-Je vais être franc avec vous Monsieur Styles, ce ne sera pas une partie de plaisir. Généralement les affaires de gardes d'enfants entre parents et grand parents se termine très mal..

Maître Gérard, meilleur avocat du pays mais très mauvais quand il s'agit de rassurer un client. Harry et moi sommes assis en face de cet homme en costume trois pièces, tiré à quatre épingles depuis une bonne dizaine de minutes. J'ai du raconter toute l'histoire car Harry n'a pas été capable de prononcer un seul mot depuis la découverte de la lettre. Je vois dans ses yeux tous le désespoir qu'il éprouve. Le sort s'acharne encore et toujours sur lui et il est fatigué. Il a envie de baisser les bras et de se laisser aller puisque de toute manière il ne mérite pas d'être heureux. Voilà ce qu'il pense. Et c'est affreux d'en arriver là. Bien sur qu'il mérite d'être heureux, plus que n'importe qui d'autre. Il a déjà tellement souffert pourquoi vouloir l'achever ? Est-ce un test de la vie ? J'aimerais tant le rassurer en lui disant qu'il le passera avec brio. Mais même monsieur costume noire n'est pas capable de nous le certifier. Qui suis-je pour faire de telle promesse ?

-Ils vont tout faire pour montrer au juge que vous êtes un mauvais père.

Le bouclé se raidit. Lui un mauvais père ? Quel amas de conneries, de mensonges, de perfidies. Comment peut-on faire ça à un gosse qui tente tant bien que mal de s'occuper d'un autre gosse ? N'ont-ils aucune âme ces gens-là ? Harry est bien meilleur père que ne l'a été le mien et pourtant il n'a pas été gâté par la vie depuis sa mise au monde. Avec tout ce qu'il a vécu il aurait pu baisser les bras et devenir un gamin à problème. Mais au lieu de ça il s'est accroché, s'est dit qu'un jour la roue tournerait et que ce jour là il pourrait enfin goûter au bonheur. J'y croyais moi aussi et puis cette fichu lettre a tout foutu en l'air.

-Ils vont fouiller votre passé et vont dire d'horrible chose sur vous.

Non Harry est parfait. Il ne peuvent rien trouver de compromettant. Il fait tout pour garder sa fille en bonne santé et heureuse. Et moi je fais tout pour ne pas qu'il sombre. C'est un travail d'équipe, ils ne peuvent pas se ramener sur le gâteau et tout ruiner en quelques secondes. Non ils ne peuvent pas ! Je ne les laisserais pas faire !

-Mais heureusement pour vous, vous avez une situation stable. Des bonnes notes, un boulot qui vous permet de subvenir aux besoins de Zoé. Un appartement convenable, des amis sur qui compter.

Le vieil homme tourne la tête vers moi avec le sourire. Enfin des paroles réconfortante qui détendent les muscles du bouclé. Il n'en faut pas plus pour que sa main trouve la mienne. Il a besoin de savoir qu'il peut en effet compter sur moi et comme à chaque fois je le rassure. Je lui promet la lune rien qu'avec des caresses. Bien sur que je serais toujours là, ne lui ai-je pas promis de l'attendre ?

-Alors, la meilleure défense que je vous conseille c'est de trouver des témoins attestant de vos qualités de père aimant et protecteur.
-Des témoins ?

Enfin, les mots franchissent les lèvres de mon bouclé. J'ai presque envie de lui sauter dessus tellement je suis heureux de pouvoir enfin entendre sa jolie voix rauque. Mon cœur s'emballe comme si c'était la première fois que je l'entendais. Je devrais être habitué pourtant à cet effet qu'à sa voix sur ma libido. Mais non, chaque fois c'est plus intense, plus envoûtant et mon corps en fait les frais. Jamais plus je ne veux être privé de ce feu qui m'envahit.

-Oui des témoins, c'est des personnes qui peuvent témoigner en votre faveur lors du procès. Bien sur plus ils sont nombreux, plus le juge sera convaincu.

Je n'écoute déjà plus, trop occupé à faire une liste de toutes les personnes susceptible de nous aider. Niall, Zayn, Liam, Eleanor ? Peut être pas celle-là. Elle risquerait au contraire de tout gâcher si elle est de mauvaise humeur. Belmar serait un bon témoin vu son âge mais sera-t-il de notre côté ? L'équipe au grand complet,ma mère, Marie, Junior, peut être même Danna. Une véritable armé de témoins.

-Mais ...

La voix inquiète d'Harry me tire de mes pensés. Au fond de lui je suis sur qu'il pense ne pas pouvoir rassembler assez de personnes pouvant témoigner pour lui mais il se trompe encore une fois.

-T'inquiète Harry, je m'occupe de ça.

Son regard trouve le mien et c'est l'explosion dans mon ventre. Mon dieu jamais je ne pourrais me passer de cette sensation de bien être qu'il fait naître en moi. Une lueur de soulagement et de reconnaissance passe dans ses yeux. Ah, qu'est-ce qu'il ferait sans moi ?
Un raclement de gorge nous fait soudainement sursauter et sortir de notre petite bulle. Maître Gérard à ce regard étrange, nous sondant de la tête aux pieds, cherchant à comprendre notre relation. Et bien il faut faire la queue parce que j'étais là bien avant lui. Le malaise prend Harry qui baisse la tête vers nos mains avant de les délier me laissant seul, froid et vide. Je perd mon sourire et toute ma bonne humeur en quelques secondes.

