Suite à l'arrivée de mes amis, ma mère s'est retranché en cuisine pour préparer le repas « pour tout ce petit monde » comme elle l'a dit elle même et j'ai eu le droit à un inerrogatoire de la part de mes amis. Niall voulait savoir comment j'allais, si j'avais encore mal, il a même voulu inspecter ma cicatrice de plus près pour voir s'il n'y avait aucune infection. Zayn lui s'est plaint de ne plus pouvoir faire d'apéro sans moi tandis que Liam m'a détaillé la remise des prix du championnat universitaire de foot, m'expliquant que sans ma présence, l'équipe ne s'était pas sentie à sa place. Je lui promet que j'y serais sans faute l'année prochaine et ça suffit pour lui remonter le moral. Harry lui reste silencieux. Se contentant de tenir ma main dans la sienne et de me sourire tendrement quand mon regard le cherche. Je sais que cette journée n'est pas facile pour lui et qu'il essaye de ne pas trop penser à Lena. Heureusement pour lui Zoé occupe la plupart de son temps sinon il se serait déjà laissé dépérir.
Après le déjeuner on décide d'un commun accord de les installer avant de se lancer dans une quelconque activité. Niall et Zayn prennent la chambre du bas tandis que Liam décide que dormir chez ses parents leur feraient surement plaisir. Harry lui refuse de partager ma chambre alors il s'installe dans la chambre qu'il a occupé à noel. IL range ses affaires et celle de Zoé tandis que je m'amuse avec cette dernière sur le grand lit. Ça ne fait que deux semaines que je ne l'ai pas vu et pourtant elle a tellement changé. Ses cheveux ont poussé et sa petite dent blanche sortant de sa gensive me donne envie de rire chaque fois qu'elle ouvre la bouche pour sourire.
Harry termine de monter le lit de sa fille puis nous rejoins dans notre petit jeu aux chatouilles. Il s'allonge à côté de sa fille de façon à ce qu'elle soit entre nous deux. Je ne peux m'empêcher de me demander si ce sera toujours comme ça et si cette relation que nous essayons d'entamer va durer.

-J'ai été l'inscrire à la crèche cette semaine. Il n'y avait pas de place avant début septembre.
-Combien de fois par semaine ?
-Deux. Je peux pas la mettre plus. C'est tellement cher..

Il replace correctement ses cheveux sur son crane que je venais juste de décoiffer pour la faire rire.

-Tu sais si tu as besoin d'argent, tu peux très bien arrêter de me payer le loyer.
-Non Louis. On en a déjà discuté.

Je lève les mains au ciel comme signe d'abandon. Je sais qu'on en a déjà parlé, mais je ne suis toujours pas d'accord avec la conclusion de cette conversation. C'est d'ailleurs pour ça que tout l'argent qu'il me donne va directement sur un compte qui appartiendra à Zoé.

-De toute manière il faut que je cherches un appartement.

Il lache cette bombe comme ça sans même me regarder. Comment ça il faut qu'il cherche un appartement. Depuis quand ? Et surtout pourquoi ? Ça y est il en à déjà marre alors que ça a à peine commencé ? Voyant la soudaine panique dans mes yeux il poursuit.

-Pour que Zoé ai sa propre chambre avant ses deux ans. C'est une condition de la juge tu te rappelle ?

Oh que oui je m'en rappelle. Mais la solution était clair dans ma tête. Elle aurait la chambre d'Harry quand celui-ci décidait enfin de dormir avec moi. Mais apparemment, il préfère vivre ailleurs.

-Je pensais qu'elle aurait ta chambre.
-Ah en faite tu veux garder ma fille mais moi tu me mets dehors ? Il tente de blaguer pour détendre l'atmosphère.

Mais sa blague fait un flop parce que je suis plus sérieux que jamais.

-Non.. Je pensais que tu dormirais avec moi. J'avoue alors que le rouge me monte aux joues.

Depuis quand est-ce que je nous imagine jouant à la petite famille parfaite ? À ma réponse, ses joues s'embrasent elle aussi. Je sais que c'est rapide de déjà en parler alors qu'on est pas encore sur de ce que l'on est. Mais je ne veux pas qu'il déménage.

-Pas tout de suite... Mais éventuellement. Un jour.

Il relève les yeux sur moi et nous nous perdons encore dans nos regards, il exprime toute sa peur et en même temps toute la reconnaissance qu'il éprouve et mon ventre se serre.

-Ok... un jour il dit simplement comme une promesse.

Et je ne peux pas m'empêcher de me pencher pour l'embrasser. C'est un baiser tendre et doux auquel il répond avec autant de tendresse. Jamais auparavant, je n'avais embrassé un garçon comme je le fais avec Harry. Il n'y a rien de sexuel dans notre geste, il y a juste de l'amour et des promesses. Ça ne dure que quelques secondes, mais ça suffit pour effacer toutes les ombres au tableau.

-Bon Louis, vous avez finit j'en peux plus là, ta mère m'a déjà expliqué trois fois comment faire sa tarte à la pomme. Encore une fois et j'explose.

Voilà Liam qui crit en rentrant dans la chambre, nous surprenant encore une fois. Harry rougit et se laisse son visage retomber sur le lit pour se cacher. Pourquoi faut-il toujours que mon meilleur ami vienne gâcher nos petits moments ? Je le fusille de regard mais il s'en fiche et me tire la langue en retour.

-Je ne sais pas moi. Tu veux faire quoi ?
-J'ai bien envie d'aller faire un tour dans ta piscine.
-Ok. Alors c'est parti pour la piscine.

