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Chapitre 10

-Allo ?
-Louis.. Louis, j'ai besoin de ton aide
. Murmure-t-il en pleurant.

Quand j'entends sa voix éraillé et pleine de désespoir, mon ventre se tord et je me redresse immédiatement. Mon cœur loupe un battement alors que mon cerveau se pose déjà mille et une question.

-Qu'est-ce qui se passe ?
-J'ai besoin d'aller à l'hôpital.. Mais.. Mais..


Il pleure de nouveau et je ne comprend rien à la suite. Merde l'hôpital, pourquoi ? Est-il blessé ? Est-ce que c'est grave ? Je sors du lit avec précipitation pour rassembler mes affaires et je réveille par la même occasion la jeune fille inconnu qui me regarde avec de grand yeux rond. Je lui fais signe de se taire et de se rhabiller et je suis tellement en panique qu'elle ne réplique pas.

-Harry calme toi, arrête de pleurer et dis moi ce qui se passe.
-J'ai pas de voiture et toutes les ambulances sont occupés.. S'il te plaît Louis, j'ai besoin de ton aide.
-D'accord, j'arrive. Je vais me dépêcher. Envoie moi l'adresse par texto.
-D'a..d'a..d'accord.
-Essaye de te calmer je serais là dans une vingtaine de minutes.


Normalement je mets une heure pour rentrer mais là c'est un cas d'extrême urgence alors rien à foutre des limitations de vitesse. Putin et j'ai de l'alcool dans le sang, j'étais censé dormir ici. Il faudra que je fasse attention à ne pas croiser de flic. Et merde, pourquoi il doit aller à l'hôpital ?

-D'accord.

Et il raccroche. Je pose mon téléphone et j'enfile mon boxer en vitesse ainsi que mon pantalon et c'est à ce moment précis que je prend conscience qu'on ai pas utilisé de préservatif. Je n'en utilise jamais et ça m'aie sorti de la tête pourquoi elle ne me l'a pas rappelé aussi celle-là. Je me tourne vers elle tout en remettant ma chemise.

-On a oublié la capote.
-T'inquiète je suis séronégative.
-Je ne disais pas ça pour ça..


Elle fronce les sourcils un instant ne comprenant pas ou je veux en venir et puis elle se mord la lèvre, ça y est l'information est arrivé jusqu'à ton cerveau ? Elle est encore plus conne qu'Eleanor. J'attrape mon porte feuille et en sors quelques billets.

-Tiens, tu pourras acheter la pilule du lendemain.
-d'accord.
Elle répond toute timide.

Je me dépêche de fermer complètement ma chemise, je fourre ma cravate dans la poche de ma veste et remet un peu d'ordre dans mes cheveux. Il faut que je me dépêche. Harry a besoin de moi. Je me stop en réalisant tout d'un coup, merde, je l'ai appelé Harry et il m'a appelé Louis. Oh non de dieu, j'ai baisé en pensant à Harry Styles et là il a besoin de moi pour aller à l'hôpital. Ma vie n'a vraiment rien de bizarre. Putin et l'autre qui mets trois heures à s'habiller bordel.

-Je dois y aller un ami à besoin de moi, tu sauras redescendre toute seule ?
-Oui.. Euh.. est-ce qu'on se reverra ?


Merde, putin la question qui tue. Est-ce que je dois dire la vérité ou pas ? Merde merde merde, quel con aussi pourquoi j'ai couché avec elle ? Des pulsion comme ça il faut les contrôler. Je me gratte l'arrière de la tête et je répond avec franchise.

-Écoute c'était cool mais..
-Tu es gay.


Je la fixe choqué de sa réponse et elle me sourit.

-Liam me l'a dit.. C'est pas grave, j'ai toujours rêvé de coucher avec un gay.
-Oh.. D'accord. Bah je suis content que tu le prenne comme ça. Mais je dois vraiment y aller.
-C'est ton petit ami ?
-Qui ?
-Le garçon qui vient de t'appeler.. ? Tu as murmuré son nom quand tu.. as joui.


Je rougis en entendant ses paroles, merde quel con ! J'ai joui en pensant à lui. Bordel ! Harry Styles mon petit ami ? Hier j'aurais dis même pas en rêve mais aujourd'hui alors que je viens de baiser en pensant à lui.. Oui, peut être que j'aimerais qu'il le soit.

-Euh.. non, c'est juste un ami.
-Un conseil.. si tu l'aime, ne le laisse pas s'enfuir.


Je ne répond rien et je sors de la pièce. Bordel, il y avait trop de tension la-dedans. Ou alors c'était l'atmosphère d'après baise qui rendait tout ça beaucoup trop étrange. Merde, j'ai joui en pensant à Harry. Putin.. Je suis dans la merde. Je dévale les escaliers, habillé comme un pouilleux et bien sur c'est pile à ce moment là que mon père décide de rentrer. Quand il me voit il se précipite vers moi, la rage dans les yeux.

-Louis William Tomlinson ! Tu n'es qu'un petit con !

Je lève les yeux au ciel et je l'esquive, je n'ai pas le temps pour une de ses leçons de morales à la con, mon ami a besoin de moi et je dois prévenir Liam avant de partir.

-J'ai pas le temps de te parler !

Mais il m'attrape par le bras pour me forcer à rester. Mon père est fort et quand il en vient au main il me fait peur mais cette fois c'est différent, je suis en colère contre lui et je suis inquiet pour Harry alors j'arrive à me dégager avec facilité. Je plante mon regard dans le sien en serrant les dents.

-Je t'ai dis que j'avais pas le temps !
-Je suis ton père tu n'as pas à me parler sur ce ton !
-Allez vous faire foutre toi et tes belles leçons de morale ! J'en ai ma claque de toi ! Tu n'es pas mon père, tu n'es que mon géniteur !


Je lui tourne les talons et cours jusqu'à la piste de danse, il me cris dessus ce qui interpelle les invités mais j'en ai rien à foutre de ces gens la, tout ce qui m'importe c'est Harry en pleure qui m'attend. Mon ventre se serre en imaginant tout ce qui a pu lui arriver, un deal de drogue qui a mal tourné ? Une agression ? Putin il y a tellement d'hypothèse que j'en ai déjà mal au crâne. Je trouve Liam qui danse avec sa jolie copine et quand il me voit son sourire se fane. Merde, je dois avoir une tête horrible.

-Ça va pas Louis ?
-Harry vient de m'appeler, je dois y aller. Je l'emmène à l'hôpital.
-Quoi ? Pourquoi ? Il va bien ?
-J'en sais rien, il pleurait trop au téléphone.


Au même moment, je ressens une vibration dans ma poche, je viens de recevoir l'adresse. Je serre mon meilleur ami contre moi et je fonce une nouvelle fois vers la maison mais cette fois-ci c'est ma mère qui s'interpose, les mains sur les hanches, elle aussi elle est en colère contre moi mais quand elle voit mon regard paniqué elle se radoucit et s'approche doucement de moi.

-Que se passe-t-il mon chéri ?

Je déteste quand elle m'appelle comme ça, elle a perdu ce droit le jour où elle m'a abandonné pour son stupide travail. Mais le fait qu'elle s'inquiète me réconforte. Elle a beau m'ignorer la plupart du temps, elle reste la mère que j'ai adoré durant toute mon enfance, et si cette maman attentionné et aimante se trouvait toujours quelque part en elle, serait-il possible de la faire revenir vers moi, parce qu'elle me manque.

-Un ami à moi a des problèmes et il a besoin de mon aide.
-Oh d'accord, et bien fonce. Mais préviens moi si tu as besoin d'aide.
-Oui maman.


Elle m'embrasse sur la joue et mon ventre se serre elle n'a pas été aussi douce avec moi depuis des années et à cet instant précis je retombe en enfance, je me revois avec elle dans la cuisine, l'odeur du gâteau au chocolat que nous venons de faire et qui cuit dans le four emplit mes narines. On parle ensemble en attendant de pouvoir déguster notre œuvre avec un verre de lait. Et ça me frappe en plein cœur, j'ai encore besoin de ma mère. Alors, je me calme et la prend dans mes bras, je la serre comme si c'était la première et dernière fois et que ma vie dépendait de ce simple geste d'affection. Je lui transmet tout mon amour, mon manque. Elle se crispe les premières secondes et répond à mon accolade avec autant de ferveur et je murmure enfin à son oreille ce que j'aurais du lui dire depuis des années.

