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chapitre vii.

「...barbe bleue...」
-•enchanted forest•-

Il l'avait tué. Il avait tué une nouvelle fois, une nouvelle femme. Parce qu'elle avait découvert son secret, qu'elle savait maintenant que Barbe Bleue était un monstre, qu'il avait déjà tué une femme, et qu'il avait voulu en tuer une autre avant. Elle avait dû être effrayée, avoir peur de tout cela, de tout ce qu'elle avait dû voir et sentir.

Et maintenant, elle résidait dans cette pièce, pendue au plafond, comme l'autre, leurs sangs dégoulinant. Lorsqu'il l'avait saigné, il n'avait rien ressenti, il voulait s'assurer qu'elle ne révèle le secret à personne, qu'elle ne dise à personne qu'il était une sorte de monstre, qu'il avait déjà tué autre part que sur le champ de bataille.

Lorsqu'elle était morte, qu'elle avait rendue l'âme, il avait ressenti des tas de choses, principalement des émotions négatives tel que la culpabilité, l'émotion qui le hantait le plus souvent. Il avait rejoué avec cela, avait recommencer. Qu'allait-il faire ? Que pouvait-il bien faire ?

Il venait de lui prouver qu'il était un monstre. Si elle ne le pensait pas déjà, maintenant, dans la mort, elle devait le penser, le croire.

Et elle avait sûrement bien raison. Il avait tué deux des femmes qu'il avait épousé, et avait chercher à tuer la première qui s'était enfuie depuis bien longtemps, comprenant ce qu'il s'apprêtait à faire. Une avait survécu, deux étaient mortes.

Rumplestilskin allait arriver d'une minute à l'autre, narguant l'homme que Barbe Bleue était devenu, lui répétant que la magie avait un prix et que le fait qu'il tue et ait sur la conscience toutes ces morts était le prix qu'il avait à payer.

-Bonjour, très chers, dit une voix.

C'était celle de Rumplestilskin, il venait d'apparaître derrière Barbe Bleue. Le crocodile comme certains l'appelait semblait ravis de réapparaître ici.

-Tu n'as pas l'air ravis de me revoir, Bleue, repris Rumplestilskin en ricanant légèrement, Mais tu ne peux que te blâmer, toi, puisque je ne viens que par ta faute.

Barbe Bleue le détailla d'un œil distrait. Il voulait que ses moqueries s'arrêtent au plus vite, il ne supportait pas de le voir dire ce genre de choses, se moquant de lui.

-Quel était son nom à celle-ci ? Danae, c'est cela ? Ou était-ce cette jolie veuve du nom de Beatrice ? Je ne me souviens plus, peut-être était-ce Borealice, commence le ténébreux, ricanant aux éclats, Oh non...Elle, elle est bien vivante. La seule qui a pu te fuir. Borealice est celle...

Rumplestilskin arrêta sa phrase, voulant que Barbe Bleue réagisse à ce qu'il avait déjà dit. Un long silence se déroula alors. Barbe Bleue ne voulait pas accorder d'importance à cet homme, si on pouvait encore le qualifier de tel.

-Celle à qui tu croyais être destinée, la femme que tu pensais aimer jusqu'à la fin de ta vie, n'est-ce pas, dit Rumple, voyant que Barbe Bleue ne semble pas vouloir lui répondre, Celle qui croyait à une prophétie dans laquelle tu aurais été son prince charmant, son époux fidèle ?

Le sang de Barbe Bleue bouillait. Il n'aimait pas que Rumplestilskin ramène ce sujet sur la table. Cela lui rappelait trop de mauvais souvenirs. En effet, il avait user de magie pour devenir l'homme dont Borealice avait besoin. Il n'était pas l'homme de la prophétie, et ne se nommait ni Édouard, ni Barbe Bleue, il l'était devenu. Grâce à de la magie. De la magie qu'il n'avait pas payer et qui maintenant se vengeait sur lui, décimant la vie qu'il avait construit. Du moins c'était ce que Barbe Bleue se disait.

Il ne voulait plus entendre cet homme qui lui faisait tant d'horreur, qui lui disait et lui rappelait des choses qu'il préférait ne pas savoir ou oublier.

-N'as-tu pas scellé ton sort en utilisant la magie pour te faire passer pour quelque chose que tu n'étais pas, la voix de Rumplestilskin résonnait dans l'esprit de Barbe Bleue, Pour que celle-ci, cette femme que tu aimais observer te croit l'homme de son conte de fée ? Pour que celle-ci t'épouse ?

Les paroles de Rumplestilskin blessait en plein cœur Barbe Bleue. Entendre quelqu'un répéter ce qu'il avait fait lui faisait bien du mal. Il ne se l'était jamais redis, jusqu'à ce que Rumplestilskin, celui avec qui il avait conclu un marché, revienne vers lui, lui demandant de payer. Celui-ci ne l'avait pas fait lorsqu'il le fallait, alors maintenant il le payait par la culpabilité qui lui rongeait le cœur petit à petit. Par cette magie qui le détruisait de l'intérieur.

Peut-être que si il avait payé rien de tout cela ne serait arrivé et il aurait continué à vivre avec la femme qu'il aimait, il ne lui aurait pas menti, et aujourd'hui, ils seraient encore ensemble, élevant leur petite Edalyne. Barbe Bleue était en colère. Il ne supportait pas ce qu'il entendait.

