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TOME 2 - Chapitre 10



C'est très étrange de me retrouver au cœur d'une foule d'amis. Nous sommes tous entassé dans la salle à manger autour d'une montagne de pizzas et les discussions ne cessent de s'enchaîner. Pourtant parmi tous ces gens mon regard n'est attiré que par une seule personne. Harry. J'ai beau être en pleine conversation avec ma mère sur le thème de mes nouveaux cours, je ne cesse de penser à lui. Chaque fois qu'il bouge, mon regard est automatiquement attiré dans sa direction. Je n'ai qu'une seule envie, que tous nos amis partent pour enfin me retrouver seul avec lui. Zoé dans ses bras ne cessent de jouer avec la cravate légèrement dénoué qui pend à son cou. Je peux admirer le sourire d'amour qu'il lui offre et qui me réchauffe le cœur. Il en a la garde. Il est un bon père et maintenant il le sait.
Ma mère touche à nouveau mon bras pour me sortir de ma contemplation et je ne peux m'empêcher de rire en voyant son petit regard à la fois amusé et réprobateur.

-Louis voyons arrête de le dévorer de la sorte, il va prendre peur.

Nous rigolons ensemble à nouveau. Et bon dieu que ça fait du bien d'entendre ce son qui me manquait tant. Soudain je me rend compte que nous ne passons vraiment pas beaucoup de temps ensemble et qu'il faudrait que ça change. Nous en avons besoin tous les deux. Je ne peux m'empêcher de la détailler du regard. Elle est très belle et ce sourire lui va à ravir. Ses cheveux bruns qui lui tombent sur les épaules contraste complètement avec son habituel chignon de travail et je la préfère comme ça.

-Pourquoi me regardes-tu comme ça?
-Tu es belle.


Il y a un petit moment de blanc durant lequel elle assimile mes paroles surprise que je lui sorte une bombe pareille comme si c'était normal. Et je suis conscient que je ne lui fais pas beaucoup de compliments et qu'elle a tous les droits d' être surprise mais au fond de moi j'espère que d'autres personnes prennent soin d'elle.
Ses bras s'enroulent autour de moi, je peux sentir son parfum nous englober et la chaleur de son cœur me transmettre tout son amour. Soudain je me mets à chercher dans mes souvenirs la dernière fois où j'ai eu le droit à une étreinte mère-fils de la sorte mais c'est si loin que le souvenir reste flou. Alors je me contente de la serrer fort moi aussi comme pour lui transmettre un message d'amour désespéré et d'excuses. Pour lui dire que je l'ai toujours aimé et que je l'aimerais toujours peu importe le passé.
J'ouvre les yeux et remarque le regard du bouclé sur nous. Il a un petit sourire que j'ai du mal à déchiffrer mais qui m'encourage. Il semble aussi ému que nous et ça me touche de voir qu'il prend part à notre petite vie de famille.
C'est ma mère qui met fin à notre petit moment de tendresse et tout de suite je vois qu'elle essuie une larme au coin de son œil. Elle semble aussi bouleversé que je le suis à l'intérieur et tout de suite je me promet de lui faire plus de câlin à l'avenir.

-Bon, je vais y aller. Ton père m'attend au bureau.

Bien sur il fallait qu'elle m'en parle. Comment gâcher un bon moment en beauté. Je refoule tous mes sentiments de haine envers cet homme et récupère le manteau de ma mère pour l'aider à l'enfiler. Sur le pas de la porte, Harry nous rejoint pour remercier ma mère et lui dire au revoir. Elle en profite pour faire un petit câlin à Zoé puis prend Harry dans ses bras. Celui-ci se crispe légèrement n'étant pas habitué aux contacts physiques mais le lui rend bien.

-Reviens bientôt maman d'accord ?
-D'accord.


Elle m'embrasse une dernière fois et disparaît dans l'ascenseur. Je reste planté là devant les portes métalliques en me demandant quand je la reverrais. Si je vais encore devoir attendre des mois pour qu'on ai une vrai relation ou bien si cette fois elle fera l'effort de revenir. Sentant mon malaise interne Harry pose sa main sur mon épaule dans un geste réconfortant. Il sait ce que c'est d'avoir des problèmes de familles, il est plutôt bien placé avec Danna. Même si ce n'est pas sa mère je sais très bien qu'il la considère comme si elle l'était.

-ça va aller ?
-Ouai..


Je balaye mes tristes pensées dans un coin pour y revenir plus tard, ce n'est pas le moment de déprimer alors que nous sommes en pleine célébration. Je jette un petit regard au bouclé pour le rassurer et je lui pique le bou de chou pour la serrer fort contre mon cœur. Celle-ci ne dit rien et se laisse faire. Sa petite main sert mon t-shirt tandis que nous rentrons tous les trois dans l'appartement.
Un petit regard circulaire me prouve que personne n'a remarqué notre absence et que la célébration s'est transformé en mini-fête. Mes coéquipiers ont dévalisé mes placards d'alcool pour passer aux choses sérieuses alors que Niall et Zayn sont toujours en grande conversation avec Belmar. Soudain mon regard est attiré par Junior un verre à la main qui discute avec Jeremy dans un coin plutôt retiré. Harry semble fixé le même endroit, le regard sombre et les sourcils froncés. Ça n'a pas l'air de lui plaire.

-Et si on allait au Zoo demain?

Peut être que ça pourra le distraire.

-Pourquoi ?
-Marie m'a dit qu'elle aimerait y aller.
-Elle t'a dit ça quand?
-Hier soir.


Il fronce des sourcils en se rappelant la veille quand Marie et Junior avait débarqué plein de fougue et de folie et qu'il s'était mis en colère contre eux pour rien. Il était fatigué, stressé et énervé et les deux petits en avait fait les frais. Marie était partie sur la terrasse en pleurant et c'est à moi qu'ai revenu la tâche de la réconforter. Je lui avais donc parlé du Zoo et nous avions décidé ensemble que si elle pardonnait à Harry sa mauvaise humeur nous irions tous ensemble au Zoo.

