TOME 2 : Chapitre 1
Une semaine s'est écoulé depuis l'hospitalisation de la petite Zoé. J'ai passé presque toutes les nuits avec Harry au chevet de sa fille. Il ne voulait pas la laisser seule et moi je ne voulais le laisser seul non plus. Alors on est tous les deux resté. Au départ, il voulait que je partes pour me reposer parce que j'avais une mine affreuse après ma nuit blanche, mais il a vite abandonné quand il a vu que je ne bougerais pas. Il m'a dit que j'avais un sale caractère et on en a rit. C'est vrai que je peux être borné, mais c'est pour de bonnes raisons. Je n'allais pas le laisser passer toutes ses nuits ici dans un fauteuil qui donne mal au dos et rentrer me coucher dans un bon lit moelleux. Bon j'avoue qu'à un moment j'y ai pensé. Ce foutu fauteuil était vraiment horrible. Mais j'ai résisté. Il passait presque tout son temps à caresser la main de sa fille et à la regarder dormir. Son masque d'inquiétude à fini par tomber le troisième jour quand le médecin est venu lui dire que tout allait bien et qu'elle pourrait vite sortir et avoir une vrai vie de bébé de son âge. Ça lui a fait plaisir, il en a pleuré alors encore une fois, je l'ai pris dans mes bras.
Le lundi, j'ai abandonné Harry pour aller en cours car celui-ci voulait absolument que j'aille parler à ce vieux barbue de Belmar. Cette fois je n'ai pas pu lui tenir tête, il faut choisir ses combats et Harry avait été très clair sur le fait que je devais absolument reprendre les cours de philosophie cette semaine. J'y suis donc allé. Belmar m'a reçu avec un grand sourire et malgré le fait que ça m'aie énervé je lui ai rendu parce qu'après tout, c'est un bon professeur. Je ne savais pas quoi lui dire sur mon changement d'avis alors je me suis contenté de lui dire la vérité sur mon père. Il n'a pas eu l'air très surpris et je me suis dit qu'il ressemblait beaucoup au vieux singe qui sait toujours tout dans le film du roi lion que Liam regardait tout le temps lorsque nous étions gosse. Et malgré que je lui ai dis la vérité, j'ai du plaidé ma cause ! Il ne lâche jamais le morceau ce vieux barbu !
-Monsieur Tomlinson, que me vaut l'honneur de votre visite ?
-Bonjour monsieur, j'ai changé d'avis. Je ne veux pas arrêter les cours de philosophie.
Là, il a enlevé ses lunettes, les a posé sur le tas de copies qu'il était en train de corriger et il m'a regardé très attentivement. Je me suis même demandé s'il arrivait à lire dans mes pensées et j'espérais franchement que non.
-On ne rentre pas dans mon cours comme dans un moulin monsieur Tomlinson.
Sauf si on s'appelle Harry Styles bien sur.
-Je sais.. Mais j'ai fais une grosse bêtise. J'ai cédé à la pression que mon père faisait sur moi, ou plutôt sur Harry.
Là il a eu l'air choqué. Au début je me suis dit que c'était parce que j'avais dis Harry parce que moi aussi ça me choque toujours autant de prononcer son prénom et puis je me suis dit que ce devait être pour l'énormité que je venais de sortir alors j'ai senti le besoin de m'expliquer pour me soulager.
-Mon père à menacé Harry de lui retirer la garde de sa fille si il n'arrêtait pas de me donner des cours.. Et après il m'a manipulé pour me faire arrêter la philosophie.
Moi même je n'en revenais pas de ce que mon père pouvait faire pour en venir à ses fin. Tout prenait beaucoup plus d'ampleur à voix haute. Belmar s'est alors gratté la barbe tout en continuant de me fixer avec un regard un peu plus tendre.
-Et donc vous vous êtes dit que sans monsieur Styles, vous n'y arriveriez plus ?
-Non pas tout à fait.
Je me suis senti con à ce moment là parce que si j'étais parti ce n'était pas parce que je ne me sentais pas capable de travailler sans Harry mais parce que je ne me sentais pas capable de le voir tous les jours et de ne pas pouvoir lui parler. Alors j'ai gardé le silence et il a compris que c'était trop personnel pour que je lui en parle et il a changé de sujet.
-Pourquoi est-ce que j'accepterais de vous reprendre dans mon cours Monsieur Tomlinson ?
Je me suis senti comme au début de l'année, lorsque j'ouvrais mon sujet de dissertation, que je lisais la question qu'il nous avait choisi et que je fixais ma page blanche. Je ne savais pas quoi lui répondre. N'étant pas un élève excellent, je ne pouvais pas me venter d'être un atout pour sa classe, c'était plutôt le contraire, j'avais plus le profil du boulet accroché à sa cheville. Alors j'ai décidé de jouer la corde sensible en espérant que sous cette barbe il se cache un homme au grand cœur.
-Et bien, j'aime beaucoup cette matière. Surtout depuis que je prends les cours avec Harry. J'ai ouvert les yeux sur pas mal de chose et ça me permet de me remettre en question et de m'interroger sur ce qui m'entoure. Je compte changer de matière au second semestre pour partir sur un cursus plus littéraire.
-Pourquoi ?
-Parce que je ne veux pas ressembler à mon père.
Cette réponse à été une telle évidence qu'elle m'a fait sourire. Cette fois c'était décidé, il n'était plus question d'obéir aux ordres de mon père. Il était hors de question de devenir un grand directeur de banque et de vivre dans le luxe et l'hypocrisie. Je préférais de loin avoir une vie modeste mais heureuse avec une famille aimante.
-Très bien. Continuerez-vous les cours avec monsieur Styles ?
J'ai compris tout de suite que la partie était gagné et que je pourrais revenir en cours alors j'ai souris comme jamais.
-Oui bien sur !
-Et comment va la petite ?
Il paraissait inquiet et je me suis rappelé qu'il en savait plus sur Harry que moi une semaine auparavant et le fait qu'il demande des nouvelles de la petite Zoé me confortait dans l'idée qu'il appréciait beaucoup Harry et que depuis le début il avait tout prévu.
-Les médecins ont dit qu'elle pourrait bientôt sortir et avoir une vrai vie de bébé.
Je l'ai vu se détendre comme Harry lorsque le médecin lui avait appris la bonne nouvelle et je me suis dis que je devrais peut être en parler avec Harry plus tard pour savoir comment le vieux pouvait en savoir autant sur sa vie. Je me suis contenté de lui sourire et de lui dire que je serais là au cours de l'après midi. Il a remis ses lunettes et à replongé dans son paquet de copie.
Ce midi-là, j'ai mangé avec Éléanor, Liam et Alice. L'ambiance n'était pas terrible. Je ne les avais ni appelé, ni revu depuis la fameuse soirée de gala et Liam était particulièrement en colère contre moi. Il avait failli débarquer à mon appartement en voyant que je ne répondais à aucun de ses appels et messages, mais était-ce de ma faute si les portables étaient interdit dans une chambre d'hôpital ? Bien sur, j'aurais pu prendre le temps de sortir pour l'informer de ce qui se passait, mais j'étais dans un autre monde. Un monde où seul les Styles existaient. Je lui ai présenté mes excuses pour qu'il arrête de me bouder et lui ai expliqué la situation. Il était tout aussi surpris que moi par la révélation du gros secret défense. Il savait qu'Harry avait été menacé par mon père mais il ne savait pas comment et ça m'a plu qu'il ne sache rien, cela voulait dire que j'étais le premier à qui Harry avait vraiment fait confiance.
Je ne lui ai pas tout expliqué parce que je ne savais pas si Harry apprécierait cette intrusion dans sa vie privée alors j'ai passé sous silence l'accident et Lena malgré les questions de mon meilleur ami.
J'ai passé le reste du repas à lui expliquer la situation précaire du bouclé et de son appartement ainsi que de son futur emménagement chez moi et il a paru contrarié. Eleanor, elle, à manqué de s'étouffer avec sa salade et ça m'a fait un bien fou ! Liam à quand même tenu à me faire promettre de faire attention à moi dans toute cette histoire parce que sois disant je m'attache trop vite et que je risque de finir malheureux. Mais je ne crois pas que vivre avec Harry me rende malheureux, bien au contraire. Depuis que je suis au courant pour Zoé, tout me parais plus simple, plus clair.