-SORS DE CHEZ MOI, hurla-t-il, les larmes aux yeux, TOUT DE SUITE.

La colère le prenait et il ne voulait plus voir personne. Surtout pas celui qui accuentait toujours sa colère, ses larmes, ses remords, regrets et doutes. L'homme qui le narguait et lui rappelait ses torts ricana une nouvelle fois. À croire qu'il ne savait faire que cela.

-Très bien, commence la créature à la peau écailleuse, Je reviendrais lorsque ce nouveau genre d'évènements se représenteront. Et tu peux être sûr, très chers, qu'ils se représenteront.

Et sur le champ, Rumplestilskin disparut, ne laissant pas de trace de son passage. Seulement un homme qui pleurait, semblant dans tout ses états. Un homme qui avait tué, et qui recommencerait lorsqu'une énième fois quelqu'un entrera dans cette fameuse pièce qu'il ne fallait pas visiter, qu'il ne fallait pas ouvrir. Il ne voulait vraiment pas qu'on apprenne qu'il était horrible, à tuer les femmes qu'il aimait parce qu'elles lui avaient désobéi, entrant dans une pièce qu'elles ne devaient pas visiter, où la culpabilité était maître, et où le blâme faisait reigne.

Peut-être que Rumplestilskin avait raison, qu'il n'avait jamais été un homme bon et généreux, comme il voulait le faire entendre. Après tout, Barbe Bleue avait quand même piéger la femme qu'il aimait, lui faisant croire qu'il était quelqu'un d'autre, et celle-ci ne le savait toujours pas, ne le découvrira probablement jamais. Leur relation était basé sur un mensonge.

Lui se faisant passer pour l'âme sœur que Borealice avait tant attendue, et Borealice, tombant sous son charme. Il ne lui avait jamais avouer, ne lui avait jamais dit ne pas être ce qu'elle croyait qu'il était.

De plus, on ne lui avait pas jeté de sort la première fois. Il avait choisi lui-même de menacé sa femme, les mots ne l'impactant plus assez pour qu'il puisse les utiliser pour la raisonner. Et si celle-ci n'avait pas fuit, il l'aurait tué, elle serait morte ce jour-là. Rumple était venue, narguant Barbe Bleue, narguant cet homme qui avait failli commettre un féminicide sur la seule personne qu'il n'ait jamais autant aimé. Et Rumplestilskin, qui depuis des mois et des mois, réclamait paiement, avait ris, disant que celui-ci lui serait accordé, que la magie avait toujours un prix, et qu'il pouvait bien être destructeur.

Il avait rit, puisque Barbe Bleue lui-même avait scellé son destin. Ce n'était pas la magie qui l'obligeait à tuer, il y avait autre chose. D'autres choses plus dramatiques et monstrueuses qui venaient de Barbe Bleue lui-même.

•▪︎•

Edalyne essayait tant bien que mal de réconforter Barbe Bleue de l'énième séparation amoureuse, deuils ou disparition qu'il devait vivre. Sa fille ne savait rien, et ne devait rien savoir, même si cela faisait du mal à Barbe Bleue de la voir essayer de le réconforter alors qu'il était lui-même la source de son malheur.

Encore une fois, il se retrouvait sur le marché, participant à des bals. Beaucoup jugeait étrange qu'à chaque fois que cet homme se mariait quelque chose d'étrange se passait. Elles mourraient. Ou disparaissaient.

Sa réputation qui n'était déjà pas très enviable le devenait d'autant moins. On trouvait cela, en effet, étrange que chacune de ses femmes soient mortes ou disparues. Comment cela se faisait-il qu'elles meurent si jeunes ? Est-ce que si c'était un autre homme, cela ferait une différence ?

Quoiqu'il en soit, l'amie de Beatrice qui avait proposé à celle-ci d'ouvrir cette fameuse porte avait répandue des rumeurs sur cet homme. Elle se disait qu'il avait dû tuer Beatrice, puisqu'elle avait dû découvrir quelque chose d'horrible dans la salle qui lui était interdit d'accès, ce qu'elle avait envisager lorsque Beatrice lui avait dit qu'une salle lui était interdite d'accès. Celle-ci pensait qu'il était arrivée la même chose à Danae.

Rebecca, une jolie et jeune fille de famille bourgeoise, se demandait bien pourquoi l'on pensait toutes ces choses, et si ces choses étaient réelles, et pourquoi le seraient-elles. Elle semblait chercher un étrange désir de vérité, voulant savoir si oui ou non, cet homme avait tué les femmes qu'il épousait.

Alors, lorsque celui-ci se rendait en ville, accompagné de sa fille, celle-ci venait les voir, s'amusant à poser des questions à cet homme. Leurs interactions devinrent fréquentes, plus qu'à l'accoutume. Rires et plaisanteries s'échangeait. Il l'invitait même souvent chez elle, et elle faisait de même, partageant des conversations animés et qui plaisaient à Barbe Bleue.

-Voulez-vous m'épouser, lui demanda-t-il un jour, alors qu'ils s'étaient donné rendez-vous dans la demeure de Barbe Bleue.

Rebecca accepta. Barbe Bleue souria, joyeux d'entendre cela. Rebecca avait accepter non pas pour assouvir ce désir de vérité, mais parce qu'elle en était tombée amoureuse, ou du moins qu'elle l'aimait beaucoup, assez pour se voir mariée à lui. Et puis c'était une occasion en or pour une simple bourgeoise comme elle.