-Tu n'as perdu qu'un enfant ce jour là maman, il t'en reste toujours un et tu lui manque.

Et sur ces paroles je lui embrasse la joue et je m'écarte d'elle, je crois apercevoir une larme se former au coin de son œil mais je n'ai pas le courage d'en être sur. Je ne peux pas m'effondrer maintenant alors qu'Harry a besoin de moi. Harry, merde, ça fait bizarre de l'appeler par son prénom, c'est comme si nous avions franchi une barrière invisible alors que je ne voulais plus entendre parler de lui ce matin même. Comment la vie peut-elle basculer comme ça en quelques heures à peine ?

J'abandonne la réception, ma mère, mon père, Liam, Eleanor et tous les autres invités, je ne prend même pas le temps de récupérer mon manteau dans la chambre. Je fais un petit signe à Robert et je cours jusqu'à ma voiture. Je n'ai pas le temps de bavarder avec une personne de plus et d'expliquer mon anxiété quand à l'appelle de Harry. Je ne sais même pas ce que je pourrais expliquer puisque moi même je ne sais pas ce qui se passe. Est-ce que c'est en rapport avec le gros secret ? Pourquoi l'hôpital ? Est-il blessé ? Est-ce que c'est grave ? Au fond de moi mon cœur se serre en imaginant le pire. Ne pas lui parler pendant deux semaines a était si éprouvant que je n'imagine même pas ne pas croiser ses cheveux bouclé au bout d'un couloir et ce même si je me détourne pour tenter de l'ignorer. Je ne me vois pas passer une journée sans croiser son regard émeraude qui me retourne le ventre. Et pourtant, nous ne sommes même pas ami.
Je démarre en trombe et je quitte ce monde de luxe et d'hypocrisie, je peux être sur qu'à la première heure demain matin j'aurais un coup de fil de mon père et j'aurais encore le droit à un de ces sermons sur le respect et les valeurs familiales mais cette fois je ne m'excuserais pas. Je ne suis plus le petit fils qui dit toujours oui à tous les caprices de son fortuné de père, je ne veux pas finir comme lui. Je veux vivre ma propre vie, faire mes propres erreurs et je ne veux surtout pas lui ressembler. Mais je sais que si je tiens à mener tout ça à bien, je vais m'en mordre les doigts car tout ce qui m'appartiens, lui appartiens d'abord à lui. Cette voiture, mon appartement, tout. Mais serait-il capable de me mettre à la rue ? Qu'elle publicité cela lui ferait-il ? Il passerait sans doute pour le pire père du monde et un homme qui n'est pas capable d'être un bon père, n'est pas capable d'être un bon patron.. Je pourrais le menacer de tout rendre publique si jamais la conversation en venait là. Et alors, ce serait la fin de notre relation, si je puis dire qu'il y en ai déjà eu une. Après tout, je me sens plus proche de Robert que de mon propre père.

Je suis tellement pris dans mes pensées que ce n'est que quand mon téléphone sonne dans ma poche et que je regarde le compte tour de la voiture que je vois que je roule à plus de cent quatre vingt. Merde, je n'ai jamais roulé aussi vite. Je lève le pied pour attraper mon cellulaire et quand je vois le nom qui s'affiche je me mord la lèvre. Styles. Non, ne me dis pas que c'est trop tard, que tu as changé d'avis et que tu n'as pas besoin de moi. Je veux que tu ai besoin de moi. Je veux te revoir, je veux te parler. Je ne veux pas t'emmener à l'hôpital parce que j'ai peur pour toi.

-Allo ?
-Louis ? Tu es encore loin ?


Il ne pleure plus mais sa voix est enroué, il se retient sans doute de fondre en larme à nouveau. Mon ventre se serre encore un peu plus. Et dire qu'il y a un peu plus de deux heures je jouissais en pensant à ses yeux émeraude alors qu'ils doivent sans doute être injecté de sang à l'heure qu'il est.

-Je roule aussi vite que je peux..
-Tu n'étais pas à ton appartement ?
-Non, j'étais chez mes parents.
-Oh.


Il arrête de parler et pendant quelques secondes j'ai l'impression qu'il a raccroché mais sa respiration me confirme que non. Il est toujours là et il ne sait pas quoi dire. Moi non plus je ne sais pas quoi lui répondre, je ne sais rien de ce qui lui ai arrivé. Pourquoi veut-il aller à l'hôpital bon sang ?

-Je dois raccrocher.
-D'accord, je fais vite.


Pas un mot de plus et j'entends les tonalités confirmant qu'il n'est plus en ligne me fouetter l'estomac. Je ne sais toujours rien. Pourquoi je pars à sa rescousse sans aucune information sur son état ou sur le pourquoi du comment ? Je regarde l'adresse qu'il m'a envoyé avant de balancer le téléphone sur le siège passager. Je connais cette rue, ce n'est pas très loin du cinéma et du restaurant chinois, c'est donc là qu'il habite ? Ce n'est pas très fréquentable comme quartier mais il est de ce monde là. Est-ce pour ça qu'il a besoin d'aller à l'hôpital ? Je l'imagine un instant allongé dans un caniveau suite à une agression qui a mal tourné. Mais c'est impossible, il est grand, il est fort, il est musclé, il ne peut pas être victime d'une agression. Et puis sa voix ne laissait pas paraître de la douleur physique mais plutôt de la douleur moral.

Et plus je me rapproche de la ville, plus j'appréhende de savoir ce qui est arrivé. Mon ventre se serre à chaque kilomètre que je fais. Est-ce que tout va se terminé ce soir, est-ce enfin la fin de tous les secrets ? Vais-je arriver à temps ? Il le faut ! Je me fiche de savoir quel est ce gros secret, si il est lourd à porté et si je vais m'en mordre les doigts, tout ce que je veux c'est qu'il soit heureux et que tout cela ne le ronge plus et par dessus tout, je veux qu'il soit sain et sauf.
Quand je vois enfin les lumières de la ville se dessiner à l'horizon, il commence à pleuvoir quelques gouttes sur mon pare brise, j'ai l'impression que mon cœur va imploser et que je vais vomir mes tripes dans la voiture. J'ai la gorge serré et les mains moite, je n'en peux plus de ne pas savoir ce qui se passe et de me demander à chaque seconde qui passe s'il n'est pas trop tard.
Je grille deux stop et trois feu rouge et je suis toujours vivant. La ville me paraît déserte en ce vendredi soir. Je ne croise que trois voiture et une bande de jeunes rejoignant la première boite du coin, ils marchent de travers et pendant deux secondes je me revois quelques semaines en arrière, j'étais à leur place, bourré sur le trottoir à la recherche d'un endroit ou faire la fête jusqu'au petit matin et puis tout a changé. Harry a fait son irruption avec ses cheveux bouclés et ses yeux vert et il m'a mis le cerveau et le cœur à l'envers. Et pourtant, je ne regrette pas tout ces changements, je me sens mieux. Je ne ressens plus ce besoin maladif d'oublier ma vie de merde de petit bourge friqué. Aujourd'hui j'ai l'impression d'avoir trouvé mon chemin et il ne se dirige pas du tout vers un siège en cuire au dernier étage d'un immeuble de verre mais au contraire dans un vieux fauteuil au fond d'une bibliothèque entouré de vieux ouvrages en cuire abîmé et de silence. Et tout ça c'est grâce à mon tuteur, ce garçon intelligent et toujours en retard. Harry Styles.

Quand je m'engage dans la fameuse petite rue exigu et sombre il pleut averse si bien que je ne vois quasiment rien. L'éclairage publique ne fonctionne pas et seul mes phares me permettent de me diriger. Je cherche une silhouette qui pourrait être celle d'Harry mais il n'y a personne dehors vu le temps. Ne sachant pas dans quel bâtiment il habite je m'arrête, j'attrape mon téléphone et je compose le numéro du bouclé. Mon cœur est sur le point de sortir de ma poitrine tellement je suis effrayé et stressé. Et maintenant que va-t-il se passer ?

-Louis ?

Mon cœur loupe un battement. Il a cette façon si désespéré de prononcer mon prénom que ça me retourne l'estomac. C'est tellement différent de la façon dont il crachait mon nom il y a seulement quelques semaines. Merde Louis concentre toi !

