cœur c'est facile, j'ai juste à ressortir mon cours et le tour est joué, pas besoin de réfléchir.
Les autres autour de moi eux ont besoin d'avoir des notes excellentes, ils sont tous en compétition les uns avec les autres pour avoir la meilleure place et être le chanceux qui pourra se retrouver dans un beau bureau au quartier des affaires pendant que les autres seront sous les ordres d'autres despotes de leur genre. Je ne veux pas de cette vie là.
Quand la sonnerie retenti j'ai l'impression d'entendre toutes les colonnes vertébrales de cette pièce excepté la mienne se raidir sous la tension. Les respirations et les cœurs s'arrêtent. Ils ont tous la trouille. Mon esprit dérive un instant vers Harry. Lui aussi est en examen mais il est tellement intelligent et doué que je ne me fais aucun soucis pour lui. Et même s'il m'a menti je ne peux m'empêcher de penser à lui le cœur battant la chamade. Je veux le retrouver, l'avoir pour moi tout seul, lui avouer ce que je ressens pour lui, ce qu'il peut faire de mon corps. Mais je ne dois pas penser à ça pour le moment, je dois me concentrer sur la feuille devant moi.




Quand je sors de la salle après quatre heure de test, j'ai les membres en compote et le cerveau déconnecté. J'ai beau me dire que je me fiche de cette matière, je me suis quand même donné à fond pour avoir une bonne note. Premièrement parce que ça ferait rager mes petit camarades de voir que je ne suis pas aussi débile qu'ils le pensent, deuxièmement pour bien faire chier mon père et troisièmement pour pouvoir passer mon année sans difficulté. Car même en changeant de cours au prochain semestre, je dois tout de même avoir la moyenne à celui-là pour valider mon année.



Quelques minutes plus tard, je suis dans le salon où je trouve la baby sitter allongé dans le canapé devant une séries télévisé pour jeune écervelé. Dès qu'elle sent ma présence elle se lève avec le sourire. Elle est jeune et ça m'étonne qu'elle ne soit pas en cours à son âge.

-Bonjour monsieur Tomlinson.

La façon dont elle susurre mon nom me donne juste envie de vomir, elle a l'air si mielleuse, je déteste ce genre de fille, elles me rappelle trop Eleanor. Et puis comment connaît-elle mon nom ? Elle attrape la télécommande pour éteindre la télévision et récupère son sac au pied du canapé.

-Zoé dort depuis deux heures, elle est très fatigué.

J'ai envie de lui rétorquer que c'est normal puisqu'elle sort tout juste de l'hôpital mais je m'abstiens, Harry a eu assez de mal à trouver quelqu'un à la dernière minutes, je ne vais pas la faire fuir.

-Vous avez changé son pansement ?

Elle se mordille la lèvre inférieur en se dandinant d'un pied sur l'autre.

-Euh.. Non.. Monsieur Styles ne m'a pas dit de le faire..

Ça m'étonnerait qu'Harry ne lui en ai pas parlé, il pense absolument à tout lorsqu'il s'agit de sa fille et je suis presque sur de l'avoir entendu parler avec elle au téléphone de ce gros détails.

-Il faudra penser à le faire la prochaine fois. Il faut le changer deux fois par jour.

Je dépose mon sac de cours près de la porte de la chambre et je raccompagne la jeune fille jusque dans l'entrée.

-Très bien. Alors à demain monsieur.
-S'il vous plaît appelez moi Louis, je suis trop jeune pour qu'on m'appelle monsieur.


Elle rigole comme une petite adolescente de douze ans en se mordillant la lèvre alors que je lui ouvre la porte. Je n'ai qu'une hâte c'est qu'elle fiche le camp pour rejoindre la chambre d'Harry afin d'admirer le bou de chou.

-Et moi c'est Maddie me répond-t-elle avec le même sourire.

Un instant j'ai l'impression de me retrouver en face d'Eleanor et ça me retourne l'estomac. Cette fille à exactement le même comportement et je sais déjà que je ne supporterais pas de laisser Harry seul dans la pièce avec elle. Mon attention est un instant perturbé par le bouclé qui m'a menti et je me demande quelles étaient ses motivations pour me raconter de telles histoires. Si Eleanor lui plaît autant qu'il me le dise directement, j'arrêterais de me faire des idées sur une possible relation entre nous.

-Bonne soirée Maddie, je lui répond avec un faux sourire.
-A vous aussi.