La bourgeoise, venant d'une bonne famille vendant toutes sortes de préciosité à prix cher, ne savait pas vraiment si ce qu'elle ressentait pour Barbe Bleue était de l'amour ou si c'était juste une entente platonique très forte.

Quoiqu'il en soit, le mariage s'organisa, et la jeune bourgeoise vint s'installer dans le château de Barbe Bleue. Ce château était l'un des plus grands que Rebecca ait visité. Il y avait des tas de salles, des tas de pièces où l'on pouvait entrer.

Rebecca pouvait se balader pendant des heures dans ce château, cette demeure, observant les divers tapisseries, tableaux et mobiliers. Il n'y avait pas de doute à se faire, Rebecca s'extasiait de tout ce qu'elle pouvait y voire. Cela rappelait à Barbe Bleue les expressions de Borealice lorsque celle-ci avait découvert où celui auquel elle croyait être promise habitait. Rebecca ressemblait quelques fois à Borealice, et cela plaisait à Barbe Bleue.

Il aimait beaucoup qu'une personne lui ressemble, parce que cela le replongeait dans ses souvenirs. Cela lui faisait revoir d'une manière Borealice dans une autre personne, par une autre personne. Et cela ne lui faisait pas mal comme lorsqu'il regardait des vieilles photos de
Borealice et de lui.

Rebecca, il l'espérait, serait la bonne. Celle qui ressemblerait le plus à celle qu'il avait aimé. Celle qui réagirai de la même manière, pas curieuse au point d'ouvrir une salle dont on lui avait interdit l'ouverture, ne cherchant pas à découvrir ce qu'il cachait dans cette fameuse salle. Il avait cru que Beatrice pouvait être cette femme, ou du moins une femme qu'il pouvait aimé. Pourtant elle avait ouvert la fameuse salle qui lui était interdite, qui l'était pour tout le monde.

Même Barbe Bleue n'y entrait pas souvent. Il détestait, haïssait cette salle, alors pourquoi rentrerait-il souvent dans cette salle, cette pièce qui le hantait ?

Quelques semaines passèrent depuis le mariage des deux jeunes tourtereaux, et Edward Bleue dû une fois encore partir autre part, pour un voyage d'affaire. Il lui avait donné les clés, lui disant, comme à chacune de ses anciennes femmes de ne pas ouvrir le cabinet. Barbe Bleue espérait encore qu'elle ne le fasse pas, qu'il soit tombé sur la perle rare.

Rebecca hocha la tête, calmement, un peu curieuse. Toute fois, elle ne posa pas de questions, se disant que l'homme qui partageait sa vie n'aimerait pas qu'elle lui demande quoique ce soit à ce propos. Rebecca était curieuse, mais elle n'irait pas ouvrir cette fameuse pièce. Tout le monde avait le droit d'avoir des secrets ou des choses qui ne les concernaient qu'eux. Rebecca trouvait que c'était justement un secret à lui et qu'il ne serait pas content de l'apprendre.

Rebecca apprenait à connaître Edalyne, la prenant dans ses bras, l'emmenant se promener dans des parcs dans lesquelles tout était si magnifique. Elle voulait s'entendre avec cette jeune fille qui lui semblait si gentille et innocente, cherchant juste le bonheur de son père. Rebecca la trouvait gentille, intelligente et calme. Elle aimait bien ce genre de caractère.

-Que voudrais-tu faire aujourd'hui, Edalyne, Rebecca demande, calmement.

Edalyne, la petite boule d'énergie aux cheveux roux, sourit à Rebecca. Le caractère, la façon de pensé de Rebecca lui plaît. Cette femme est aventureuse, joueuse, espiègle et elle respire la joie de vivre. Des choses qu'Edalyne apprécie chez les gens, elle qui vit avec un homme, son père, qui semble si malheureux et torturé. La joie que Rebecca apporte dans cette maison est la bienvenue, selon Edalyne.

-Je voudrais bien me promener dehors. Les arbres fleurissent, ils sont si jolis à observer, réplique Edalyne, un sourire doux aux lèvres.

Rebecca hoche la tête avant de se préparer à sortir. Elle enfile un manteau, met ses chaussures avant de sortir dehors, Edalyne sur ses talons. La jeune fille court, cherchant à retourner auprès de Rebecca. Cette dernière lui sourit doucement.

Edalyne observe joyeusement le paysage et ce qui s'y trouve. Les arbres et leurs feuilles de toutes beauté, les fruits accrochés aux arbres, la douceur de l'herbe se trouvant sous ses pieds nus. La rouquine se met à danser, prise d'une joie immense. Elle entraîne d'ailleurs Rebecca dans cette histoire, celle-ci commençant aussi à danser.

Quelques minutes après, les deux filles arrêtent de danser, le sourire toujours sur leurs lèvres, elles continuent leurs promenades. Elles marchent jusqu'à la ville, décidant d'acheter quelques fruits venant tout droit du marché. Edalyne suit Rebecca au commerce où celle-ci va. La nouvelle épouse de Barbe Bleue sourit à beaucoup de monde, les saluant de la main, les prenant dans ses bras. Jusqu'à ce qu'elle tombe sur une précieuse amie qu'elle n'a pas vue depuis des siècles, celle-ci ne savant probablement pas ce que Rebecca est devenue.