-Je suis dans la rue. Tu es où ?
-Je te vois ! J'arrive.
-Mais il pleut, dis moi ton numéro.


Mais il a déjà raccrocher. Il a l'air vraiment très pressé que je l'emmène à l'hôpital, ça doit être vraiment grave pourvu qu'il n'ai pas de sang, mon estomac ne le supporterais pas. Je guette la rue au moindre signe de mouvement mais rien, pas un chat. Et soudain la portière passager s'ouvre et le voilà dans ma voiture. Il a les cheveux trempé et quand je croise ses yeux je vois à quel point ils sont bouffi et rougis et mon cœur se serre. Mais ce n'est pas ça qui attire le plus mon attention mais ce qu'il tien dans ses bras comme si sa vie en dépendait. Au premier regard je crois voire un sac et je me dis que c'est tout à fait normal d'avoir un sac quand on va à l'hôpital mais un sac ça ne pleure pas. Alors je regarde une deuxième fois et je comprends que c'est une couverture qui englobe un nourrisson. Mon regard passe du petit bébé rougis qui pleure aux yeux désespéré d'Harry, mais il détourne presque immédiatement le regard sur la route. Il berce le bébé doucement pour le calmer et lui caresse le visage mais il continue de pleurer voir même de hurler et ça me fait mal au cœur parce qu'il a l'air de vraiment souffrir. Et je comprend tout de suite que c'est pour l'enfant qu'Harry a pleuré et que c'est pour ça qu'il a besoin d'aller à l'hôpital. Et Merde ! Bordel de merde ! Harry a un gosse dans les bras !

-Louis je t'en supplie. Démarre. Je t'expliquerais tout plus tard, pas maintenant.

Alors je ne dis rien de plus, je détourne le regard et je démarre mais mon cerveau dérive vers les passagers à ma droite. Qui est ce bébé ? Un petit frère ? Une petite sœur ? Est-ce une fille ou un garçon ? Pourquoi est-ce Harry qui s'en occupe ? Fait-il du baby-sitting en plus de ses deux autres jobs ? Est-ce son enfant ? Si oui quand aurait-il pu l'avoir ? Quel âge a le nourrisson ? Qu'est-ce qui lui arrive ? Est-il malade ? Est-ce que c'est grave ? Je me pose tellement de question que je manque de foncer dans une voiture devant moi mais je me rattrape et je freine au dernier moment.

-Louis concentre toi !

Je bredouille des excuses. Il à l'air furax contre moi, je n'ai jamais vu cette facette la de la personnalité d'Harry. Il doit être très protecteur envers ce petit bébé, ce qui exclu l'hypothèse du baby-sitting. J'écarte toutes ses pensées loin de moi pour pouvoir me concentrer sur la route. L'hôpital se trouve à seulement quelques minutes mais bien sur c'est le moment qu'ont choisi les voitures pour rouler lentement et faire chier le monde. Je souffle et resserre mes mains de plus en plus moites sur le volant. Putin mais ils vont bouger bordel de merde ! Je klaxonne pour leur faire comprendre qu'ils ne roulent pas assez vite mais rien ne change alors je regarde sur la route d'en face et même si c'est une ligne blanche, je déboîte en vitesse et je double les trois voitures qui me faisaient chier. On me klaxonne mais j'en ai rien à foutre, mes passagers sont bien plus important que mon permis et quelques emmerdeurs qui ne savent pas conduire.

Quand je vois l'hôpital au bout de la rue je sens mon cœur devenir de plus en plus gros dans ma poitrine, je ne me sens vraiment pas bien, tout ce stress ne me réussi pas. J'ai envie de vomir mes tripes mais je me retiens. Je jette un petit coup d'œil à Harry qui caresse le visage du bébé tendrement, il ou elle à l'air très jeune, pas plus d'un an. Il lui embrasse la joue et lui chuchote que tout va bien se passer mais je suis sur que c'est pour lui même qu'il dit ça et il n'a pas l'air très convaincu. Je m'engage sur le parking et décide de le déposer juste devant les grandes portes pour ne pas qu'il marche sous la pluie. Quand je m'arrête enfin, il ouvre la portière et alors que je pensais qu'il allait partir comme ça, il se retourne vers moi avec des yeux interrogateur, il se demande ce que je vais faire après, si je vais partir et l'abandonner ici ou bien me garer et le rejoindre, et je n'ai pas la réponse à cette question, je ne sais pas ce que je dois faire. Après tout il a peut être envie d'être seul pour ne pas avoir à répondre à mes questions dans un moment pareil. Mais d'un autre côté, il a l'air d'être seul et paniqué, je pourrais le soutenir si jamais il flanche. Alors je répond simplement.

-Je vais garer la voiture et je te rejoins dans cinq minutes.

Et ça a l'air de lui convenir.

-A tout de suite.

Et il referme la portière. Je le regarde entrer dans le grand bâtiment illuminé et ce n'est que lorsqu'il a complètement disparu de mon champs de vision que je redémarre. Le parking est presque désert et je me gare le plus près possible de la bâtisse. Et deux minute, je suis garé et le moteur est éteint mais je ne sors pas pour autant. Je me pose mille et une question sur ce qui viens de se passer, je viens d'emmener Harry et un gosse à l'hôpital. Sans crier gare je sens une remonté acide s'échapper de mon ventre pour venir se loger dans ma gorge, j'ouvre précipitamment ma portière et je vomis sur le parking, c'est dégouttant mais putin ce que ça me soulage. Merde, je ne sais vraiment pas gérer les situations de stress, surtout lorsqu'elles incluent Harry. Je sors de la voiture et la pluie qui me tombe dessus me permet de revenir un peu plus sur terre et de me rendre compte de la folie qui est en train de se passer. Cet enfant doit souffrir le martyr et Harry semble impuissant face à une telle situation. Je claque ma portière et je m'engouffre dans le froid du mois de décembre. Je ne m'étais pas rendu compte que j'étais encore en costume jusque là alors je me dépêche de rejoindre le hall d'accueil ou j'ai déposé le bouclé. Je le cherche pendant quelques minutes et le trouve dans la salle d'attente, affalé sur une chaise en plastique, les mains recouvrant son visage sans doute encore baigné de larmes. Il ne tiens plus l'enfant dans ses bras, il ou elle doit sans doute être pris en charge par le personnel. Dans cette position, Harry ressemble à un petit animal blessé et perdu. Ses cheveux mouillés lui collent à la peau de son cou et dans d'autres circonstance ça le rendrait très sexy mais là, c'est juste triste. Je m'approche de lui et quand il sent ma présence il relève la tête vers moi. Les larmes coulent par dizaine sur son visage et ses yeux sont tellement rouge que ses prunelles émeraude ne sont presque plus visible. Il est complètement anéanti. Et je n'ai pas le temps de faire un mouvement qu'il se relève et se jette dans mes bras pour exploser une nouvelle fois en sanglot. Mon cœur se serre alors que je resserre mes bras autour de lui pour le soutenir. Je tiens Harry Styles dans mes bras. Harry Styles pleure dans mes bras. DANS MES BRAS ! Je lui caresse le dos pour le réconforter du mieux que je peux car la parole me manque, je ne sais pas quoi lui dire, ni comment. Alors je me contente d'être là pour lui, pour ne pas qu'il soit seul à surmonter cette rude épreuve, je me contente de lui caresser le dos pour le réconforter. Il me serre tellement fort que j'ai l'impression que sa vie dépend de ma présence et ça me touche vraiment de voir qu'il a besoin de moi. Alors comme je sens qu'il ne va pas me lâcher de si tôt, je pivote et je m'assoie sur une de chaise et fait en sorte d'asseoir le bouclé sur mes genoux. Il ne dit rien et se laisse faire tout en continuant de pleurer dans mon cou. Moi aussi j'ai les larmes aux yeux face à une telle tristesse et un tel désespoirs. Je ne sais pas ce qui se passe, je ne sais pas qui est ce petit bou de chou et pourtant, je sens que ma place est ici avec Harry et non avec ma propre famille. Et c'est étrange de préféré être ici avec un garçon dont je ne connais quasiment rien au lieux d'être entouré de ma famille et de mes amis.