L'après midi, je suis donc allé en philosophie et Belmar à été content de me voir. J'étais complètement perdu mais j'ai quand même essayé d'écrire un maximum de chose pour qu'Harry nous déchiffre tout plus tard. Je me suis demandé comment il faisait pour avoir de si bonnes notes lorsqu'il était absent pendant plusieurs jours alors que moi je ne comprenais strictement rien.
J'ai séché le reste de mes cours de l'après midi ainsi que l'entraînement de foot pour pouvoir repasser chez moi prendre quelques affaires avant de retourner à l'hôpital. Niall était parti travailler au petit café du coin en laissant tous les cartons des affaires de Zoé dans le salon. Je les ai regardé pendant de longues minutes en me demandant si Harry n'allait pas me tuer d'avoir acheter autant de truc, bien que logiquement tout ai été acheté par Niall et Zayn. C'est à ce moment là que j'ai reçu le premier coup de fil de mon père que j'attendais tant. Il avait réussi à tenir deux jours sans m'appeler sans doute grâce à ma mère qui avait du lui dire d'attendre un peu. J'ai raccroché. Je n'avais pas encore le courage de lui répondre et de lui dire ses quatre vérités . Il m'a rappelé plusieurs fois sur le chemin de l'hôpital et j'ai finis par éteindre mon portable.
Quand je suis rentré dans la chambre, Harry était toujours au même endroit. Sur son fauteuil, juste à côté de la petite bulle. Mais il dormait et cette vue m'a fait sourire. Je lui ai déposé une couverture et comme Zoé était réveillé, je me suis lavé les mains et je suis allé la voir. Elle m'a regardé et même si elle s'attendait sûrement à voir son père, elle n'a pas été déçut et elle m'a souris. Je lui ai caressé la main et j'ai commencé à lui parler tout bas. Je lui ai expliqué que son papa dormait, qu'il était très fatigué et qu'il allait s'en doute avoir mal au dos en se réveillant à cause de ce foutu canapé. Elle n'a pas du comprendre mais c'est à ce moment là qu'elle à rigolé et son petit rire m'a fait chaud au cœur et m'a rappelé pourquoi je voulais autant le bonheur d'Harry. J'ai rigolé avec elle et pour la première fois, je lui ai caressé la joue. Elle était vraiment mignonne et avait repris des couleurs ce qui prouvait bien qu'elle allait mieux.
Le reste de la semaine s'est déroulé dans la même routine, Harry restant jour et nuit à côté de la petite bulle et moi allant et venant entre l'hôpital, mon appartement et les cours de philosophie. La petite Zoé a repris des forces et va enfin pouvoir sortir aujourd'hui. Le bouclé ne tien pas en place depuis que le médecin lui a annoncé la nouvelle, il était tellement excité qu'il m'a appelé en plein milieu du cours de philosophie et m'a laissé un message.
-Louis Louis !!! Ils laissent sortir Zoé aujourd'hui.. Oh merde, tu dois être en cours, désolé.. Enfin bref, à tout à l'heure.
C'était un petit message de rien du tout mais il l'avait partagé avec moi et c'était le cadeau le plus beau du monde. Alors j'ai foncé à l'hôpital sans faire mon arrêt habituel à l'appartement. J'avais hâte moi aussi de voir enfin Zoé sans cette bulle de plastique. Je n'osais même pas imaginer la souffrance d'Harry cette semaine de ne pas pouvoir faire de câlin à son enfant comme il le voulait.
Quand je rentre dans la chambre, c'est déjà fait. La bulle en plastique et tous les tuyaux ont disparu et la petite blonde a retrouvé les bras de son papa. Je les regarde pendant quelques secondes. Harry est dos à moi mais je peux le voir dans le reflet de la vitre. Il embrasse chaque parcelle du visage de sa fille qui rigole sous ses baisers.
-Mon dieu que tu m'a manqué petite fripouille !!
Il joue avec ses petites mains tandis que j'avance dans la chambre sans faire de bruit. Ce moment est sacré et je ne veux pas le briser alors je m'assoie sur le fauteuil près de la porte et j'attends, je les admire. Le temps ne m'a jamais paru aussi doux, les secondes défilent, mais je m'en fiche, je profite du moment, du beau moment. Et ce n'est que lorsque le médecin rentre dans la chambre de sa démarche lourde et bruyante que ce moment suspendu nous échappe et que Harry se rend enfin compte de ma présence. Il me regarde surpris de me découvrir dans le fauteuil mais ne me pose aucune question, bien trop occupé à sourire de toutes ses dents en tenant fièrement sa fille. L'homme en blouse blanche me salue, je me lève par politesse et je les écoute.
-Très bien, alors mademoiselle Zoé Styles peut sortir dès maintenant. Il va tout de même falloir changer son pansement deux fois par jours pour éviter tout risque d'infection. Elle aura des médicament à prendre, ne surtout pas dépasser les doses prescrites. Si jamais elle a de la fièvre ou que les bords de sa cicatrice deviennent rouge et que ça la gratte il faut tout de suite revenir. Vous et votre compagnon allez devoir vous relayer pour la surveiller cette nuit.
Et là c'est le champ de bataille dans mon cerveau lorsque je comprend qu'il parle de moi en disant « votre compagnon » et qu'il se tourne vers moi pour voir si j'ai bien assimilé l'information. Merde, il... Il croit que Harry et moi.. On ? Mais qu'est-ce qui a pu lui laisser penser ça ? Peut être le faîte que tu dormes là tous les soir ou que tu prennes Harry dans tes bras à chaque fois qu'il pleure. Le bouclé se tourne vers moi les joues rouges, je crois que je suis dans le même état, voir pire. Mon ventre me lance comme jamais. Quand nos regard s'accrochent, la gêne s'empare de nous et on détourne les yeux. Comprenant le soudain malaise, le médecin se gratte l'arrière de crâne encore plus gêné que nous.
-Je suis désolé, je pensais que vous étiez ensemble.
-Non, Louis est juste... Un ami.
-Oh.. D'accord. Veuillez m'excuser.
Harry lui sourit mais moi j'en suis incapable. Mes membres ne m'obéissent plus. Il y a trop d'émotions différentes qui me traversent à ce moment même. La gêne, la déception, la joie. Non, je ne suis pas le compagnon d'Harry, peut être le serais-je un jour, mais pour le moment je suis son ami ! Et c'est déjà tellement plus que ce que j'étais il y a une semaine à peine. Nos regard s'accrochent et il me sourit. Merde, ce putain de sourire qui me fait fondre et ses yeux qui me fixe comme ça avec ses joues encore rose ! Il est putain de sexy ! Il faut que je me reprenne, je ne dois pas penser ça alors que je ne suis qu'à quelques mètres de lui où ça va mal finir.
-Monsieur Styles, il va nous falloir quelques signatures s'il vous plaît.
Je n'écoute que d'une oreille et reste complètement subjugué par la beauté de monsieur Styles. J'aime quand on l'appelle comme ça, ça lui donne un côté mature, père de famille et je ne sais pas pourquoi mais je trouve que ça lui va extrêmement bien. Je suis tellement absorbé par mes pensées admirative que je ne remarque pas qu'il s'adresse à moi.
-Louis reviens sur terre...
-Euh.. Oui. Désolé, j'étais dans mes pensées..
-Comme toujours.
Il sourit et je remarque que le médecin s'est éclipsé. Merde, je devais être encore dans mon monde.
-Ça t'as perturbé ce truc du compagnon hein ?
C'est une question piège ? Qui ne serait pas perturbé d'être pris pour le compagnon du mec le plus sexy qui existe sur cette terre ? Même un hétérosexuel aurait été tout retourné. Alors moi qui deviens une petite fillette énamouré en sa présence, je n'ose même pas expliquer ce qui s'est passé dans tout mon corps.