-Oh ! Rebecca, comment ça va depuis le temps, demande cette précieuse amie de Rebecca.

Rebecca lui sourit, joyeuse de la revoir. Elle ne s'attendait d'ailleurs pas à la revoir depuis le temps qui s'est passé. Les deux se connaissaient bien mieux cinq ans auparavant, elles étaient plus proche, et l'autre n'était pas partie en voyage dans d'autres terres, découvrant le monde, une chose qu'elle avait souvent voulue faire auparavant.

-Mel', quel plaisir de te revoir, commence Rebecca, tout sourire, d'une manière plus qu'enthousiaste, Oh ça va, ça va, ça peut aller, je vis dans un tout autre endroit depuis quelques jours, si tu veux, je te ferais visiter, les pièces sont immenses. Toi ça va, tu vas bien ? C'était bien ton petit voyage ?

Edalyne les observe parler. Elle trouve l'amie de Rebecca bien différente des amies de Beatrice, qui elles étaient assez étrange, toujours très fouineuses, et donneuses de leçon. Edalyne est heureuse de voir que sa nouvelle maman ne fréquente pas ce genre de personnes, mais qu'elle fréquente quand même des personnes, ce qui n'était pas le cas de Danae, celle-ci restant seule dans une partie de la demeure de Barbe Bleue, à faire des expériences et à cacher des choses. Edalyne devrait peut-être aller regarder ce qui s'y cache, dans les salles que Danae utilisait. Peut-être y apprendrait-elle de nouvelle chose.

Cette dénommée Mel' semble très heureuse de revoir son amie de longue date. Elle lui sourit, joyeuse, peut-être même bien plus que cela. Son regard est plus que joyeux, il étincelle. Le visage d'Edalyne lui aussi semble presque pleins d'étincelles. Edalyne trouve cela bien que Rebecca puisse avoir des amies, qu'elle ne traîne pas seule ou qu'avec elle.

-Oh, je voudrais bien visiter ce dont tu me parles. Tu veux qu'on se revoie quand, pour qu'on le fasse, dit Melania avant de donner à son dernier client sa commande, c'est-à-dire des fruits de saison, Oui, c'était cool un temps, mais ma terre natale me manquait un peu, tu vois. Et toi aussi, tu me manquais.

Le regard de Rebecca s'éclaira. Elle était contente de revoir son amie qu'elle n'avait pas vue depuis bien longtemps. De plus, elle était plutôt contente d'apprendre qu'elle avait manqué à son amie. Sans doute parce que Melania manquait à Rebecca.

-Oh, et bien...si tu veux on peut se voir après-demain, je viendrais te chercher, répondit-elle, un grand sourire aux lèvres.

•▪︎•

C'était aujourd'hui que l'amie de Rebecca venait au château. La femme de Barbe Bleue était pleine de joie à l'idée de faire découvrir cet endroit à son amie. La demeure était grande, pleines de pièces magnifiques à visiter.

Rebecca partit donc en ville la chercher, revenant alors avec elle. Sur le chemin, les deux femmes avaient discuté de pleins de choses, le sourire aux lèvres, les yeux pétillant : il était clair qu'elles étaient à nouveau deux jeunes filles, comme avant.

Rebecca était heureuse de revoir cette amie à elle, amie pour qui elle semblait bien pouvoir éprouver plus. Rebecca avait toujours eue du mal à comprendre les sentiments qu'elle éprouvait.

Par exemple, elle ne savait pas si elle aimait Barbe Bleue de la même façon qu'il l'aimait. Elle était heureuse d'être avec lui, le trouvant gentil, gentleman, mignon et poli. Elle était heureuse que ce soit lui qu'elle ait épousé et pas un autre, pourtant cela ne voulait pas dire qu'elle l'aimait d'un amour sincère, qu'elle l'aimait à la folie. Rebecca ne savait pas comment elle l'aimait, et cela lui faisait mal de ne pas le savoir. Elle se disait que peut-être elle se mentait, elle lui faisait croire des choses qui n'étaient pas forcément vraies.

Elle avait peur que ces choses soient complètement fausses, à quoi bon épouser un homme qu'on n'aime pas comme il nous aime ? À quoi bon lui faire croire qu'on l'aime autant qu'il nous aime ? Cela pourrait le détruire, et ce n'était absolument pas ce que souhaitait Rebecca.

Rebecca ne savait pas les natures de ces sentiments envers les gens. Elle savait juste si elle les appréciait, ou si elle les détestait. Le problème de cela c'est qu'on peut vite croire qu'un sentiment amoureux n'est que de l'amitié, ou que l'amitié ou l'admiration est un sentiment amoureux, ce qu'il n'est pas forcément.

Rebecca chassa ses pensées de sa tête, elle détestait se poser ce genre de questions. Peut-être parce qu'au fond d'elle, elle y voyait déjà des réponses. Des réponses qui ne lui plaisaient pas forcément.

-Alors c'est là que t'habites maintenant, demande Melania, enthousiaste, les yeux pleins d'étoiles et d'étincelles face à tout ce qu'elle voyait.