-Je ne voudrais pas casser l'ambiance entre vous, mais Monsieur Tomlinson comptez-vous faire partie des témoins ?
-Bien sur pourquoi ?

Je crois que je n'aime pas du tout la direction que prend la discussion. Suis-je de trop dans le tableau alors que je suis sans doute la personne qui soutient le plus le bouclé ?

-Au vu de votre passé.. Cela pourrait nuire à Harry.
-Comment ça ?
-Et bien, vous avez souvent fait la une des magasines à scandales.. Disons que vous n'êtes pas un modèle de stabilité.

Je peux sentir le regard émeraude et interrogateur d'Harry. Bien sur il ne connaît pas cette partie de ma vie dont j'ai honte aujourd'hui. Pourquoi faut-il que mon passé me rattrape à nouveau alors que cela fait déjà trois ans. Comment cet avocat peut-il remettre ça sur le tapis alors que je fais tout pour oublier ce déchet que j'étais.

-Je ne suis plus ce gars.
-Je vois ça. Mais le juge pourrait le voir autrement.
-Peut importe Louis m'accompagne. Tranche enfin Harry

Sa voix dure et sur de lui me frappe le cœur. Il a besoin de ma présence peu importe mes fautes, peu importe ma réputation, il me fait confiance. Encore une fois nos yeux se trouvent et pour une fois c'est lui qui me réconforte et qui me soutien. Il a compris que j'ai toujours honte de ce garçon que j'étais et il ne me juge pas.

-Très bien. Je dois y aller. Surtout tenez moi au courant pour les témoins.
-D'accord.

Nous raccompagnons Monsieur costume trois pièce à la porte et je ne suis pas mécontent de le voir partir. Toute la frustration qui nous habitait depuis son arrivé s'envole dès que la porte se ferme. Il a beau être très compétent, il n'est pas très doué dans les relations sociales. Sans même accorder un regard au bouclé je m'enfuie dans la salle pour débarrasser nos tasses de cafés. Il faut que je me maintienne occupé pour ne pas penser à tout ce qui a été dit. La seule chose à laquelle je dois penser, c'est ce procès que nous allons gagner.
Harry a compris que je ne voulais pas parler puisqu'il se contente de préparer le repas en silence. Chacun dans notre coin nous pensons aux témoins que nous allons réunir pour garder Zoé.
Ce n'est qu'une heure plus tard que Niall, Zayn et Zoé envahissent à nouveau l'appartement. Ne voulant pas que la petite subisse notre anxiété en compagnie de Maître Gérard, Niall avait proposé de l'emmener au parc. Le sourire aux lèvres et des étoiles dans les yeux Zoé retrouve les bras de son père pour un gros câlin. Le bouclé lui embrasse le front et lui caresse le dos tout en la berçant. Ils n'aiment pas la séparation. Je n'ose pas imaginer la perte de ce procès. Quelle personne saine d'esprit voudrait les séparer. Nous les regardons tous avec amour et tristesse. Et Harry les comprend bien ces regards puisqu'une larme roule le long de sa joue avant de finir sa course dans les cheveux blond de Zoé. Mon cœur se brise tellement profondément que j'ai peur de mourir sur place tellement ça fait mal d'être spectateur de sa tristesse et de sa peur. Comment réconforter quelqu'un qui est si atteint par la douleur ? Quand décide enfin de quitter les bras de son père c'est pour venir dans les miens. Et c'est à nouveau le même scénario. La fissure dans mon cœur se creuse à chaque fois que je nous imagine sans elle. Non ce n'est pas possible, je me suis trop attaché à ce petit bou, elle est devenue trop importante pour nous tous. Il faut qu'on se batte pour la garder.

-Alors qu'est-ce que tu as fait au parc avec Niall et Zayn ?

Je sais très bien qu'elle ne comprend pas un mot de ce que je lui raconte mais peu importe, dans tous les articles sur les bébés que j'ai pu lire, ils conseillent à l'entourage de parler et de poser des questions pour inciter l'enfant à vouloir répondre et participer à la conversation. Et ça marche puisqu'elle se met à baragouiner dans un langage bien à elle que nous essayons tant bien que mal de déchiffrer. Niall s'approche de nous et attrape sa menotte pour la caresser.

-Elle a fait du grand toboggan avec Zayn et elle a même pas eu peur.
-Oh c'est vrai ? T'es une grande fille alors.

Elle se met à rire et réchauffe l'atmosphère de la pièce en même temps que mon cœur. Mon dieu que j'avais besoin d'entendre ce petit son angélique. Elle demande à descendre de mes bras alors je la met tout de suite dans son trotteur pour qu'elle puisse foncer partout.

-Alors qu'est-ce que l'avocat à dit ?