Il affiche un grand sourire de gamin et quitte la chambre en courant. Comment peut-il être à la fois aussi immature et adorable ? Et puis pourquoi toute ma colère contre lui a-t-elle encore disparue ? Je me laisse retomber sur le lit et tourne le visage vers Harry. Nos yeux se captent et nous restons quelques minutes à nous observer sans rien dire. Je ne cesse de penser à ce qu'il se passe entre nous, aux promesses, aux inquiétudes, à lui, à mon coeur qui bat si fort que j'ai l'impression qu'il est sur le point d'exploser. C'est plus fort que moi, je suis amoureux de lui et je ne le contrôle pas.

-Louis !

À nouveau la voix de Liam perce le silence et la bulle qui nous entourait. Je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel tandis que le rire du bouclé emplit la pièce. Ça le fait rire en plus de ça ? Exaspéré, je lui envoie un oreiller dans la tête, attrape la petite puce dans mes bras et quitte le lit avant qu'il n'ai le temps de réagir. Il rigole un peu plus en se mettant sur ses coudes pour m'observer. Qu'est-ce qu'il est beau comme ça. Ses boucles brunes retombent devant ses yeux emplit de bonheur et d'admiration. Il nous observe sa fille et moi avec tendresse et amour. Et ça me plait de le voir aussi épanoui. J'en profite pour faire un petit calin à Zoé qui m'a vraiment manqué durant ces dernières semaines et puis quand les cris de Liam recommence je me décide à quitter notre petite bulle de bonheur. J'attrape un body qui servira de maillot de bain à la petite demoiselle et je quitte la chambre, Harry sur mes talons. Il la récupère avant les escaliers tandis que j'attrape mes béquilles et nous descendons tous les trois.
Niall, Zayn et Liam sont déjà dans l'eau quand nous arrivons dans la piscine couverte. Ma mère est là également, assise sur un transat, un livre à la main. Quand elle nous voit arriver un énorme sourire prend place sur son visage et ça me réchauffe le cœur de la voir aussi épanoui. Je m'assoie dans un fauteuil à côté d'elle et me débarrasse de mes béquilles qui me suivent partout depuis deux semaines. Il est temps qu'on m'enlève ce plâtre, j'en ai plus que marre de ne pas pouvoir faire ce que je veux.

-Louis, regarde ce que j'ai trouvé pour Zoé ?

Elle me tend des petits brassard et un maillot de bain pour enfant avec un grand sourire.

-Je les ai acheté en espérant que vous viendriez tous les trois cet été.

Dans cette phrase, je vois bien tout ce qu'elle insinue et je ne peux m'empêcher de sourire. Depuis quand est-elle d'accord avec le fait que je sois gay ? Avant de rencontrer Harry, elle n'espérait qu'une seule chose que je renonce aux hommes pour sortir avec Eleanor. Depuis quand et surtout pourquoi a-t-elle changé d'avis ? J'attrape tout de même le petit maillot de bain rose et bleu que je montre à Harry.

-Merci Marianne, il ne fallait pas.
-Bien sur que si ! J'ai bien le droit de gâter cette petite, elle est comme une petite fille pour moi à présent !

Le silence s'installe. Même les trois garçons dans la piscine ont arrêté de se chamailler en entendant les paroles de ma mère. Je ferme les yeux pour ne pas avoir à regarder Harry et voir quel genre de réaction il a. Non, si je le regarde et que dans son regard je comprend qu'il n'est pas d'accord, mon cœur va se briser et je n'y survivrais peut être pas. Il se passe de longues secondes avant que mon cœur se remette à battre aux paroles de mon bouclé.

-Et bien merci pour elle.

C'est tout ce qu'il dit et intérieurement je lui en suis reconnaissant. L'atmosphère se détend et je m'autorise à rouvrir les yeux pourtant je ne le regarde pas, je n'en ai pas la force pour le moment. Ma mère nous souhaite un bon après midi et elle s'éclipse dans la maison. Je me promet intérieurement d'aller lui parler plus tard pour la rassurer et je prend sa place sur le transat. Pour ne pas regarder le bouclé, je plonge mon nez dans mon téléphone pour faire croire que je suis occupé. Cependant mon attention est bien vite détourné de l'écran quand il passe devant moi vetu d'un simple boxer pour rejoindre les trois autres dans l'eau. Zoé dans ses bras porte le maillot de bain et les brassard à ravir. Aussitôt, j'allume la caméra de mon téléphone et je commence à filmer la scène qui se déroule devant nous. Après tout c'est la première baignade de Zoé, c'est important.
Harry rentre dans l'eau et doucement plonge le petit corps de la demoiselle. Toute contente elle tape des mains et éclabousse son père ce qui nous fait tous rire. Très rapidement Niall demande à Harry si il peut la prendre et ce dernier accepte. J'éteins ma caméra et laisse mon regards passer de Harry et Niall pour suivre Zoé des yeux. Elle semble plus qu'heureuse de se retrouver avec le blond et ne cesse de taper des mains la surface de l'eau.
Au bout d'un petit moment mon regard retrouve le corps du bouclé qui nage depuis qu'il est dans l'eau. Son corps musclé ne cesse de m'appeler. Si seulement je n'avais pas ce fichu platre, je pourrais le rejoindre, nager avec lui faire semblant de poser mes mains sur son torse par pur accident. Mais malheureusement, je suis coincé sur mon transat à le mater de loin.

