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Bonne lecture !

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C'est une journée calme.

Au matin, il y a eu une petite heure pointe, comme toujours : les gens passent avant d'aller au boulot, ramène du café et des pâtisseries pour les collègues, ou alors rentrent de leur travail de nuit et s'accordent une petite récompense avant de rentrer dormir.

Il y a eu leurs habitués, et d'autres nouveaux venus assez pressés. Quelques hommes fatigués, pas mal de femmes, et une petite venue chercher le déjeuner de sa sœur. Shoyo les a accueilli avec le sourire : seules trois personnes se sont installées aux tables sur le côté gauche de la boutique.

Elles sont restées une trentaine de minutes, avant de repartir.

En fin d'après-midi, c'est une dame d'un peu plus de quarante ans qui s'attarde jusqu'à l'heure de la fermeture. Elle porte des cheveux courts, presque blancs, et du maquillage coloré qui recouverte entièrement ses yeux.

— Oh, mon garçon, dit-elle en reposant sa fourchette. Vraiment, vos pâtisseries...

Elle a avalé une tartelette au citron en à peine cinq minutes. Parfois, c'est quelque chose qui arrive : des gens qui viennent et qui repartent, des livraisons et des rendez-vous. Un groupe vient, s'amuse et mange, puis ne revient plus. Ils passent un bon moment, et Shoyo se sent satisfait en voyant ça.

Certains prennent à emporter, et il ne voit pas leur visage quand ils mangent. Des compliments à la pelle, ça n'arrive que dans les livres et les films (mais bon, grâce à Google, Shoyo peut passer trente minutes chaque semaine à lire des avis et à se sentir fier de son boulot).

Parfois, malgré tout, ça arrive : une femme, un garçon, une ado. Quelqu'un, n'importe qui, qui s'attarde un peu pour lui dire que ce qu'ils proposent est délicieux.

— Vous avez presque tout testé, si ma mémoire est bonne.

— Presque tout, oui. J'ai un carnet où je répertorie les endroits où trouver les meilleures pâtisseries, et je peux t'assurer que pour les tartelette au citron, c'est ici et nulle part ailleurs.

Shoyo rougit de plaisir.

— Notre cuisinier n'a aucun égal à ce niveau-là, c'est clair.

— Il est seul ?

— Un petit coup de main par-ci, par-là, mais il fait presque tout tout seul, oui. Un vrai artiste.

La femme paraît tout aussi ravie de ce qu'elle entend. Son thé, elle l'a également descendu en moins de deux.

— Tu lui feras part de mes commentaires, mon garçon. D'accord ?

— Il en sera content. Il adore entendre ça.

— Tout le monde aime entendre qu'il fait du bon travail.

Elle ne reste que quelques minutes de plus, le temps de rassembler ses affaires. Quand la cloche indiquant son départ retentit dans la pièce, Shoyo se déplace pour aller fermer les stores et tourner le panneau vintage de « open » à « closed ».

Quand il revient vers la caisse, derrière le comptoir, Oikawa Tooru s'appuie contre l'embrasure de la porte menant aux cuisines.

Il hausse un sourcil. De la farine se trouve sur sa joue.

— Tu me combles de louanges pour quelqu'un qui ne mange jamais ce que je prépare.

Shoyo sourit, et baisse les yeux vers la caisse : il commence à compter, et à remplir le cahier des comptes. Demain matin, ça ne sera pas lui, et ils détestent quand l'un ou l'autre de ses deux collègues s'y perd avec la façon dont lui fait ses calcules.

— J'ai besoin de répéter, ou t'as entendu tout ce qu'elle a dit ?

— Je suis un peu dur d'oreilles ces derniers temps. Hésite pas.

— Je crois qu'elle parlait du thé un peu fade, ou quelque chose comme ça.

— Du thé un peu fade, hum.

Il fait chaud, aujourd'hui, mais la boutique est climatisée depuis un moment : la seule chaleur vient des fours de la cuisine. Les bras croisés d'Oikawa rendent son t-shirt presque trop serré, et Shoyo fait attention à ne regarder que son visage.

Et sa trace de farine. Sur la joue.

— Beaucoup d'invendus ?

— Pratiquement pas.

— Tu peux ramener quelque chose chez toi, si tu veux.

Il propose à chaque fois. Et à chaque fois, Shoyo se contente de sourire à nouveau tout en retirant le tablier coloré qu'il porte pendant son service.

Cela fait à peine quatre mois qu'il travaille ici. Quatre long mois, beaucoup de jours : ce n'est pas un temps plein, mais pas un temps partiel non plus. Le salaire n'est pas très élevé, mais il n'est pas là pour ça.

Après quelques années avec un salaire de joueur professionnel, Shoyo n'a pas besoin d'un travail rémunéré grassement. S'occuper, c'est le principal. Aider, c'est bien aussi. Les deux autres personnes à travailler ici sont étudiants, et ils ont davantage besoin d'un boulot que lui.

La boutique d'Oikawa marche correctement. Ils ont de bons avis sur Google. Trois employés, c'est déjà bien.

— Tu rentres ?

Shoyo acquiesce.

— Et toi ?

— Je vais rester encore un peu.

Nouveau hochement de tête. Ne pas poser trop de questions : c'est un principe qu'il s'est imposé à lui-même, et qu'il arrive à respecter jusque là. Plus ou moins. À quelques écarts de route près. Pas de questions, pas de discussions trop personnelles. Il ne sait pratiquement rien de la vie qu'Oikawa mène à présent, pas plus que lui ne sait grand-chose sur Shoyo.

Quand Shoyo quitte la boutique, il passe par l'entrée et non par la cuisine. En ouvrant la porte, la voix un peu étouffée d'Oikawa lui parvient depuis l'autre côté :

— Rentre bien !

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Des bisous !

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