Pas besoin de prendre trente-six chemin avec Niall, il en vient toujours à l'essentiel. Nous rejoignons la salon pour parler tranquillement. Instinctivement Harry prend place à mes côté et attrape ma main sous le plaide. Ça devient une espèce de petite habitude qui me plaît. Le couple parfait s'assoit dans le deuxième canapé en attendant note réponse. Harry n'a pas l'air de vouloir prendre la parole, trop occuper à surveiller sa fille qui retourne sa caisse à jouer près de la télé alors je me lance dans le compte rendu de l'après midi.

-Il a dit que la meilleur défense c'est de constituer une armée de témoin.
-Quoi comme dans Twilight ?

Nous restons tous sans voix devant la question de Zayn. De quoi il parle ? Niall lui frappe dans la cuisse et me demande de poursuivre.

-Il pense que plus il y aura de témoins, plus la juge penchera pour nous.
-D'accord. Alors on en est.

Zayn approuve d'un signe de tête tandis que la main d'Harry resserre la mienne un peu plus fortement.

-Merci les gars. Je vous en serais éternellement reconnaissant.
-Arrête Harry, c'est normal ok ?

Niall a un petit regard réconfortant qui me fait un bien fou. Je ne suis pas le seul sur qui Harry peut compter. Il a des amis maintenant. Il n'est plus tout seul. Et je crois bien qu'il commence à s'en rendre compte. Il serait temps.
Nous continuons notre conversation sur les témoins et je fais la liste de ceux que je vais convaincre comme l'équipe de foot ou Belmar. Puis au fur et à mesure, l'ambiance se radoucit et nous finissons par commander des pizzas, que nous mangeons tous les quatre devant un film d'action.
Vers vingt deux heures quand le film se termine, les deux amoureux nous quittent pour le confort de la chambre de Niall et Harry décide d'aller coucher Zoé tandis que je débarrasse nos restes entassé sur la table basse. La fatigue du au manque de sommeil de ces derniers jours se fait sentir dans chacun de mes muscles. Je n'ai qu'une envie, retrouver le confort et la chaleur de mon lit. Pourtant quand je reviens au salon et que je vois Harry assis sur le canapé, je repousse cette fatigue loin dans mon esprit pour m'asseoir à ses côtés. Nous restons en silence devant ce films que je n'écoute même pas. Nous nous contentons d'apprécier la présence réconfortante de l'autre. A un moment Harry glisse contre moi pour poser sa tête sur ma cuisse et s'allonger sur le reste du canapé. J'en profite pour caresser ses belles boucles brunes avec toute la tendresse que je peux. C'est finit je ne fais même plus semblant d'écouter la télévision, je me concentre uniquement sur le doux visage d'Harry qui sourit de bien être.

-Tu penses qu'on a nos chances ?

Je suis si surpris d'entendre sa voix que je sursaute. Il tourne la tête vers moi et nos yeux s'accroche encore. Si je me penche un peu je suis sur que je peux l'embrasser. Ce baiser dont nous rêvons tous les deux pourrait avoir lieu ici et maintenant. Pourtant quelques chose me retient. Sans doute la petite lueur de tristesse que je décèle dans ses prunelles habituellement joueuse. Je sais très bien qu'il parle du procès. Mais que puis-je lui répondre ? Je ne suis même pas sur que ma présence soit bien pour le déroulement de l'audience. Mon passé est néfaste et si jamais Harry venait à perdre sa fille par ma faute, je crois que je ne m'en remettrais pas.

-Tu es un très bon père Harry. Alors oui je pense que tu as tes chances.

Ma réponse n'a pas l'air de lui plaire puisqu'il fronce des sourcils.

-qu'est-ce qui se passe Louis ?

La boule dans ma gorge qui ne m'a pas quitté depuis la lecture de la lettre me brûle. Comment fait-il pour toujours savoir quand je ne vais pas bien ? Et pire encore comment peut-il penser à moi dans des moments pareil ? Il devrait simplement se concentrer sur le procès et sur Zoé et au lieu de ça il s'inquiète pour moi. Dans un sans je suis heureux de voir qu'il tient autant à moi qu'à sa fille. Mais de l'autre je ne peux m'empêcher de m'en vouloir de devenir le centre de son intention dans pareil situation. Est-ce de l'égoïsme d'aimer qu'il me porte de l'attention ?

-Louis, parle-moi..

ses doigts viennent se poser sur ma joue pour la caresser tendrement et je me laisse faire en fermant les yeux. Puis-je vraiment lui parler ? Lui exposer la peur qui me tiraille le ventre depuis les paroles de Maître Gérard ? Me posera-t-il des questions ? Pourrai-je y répondre ? Cela fait tellement longtemps que je n'ai pas penser à tout ça, je pensais vraiment en être débarrasser. Mais je ne peux pas lui cacher si jamais je suis appelé à témoigner et que l'attaque m'interroge sur cette partie de ma vie.

-Tu m'aurais connu il y a quelques années, tu m'aurais détesté.
-C'est impossible de te détester Louis.
-Je peux t'assurer que si.