-Juste un peu.
Il rigole et mon dieu ça me fait du bien de le voir enfin heureux. Il respire la joie de vivre et c'est en grande partie grâce à ce petit être lové contre lui qui suce tranquillement son pouce.
-Tu peux la prendre le temps que je signe les papiers ?
-La prendre ? Tu veux dire dans mes bras ?
Ma question le fait rire encore une fois et mon dieu je ne me lasserais jamais d'entendre ce son. Je pourrais passer ma vie à lui raconter des blagues pour apprécier cette douce symphonie. Il se rapproche un peu plus de moi et je ne peux détacher mes yeux de la petite blonde dans ses bras. Ses grand yeux vert s'ancre dans les miens quelques secondes et c'est suffisant pour savoir qu'elle est la digne fille de son père.
-C'est pas dure Louis. Tu as juste à la tenir sous la tête et sous les fesses.
Mais.. Mais.. J'ai jamais fais ça moi. Je ne veux pas lui faire de mal ! Mon dieu elle a l'air si fragile que j'ai peur de la casser. Mais le bouclé ne me laisse pas le choix. Il me tend Zoé et je suis obligé de la prendre dans mes bras. Elle est si légère que ça m'effraie encore plus. Harry place mes mains où il faut et me fixe en souriant. Le tableau doit être bien amusant.
-Tu t'en sors bien.
-C'est vrai ? Parce que j'ai un peu la trouille là.
Il rigole une nouvelle fois ce qui attire le regard de sa fille. Il s'approche de nous, se penche vers zoé et lui caresse la joue.
-Alors ma puce tu aimes les bras de Louis ?
Il est à seulement quelques centimètre de moi et j'en profite pour sentir son parfum. Mon dieu qu'il sent bon. Il relève le regard vers moi et me sourit. Il va me faire perdre la tête si ça continue. Il se penche un peu plus vers sa fille tout en continuant de me fixer et il lui chuchote tout bas mais pas assez pour que je n'entende pas.
-Moi aussi, je les aime bien.
Merde. Bordel. Non, il faut qu'il arrête de jouer à ce jeux la. Je me mordille la lèvre alors que mon ventre fait des loopings, bordel comment peut-il avoir ce pouvoir de me faire ça juste avec de simple mots ? Il me fixe avec un petit regard satisfait en voyant mes joues virer aux rouges et se décale pour prendre son sac et sortir de la chambre. Je reste quelques secondes en retrait pour souffler un bon coup. Zoé me fixe avec son doigt dans la bouche et elle sourit comme pour se moquer de moi.
-Ton père va me rendre fou. Je lui souffle.
Et elle rigole. Comme si elle pouvait comprendre ce que je lui raconte. Je lui tire la langue et lui caresse le ventre avant de sortir de la chambre. Je retrouve Harry devant celle-ci, adossé au mur, comme il le faisait devant la salle de philosophie. Et mon dieu qu'on en a fait du chemin depuis ce temps là. Je me mordille la lèvre inférieur en espérant qu'il n'ai pas entendu ma confidence à sa fille et je le suis dans le couloir.
Nous descendons tous les trois à l'accueil et c'est vrai que comme ça on pourrait croire que l'on forme une petite famille. Moi avec la petite et Harry avec le sac pleins de couches. Et je ne peux m'empêcher d'espérer que se soit un jour le cas. Pouvoir enfin faire partie d'une vrai famille et être aimé pour ce que je suis. Mais ce rêve ne se réalisera sans doute jamais.
Lorsque je me retrouve devant la voiture et que je réalise que je vais devoir conduire et donc par conséquent me séparer de la petite Zoé mon ventre se tord, il n'est pas d'accord. Quand Harry le remarque, il me sourit gentiment et je crois voir dans ses yeux une petite étincelle de bonheur, celle qu' il avait sur la photo de lui et de Lena et je me sens privilégié de pouvoir assister à ça.
Il prend place sur le siège passager tandis que je me met derrière le volant et la situation me frappe tout de suite. Il n'y a pas assez de place pour Zoé dans cette voiture. Bon bien sur elle est dans les bras de son père mais normalement elle ne devrait pas y être, elle devrait être assise dans un siège auto. Mais je n'ai pas assez de place dans cette foutu voiture de luxe. Je démarre en me promettant de régler ce problème rapidement sans en parler à Harry qui risquerait fort d'être contre l'idée que je change de voiture juste pour lui et sa fille.
Pendant le trajet je ne peux m'empêcher de leur jeter des regards tant ils sont mignons tous les deux. Zoé est assise sur les genoux de son père et celui-ci ne cesse de lui faire des grimaces pour la faire rigoler et ça marche. La petite est morte de rire et ça me réchauffe le cœur de voir à quel point ça rend le bouclé heureux. C'est tout ce que je lui souhaite, du bonheur. Il le mérite après tout ce qu'il a enduré et Zoé également. On met quelques minutes a arriver à mon appartement et lorsque je descend de voiture je commence à stresser. Que va-t-il penser de sa chambre ? De l'appartement ? De Niall ? Va-t-il décider de rester ou prendra-t-il ses jambes à son cou ? Non, je dois arrêter de me torturer l'esprit avec toutes ces questions stupides. Je le rejoins et je vois qu'il fixe l'immeuble de brique rouge la bouche ouverte. Ce n'est pas du tout le même genre d'architecture que dans son quartier et ça lui rappellera tous les jours qu'il ne fait pas vraiment partie de ce monde. Un instant je me dis que nos monde sont trop différent et que ça ne marchera jamais, qu'un matin lorsque j'ouvrirais la porte de sa chambre, lui et sa fille seront parti et je n'aurais plus que mes yeux pour pleurer. Alors j'hésite à les faire monter et puis je me souviens de cette pièce lugubre sans fenêtre et mon ventre se serre, je ne les laisserais pas retourner dans cet endroit. Alors je balaie toutes ces pensées de mon esprit et je souris au bouclé avant de l'entraîner vers l'immeuble de quatre étages. Je salue le gardien des lieux et m'engouffre dans l'ascenseur qui nous monte au dernier étage. Mon ventre se rempli d'appréhension lorsque les grosses portes de métal s'ouvrent. Il n'y a qu'une seule porte à cet étage, celle de mon appartement mon père ayant acheté les quatre autres pour n'en faire qu'un grand et ça perturbe Harry qui se racle la gorge avant de parler.
-Tu as le dernier étage pour toi tout seul ?
Je grimace en remarquant son ton de surprise, mon dieu il doit me mépriser. Il dormait à même le sol sur un matelas récupérer dans la rue alors que j'ai un étage rien que pour moi. Je me déteste à cet instant précis alors je dis la chose la plus simple qui me vient.
-Je ne suis plus seul.
Et sur cette réponse, je lui ouvre la porte de mon monde et je le laisse s'y aventurer en espérant qu'il ne le fuira pas tout de suite. Il avance prudemment dans l'entrée alors que je vois déjà Niall se précipiter vers nous. Il fonce directement vers Harry et s'adresse à Zoé.
-Bonjour petite demoiselle. Moi c'est Niall.
Il lui caresse le ventre et elle rigole. Harry resserre son étreinte sur sa fille qui gigote dans ses bras tout en fixant Niall perplexe. Le blond se redresse pour le dévisager prudemment. Même s'il était entièrement d'accord avec mon idée d'emménagement, Niall n'en reste pas moins très protecteur envers moi et ne laissera pas Harry me faire du mal à nouveau. Je reste spectateur de la scène de mes deux amis en train de se jauger et de se défier du regard alors que Zayn se glisse à mon côté et murmure.
-On dirait un combat de coq silencieux.