Et à peine est-elle parti que j'entends les pleures de Zoé. Je me précipite vers la chambre d'Harry et trouve la petite blonde accroché aux barreaux de son lit. Elle a le visage baigné de petites perles salés et ses joues son rouge, elle se frotte les yeux encore endormi.

-Bah alors ma chérie.. Tu as fais un cauchemar ?

Un instant je me demande ce que peut bien être un cauchemar pour un enfant de cet âge et j'espère sincèrement que ce n'est pas trop horrible. Je la prend dans mes bras pour la bercer et dès qu'elle plonge son regard dans le mien elle cesse de pleurer. Ses yeux émeraude m'enveloppe dans une chaleur étrange que je ne connais que trop bien avec son père. Je lui caresse la joue et en profite pour sécher ses larmes.

-Il paraît que tu as beaucoup dormi ? Tu as fait un gros dodo ?

Un fin sourire apparaît sur son visage tandis qu'elle attrape mon pull. J'aime cet enfant, c'est plus fort que moi.

-J'espère que la nounou à été gentille avec toi.

Je ne sais même pas si les bébés peuvent comprendre ce qu'on leur dit à cet âge là. Mais comme Harry lui parle toujours alors j'en fais de même. Niall lui fait plutôt des son étrange ou des grimaces pour la faire rire. Mais Harry lui pose de vrai question et lui parle comme si elle pouvait lui répondre. J'ai appris un jour que les oisillons reproduisaient le chant de leur parent qu'ils entendaient dans l'oeuf, est-ce que c'est pareil pour un bébé ?

-En tout cas elle a oublié de changer ton pansement alors on va faire ça tout de suite.

Harry nous a montré comment faire pendant le week-end tout comme il nous a montré comment changer une couche et je crois que je vais être obligé de faire les deux au vu de l'odeur qui se dégage du derrière de la demoiselle.

-Tu as fais un cacounet ?

Elle rigole tandis que je l'allonge sur la table prévu à cet effet et je la déshabille en douceur pour éviter de lui faire mal. La cicatrice est plutôt grande proportionnellement à son corps tout petit. Elle part de sa gorge jusqu'à son nombril et j'espère pour elle qu'elle s'effacera avec le temps. je lu fais quelques bisous sur les pieds et elle rigole, j'aime autant l'entendre rire que son père. Je commence par lui changer la couche et découvre qu'elle n'a pas fait les chose à moitié.

-Pouah... Tu sens pas très bon toi. Je lui dis en riant.

Je la roule en boule et la met à la poubelle avant de laver les petites fesses ronde de la jolie blonde avec des lingettes. Étrangement elle adore toujours qu'on lui fasse ça et rigole. Je lui met une nouvelle couche et m'attaque ensuite au changement du pansement. Je lui met délicatement de la pommade sur la cicatrice rose. Elle est toujours très sage quand on s'occupe de cette partie et je suis sur qu'elle comprend ce qu'elle a sur la poitrine et qu'elle sait qu'elle doit être sage.
Je lui embrasse une nouvelle fois ses petits pied et elle rigole. Mon dieu ce rire. Il ressemble tellement à celui de son père. Je lui remet son body et sa petite robe à fleur pour la reprendre dans mes bras. Contrairement à la première fois à l'hôpital, je n'ai plus peur de la prendre. J'ai l'impression d'avoir fait ça toute ma vie. Elle se cale directement contre mon épaule et s'accroche à mon pull de ses petites mains.

-On va aller goûter et après je vais préparer ton sac parce que ce soir on est de sorti tous les deux.

Est-ce que c'est une bonne idée de la prendre avec moi chez Liam alors que toute l'équipe, soit vingt et un garçon bourrée de testostérone seront présent.. ? Mais ai-je vraiment le choix ? si je ne la prend pas avec moi, je dois appeler Harry pour lui dire que je ne peux pas m'en occuper juste pour assister à une stupide réunion entre footballeur, ce serait égoïste de ma part étant donné que si lui ne peut pas s'occuper d'elle c'est parce qu'il est obliger de travailler pour subvenir à ses besoins. Je passerais pour le pauvre fils de riche que je ne veux pas être. Alors il est hors de question que je l'appelle.
Je dépose zoé dans sa chaise haute pour lui donner une compote de pomme, sa préféré, cette petite fille adore les pommes ! Des que je m'approche d'elle avec son goûter elle se met à sourire et à frapper l'air de ses petits bras ce que je ne peux m'empêcher de trouver adorable.

-Tu veux de la compote ?