Il fronce à nouveau des sourcils sans doute soucieux de ce qui va suivre. Et il a bien raison. Je me souviens qu'au début de notre collaboration de tuteur-élève, il me trouvait trop fils à papa et tout ce qui va avec, je l'ai bien compris dans ses yeux. Et c'est vrai que je n'avais pas la même ouverture d'esprit qu'aujourd'hui grâce à lui. Et pourtant ce n'était rien en comparaison de mon comportement au lycée pendant ma période rebelle.

-J'ai eu une période assez dur au lycée. Tu sais que je suis sorti avec un garçon en début de seconde et qu'il a déménagé.. à cette époque, je me suis retrouvé seul. Liam ne me parlait plus parce que j'étais gay, Eleanor, parce que je lui avais brisé le cœur. Enfin Bref, j'ai mal tourné.

Ses doigts rassurant continuent de caresser ma joue pour ensuite descendre dans mon coup. Ces gestes sont doux, rassurant, ils me donner le courage de tout lui déballer.

-Je traînais avec des gens pas fréquentable, j'allais souvent en soirée, je buvais beaucoup. Et un soir j'ai eu un accident de voiture très grave.

C'est assez ironique quand on pense que c'est un accident de voiture qui a tué Lena. Ma gorge se serre en attendant sa réaction mais il ne bouge pas d'un poil, il continue ses caresses et ses yeux m'encouragent à continuer.

-Je n'ai rien eu. Mais ce soir là j'ai tué un chien et j'ai complètement détruit ma voiture. Mon permis m'a été retiré et j'ai fais la une des magasines. Mon père a étouffer l'affaire et m'a envoyer en cure de désintox pendant l'été.

Mon sang se glace quand je repense à mon court séjour dans cette chambre au mur blanc pas plus grande qu'un placard. A toutes les heures passer dans le bureau d'un psychologue pour expliquer mon problème de dépendance à la fête et à l'alcool. Jamais je n'y retournerais.

-Tu n'es plus comme ça Louis...

Il tente de me réconforter mais c'est plus fort que moi, je me sens soudainement plus à la hauteur pour lui. Il a beau avoir vécut une vie horrible, il n'a jamais fait un pas de travers alors que moi j'ai toujours eu une vie de rêve et j'ai fait que des conneries. J'ai honte.

-Je l'ai quand même été. Et je ne veux pas que ça porte préjudice au procès.
-Louis, si jamais ils t'attaquent sur ce sujet, c'est moi qui leur fermerait leur gueule.

Harry ne dit jamais de gros mot mais quand il en dit, on sait tout de suite qu'il ne rigole pas. Alors, ses paroles me rassure tout de suite.

-C'est grâce à toi que je vais garder ma fille. Grâce à ta gentillesse et ta générosité. Tu es un homme bien Louis. Tu n'es plus cet adolescent en crise. J'ai confiance en toi.

Son regard se plante dans le mien pour appuyer ses paroles, il me fait complètement tourné la tête, si bien que j'en oublie même de quoi nous parlions. Je n'ai plus qu'une chose en tête, rester perdu dans le vert de ses yeux pour l'éternité. Et nous restons comme cela pendant de longues minutes, je sonde son âme tandis qu'il sonde la mienne. Nos visage ne bougent pas d'un millimètre, je ne regarde même pas ses lèvres une seule fois, pourtant je ressens l'envie de l'embrasser me tirailler le ventre. Ce moment pourrait être parfait, ça pourrait être le moment que j'attendais depuis qu'il m'a demandé de l'embrasser. Mais il y a toujours ce petit fil qui me retiens, qui me dit de ne pas le faire maintenant et je ne sais pas pourquoi. Il en a envie, moi aussi, qu'est-ce qui nous retiens de le faire ici et maintenant ? Pourquoi est-ce que je deviens aussi romantique ? Moi qui embrassais des inconnus dans des bars, maintenant j'attends le moment parfait.

-Je vais aller dormir.

Il se relève, m'embrasse la joue et disparaît. Me laissant là, seul, le cœur battant la chamade, l'esprit embrouillé et une trique d'enfer. J'éteins tout et je rejoins enfin ma chambre. Je tombe de fatigue dans mon lit sans même m'occuper de ma libido qui est au plus haut. Je m'endors instantanément le sourire aux lèvres, parce qu'il a enfin avoué qu'il avait confiance en moi, et ça c'est le plus beau cadeau qu'il pouvait me faire.






Quand j'arrive à la cafétéria, mon premier réflexe est de sonder la pièce à la recherche de mon bouclé, mais je sais que je ne le trouverais pas car il rattrape un examen important. Il a eu la chance de pouvoir le repasser grâce à Belmar qui a supplié son professeur de littérature. Heureusement pour lui, car la note vaut pour la moitié de celle de semestre. Il a intérêt à tout déchirer si il veut avoir son année, mais je ne fais pas de soucis, c'est Harry Styles, le meilleur élève de la promo.
Je prend donc place à côté de mon meilleur ami et du reste de l'équipe. Comme depuis quelques jours, je n'ai pas grand-chose sur mon plateau, à quoi bon prendre de la nourriture, que je ne mangerait pas. Je suis bien trop stressé ces derniers temps pour avaler quoi que ce soit et je vois dans les yeux de Liam que ça l'inquiète mais il ne fait aucun commentaire.