Je rigole de sa connerie ce qui semble détendre l'atmosphère de la pièce. Niall sourit enfin et se présente auprès du bouclé qui fait de même, je présente Zayn qui fait un petit signe et je referme enfin la porte. Mon ventre me fait un mal de chien tellement je suis stressé. Je dépose le sac dans l'entrée tandis qu'Harry avance dans la pièce en la détaillant du regard. Zayn et Niall retourne sur le canapé et coupe le son de la télévision alors que je reste debout à fixer Harry qui regarde partout sauf vers moi. Le salon n'a rien d'extravagant, aménagé dans un style clair comme tout le reste de l'appartement, les grandes baies vitré permettent de montrer la clarté de la pièce qui est assez grande. Elle est meublé d'un canapé blanc, d'un canapé d'angle marron, d'une grande table basse, de quelques fauteuil, de l'écran plat mural ainsi que d'une étagère et de quelques tableau qui permettent de donner un aspect convivial et design à la pièce. Je me mord la lèvre en attendant la réaction du bouclé qui se fait longue. Son regard se pose sur chaque objet, chaque livre si bien que j'ai l'impression qu'il se passe une éternité avant que son regard se pose à nouveau sur moi.
-C'est très beau.. et très grand.
Son ton est neutre si bien que je ne peux pas deviner ce qu'il pense vraiment. Et ne sachant pas quoi dire je me contente de sourire comme un pauvre idiot. Ai-je fait une erreur en l'invitant à vivre ici ? Remarquant mon malaise comme un bon ami, Niall vient à mon secoure.
-C'est la mère de Louis qui a fait les plans ! Elle est doué pas vrai ?
Harry rompt le contact entre nos yeux pour regarder Niall et lui sourire.
-Oui très.
Il ment, il n'aime pas. Il n'est pas dans son monde et il déteste être ici. J'ai tout gâché. J'ai de nouveau l'impression que ce mur que nous avions pris tant de temps à démonter, pierre par pierre viens tout juste de se dresser à nouveau entre nous. Son regard se pose a nouveau sur moi et mon cœur se retourne. Je n'ai pas envie de le perdre, pourquoi ai-je l'impression que c'est ce qui est en train de se passer ? Je baisse le regard vers la petite Zoé qui joue avec le T-shirt de son père. Après ce qui me semble être une éternité le bouclé s'avance vers moi et reprend la parole.
-Tu me fais visiter le reste ou bien on reste planté là ?
Il veut visiter ? Alors il veut rester ? Il ne va pas s'enfuir en courant ? Je me mordille la lèvre et l'entraîne vers la pièce adjacente séparé par des portes coulissante qui mène à la salle à manger tandis qu'il me suit. Cette pièce est plus petite que la première et ne sert que lorsque mes parents viennent manger c'est à dire pas souvent. Elle est simplement meublé d'une grande table capable d'accueillir dix invités, d'une petite étagère et de tapis. Le plafond est ouvert et un escalier en colimaçon mène à la terasse-toit de l'immeuble. Je lève le doigt vers l'escalier pour lui expliquer.
-Ça mène sur le toit ou ma mère a aménager une petite terrasse.
Il ouvre un peu plus la bouche de surprise et je souris. Rien que la terrasse en question est plus grande que son appartement. Je passe une nouvelle porte qui nous mène à la grande cuisine principalement couleur blanche et bois. Ça change d'une gazinière et d'un évier à moitié cassé. Je le regarde à nouveau s'émerveiller devant une telle grandeur.
-Tu veux boire quelques chose ?
-Un verre d'eau s'il te plaît.
J'attrape un verre et un biberon dans le placard et les rempli d'eau, je donne le premier au bouclé et le second au bou de chou dans ses bras. Je met la tétine dans sa bouche pour qu'elle puisse boire tranquillement et quand elle détourne la tête pour me faire comprendre qu'elle n'en veut plus je le met sur le bar. Harry me fixe, les larmes aux yeux.
-Tu lui a acheté un biberon ?
Je perds tous mes moyens en voyant à quel point il est bouleversé, merde il va carrément pleurer quand on arrivera dans leur chambre. Pour toute réponse je lui souris gentiment en haussant les épaules.
-C'est normal. On continu ?
Il approuve d'un signe de tête et dépose son verre vide à côté du biberon. On retourne dans le salon et du coin de l'œil je vois Niall jouer avec les doigt de Zayn en regardant la télévision. Ils sont tellement beau ! Je pointe une porte du doigt à Harry.
-Là, c'est la chambre de Niall, elle est tout le temps en bordel alors on va pas y entrer. Je dis en riant.
Le petit blond se retourne vers moi l'air choqué par mes propos.
-C'est même pas vrai !
-Oh que si mon chéri..
-Zayn tu pourrais me soutenir. Je l'ai rangé aujourd'hui.
-Oui, juste aujourd'hui.
Nous les regardons se chamailler quelques secondes puis revenons à notre visite, je pointe une autre porte du doigt.
-Là-bas c'est ma chambre.
-Tu ne me la montre pas ?
-Tu veux la voir ?
-Oui.
Je me mordille la lèvre et l'entraîne jusqu'à ma chambre la boule au ventre de savoir qu'il va rentrer dans mon petit sanctuaire. Bon bien sur Liam, Niall et Zayn y sont déjà rentré mais là ce n'est pas pareil c'est Harry. J'ai pleuré en pensant à lui toutes les nuits pendant une semaine alors c'est étrange de le voir dans MA pièce. Cette chambre est la plus grande de l'appartement, elle me permet d'avoir mon lit, deux fauteuils, une commode, une penderie et une salle de bain. Quand Harry rentre dans la pièce, il est encore plus impressionné qu'auparavant. C'est vrai qu'à elle seule, la pièce est aussi grande que le salon et la salle à manger réuni, mais j'y peux rien, c'est ma mère qui a fait les plans. Son regard s'attarde sur l'écran plat au mur, oui j'ai une télévision et toi aussi tu en a une dans ta nouvelle chambre.
-Ta chambre est immense Louis.
-Oui je sais.. ça sert a rien en plus parce que je ne suis jamais dedans.
Je me dépêche de ressortir de la pièce et il me suit, je n'aime pas le savoir dans ma chambre, je l'ai tellement insulté dans mes draps que c'est limite malsain de le voir là. Je l'entraîne à présent vers sa chambre, leur chambre. Nous y avons rajouter un lit a barreau, une commode pour bébé et une table à langer ainsi que des caisses de jouer pour Zoé, tandis qu'Harry a un lit deux places, un dressing, un bureau ainsi qu'une salle de bain rattaché à la chambre. Lorsqu'il entre dans la pièce ses yeux trouve tout de suite le petit lit de Zoé et ils se remplissent à nouveau de larmes.
-Tu as acheté tout ça ?
-C'est Niall et Zayn qui ont choisi. J'espère que ça te plais.
Il avance vers le lit et dépose Zoé dedans. Elle le regarde d'un drôle d'œil et si elle pouvait parler je suis sur qu'elle lui demanderait pourquoi il l'a met déjà au lit et qu'elle était bien dans ses bras. Mais son attention est déjà détourné par le gros lapin en peluche -aussi gros qu'elle- qui se trouve dans le lit. Elle l'attrape et elle le sert contre elle comme si c'était la chose la plus précieuse au monde. Harry la regarde et je crois voir une larme roulé le long de sa joue. Mon ventre se tord encore une fois, ça ne lui plaît pas.
-Si ça te plaît pas on peut aller changer, c'est pas un problème..
Il se retourne vers moi l'air surpris de mes paroles, je ne comprend plus rien. Un coup il est heureux, un coup il est surpris, la minute d'après il pleure. Je suis perdu moi. Il s'avance vers moi et je sens mon cœur faire des looping dans ma poitrine. Merde, note à moi même, ne jamais être seul avec Harry dans une pièce où il y a un lit. Il pose sa main sur mon épaule en souriant et je me détend instantanément.
-Tu es fou Louis.
Je fronce les sourcils, pas sur de bien comprendre ce qu'il entend par là. Fou de lui ? Complètement !
-Tu n'avais pas besoin de te ruiner pour moi.
Oh, alors c'est de ça qu'il s'agit, d'argent. Un soupire m'échappe, j'ai juste envie de le frapper ! Quand va-t-il enfin comprendre que je me fiche de l'argent ?! Rien n'est assez beau pour eux.
-Je ne me suis pas ruiner et puis c'est pas pour toi, c'est pour Zoé.
