SMS de « Le tocard» à 16h59: Urgence Familial je ne peux pas venir.

Ça fait déjà cinq minutes que je lis et que je relis ce message à la con en boucle. Il ne peut pas venir à mon premier cours et il me prévient une minute à l'avance. J'ai sprinté de mon appartement à la bibliothèque pour rien. Moi qui croyais être en retard.. Je ne sais pas pourquoi je suis en colère, ça arrive à tout le monde d'avoir une urgence surtout quand il s'agit de la famille. Mais je ne sais pas, j'ai attendu tout le week-end pour ce cours, ou alors c'est parce que je n'ai vu personne depuis vendredi. Je n'ai toujours pas parler à Eleanor et Liam alors qu'ils m'inondent de message d'excuses, auxquels je n'ai pas pris la peine de répondre. Du coup, je me retrouve tout seul dans cette stupide salle d'étude en me demandant si je dois rester pour étudier tout seul ou rentrer chez moi. C'est clair que je ne vais pas rester ici, je ne sais même pas quoi faire pour m'occuper Pourquoi pas réviser la philosophie minus ?! Je pourrais, mais je suis trop en colère pour rester là. Alors je fais le chemin inverse jusqu'au parking et je monte dans ma voiture qui me ramène chez moi sous une musique de David Guetta qui ne me change même pas les idées. Pourquoi suis-je aussi bizarre ? Ce n'était qu'un stupide cours, il y en aura d'autre Sauf s'il les annule tous. Il ne le fera pas, il a autant besoin de ces cours que moi, il pourrait perdre sa bourse et ainsi toute promesse d'avenir, il finirait alors le reste de sa vie à servir les autres dans ce restaurant chinois qui sent la friture et les crevettes piquantes.Mec faut que tu arrêtes de penser à Styles. C'est vrai. C'est pas le centre du monde mais tout de même quel connard de ne pas avoir prévenu plus tôt. Rho la ferme.

Je n'ai pas le temps d'atteindre mon appartement que mon portable sonne et je ne sais pas pourquoi au fond de moi une partie espère que se soit Styles et qu'il me dise que c'était une fausse alerte et qu'il m'attend alors que l'autre partie se voit déjà lui taper sur la tête avec un marteau. Mais ni l'une ni l'autre n'est satisfaite en voyant le nom de mon père s'afficher sur l'écran. Et merde, il ne m'appelle que pour m'annoncer des mauvaises nouvelles ou m'engueuler. Super, j'étais déjà pas assez en colère. Je me gare rapidement sur le parking de mon appartement et je me dépêche de décrocher avant de le mettre encore plus en colère, il faut le comprendre, il n'a pas de temps à perdre surtout pour son fils. Cette petite lueur rouge qui me dévore le ventre à chaque fois que je pense à lui ressurgit et alimente un peu plus ce feu de colère que je garde en moi.

-Allo papa ?
-Bah c'est pas trop tôt, tu pouvais pas répondre plus vite ?

Bonjour à toi aussi connard.

-Désolé, je conduisais.
-Et le kit main libre c'est fait pour quoi ?

C'est mal parti.. Je la sens mal cette discussion.

-Désolé..
-Ouai c'est ça.. Bon je ne t'appelle pas pour parler de ça.

Ça je m'en doutais un peu, alors vas-y qu'on en finisse.

-J'ai reçu un petit coup de fil du doyen qui m'a dit que tu avais des mauvaises notes dans une matière. Qu'est-ce que ça veut dire ?

Putin de doyen de merde, il pouvait pas fermer sa gueule. Déjà que William n'est pas un grand fan de mon choix de filières quand il s'agit de la philosophie, si en plus il apprend que je suis nul, il me forcera à arrêter et à prendre un autre stupide cours d'économie que je déteste.

-Je veux une réponse maintenant fils.
-Je... Oui j'ai eu quelques problèmes, mais je suis en progrès et je vais prendre des cours particuliers.

Ça y est je viens de signer mon arrête de mort, pourquoi j'ai dis ça ? Je suis vraiment trop con.

-Des cours particulier ? Depuis quand un Tomlinson prend-t-il des cours particuliers ?
-Papa, j'aime vraiment la philosophie... S'il te plaît, laisse moi continuer, je suis sur que je vais remonter mes notes.