-D'accord.
-Et si tu allais lui dire la bonne nouvelle ? Tu pourras en profiter pour t'excuser.


Son regard s'est planté dans le mien et un frisson s'est emparé de mon corps. Ce que j'y desselle me frappe dans le bas ventre: de l'amusement et du désir. Tout ce qui alimente le feu de mon cœur. Cet homme me fait fondre.

-Arrête de me regarder comme ça.
-Pourquoi ?
-Parce que sinon je met tout le monde dehors, je mets les enfants au lit et je te...


Son regard s'assombrit de désir et il déglutit. Mon regard s'attarde sur ses lèvres entrouvertes qui appellent les miennes mais j'y résiste. Il y a trop de monde dans cette pièce pour que je lui fasse tout ce que j'ai en tête à ce moment précis.

-Tu me quoi Louis ?

Il m'encourage en plus! Bordel non Harry ne m'encourage pas. Sa voix grave alimente le feu de mon érection qui commence à devenir douloureuse. J'ai tellement envie de lui détailler tout ce que j'ai envie de lui faire mais je m'abstiens, premièrement parce que je risque de lui faire peur et deuxièmement parce que je me ridiculiserais en lui prouvant à quel point il est le maître de mon corps.
Je ferme les yeux quelques secondes pour tenter de me calmer et je refoule tout ce désir au fond de moi en me promettant qu'un jour il aurait droit à toutes ces choses.

-Va voir ta sœur Harry et fiche moi la paix jusqu'à la fin de la soirée!

Bien sur il comprend tout de suite pourquoi je lui dis ça et il explose de rire. Légèrement vexé je le fuis accompagné de Zoé qui n'a pas l'air de comprendre du tout ce qui se passe entre nous. Tant mieux, tu comprendras tout ça plus tard ma chérie. Je récupère un biberon dans la cuisine pour nourrir le petit monstre et je rejoins Junior et Jeremy toujours en grande conversation.

-Salut les gars.

Quand le regard de Junior se pose sur moi je lis toute de suite de la gêne dans ses yeux, comme si je venais de le prendre la main dans le sac en train de bécoter sa petite copine. Mes pensées d'il y a quelques semaines me reviennent. Junior est-il gay?

-Salut Louis. C'est toi qui a pris le relais ? Me demande Jeremy en désignant Zoé.
-Oui. Harry est bien gentil mais il la monopolise.

Mon coéquipier rigole tandis que Junior reste silencieux et fixe ses pieds. Décidément je suis de trop. Mais mieux vaut que ce soit moi qui le surveille plutôt que son grand frère.

-C'est quoi dans ton verre Junior ?

Il relève la tête vers moi légèrement surpris que cela m'intéresse et c'est à ce moment là que je me rend compte que personne ne prend soin de lui et qu'il est livré à lui même chez lui. Même s'il est mineur il prend de la drogue, il sèche les cours et il boit. Il se donne le droit de faire toutes ces choses car personne n'est là pour le réprimander. Et je connais tout ça car j'étais exactement pareil, et j'aurais bien aimé qu'on me dise non.

-Euh.. de la vodka je crois. Il me répond avec un petit air de défis qui me surprend.

La première fois que je l'ai vu, il était complètement à l'opposé du garçon qu'il est aujourd'hui. Ce sont les joies de l'adolescence. Ce garçon a besoin d'être encadré. Mais comment faire alors qu'il habite aussi loin ? Je ne me pose pas plus de question, attrape son verre et le vide par la fenêtre.

-Les mineurs ne boivent pas d'alcool sous mon toit.

Il ouvre la bouche surpris de mon acte et son regard passe de Jeremy à moi. Soudain pris de colère il se lève et me bouscule pour monter l'escalier menant à la terrasse. Zoé se plaint quelques secondes victime elle aussi de la mauvaise réaction de son oncle.

-Tu as été un peu fort Louis...
-C'est toi qui lui as donné ce verre ?
-Non il l'a pris tout seul.


Au fond de moi je le sais mais j'espérais que non. J'espérais qu'il avait pris ce verre juste pour s'intégrer et pour faire comme les autres mais non, il l'a pris parce qu'il ne trouve pas ça gênant de boire à son age.

-Tu sais il est très mature, pas besoin de jouer au père protecteur..
-Il n'a pas de père et personne pour lui rappeler les limites.. Et je sais très bien ce que ça fait.


Je n'accorde pas plus d'importance à Jeremy parce que je sais très bien que nos avis divergent en ce qui concerne l'alcool et le sens de l'amusement. Je monte les escaliers à mon tour pour régler ce petit problème. Junior est allongé sur le canapé et regarde les étoiles une cigarette à la bouche. Il le fait exprès ou quoi ? Je respire un bon coup pour me calmer et m'assoit près de lui. Il m'ignore en beauté jusqu'à ce que Zoé demande à rejoindre ses bras. Presque instantanément il jette sa cigarette et se relève pour la récupérer. Elle attrape une de ses mèches pour jouer avec et il rigole tandis que je reste admiratif devant cette scène. L'adolescent rebelle à laissé place au jeune homme mature.

-Je suis désolé de t'avoir bousculé.

Il relève les yeux vers moi et je vois tout de suite à quel point il s'en veut. Je reconnais Harry et son impulsivité en lui alors je lui pardonne tout de suite.

-Tu sais je n'ai pas fait ça pour te mettre en colère. Je veux juste que tu comprennes que tu n'as pas l'âge pour ces choses là.
-J'ai fait bien pire.


Oui. La drogue. Mais moi aussi et pourtant je ne suis plus le même.