Elle me tire la langue et bave tout en parlant une langue qui m'est complètement étrangère et que seul les bébés parlent mais je comprend tout de même l'objet de toute cette agitation. Je tire une chaise pour me mettre près d'elle et je commence à lui donner la mixture. Elle savoure chaque cuillère et n'en laisse pas une miette. Elle est très propre quand elle mange contrairement aux autres enfant de son âge. Je prend une deuxième compote qu'elle dévore en quelques minutes. Après quoi je la pose dans son petit parc installé par Harry dans le salon, je lui dépose des jeux et tandis qu'elle s'amuse avec, je prépare son sac de tout ce dont j'aurais potentiellement besoin pour ce soir c'est à dire : une douzaine de couches, un paquet entier de lingettes, trois biberons, quatre compotes, son pyjama ainsi que toute sa trousse de toilette, deux ou trois doudou et une couverture. Quand j'ai fini de tout empaqueter je la rejoins pour jouer avec elle au petite voiture qu'elle tente de faire avancer sans succès puis j'attrape un livre sur les oursons qu'elle a déjà lu trois fois avec son père. Quand mes doigts se pose dessus, mon cœur s'emplit d'une chaleur bien connu à présent. Harry me manque. Je ne l'ai pas vu depuis cinq heures seulement et pourtant j'ai l'impression que ça fais des semaines. Je suis devenu accro à Harry Styles et j'aimerais tellement qu'il ressente la même chose à mon égare.




J'ai eu un mal fou à accrocher le siège auto à l'avant de ma voiture et me suis promis de passer dans un garage pour trouver de quoi remplacer la Lamborghini pour pouvoir me déplacer avec Zoé plus facilement. Elle a bien rigolé en me voyant galérer avec son siège mais j'ai fini par le vaincre et j'ai pu la mettre sur le siège passager. J'ai vérifié au moins quinze de fois la ceinture avant de démarrer la voiture. Sur la route, je ne dépasse pas les quarante cinq kilomètre/heure en zone à cinquante. Maintenant qu'il y a un bébé à bord et même si ça n'est pas le mien, je dois faire encore plus attention qu'avant. Je ne met que dix minutes à rejoindre l'appartement de mon meilleur ami, je regarde une dernière fois la petite fille à côté de moi qui mâchouille son index plein de bave.

-Nous y voilà ma jolie. On a la permission de dix heure jeune fille. Sinon ton père va me tuer.

Elle rigole à ma dernière phrase et je commence sérieusement à me demander si elle peut comprendre ce que je lui raconte. En regardant autour de moi je remarque une quantité de voiture impressionnante, ils sont déjà tous arrivé, que vont-ils penser en me voyant avec un bébé ? Et Liam ? Peut être que j'aurais du le prévenir de ma compagnie. J'attrape le porte bébé dans le coffre pour le passer autour de moi de façon à mettre Zoé contre mon torse. J'ai un mal fou à défaire toutes les sangles du siège auto que j'ai passé quelques minutes plus tôt, quelle saleté ce truc. Zoé rigole comme toujours et ça me fait plaisir d'avoir l'air d'une tarte si ça peut la faire rire. Une fois qu'elle est bien assise et sanglé dans le porte bébé j'attrape son sac, je ferme la voiture et je rejoins la petite réunion avec la peur au ventre.

Quand Liam ouvre la porte son sourire disparaît en voyant la petite accroché à mon torse. J'aurais du le prévenir, ou annuler. Je n'aurais pas du amener Zoé ici en sachant de quoi sont capable mes coéquipiers. Mais Zoé fait partie de ma vie tout comme Harry même si c'est seulement en tant qu'amis et colocataires et mes coéquipiers doivent le comprendre, Liam doit le comprendre.

-Louis, pourquoi Zoé est-elle dans tes bras au lieux d'être dans ceux de son père ?
-Harry travaille ce soir.
-Et tu as pensé que ce serait une bonne idée de la prendre avec toi ?


C'était soit ça soit j'annulais ma présence à cette petite réunion non-officielle et je crois que dans ce cas là ils m'auraient tous fait la gueule et je n'aurais pas été un bon capitaine.

-Je peux partir si tu préfères.