Je l'entend soupirer derrière son téléphone, il doit sans doute se gratter le front en pleine réflexion avec lui même pour savoir s'il prend le risque de me laisser une petite chance.

-C'est pas la philosophie qui t'apprendra les affaires fils.

Mais je ne veux pas faire des affaires, je ne veux pas être comme toi, je déteste les gens comme toi !

-Je sais... Mais j'ai déjà quatre cours pour m'apprendre les affaires... Laisse moi la philosophie.
-Très bien, mais tes notes ont intérêt à être excellente. Et qui te donne des cours ?

Et merde, je la sentait venir cette question. Pourquoi suis-je assez con pour lui avoir dit que je prenais des cours alors que je n'en ai pas encore pris un seul. Avec ce fils parfait de Styles.

-C'est un des meilleurs élèves de ma classe.
-Quel est son nom ?
-Papa !
-Quoi ?
-Si je te donne son nom, tu vas aller le menacer ou je ne sais quoi d'autre...

Deuxième long soupire. Je le connais par cœur, lui et ses menaces. En CM1, il avait menacé mon professeur d'espagnol de le renvoyer dans son pays si mes notes n'augmentaient pas. Alors je n'imagine même pas ce qu'il pourrait dire à un pauvre boursier de dix neuf ans.

-Tu sais que je trouverais de toute manière.
-Je sais...

Et je déteste ça.

-Bon, j'ai un rendez-vous... Ne me déçoit pas encore fils. Oh, et ta mère veut que je te rappelle que le repas de charité c'est pour bientôt, elle espère que tu y seras.
-Oui. J'y serais.
-Bien.

Bip Bip Bip.. Il a raccroché. Ce qui n'est pas très étonnant, les au revoir c'est pas trop son truc, non lui il préfère me rappeler à quel point je suis un fils médiocre et que je suis la honte des Tomlinson. Dommage pour lui qu'ils n'aient pas pu avoir d'autres enfants après moi. Peut être que le deuxième aurait été le bon et il m'aurait retiré un gros fardeau des épaules. Au lieu de ça, je suis fils unique de deux parents trop occupé pour me remarquer, dont le père est un fou du travail et la mère préfère me voir à une œuvre caritative plutôt qu'à un repas en tête à tête. Et pourtant, j'adore ma mère, du moins, je l'adorais jusqu'à mes sept ans. Après ça, elle a appris qu'elle ne pouvait plus avoir d'enfant, elle s'est renfermé dans le travail et les balades au parcs étaient fini. Qu'elle belle famille nous formons.

Je laisse ma tête retomber sur mon siège en cuire et un long soupire s'échappe de mes lèvres. Je continue la philosophie. J'ai eu de la chance sur ce coup là, il n'était pas de mauvaise humeur et m'a laissé marchander. Ce n'est pas tout le temps le cas et je béni ma petite étoile de l'avoir rendu plus flexible aujourd'hui. Maintenant, il ne me reste plus qu'à remonter mes notes si je ne veux pas ajouter un cinquième cours de gestion à mon emploie du temps de futur P-D-G d'entreprise. Mais pour le moment, j'ai bien besoin d'un verre pour me détendre. Je rattrape mon téléphone et je compose un message.

SMS de « Louis » à « Zayn » : Besoin de sortir et de me vider la tête. Tu m'accompagne ?

Je sors de la voiture pour m'engouffrer dans le bâtiment ou se trouve mon appartement de cent mètre carré acheté par William. Comme quoi il peut être utile certaine fois d'avoir un père plein aux as. Fils à papa. Qui n'en profiterait pas ?

SMS de « Zayn » à « Louis » : Je finis à minuit. Passe me chercher.
SMS de « Louis » à « Zayn » : No Problemo.