-Moi aussi. J'avais ton âge quand j'ai commencé à me droguer et à boire. J'en avais besoin. Je me sentais seul et j'avais besoin de l'oublier. Mais c'est mal. Je suis allé en cure de désintoxication après avoir faillit me tuer et tuer quelqu'un d'autre dans un accident de voiture. J'ai mis longtemps à m'en remettre.. je ne souhaite ça à personne.

Le silence nous rattrape et seul les petits bruit de bouche de Zoé occupent l'espace pendant quelques minutes. Je penses qu'il réfléchit à mes paroles et qu'il comprend. Il est intelligent malgré ce qu'il veut nous faire croire, il a une bonne oreille musicale et je suis sur qu'il pourrait être très doué si il s'en donnait la peine.

-J'aimerais tellement vivre ici Il avoue après un moment.
-Pourquoi ?
-Pour ne pas me sentir seul.
Il répond simplement.

Ça fait mal au cœur de voir la détresse dans ses yeux, dans ses paroles. IL n'a rien ni personne à qui se raccrocher. Il n'a pas trouvé sa bouée pour rester à flot. J'ai l'impression de revoir Harry quelques mois plus tôt. Seul, abandonné et malheureux.

-Tu n'est pas seul. Tu as Marie et tu as ton ami, comment il s'appelle déjà ?
-Adam, mais on est plus vraiment ami..
-Pourquoi ?
-Il s'est trouvé une copine.. Alors on se voit plus trop.
Il répond blasé.

Je comprend à sa voix qu'il est blessé qu'une autre personne l'abandonne.

-Il y a plein d'autres garçons tu sais..

Son regard trouve le mien et il reste quelques secondes à sonder mes paroles.

-Comment tu...
-Une intuition.


Il baisse à nouveau la tête vers sa nièce pour échapper à mon regard et je comprend tout de suite qu'il ne le sait pas depuis longtemps. J'avais son âge quand je suis tombé amoureux d'un garçon pour la première fois et je me souviens avoir combattu mes sentiments pendant longtemps avant de les accepter.

-Je lui ai dis à Adam..
-Et qu'est ce qu'il a dit ?
-Rien, le lendemain il embrassait une fille.


En plus de se sentir abandonné, il a le cœur brisé. La malédiction des frères. Seront-ils toujours aussi malheureux ou bien auront-ils le droit de goûter un peu au bonheur ?

-Peut être qu'il a peur. Tu devrais lui en reparler. Vous pouvez au moins rester ami.
-Tu crois ?


Une petite étincelle d'espoir apparaît dans ses yeux. J'espère qu'elle ne sera pas veine.

-Liam me détestait quand je lui ai tout avoué. Mais on a surmonté ça.
-Il est beau Liam
M'avoue-t-il le rouge aux joues.

Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire à sa remarque ce qui déclenche le rire cristallin de Zoé qui réclame à nouveau mes bras. Je la récupère et lui embrasse les joues.

-Est-ce que Harry et toi vous êtes ensemble maintenant ?

Mon rire se stoppe net à sa question. C'est quoi cette manie de me déstabiliser ? Ils sont tous comme ça dans la famille ? Bordel, qu'est-ce que je peux répondre à ça alors que moi même j'en ai pas la moindre idée. Nous ne sommes que des amis. Oui c'est ça des amis en passe de devenir plus que des amis.

-Non, pas encore.
-Donc vous aller l'être dans pas longtemps !
-Peut être.


A nouveau le silence nous rattrape et je me plonge dans des pensées qui ne concerne encore qu'Harry. Je l'imagine me sourire le matin en me réveillant, le soir en me couchant. Je ne vois pas ma vie sans lui à présent. Et pourtant nous ne sommes qu'ami. Cela ne fait que quelques mois que l'on se connaît et pourtant j'ai l'impression que cela fait des années. Je pourrais décrire chacune de ses réactions comme chacun de ses sourires. Il est devenu un tout pour moi sans même que je m'en rende compte.
Cette fois c'est Zoé qui me sort de mes pensées en tirant sur une de mes mèches et je me rend soudainement compte que Junior a disparu. Ou est-il passé ? Depuis combien de temps suis-je perdu dans mes pensées ? A-t-il comprit pourquoi j'étais dans la lune ? Voilà ce qui se passe quand on me parle d'Harry, on perd complètement mon attention. Il est pire qu'une drogue et je suis complètement accro bordel.

-Louis tu es là-haut ?

La voix de Liam me tire de mes pensées encore et toujours dirigés vers le bouclé et son emprise sur mon corps et mon esprit. Ne puis-je pas penser à autre chose pendant deux secondes ?

-Oui ! Aller ma puce on va rejoindre tonton Liam.

Quand je retrouve Liam au pied de l'escalier, je suis surpris de voir que la petite fête improvisé est terminé et que tout le monde est parti même Zayn et Niall auparavant assis avec Belmar ont disparu. Combien de temps suis-je resté à rêvasser sur la terrasse ?

-J'ai mis tout le monde dehors. Vous avez des têtes de zombies, vous avez besoin de dormir un peu.

