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Bonne lecture !
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Quelques jours plus tard, Shoyo rentre en début de soirée, la jambe douloureuse.
Ses mains sont rouges vif, irritées après avoir joué pendant des heures au club. À la fin, il ne pouvait même plus sauter sur place et le coach l'a forcé à se mettre sur le côté pour aller faire des étirements. Ça a aidé, mais à présent qu'il est totalement froid sa hanche est douloureuse à chaque nouveau pas.
Kenma est dans le salon, pour une fois.
Assis dans le canapé, devant la TV, il hausse un sourcil en le voyant approcher. La table basse est pleine de nourriture, des boites qui lui indiquent que Kenma vient tout juste de se faire livrer. Ce dernier en attrape une au hasard et la tend à Shoyo.
— Tu reviens du volley ?
À la TV, c'est un film d'action. Il s'installe à côté de lui, attrape des baguettes et étend sa jambe en soupirant. Il acquiesce.
— Besoin de te dépenser ?
— Plutôt, oui.
— Ça a marché ?
— Pas sûr.
La nourriture lui fait du bien. Son estomac a grondé pendant tout le chemin du retour, et à présent il se sent presque couler entre les coussins tellement la fatigue l'assomme. Il a l'impression qu'il ne pourra même pas atteindre sa chambre, quand le film sera terminé.
Habiter chez Kenma, c'est agréable. Il n'a pas l'impression de déranger, et tout est plus simple : à présent, c'est plus ou moins son meilleur ami. Il s'en fiche de ce qu'il fait ou de pourquoi il le fait. Il ne lui en a jamais voulu pour ce qui s'est passé entre eux. Il s'inquiète parfois, mais pas trop.
— Tu sais si Oikawa sort avec quelqu'un ?
Shoyo y a pensé, beaucoup. Ne pas habiter avec quelqu'un ne veut pas dire avoir personne, il en a peut-être tiré des conclusions un peu hâtives.
Le regard que Kenma lui lance le fait presque sourire.
— Il est sorti avec quelques personnes, à un moment. Mais maintenant, ça fait un bail qu'il est seul.
— Mmh.
Kenma soupire.
— Vous allez remettre ça ?
— Peut-être.
— Pourquoi ?
Shoyo l'observe. Kenma a l'air sincèrement curieux, et il ne lui en veut pas : il ne comprend jamais trop ce que Shoyo fait.
— J'en ai envie. Je crois.
— Tu crois ?
— Non. J'en suis sûr. Cette fois, c'est... ouais. J'en suis sûr.
Il inspire.
— Tant que pour une fois, tu fais ce dont toi t'as envie.
Il voit Kenma hausser les épaules, et ne peut s'empêcher de sentir ses lèvres s'étirer. La seconde d'après, il se colle à lui, et continue de manger en silence, devant la TV.
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Des bisous !
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