Ma remarque à l'air de l'alarmer. Je lui en veux de ne pas me soutenir dans mon choix de faire emménager Harry. Après tout ce que j'ai fais pour lui et pour Alice, j'attendais un petit peu plus de soutient de la part de mon meilleur ami. Si je pars maintenant, je sais que ça va mal finir alors je lui laisse le choix. Et heureusement pour moi il souffle et ouvre plus grandement la porte pour me laisser passer. Je souffle un grand coup et jette un coup d'œil vers le bébé contre moi. Zoé a l'air complètement captivé par mon meilleur ami et je me demande si elle se souvient de l'avoir rencontré deux jours avant. Les bébés ont-ils une bonne mémoire ?
Quand j'entre dans l'appartement déjà bondé de muscles et de testostérone en ébullition tous les regards se posent sur nous. Je me fige tel un meuble en sondant les regards emplis de questions de mes camarades. Liam ne bouge pas et le silence tombe dans la pièce. Bordel. Quel genre de scénarios vont-ils s'imaginer ? C'est quand Zoé éternue que tout semble reprendre son cours. Je lui jette un petit regard pour voir si je dois lui essuyer le nez mais fausse alerte et quand je relève les yeux vers les autres je vois qu'ils se sont tous levé pour nous encercler.

-Merde, Louis c'est quoi ce truc ?
-Euh.. Ce truc c'est un bébé...


Ils ont l'air horrifié de ma réponse comme s'ils n'avaient jamais vu de tel spécimen de toute leur vie alors qu'eux même sont passé par ce stade là.

-Qu'est-ce que tu fou avec un mioche ?
-C'est le tien ?
-Comment elle s'appelle ?


Sont les questions que j'arrive à capter le mieux parmi le brouhaha générale qui s'est soudainement levé. Je leur dis de se taire et me frais un chemin jusqu'à un fauteuil pour m'asseoir. Ils font de même. Vingt paires d'yeux me fixent, ou plutôt fixent le petit bou de chou. Le silence revient tandis que je détache Zoé du porte bébé pour la prendre sur mes genoux.

-Liam tu peux la prendre deux secondes ?

Mon meilleur ami apparaît à côté de moi pour la prendre tandis que je me débarrasse du porte bébé trop encombrant. Dès que je suis libre j'attrape une peluche dans le sac à mes pieds et je récupère Zoé sur mes genoux pour lui donner son doudou. Elle l'attrape immédiatement et le serre contre son visage tout en suçant son pouce. Elle joue la timide devant tant de monde et ça me fait sourire parce qu'elle est exactement comme son père, mal à l'aise en société. Quand je relève la tête, des sourires hébétés sont apparu sur les visages de mes coéquipiers. Même Liam semble attendri par la scène que nous joue Zoé.

-Tout d'abord, ce n'est pas ma fille. C'est celle de Harry styles et elle s'appelle Zoé.

D'une certaine façon je m'en veux de tout leur dire en ne sachant même pas si Harry est d'accord pour dévoiler le gros secret. Il va sans doute vouloir me tuer après ce soir mais c'est trop tard.

-Styles, le tocard ? Depuis quand tu traînes avec lui ?

Je jette un regard mauvais à Julian notre gardien. Tocard. Je ne supporterais pas qu'on insulte Harry devant moi. Il est tout sauf un tocard et j'aurais du m'en rendre compte bien avant. Je me déteste rien qu'en repensant à ce surnom que je lui ai donné. Je n'aurais jamais du penser du mal de lui, il est tout sauf un tocard, Harry est gentil, patient, intelligent, drôle... Oulala, il faut que j'arrête de penser à lui.

-Ça fais un moment que je traîne avec lui. C'est mon tuteur en philosophie et ce week-end il a emménagé chez moi parce qu'il a des petits problèmes financier. Si je vous dis ça c'est parce que je serais sans doute obligé de m'occuper de Zoé comme ce soir.

Je leur laisse quelques secondes le temps de digérer la nouvelle. Zoé les regarde à travers son doudou et se met soudainement à rire ce qui nous fait tous sursauter. Mes coéquipiers se détendent à l'entente de ce magnifique son et Liam et moi en faisons de même.

-Bon maintenant que c'est réglé quelqu'un peut-il me dire ce qu'on fiche ici ?

Jeremy, un remplaçant se lance dans le compte-rendu de leur conversation du déjeuner sur le prochain match à venir et un grand débat sur les techniques de jeux de nos adversaires se met en place. Les idées et les croquis fusent. Mes joueurs ont l'air plus que motivé pour gagner ce match. Je parle quand on me pose une question ou bien quand j'ai une idée mais je passe plus de temps à les écouter tout en jouant avec la petite sur mes genoux qu'à prendre part à la conception de notre stratégie. Liam qui s'est assis sur un coussin à côté de moi me demande à un moment s'il peut la prendre et je la lui laisse pour aller préparer son biberon dans la cuisine. J'entends les rire et les cris dans l'autre pièces et alors que j'allais leur demande de baisser le volume, Marc l'un des attaquants me devance :

-Les gars doucement, vous allez effrayer la petite.