Mon regard trouve celui de mon meilleur ami et dans un élan de reconnaissance et de tendresse je lui embrasse la joue. Je ne le remercie pas seulement pour nous avoir redonner notre tranquillité mais aussi pour tout le reste. Pour son témoignage plus tôt dans la journée, pour son soutien inconditionnel depuis des années, pour tout. Comment pourrais-je vivre sans lui? Son sourire vaut de l'or et si j'avais un appareil dans les mains je l'immortaliserais tout de suite. Son regard passe de moi à Zoé et silencieusement il me demande l'accord de la prendre quelques secondes. Elle ne dit pas non et se réfugie dans ses grands bras musclés. Elle pose sa tête sur son épaule, attrape son pouce dans sa bouche et ferme les yeux. Une nouvelle fois je me maudis de ne jamais avoir mon portable sur moi pour capturer ce moment de tendresse qui me réchauffe le cœur. Qui aurait cru Liam capable de tenir un enfant dans ses bras avec autant de tendresse et d'amour ? Comment un si petit être peut-il procurer autant de bonheur à ceux qui l'entoure ?
Le regard de mon meilleur ami trouve le mien et nous restons silencieux pendant de longues secondes. Nous n'avons pas besoin de parler pour se prouver qu'on est fier l'un de l'autre et qu'on est fier de notre amitié.
Il me rend Zoé sur le pas de la porte me fait une dernière accolade et disparaît à son tour dans l'ascenseur. Je ne peux m'empêcher de sourire en pensant qu'il a mis tout le monde dehors pour qu'on puisse se retrouver et se reposer après les derniers jours horribles que nous avons passé. Je pars à la recherche du bouclé pour voir ce qu'il pense de notre soudaine tranquillité mais ne le trouvant ni dans la cuisine ni dans le salon je me rends dans sa chambre. Il n'est pas là non plus. Mais Marie et Junior oui et dès que la petite fille me voit elle se relève du lit où elle est allongée pour me regarder avec des grands yeux admiratifs.

-C'est vrai qu'on va au Zoo demain Louis ?
-Oui ma puce. Alors il faut une bonne nuit de sommeil pour être en forme.


Je met le sujet Harry dans un coin de ma tête pour me concentrer sur ma tâche du moment: mettre Zoé au lit. Ca ne sera pas une tache difficile puisqu'elle somnole dans mes bras depuis que Liam me l'a rendu. Je la dépose sur la table à langer pour lui mettre son pyjama et tout de suite les deux enfants s'agglutinent à mes côtés pour voir leur nièce. Junior passe une main dans ses cheveux blond tandis que Marie attrape sa petite main pour la caresser.

-J'ai eu peur qu'on la perde. Avoue-t-elle la gorge noué.

Mon estomac se serre en repensant à la journée éprouvante que nous avons passé à nous battre pour la garde de cet ange blond. J'ai eu peur à plusieurs reprises moi aussi. Je pensais qu'après les photos de l'ancien appartement d'Harry tout était fini. Je pensais que la juge lui en tiendrait rigueur mais heureusement pour nous, ça n'a pas été le cas.
Une fois le pyjama enfilé j'embrasse la joue du bou de chou et la dépose dans son lit. Nous restons quelques minutes à la contempler jusqu'à ce que ces petits yeux se ferment de fatigue. Marie attrape ma main et m'entraîne jusqu'au lit d'Harry pour que je la borde. Décidément il m'arrive d'oublier qu'elle est encore petite et qu'elle a toujours besoin de ce genre d'attention. Junior rejoins sa place mais ne me lâche pas du regard tandis que je m'assoie au bord du lit pour mettre la couette correctement sur sa sœur. C'est légèrement déstabilisant de voir à quel point ils m'ont accepté dans leur petit cercle familiale. J'ai l'impression que ça fait des années que je m'occupe d'eux alors que clairement ce n'est que la deuxième fois que je les vois. Marie attrape ma main pour m'empêcher de m'échapper alors je lui souris tendrement et lui caresse les cheveux.

-Est-ce que Harry il va être heureux maintenant ?

La tristesse et l'espoir s'affronte dans sa voie. Ses yeux n'expriment que de la peur. Elle est effrayé que quelque chose d'autre arrive à son frère et qu'il soit à nouveau triste. Et après tout ce qu'il a vécu cette année c'est compréhensible qu'elle pense que la vie s'acharne sur lui. Comment réconforter une petite fille alors que moi même je suis effrayé par l'avenir qui nous ouvre ses portes. Le regard de Junior me pose la même question et c'est déstabilisant de voir à quel point ces enfants sont cassés et effrayés par tout ce qui peut leur arriver. Qui suis-je pour promettre que la vie sera belle et rose comme dans les films ? Qui suis-je pour promettre que leur frère sera heureux ?

-Tu sais ce qui rendrait Harry heureux ?
-Non quoi ?
-Que toi tu sois heureuse.


Ses petits sourcils se froncent tandis qu'elle essaye de comprendre mes paroles. Ce n'est pas simple à cet âge là de comprendre ce qu'est le bonheur et ce qui peut l'alimenter. Même moi à mon age j'ai encore du mal à comprendre ce concept. Voyant très bien l'incompréhension sur le visage de sa sœur Junior vient à ma rescousse.

-Moi je sais ce qui le rendrait heureux.
-Quoi ?
Demande sa sœur avec joie
-Des crêpes !

Les yeux de la petite fille s'ouvre en grand et un énorme sourire s'empare de ses lèvres.

-Oui allons faire des crêpes !

Quoi? Des crêpes aussi tard? Voyant mon regard paniqué Junior attrape le pyjama de sa petite sœur pour qu'elle se rallonge dans le lit.

-Non Marie, on les fera demain.
-Oh d'accord.