-Alors le rendez-vous avec l'avocat ?
-Bof.. Il a mis mes problèmes de lycée sur le tapis.
-Oh..

C'est un sujet assez sensible entre nous, puisque toute cette histoire a eu lieu au moment ou ne nous parlions plus à cause de mon homosexualité. Je n'en voulais pas Liam de m'avoir abandonné, j'avais fait mon choix et lui le sien. Il préférait être entouré de pure hétéro plutôt que de traîner avec une tapette. Je ne lui en ai jamais voulu, mais lui s'est toujours blâmé de m'avoir laissé au moment où j'avais le plus besoin de lui. Je pense que c'est cette culpabilité qui l'a fait revenir vers moi après ma cure. Il s'est excusé et je l'ai pardonné. Nous sommes redevenu amis et je n'ai pas touché à une bouteille d'alcool avant d'être sur de pouvoir le gérer. C'est à ce moment là que j'ai su que plus rien ne pourrait nous séparer.

-Ouai.. Il pense que l'autre avocat pourrait amener ça sur le tapis.
-Et Harry il en dit quoi ?
-Il veut que je sois là.

Liam à un petit regard réconfortant qui me donne du courage. C'est grâce à lui que je n'ai pas replonger dans la décadence après la cure, il a été là pour me retirer la bouteille des mains quand j'étais prêt à foutre en l'air mes promesses. Je lui dois ce que je suis devenu.

-C'est une bonne chose alors. Et qu'elle stratégie de défense il vous a proposé ?
-des témoins.

Je vois dans ses yeux que son cerveau se met à turbiner. Liam fait du droit en plus de ses cours de gestion et d'économie. Il dit que cette matière le passionne et s'il n'avait pas eu l'entreprise familiale à reprendre il serait devenu avocat. S'il y a bien quelqu'un à qui je peux demander conseille c'est lui.

-C'est une bonne idée. Puisque c'est entre un père et des grand parents. Mais j'espère que l'attaque ne sera pas trop rude avec lui. Parce qu'ils vont essayer de le démonter entièrement.
-Je sais.. D'ailleurs tu accepterais de témoigner ?
-Bien sur ! Même pas besoin de demander.

Ses paroles tournent en boucle dans ma tête, « ils vont essayer de le démonter entièrement » Pourquoi ? Pourquoi vouloir faire du mal à une personne qui a déjà tellement souffert ? Ils ne peuvent pas prouver qu'il est un mauvais père alors ils vont essayer de le détruire pour arriver à leur fin ? Non je ne les laisserais pas faire !

-J'en parlerais aux gars avant l'entraînement.
-Ouai c'est une bonne idée. Tu veux que je demande à Eleanor ?

Je grimace à sa question. C'est pas que je n'aime pas sa sœur, c'est plutôt que je ne lui fais pas confiance. Elle a tout ce qu'elle veut dans la vie et elle risquerait de nous faire encore un caprice. Alors non merci. Voyant mon regard à la fois inquiet et confus, Liam éclate de rire.

-T'inquiète Louis, je comprends.

Je rigole nerveusement et commence enfin mon repas. Niall, Zayn et maintenant Liam. Ça nous fait déjà trois témoins. Plus qu'une dizaine d'autre à trouver. Mon regard se porte sur les gens autour de moi qui vivent leur petite vie sans soucis. J'en faisais partie il y a quelques mois. Je ne me souciais de rien à part de la prochaine soirée ou du prochain match à la télé. Tout ça c'était avant de connaître Harry. Maintenant je m'inquiète presque H24 pour un bébé qui n'est pas le mien, me demandant constamment si ça se passe bien avec la nouvelle baby-sitter ou si son cœur est en pleine forme puis je m'inquiète pour Harry qui est encore dans le deuil de sa fiancé. J'ai l'impression d'avoir pris un gros coup de vieux en quelques mois. J'ai des responsabilité que je ne pensais jamais avoir à mon âge. Mais d'une certaine manière j'aime ce que je suis devenu car ça me permet de relativisé sur les priorités de la vie.







La sonnerie retentit enfin, c'est la fin des cours. J'étais tellement absorbé par mon devoir sur la littérature grecque que je n'ai pas vu les quatre heures de cours passé. Je remet ma copie sur le bureau avec une certaine fierté avant de sortir de la classe. Je peux entendre mes camarades se plaindre de la difficulté de certaines questions qui pour moi avaient l'air assez simple. Quand on a un tuteur comme Harry qui veut que tout soit appris par cœur on finit par trouver les examens assez simple. Qui aurait cru que moi, Louis Tomlinson je penserais ça un jour. En parlant de bouclette, je l'aperçoit au loin et cours pour le rattraper. C'est la fin de l'après midi, je sais qu'il va faire un saut à l'appartement avant d'aller au restaurant et quand il rentrera je dormirais sans doute déjà. Alors je ressens ce besoin presque vital de le voir rien que quelques secondes.