Au bout de ce qui me semble être une éternité, je sens que le bouclé a arrêté de pleurer et qu'il s'est endormis contre mon cou. Je sens son souffle chaud me chatouiller la peau à chaque expiration et ça me met mal à l'aise quand je repense à ce que je faisais quelques heures plus tôt en pensant à lui. Mais je ne le réveille pas pour autant. Il a l'air d'en avoir besoin. Depuis combien de temps n'a-t-il pas dormis ? Bien plus que moi lorsque j'étais inquiet pour lui. Ses cernes sont tellement prononcés que l'on pourrait croire à du maquillage. Ça me fait mal au cœur de penser que le bébé est comme ça depuis longtemps et qu'il m'ait appelé que maintenant. Et comment se faisait-il qu'il n'y avait plus d'ambulance à disposition, c'est une honte !

C'est quand quelques heures après un médecin en blouse blanche prononce le nom d'Harry à l'entrée de la pièce que je me résous enfin à réveiller le bouclé. Celui-ci grogne et se frotte les yeux pour se réveiller mais quand il comprend pourquoi je le réveille, il saute sur ses pieds pour rejoindre le médecin qui l'attend. Quand à moi je reste à l'écart pour lui laisser un peu d'espace personnel et je le regarde parler avec l'homme en blouse blanche. Je vois les larmes monter aux yeux d'Harry tandis que l'homme lui expose la situation et je sens mon cœur devenir gros. Mon dieu est-il arrivé quelques chose de grave ? Pitié.. non.. Pas ça.. Pas à un enfant de cet âge ! Non Louis tu ne peux pas penser au pire, il faut que tu soutienne Harry !

L'homme repars avec le visage aussi grave que lorsqu'il est rentré et Harry le regarde s'éloigner, il est comme cloué au sol alors c'est à mon tour de me lever et de le rejoindre. Je ne dis rien, je reste juste à côté de lui pour qu'il sache que je suis là et qu'il peut me parler si il veut. Il reste immobile pendant de longues minutes et quand il semble retrouver ses esprits il se tourne vers moi et je vois qu'il a les larmes aux yeux et qu'il se retiens de les laisser couler. Alors je le prend encore une fois dans mes bras comme si c'était la seule chose qu'il attendait de moi et il éclate une seconde fois en sanglot.

Quand on se retrouve tous les deux assis sur nos chaises en plastique et qu'Harry se calme il se tourne enfin vers moi pour me parler mais rien ne sors. Il ne sait pas par où commencer et ça me fait mal au cœur de voir qu'il n'a pas entièrement confiance en moi alors pour ne pas le pousser c'est moi qui prend la parole en premier.

-Tu n'es pas obligé de me raconter Harry. Je veux juste que tu saches que je suis là.

Et encore une fois il se met à pleurer et je le prend dans mes bras pour le consoler et c'est dans mes bras qu'il se décide à parler entre deux sanglots.

-J'ai été ignoble avec toi alors que tu ne le méritais pas ! Et toi tu es quand même venu à mon secoure.

Mon cœur se serre en repensant à cette discussion que nous avions eu sur le parking du restaurant chinois. Ses mots qui m'avaient blessé comme jamais. Mon cœur qui s'était brisé en mille morceau sous le poids de ses insultes et de sa haine. Mais tout ça c'était faux. Il ne pouvait pas me détester et être aussi gentils. J'aurais du m'en douter, savoir que mon connard de père était derrière tout ça. J'aurais du savoir que le Harry que je connaissais, le fervent défenseur de la poésie ne pouvait pas être aussi détestable et méchant. J'aurais du avoir confiance en lui. Mais ses mots m'avaient brisé, il avait su comment me faire mal et malgré moi, je ne pourrais jamais les oublier.

-Je suis au courant de tout Harry. J'aurais du me douter que mon père était derrière tout ça. Je suis désolé qu'il soit venu t'ennuyer, je peux te jurer que ça ne se reproduira plus.

Il se détache de moi et ancre son regard au mien. Ses yeux emplis de larmes me donnent mal au cœur, je veux revoir cette petite étincelle de bonheur jouer dans ses émeraudes hypnotisantes.

-Je n'aurais pas du me détourner de toi, j'aurais du te dire la vérité. J'ai été cruel avec toi et je suis désolé.

Je ne sais pas comment le courage m'est venu mais j'ai essuyé une larme qui roulait sur sa joue et j'en ai profiter pour la caresser tendrement. Je ne pouvais pas détourner mon regard du sien et un instant je me suis demandé ce que ça ferait de déposer mes lèvre sur les siennes. Si elles seraient aussi douce que je pouvais me l'imaginer. Mais je ne le fais pas.

-C'est pas grave. Je ne t'en veux pas. J'en veux à mon père.
-Tu vas revenir en philosophie pas vrai ?
-Oui à la première heure lundi matin et je vais abandonner mes cours de business au second semestre pour prendre des cours de lettres.


Et ça lui arrache un magnifique sourire et je reste complètement bloqué sur ses lèvres. Elles sont magnifiques et j'espère avoir l'honneur d'y goûter un jour. Il baisse la tête pour jouer avec ses doigts et je vois qu'il fronce des sourcils ce qui m'indique un débat intérieur et je sais sur quel sujet porte ce débat. Je reste silencieux pendant quelques minutes puis je pose ma main sur les siennes et je lui souris.

-Si tu n'es pas prêt, j'attendrais Harry.
-Je pense que tu as deviné pas mal de chose.


En effet, j'ai compris que ce petit bambin ne pouvait pas simplement être son frère ou sa sœur mais plutôt la chair de sa chair, en soit son propre enfant. Mais je ne sais que ça. Et s'il n'est pas prêt à me dévoiler le reste, j'attendrais.

-Juste la base. C'était le gros secret défense ?

Il rigole, c'est nerveux mais ça me fait sourire quand même de voir que je peux lui remonter un petit peu le morale, même si une part de lui reste en alerte à toutes mauvaises nouvelles.

-Oui. Il répond simplement.
-Le médecin t'a dit quoi ?
-Qu'il fallait l'opérer et que les coûts de l'opération risquaient d'être excessivement cher mais qu'ils avaient pas le choix.


J'assimile les informations en quelques secondes. Harry n'a déjà pas les moyens de subvenir aux besoins quotidiens de son bébé c'est pas pour en plus devoir payer les frais d'opération de ces stupides chirurgiens qui s'en mettent plein les poches à longueur de journée. L'argent va aux riches ! Bordel il va falloir que j'agisse !

-Harry si tu as besoin...
-Louis, tu n'es pas mon porte monnaie, tu es mon ami !


Et je reste complètement bloqué sur cette phrase alors que pour lui ça parait tout à fait banal, comme s'il me disait que le soleil brille la journée et que le ciel est bleu. Je suis son ami, nous sommes ami, Harry Styles est mon ami !! Bordel de merde ! Mon estomac se tord dans tous les sens et j'ai envie de sauter dans toute la salle mais je me retiens. Je refoule mes sentiments de bonheur et je pose ma main sur la sienne pour la seconde fois.

-Harry, les amis c'est fait pour aider. Alors si tu as besoin d'une aide financière, je suis là et je ne te donne pas le choix !

Il relève la tête pour ancrer ses yeux aux miens pour y trouver de la sincérité et je le suis complètement, Je lui donnerais tout ce que j'ai s'il en avait besoin. Je lui souris et caresse sa main de mon pouce. Mon dieu qu'est-ce que j'aimerais faire plus.

-Merci Louis.

Je lui souris de nouveau et je me laisse aller contre le dossier de la chaise. A un moment la tête d'Harry trouve mon épaule et il s'endort une nouvelle fois. Je suis content d'être là avec lui pour le soutenir car nous sommes amis. Bien sur j'aurais aimé que les circonstances soient différentes, que son enfant ne se trouve pas entre la vie et la mort dans une des pièces à côtés. J'aurais aimé apprendre qu'Harry était père dans un endroit un peu plus convivial et j'aurais joué avec le petit bout de chou dont je ne connais toujours pas le prénom. Mais je suis tout de même heureux d'être là pour le soutenir, lui prouver que son secret ne m'effraie pas et que je serais toujours là. Tout aurait été tellement plus simple s'il m'avait mis au courant plus tôt, je l'aurais défendu des menaces de mon père et tout aurait été différent. Mais ce n'est pas le cas. Et malgré toutes les manigances de William, nous revoilà de nouveau ensemble. Ami.