-Ça va Louis tu te rince bien l'œil ?

Et bien sur il faut encore que mon meilleur ami me foute la honte. Harry ne peux s'empêcher de se tourner vers moi et quand il remarque que je l'observe, il sourit. Et moi je rougis bien sur. Trop honteux d'avoir été pris la mains dans le sac, je me rallonge sur le transat, enfonce mes écouteurs dans mes oreilles et écoute tranquillement la musique de mon téléphone pour calmer les palpitations irrégulières de mon coeur. Pourquoi le voir en boxer me fait-il autant d'effet ? J'ai déjà dormis avec lui dans cette tenue quelques fois alors pourquoi mon ventre est-il plus serré encore ? Est-ce parce que je sais que les choses sont en train d'évoluer ? Mes pensées sont bien vite perturbé par des gouttes d'eau tombant sur mon torse. Je suis prêt à hurler en bondissant pour faire payer celui qui ose me mouiller mais quand j'ouvre les yeux et que je reconnais Harry tous mes plans de meurtre s'envolent et je reste immobile et muet. Il s'assoit à côté de moi et même s'il est mouillé et que je déteste ça je me pousse pour lui laisser de la place. Il en profite et le voilà allonger contre moi en quelques secondes. Son nez vient se faufiler dans mon cou, il attrape un de mes écouteurs et le fait parvenir à son oreille. Mon cœur bat tellement fort que j'ai l'impression que je suis au bord du gouffre. Comment peut-il jouer avec moi comme ça ? Nous ne sommes pas seul et il sait que je ne ferais rien devant mes meilleurs amis. Pourtant ça ne le gêne pas de me chauffer comme ça. Il va falloir que nous ayons une petite conversation lui et moi sur le pouvoir qu'il a sur ma libido et ce qu'il en fait !
Je ne bouge pas d'un poil pendant de longues minutes pour tenter de m'habituer à son corps chaud et mouillé contre le mien et à son souffle régulier qui me donne des frissons dans le cou et puis je ne sais pas vraiment pourquoi mais je décide que je me fiche que mes meilleurs amis soit là ou que ma mère peut débarquer d'une minute à l'autre, je décide d'en profiter. Alors je bouge doucement et je me met sur le côté de façon à lui faire face. Ses yeux trouve les miens pour ne plus les lâcher et mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Il est magnifique avec ses cheveux mouillé qui lui tombent sur le nez. Il ne me faut que quelques secondes pour prendre la décision de l'embrasser et quand nos lèvres se touchent enfin dans un geste doux et tendre, c'est comme si mon cœur était soulagé d'un gros poids.
Notre baiser ne dure que quelques secondes, pourtant elles sont chargé en émotions. Nous ne nous embrassons qu'une seule fois et passons le reste de l'après midi dans les bras l'un de l'autre. Je ne sais pas comment mais je m'endors à un moment et c'est la voix de Niall qui me fait sortir de mon sommeil.

-Et si ils se réveillent on fait comment ?
-Bah on les enferme jusqu'à ce qu'on ai finit.

Trop fatigué pour essayer de comprendre de quoi ils parlent, je me contente de regarder le visage d'Harry entre mes cils. Il dort et même si j'ai envie de l'admirer pendant des heures, je laisse la fatigue me prendre à nouveau et me rendors dans ses bras.
Ce n'est que quelques heures plus tard que j'émerge à nouveau de mon sommeil réparateur. Dormir dans les bras de mon bouclé m'a fait un bien fou et je me sens beaucoup mieux. C'est ce qu'il me fallait depuis deux semaines déjà. Quand j'ouvre les yeux, je découvre un Harry à peine réveillé et souriant. Il n'est plus allongé contre moi mais assis sur un fauteuil les yeux rivé sur mon téléphone portable. Quand il remarque que je suis réveillé il pose le téléphone et se lève pour me rejoindre. Aussitôt ses lèvres prennent possession des miennes mais c'est différents des autres baisers qu'on ai échangé. Celui-ci est plus profond, il en demande plus. Ce n'est pas un baiser de réconfort ou de promesse comme à l'hôpital, ni même un baiser doux comme plus tôt dans la journée. Non là c'est un baiser d'envie et il me fait tourner la tête. Et même si je ne comprend pas pourquoi, j'y répond avec ferveur et mes mains se retrouvent rapidement dans ses cheveux. Mais quand il se retrouve à califourchon sur moi, vêtu d'un simple boxer et que je sens mon bas ventre se serrer, je me sens obliger de le repousser doucement.

-Harry ?
-hm ?

Il plonge ses lèvres dans mon cou pour y déposer quelques baiser tendres. Mais sait-il seulement l'effet que ça me fait ?

-Arrête Harry.

Non, non ne m'écoute pas. Continu Harry. Ne t'arrête jamais.

-Pourquoi ?

Sa voix est rauque et sexy. Elle me fait perdre la tête et pourrait me faire oublier pourquoi je veux qu'il arrête. Je suis faible face à lui. Je n'arrive pas à contrôler mon corps, mais le sait-il ? Sait-il qu'à chacun de ses baisers mon envie de lui ne fait que grossir ? Pourquoi m'infliger ça alors que nous savons très bien que nous ne sommes pas prêt à passer cette étape. Nous avons mis des mois avant de passer l'étape de « simple amis » alors cette étape là nous ne sommes pas prêt de la franchir. Et surtout pas aujourd'hui, le jour de l'anniversaire de sa fille, le jour de l'anniversaire de la mort de Lena. En pensant à elle toute envie me coupe et j'ai la force et le courage de repousser le bouclé.