-Coucou !

J'arrive tellement vite vers lui qu'il sursaute. J'ai réussi à prendre Harry Styles par surprise et j'en suis fier. Quand il voit mon visage son sourire s'élargit un peu plus. Mon dieu que j'aime ce sourire. Ces deux lèvres qui s'étirent, et cette fossette. J'en deviens fou.

-Alors ce contrôle ?
-J'ai géré et toi ?
-Pareil.

Des sourire fiers s'affichent sur nos deux visages. Nous avons beau vivre des épreuves difficiles, nous continuons à nous accrocher à nos études pour y arriver. Harry doit continuer d'avoir des bonnes notes pour garder sa bourse et moi pour ne pas avoir de coups de fil de mon très cher père.
Une fille me bouscule et me force à me rapprocher un peu plus du bouclé qui prit par surprise n'a pas le temps de reculer. Si nous étions dans un film, j'en aurais profiter pour l'embrasser mais soyons réaliste avec tout ce monde autour de nous ce n'est pas une bonne idée. Je vois le rouge monter aux joues du bouclé, il est gêné et bon dieu que ça lui va bien ! J'en ai encore plus envie maintenant. Mais je résiste et je reprend ma place initiale. De toute manière nous n'avons pas le temps pour un baiser romantique maintenant, j'ai entraînement dans moins de dix minutes et je ne dois pas être en retard.

-J'ai parlé à Liam, il veut être un témoin.

À nouveau ce grand sourire qui inonde son visage emplit de reconnaissance. Je sais qu'il va se sentir redevable auprès de chacun des témoins qui nous aidera mais peut importe. Nous avons besoin d'eux pour gagner.

-Et là je vais aller convaincre le reste de l'équipe. On se voit demain, ou ce soir si tu rentre pas trop tard.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre que j'embrasse déjà sa joue avant de disparaître en courant dans les couloirs bonder. Je suis tellement heureux d'avoir pu le voir avant l'entraînement que je cours à pleine vitesse sans m'en rendre compte. C'est avec un grand sourire aux lèvres que je franchit les portes du vestiaire. Mais ma bonne humeur retombe tout de suite quand je vois la mine dépité de mes coéquipiers. Je m'avance prudemment vers mon meilleur ami pour comprendre ce soudain manque de motivation de mon équipe.

-il se passe quoi là ?
-Le coach est malade. C'est l'autre con qui fait l'entraînement aujourd'hui.

Super il manquait plus que ça. Ce gars me déteste et déteste le lien que nous avons créé en tant qu'équipe. Pour lui ce sont les techniques de jeux qui amènent une équipe à la victoire par le cœur que nous y mettons. Il se fiche de notre esprit d'équipe et il cherche à le réduire à néant. La démonstration de l'autre soir ne lui a pas suffit au contraire, il me déteste encore plus.

-Allez les gars sur le terrain.

Bon, c'est clair que je vais devoir attendre la fin de l'entraînement pour pouvoir parler à mes joueurs de l'affaire « Zoé ». Je me change en vitesse et suit mes coéquipiers sur la pelouse. Nous commençons par faire des tours de terrain pendant vingt minutes avant de faire un entraînement très physique basé plus sur la vitesse individuel que sur le jeu d'équipe. Je reconnais que les exercices sont pas mal pour augmenter notre puissance de jeu mais c'est fade. Courir, prendre le ballon, accélération, tir, but. Pas de passe, pas de défenseur en face, pas de contact. Mais je ne dis rien, je me contente d'encourager mes coéquipiers à coup de tape dans le dos pour qu'ils ne baissent pas les bras. Nous finissons après trois heures de dur labeur, je n'ai jamais été aussi fatigué après un entraînement, je n'en peux plus, mon maillot et trempé de sueur, je suis recouvert de boue et pourtant nous n'avons pas fat de match. J'ai un goût amer dans le bouche, celui de l'entraînement sans amusement. À quoi ça sert de jouer au foot si on sort du terrain en haïssant le sport pour lequel on se défonce ?
J'attends que tout le monde soit passer à la douche et que Parker soit partie pour monter sur un banc afin de m'exprimer. Je vois tous les visages se tourner vers moi et tout de suite la bonne humeur revient dans les yeux de mes amis.

-Bon écouter les gars, je sais que cet entraînement était de la merde. Et qu'on est un peu tous déçut. Mais dès que le coach revient je lui parlerais de Parker.

Un cri commun de reconnaissance flotte dans les airs. Ça me rassure de voir qu'ils ont toujours confiance en moi après avoir vu que je ne tenais pas tête à Parker sur le terrain un peu plus tôt.

-Bon maintenant écoutez, c'est très important.

Je croise le regard de Liam qui me donne du courage alors que ma gorge se noue. C'est très dur de penser à perdre Zoé mais encore plus de le dire à haute voix.

-Les grand parents de Zoé attaque Harry en justice pour avoir sa garde.

Un brouhaha indigné monte dans la pièce.