Et je les entend s'excuser en cœur. Mon ventre se serre en comprenant que mon ancienne vie et ma nouvelle vie peuvent s'harmoniser à la perfection. Moi qui me voyais comme un pauvre fils de riche entouré d'autre fils de riche, je me rend à présent compte que nous sommes bien plus que ça. Nous sommes une équipe. Nous pouvons compter les uns sur les autres sans abandonner personne sur la route.
Quand le biberon est prêt je retourne au salon et remarque que plusieurs joueurs se sont allumés des cigarettes.

-Les gars, allez fumer sur le balcon s'il vous plaît.
-Mais il fait froid dehors...
Se plaignent-ils.
-Vous préférez que Zoé inhale vote fumé ?

Ils jettent un petit regard vers le bou de chou qui joue avec les mains de Liam et grimacent, ils s'excusent et sortent. Je rejoins mon meilleur ami qui me fixe avec une nouvelle lueur dans le regard.

-Je suis fier de toi Louis.

Il me tend Zoé qui se précipite contre mon torse en tirant mon pull dans ses petites mains toutes fines.

-Pourquoi ? Je lui demande

Il évite mon regard et caresse le genou de Zoé pour se maintenir occupé et ainsi éviter l'émotion qui l'envahi.

-Tu as beaucoup mûri en quelques semaines. Tu es devenu quelqu'un de responsable. Regarde toi, tu t'occupe d'un bébé.

Sa voix tremble et je remarque qu'il est au bord des larmes. Merde mon meilleur ami va pleurer. Ma gorge se serre sous l'émotion que me produisent ses paroles. J'ai enfin la preuve que quelqu'un a remarqué mon changement, mon évolution et ça me fait un bien fou de voir que je n'ai pas fait tous ces efforts pour rien, qu'après tout je pourrais peut-être devenir celui que je rêve d'être, c'est à dire un homme respectable, capable de prendre des décisions sans attendre le consentement de son cher papa, un homme avec des responsabilités et un esprit d'initiative. Oui, je veux être cet homme là. Je veux être capable de fonder une famille et de vivre une petite vie tranquille avec ceux que j'aime et j'espère sincèrement que la petite dans mes bras et son père feront parti de cette aventure.

-J'ai peur pour toi.. Peur que tu te lance dans un truc plus gros que toi. Harry à vraiment l'air d'un gars bien mais il traîne une grosse valise derrière lui. Tu as déjà la tienne et j'ai peur de te voir sombrer avec lui..

Alors voilà le fond du problème.

-Je ne peux pas te promettre que tout ira toujours bien Liam. Il y aura des hauts et des bas. Mais je suis assez grand pour gérer ça tout seul maintenant.

-Juste.. Promet moi que si tu n'y arrive pas tout seul, tu viendras me voir.
-C'est promis.


Je passe une main dans son dos pour donner un peu plus de poids à mes paroles tandis qu'il se sèche les yeux d'un mouvement rapide. Les hommes et leur fierté. Je ne peux m'empêcher de le regarder, lui le meilleur ami que j'ai toujours eu, le garçon sur qui j'ai pu compter depuis mes six ans, qui me défendait dans la cours de récréation et qui se prenait les punitions à ma place, ce garçon aux cheveux frisés et aux petites joues roses devenu un jeune homme magnifique et intelligent qui deviendra un des meilleurs patron de ce siècle grâce à sa générosité et à son charisme. Cet homme aux multiples qualités qui était, est et sera toujours mon meilleur ami.
Des petits cris affamés suivit de petits coup de pied me font revenir à la réalité. J'étais tellement absorbé par mes pensées que j'en ai oublié de nourrir mon bou de chou. Depuis combien de temps est-ce que j'agite le biberon devant ses yeux sans le lui donner ? Je la plains de m'avoir comme baby-sitter.

-Désolé ma chérie.