Quand le soleil se lève, un autre médecin toujours en blouse blanche passe voir Harry pour lui dire que l'opération se passe bien mais qu'ils manquent de sang et qu'ils sont en rupture de stock, non mais c'est quoi cet hôpital ? heureusement Harry leur dit qu'il fait partie du même groupe sanguin et qu'ils peuvent lui prendre de son sang. Alors il s'en va dans une autre pièce pour aller faire des examens mais avant de sortir de la pièce il vient vers moi et me tend les clés de son appartement pour que j'aille lui récupérer quelques affaires. Il me prend dans ses bras et je crois que je lui ai dis de faire attention à lui. Il m'a souris et il est partie. J'ai profité de son absence pour aller voir une responsable à l'accueil et je lui ai ordonné de m'être l'enfant de Harry Styles dans une chambre individuel avec tout ce qu'il y a de mieux et j'ai réglé à l'avance, je lui ai également dit que ce serait moi qui payerais les frais de l'opération. Elle s'est contenté de me sourire et de tout rentrer dans son ordinateur. Je l'ai remercié et je suis parti.

Dehors la pluie a cessé mais le vent est glacial. Je défait mon nœud papillon qui pend de chaque côté de mon cou, mon costume est froissé et je suis sur d'avoir une allure de mort vivant. Il faut que j'aille me changer, que je prenne une douche et que je prenne un café pour tenir la journée. Car Harry a eu beau dormir d'un sommeil agité, moi j'ai fait nuit blanche. Mais avant, je dois passer chez lui récupérer ce qu'il m'a demandé. Alors je prend ma voiture et je fais le chemin inverse de celui de la veille.


Quand j'arrive dans la rue, je vois un peu plus de population qu'il y a quelques heures et ils me regardent passé en se demandant ce qu'une voiture aussi cher vient faire dans un secteur mal fréquenter comme celui là et je commence à me demander si j'ai bien fait de venir. Je me dépêche de trouver l'adresse indiqué par Harry, je sors avec vitesse et je fais bien attention de fermer la voiture avant de m'aventurer dans l'immeuble délabré. S'il me laisse entrer dans l'intimité de son appartement c'est qu'il doit enfin me faire assez confiance et ça me réchauffe le cœur. J'ai un mal fou à ouvrir la porte mais j'y parviens quand même et je suis choqué de ce que je vois. L'appartement se résume à deux pièces. Une qui doit leur servir de chambre-cuisine-salle et l'autre de salle de bain toilette. Les seul meubles qu'il y ai sont le lit de bébé, un matelas par terre pour Harry, une petite table et une gazinière dans un coin près d'un lavabo à moitié cassé. Comment peuvent-ils vivre dans un taudis pareil ? Harry dort presque à même le sol, la peinture sur les mur s'écaille et je ne suis même pas sur qu'il y ai de l'eau chaude. Ça me fait tellement mal au ventre de voir qu'il vit dans un endroit aussi lugubre avec son enfant alors que je vis dans un vrai palace qui est dix fois plus grand. Non, je ne peux pas le laisser vivre ici. Pas avec un enfant à charge et qui est malade. Il est hors de question qu'ils remettent les pieds ici alors qu'il me reste une chambre inoccupé chez moi. Ce ne sera sans doute pas facile de convaincre le bouclé mais je ne céderais pas, il est de mon devoir d'ami de le protéger et de protéger ce bou de chou que je ne connais pas encore. Je récupère un sac dans lequel je met les couches, tous les produits de bébé et les doudous ainsi que les quelques affaires d'Harry dont les vêtements, les livres et les biberons. Et toute la vie des Styles tient dans un simple sac. Je regarde encore une nouvelle fois cette petite pièce et je remarque qu'il n'y a même pas de fenêtre, non ils ne peuvent décidément pas rester dans cet endroit. Je claque la porte, la referme et me dépêche de retourner à ma voiture. Quelques personnes se sont attroupés autour de celle-ci et la contemple avec des yeux mal intentionné, j'ai bien fait de ne pas trop m'attarder. Quand ils me voient arriver ils s'éloignent. Je ne serais pas de taille pour une bagarre. Je me faufile dans la voiture et la ferme à clé. Merde, il me fiche la trouille ce quartier et surtout ses habitants, comment Harry peut-il vivre ici et surtout comment peut-il faire endurer ça à son enfant ? J'ai déjà plusieurs arguments à opposer à son futur discoure qui contrera ma proposition d'emménagement. Mais il n'aura pas le choix. Je démarre et je me dépêche de quitter cette rue mal famé.


Je mets dix minutes pour rejoindre mon appartement et je passe tout le temps du trajet à ne penser qu'à Harry. Me demandant si la prise de sang se passe bien, si son sang pourra être utilisé pour son enfant. Si bien que quand je rentre et que je découvre Niall dans le canapé je ne lui prête aucune attention et je vais directement dans la cuisine pour me prendre un café.

-Louis ?

Ce n'est que quand j'entends sa voix que je sors de mes pensées jusque là habité par mon bouclé toujours à l'hôpital. Je prend ma tasse et me retourne vers le petit blond au regard inquiet.

-Tu devais pas rester chez tes parents pour le week-end ?

Niall toujours attentif aux détails.

-Je suis rentré cette nuit. J'ai emmené Harry à l'hôpital..
-Quoi ? Pourquoi ?


Merde.. Suis-je censé tout raconter à un de mes meilleurs ami ? De toute manière si Harry emménage ici, il sera au courant un jour au l'autre. Et puis il n'y a même pas de « si » je ne lui laisserais pas le choix, je le ferais même culpabiliser d'être un mauvais père s'il fait son borné mais je sais qu'il ne retournera pas là-bas moi vivant.

-Il n'y avait plus d'ambulance.. Et je crois qu'il ne connaît que moi ici.

Niall grimace et fronce des sourcils. Et comme toujours il s'inquiète pour moi. J'attrape un gâteau dans le placard et je m'assoie au bar comme on le fait toujours quand on doit discuter.

-Écoute, je viens d'apprendre que ce gros secret qu'Harry ne voulait pas me confier c'est qu'il est papa. Et c'est pour son enfant qu'il devait aller à l'hôpital.
-Oh mon dieu ! Et ça va ?


Niall et son éternelle compassion.

-Ils sont en train de l'opérer et ils ont besoin du sang d'Harry.. Enfin bref. Je ne sais pas encore tous les détails.. Mais je suis aller chez lui chercher des affaires et..

Ma gorge se serre rien qu'en repensant à cette petite pièce minuscule ou ils vivaient -survivaient- et ça ne fait que renforcer mon idée qu'ils ne doivent plus y retourner !

-Ils vivent dans une pièce sans fenêtre. Harry dort sur un matelas à même le sol. Ils n'ont qu'une table et je ne suis même pas sur qu'ils aient de l'eau chaude. C'est horrible Niall. Je ne sais pas comment il peux accepter de laisser son enfant vivre dans une telle misère.
-Il n'a peut être pas le choix.


Niall attrape une de mes mains pour me réconforter et je lui souris. Toujours là pour prendre soin de moi et j'aimerais en faire de même pour Harry et son enfant.

-Je vais proposer à Harry qu'il prenne la troisième chambre. Je ne peux pas le laisser retourner la-bas avec son enfant malade. Ça ne te dérange pas ?
-Bien sur que non Louis ! Si tu juges que c'est nécessaire, fait le !
-J'espère juste qu'il ne fera pas le borner et qu'il acceptera..
-Il acceptera, j'en suis sur.


Nous sourions et je termine mon café dans un silence quand tout d'un coup je vois Zayn sortir de la chambre de Niall vêtu d'un simple caleçon. Il se frotte les yeux encore bien emplit de sommeil et quand il me voit il sourit jusqu'aux oreilles. Il se glisse dans le dos de Niall et passes ses bras autour de lui pour l'enlacer. Ils sont beau. Le blond penche sa tête sur le coté et joint ses lèvres à celle de son petit copain et je souris à cette vue. Zayn se détache ensuite de Niall pour venir m'enlacer et il se laisse tomber sur une chaise devant une tasse de café. Le blond le dévore des yeux et ça me réchauffe le cœur de voir autant d'amour dans ma cuisine.