Il sourit à ma réponse et alors que je m'y attendais pas, il me prend dans ses bras et me sers contre lui. Ce n'est pas un de ses câlins réconfortant que je lui ai donné à l'hôpital, non, c'est une autre sorte de câlin. Un de ceux que j'ai avec Niall ou Liam, un câlin d'amitié. Je ferme les yeux et prend une grande inspiration de son doux parfum. Mon dieu je ne m'en lasserais jamais. Il sent tellement bon et ses bras sont tellement réconfortant. Je me sens presque intouchable et pourtant lorsque mon portable vibre, qu'il brise ce moment magique et que je vois que c'est mon père, je me rend compte que je ne suis jamais intouchable. Et je suis tellement en colère de voir que même à distance il est capable de me pourrir la vie que je décide que c'est enfin le bon moment pour l'affronter. Quand Harry voit de qui il s'agit il grimace. Il doit sans doute le détester autant que moi. Je me détourne sans lui dire un mot, je sors de sa chambre, traverse le salon et m'engouffre dans mon antre. Je souffle un bon coup et je décroche.
-Allo ?
-C'est pas trop tôt ! Ça fais une semaine que j'essaie de te joindre Louis !
-Je sais..
Je suis même étonné de ne pas t'avoir vu débarqué ici.
-Je suis très en colère contre toi mon fils !
-Ça tombe bien moi aussi.
-Et puis-je savoir les raisons de ta colère ?
-Tu as plusieurs heures devant toi ? Dis-je sur un ton ironique.
-Je ne veux pas de ce ton avec moi Louis.
-Je te parle comme je veux William.
Il y a un petit silence. C'est la première fois que je ne l'appelle pas papa alors je lui laisse le temps de digérer l'information.
-Ton comportement lors de la soirée de ta mère était inapproprié, je veux que tu appelles Monsieur et Madame Payne pour leur présenter tes excuses.
-Et moi je veux que tu appelles Harry Styles pour les mêmes raisons.
Deuxième silence. Je suis assez fier de moi sur ce coup là. Tu vas t'en mordre les doigt cher père.
-Je ne vois pas de quoi tu parles.
-Arrête un peu ! Je suis au courant de tout ! Liam et Harry m'ont tout raconté, comment tu as pu tomber aussi bas ? Menacer un jeune père et sa fille malade, je ne te croyais pas aussi manipulateur !
-Je ne voulais que ton bien Louis..
-MON BIEN ?! MAIS TU NE SAIS PAS CE QUI EST BIEN POUR MOI !
Troisième silence. La télévision dans la pièce d'à côté s'est arrêté et je suis sur que Niall et Zayn sont en alerte dans le salon. Peut être même qu'Harry les a rejoins.
-J'ai honte d'être ton fils ! Comment tu as pu me faire ça ? Comment tu as pu faire ça à Harry ? Tu n'as pas de cœur ?
-Les affaires sont les affaires Louis.
-Je ne fais pas parti de tes affaires BORDEL ! Je suis ton fils ! Pas ta stupide entreprise.
-Pas de grossièreté Louis !
J'explose d'un rire nerveux en entendant ses paroles. Mais il est con ou il le fait exprès ?
-Ne me donne pas d'ordre ! Tu as perdu ce droit lorsque tu as décroché ton téléphone pour appeler Harry ! Maintenant écoute moi bien, le temps ou je t'écoutais sans rien dire est terminé. Je vais arrêter tes stupides cours et je vais prendre des matières qui me plaise. Je vais reprendre la philosophie et je ne serais pas ton successeur au siège de l'entreprise et je ne veux plus jamais en entendre parler.
-C'est hors de question Louis.
-Tu n'as pas le choix.
-Si tu fais ça mon fils je te coupe les vivres et je te mets à la rue.
Nous y voilà, les menaces, c'est du William Tomlinson tout craché !
-Si tu fais ça, je me ferais un plaisir de tout raconter à la presse et à maman.
-Personne ne croira un gosse paumé !
-Tu veux qu'on pari ?
Nouveau silence. Je sais que je suis en train de gagner la partie.
-Qu'est ce que tu veux ?
-Rien. Je ne veux absolument rien de toi mis à part que tu laisse Harry et sa fille tranquille.
-Très bien.
-Bien, maintenant que tout est dit, bonne fin de journée William.
-Louis...
Mais je n'écoute déjà plus. Je raccroche. Bordel, je l'ai fais ! J'ai tenu tête à mon père, je l'ai enfin envoyé chier ! Après vingt ans de souffrance et de soumission, je me suis enfin détaché de lui. Je pose mon portable sur la table de nuit et je m'assoie quelques secondes sur mon lit. Tout est fini. Je vais enfin pouvoir prendre ma vie en main, faire ce que j'aime sans avoir peur de décevoir la figure paternelle. A présent, je vais travailler pour moi et pour personne d'autre et je vais faire ce que j'aime avec les gens que j'aime.
Quand je sors de ma chambre, je découvre Liam, Alice et Eleanor assis sur le canapé avec Niall, Zayn et Harry. Mon regard s'attarde un peu plus sur le dernier. Il tient sa fille dans ses bras et je devine que les présentations sont déjà faite et je suis déçut d'avoir manqué ça. Le regard du bouclé est empli de question silencieuse et pour toutes réponse je lui souris, je ne veux pas en parler maintenant. Je détourne les yeux pour regarder les nouveaux arrivant. Pourquoi El' est-elle venu aussi ? Elle n'a pas encore compris que je ne voulais plus la voir ?
-Ça va Louis ?
C'est Liam qui brise le silence pesant de la pièce, son regard sur moi est inquiet, il veut savoir ce qui se passe mais je n'ai pas envie de plomber encore plus l'ambiance alors je souris à tout le monde et je vais m'asseoir à côté d'Harry.
-Je vois que tout le monde est réuni.
-Oui on s'est dit qu'on allait passé puisqu'on t'as pas beaucoup vu cette semaine.
Je sens le ton de reproche dans sa voix et je culpabilise immédiatement de l'avoir délaissé pour passer plus de temps avec Harry et Zoé. Je dois me rattraper auprès de mes amis. Et puis Harry est là maintenant, il fait partie de notre petite famille même s'il ne le sait pas encore.
-Et bien rattrapons le temps perdu ce soir. Vous restez manger ?
Le sourire de mon meilleur ami me réchauffe le cœur, et oui Liam je ne t'oublie pas, j'ai toujours autant besoin de toi, tu es ma bouée de sauvetage quand l'océan devient trop agité.
-Et qu'est-ce qu'on mange ? Me demande Niall.
-Bonne question.
Ils explosent tous de rire, même Harry. Ça me plaît de voir qu'il est là, qu'il ne s'est pas enfui pendant ma petite conversation avec le diable. Il est resté et il est avec nous. Zoé rampe des genoux de son père au mien et je la prend dans mes bras pour lui embrasser les paumettes. Elle gazouille et pose sa petite main fragile sur ma joue. Ce petit geste me rempli de bonheur, j'aime déjà énormément cette petite fille. Pourquoi avoir tant attendu pour me la présenter ? Je l'aurais aimé tout autant le lendemain de notre premier cours, c'est il y a tellement longtemps déjà.
Quand je relève la tête, tout le monde me regarde attendri par la scène que Zoé et moi offrons. Le bouclé a les yeux qui pétillent et mon cœur se serre. J'assoie Zoé sur mes genoux, son dos contre mon ventre et je lui caresse tendrement son petit bedon alors qu'elle joue avec une peluche que lui donne Harry.
-Je ne savais pas que tu savais t'y prendre avec les enfants Louis. Me taquine mon meilleur ami.
-J'apprends.
Je tourne la tête tout de suite vers Harry qui ne peut s'empêcher de sourire.
-Quand je lui ai donné Zoé cet après midi, il a blanchit, il était complètement en panique, le pauvre il ne savait pas quoi faire.
-Hey te moque pas !