Elle se rallonge légèrement déçut de devoir remettre la préparation de ses fameuses crêpes au lendemain. Mais à l'instant ou sa tête touche à nouveau l'oreiller, un bâillement s'empare de tout son être et ses yeux se ferment en quelques secondes. Zoé n'est pas la seule à être fatigué. Elle rouvre les yeux pour me fixer puis les referme et s'endort paisiblement. Attendri par la scène je la regarde quelques secondes, rabat les couvertures sur son petit corps détendu par le sommeil et je lui embrasse le front avant de me lever. Je contourne le lit et cette fois j'embrasse le front de Junior. Cela pourrait paraître déplacer mais au contraire, je pense qu'il a besoin de ce genre d'affection pour ne pas sombrer comme je l'ai fais. Je vois dans ses yeux qu'il me remercie alors je me contente de lui sourire, de lui souhaiter une bonne nuit, d'éteindre la lumière et de sortir de la chambre. Ces enfants ont le droit d'être heureux et je me promet de tout faire pour qu'ils le soient.
Je fais le tour de l'appartement pour éteindre toutes les lumières en me promettant de tout nettoyer demain et je rejoins ma chambre exténué. Je sursaute en découvrant le corps du bouclé étalé dans mon lit. C'était donc là qu'il se cachait. Je m'apprête à lui sauter dessus quand je remarque que ses yeux sont fermés et qu'un petit ronflement s'échappe de sa bouche. Il dort. Harry Styles dort à points fermés dans MON lit. Je ne peux m'empêcher de le contempler pendant plusieurs minutes. Il est beau là, la tête enfoncé dans l'oreiller. Ses boucles tombant sur son front et ses yeux. Ses lèvres entrouvertes d'où s'échappe ce petit son de sommeil. Il est magnifique. Je me remémore son regard emplit de désir un peu plus tôt dans la soirée et instantanément le feux au creux de mon ventre me picote à nouveau. Même endormis il me fait un effet fou.
Je tente de revenir à moi avant de le réveiller pour assouvir mon désir et lui retire ses chaussures et son jean pour rabattre la couette sur lui. Il grogne dans son sommeil mais se laisse entièrement faire. Je me déshabille à mon tour, éteins la lumière et me faufile contre lui. Ce n'est pas la première fois que nous dormons ensemble, mais cette fois j'ai l'impression que c'est différent. Il n'est pas là pour se faire pardonner ou pour que je le réconforte, il est là parce qu'il en a envie. Et c'est sur cette pensée que je rejoins le pays des rêves en espérant y retrouver celui que j'aime.







C'est une odeur de crêpes qui me tire doucement de mon sommeil. Mon estomac se contracte pour me faire comprendre qu'il est vide et qu'il a besoin d'être remplit alors que je prends petit à petit conscience que je ne suis pas seul dans le lit et que des doigts me caressent le dos tendrement. Harry. La vision de son corps affalé dans mon lit la veille au soir alimente à nouveau la boule dans mon ventre. Son corps chaud près du mien fait monter mon désir au-delà du supportable alors j'ouvre un œil. Mais je le referme aussitôt quand mon regard percute le sien et que j'y lis le même désir que la veille. Je me mordille la lèvre inférieur pour me contrôler et ne pas lui sauter dessus tout de suite pour le violer. Comment peut-il contrôler mon corps de la sorte? Pourquoi m'infliger une telle souffrance?

-Bonjour.

Sa voix douce se créé un chemin à travers chaque cellule de mon corps pour inonder mes veines et mon cœur d'amour. Cette voix rauque du matin me donne envie de baiser durant des heures. Comment peut-il être aussi sexy, aussi désirable, aussi baisable ! Non Louis, il ne faut pas penser à ça. Vous n'êtes pas près, vous n'êtes que des amis pour le moment, des amis ça ne se baisent pas du jour au lendemain.
Ses caresses se font plus douce dans mon dos tandis que je sens son souffle chaud sur ma joue. Bordel de merde, si je ne sors pas tout de suite de ce lit je vais succomber. C'est à cet instant que je me rend compte que le corps d'Harry n'est pas mon seul problème. Le mien est également un obstacle majeur. L'érection dans mon boxer est là pour me prouver à quel point il me tient. Si je sors du lit il va comprendre tout de suite mais si je reste je vais succomber à son charme. Je suis pris au piège. Je ne peux pas rester, on doit y aller doucement et là j'en suis incapable.

-Fais chier !

J'attrape un coussin pour cacher la bosse de désir qui m'habite et me lève immédiatement. Harry suit le mouvement et se redresse pour me fixer avec un faux air surpris. Quand il remarque le coussin, il se mordille la lèvre inférieur et rougis. Il a compris.

-Bonjour à toi aussi.

Il fixe le coussin avec un petit air amusé qui lui va à ravir accompagné de ses cheveux ébouriffés. Je rêves ou il vient de dire bonjour à mon érection ? Je me mords la lèvre pour calmer l'ardeur qui s'empare de moi. Bordel, il me faut tout le courage du monde pour ne pas lui sauter dessus et lui dire bonjour de la meilleur des façons qui soit. Je reste pétrifier quand il roule sur le lit pour se rapprocher de moi. Mais quand je comprends son petit manège je me précipite dans la salle de bain et m'enferme à clé. Il ne lui faut que quelques secondes pour exploser de rire et frapper à la porte pour que je lui ouvre. Mais c'est hors de questions. J'ai bien compris son petit jeu. Il veut que je craque. Il joue avec moi depuis ce soir là dans la couloir chez mes parents. Il ne cesse de me pousser à bout. Qui aurait cru que Harry Styles serait aussi joueur ? Dans ces moments je me dis qu'il ne pense plus à elle et que je suis le seul qu'il veut vraiment et puis je me rappelle qu'il est toujours en deuil et que c'est pour ça que je me bat contre notre désir à tous les deux. Pour que l'on aille assez doucement pour être sur qu'il ne fasse pas ça sur un coup de tête.

-Louis, ouvre moi..
-Non !
-Pourquoi ?