-Pourquoi ? Il répète incrédule.
-Parce que.. Je..

Ne trouvant pas les mots je préfère désigné mon bas ventre des yeux pour qu'il comprenne. Et contre toute attente il explose de rire. C'est déjà la deuxième fois qu'il me donne une érection et se moque de moi juste après. Que suis-je sensé comprendre ? Je fais en sorte de le pousser pour me redresser et m'asseoir le plus loin possible de son corps qui appelle le mien. Il continue de rire pendant quelques minutes avant de reprendre son sérieux.

-Harry, il faut qu'on parle. Tu ne peux pas faire ça !
-faire quoi ?
-Me chauffer comme ça.
-pourquoi pas ?

Il pose sa main sur ma cuisse alors je me lève pour mettre un peu de distance entre nous.

-Parce que ça fais des mois que j'ai envie de toi ! Il suffit que tu pose la main sur moi et bim !

Ma phrase le fait rire à nouveau.

-Je suis sérieux Harry. On n'est pas prêt pour... Alors arrête de me chauffer.

Il reprend à nouveau son sérieux et se lève pour venir près de moi. Il est si proche que je peux distinguer l'éclat de malice dans ses yeux malgré la pénombre.

-D'accord, j'arrête de te « chauffer ».
-Merci.

Il se rapproche un peu plus si bien que j'ai l'impression que notre discussion n'a servit vraiment à rien.

-Embrasse-moi.

Mon dieu cette voix rauque me fait perdre la tête. Il faut qu'il arrête sinon je vais venir alors qu'il ne m'aura même pas touché. Depuis quand suis-je redevenu l'adolescent pré-pubère incapable de contrôler ses hormones ?

-Harry, qu'est-ce que je viens de te dire ?
-Juste un baiser. Après je te laisse tranquille.

Sa main rencontre ma joue dans une caresses tendre et je capitule. Je l'embrasse à nouveau dans un doux baiser. Il s'accroche à mes hanches pour essayer d'en tirer un maximum et soudain la réalité me frappe, il en a besoin pour surmonter cette journée douloureuse. Tout comme il avait besoin de notre proximité cette après midi. Il a promis qu'il ne penserait pas à elle aujourd'hui pour Zoé, mais demain la réalité le frappera à nouveau comme le camion a frappé leur voiture il y a un ans. Voilà pourquoi il a besoin de moi aujourd'hui, pour se donner la force de ne pas sombrer demain. Alors je m'accroche à lui moi aussi pour être la meilleure bouée de sauvetage qu'il n'aura jamais. Je l'embrasse avec une intensité et une passion qui nous désarme tous les deux. Je lui donne mon amour, mon bonheur, ma peine, ma joie, mes espérances, je lui donne absolument tout. Et alors que je me sentais en pleine forme en ouvrant les yeux, je me sens à présent comme vidé de toute énergie. À bout de souffle je me détache de lui et pose mon front contre le sien pour garder notre proximité.
Il me regarde un long moment et puis une larme roule le long de sa joue. Il sait que je sais et ça change tout. Je le prend dans mes bras un long moment pour le réconforter et me réconforter au passage.Le temps passe et nous restons dans les bras l'un de l'autre à profiter de ce petit moment avant d'être dérangé par de la musique provenant de la maison.

-C'est quoi ce bordel ?
-Sans doute Liam..
-C'est même sur.

Nous nous détachons, Harry se rhabille tandis que je récupère mes béquilles et nous rentrons ensemble dans la maison. Toutes les lumières sont allumé et plus on avance vers le salon plus la musique se fait forte. Comment mon père peut-il accepter un tel volume ? Liam va se faire tuer ! Je clopine jusqu'au salon et ouvre la porte pour découvrir la pièce remplit de gens. De gens que j'aime et que je ne m'attendais pas à voir. Comme dans les films tout le monde se tourne vers nous et la musique s'arrête. L'équipe est là au grand complet, ainsi que Belmar, Junior et Marie. Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Suis-je en train de rêver ? Liam traverse la foule pour venir nous rejoindre avec un sourire espiègle.

-Merci de l'avoir tenu éloigné Harry.
-Pas de problème.

Mon bouclé s'avance dans la pièce et récupère sa fille des bras de Niall. Mais c'est quoi cette histoire ? Je le fixe, puis je fixe Liam devant moi et enfin le reste des gens présent ici. Je n'y comprend plus rien pourquoi sont-ils tous là ? Et comment ont-il fait pour venir aussi rapidement ? Ma mère apparaît dans la pièce avec des plats de gâteaux et des boissons. Quand elle me voit elle rigole et je sors enfin de mon état second.

-que.. mais.. Comment..
-C'est Harry qui a eu l'idée. Ça fais des jours qu'on prévoit de venir Louis. C'est l'anniversaire de Zoé. Mais sans toi, nous ne l'aurions jamais connu. Alors la fête est venu à toi.