Sur ces paroles je goutte le breuvage pour vérifier la température et c'est juste parfait alors je l'approche de sa bouche. Elle passe de suite ses mains autour du plastique pour être sur que je ne lui enlèverais pas. Pauvre chou, elle doit avoir vraiment très faim, enfin d'après les dires d'Harry, elle a toujours faim. Je la regarde tirer sur le tétine avec ferveur alors pour éviter de la voir dégobiller juste après je lui retire le biberon pour la ralentir et malgré ses huit moi elle tente de se défendre. Elle a du caractère, comme son père. Je lui caresse le ventre pour la calmer tout en attendant quelques secondes. Je suis dans une petite bulle de bonheur où nous sommes que tous les deux et où le bruit de mes coéquipiers faisant un beer-pong ne nous atteins pas. Je n'ai jamais été aussi heureux qu'à cet instant avec cet enfant qui n'ai même pas le mien et que j'aime déjà tellement. Quand elle se remet à faire des petits bruit de supplication je lui redonne le biberon qu'elle ne met que quelques minutes à vider entièrement. Suite à ça elle a droit à deux compote que je lui donne tant bien que mal. Elle les dévore sous les rires et les regards attendri de mes camarades. Après quoi je la change tout en vérifiant ses cicatrices devant une assemblé de garçon attentif et dégoutté. Ils ont voulu voir une couche rempli, ils ont bien été servi, bravo Zoé.

Vers vingt-deux heures, nous prenons congé de mes compagnons qui ont décidé de faire de Zoé notre nouvelle mascotte. Liam me raccompagne à la porte après que tous les joueurs aient fait un bisous à la petite. Je suis tellement soulagé de voir qu'ils ne la rejettent pas et qu'au contraire, il l'adore. Sur le palier Liam plus souriant qu'en début de soirée me prend dans ses bras.

-Je suis tellement fier de toi ! J'espère que tu auras ce que tu souhaites Louis, tu le mérite tellement.

Je le remercie et je file avant de fondre en larme devant lui. Bordel quand il se met à être sentimental, il ne le fait pas à moitié ! Je n'ai jamais vu Liam dans cet état, mais il y a une première fois à tout. J'aime cette partie sensible qu'il ne montre qu'à un petit comité select dont je fais partie. Je suis si fier de le connaître et d'être l'un de ses piliers. Et au plus profond de moi, j'espère le garder près de moi pour toujours.
Durant les dix minutes de route jusqu'à l'appartement, Zoé trouve le temps de s'endormir et je ne peux m'empêcher de la contempler qui suce son petit pouce serrant son doudou contre elle comme si sa vie en dépendait. Je suis complètement sous le charme de cette petite créature. Et je sais que n'étant pas son père je ne devrais pas, mais je ne sais pas comment l'expliquer, je me sens lié à ce bébé autant que je le suis à son père.

Je prend toutes les précautions pour ne pas la réveiller lorsque je la prend dans mes bras mais c'est une tentative veine puisqu'elle ouvre les yeux pour voir ce qui se passe, quand elle comprend elle s'accroche à mon pull et referme les yeux. Je sens mon cœur se serrer à cette vue, elle me fait confiance. J'attrape le sac à dos, verrouille la voiture et m'engouffre dans l'immeuble tout en croisant les doigts pour qu'Harry ne soit pas encore rentré.

Et malheureusement ce n'est pas le cas, le bouclé est assis sur le canapé, les mains sur le visage, les jambes tremblante. Quand il m'entend m'approcher il relève la tête et ses yeux me fusillent sur place, je sais instantanément que ça va barder pour moi, que j'ai fais une grosse connerie et que sur ce coup là je risque de les perdre tous les deux alors je vais devoir plaider mon cas auprès du papa en colère. Il se précipite vers nous et m'arrache presque Zoé des bras sans la réveiller. Il la regarde un long moment avant de me fusiller de nouveau du regard avant de s'engouffrer dans sa chambre.
Et c'est quand je me retrouve tout seul que je me rend compte que j'avais cesser de respirer tellement j'étais tendu. Ai-je fais une bêtise impardonnable ? Avais-je vraiment le choix ? Quand Harry reviens quelques minutes plus tard je n'ai pas bougé d'un cheveux. Mon ventre me fait un mal de chien et j'ai la gorge serré en voyant son regard empli de colère. je vais passer un sale quart d'heure et je dois sans doute l'avoir mérité mais si c'était à refaire je ne changerais rien car ce soir plus que jamais j'ai susciter le respect de mes coéquipiers et la fierté de Liam.

-Bordel Tomlinson, où étiez vous ? Je n'ai pas arrêté de t'appeler...

Tomlinson ? Aller savoir pourquoi c'est ce qui me fait le plus mal. Savoir que sa colère est si grande que nous sommes revenu à la case départ, que notre amitié n'aura duré que quatre petit jours. Les larmes me montent aux yeux mais je les ravale, je ne veux pas qu'il voit l'impact que ses mots ont sur moi, quelle emprise il a sur mon cœur.

-Nous étions chez Liam..
-Et tu pouvais pas répondre à ton portable ?
Il éclate de colère.
-Je ne l'avais pas sur moi.