Enfoiré tu sais très bien pourquoi ! La main sur la poignée j'hésite à le laisser entrer et faire ce qu'il veut de moi. Mais je sais que c'est le désir qui parle et non la raison. Alors avant de changer d'avis, j'allume l'eau froide et me précipite dessous pour me couper toute envie. Sans que je m'en rende compte, je passe ma main autour de mon membre et commence de lent vas et viens dessus. Mes yeux se ferment et je ne voix plus que lui, que ses prunelles émeraudes qui brûlent d'un désir ardent qui me fait gémir. Je ne voix plus que se bouclettes que j'aimerais tirer. Je ne vois plus que ses lèvres partout sur mon corps. Je gémis son prénom un peu plus fort et ne me contrôle plus. Je me fiche qu'il m'entende, qu'il soit choqué que je me branle sous la douche en pensant à lui. Je me fiche de devoir affronter son regard après parce que bordel de merde, je jouis comme jamais je ne l'avais fait.
Quand la pression redescend enfin, je sors de la douche et enroule une serviette autour de ma taille en priant pour que le bouclé ne soit plus dans la chambre. Et heureusement il est parti, je ne sais pas comment j'aurais pu affronter son regard si ça n'avait pas été le cas. Je me dépêche de m'habiller me regarde dans le miroir pour tenter de remettre de l'ordre dans mes cheveux encore mouillés mais c'est mission impossible. J'en profite pour fixer quelques secondes mes joues rosies par l'orgasme que je viens d'avoir en pensant aux yeux transcendant du bouclé et je souris comme un idiot en nous imaginant tous les deux peau nu l'un contre l'autre dans ce lit passant le plus beau moment de ma vie. Et je ne peux m'empêcher d'avoir hâte.
Dans le salon, l'odeur des crêpes se fait encore plus présente et me tire de ma rêverie cochonne. Ils sont tous réveillés et rassemblés autour de la table de la salle à manger près d'une montagne de crêpes qui m'ont l'air délicieuse. Marie qui est la première à remarquer ma présence me saute dans les bras avec un grand sourire.

-T'as vu Louis on a fait beaucoup de crêpes !
-Je vois ça, on pourrait nourrir toute la ville avec ça.


Elle explose de rire, m'échappe et retourne s'asseoir près de son grand frère aux yeux émeraude. Je fais bien attention à ne pas croiser son regard pour ne pas sombrer à nouveau dans ce désir ardent qui m'habite constamment. Je contourne la table et me rend directement auprès de Zoé. Dès qu'elle remarque ma présence elle se désintéresse de Niall et de son bout de crêpe au chocolat pour tendre les bras vers moi. Je la prend tout de suite dans mes bras pour lui faire un gros câlin emplit d'amour.

-Louis, t'es chiant ! J'essayais de la faire manger.
-Ouai ça fait dix minutes qu'elle refuse d'ouvrir la bouche
. Se moque Zayn la bouche pleine.

Son petit ami lui lance un regard noir qui cesse instantanément de le faire rire. Ces deux là, une grande histoire d'amour et des moqueries les lie. J'attrape la fourchette des mains de Niall et l'approche de la bouche de la capricieuse demoiselle. Celle-ci ouvre de suite la bouche et attrape le morceau de crêpe au chocolat avec un petit rire moqueur. Le blond reste effaré du spectacle que lui offre Zoé alors que tous les autres rigolent.

-Quel petit monstre, elle me fait le coup à chaque fois !

Les plaintes du blond déclenche l'hilarité du reste du groupe tandis que je repose Zoé dans sa chaise haute pour que Niall puisse continuer sa douce torture. Je prend place à côtés de Junior en faisant bien attention à ne pas croiser des yeux émeraude qui me feraient perdre tous mes moyens même si je sais que lui ne cesse de me fixer.Il doit sans doute avoir ce petit sourire fier que j'aime tant et je me force à ne pas le regarder.

-On part à quelle heure au Zoo Louis ?
-Je ne sais pas à quelle heure veux-tu y aller ?
-Après le petit déjeuner !
-D'accord, vas te préparer alors.


Elle saute de sa chaise et part en courant rejoindre la chambre d'Harry. Je commence à savoir comment gérer les enfants et je suis plutôt fier de moi. J'attrape une crêpe et l'engloutit en quelques secondes. Mon petit sport matinale dans la douche m'a donné bon appétit. Je sens le regard du bouclé sur ma peau et j'use de toute ma concentration et de ma volonté pour ne pas lui rendre son regard. J'ai déjà bien trop honte de m'être enfermé dans la salle de bain à cause de cette foutue érection qu'il m'a donné.

-Louis tu m'écoute ?

La voix de Junior me sort de mes pensées encore dirigées vers l'homme qui me rend fou assis à quelques mètre de moi.

-Quoi ? Non désolé j'étais dans mes pensées..
-On se demande bien quel genre de pensées.
. Plaisante Harry la bouche pleine.

Le monde s'arrête et le silence s'immisce dans la pièce. Cette fois je ne peux m'empêcher de tourner ma tête vers lui et de voir son sourire fier et son regard ardent qui réveille une fois de plus le monstre insatiable de mon ventre. Il suffit d'un seul regard pour allumer le désir en moi. Et ça m'énerve de le voir en jouer à ce point alors je détourne le regard, l'ignore et me concentre sur Junior à nouveau.

-Qu'est-ce que tu disais ?
-Je.. Hum..


Son regard confus passe de mon visage et celui d'Harry. Il est aussi déstabilisé que moi par la situation. Bordel Harry ne vois-tu pas que tu fais chier tout le monde ?

-je hum.. Niall a proposé de me donner un cours de guitare. Est-ce que je peux rester ici ?

Il me demande vraiment l'autorisation à moi de rester ? Pourquoi ne demande-t-il pas à son frère ? Pour la deuxième fois j'enfreins ma règle et trouve le regard d'Harry pour une concertation silencieuse. Tout sourire de défis et regard de désir ont disparu de ses yeux pour laisser place au sérieux du grand frère protecteur. Je vois dans ses yeux qu'il est surpris que Junior m'aie posé la question à moi mais il n'en tient pas rigueur et me communique son approbation.

-Pas de problème.

Un grand sourire s'empare de ses lèvres et il saute de joie pour partir en courant à son tour.

-Dis donc, tu fais le bonheur de tous les enfants, Tomlinson Raille Zayn en me jetant un bout de crêpe.
-Ouai bah méfies toi ! Tu vas finir au coin si ça continue Malik !