Les autres explosent de rire, je crois que même Eleanor sourit en fixant la petite blonde. Harry rigole et ça me fait un bien fou, il a le pouvoir de me faire oublier tout ce qui s'est passé au téléphone quelques minutes plus tôt et pour ça je lui en serais éternellement reconnaissant. Je me perd dans son regard hypnotisant pendant de longues secondes, peut être même des minutes et quand je reviens à la réalité Zayn et Niall servent l'apéritif. Quand vient mon tour je leur demande juste un coca ce qui semble choqué tout le monde.
-Merde, t'es malade Louis ? Blague Liam.
-Liam on ne dit pas de gros mot devant les enfants. Je dis en plaçant mes mains sur les oreilles de Zoé.
Ils explosent de nouveau tous de rire, même Harry se moque de moi alors qu'il devrait me défendre, c'est sa fille après tout ! Vexé, je me lève tout en prenant Zoé dans mes bras et je me dirige vers la cuisine.
-Oh boude pas Louis ! Me cri Liam.
Mais rien à foutre, je ne l'écoute pas et je vais dans la cuisine pour leur préparer de quoi satisfaire leur appétit. Je met Zoé dans la chaise haute que Niall a acheté et je sors tout ce dont j'ai besoin me plaignant par la même occasion à mon seul publique, une fillette de 8 mois. Je découpe du saucisson et je sors des gâteaux apéritif que j'apporte rapidement sans leur dire un mot. Ils rigolent de mon mutisme mais rien à faire je retourne en cuisine. Je prépare du poulet au curry et du riz tout en blaguant et jouant avec le bou de chou. Elle est très réceptive pour une gamine de son âge. Je danse tout en faisant cuire mon poulet et ma petite danse l'a fait rire alors je continue, ce n'est que quand j'entends le rire du bouclé que je me stop et que je me retourne. Merde, Harry est à quelques mètre de moi, le sourire aux lèvres, les yeux pétillant, j'aime le voir comme ça, il est tellement beau.
-Très jolie pas de danse. Rigole-t-il.
Je lui tire la langue pour toute réponse et retourne à la préparation de mon poulet. Je l'entend bouger dans mon dos et sens sa présence juste derrière moi. Il passe sa tête par dessus mon épaule, mon dieu si je recule un petit peu mon dos sera collé à son torse. Son torse.. Non il ne faut pas que je pense à ça.
-ça sent très bon. Je ne savais pas que tu cuisinais.
-Il y a plein de chose sur moi que tu ne sais pas.
Il tourne la tête vers moi et si je fais de même nos visages seraient si proche que je ne pourrais que l'embrasser, mais je ne le fais pas. Je fixe mon poulet comme si c'était la chose la plus intéressante du monde alors que ce n'est pas le cas, que la chose la plus intéressante que je connaisse, c'est Harry et que sa soudaine proximité m'empêche de respirer.
-ça a été avec ton père ?
Et voilà comment casser l'ambiance. Il se décale sur ma droite pour s'adosser au plan de travail. Il me fixe de ses petit yeux curieux et tendre. Je hausse les épaules en versant la crème sur mon poulet, je n'ai pas vraiment envie de parler de ça avec lui mais il à l'air d'attendre une réponse.
-On s'est tout dit. Il ne t'embêtera plus.
-Et ça va toi du coup ?
-Ouai. C'est pas comme si c'était un père attentionné. Il ne me manquera pas.
Je baisse les yeux vers ma cuisine pour ne pas avoir à croiser son regard. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai honte d'avoir une famille aussi dysfonctionnel. J'aurais aimé grandir dans une maison où les parents se préoccupent vraiment du bonheur de leur enfants et non pas de leur avenir tout tracé. J'aurais aimé avoir un père tendre et aimant qui me fasse des câlins et me lise des histoires avant d'aller dormir, mais on ne refait pas le passé et on ne choisit pas sa famille.
-En tout cas, tes amis ont l'air de beaucoup tenir à toi.
Je souris en entendant ses paroles et me tourne vers lui. C'est vrai qu'au niveau de l'amitié j'ai eu beaucoup de chance de tomber sur Liam, Niall et Zayn. Ils sont exceptionnel et prennent soin de moi comme une vrai famille. C'est pour cela qu'il ne va pas falloir que je les délaisse trop maintenant qu'Harry est de retour plus présent que jamais.
-Ils sont comme ma deuxième famille, sans eux je ne serais rien.
Son regard se perd dans le vide devant lui. A-t-il des amis sur qui il peut compter à part moi, des gens à qui il pourrait faire confiance et qu'il verrait comme sa famille ? Vu son regard mélancolique, j'en doute. Il se ressaisit rapidement et embraye sur un autre sujet.
-Et Niall et Zayn ils sortent ensemble ?
C'est plus fort que moi, je souris à sa question comme à chaque fois que je penses au merveilleux couple.
-Oui, c'est tout frais. Ça fait un peu plus de trois semaines. Ils sont parfait ensemble. Je les envie.
Je me mord la lèvre en me rendant compte d'avoir dit la fin de ma phrase à voix haute. Merde, il va me prendre pour un gars en manque d'amour. Bon ce serait la vérité, mais quand même, je ne veux pas qu'il le sache, surtout pas lui. Il tourne la tête vers moi et nos regard se trouvent tout de suite. J'aime me perdre dans le vert de ses émeraudes et me laisser dérivé dans les abysses de son âme.
-As-tu déjà aimé une personne Louis ?
Euh.. Sérieusement ? Il est vraiment en train de me poser cette question. Non mais tuez moi tout de suite je rêve. Le garçon pour qui je craque me demande si je suis déjà tombé amoureux et qu'est-ce que je dois lui répondre, oui je suis fou de toi ? Non hors de question. Je préfère passer pour le cliché parfait du capitaine de l'équipe de foot coup d'un soir.
-Non jamais.
Je baisse la tête un peu honteux. J'ai vingt ans et je ne suis jamais tombé amoureux avant Harry mais bien sur cette partie restera un secret pour le moment. Lui il a connu le grand amour et je ne pourrais jamais rivaliser avec la mère de sa fille. Niall et Zayn sont raide dingue l'un de l'autre, Liam est fou amoureux de sa jolie Alice. Il n'y a qu'Eleanor. Mais elle connaît ce sentiment chaud dont j'ignorais tout même s'il n'est pas partagés. J'attrape une passoire pour égoutter le riz et me détourne de lui. Il est bien trop proche de moi et sa présence influence mes cellules grises et mon corps qui régit au quart de tour dès que nous nous retrouvons dans la même pièce. Mais lui peu conscient de l'effet qu'il a sur moi me suis pas à pas tout en continuant la conversation.
-Je suis sur que tu trouveras la bonne personne si tu t'autorise à te dévoiler. Tu es une des personnes les plus adorable que je connaisse, bon je ne connais pas beaucoup de monde mais peu importe. Ce que je voulais te dire c'est que très peu de personne connaisse cette facette de toi alors qu'elle mériterait d'être vu de tous.
Je ne bouge plus. Il est juste derrière moi, je le sens et ses paroles me brûle la peau. Comment peut-il viser aussi juste et me percer à jour aussi rapidement ? Je me mordille la lèvre et ferme les yeux en essayant de calmer les battements de mon cœur. Je ne veux pas me dévoiler aux autres, juste à lui. Je ne veux pas trouver la bonne personne car cette personne je l'ai déjà, dans cette cuisine, à un mètre de moi. Mais j'ai tellement peur de le perdre à nouveau que je préfère tuer mes pensées dans l'œuf. Je ne sais pas quand j'aurais le courage de lui avouer, sans doute jamais, j'attendrais indéfiniment qu'il se rende compte de son effet sur moi en espérant qu'il ne trouvera personne d'autre entre temps et qu'il éprouvera la même attirance.
Quand je sens sa main se poser sur ma hanche, mon corps défaillit et je lâche la casserole qui s'écrase dans la passoire alors que l'eau se renverse sur ma main.
-Bordel de merde. Je cris.
Mon premier réflexe est de m'éloigner de cette main baladeuse placé sur ma hanche et de mettre ma main entre mes jambes en fermant les yeux, comme si ça allait apaiser la douleur.
-Merde, Louis ! Tu t'es brûlé ?