Quand j'entre dans le bar toute la déprime et le stress qui se sont accumulé en moi ces dernières heures s'envolent dans la volupté de la fumée blanche de cigarette et de je ne sais quoi d'autre en suspend dans l'air. Comme d'habitude le bar de nuit est plein à craquer mais quand on porte mon nom et qu'on est ami avec le barman on ne nous refuse pas l'entrée. Zayn est toujours à son poste au bar où il me semble qu'il drague ouvertement un pauvre blond qui se pourrait ne pas être majeur. Je souris en voyant ce tableau, ce mec est incroyable. Il saute sur tout ce qui bouge -C'est pour ça que tu l'adore- Je l'avoue. J'ai rencontré Zayn ici même il y a quelques semaines, juste après la rentrée et depuis il ne se passe pas un jour sans qu'il me fasse rire. Il est gay, je suis gay, on pourrait penser à la faciliter et se mettre ensemble au lieu de chercher désespérément l'âme sœur. Mais on ne le fait pas. Je pense qu'on a besoin tous les deux que notre relation reste légère et platonique sinon on ne pourrait pas faire tout ce qui nous passe par la tête sans aucune gêne. Je m'approche du bar et une idée me traverse l'esprit un instant, j'ai envie de jouer et je sais qu'il sera réceptif à mon jeux. Je me place juste à côté du jeune blond qui mange littéralement mon ami des yeux, il est comme suspendu à ses lèvre, absorbant chacune de ses paroles comme si elle sortait de l'évangile. Je posa ma main sur l'avant bras de Zayn, je sais qu'il déteste ça mais ça m'amuse.

-Alors mon chéri, tu as bientôt fini ?

Je susurre le mot « chéri » avec toute la sensualité qu'il me reste tout en lui décochant un large sourire. Il semble immédiatement amusé de mon petit jeu mais recule tout de même son bras en jetant un petit regard un blond qui commence déjà à blêmir et ça me fait rire, le pauvre, il a l'air encore plus jeune comme ça. Je tend la main vers ce dernier avec un sourire.

-Je suis Louis. Dis-je d'un air ravi.
-Niall. Se contente-t-il de répondre.

Sa pomme d'Adam tressaute et il avale difficilement sa salive tout en me serrant la main. Il semble vraiment gêné de cette situation. Pris la main dans le sac. Zayn lui est joyeux et arbore un sourire amusé. Il place un verre devant moi et me serre. Comment il me connaît bien. Son regard se pose sur le petit blond qui se sent de trop avec nous et qui meurt d'envie de déguerpir mais il ne lui en laisse pas l'occasion.

-Niall, je te présente Louis qui est un salop doublé d'un simple ami.
-Hey ! Je ne suis pas un salop.
-Si tu en es un. Ta gueule et bois.
-Oui papa.

Papa, mes pensées sombres de l'après midi me reviennent et je fronce les sourcils en essayant de les écarté loin de ma bonne humeurs. Je vide mon verre et en redemande. Je vais devoir me soûler pour oublier cette journée horrible et mon tyran de géniteur. Il sera toujours là demain ainsi qu'une belle gueule de bois. Le petit Niall se tortille sur son siège, le rose lui est monté au joues, il se sent mal à l'aise de s'être sentit mal à l'aise, quel cercle sans fin. Je lui tapote le dos pour qu'il se détende.

-Une autre tournée amour de ma vie ! J'ai besoin de boire pour oublier.

Le regarde du métis -Zayn- s'assombrit et je penses qu'il comprend ce qui se trame. Chaque fois que j'ai besoin de boire, c'est toujours pour les mêmes raisons : William Tomlinson, mon géniteur, mon père, mon tyran. Il nous resserre et je termine mon verre dans la seconde qui suit. Le blond lui n'y touche pas alors je souris et je me penche vers lui.

-Tu parais un peu jeune pour être dans ce genre de bar. Dis-je

Les effets de l'alcool se font déjà ressentir dans mes muscles qui se détendent. J'aime cette sensation de ne plus être maître de mon corps et de sentir tout ce stress et cette colère s'évaporer même si j'ai toujours les fonctionnalité de mon cerveau.

-Et toi tu parais trop désespéré pour boire.

Zayn explose de rire puis nous abandonne pour servir d'autres clients tandis que j'attrape la bouteille derrière le comptoir pour me servir un nouveau verre. La remarque du blondinet n'est pas fausse, mais lui comme les autres ne comprend pas ce que le fils à papa Tomlinson peut bien enduré. Il ne sait même pas que tu es un Tomlinson pauvre idiot. C'est pas faux.

-Mauvaise journée.

Il semble me comprendre, Zayn nous rejoins et me confisque la bouteille que je lui ai volé avec un regard désapprobateur, oh non papa Zayn est de sorti, je ne vais pas pouvoir boire, je ne vais pas pouvoir oublier.. Pourquoi faut-il qu'il ai un cœur ce Zayn ?