Je finis mon assiette tranquillement en faisant bien attention de ne pas croiser à nouveau le regard de mon bouclé. Comment vais-je faire pour passer une après midi entière avec lui sans succomber à son attraction ? Quand il quitte enfin la pièce avec Zoé pour la préparer, je me détend enfin. Bordel de merde, il me contrôle complètement. Je me lève précipitamment pour ranger la vaisselle et par la même occasion échapper à l'interrogatoire de Niall. Mais pas question que j'y échappe. Il me suit accompagné de son petit ami et me coince dans la cuisine sans me laisser le temps de trouver un échappatoire.

-Accouche ! C'est quoi cette tension ?
-C'est de la tension sexuelle putin !
Comment Zayn.

Mes joues s'enflamment à ses paroles. C'est si évident que ça ? Je me mordille la lèvre pour ne pas sourire comme une pauvre adolescente amoureuse pour la première fois. Niall s'assoit sur le plan de travail en quête de potin croustillant.

-Vous avez baisé ?
-Niall !
-Bah quoi ?


Il hausse les épaules tandis que je cherche un peu de soutient auprès de Zayn mais celui-ci se dégonfle en levant les mains au ciel. Comment peuvent-ils se supporter tous les deux ? Soudain des images d'Harry et moi en pleine action s'immiscent dans ma tête et je sens immédiatement mon boxer devenir trop serré.

-Bordel ils ont baisé. Souffle Niall.
-Mais non on a pas... J'ai juste.. Eu un petit problème ce matin.

Je baisse la tête honteux d'avouer à quel point mon corps ne m'obéis plus. À quel point ses caresses me donnent des frissons, à quel point ses lèvres m'appellent, à quel point son souffle chaud me bouleverse.

-Tu veux dire un petit problème comme celui-là ? Me demande Zayn en désignant la bosse se formant dans mon pantalon.

J'attrape tout de suite un torchon pour me cacher alors que les rires de mes deux amis s'élèvent dans la pièce et attire le reste des habitants dans la cuisine.

-Qu'est ce qui se passe ? Demande Marie en s'asseyant sur un tabouret du bar.

Junior sur ses talons remarque tout de suite le torchon que je porte au niveau de mon entre jambe et ne peux s'empêcher de se mêler aux rires des deux premiers sous l' incompréhension de sa sœur. Harry débarque à son tour avec Zoé déjà prête dans ses bras. Il comprend tout de suite ce qui se passe et se mordille la lèvre.

-Encore Louis ? Je croyais que tu avais réglé le problème.. Il explose de rire à son tour.

Sa remarque alimente l'hilarité de mes amis tandis que le rouge me monte aux joues comme jamais. Je me sens seul et pris au piège parmi mes amis qui se foutent gentiment de ma gueule. Je fusille le bouclé du regard attrape mon manteau et les clés de la voiture pour échapper à tous ces rires qui me rendent mal à l'aise. Une chose est sur l'humiliation est plus efficace qu'une douche froide.

-Je vous attends dans la voiture..
-Oh.. Louis..


Mais je ne l'entend déjà plus et claque la porte de l'appartement. Ça lui apprendra à se moquer de l'effet qu'il a sur mon corps. Et que voulait-il dire par « je croyais que tu avais réglé le problème » m'a-t-il entendu gémir son prénom ? Exaspéré par tant de moquerie je me réfugie furieusement dans la voiture et j'attends en silence en espérant que la journée ne soit pas aussi pourri. La journée avait pourtant si bien commencé, j'aurais du faire semblant de dormir pour rester éternellement dans ses bras, lové contre son corps chaud. Au moins je n'aurais pas eu à subir cette humiliation.

SMS de Niall : Sois pas fâché on t'aime !

Je dois l'avouer ce message me détend et m'arrache même un sourire. Mais je ne lui ferais pas le plaisir de le dire. Il m'a bien trop énervé comme ça. Tout ça ne serait sans doute pas arriver s'il n'avait pas été aussi curieux. S'il n'avait pas posé de questions, je n'aurais pas repenser à toutes ces choses que j'aime chez Harry et qui me font de l'effet et mon corps n'aurait pas répondu à ces pensées. Alors non je ne lui ferais pas le plaisir de lui dire que je l'aime aussi parce qu'en cet instant je le maudis plus qu'autre chose.

SMS de Louis : Allez vous faire foutre !

Cinq minutes plus tard Marie monte à l'arrière en silence, je la regarde dans le rétroviseur et ne peux m'empêcher de sourire en remarquant la joie sur son visage. Je vois bien dans sa manière de gigoter qu'elle à hâte de débarquer au zoo pour la première fois et je suis heureux d'être là pour l'accompagner. Je me promets interieurment de ne pas oublier de la prendre en photo pour immortaliser ce moment de bonheur à l'état pur.
Mon attention est soudain détourné par le bouclé passant à côté de la voiture pour atteindre l'arrière afin d'installer Zoé. Je l'entend l'attacher tranquillement et fais bien attention à ne pas le regarder une seule seconde, ça lui ferait bien trop plaisir. Une fois Zoé attaché, il installe tout son attiraille pour bébé dans le coffre et me rejoint à l'avant de la voiture. Encore une fois je fais bien attention à ne pas poser les yeux sur lui. Je l'ignore complètement même si je sais que ça l'amuse plus qu'autre chose. Je démarre sans plus de cérémonie et me concentre complètement sur la route pour tenir mon défis.

-Tu vas faire la tête toute la journée ?