-Alors comme ça tu as passé la nuit là. Je demande à Zayn.

Il explose de rire tandis que les joues de Niall prennent une couleur rose.

-Ouai, on est sorti et puis on s'est endormi devant un film dans le lit de Niall.
-Pas de partie de baise endiablé ?
-Hier soir non.


Zayn boit quelques gorgé tandis que mon regard passe de l'un à l'autre. Niall est aussi rouge que son pull à présent et je me demande pourquoi il est dans un tel état s'il ne s'est rien passé, mais Zayn m'éclaire très vite.

-Mais ce matin ! Heureusement que tu n'étais pas là !
-Zayn tais-toi !
-Bah quoi c'est pas ma faute si tu cris comme une fille


Et là on explose de rire. Pauvre Niall il a les joues en feu. Zayn va lui en faire voir de toutes les couleur à ce petit. Je les regarde parler -ou se chamailler- pendant quelques minutes puis je rejoins la salle de bain pour une douche expresse et quand je les retrouve enlacé dans le canapé je les informe que je retourne à l'hôpital et que je ne sais pas quand je serais de retour. Niall se lève pour me faire un câlin d'encouragement et je le remercie par un bisous. Ça m'a fait du bien de les voir. Je me sens un peu moins perdu et désemparé par rapport à tout ce qui se passe. Mais quand je remonte dans ma voiture je suis partagé entre l'appréhension et le bonheur de revoir Harry.

Sur le chemin, je m'arrête pour nous prendre des cafés et des viennoiseries, il faut qu'il mange aussi ! Et plus je me rapproche de l'hôpital plus mon ventre se serre. S'est-il passé quelques chose de grave pendant mon absence ? L'enfant est-il toujours en salle d'opération ? Harry a-t-il terminé son prélèvement de sang ? Je me pose beaucoup trop de question sans réponse et pourtant c'est plus fort que moi. Sur le parking il y a plus de monde que cette nuit si bien que je dois garer ma voiture un peu plus loin. J'attrape les cafés et le sachet de viennoiserie ainsi que le sac d'Harry et je me dépêche de rejoindre l'entrée du bâtiment. La salle d'attente est pleine mais pas de tignasse bouclé en vue. Il doit toujours être avec les infirmiers. Je me trouve une place au fond de la salle où je sirote mon café en attendant le retour du bouclé. Quand la place à côté de moi se libère je met le sac dessus pour la réserver.
Il arrive quand j'ai finis mon café et quand il me voit il fronce les sourcils, il n'a pas l'air très content. Qu'est-ce qui se passe encore ? Il s'approche de moi les mains dans les poches et quand je lui propose un café il me dévisage.

-L'infirmière m'a dit que tu avais payé pour la chambre et les frais d'opération.
-Non, j'ai payé pour la chambre et j'ai dis que je payerais plus tard pour l'opération.
-Je ne veux pas de ton argent Louis.


Et c'est plus fort que moi, je dépose le café sur mon siège et je l'entraîne à l'extérieur en le tirant par le bras. J'en ai plus que marre qu'il me répète toujours la même chose, mais je ne suis pas d'accord avec sa décision.

-Écoute Harry je ne te laisse pas le choix ! C'est pas pour toi que je fais ça c'est pour lui ou pour elle ! Pour ton enfant et si tu n'es pas content j'en ai rien à foutre. Tu n'as pas les moyens de payer alors quoi ? Tu le ou la laisse mourir ?! Tu t'endette ?! Tu ne peux pas te permettre d'avoir des dettes de plusieurs milliers sur le dos sinon une assistante sociale te prendra ton enfant et je doute que se soit ce que tu veux. Tu pourras me rembourser un jour quand tu auras un vrai métier mais en attendant tu me laisse faire ça pour toi !

Il me laisse parler tout en baissant la tête. Je suis tellement en colère contre lui et contre son comportement que je ne me suis pas rendu compte que je lui criais dessus. Le pauvre, il est déjà assez inquiet et moi j'en rajoute une couche. Mais il est borné et ça m'énerve !

-C'est elle. Il murmure.
-Quoi ?
-C'est une fille.
-Oh..


Et je comprend qu'il n'a plus rien à dire, qu'il accepte que je paie pour l'hôpital et je me sens tout de suite soulagé. Je profite de cette lancé pour aborder le sujet de l'appartement.

-Écoute Harry, je suis allé chez toi chercher tes affaires.. Et je vais être franc ce n'est pas un endroit convenable pour élever un enfant.

Il relève la tête et j'ai toute son attention. Il doit le savoir que son appartement est le pire endroit sur terre pour un enfant, mais il n'a pas les moyens de se payer un appartement aussi luxueux que le mien.

-J'ai encore une chambre de libre dans mon appartement. Niall vit gratuitement chez moi depuis quelques semaines, il est très gentil et je suis sur que tu l'aimerais beaucoup..
-Louis.. Je ne veux pas que tu me fasses la charité..
-Ce n'est pas de la charité.. C'est juste.. Entre ami il faut s'aider.
-Il faut s'aider mais pas abuser de l'aide des autres. Te laisser payer c'est déjà beaucoup pour moi, je..


Non, je suis en train de perdre, il ne peut pas retourner vivre dans cet endroit immonde, la petite ni survivra pas.

-Très bien alors je te loue la chambre pour le prix que tu loue l'autre.
-Louis..
-C'est un bon marché Harry réfléchi !


Il fronce les sourcils et se gratte la nuque tout en réfléchissant à ma proposition. Bien sur, je refuserais le loyer mais il aura déjà emménager et il n'aura plus le choix. Tout ce que je veux c'est qu'ils soient tous les deux en sécurité.

-C'est une très jolie chambre avec un lit deux places, une salle de bain et je pourrais même aller acheter un lit pour la petite. Bon bien sur la cuisine et le salon sont en commun et tu seras obligé de me côtoyer tous les jours et il y a Niall et Zayn sera souvent dans les environs je pense. On est à dix minutes à pieds du campus et pas très loin du cinéma et du restaurant où tu travailles. Et bien sur on fait le ménage chacun son tour et...

Et sans que je m'y attende il me saute une nouvelle fois dans les bras. Trois fois en quelques heures c'est trois fois plus que durant les dernières semaines. On progresse.

-Ça veut dire oui ?

Il renifle, essuie ses yeux emplit de larme et hoche la tête de bas en haut et c'est à mon tour de lui sauter dans les bras. Il a dit oui ! OUI ! Bon bien sur ce n'est pas une demande en mariage loin de là. Mais c'est une grande victoire. Je n'aurais pas à m'inquiéter de le savoir dans un trou à rat où il pourrait mourir de froid ou de faim à chaque instant. Dans ce pur moment de bonheur je lui embrasse la joue et je me détache de lui. Il devient tout rose et je l'imite. J'ai embrassé la joue de Harry Styles, comme ça, comme si c'était la chose la plus banale qui soit alors que c'est tout le contraire. Tout gêné je me racle la gorge et me gratte l'arrière de la tête.

-Bon, il faut que j'appelle Niall pour lui dire de préparer la chambre. Je t'ai rapporté du café et deux croissants, tu dois avoir faim. Et il y a des affaires à toi dans le sac si tu veux te changer.
-D'accord merci.


Il recule pour rentrer dans l'hôpital mais au dernier moment il revient vers moi.

-Tu peux me rejoindre dans la chambre 486 quand tu auras fini si tu veux.
-D'accord, j'arrive.


On se sourit et il s'en va. J'ai gagné ! Harry et sa petite fille dont je ne sais toujours pas le nom vont emménager chez moi ! Mon père risque de péter un câble en l'apprenant mais j'en ai rien à foutre. J'attrape mon téléphone et je compose le numéro du blondinet.

-Louis ? Qu'est-ce qui se passe ? L'enfant va bien ?
-Oui Niall.. Je t'appelle pour te demander un petit service.
-Tout ce que tu veux Louis.
-Pourrais-tu aller acheter tout le nécessaire pour accueillir un bébé ?
-Harry a dit oui ?!


Son enthousiasme me fait chaud au cœur si bien que je manque de pleurer dans le combiné tellement je suis ému. Je crois que les nuits blanches ne me réussissent pas.