Rebecca sourit. Elle aimait voir les personnes autour d'elle sembler enthousiastes, cela la faisait sourire d'autant plus. Rebecca acquisa simplement de la tête à la question de son amie. Melania souria, elle était heureuse de visiter cette grande demeure, cette sorte de château.

De plus, elle était contente que Rebecca lui ait proposé cela, qu'elle veuille lui faire visiter sa nouvelle demeure.

Les deux femmes entrèrent, elles avancèrent, continuant de parler de tout et de rien. Rebecca parlait de sa vie au château, avec Edalyne, sa belle-fille, l'enfant que Melania avait vue le jour du marché derrière son amie et Melania, elle, posait toutes sortes de questions.

Elles passèrent devant divers salles et couloirs de ce château, remarquant les nombreux tableaux représentant Edalyne et son père. Un représentait d'ailleurs une femme à la chevelure noir, et aux traits fins, ses yeux s'illuminaient de joie. Ce devait être Borealice, la première femme de Barbe Bleue, la mère d'Edalyne. D'ailleurs, elle tenait sa fille dans ses bras, la mine joyeuse et tendre.

D'autres peintures accrochés aux murs représentait Borealice, mais aussi ses deux autres femmes, Beatrice et Danae. Il semblerait que lorsque tu devenais la femme de cet homme, ou que tu habitais avec lui, tu étais représenté dans les immenses couloirs du château sous forme de peinture.

Barbe Bleue évitait souvent le sujet des femmes avec qui il avait été marié. Rebecca se disait que cela devait être un sujet difficile à aborder, surtout si cela ne faisait pas tant de temps qu'il était en deuil. Cela ne devait pas être facile pour lui d'être en deuil plusieurs fois, de vivre de cette manière, avec une fille qui semblait essayer de le réconforter, alors qu'elle n'y pouvait rien, elle n'était pas responsable de tout cela, la cruauté de la vie l'était.

Rebecca emmena Melania dans ses appartements, qui étaient avant les appartements de Danae et qui avant étaient une salle d'eau qu'utilisait Beatrice et Borealice, ces deux femmes ne faisant alors pas chambre à part avec Barbe Bleue. Rebecca, elle, dormait plus souvent avec lui, mais ne s'était pas décidé à changer ce qui avait été fait par la précédente épouse de son nouveau mari.

-Waw, mais c'est magnifique, cet endroit, déclare Melania, trouvant tout cela magnifique.

Rebecca sourit, elle est heureuse de vivre ici, d'ailleurs. Elle referme la porte derrière elles, cherchant à avoir un peu d'intimité avec son amie qu'elle n'avait pas vue depuis bien longtemps.

Elle était d'ailleurs heureuse que cet endroit plaise à son amie. Cela était toujours mieux de voir quelqu'un s'émerveiller devant quelque chose, et c'était le cas ici.

Rebecca proposa à Melania de s'asseoir, deux divans se trouvant dans la pièce. Son amie accepta son offre, s'asseyant en face d'elle, un léger sourire aux lèvres.

-Alors, ma nouvelle maison te plaît, demanda Rebecca, un léger sourires aux lèvres.

Melania hocha la tête, tout cela lui plaisait. Et elle aurait bien voulu vivre ici. Marcher dans ce château jour et nuit, s'amuser à pas d'heures, cueillir les fruits rouges du jardin, gambader dans l'herbe, être servis par de vrais chefs, tout ça, Melania pouvait en être sûre lui plairait forcément.

-Oui bien évidemment que tout cela me plaît, regarde comme c'est magnifique, commence Melania, Mais ce qui me plaît le plus ici, c'est bien toi.

Rebecca eut un rire nerveux, elle ne savait pas quoi dire ni même quoi penser de tout cela. Après tout, elle était mariée, et quelqu'un qui s'était marié ne devait pas tromper son partenaire. La mariée doutait de la nature de sa relation avec l'homme qu'elle avait épouser. Était-il qu'un simple ami avec qui elle s'était mariée pour ne pas rester seule, ou était-ce bien plus que cela, un homme pour qui elle éprouvait des choses ? Melania, elle, semblait être bien plus qu'une amie, Rebecca le devinait à la façon dont elle pensait parfois à elle.

Était-ce cependant réellement juste ce qui se passait ? Rebecca se disait que ce devait ne pas l'être, après tout on lui avait bien répéter ça toute sa vie. Le marié et la mariée se doivent fidélité. Aucun d'eux ne doit tromper l'autre. Et Rebecca voulait se montrer fidèle, la petite parfaite épouse qui écoutait les règles de bienséance, qui écoutait ce qu'on lui disait.

Melania remarqua les joues rougies de son amie face à son compliment, elle s'approcha de celle-ci, cherchant à la regarder dans les yeux. Rebecca semblait pourtant fuir son regard. L'invitée ne comprenait pas trop le comportement de son hôte, probablement parce qu'elle voyait bien que son hôte était attirée par elle, Melania ne comprenait pas pourquoi Rebecca réfrénait ses envies, ses désirs.

-Je ne peux pas, Mel', ce ne serait pas bien...pas juste. Cela signifierait tromper mon mari, l'homme que j'ai épousé, et je ne peux pas me le permettre, déclare Rebecca alors que Melania s'approche d'elle.

Melania regarde Rebecca dans les yeux, se demandant pourquoi Rebecca lui donne cette raison, après tout, ce n'était pas comme si elle l'aimait ou qu'il était d'une fidélité à toute épreuve, pourquoi faisait-il tout ces voyages sans qu'il soit convoqué, appelé sur un champs de bataille, si ce n'était pas pour voir d'autres femmes ?