-Nous avons besoin de vous pour témoigner que Zoé est bien traité et que Harry est un bon père.
-Mais on ne connaît pas Harry..
-Je sais. Mais vous me connaissez et vous connaissez Zoé. Juste témoignez qu'elle est en bonne santé, qu'elle est heureuse.

Le brouhaha monte à nouveau et cette fois c'est Liam qui se perche sur un banc pour prendre ma défense.

-Les gars on s'en fiche que vous connaissiez Harry ou non ok ? Harry et Zoé comptent pour Louis et Louis est notre capitaine. Celui sans qui nous ne serions jamais arrivé jusque là. Alors bordel allez lui montrer votre soutient en témoignant compris ?
-Ouai !

C'est un cri du cœur qui prend tous les joueurs. La boule dans mon ventre grossit à nouveau tandis que chacun de mes coéquipiers me tape le dos un par un pour me montrer leur soutiens. Ils inscrivent leur noms sur un papier que fait circuler Liam tandis que moi je reste spectateur de leur solidarité. Après tout c'est grâce à Zoé que nous sommes devenue une équipe, ils peuvent lui rendre ça. Avant de quitter le vestiaire, West le gros bras de l'équipe passe à côté de moi et me donne une tape sur l'épaule.

-Fais un bisou à la fripouille de notre part à tous. J'espère qu'Harry gagnera.
-Merci.

Un dernier sourire et il disparaît avec les autres. Je remercie Liam pour le beau discours qu'il a fait et récupère la feuille ou les dix sept noms sont inscrit. Je les lis un par un juste pour assimiler la solidarité dont ils font preuve. Si un tombe c'est tout le panier qui tombe aussi. Alors ne me laissez pas tomber mes amis.



Quand j'arrive à l'appartement je découvre Niall le visage couvert d'une mixture orangé, il tient un petite cuillère à la main et Zoé en face de lui rigole aux éclats. Dès qu'elle me voit approcher ses bras se tendent vers moi mais je n'ai pas le temps de l'approcher que Niall se met en travers de ma route.

-Non pas de câlin tant qu'elle n'a pas fini son assiette de purée de carottes.
-Quoi ? Mais Niall...
-Pas de mais !

Il s'essuit le visage et se penche vers le petit démon qui lui fait passer un mauvais quart d'heure.

-Tu veux un câlin de Louis ?

La petite cesse de rire et le regarde avec le plus grand des sérieux.

-D'abord, tu dois finir ton assiette.

Il apporte la cuillère à la bouche de Zoé avec une certaine appréhension, mais celle-ci se laisse faire et avale sans rechigner. Le regard de Niall s'agrandit et se pose sur moi. Je me sens assez fier de voir l'influence que peuvent avoir mes câlin sur le comportement de la jeune fille. Ou alors c'est juste parce qu'elle a peur de Niall autoritaire. Je dois dire que moi aussi il me fait peur quand il est comme ça.
Je me débarrasse de mes affaires et prend place au bar pour apprécier un peu plus ce jolie tableau. Qui a dit que des jeunes ne pouvaient pas s'occuper d'enfants ?
Alléché par l'odeur de l'assiette de la jeune fille, je me sers ma propre assiette. Niall est un pro de la cuisine, surtout avec les purées. Alors nous voilà Zoé et moi en train de manger cette étrange mixture orangé sous le regard amusé de Niall. Le blond arrive même à berner Zoé en lui faisant avaler un yaourt et une compote de pomme avant qu'elle ne puisse rejoindre mes bras. Une fois qu'elle y est, elle ne me lâche plus.

-Allez c'est ton tour de t'occuper du monstre.
-Elle t'a épuisé ?
-Pire que ça, elle était énervé, la nourrisse à dit qu'elle n'avait pas voulu faire de sieste.

Je ne peux m'empêcher de rire en voyant la mine dépité de mon ami. Il semble à bout de force. Mon imagination s'égare près d'un petit garçon aux cheveux bouclé et aux yeux vert courant partout en couche culotte, refusant de manger et de dormir. Harry était-il ce genre de bébé ?
Son pouce dans la bouche, elle semble complètement apaisé et je peux voir ses yeux papillonner de fatigue. Peut être qu'elle attendait le retour d'Harry pour se calmer.

-Allez demoiselle, au lit.

Je vois dans le regard de Niall qu'il me souhaite bon courage, mais je sais que je n'en ai pas besoin. Elle ne me fera pas de comédie. Son petit cœur semble déjà bien endormis. Quand j'entre dans la chambre d'Harry la propreté des lieux me frappe à nouveau. Sa chambre est tellement impeccable qu'on a toujours l'impression qu'elle est inoccupé. Je change Zoé, lui enfile son pyjama en faisant toujours bien attention à ne pas toucher sa petite cicatrice encore rose. Je lui embrasse les mains et la met au lit. Même pas besoin de lui lire une histoire qu'elle prend déjà son pouce et s'endort. Je reste tout de même quelques minutes à la contempler. Comment un si petit ange peut-il devenir un monstre d'énergie pareil ?
Je retrouve Niall affalé devant la télévision. Pauvre chou, il n'a plus aucune énergie. Je prend place dans le deuxième canapé en me moquant de lui.