Ma gorge se serre tandis que mon regard se pose sur le jolie bébé dans les bras d'Harry. Il y a quelques mois, je ne la connaissais pas et pourtant j'ai l'impression qu'elle a toujours été là. Que j'étais fait pour la rencontrer, elle et son père. Comment aurais-je pu vivre sans eux ? Comment le pourrais-je maintenant ? Une larme roule le long de ma joue tandis que je clopine vers eux. Tendrement je dépose un baiser sur la joue de la petite et je lui souhaite un joyeux anniversaire. Intérieurement je prévois de me venger d'Harry plus tard quand nous serons seul. Tous mes coéquipiers viennent me saluer, on me passe la coupe qu'ils ont récupéré et je la regarde pendant un long moment comme pour me dire que ces semaines de plâtres valait le coup. Et comme un rappel à l'ordre, je suis obligé de m'asseoir pour que ma cheville puisse se reposer. Je me débarrasse à nouveau des béquilles et tout le monde m'entoure. C'est étrange car c'est l'anniversaire de la petite puce et pourtant on dirait que c'est moi la star de la soirée. La musique est remise en route et les conversations reprennent leur cours. Dans un coin Marie joue avec ma mère, Junior est en pleine discussion avec Zayn et Niall, Harry lui discute avec Belmar qui est en pleine adoration devant Zoé. Pour lui aussi ces derniers jours ont du être dur. Après plusieurs heures a observé mes amis et a discuter de tout et de rien ma mère débarque avec un gâteau d'anniversaire. Tout le monde s'entasse près de la table et chante les paroles de la célèbre chanson. Zoé ne doit sans doute pas comprendre que tout ça est pour elle mais plus tard quand nous lui montrerons les photos et les vidéos elle saura à quel point elle était entouré pour son premier anniversaire. Quand la chanson se termine Harry pose avec la petite dans ses bras devant le gâteau puis souffle les bougies pour elle. Son regard pétillant croise le mien et sur ses lèvres je lis un petit merci. Je n'y suis pour rien et pourtant ce petit mot me fait du bien.

-Un discours ! Hurle ma mère et tout le monde approuve.

Harry regarde autour de lui pas sur de vraiment vouloir prendre la parole devant tous ces gens et puis son regard trouve à nouveau le mien et il doit y trouver le courage qu'il lui manque car il se lève avec Zoé dans ses bras et entame un petit discours.

-Il y a quelques mois, je ne connaissais aucun d'entre vous. Je vous croisais à la fac et je vous détestais probablement tous. Celui que je détestais le plus étant Louis bien sur. Les regards se tournent vers moi et les rire fusent. C'est vrai que j'étais détestable. Et puis pourtant nous voilà ici aujourd'hui. IL y a un an, j'ai failli la perdre. Son regard se tourne vers sa fille et sa voix se teinte de tristesse. Et il y a quelques mois à nouveau. Je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie. Elle est tout à mes yeux. Je décrocherais la lune pour cette petite demoiselle. Je croyais que je ne serais jamais capable de lui donner une famille. Mais la famille est venu à elle. Vous faites tous parti de sa famille. Et merci d'être là pour elle.

Sur ces belles paroles il embrasse le front de sa fille qu'il sert fort dans ses bras. Je peux voir une larme couler le long de sa joue et mon cœur se serre.

-Pour tout ça, je voudrais remercier celui qui nous a tous rassemblé en premier lieu. Louis, merci. Merci d'avoir été là pour moi pendant tous ces moments difficiles de ces derniers mois. Je n'y serais jamais arrivé sans toi.

Cette fois les regards se tournent vers moi et c'est à mon tour d'avoir envie de pleurer. Merde, comment puis-je lui résister quand il me dit des choses comme ça ? Je reste sans voix et ne bouge plus pendant un long moment à me remettre de mes émotions. J'observe Zoé passer de bras en bras pour recevoir câlin et bisous. Et je reste un long moment à me demander ce que je fais au ciel pour mériter qu'Harry et elle entre dans ma vie ? J'espère seulement qu'ils n'en sortiront jamais.
C'est Junior venant s'asseoir près de moi qui me ramène à la réalité.

-ça va Louis ?
-Ouai, j'ai juste du mal à me remettre de ce discours.
-Ouai, comme tout le monde.

Le silence s'introduit entre nous. Nous observons tous les deux Harry en pleine conversation avec ma mère. Ces deux là s'entendent d'ailleurs très bien ce qui est plutôt inquiétant .

-Il à l'air heureux en considérant quel jour on est.
-On a un marché.
-Quoi comme marché ?
-Aujourd'hui Zoé. Demain Lena.
-Oh.

Et je commence a appréhender d'être à demain. Que va-t-il se passer ? Va-t-il vouloir s'isoler ? Pleurer ? Comment vais-je réagir face à tout ça ? Comment puis-je le réconforter ? En suis-je seulement capable ? Non, louis il faut pas que tu penses à ça. Aujourd'hui, c'est le jour de Zoé.

-Louis, je voudrais te remercier moi aussi.
-Pourquoi ?
-Parce que sans toi, nous n'aurions peut être jamais revu Harry. Tu ne le sais peut être pas, mais tu as vraiment changé nos vies. Je retourne en cours, Marie a Harry au téléphone toutes les semaines. Je crois que nous avions besoin de toi pour guérir de ce deuil.

Ma gorge se serre à nouveau. C'est bien le frère d'Harry celui-là. Qu'est-ce qu'ils ont tous à vouloir me faire pleurer aujourd'hui ? Comme réponse, je le prend dans mes bras et je le serre pendant un long moment.

-Merci à vous d'être entré dans ma vie.