-Je vais chercher mes affaires et on s'en va Louis.

J'approuve d'un signe de tête et quand il passe la porte derrière le bar et qu'il ne me voit plus je vole de nouveau la bouteille et bois trois verre à la suite, ces les derniers que je pourrais boire de la soirée vu comme c'est parti. Le blond me regarde, je crois voir dans ses yeux qu'il est impressionné et ça le rend encore plus gamin.

-Elle a été si mauvaise que ça cette journée ?

Je me resserre un verre mais cette fois j'en met la moitié à côté, ça y est mon cerveau semble s'embrouiller,c'est un record, soul en quinze minutes.

-C'est pas simplement cette journée, c'est ces deux derniers mois. Je suis nul en philosophie, je me tape que des médiocres et puis il y a ce gars qui est censé me donner des cours et qui décommande à la dernière minute et puis mon père qui est sans cesse sur mon dos car je ne suis pas un fils à la hauteur de ses attentes.

Et je ne sais pas pourquoi mais d'un seul coup, je me sens mis à nu et léger, je raconte ma vie à un inconnu qui n'a rien demandé à personne et qui doit trouver ça bizarre qu'un mec qui vient de se jouer de lui se mette tout à coup à lui raconter tous ses problèmes. J'ai les larmes aux yeux et j'enfouis mon visage dans mes mains pour ne pas qu'on les remarque. Qu'elle honte, le fils Tomlinson soul et en larme dans un bar miteux qui pu le tabac et l'alcool.

-Je crois que je te bats. J'ai avoué à mes parents que j'étais gay et il m'ont foutu dehors, mon copain pour qui j'ai tout quitté vient de me plaquer et pour couronner le tout on m'a volé ma guitare.

Je relève la tête vers ce petit garçon que je trouvais innocent jusqu'à ces dernière secondes alors que sous ses trait de mineur il en a vu de toutes les couleurs lui aussi. Je ne sais pas quoi dire, je ne suis pas bon pour ce genre de truc réconfortant alors je fais glisser la bouteille vers lui. Il sourit, l'attrape et boit directement au goulot et sans que je le veuille un rire rauque s'échappe de ma bouche. Le petit enfant innocent n'en n'est rien.
Zayn apparaît soudain derrière moi, il récupère la bouteille et la replace derrière le bar. Quel rabat joie ! J'étais venu pour me détendre et je me retrouve avec un ami inquiet. Moi qui croyait que la déconnade passait avant tout avec lui, je me suis bien trompé.

-Aller Louis, je te ramène chez toi.
-Mais, je voulais m'amuser et boire.
-Tu pourras boire autant que tu veux mais chez toi.
-T'es pas drôle Zayn.

Il s'immobilise et me force à le regarder dans les yeux pour être sur que je comprenne bien qu'il est sérieux. Mais je m'en fou, j'ai le cerveau tout embrouillé et je me fiche des conséquence de cette soirée pour le moment, tout ce que je veux c'est oublié ma vie de merde et j'y suis presque. Mais c'est profondément ancré dans ma tête. Saleté, sors de là.

-Écoute on passe un marché, on va s'amuser mais chez toi. Ok ?
-C'est cochon ça.

Je bafouille comme un gamin et je ne peux pas m'empêcher de le faire. Blondinet rigole à côté de nous et je me rappelle de sa présence.

-D'accord mais le petit blond vient avec nous !

Je mets toute la conviction dans ma voix pour faire comprendre que ce n'est pas négociable même si au fond je n'ai pas d'argument recevable à présenter devant sa majesté Zayn. Je le vois qui scrute le petit blond avec une petite lueur dans les yeux, il lui plaît c'est évident. Donc pas touche Tomlinson. Oui Monsieur. Mais pourquoi je t 'écoute toi. T'es qui d'abord, t'arrête pas de me sermonner. Tu te parle à toi même, tu deviens fou. C'est peut être vrai. Je secoue la tête, comme si l'alcool allait partir d'un coup de baguette magique. Je me lève de mon tabouret et je manque de m'écraser au sol mais Zayn -Mon héro- me rattrape au bon moment et passe son bras autour de son cou pour me soutenir.

-Tu as intérêt à marcher ou je te laisse là.