Il a à peine le temps de combler l'espace qui nous sépare que Niall et Liam nous rejoigne presque affolé. Mes amis nous fixent sans comprendre la situation alors qu'Harry me force à lui tendre la main qu'il met de suite sous l'eau froide. Pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt ? Peut être parce que Harry Styles te déconcentre !
-Mince, tu vas avoir des cloques.
Super ! Quelle vie de merde j'ai. Quoi que pas tant que ça, sentir les doigts de Harry parcourir mon bras et voir ses yeux inspecter chaque centimètre de peau de ma main brûlé empêche la douleur de prendre possession de mon cerveau. Il est mon médicament à lui tout seul. Sera-t-il toujours là pour panser mes blessures ?
-Niall, vous avez de la pommades pour les brûlures et des bandages ?
-Oui, je vais aller chercher ça tout de suite.
Le blond s'éclipse alors que mon meilleur ami s'avance vers moi mais je suis trop occupé à fixer mon secouriste pour lui accorder mon attention. Mes pensées dérive vers un Harry plus vieux en blouse blanche de médecin. Mon dieu qu'il serait sexy dans une de ces blouses. C'est la voix de Liam maintenant à ma droite qui me sors de ma rêverie limite érotique.
-Qu'est-ce qui s'est passé ?
T'as pas une question plus chiante en rayon ? Ce qui s'est passé, c'est que Harry a eu la bonne idée de mettre sa main sur ma hanche, bon bien sur pour lui ça devait être anodin, mais pour moi petite adolescente de douze ans en chaleur ce n'est pas rien alors j'ai fais que des bêtises. Bien sur en réalité mes paroles sont complètement différentes. Quand vais-je arrêter de leur mentir ?
-La casserole m'a glissé des mains et l'eau m'a éclaboussé.
Liam me regarde avec son air suspicieux, il sait que je ne dis pas tout, je lui fais les gros yeux en désignant Harry d'un petit signe de tête en faisant bien attention à ce que celui-ci ne remarque rien. De toute manière il est trop occupé à fixer ma main. Liam comprend et bat en retraite mais je sais que la conversation n'est pas finie. Niall reviens en courant et donne à mon soigneur tout ce dont il a besoin. Harry est doux et très méticuleux, j'ai l'impression qu'il a passé sa vie à soigner des blessures, mon dieu dites moi que ce n'était pas les siennes mais celles d'autres personnes maladroite comme moi. Je ne supporte pas de l'imaginer blesser ou malade sans personne pour lui tenir compagnie ou pour lui concocter un bon bol de soupe. Niall attrape la petite Zoé et l'entraîne dans le salon tandis que Liam récupère mon bordel avec le riz, décidément, je ferait mieux de laisser la cuisine à Niall. Quelques minutes plus tard Harry a fini et Liam nous laisse à nouveau seul dans la cuisine. C'est un complot ou quoi ? On m'en veut c'est pas possible ; il ne pouvait pas rester un petit peu plus longtemps ?
-Ça va Louis ?
Non ça va pas, mes putains d'hormone sont en train d'exploser, je ne peux plus rester seul dans une pièce avec toi sans avoir envie de te sauter dessus et de t'embrasser ! Je fixe ses lèvre pendant quelques secondes, elles ont l'air si douce, j'aimerais tant les faire mienne rien que pour une seconde. Mais il réagirais sans doute mal. Je dois arrêter de penser à lui, à ses boucles, à ses yeux et à ses lèvres.
-Oui, ça va mieux. Merci.
-Pas de problème.
Je le regarde pendant de longues secondes, il est tellement beau. Comment vais-je faire pour réussir à vivre dans le même appartement que lui sans craquer ? Je vais avoir besoin de prendre des douches froide souvent. Niall débarque à nouveau dans la cuisine pour demander au bouclé si il peut donner à manger à Zoé, Harry accepte le sourire aux lèvres en voyant à quel point sa fille est apprécié par tous mes amis. Il ne me décroche plus un mot et prépare le biberon de sa fille tandis que je termine la préparation de mon poulet. Quand tout est prêt, je dresse la table de la salle à manger que nous utilisons tous ensemble pour la première fois. Quand je les appelle ils me rejoignent tous, Alice se retrouve entre Liam et Eleanor d'un côté, Zayn à la place du chef à côté de Niall qui donne toujours le biberon à la petite demoiselle, Harry a côté de celui-ci le surveille de près tandis que je m'assoie à ses côtés, juste en face d'Eleanor, super ! Zayn dévore son petit ami du regard, j'aimerais bien savoir ce qui lui passe par la tête, ses yeux émerveillé et empli d'étoile prouve à quel point il est raide dingue de ce blondinet au sourire ravageur. Je n'ai jamais demandé à Zayn si il voulait des enfants. Étant un gay pure et dure, il serait difficile pour lui d'avoir un enfant légitime mais vu la façon dont il couve Zoé du regard, peu importe que l'enfant soit le sien ou non, tant qu'il l'élève avec Niall. Au fond de moi, je les imagine dans dix ou vingt ans avec une ribambelle d'enfant de tout âge, passant la porte de mon appartement d'éternelle célibataire, ils seraient marié avec trois enfant et seraient toujours aussi fou l'un de l'autre, c'est comme ça que je vois l'avenir pour eux et j'espère ne pas me tromper. C'est de nouveau la voix de Liam qui me sort de ma rêverie.
-Allo Louis, ici la terre, tu nous captes ?
Je secoue la tête pour me remettre les idées en place alors que tout le monde me fixe. Ça devient une habitude de me perdre dans mon monde, mais pour une fois mes pensées n'étaient pas dirigé vers Harry.
-Désolé, j'étais dans mes pensées.
-Et à quoi tu pensais ?
Liam arbore un sourire de défi, il cherche à me faire avouer mes sentiments pour Harry pour me prouver qu'il a raison depuis le début. Je sais qu'il a raison, mais je ne suis pas encore prêt à le dire à voix haute. Tout prendrait une touche plus réelle, et je serais vraiment dans la merde. De plus, Liam a beau être mon meilleur ami, il ne serait pas capable de garder mon secret bien longtemps. Je hausse les épaules tout en me levant pour commencer à servir.
-A rien en particulier. Je me disais juste que je suis heureux de vous voir ici.
Bon bien sur certain plus que d'autre. Eleanor se tortille sur sa chaise gêné. Je n'ai pas encore entendu le son de sa voix de la soirée, elle se fait discrète depuis la soirée de gala et c'est tant mieux. Je n'en pouvais plus de son comportement de pétasse pourri gâté.
-Oh, Louis nous fait le sentimental ce soir.
Je balance une serviette à la tête de Zayn qui éclate de rire. Mes amis se lient contre moi. Je termine de servir tout le monde et je me rassoie près d'Harry. Celui-ci ne dit plus un mot et écoute les conversations qui fusent autour de la table, j'en fais de même. Mon cerveau est incapable de participer en le sentant si près de moi de toute manière. A un moment son coude frôle le mien et les poiles de mon bras s'hérissent sous ce bref contact. Mon ventre se soulève de joie, je vais mourir.. Mes invités parlent et rigolent. Il règne une bonne ambiance amical et ça me plaît de voir ça chez moi alors que quelques mois auparavant, je ne nous aurais jamais imaginé attablé tous ici. Nos relations ont évolué et je ne parle pas seulement de Zayn, Niall et Harry mais également de Liam. Nous nous sommes plus rapproché durant les dernières semaines que durant les trois dernières années et j'aime cette proximité et cette confiance que je peux avoir avec lui.
Vers dix heure, Harry récupère sa fille des bras de Niall pour aller la mettre au lit et j'en profite pour débarrasser la tale alors que mes amis retournent au salon. Je ne m'attendais pas à ce que tout le monde accepte l'emménagement d'Harry et de Zoé aussi facilement, je pensais que Liam me ferait encore et encore la moral et préviendrait Harry que si il faisait souffrir à nouveau ça irait mal pour lui mais même pas et je leur en suis reconnaissant. Quand j'ai les mains dans la vaisselle, Harry réapparaît et attrape un torchon pour m'aider.