Nous nous séparons et s'ensuit une discussion sur les nouvelles chansons qu'il est capable de jouer à la guitare et de l'aide de Niall sur certain morceaux. Il me parle aussi de ces compositions et me propose de me les faire écouter un de ces jours, il me parle aussi de son meilleur ami qui lui parle à nouveau mais avec qui la situation est toujours étrange et je lui donne des petits conseil comme à chaque fois. Je ne vois pas le temps passer si bien que quand il me laisse pour aller parler à Niall je me rend compte qu'une heure est passé sans que je m'en rende compte. Je cherche Harry du regard mais ne le trouve pas. Ou est-il passé ? Est-il monté changer Zoé ou la mettre au lit ? Non, cette dernière est dans les bras de Zayn. Je suis sur le point de me lever pour partir à sa recherche quand un souffle chaud vient percuter mon oreille. Je reconnais de suite son parfum qui m'entoure. C'est lui.

-C'est moi que tu cherches ?

Je peux entendre de l'amusement dans sa voix et ça me rassure de voir que le Harry blagueur est de retour. Je tourne la tête vers lui et l'observe un long moment avant de répondre.

-Pas du tout.
-Menteur.

Il fait le tour du canapé pour venir s'asseoir près de moi.

-Vous parliez de quoi avec Junior tout à l'heure ?
-Quand ?
-Juste avant de tomber dans les bras l'un de l'autre.
-Tu nous observais ?

Il lève les yeux au ciel mais son sourire trahit son amusement.

-Peut être. En faite c'est toi que j'observe.

Je ne peux empêcher le rouge de me monter aux joues. Comment fait-il pour atteindre mon cœur à chacune de ces paroles ? Pourquoi suis-je toujours aussi faible devant lui. Je me mordille la lèvre pour me retenir de les poser sur les siennes et remarquant mon regards sur ces dernières il rigole à nouveau.

-Tu n'arrives vraiment pas à te contrôler.
-A qui la faute ? Je rétorque le souffle coupé par son audace.

IL pose sa main sur ma cuisse alors que ses yeux ne se détachent pas des miens. J'ai l'impression que notre conversation sur son pouvoir de séduction n'a pas porté ses fruits. Il va me rendre dingue si ça continue comme ça. Heureusement pour moi Liam apparaît et s'effondre près de moi. Aussitôt Harry retire sa main et mon corps se détend. Pour une fois que je suis content que Liam vienne gâché un de nos moments.

-Alors Louis, tu es content ?
-Oui. Merci beaucoup. C'est une super surprise.
-Je suis content que ça te plaise. On va aller en boite avec les gars, vous venez avec nous ?
-Euh avec mon plâtre ça va pas être possible pour moi.

Je me tourne vers Harry.

-Mais tu peux y aller toi si tu veux.
-Non merci. Je suis fatigué.
-Ok. À demain.

Mon meilleur ami me serre un long moment dans ses bras avant d'annoncer à tout le monde que ceux qui veulent aller en boite « c'est maintenant ou jamais ». Alors tous mes coéquipiers viennent une dernière fois me faire la bise et serrer Zoé dans leur bras avant de suivre Liam. Ma mère se met déjà à ranger tout le bordel avec l'aide de Zayn tandis que Niall rend Zoé à Harry pour qu'il aille la coucher me laissant seul avec le blondinet.

-ça a pas l'air d'aller Lou..
-ça va. Je me demande juste quand il va craquer.

Son regard s'emplit de tristesse et il me prend automatiquement dans ses bras.

-la vrai question, c'est comment toi tu vas faire pour ne pas craquer aussi.
-J'en sais rien Niall. Je suis mort de trouille.

Il me masse le dos doucement comme pour chasser toute cette peur et tout ce stress de mon corps avant de se détacher de moi.

-Tu vas y arriver. IL a besoin de toi.
-Je sais. Est-ce que ce sera comme ça tous les ans ? Vais-je redouter cette date autant que lui ?
-Peut être. Mais sa douleur va diminuer avec le temps.

Junior nous rejoins avec sa guitare et demande au blond s'il veut bien jouer une chanson avant que tout le monde nous rejoignons tous nos chambres respectives. Et bien sur comme Niall ne perd jamais une occasion de jouer il accepte avec plaisir et prend place sur une chaise pour commencer à jouer. La mélodie emplit la pièce et attire tout ceux encore présent dans le salon. C'est à dire ma mère, Zayn, Marie et Harry. Nous l'écoutons tous avec attention et je ne peux m'empêcher de penser que cette soirée n'aurait pas pu mieux se terminer. Niall nous joue six morceaux avant de décider qu'il est l'heure pour Marie et Junior d'aller dormir. Ces deux derniers râlent pendant un petit moment avant d'accepter de faire des bisous à tout le monde et de rejoindre la chambre d'Harry ou Zoé est déjà endormis. Je n'avais pas fait le rapprochement jusque là, mais s'ils dorment dans la chambre d'amis, alors Harry doit dormir dans ma chambre. Et même si ce n'est pas la première fois, j'appréhende tout de même ce moment. Niall et Zayn rejoignent leur chambre alors que ma mère termine son nettoyage aidé de près par le bouclé. Je tente de les aider à mon tour mais avec les béquilles je fais pire que mieux alors je décide de les laisser faire et monte dans ma chambre. Je me met en pyjama pour éviter d'avoir à dormir peau contre peau avec le bouclé et je m'enfonce dans mon lit avant d'allumer la télévision pour l'attendre. Il met une demi heure avant de montrer le bout de son nez. Il rentre doucement comme s'il avait peur d'entrer dans ma chambre d'ado et ça me fait sourire. Il se débarrasse de ses affaires et enfile le t-shirt et le short que j'ai laissé pour lui au bout du lit avant de me rejoindre sous les couettes sans un mot.
Nous ne parlons pas et nous contentons de fixer l'écran sans même comprendre l'histoire. Je suis bien trop obnubilé par la pensée de son corps près du mien pour comprendre quoi que se soit au film. Sans crier gare il attrape la télécommande et éteins la télévisions. Aussitôt mon corps se tend et la boule dans ma gorge grossit à nouveau. Merde, et maintenant ? C'est notre première nuit ensemble depuis les baisers ? Mais c'est également le pire jour de sa vie. Alors comment suis-je censé me comporter ? Je n'ai pas le temps de réfléchir plus longtemps que sa voix douce et pleine de tristesse vient percer le silence qui nous entoure.