-Je lui ai un peu forcé la main mais il a fini par accepter.
-Super !
-Tu n'as qu'à prendre ma carte bleu dans le tiroirs de ma chambre, elle est illimité. Mais mon père risque de vérifier mes compte alors il vaudrais mieux que tu tire du liquide.
-D'accord, c'est noté.


Je sens qu'à mon retour j'aurais droit à quelques questions de sa part sur mon père qui fouille dans mes relevés de compte en banque mais on verra ça plus tard.

-Il faut acheter un lit pour bébé tu sais avec des barreaux parce qu'elle est encore petite
-C'est une fille alors ?
-Oui je viens de l'apprendre.
-Trop mignon ! J'ai hâte de la voir !
-Tu peux prendre une chaise haute, quelques vêtements, de la nourriture pour bébé et tout ce qu'il faut pour manger et quelques petit jeux aussi. Oh et pleins de nounours !
-D'accord Louis, je vais trouver tout ça.


On parle encore un peu et puis on raccroche. J'aurais aimé aller faire ces courses moi même mais je dois rester auprès d'Harry au cas ou et je sais que Niall fera ça très bien. Je fais un crochet par la salle d'attente et remarque qu'il a tout pris. Qu'elle chambre déjà ? 486 ? Je prend l'ascenseur et je regarde chacun des panneaux jusqu'à la fameuse chambre. La porte est entre baillé et je vois le dos nu du bouclé et ses quelques tatouages qui parsèment ses muscles, c'est la première fois que je le vois sans t-shirt et ça me retourne le ventre, bordel qu'il est beau. Je suis dans la merde. Le verrais-je souvent dans cette tenue lorsqu'il habitera avec nous, d'un côté j'espère mais de l'autre j'aurais peur de me mettre à baver devant lui. Il passe un t-shirt tandis que je toc à la porte. J'ai beau être chamboulé par la vue je rentre dans la petite pièce peinte de rose. Harry se retourne et me souris. Il a repris des couleurs et semble un peu plus reposé.

-Ils ont terminé et l'opération s'est bien passé. Elle est en salle de réveil et ils l'amèneront ici dans deux heures.
-Super, je suis content que tout se soit bien passé. Tu as meilleur mine.


Il me sourit et se laisse tomber sur un fauteuil avec son café. C'est dingue comme la situation a évolué en quelques heures. J'ai l'impression qu'ils étaient encore dans ma voiture il y a à peine cinq minutes alors que la petite est déjà opéré et sorti d'affaire. J'espère juste qu'il n'y aura aucune complication. Même si je ne la connais pas, j'y suis déjà attaché et savoir qu'elle va mal me fend le cœur. Je prend place sur le deuxième fauteuil de la pièce et mon regard ne peux se détacher du bouclé qui boit son café avec un air plus serein qui lui va bien. Les yeux rosi ont laissé place à ses émeraudes magnifique emplit d'espoir et de soulagement. Quand nos regards se croisent, je baisse la tête en souriant. Pris en flagrant délit ! Il rigole et détourne la tête. Et ses paroles devant le restaurant me reviennent à l'esprit « Et alors pour couronner le tout Liam me dit que tu craques pour moi. » Est-ce que c'est vrai ? Est-ce qu'il le sait ? Alors que moi même je ne le savais pas avant cette nuit. Est-ce que c'est pour ça qu'il rigole ? Je dois arrêter de me poser autant de questions inutiles. S'il le sait alors il agira en conséquence, il me dira soit d'aller me faire voir, soit que mes sentiments sont partagés ce dont je doute fort. S'il a un enfant c'est qu'il doit être hétéro. Tu as bien couché avec une fille la nuit dernière et tu n'es pas hétéro pour autant. C'est pas faux, mais Harry n'a pas l'air d'être du genre à coucher avec n'importe qui comme moi.

C'est quand il se lève pour approcher son fauteuil du mien que je sors de mes pensées et que je m'autorise à le regarder de nouveau. Il se rassoit et nos genoux se touchent. J'avale difficilement ma salive, c'est pas possible il fait tout pour me mettre mal à l'aise ! Quand nos regard se croisent, je comprend que l'heure est grave et que c'est pas pour une conversation banale qu'il se rapproche de moi. Il est prêt. Il va me raconter ce que je trépigne de savoir depuis des semaines. C'est enfin le bon moment, il me fait confiance !

-Ce que je vais te raconter, je n'en ai parlé à personne avant Louis..

Ma gorge se serre en apprenant cela. Alors Harry n'a vraiment personne de confiance ? Comment faisait-il avant ? Quand je n'étais pas encore dans le tableau, comment s'occupait-il de sa fille alors qu'il devait cumuler l'université et ses deux jobs ? La mère de l'enfant fait-elle partie de sa vie ?

-C'est très dur pour moi d'en parler..
-Tu n'es pas obligé..
-Bien sur que si ! Tu as tellement fait pour moi.. Pour nous. C'est la moindre des choses.
-Je n'ai pas fait tout ça pour savoir Harry.
-Je sais. Mais je te fais assez confiance pour te raconter toute l'histoire.


Et mine de rien cette phrase me touche directement au ventre et ça me réchauffe le cœur de savoir qu'il a enfin confiance en moi. Je lui souris comme jamais pour le remercier de me faire un tel cadeau. Il baisse la tête quelques seconde vers ses poignets et il enlève les bracelet de cuir pour me laisser voir ses tatouages. Sur le premier poignée est écris le prénom « Lena » et sur le second « Zoé ». Il passe son pouce tendrement sur le premier avec un sourire triste et il se lance.

-Il y a un peu plus de trois ans, je suis tombé amoureux d'une fille de ma classe. Elle s'appelait Lena.

Et malgré toute la tendresse qu'il met dans sa phrase je sens mon cœur se briser en sachant qu'il était amoureux. Il attrape son portefeuille dans sa poche et en sors une photo qu'il me tend. Sur celle-ci je reconnais Harry souriant comme jamais, l'éclat de ses émeraude me bouleverse, il était rayonnant de bonheur, il était amoureux. La jeune fille à côté de lui est blonde, les cheveux bouclés, les yeux bleu, la peau parfaite. Elle est magnifique. Elle a cette lueur de malice dans les yeux qui font tombé tous les garçons. Elle est heureuse au bras de Harry et malgré ma jalousie je suis heureux de voir une photo qui représente leur bonheur et leur amour. Mais où est-elle aujourd'hui que sa fille a besoin d'elle ? Où est passé tout ce bonheur et tout cet amour ?


-Elle a était la première fille que j'ai sincèrement aimé. Nous étions en seconde et nous avons passé tout le lycée ensemble. En terminal après une fête, nous avions décidé que c'était le grand soir. C'était notre première fois à tous les deux. On s'était protégé, mais les préservatif ne sont pas fiable à cent pour cent et elle ne prenait pas la pilule parce que sa mère ne voulait pas.

Je l'écoute attentivement et c'est plus fort que moi, je me laisse submerger par l'émotion. Je ne la sens pas du tout cette histoire. Le ton triste d'Harry, ses yeux remplient de larmes, je devine tout de suite une fin tragique et ça me brise le cœur.

-Elle est tombé enceinte et on a décidé de garder le bébé. Ses parents étaient furax. Ils m'ont porté pour responsable et ils m'ont détesté. Ils lui ont fait vivre un vrai enfer. Mais on s'en fichait. On s'aimait. Je l'ai même demandé en mariage et elle a dit oui.

Il sourit tendrement et caresse le visage de la jolie blonde sur la photo. Il est nostalgique. Merde, ils étaient fiancé, c'était vraiment du sérieux.

-On avait planifié notre vie. Mais on avait pas vue cet accident venir. Un chauffard ivre nous a coupé la route alors que nous allions au parc. Elle était enceinte de sept mois. Je me souviens que quelques minutes avant nous parlions du prénom du bébé.

Une larme roule sur sa joue alors qu'il ne cesse de regarder la photo. Il la range et en attrape une autre qu'il me tend. Cette fois c'est une image de la jeune fille et de son ventre arrondi. Elle a les mains posé de chaque côté et elle fixe son petit bidon avec un regard tendre. Elle est magnifique.

-La petite l'empêchait de dormir la nuit, elle lui donnait des coups de pieds mais dès qu'elle entendait ma voix elle se calmait. Elle aime beaucoup que je lui chante des berceuses. Lena disait qu'elle me préférait.