Je sens son regard chaud sur moi qui me déconcentre de mon objectif. Sa voix est tendre et mielleuse mais j'y décèle tout de même un certain amusement. Oui, je compte bien faire l'enfant aujourd'hui. Ça lui apprendra à se moquer de moi. Pour toute réponse, j'allume l'autoradio et reporte mon attention sur la route. Ma réaction lui arrache un rire qui retourne la boule insatiable dans mon ventre. C'est pas possible ce contrôle qu'il a sur mon coeur et mes émotions, j'ai l'impression d'être un pantin lorsqu'il est près de moi et c'est insuportable.
Nous ne mettons qu'une demi heure à arriver au zoo assez excentré de la ville. J'ai à peine le temps de mettre le frein à main que Marie a déjà claqué la porte arrière. Ma première reaction est de sourire en voyant à quel point elle est excité et ma deuxième et de tourner le regard vers Harry. Chose que je n'aurais pas du faire. Comment résister à des yeux petillant de plaisir et de bonheur. Il est heureux de voir sa petite sœur aussi excitée et ce tableau qu'il m'offre me donne envie de lui pardonner ses moqueries. Pourtant une force en moi m'arrache à son regard qui me fait frémir et me force à sortir de la voiture. Je sais au fond de moi que je ne vais pas tenir longtemps auprès d'un Harry si joueur et heureux. Il veut de moi. Je le sens, je le vois dans ses yeux.
Quelque chose à changé dans son regard depuis que je suis passé à la barre, je crois qu'il entrevoit enfin ce qu'il pourrait y avoir entre nous. Savoir ce que je ressens pour lui lui a ouvert les yeux sur le futur. Il sait à présent que sa vie ne s'est pas arrêté en même temps que celle de Lena et il sait qu'il a le droit de continuer à la vivre cette vie.
Harry installe Zoé dans sa poussette, attrape le gros sac qui doit sans doute contenir trois changes, vingt couches, six biberons et quinze yaourts et nous rejoins Marie et moi à l'entrée où j'achète nos places. L'excitation de Marie est si grande qu'elle vibre jusqu'à moi et me force à oublier toute l'embrouille de ce matin pour profiter du moment présent.
Quand nous sommes enfin autorisé à entrer, sa main attrape la mienne et elle m'entraine en courrant vers la première attraction de la journée.

-Louis ! Regarde des girafes ! J'en avais jamais vu !

En effet nous sommes bien devant l'enclos des girafes. Celles-ci sont au nombre de cinq, agglutinés dans un enclos d'une cinquantaine de mètres carrés. J'ai beau être émerveillé autant que Marie de voir ces grands animaux majestueux, je ne peux m'empêcher de tiquer face à leur manque de place. Je n'ai jamais été un grand défenseur des animaux mais j'ai toujours préféré les voirs en pleine nature qu'enfermé à double tour pour faire du profis. Je ne peux m'empêcher un instant de penser a ce que seraient leurs vies en dehors de ces cages, de ce que ce serait de les voir courir en pleine savanne et un instant je deviens nostalgique pour ces bêtes.
Mes pensées sont vite balayées par le sourire énorme sur les lèvres de Zoé. Ces grands yeux expressifs sont tournés vers les animaux au long cou et la parole à beau lui manquer on comprend tout de suite qu'elle les trouve impressionant.
Nous restons quelques minutes à contempler ces grands quadripèdes avant de passer à un autre enclos. Marie m'entraine à nouveau en courant et c'est une bonne chose car ça m'évite de succomber et de parler à Harry.
Nous avons le temps de faire les lions, les hyens, les oiseau et les serpents avant de s'arrêter pour prendre des sandwishs dans un petit stand. Je voulais les entrainer dans un petit restaurant afin que nous puissions se poser un peu mais Marie a expressement refusé préférant manger tout en regardant les animaux. Ainsi nous réussissons à voir deux spectacles de plus que ce que nous avions prévu tel que les dauphins et les perroquets. Nous passons devant les rhinocéros qui se dorent la pilules au soleil puis devant les lamas qui nous regardent d'un mauvais œil, nous saluons les ours polaires qui nous offrent un beau spectacle aquatique dans leur bassin et nous terminons par les tortues avant de s'arrêter à nouveau pour prendre une glace. Cette fois Marie accepte de s'asseoir pour desguster son cornet.

-Et les rhinocros ils etaient plus grand que moi tu as vu ?
-Faut dire que c'est pas difficile.

Je ne peux m'empêcher de sourire à la réplique d'Harry qui ne cesse de taquiner sa sœur depuis le debut de la visite. J'ai beau lui faire la tête c'est dur de rester insenssible devant de telles scènes. Ils s'entendent si bien qu'on a l'impression qu'ils ne se sont jamais quitté. Ils échangent des souvenirs lointain en blagant comme si jamais rien n'avait perturbé leur petites habitudes et ça fait du bien de voir que malgré le drame qui les a touché, ils sont toujours capable de rire, de parler et par dessus tout de s'aimer.

-Harry, je peux aller voir une dernière fois les loutres avec Zoé avant de partir ?

Le petit bassin des loutres se trouve juste devant nous et je vois bien qu'elle lorgne dessus depuis dix bonnes minutes. Harry lui donne la permission alors elle saute de joie et entraine la poussette de Zoé tout aussi excité de découvrir un nouvel animal.

-Tu fais attention Marie ok ? Tu ne quittes pas Zoé des yeux !
-Oui oui !


Un dernier sourire et elle s'éloigne jusqu'au bassin. De là où nous sommes nous avons une vu dégagé sur les filles d'où nous pouvons les surveiller tout en finissant nos cornets respectifs. Comprenant soudain que nous sommes seul et que s'il se met à me parler je ne pourrais pas resister longtemps je me hâte de terminer ma glace pour rejoindre les enfants. J'engloutit mon cône et avant qu'il n'ai le temps de prendre la paroles je me lève pour mettre tous nos papiers à la poubelle dans l'espoir de pouvoir rejoindre le bassin sans craquer. Mais c'était sans prévoir sa main entourant la mienne pour me retenir. C'était sans prévoir le mouvement de nos cors nous rapprochant. C'était sans prévoir mon coeur exploser dans ma poitrine. C'était sans prévoir son regard empli de désir et de reconnaissance. C'était sans prévoir ses lèvres se poser sur les miennes. 

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