-Embrasse moi.

Alors je cesse de réfléchir parce que je sais qu'il a besoin de moi, je me relève sur un coude et me penche vers lui. C'est étrange car je n'y réfléchi même pas à deux fois avant de déposer mes lèvre tendrement sur les siennes dans un baiser doux et réconfortant. Pour la deuxième fois de la journée, je lui donne tout ce que je peux lui donner et il prend la totalité me vidant complètement du reste d'énergie que j'avais encore. Nos baisers sont long, lent, doux, tendre et tellement dévastateur pour mon cœur que je finis par sombrer dans le sommeil vidé de tout.




Quand je me réveille, j'ai l'impression de ne pas avoir dormis tellement la fatigue se fait ressentir dans mes muscles. IL ne me suffit que de quelques secondes pour me rendre compte que la place à côté de moi est vide. Mon cœur se serre tout de suite à l'idée qu'on est le jour J. Le jour où il a le droit d'être triste et de se laisser envahir par le deuil, la peine et le désespoirs. Serais-je capable de supporter de le voir dans cet état ? Il le faut. Je dois être fort pour lui.
Je reste allongé dans le noir pendant de longue minutes en essayant d'imaginer ce que je vais bien pouvoir lui dire mais rien ne me vient alors je sors quand même de mon lit car après tout je ne vais pas rester caché éternellement juste parce que j'ai peur de voir comment il va. J'attrape mes béquilles et sors de la chambre en clopinant comme un vieillard. J'ai beaucoup marché sur mon plâtre hier et la douleur se fait ressentir aujourd'hui comme un rappel à l'ordre. Je jette un coup d'œil vite fait dans la chambre d'amis pour découvrir que tout le monde est déjà levé. Super, je vais encore être le dernier. Pourquoi Harry ne m'a-t-il pas réveillé ?
Je met un temps fou à descendre les escaliers pour rejoindre la cuisine qui dégage une bonne odeur de crêpe. Comme je m'y attendais ils sont tous déjà présent. Junior et Zayn sont en pleine conversation tandis que Niall tente avec bien du mal de donner à manger à Zoé qui fait la capricieuse et que ma mère est au fourneau avec Marie. Et même si ce beau tableau me réchauffe le cœur, je ne peux m'empêcher de remarquer qu'Harry manque à l'appel.

-Où est Harry ?

Sont les seuls mots que je suis capable de prononcer. J'ai un mauvais pressentiment et ça ne me plait pas du tout. Les regards se lèvent vers moi et dans chacun d'eux je peux y lire de la tristesse et de la compassion. Et ça ne fait que renforcer mon mauvais pressentiment . Ma mère fait le tour de l'ilot pour venir me rejoindre, elle me temps un petit bout de feuille puis me serre dans ces bras. Habituellement je serais resté accroché à elle car c'est rare ce genre de moment entre nous, mais je suis trop stressé et envieux de savoir ce qui se passe que je me détache très vite pour me concentrer sur le bout de papier. J'y reconnais très bien l'écriture d'Harry et les quelques mots qui s'y trouve me serre le ventre.

Nous sommes Mardi. Je reviendrais. Juste besoin de surmonter ça tout seul.

Je relis encore et encore ces petits mots qui me dévastent. Dans un sens je suis soulagé de ne pas avoir à lui faire face tout de suite car je ne suis pas prêt mais d'un autre côté je suis triste qu'il ai à passer ce mauvais moment tout seul. Tous les événements de sa vie l'on toujours poussé à se retrouver seul et je me suis promis de casser ce cercle vicieux, je me suis promis de ne plus le laisser seul désormais. Pourtant c'est son choix alors je dois le respecter. Quand je relève les yeux tous les regards sont toujours posé sur moi. Ils s'attendent tous à ce que je craque et fonde en larme, mais je ne le ferais pas car je dois être fort pour tout le monde.
Alors comme si de rien n'était je rejoins la table et me sert une tasse de café dont j'aurais vraiment l'utilité. Le silence règne pendant de longues minutes avant que ma mère ne se remette à papoter avec Marie. J'avoue que je n'écoute pas vraiment les conversations en route, bien trop absorbé par ce mot. Il est simplement parti. Mais en vérité ça ne m'étonne pas de lui. Connaissant Harry il doit sans doute penser qu'il est obliger de traverser ça tout seul, il ne veut pas être un poids pour les autres. Comme toujours, il pense à nous avant de penser à lui. Mais j'espère qu'il trouver ce qu'il recherche en s'éloignant de nous, en s'éloignant de Zoé. Tout ce que je peux faire à présent c'est prier pour qu'il revienne vraiment et ne se laisse pas submergé par son chagrin au point de faire une bêtise.