-Eh bien, d'accord, reste dans le déni, cache ton amour, réfrène tes désirs. Si c'est ce que tu veux, dit-elle quelques minutes après, Mais tu sauras toujours ce que tu éprouves pour moi, je le saurais aussi. Et si un jour...Tu te permets de vivre et d'aimer, appelle moi, retrouve moi.

Melania se releva du divans avant de dire au revoir à la femme qu'elle aimait, la femme qui l'aimait. Elle partait. Et elle ne reviendrait que si Rebecca le lui demandait. L'amie ne lui en voulait pas, elle voulait simplement rester fidèle à l'homme qu'elle avait épousé, Melania pouvait le comprendre.

Rebecca reta assise, là, n'empêchant pas Melania de partir. Les jours passèrent, et Rebecca se maltraitait l'esprit, se disant qu'elle avait trompé sa confiance rien qu'en éprouvant quelque chose pour une autre personne. Il fallait qu'elle le lui dise.

Rebecca ne pouvait pas rester là, avec cet esprit tourmenté sans rien faire. Il fallait qu'elle se dénonce, qu'elle le dise, et c'était probablement ce qu'elle allait faire lors de son retour. Elle allait lui dire. Et il lui ferait ce qu'il lui semblerait bon de faire dans ce cas-là. Rebecca mettait sa vie entre les mains de l'homme qu'elle avait épousé, pensant l'aimer.

Maintenant, elle le voyait bien. Barbe Bleue, elle l'appréciait, mais ne l'aimait pas. Tout ceci était différent. Rebecca aimait Melania plus que comme on aime une amie, elle admirait et appréciait Barbe Bleue. Ce n'était absolument pas la même chose.

Et elle le regrettait, se le culpabilisait alors même qu'elle ne faisait qu'aimer, qu'aucun acte de trahison n'avaient été exécuté. Pourquoi ne l'aimait-elle pas de la façon qu'il fallait ? Pourquoi aimait-elle quelqu'un d'autre ? Que ferai-t-elle à son retour, devait-elle tout lui dire, et si c'était ce qu'elle faisait, est-ce que cela le briserait, lui ferait du mal ?

•▪︎•

Les jours passaient, cela faisait bientôt une semaine que Rebecca s'était refusé à Melania. Une lettre de Barbe Bleue était arrivée ce matin, elle disait qu'il allait bientôt revenir. Rebecca ne savait pas vraiment comment elle devait prendre l'information, après tout, les nouvelles qu'elle allait lui apprendre n'était pas joyeuse : elle aimait quelqu'un d'autre, mais parce qu'elle était en couple avec lui, elle n'avait rien fait avec cette personne, se préservant pour le mariage, faisant ce qu'une parfaite épouse devait faire.

Comment réagirait-il, que dirait-il de cette nouvelle, Rebecca se le demandait bien. Elle avait peur que cela lui fasse du mal, et elle pensait que cela allait lui en faire. Pourtant, elle devait le dire. Elle devait le lui dire. Elle se sentirait plus que mal si elle lui mentait, si elle ne lui disait pas la vérité.

La vérité n'était pas toujours belle à entendre à vrai dire, mais c'était toujours mieux qu'un mensonge ou l'omission d'une vérité, c'était ce que Rebecca se disait pour se motiver à lui dire, à lui annoncer ce qui n'allait pas, qu'elle avait éprouvé quelque chose qu'elle regrettait, et que si ce n'était pas une femme d'honneur, elle aurait sûrement céder à ses sentiments.

Elle aurait trompé l'homme qu'elle avait épousé pour Melania si sa raison n'était pas revenue à la rescousse. Et Melania le savait bien, elle l'avait vue dans les yeux de celle qu'elle aimait, que quelque chose l'empêchait d'agir.

Rongée par la culpabilité, Rebecca s'était enfermée dans ses appartements, Edalyne passant souvent la voir pour lui demander ce qui n'allait pas, la femme qui avait épousé son père lui disait souvent qu'elle était dans sa semaine rouge, un terme qui évoquait les règles. Edalyne, alors, avait ordonné à un de leurs servants de prendre soin de Rebecca.

Deux journées passées à s'enfermer dans ses appartements plus tard, Barbe Bleue revenait de son long voyage. Il semblait étonné de ne pas voir Rebecca débouler vers lui, comme toutes les autres l'avaient fait, pensant que Barbe Bleue ne savait pas ce qu'elles avaient fait. Là, Edward Bleue sentait pourtant quelque chose d'étrange : Rebecca n'avait pas ouvert cette fameuse porte, elle n'avait pas vue les deux cadavres entassés dans la salle interdite.

-Où est ta nouvelle maman, demanda-t-il à sa fille, légèrement troublé de ne pas la voir devant lui.

Edalyne sourit à son père avant de lui dire qu'elle était dans ses appartements, qu'il pouvait venir la voir s'il voulait. Barbe Bleue se précipita donc dans les fameux appartements de cette dernière.