-Tu n'étais pas censé retrouver Zayn au bar ?
-Si.
-Tu n'y va pas ?
-Non. Je suis claqué.

J'explose de rire en voyant a quel point la fatigue s'empare de lui. Niall n'est pas très résistant. Il préfère de loin regarder la télé et lire un livre que d'aller s'amuser en boite de nuit, tout le contraire de Zayn. Je me demande comment ils font pour faire fonctionner leur relation avec tout ce qui les différencie.

-Moque toi ! En attendant c'est pas moi qui ne suis pas sorti depuis des mois.

Je ravale mon rire. C'est vrai que depuis qu'Harry a emménager, je ne suis pas retourné en soirée. A croire que je préfère passer mon temps avec lui et Zoé plutôt que de me bourrer la gueule et de chopper un inconnu. J'ai changé et j'en suis plutôt fier.

-Quand on aura gagner ce putin de procès. Tu as intérêt à inviter Harry à sortir. Lui non plus il sort jamais. Profiter un peu de la vie les gars.

Papa Niall est de retour, et quand c'est comme ça, il ne vaut mieux pas lui tenir tête. Alors je reste silencieux, laissant mes pensées fantasmer un rendez-vous avec Harry. Une soirée romantique où on pourrait enfin être tous les deux en phase. Où je pourrais enfin sceller nos lèvres et notre relation. Oui j'en rêve depuis le moment où j'ai compris que je l'aimais. Il serait temps que ce rêve devienne réalité.
Après une heure de film, la fatigue de l'entraînement me rattrape et même si au fond de moi j'espérais rester éveiller assez longtemps pour voir Harry je sais que mon corps n'en peux plus. Alors je me lève je réveille Niall pour qu'il aille dormir dans sa chambre et je rejoins la mienne. Elle est beaucoup moins bien rangé que celle des Styles mais je m'en fiche. Je me laisse tomber sur mon lit et me déshabille en me contorsionnent sur celui-ci. Je ne sais même pas si j'arrive a enlever complètement mon pantalon avant de sombrer dans le sommeil.
Ce sont des mains se baladant sur mon mollet qui me réveille. À moitié endormis je me redresse et découvre mon bouclé préféré. Quand il remarque que je le regarde, un grand sourire se fond sur ses lèvres douces. Je comprend ce qu'il fait quand je vois mon jean dans ses mains. Je n'avais donc pas finit de me déshabiller. Est-ce qu'il vient souvent me voir dormir après son travail ? Cette idée me fait sourire. Je sens le sommeil m'engouffrer à nouveau mais je lutte pour rester éveiller. Sans que je me rende compte de ce que je fais, je l'attrape par le cou et l'entraîne avec moi. Il explose de rire mais se laisse aller contre mon torse. J'enroule mes bras autour de lui tandis qu'il rabat la couette sur nous. Je respire son doux parfum qui m'enivre et dépose mes lèvres dans son cou. Son corps réagit au quart de tour. Je sens ses muscles se tendre et son souffle devenir chaud quand je dépose un second baiser.

-Je t'aime Harry Ai-je à peine le temps de murmurer avant de sombrer dans le sommeil à nouveau.







Je me regarde une dernière fois dans le reflet de la voiture pour être sur d'être présentable. La cravate est droite, mes cheveux sont potable, le costume n'a pas un seul pli. Je suis présentable. Pourtant en me levant ce matin, j'ai bien vu que les cernes sous mes yeux ne me quitteraient pas de la journée. Nous sommes enfin arrivé au jour J et j'étais tellement stressé ces derniers jours que je n'ai pas dormis.
Harry est dans le même état que moi. Les poches sous ses yeux sont la preuve qu'il n'a pas beaucoup dormis non plus. Il porte le costume que ma mère lui a acheté il y a quelques jours, au départ il l'a refusé mais elle a sur se montrer très persuasive. « Mon cher Harry, tu dois te montrer présentable devant un juge » Elle a également habillé Zoé de la tête au pied. Une petite robe violette, des barrettes qui brillent dans ces cheveux, des collants rose, il a le look d'une vrai princesse. D'une enfant aimé qui ne manque de rien. Un peu plus loin sur le parking j'aperçois Zayn et Niall habillé eux aussi de costume très classe suivi de Marie et de Junior dans leur plus belles tenue. Liam est là aussi avec le reste de l'équipe ainsi que Belmar dont la mine semble encore plus déconfite que le jour où je lui ai annoncé la trahison de sa belle-fille.
Le grand bâtiment se dresse devant nous. Une boule se forme dans ma gorge. On y est, c'est le moment. Nous allons devoir entrer, s'asseoir et se battre pour la petite famille que nous formons. Harry récupère Zoé à l'arrière de la voiture et me rejoins devant les portes. Nos regards se croisent et s'accrochent, nous avons tous les deux peur de ne pas pouvoir repartir avec le petit bou de chou. Il attrape ma main avec désespoir, comme pour me demander de ne pas le quitter. Je le rassure d'un sourire. Non je ne le quitterais pas, je serais là pendant chaque minutes, chaque secondes. Je me battrais pour lui, pour elle, pour nous.