J'obtempère sans faire d'histoire et je fais quelques pas mais il s'arrête et se retourne vers le bar, le blond y est toujours et il nous regarde amusé.

-Tu viens ou quoi ?

Zayn à l'air pressé, Il est pressé de se débarrasser de toi pour partir avec le beau blond pour une nuit de folie.[/i] Non, Zayn m'a dit qu'on allait s'amuser à la maison, il tiendra parole, il est pas comme Styles. A ce connard, il est comme les autres.

Quand j'émerge à nouveau, je suis sur le canapé de mon appartement, mon cerveau est toujours embrouillé et je n'ai toujours pas oublié. Zayn et Niall sont devant moi et il observe l'appartement. Le blond est impressionné, -je l'étais aussi la première fois- Zayn lui ne s'y fait toujours pas. Il n'est pas habitué à avoir des potes qui ont de l'argent lui qui est fauché et qui dois rembourser l'emprunt de la maison de ses parents en travaillant au bar pour éviter que la banque ne les saisissent et les foute dehors. J'ai déjà proposé mon aide, pour de l'argent, un avocat, mais il est borné, il n'est pas une œuvre de charité. Non mais c'est mon ami. Et je ferais n'importe quoi pour mes amis. Alors pardonne Liam et Eleanor. Oh toi ta gueule.

-J'ai soif.

Je me lève avec bien du mal et je ramasse toutes les bouteilles que je peux trouver dans la cuisine pour les poser sur la table basse. Zayn fait comme chez lui et allume la chaîne hi-fi. Combien de fois avons-nous fini nos soirée sur ce canapé à boire jusqu'à ce que nos estomac nous renvoie tout dans l'autre sens ? Trop de fois.[/i]Je souris à cette pensée et me laisse tomber sur le canapé.

-Ton appartement est grandiose Louis.
-Il y a deux chambre d'amis, tu n'as qu'à prendre celle que te veux.

Il ne bouge pas, il me fixe en se demandant si je suis sérieux, je sais que je ne suis pas dans mon état normal mais je ne peux pas laisser ce pauvre gosse retourner dans la rue ce gosse a réussi à entrer dans un club branché, il ne doit pas dormir dans la rue.[/i] Pas encore. Zayn bouge à côté de moi et me fixe l'air grave, bon je crois que je vais devoir m'expliquer.

-Avec une gueule d'ange comme la sienne, il ne tiendra pas cinq minutes dans la rue. J'ai trois chambre ici, il peut en prendre une.. Juste le temps de savoir quoi faire après.

Les yeux de Zayn s'agrandissant et il me lance un coussin à la figure.

-Et pourquoi tu m'as jamais proposé à moi ?

On éclate de rire tous les deux comme si c'était tordant de rire, alors que je me demande si c'est une blague ou s'il est réellement vexé que je ne lui ai jamais proposé. C'est pas comme s'il était à la rue et puis il a refusé mon argent. Il doit blaguer. Le blond prend place à côté de nous, ses traits sont plus enfantin et soulagé.

-Merci Louis. Je ne t'embêterais pas. Promis.

Je hausse les épaules et je me serre un verre de vodka pure que j'avale en quelques gorgés. Les paroles de Liam me reviennent en tête « et depuis quand Louis est gentil ? ». Le trou dans mon cœur s'agrandit, suis-je gentil ? Non, peut être pas. Peut être qu'ils ont raison. Je balais ces sombres pensées en engloutissant un autre verre et mon esprit s'embrouille de nouveau. Zayn me prend la bouteille des mains et sert deux autres verres. On va finir mal en point, je le sens. Mais je m'en fou, je veux oublier.

Et j'y arrive, nous dansons comme des fillettes dans mon grand salon et toutes mes inquiétudes, mes doutes, ma colère et ma douleur disparaît histoire de quelques heures. Je crois qu'à un moment Niall et Zayn ont dansé collé serré alors que je tournais sur moi même. Ils ont beaucoup bu eux aussi, le blond doit fuir les souvenir de sa famille et de son ex alors que Zayn fuit les responsabilité qui pèse sur ses épaules. Moi ? Je fuis tout ce qui se passe dans ma vie. Liam, Eleanor, mon père, ma mère, monsieur Belmar, le mot médiocre. Et par dessus tout je veux oublier Harry. Mais rien à faire, son image s'impose à moi à chaque fois que je ferme les yeux.