Et c'est vrai, j'étais tellement occupé avec Zoé que je n'ai pas pris le temps de récupérer mon cellulaire dans le sac. Sa colère est complètement justifié mais pourtant elle me fait un mal fou, est-ce que se sera toujours comme ça quand je ferais quelques chose avec sa fille qui ne lui plaît pas ?

-Tu aurais du me prévenir !

Il me tourne le dos et se prend la tête dans les mains à nouveau. Bordel que je déteste le voir comme ça.

-Si je t'avais dis que j'avais une réunion avec l'équipe, tu ne serais pas allé travailler et tu aurais perdu ton job..
-L'équipe ? Tu veux dire que les vingt trois mec les plus fêtard de l'université se sont retrouvé dans la même pièce que ma fille ?


Cette fois, il est près à me sauter dessus pour me faire la peau et se serait tout à fait justifié mais il se retient tout en se massacrant les doigt. Jamais je n'aurais imaginé que le Harry compréhensif et doux puisse un jour être aussi énervé, et c'est ma faute.

-Comment as-tu pu être aussi irresponsable bordel ! Un bébé dans une fête de footballeur.. Merde Louis !

Je me mord la lèvre au mot irresponsable. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Sur l'instant j'ai juste pensé que ce n'était pas une si mauvaise idée que ça. Les garçons se sont bien comportés pour ne pas dérangé l'équilibre du bou de chou. Mais ça Harry ne le sait pas.

-Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de rester ici...

Sa voix est triste et éraillé. Ses paroles ont l'effet d'un poignard qu'on enfonce encore et encore dans mon cœur. Il n'y a pas plus blessant que cette phrase que je redoute depuis le moment où ils ont passé la porte. Et c'est ça qui me fait sortir de mon silence pour défendre ma cause.

-Non écoute Harry tout s'est très bien passé là-bas. Les garçons n'ont pas fumé ni crié près d'elle. Ils l'ont adoré, elle est notre nouvelle mascotte.

Il se prend à nouveau la tête entre les mains à mes paroles et souffle un grand coup de frustration. Je ne peux pas le laisser partir sans avoir essayé de me battre. Je tiens déjà trop à eux. Abattu, complètement épuisé il se laisse tomber sur le canapé et ça me fait un mal de chien de savoir que c'est de ma faute s'il se met dans un tel état.

-Je ne donne pas ma confiance comme ça Louis.. Tu es une exception.. Et j'ai le sentiment d'avoir fait une erreur..

Ses paroles me blessent au plus profond de mon cœur qui ne bas que pour lui depuis plusieurs jours. Cette fois je ne retiens pas les larmes qui me montent aux yeux et je me détourne complètement brisé. Tout ce que je voulais c'était l'aider, qu'il se sente comme chez lui pour qu'il puisse élever sa fille dans les meilleurs conditions qui soit. Mais apparemment, même ça je ne suis pas capable de le mener à bien. Toute la confiance en moi que j'avais réussi à gagner ces derniers jours s'évapore en même temps que mon bonheur.

-Je comprends.. Je suis désolé. Je ne le referais plus. Si tu ne veux pas rester fait le au moins pour ta fille qui a besoin d'un foyer stable. Tu n'es pas obligé de me faire confiance pour habiter ici.

Et sur ces paroles je me dirige lentement vers ma chambre alors que les larmes roulent déjà sur mes joues. La dernière fois que j'ai eu aussi mal c'était il y a trois semaines, sur ce maudit parking et encore une fois sous les paroles du bouclé. Peut être que Liam avait raison après tout, être près d'Harry me fera tout le temps souffrir. Mais j'espérais tellement qu'il se trompait, que cela n'arriverait plus, que tout se passerait bien, je m'étais une nouvelle fois bercé d'illusion. Ou peut être pas.

-Ne pars pas comme ça Louis..

Sa voix est différente, plus douce et calme. On peut ressentir toute la fatigue qu'il ressent et ça me brise encore plus. Mais que veut-il que je fasse ? Que je pleure devant lui ? Hors de question, je suis déjà bien trop humilié comme ça.

-Tu veux que je te dise quoi Harry ?! Je suis désolé. C'est ta fille, c'est pas la mienne c'est à toi de prendre les décisions. J'aurais du te prévenir, je m'excuse de t'avoir déçut. Mais vois-tu si je ne pouvais pas répondre à tes message c'est parce que je me suis occupé de ta fille toute la soirée, du biberon au changement de pansement en passant par un petit bain et un changement de couche. Je n'ai pas bu, je n'ai pas fumé. J'ai passé mon temps à la bercer et à lui lire des histoires et j'ai adoré ça ! Je l'adore ! Je ne voulais pas perdre ta confiance mais je ne voulais encore moins que tu perdes ton travail à cause de moi. Mais c'est comme ça, je ne peux pas revenir sur le passé.

