Extra 6
Il fait un beau soleil dehors, nous sommes en voiture en direction du parc, c'est là-bas qu'elle aime étudier, dans l'herbe verte, près de la marre aux canards. Alors à chaque fois qu'il fait beau, je l'emmène. Elle a un sourire radieux et elle caresse son petit ventre arrondi tout en chantant la chanson qui passe à la radio. Elle est belle. Elle est heureuse. Pourtant elle en bave. Depuis que sa mère sait qu'elle est enceinte, elle lui fait vivre un vrai enfer. Alors chaque fois que je peux la délivrer, je le fais. Tout est de ma faute mais elle continue de me défendre auprès de ses parents. C'est moi le garçon, celui qui est censé faire attention à ce que la capote ne craque pas. Mais c'était ma première fois et la sienne aussi, on était jeune et amoureux et surtout on était novice. C'était il y a seulement quelques mois mais tout ça me paraît si loin maintenant. J'ai appris qu'elle était enceinte quelques semaines après ce soir là. Elle était paniqué et moi aussi. Mais tous les deux nous savions que nous ne voulions pas qu'elle avorte. On était jeune et ses parents nous ont traité d'irresponsable, ils nous ont dit qu'un enfant avait besoin de parents et non d'enfant-parent. Ensuite ils m'ont engueulé, enfin surtout la mère. Alors je suis parti et depuis, j'essaye de les voir qu'en cas d'extrême nécessité.
Une main sur la mienne rompt le fil de mes pensées, c'est sa main. Elle me caresse avec son pouce et je peux pas m'empêcher de la regarder. Elle sourit, ses yeux bleu me fixent avec une telle intensité que mon coeur se serre. Elle est magnifique et elle est mienne.
-Tu penses que c'est une fille ou un garçon ? Me demande-t-elle.
-je ne sais pas. J'espère que c'est un garçon.
-Pourquoi ?
-Pour que je puisse lui apprendre à jouer au football.
Elle rigole. Ce rire, mon dieu que je l'aime, j'en suis tomber amoureux dès la première fois que je l'ai entendu.
-Moi, j'espère que ce sera une fille.
-Pourquoi ?
-Parce que tu serais encore plus protecteur. Et que je sais qu'elle te mènerait par le bout du nez.
C'est à mon tour de rire. Si ce bout de chou est une fille et qu'elle est comme sa mère alors oui, elle risque de me faire faire tout ce qu'elle veut. Elle attrape ma main et la pose sur son ventre. J'aime quand elle fait ça, surtout quand le bébé bouge. Elle passe une main dans mes cheveux bouclés et reprend :
-Tu voudrais l'appeler comment ? Je demande
-Si c'est un garçon Maximilien et si c'est une fille Zoé.
-C'est mignon Zoé. Mais Maximilien c'est pas un peu long ?
-C'est le prénom de mon grand mère, on pourrait le surnommer Max.
-Max ça me va.
Elle embrasse ma main et je souris. Nous ne parlons pas beaucoup du bébé car nous sommes souvent entouré d'autres personnes, mais chaque fois qu'on a du temps rien que pour nous on nous imagine elle, moi et le bébé dans un petit loft pas loin de l'université essayant d'être des parent-étudiant modèle. Et alors que j'imagine une nouvelle fois la scène, je sens une vibration sur son ventre. Il ou elle a encore bougé. Je souris, heureux et elle me regarde, je vois dans ces yeux tout l'amour qu'elle me porte et qu'elle donnera à notre enfant. Je l'aime. Je les aime.
-Même si c'est une fille, je lui apprendrais le foot.
Elle rigole à nouveau, j'aime ce rire, je ne me lasserais jamais de l'entendre.
-Je t'aime Harry.
Ces paroles me font sourire et je ne peux m'empêcher de la regarder une nouvelle fois, elle me fixe avec un regard amoureux et j'ai envie de l'embrasser pour lui donner tout l'amour que je ressent pour elle et pour son petit ventre. Plus que deux mois a attendre et nous serons trois, nous serons une famille. Je les aime tous les deux. Mais je n'ai pas le temps de répondre que le noir m'envahit.
Quand je me réveille, j'ai mal à la tête, du liquide chaud coule le long de ma nuque, je ne sens plus ma jambe droite et j'ai le bras qui me démange. Je ne vois rien à cause de la fumé qui se dégage de l'habitacle mais je comprend tout de suite. C'est un accident. La panique me gagne et je regarde tout de suite à ma droite. Lena n'est plus là. Je hurle son prénom. Ma portière s'ouvre et on essaye de me dégager de la voiture qui pue l'essence mais je continue d'hurler le prénom de ma fiancé, de la mère de mon enfant alors que je sens le noir me rattraper. J'essaye de le combattre mais il est plus fort que moi, il m'englobe et je me sens partir.
-Moi aussi je t'aime.
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