Nous passons l'après midi à faire des jeux de sociétés dans le salon dans le calme et la bonne humeur. Nous faisons tout pour distraire au mieux Junior et Marie pour qui se jour est tout aussi dur. Et je crois sans me vanter que ça fonctionne. Zoé elle est bien trop petite pour comprendre ce qui se passe pourtant elle est grognons toute l'après midi, sans doute parce que son père n'est pas présent. Je crois que je suis dans le même état émotionnelle qu'elle. Je n'aime pas quand il n'est pas là. Je ressens comme un petit vide, comme s'il me manquait quelque chose pour être complètement à l'aise. C'est une sensation étrange que je ne connais que depuis que je le connais. Comme toutes les autres sensation d'ailleurs. À croire qu'il en est à l'origine. Je passe mon temps à regarder la pluie tomber par la fenêtre en me demandant s'il est l'abri quelque part. Il ne connais pas du tout la région et est parti en vélo, il n'a pas pu aller bien loin. À plusieurs reprises je suis prêt à quitter la table, prendre les clés de voiture et rouler pour le retrouver et puis je me souviens des quelques mots griffonné sur le bout de papier et j'abandonne tous mes plans pour lancer les dés.
Quand la nuit tombe nous décidons de passer à table et autant dire que le repas n'est pas aussi joyeux que celui de la veille. Autour de la table le seul bruit qu'on entend est celui des couverts dans les assiettes. Niall et Zayn font leur possible pour nous changer les idées mais mes pensées restent tout de même hanté par Harry. Pour éviter d'angoisser de trop je m'occupe de Zoé pendant tout le repas et toute la soirée qui suit mais elle ne me donne pas la tâche facile. Je sens bien qu'elle n'est pas contente que son papa ne soit pas là et ça me brise un peu plus le coeur à chaque minutes qui passe. Après le repas nous nous dispersons tous dans nos chambres. À bout de force, les sanglots finissent par fatiguer Zoé qui s'endort d'épuisement. Je passe de longues minutes à la regarder en me demandant si tous les ans se sera la même chose. Sera-t-elle privé de son père durant cette journée ? Un jour comprendra-t-elle pourquoi tout le monde est triste. Et le sera-t-elle à son tour ?
Quand je suis sur qu'elle est bien partit pour faire sa nuit, je la ramène dans la chambre d'ami où Junior et Marie se sont réfugié après le repas. Pour eux aussi cette journée est difficile à passer et je me sens mal de ne rien pouvoir faire pour les aider.

-Elle s'est endormis ? Chuchote Marie en approchant du lit pour bébé.
-Oui, elle est épuisé d'avoir autant pleurer.

Je vois dans les yeux de la petite fille qu'elle est sur le point de succomber à son chagrin elle aussi alors je la prend dans mes bras pour tenter de la réconforter. IL ne faut que quelques secondes à Junior pour rejoindre notre étreinte et laisser son chagrin sortir enfin. Moi non plus je ne retiens plus mon chagrin et laisse les larmes couler sur mes joues. Je ne connaissais pas Lena est pourtant, je suis atteins de bien des façons par sa mort. Alors je reste un long moment là à les réconforter tous les deux en me demandant si je devrais faire la même chose avec Harry quand il reviendra. Si il revient.. Non il ne faut pas que je pense à ça. Bien sur qu'il a revenir. Il ne peut pas abandonner sa fille.
Au bout d'un moment, les sanglots des deux enfants se ternissent et ils finissent par se détacher de moi pour tomber de fatigue sur le lit. Je les borde de la même façon que je l'ai fais pour Zoé et je m'éclipse doucement de la chambre. Ce n'est que lorsque je rejoins mon lit que je me permet de laisser mon chagrin m'emporter à nouveau. Leur tristesse combiné à l'angoisse me consume si bien que je ne met pas longtemps à sombrer moi aussi et malgré tous mes efforts pour rester éveiller.

Des bruits, du mouvement sur le lit, des bras froid qui m'entoure la taille, des boucles qui se posent sur mon torse. Je sors doucement de mon sommeil. Il fait noir dans la pièce et un coup d'œil à mon réveil m'indique qu'il est tard. Mais je ne peux en vouloir à celui qui vient de me tirer de mon sommeil puisque c'est LUI. Et qu'il est enfin revenu. Alors je le serre fort contre moi comme si j'avais peur qu'il s'évapore à nouveau et je lui embrasse le cou dans un geste incontrôlé. Mon cœur bat à tout rompre et mon ventre s'emplit à la fois de bonheur et d'angoisse de savoir qu'il est là. J'ai mille et une question à lui poser et pourtant je me retiens car je ais qu'il n'a pas besoin de ça pour le moment. Alors je me contente de le serrer fort pour lui prouver que je suis là pour lui et je ne vais nul part. Pendant un long moment il reste silencieux, se contentant de se réchauffer contre moi et puis quand il prend enfin conscience qu'il est bien là il se met à pleurer dans mes bras. Dans ses sanglots je ressens le même désespoirs de Marie et Junior mais tellement plus intense. Si bien que je prend enfin conscience que ce deuil le submerge et le tire dans les ténèbres à un tel point que je ne sais pas si je serais un jour capable d'aller le chercher. Alors comme je ne sais pas quoi faire, je me contente de le serrer fort contre et d'attendre qu'il se calme par lui même comme je l'ai fais toute la journée avec sa fille. Dans l'espoir que demain sera moins douloureux et qu'un jour peut être nous puissions enfin goutter au bonheur sans être effrayer par cette date. Ce jour. Cette case sur le calendrier. Un espoir de voir Harry vivre tout simplement.