-Louis ton portable arrête pas de vibrer, éteins-le bordel.

On est sur le canapé, Zayn et le blond sont complètement mort de fatigue après leur danse endiablé. On a beaucoup trop bu, mais on a pas encore vomi, heureusement.Ta gueule, je suis pas d'humeur. La tête me tourne, j'ai fumé ce que Zayn a fait passer tout à l'heure. Ce n'était pas une cigarette. J'aurais du m'en douter. C'était un joint. Je suis un vrai délinquant. C'est mon premier joint. Je suis sur un petit nuage qui ne cesse de m'emmener plus haut. J'aime cette sensation mais plus le temps passe plus elle m'échappe. J'en veux encore. Mais Zayn dit qu'il n'y a plus de joint, il l'a finit. Je suis déçu.

-Louis ton téléphone merde !

Je reçois un coup de pied et je me retrouve par terre sans l'avoir vu venir. Je ne sens même pas la douleur de mes fesses percutant le parquet. Nous explosons tous les trois de rire et je rampe jusqu'à la table basse pour récupérer mon iphone. Qui peut bien m'harceler de message à cette heure de la nuit. J'ai du mal à déverrouiller l'écran et je rigole comme un abruti, les deux autres se moque de moi mais je m'en fou, il sont dans le même état. J'y arrive enfin, il n'est pas si tard -ou tôt- que ça, il est déjà sept heures du matin, combien de temps avons nous danser ? Et bu ? Et végéter en fumant ?
Merde, tous ces messages viennent de Styles. Je l'avais enfin oublié après le joint et voilà que sa gueule d'ange s'impose de nouveau à moi.

SMS de « tocard » : Je suis libre ce matin pour un cours.
SMS de « tocard » Tu ne dois sans doute pas être réveillé.
SMS de « tocard » : Je serais à la bibliothèque à partir de dix heures si tu veux travailler.

Et merde ! Il veut travailler ? Un samedi matin, mais il est fou ou quoi ? Il veut se rattraper pour hier. Oh toi ferme la, j'en ai marre de t'entendre. Je repose mon téléphone sur la table et je soupire bruyamment. Je ne suis pas en état de travailler. J'ai pas fermer l'œil de la nuit, je dois puer l'alcool à des kilomètres et j'ai fumé un JOINT. J'ai la parfaite description du fils de riche mal dans sa peau. Si j'y vais il va me détester un peu plus.Et sinon il te détestera aussi. Hey c'est lui qui m'a posé un lapin en premier. Je croyais que tu t'en foutait de lui. C'est le cas. Je souffle encore une fois et j'attrape la bouteille d'eau fraîche sur la table pour m'hydrater et essayer d'avoir un tête plus présentable. Quand il me voit faire Zayn fronce les sourcils à moitié endormis.

-Qu'est-ce que tu fais ?
-Mon tuteur veut qu'on fasse un cours dans trois heures.

Cette fois il est complètement réveillé et a les yeux grand ouvert.

-Mec, tu ne peux pas conduire.

Merde, j'avais oublié ce petit détails. Si je prend le volant et qu'on m'arrête cette fois mon père me tue c'est clair. Avec de l'alcool et du JOINT.

-Je vais y aller à pied.
Zayn est surpris, c'est bon, c'est pas la première fois que je vais à l'université à pied et puis il y a le bus aussi. Louis Tomlinson dans le bus ? J'ai moi même envie de rire à cette blague.

-Tu peux pas annuler ?
-Non.
-D'accord.

Je me lève tant bien que mal, je dois prendre une douche, manger quelques chose et trouver des lunettes de soleil et retrouver mes cours dans tout le bordel qu'on a mis cette nuit. Mais avant, je dois prendre des cachets pour le mal de tête. Et comme à chaque fois je me jure à moi même de ne plus jamais boire une goutte d'alcool. Tu te mens à toi même.
Quand je reviens de la cuisine Niall dort à point fermé et Zayn me fixe avec un petit sourire. Son regard sur moi à changé depuis hier soir. Et je ne sais pas trop ce que j'y vois dedans. De l'admiration ? De l'amitié ? Je préfère ne pas savoir.

-Merci d'avoir proposé à Niall de rester ici.



SMS de « Le fils à papa » : Je serais là.