Il y vit Rebecca, celle-ci lui souria calmement avant de lui tendre le trousseau de clés, celles-ci n'étaient d'ailleurs pas pleines de sangs. Barbe Bleue se disait donc qu'elle n'avait pas due ouvrir la fameuse salle qui lui était interdite, puisque la vision de l'horreur qui se cachait derrière lui aurait fait tomber les clés qu'elle auraient tenus dans sa main.

-Je...Tu n'as pas ouvert la porte de la pièce interdite, alors pourquoi ai-je l'impression que tu t'en veux de quelque chose ?

Elle le regarda, interdite. Ses expressions étaient donc si compréhensibles, si visibles ? Cela ne l'étonnait pas tant que cela aurait dû, elle n'avait rien fait pour cacher ce qu'elle éprouvait, elle n'avait pas fait ce qu'on attendait d'une personne qui cachait quelque chose.

-Je t'ai...t'ai trahis, c'est le mot, commence Rebecca, cherchant à l'éviter du regard, Je ne t'aime pas vraiment. J'aime quelqu'un d'autre. Et ces sentiments me font mal. Je n'ai rien fait avec cette personne puisque je sais me raisonner, parce que j'ai de la raison, parce que j'ai du respect pour toi, mais le fait est que j'aime quelqu'un d'autre, et que je l'aimerais toujours. Je culpabilise...de tout cela. Je suis désolée si ton amour n'est pas réciproque, si je n'éprouve rien pour toi et que j'éprouve quelque chose pour quelqu'un d'autre.

Il était étonné de cet aveux, et du fait que sa femme se soit autant culpabiliser pour un sentiment, un sentiment qui s'appelait l'amour. Il l'a rassura, l'a prenant dans ses bras, lui disant que ce n'était pas grave. Rebecca n'y croyait pas. Elle ne pourrait jamais se pardonner d'avoir ressenti cela.

Pour Rebecca c'était l'une des plus hautes trahisons possibles, et elle l'avait presque commis. Elle ne pouvait pas se dire qu'éprouver des sentiments pour une autre personne, c'était rien. Pour elle, les sentiments signifiaient quelque chose.

Les jours passèrent, et la joie de Rebecca disparaissait de temps à autres, souvent lorsqu'elle se retrouvait devant Barbe Bleue. Elle n'avait pas peur de lui, elle avait honte de ses actes, elle avait honte d'avoir pu faire du mal à cet homme qui semblait si juste et bon.

Un soir, alors qu'elle était dans la chambre de Barbe Bleue, eux deux mangeant des petits fours, elle remis une fois de plus ce sujet sur la table.

-Je suis désolée de tout ça. Je suis même désolée d'être désolée...Mais je ne peux pas vivre ici, sachant que vous êtes si bons avec moi, Bleue. Vous êtes un homme généreux, mon ami, et j'aurais peur de profiter de votre générosité, de vous la dépouiller.

Comme à chaque fois qu'elle lui parlait de cela, Barbe Bleue eut l'air de ne pas l'entendre, elle qui pourtant semblait beaucoup en parler.

Le fait est que Barbe Bleue n'aimait pas la voir culpabiliser pour une chose qu'il faisait souvent, après tout, qui était celle qu'il aimait ? Borealice ou toutes ces autres femmes ? Pourtant il ne se culpabilisait pas de cela, et personne ne lui disait que c'était mal. On lui répondait que c'était l'amour passion, l'amour du début, et que cela pouvait impacter plus que les autres amours.

Il avait plusieurs fois chercher à la retrouver, mais ses pistes le menait souvent sur des embûches. Depuis il avait compris que c'était mieux pour lui comme pour elle de ne pas se revoir. Il l'aimait pourtant avec la même intensité qu'avant. Mais elle, elle ne devait plus l'aimer.

-Ne parlons pas de cela, dit-il, C'est du passé et je t'ai déjà dit que ce n'est pas grand chose et que je te pardonne.

Elle pleurait toujours. Des larmes et des larmes. Barbe Bleue détestait la voir dans cet état. Mais il ne savait pas quoi faire. Il ne savait pas comment le faire.

-Ne me pardonnez pas, punissez-moi. Monsieur, vous êtes trop bon. Toutes ces rumeurs sur vous, que les gens répandent, je les vois comme des mensonges, idiots et ridicules. Un tel homme ne pourrait jamais faire ce dont on vous accuse. Vous ne m'avez pas punis, pas tué, alors que j'ai fauté, que je le mérite. L'homme dont les gentes dames parlent aux marchés ne vous ressemble en aucun point.

Barbe Bleue aurait voulu répondre qu'il ne méritait pas toutes ces flatteries, qu'il n'en avait aucun droit vu tout ce qu'il avait fait, et c'était peut-être ce qu'il allait faire si cela continuait comme ça, si elle n'arrêtait pas de le penser bon. Tous ces compliments lui faisaient du mal. Il se sentait mal de voir que cette femme le prenait pour meilleur qu'il était.

Tout ces crimes, toutes ces fois où Rumplestilskin était venu le juger, rire de lui. Tout cela montrait bien qu'il était le monstre qu'il était.

Il en avait marre de tout ces mots de toutes ces choses, cela ne pouvait plus continuer ainsi. Il fallait que cela s'arrête, que Rebecca arrête de croire tout ce qu'elle croyait. Cela faisait bien trop de mal à Barbe Bleue de la voir croire ces choses.

-Qu'est-ce que vous cachez dans cette fameuse salle auquel je suis interdit d'entrer, demanda-t-elle, voyant bien que Barbe Bleue voulait changer de sujet.