Cette pensée nous fait sourire et je lui rend la photographie. J'essaye de me représenter leur vie à l'époque mais ça reste flou.

-Après plusieurs heures je me suis réveillé à l'hôpital, on m'a dis que j'avais une petite fille. Qu'elle était en couveuse parce qu'elle était née avec deux mois d'avance. Plus tard les médecins m'ont expliqué qu'elle avait une rare malformation du cœur parce qu'elle était prématuré et qu'elle devrait se faire opérer à plusieurs reprises. Heureusement pour elle, les docteurs viennent de me dire que c'était sans doute sa dernière opération.
-Combien elle en a eu ?
-Sept au total.


Je grimace. Sept ça fait beaucoup. Cette petite a vraiment eu des débuts difficile dans la vie.

-Je venais seulement de terminé de payer la dernière opération.
-Et tu n'auras pas à t'inquiéter pour les frais de celle-ci.
-Merci Louis.


Je pose ma main sur la sienne pour lui faire comprendre que ce n'est rien. Que je serais toujours là pour l'aider en cas de besoin. Nos regard se croisent et s'accrochent pendant plusieurs minutes et j'ai l'impression d'avoir retrouver mon Harry blagueur et intellect dans notre salle de cours.

-Plus tard mes ex-beau parents m'ont dit que Lena était morte pendant l'opération. Mais je n'ai pas eu le droit de la voir et je ne sais même pas où elle est enterré. Ses parents m'ont accusé et ont renié leur petite fille. Je ne les ai pas revu depuis ce jour là.
-Et ta famille à toi ?


Il baisse la tête vers ses mains et range la deuxième photo avec précaution. Il ne doit jamais s'en séparer.

-Ma mère m'a abandonné quand j'avais quatre ans. J'ai grandi dans des familles d'accueils. Je ne connais rien de ma famille. J'ai toujours été seul et maintenant je suis seul avec ma fille.
-Non c'est faux. Vous n'êtes plus seul. Je suis là maintenant.


Il me sourit et ses yeux me remercient. Je n'ai jamais été aussi sur de moi et sincère. Je serais toujours là pour lui et pour son enfant. Je leur en fais la promesse. Et puis il n'y aura pas que moi, il y aura aussi Niall, Zayn et Liam pour l'entourer. On pourra peut être former une deuxième famille, j'en aurais bien besoin moi aussi.
On passe le reste de l'heure à parler de son installation en ville et du mal qu'il a eu à trouver ce petit appartement qui lui coûte le moitié de ses deux salaires réunis. L'autre moitié servant à rembourser les frais médicaux et la nourriture de la petite. Il ne lui restait plus grand chose pour vivre le reste du temps. Et ça me brise le cœur de savoir qu'il a du vivre comme ça pendant quatre mois. Je l'admire, même dans le noir le plus complet il arrive à puiser l'énergie nécessaire pour se battre pour lui et pour sa fille. Comment la vie peut-elle s'acharner à ce point sur lui ? N'a-t-il pas droit à sa part de bonheur lui aussi ?
L'heure d'après on tourne en rond dans la petite chambre de douze mètre carré en attendant l'arrivée de la petite. Il a hâte de la retrouver et moi j'ai hâte de la rencontrer enfin. De pouvoir vérifier si elle a hérité des beaux yeux de son père et de ses bouclettes. Le mélange entre Lena et Harry doit être plus que magnifique et je me demande qu'elle belle jeune fille elle sera dans quelques années et si je serais toujours à ses côtés pour la voir grandir. Je l'espère.

Quand enfin un infirmiers rentre dans la chambre en poussant une petite bulle de plastique sur roulette Harry lui saute dessus pour admirer son bébé dormant à l'intérieur. L'infirmier fait tous les réglages nécessaire et précise à Harry qu'il doit se laver minutieusement les mains avant de les passer dans les petits trous pour accéder à sa fille. L'homme en blouse blanche nous quitte tandis qu'Harry se savonne déjà les mains jusqu'aux avant bras. Moi je reste à quelques mètre de la bulle de plastique et je regarde de loin. Mon cœur bat à cent à l'heure et mon ventre se serre comme jamais. J'ai peur. Une fois qu'il juge que ses mains sont assez propre, le bouclé se dirige doucement vers la bulle et passe son bras par le trou. Il chante une petite berceuse tout en caressant le ventre de la petite qui est relié à tout un tas de tube qui sont eux même relié à un moniteur. Je regarde pendant un long moment sont cardiogramme qui paraît tout à fait normal et c'est Harry qui me sort de mes pensées.

-Va te laver les mains Louis.

Je le regarde surpris de ses paroles. Me laver les mains ? Pour quoi faire ? Non, il n'y pense pas sérieusement ?

-S'il te plaît Louis, j'aimerais te présenter ma fille.
-Tu es sur ?
-Va te laver les mains.


J'aime cette façon dont il prononce mon prénom, cette douceur dans sa voix me donne des frissons. Je souris comme jamais et je vais dans la salle de bain pour me laver les mains de la même manière que lui. J'ai le cœur gros en pensant à ce que je m'apprête à faire. Harry va me présenter sa fille, je vais pouvoir la toucher dans cette petite bulle qui la préserve. Harry me fait confiance. Et pourtant je ne peux m'empêcher d'être stressé, et si je lui faisait mal ou que je faisais un geste de travers ? Non, j'en suis incapable. Je vais dire à Harry que je vais attendre qu'elle aille mieux, que je ne me sens pas prêt, que je ne veux pas lui faire du mal. Et pourtant quand je vois ses yeux pétillant d'amour et de fierté se poser sur moi, je me tais et je me dirige vers la bulle en silence. Harry continue de chanter et de caresse le petit ventre du bébé, cette scène est tellement émouvante que j'en ai les larmes aux yeux.

-Tu passes tes mains dans les trous juste là et tu peux lui caresser la main si tu veux.

Je m'exécute le plus doucement possible et quand mes mains se retrouvent à l'intérieur je remarque je tremble. Merde, je suis tellement stressé que je risque de faire une connerie. Et alors que j'allais retiré ma main pour éviter de faire une bêtise qui me coûterait cher Harry l'attrape et me caresse le dos de celle-ci avec son pouce. Je relève la tête vers lui et je croise son regard émeraude empli d'amour et de confiance. Il est heureux de retrouver sa fille. Il l'aime.

-N'ai pas peur Louis. Détend toi.
-J'essaie. Mais elle est tellement petite et fragile.
-Tu ne vas pas l'a casser ne t'inquiète pas. Elle est plus résistante qu'on pourrait le croire.


Je lui souris parce que je ne sais pas quoi lui répondre et j'inspire longuement pour me détendre. Quand je suis enfin prêt Harry me lâche la main et je la pose délicatement sur celle de la petite fille, enfin je dépose plutôt quelques doigts. Ses mains sont si petite comparé aux notre qu'on pourrait croire que c'est la chose la plus fragile du monde. Je passe mon indexe dans sa petite main et je sens un petite compression. Elle me serre le doigt. Et quelques secondes plus tard ses petits yeux emplit de sommeille s'ouvrent. Je regarde Harry qui lui caresse le haut du crane sur lequel des petites boucles blonde ont commencé à poussé. Quand je me penche un peu plus vers elle je remarque qu'elle a les même yeux que son père et ça me fait sourire.

-Elle a tes yeux !

Il sourit avec fierté tout en continuant de la dévorer du regard. Je ne l'ai jamais vu aussi heureux et ça me réchauffe le cœur. Cette enfant est une part de lui, il y tient plus qu'à sa propre vie et c'est tellement touchant d'assister à une scène aussi intime que je me sentirais presque de trop si je n'avais pas été invité. Quand elle me serre un peu plus le doigt un petit bruit incontrôlable s'échappe de ma bouche et ça attire l'attention du bouclé qui fixe la petite main de son bébé. Il relève ensuite le regard vers moi et ses yeux me transpercent.

-Louis, je te présente ma fille, Zoé Styles.

Et c'est quand il prononce c'est quelques mots, qu'il me présente enfin son bou de chou, la chair de sa chair, son gros secret défense que je sais que je ne pourrais plus me passer d'eux et que mon seul souhait est de les rendre heureux tous les deux jusqu'à la fin.  


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