Les larmes ont cessé de couler pour laisser place à un sentiment d'assurance que je ne me connaissais pas. Je lui tient tête et j'en suis fier. J'ai bien agis ce soir, j'ai été parfait avec Zoé et ce n'est pas lui qui remettra ça en cause. Il se lève pour combler l'espace qui se dresse entre nous et je peux sentir ce à nouveau, celui que nous avions mis tant de temps a démolir.

-Tout ce que je voulais c'est que tu me le dises.
-Parce que toi tu me dis tout peut être ?


C'était plus fort que moi il fallait que ça sorte, cette histoire de déjeuner en tête à tête avec le monstre me ronge depuis que je les ai vu. Son regard passe de la tristesse à la stupéfaction.

-De quoi tu parles ?
-De ton déjeuner en tête à tête avec Eleanor.


Il fronce les sourcils signe d'un nouveau petit débat intérieur. Je le connais tellement bien que s'en est presque effrayant.

-Qu'est-ce que ça vient faire dans cette histoire ?
-Tu m'as menti.


Et toc ! Dans ta face. Moi aussi je peux te faire des reproches même si la gravité n'est pas la même. Ses épaules s'affaissent tandis que son regard cherche le mien pour y lire mes pensées mais je ne laisserais rien paraître. Il finit par souffler vaincu et s'explique.

-Je ne voulais pas te le dire parce qu'elle m'a invité à sortir..

La salope, la salope, la salope, la salope ! Comment peut-elle oser me faire ça ? Elle ne m'a pas assez torturé comme ça ? J'en ai plus que marre de son comportement de pétasse pourrie gâté qui ne cherche qu'à me gâcher l'existence. Mais ce qui me fait le plus mal c'est d'apprendre que si je ne les avait pas surprit, Harry ne me l'aurait sans doute jamais avoué. Pourquoi ? La trouve-t-il attirante ? Parce qu'elle l'est mais sous cette beauté ravageuse se trouve le pire des monstres.

-Et alors ?
-Et alors quoi ?
-Tu lui as dis oui ?
-Non.


Merci. Merci. Merci.Merci. Dieu existe !

-Pourquoi ?
-Parce que tu ne l'aimes pas.


Oula STOP ! Rembobinage. Quoi ? Non ce n'est pas du tout la réponse que j'attendais, je fantasmais plutôt sur un «parce que c'est toi que j'aime» ou un « elle ne me plaît pas » mais surtout pas à ça.

-Donc si je l'aimais bien tu aurais dis oui ?

Il fronce à nouveau les sourcils et plonge à nouveau son regard pétillant dans le mien. J'aimerais rester là des heures à sonder son âme abîmé et triste pour trouver un moyen de le rendre plus heureux.

-Quoi ? Non ! Mais pourquoi on parle de ça ?
-On parlait de ton mensonge.


Et toc ! Moi aussi je sais faire des reproches Styles !

-Très bien. Tu sais quoi, je suis fatigué.. Je vais aller me coucher.

Il rompt le contact de nos pupilles et je me sens tout de suite abandonné, plus seul, plus froid. Il se tourne et je sens que je le perd à chaque pas qui le rapproche de sa chambre qui ne sera sans doute plus habité demain. Mais je ne veux pas. Si je trouvais un lit vide en me réveillant je ne m'en relèverais sans doute pas. Ça m'effraie de voir à quel point je suis devenu dépendant de sa voix, de son sourire, de son rire, de ses boucles, de lui tout entier.

-Tu m'en veux toujours ? Je lui demande alors qu'il a déjà la main sur la poignée.
-Oui. Il répond sans se retourner.
-Tu seras encore là demain ?

Ma voix transpire l'anxiété et le désespoir, je le sais mais je ne peux pas m'en empêcher, je ne veux pas qu'il parte. Il reste immobile de longue minute et si j'étais face à lui je suis sur que je le verrais froncer des sourcils. Il se pose la question à lui même pendant ce qui me semble être une éternité. Posant le pour et le contre, et au fond de moi j'espère qu'il y ai plus de point dans la première catégorie. Quand il répond enfin, mon corps se relâche complètement et mon cœur bat à nouveau.

-Oui. 


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