Il était étonné qu'elle lui parle de cela. D'ailleurs il avait pu voir qu'elle était la seule de ses nouvelles femmes à n'avoir jamais ouvert la fameuse porte. Comme Borealice. Cela lui faisait du mal de la voir se morfondre, croire qu'elle lui faisait du mal, le penser bon alors qu'il n'était rien de ce qu'elle pensait.

-Je ne répondrais pas à cette question, dormez, il semble se faire tard.

Elle retourna alors dans sa chambre, la fouillant de fond en comble, après tout, Barbe Bleue lui avait déjà dit qu'il voulait faire du ménage dans cette pièce, elle allait en faire à sa façon. Elle tomba sur un carnet, il était à Dame Danae, la femme qui s'était enfuie.

Rebecca ne compris pas tout ce qu'il disait, des choses lui semblait incompréhensible. Elle tourna les pages jusqu'à tomber sur une page où l'on pouvait voir des larmes et du sang. Danae disait sur cette page qu'elle aurait mieux fait de se méfier de l'homme qu'elle avait épousé, elle parlait de la fameuse porte interdite, du fait qu'il y avait un cadavre, du sang. Le sang s'écoulant sur la page provenait d'ailleurs de la salle, Danae avait essayé de nettoyer la clé celle-ci étant tombé par terre, le sang s'était posé sur la feuille, cependant la clé était apparemment impossible à nettoyer, en effet le sang n'avait pas disparu.

Rebecca lisait les pages du libre parlant de ça, elle hurla de peur lorsque dans la dernière page du livre, Danae avait dessinée le corps ensanglantée de la femme qui était morte. Aujourd'hui, Danae devait l'avoir rejoint. Et bientôt, ce serait Rebecca qui les rejoindrait. Elle rédigea rapidement une lettre à Melania, avant de la donner au corbeau qui traînait souvent à sa fenêtre. Elle disait dedans qu'elle était en danger et que Melania devait venir vite.

Rebecca avait peur, et s'enfuir avec Melania était quelque chose de rassurant à faire par rapport au reste. Malheureusement, Barbe Bleue semblait l'avoir entendu.

Il sortit de sa suite, marchant vers Rebecca. Son regard était noir, il paraissait terrifiant. Rebecca courut, descendant en trombe, qu'importe si cela réveillait quelqu'un. Elle aurait dû se taire, ne pas crier, ne pas être sidéré par ce qu'elle avait appris. Elle aurait dû suivre ce qu'on lui avait dit plus tôt. Il s'approcha d'elle, attrapant son bras et la fixant du regard.

-Alors, suis-je vraiment l'homme bon que tu croyais, demande Barbe Bleue, Ces gentes dames n'avaient-elles pas raison ?

Il avait dit cela car il n'en pouvait plus de la voir lui dire qu'il était un ange et qu'il ne méritait pas une femme comme elle, alors qu'il était littéralement un démon, un homme horrible.

Il l'aggripa par la taille, l'emportant là où
ces meurtres se déroulait, là où toutes les femmes avaient été tué, dans la fameuse salle. Elle essayait tant bien que mal de se libérer, mais rien ne réussissait. Il semblerait qu'elle allait mourir comme toutes les autres.

Entrant dans la sombre salle, il referma la porte derrière lui. Elle était piégée, avec lui. Dans cette fameuse salle. À l'abri de regards indésirables.

Elle hurlait, pleurait. Tout cela lui faisait du mal. Et dire qu'elle avait demandé à Melania de venir la chercher. Elle avait mit inutilement celle qu'elle aimait en danger. Melania, même elle qui était sportive et qui savait se battre, ne pourrait vaincre contre Barbe Bleue. Il était dans une sorte de transe, et Rebecca pensait que cela n'allait jamais s'arrêter.

Il sauta sur elle, lui aggripant le cou, cherchant à l'étranger, un couteau dans une main, il lui lacérait le corps, faisant apparaître des marques rougeâtres sur ses bras, ses genoux, ses joues. Rebecca s'étouffait, ses dernières larmes coulant le long de ses joues.

-Et dire...que—je te plaignais, perdre autant de personnes en si peu de temps me paraissait horrible, parvient à dire Rebecca avant de donner son dernier souffle.

Barbe Bleue vit le massacre qu'il avait fait. Il se sentait étrange. Une part de lui semblait satisfait de ne plus la voir vivante, après tout, cela avait été horrible de la voir regretter des sentiments. Des sentiments qui n'agissaient même pas. Une partie de lui était heureux de ne plus avoir à la rassurer et de ne plus avoir à lui dire cent fois qu'elle était pardonnée.

Cela lui faisait bizarre, c'était étrange après tout, comme sentiment. D'être un peu content qu'une personne soit morte.

Pour la première fois depuis qu'il avait commencé à tuer autre part qu'à la guerre, il n'était pas sortit de la pièce dès le meurtre terminé, et il ne ressentait pas les mêmes choses que d'habitude. Il y était encore. Observant les cadavres, les corps ensanglantée, la marre de sang qui semblait être une sorte de sol. Peut-être qu'au final, Rumplestilskin avait raison. C'était bien lui qui choisissait de les tuer. Et c'était bien lui qui devenait un monstre peu à peu, comme le ténébreux le lui avait dit.

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