-Tu es pas obligé de m'aider, retourne t'amuser avec les autres.
Il hausse les épaule et continue.
-Tu es là. Alors, je suis là aussi.
Mon cœur fait un looping, bordel pourquoi il me dit des trucs comme ça ? Je pourrais mal les interpréter et penser qu'il m'aime bien et foncer au lieux de jouer à la petite fille timide. Non Harry ne ressent pas la même chose pour moi, je suis juste un ami.
-Zoé s'est endormie ?
-Comme une masse. Elle n'est pas habitué à aller coucher aussi tard.
-Oh.. Mince..
Je plonge mon regard sur mes mains qui frottent une assiette juste pour éviter de croiser son regard tendre et fatigué par la semaine rude qu'il vient de passer. Nos coudes se frôlent une deuxième fois et je me crispe. Je vais finir par craquer, mais je dois être fort et repousser ce moment le plus longtemps possible.
-C'est pas grave. Mais j'espère que ce ne sera pas comme ça tous les soirs.
-Non t'inquiète pas. Normalement, il y a juste Niall et moi.
-Et Zayn ?
-Seulement quand il ne travaille pas. Il bosse de nuit dans un bar.
Je me rend soudain compte que je suis le seul à ne pas avoir de petit boulot. Niall travaille dans un café au bout de la rue, Zayn dans un bar et Harry au cinéma et dans un restaurant chinois. Bon bien sur Liam et Eleanor ne travaille pas non plus, quant à Alice, je n'en sais rien. Je ne sais pas grand chose sur elle. Il faudra que je pense à poser des questions à mon meilleur ami.
Maintenant que je ne suis plus sous le crochet de mes parents, il va sans doute falloir que je me trouve moi aussi un petit boulot après les cours, ce qui voudrait dire ne plus aller aux entraînement de foot ce qui risque de mettre toute l'équipe en colère ainsi que le coach. Je lui en toucherais deux mots.
-Tu les a rencontré où ?
Je reviens soudain à la réalité. Harry est très curieux depuis quelques temps et ça me plaît de voir qu'il s'intéresse à ma vie comme je m'intéresse à la sienne.
-J'ai rencontré Zayn la première semaine de cours dans son bar, on s'est un peu chauffé mais j'étais tellement bourré qu'on a rien pu faire alors on est resté pote. Et Niall il y a un mois et demi. Il sympathisait avec Zayn au bar et comme il n'avait pas d'endroit ou dormir, je l'ai invité ici.
-Il aurait pu être dangereux.
J'explose de rire à cette pensée.
-Niall dangereux ? Tu as bien vu sa tête de bisounours ?
Nous rions tous les deux et dans le feu de l'action, je lui met de la mousse sur la joue. Pourquoi est-ce que j'ai fais ça ? Il me fixe, la bouche formant un O et le regard plein de malice, mon dieu que j'aime cette étincelle qui née dans le vert hypnotisant de ses prunelles. Il va se venger, j'ai envie qu'il se venge. Tu ne vas pas bien mon pauvre gars. Malheureusement ou heureusement, Harry n'a pas le temps de mettre son plan à exécution que Liam entre dans la pièce.
-Alice est fatigué et la semaine prochaine c'est les partielles, alors on va rentrer.
Merde, les partielles, j'avais complètement oublié cette corvée avec tous les événements inattendu qui nous sont tombés dessus cette semaine. Comprenant tout de même qu'il vient d'interrompre quelques chose, le regard de Liam passe de Harry à moi. Je sais ce qu'il pense et malheureusement la réponse est non. Nous sommes juste ami. Pour le moment. J'espère.
Nous abandonnons la vaisselle pour raccompagner nos amis à la porte et Liam en profite pour me prendre à part quelques mètres plus loin.
-Qu'est-ce qui se passe avec Harry ?
-Rien pourquoi ?
-Ne fais pas l'innocent Louis..
-Mais, je ne fais rien du tout. Il ne se passe rien, on est juste ami.
Il me jauge du regard pendant de longue secondes pour décrypter mon mensonge, Liam est doué pour ça. Il me connaît par cœur, mieux que moi même et c'est flippant.
-Tu l'aime vraiment bien.
Et voilà, c'est un record, il aura mis à peine trente secondes pour deviner alors que j'ai mis des semaines à m'en rendre compte. La vie est mal faite. Je baisse la tête quelques peu honteux et je murmure.
-Oui..
Sans que je m'y attende mon meilleur ami me serre dans ses bras, je lui rend son étreinte. Son geste me réchauffe le cœur, je me sens protégé, est-ce que je ressentirais le même bien être dans ceux d'Harry ? Forcément.
-Ne te brûle pas les ailes.
-Promis.
Quand la vaisselle est terminé et que tout est rangé, Niall et Zayn s'éclipse pour rejoindre la chambre du premier. Zayn dort donc encore là. Enfin dormir est un grand mot. J'espère juste qu'il resteront discret pour ne pas réveiller la petite Zoé qui dort à point fermé dans son nouveau lit. Harry m'a autorisé a venir la voir et je la fixe depuis au moins cinq minutes. Harry s'est éclipsé pour se changer. Merde, ce que j'aimerais passer cette porte qui nous sépare pour contempler son corps d'Adonis. Mais à la place, je reste planté devant le lit à barreau et je fixe son enfant. Elle a un sommeil agité et en même temps elle paraît entièrement détendu. C'est le plus beau bébé que j'ai jamais vu ! Bien sur c'est normal quand on voit le père.
Quand Harry ressort de la salle de bain il est vêtu d'un short et d'un t-shirt qui lui moule le corps à la perfection. Je reste scotché devant une telle vue et manque de trébucher. Merde Louis reprend toi en main. C'est ce que je vais faire, quand je serais seul dans mon lit et que personne ne pourra m'entendre gémir en pensant à ses yeux émeraude, à ses mains sur moi, à lui tout entier.
-Tu n'as pas besoin de moi pour la surveiller ?
Harry s'avance vers le petit lit et caresse la joue de sa fille avec tendresse, à ce contact elle sourit dans son sommeil. J'aimerais qu'un jour il me caresse la joue avec autant de douceur et d'amour dans le regard. Il se tourne vers moi avec le sourire et ses yeux plonge dans les miens sans hésitation. Je me pince le bras pour éviter de perdre le contrôle de mon corps. Il serait capable de me faire bander rien qu'avec ce regard.
-Elle est partie pour faire sa nuit. Tu peux aller te coucher.
Dans ton lit ou dans le mien ? Je préfère le premier. Je me glisserais dans tes bras et entortillerais mes jambes dans les tiennes. Je m'endormirai au rythme de ta respiration jusqu'au petit matin et ce serait sans doute la plus belle nuit de ma vie, juste comme ça entre tes bras sans aucune autre arrière pensées.
-D'accord. Bonne nuit.
Je brise le contact de nos yeux pour rejoindre la porte.
-Bonne nuit Lou.
Je ne me retourne pas malgré tout l'effet que ce surnom me fait. Harry Styles m'a donné un surnom, bordel de merde. Tout ça est vraiment en train d'arriver. Harry qui vit chez moi avec sa fille, mon attirance pour lui et le jeux de séduction qui débute entre nous. J'ai l'impression d'être dans un rêve et que je ne vais pas tarder à me réveiller brutalement à coup de seau d'eau froide.
Je rejoins ma chambre avec bien du mal, j'enlève tous mes vêtements et je me couche directement en repensant à cette soirée. J'étais tellement accaparé par mes pensées souvent occupé par Harry que je n'ai même pas profité de mes autres ami. Il va falloir arranger ça mais avant tout j'ai besoin d'être sur que je peux avoir confiance en Harry, je ne veux pas être brisé à nouveau et m'endormir le soir avec la peur au ventre de ne plus le voir le lendemain. Alors j'attrape mon portable et je lui envoie un message en espérant ne pas réveiller la petite.
SMS à « Harry » : Promet moi de ne pas t'enfuir sans m'en parler.
SMS à « Lou » : C'est promis.
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