chapitre iii.
「...hélène...」
-•past enchanted forest•-
Elle était à la rue, assise contre un muret, le corps meurtri, des plaies sur son visage. On pouvait aisément dire qu'elle n'avait plus que ses larmes pour pleurer. On l'avait viré de la maison des plaisirs dans laquelle elle travaillait, elle n'avait nulle part où aller. Que devait-elle faire ? Que pouvait-elle faire pour changer son destin, elle qui passait nuit et jour à pleurer dehors, dans le froid.
Elle n'avait personne. Elle n'était personne. Et elle allait crever ici. Comme tout le monde le pensait certainement lorsqu'ils la croisait, assise contre un muret, affamée et l'envie de tout faire pour tout changer. Pour eux, elle n'allait jamais y arriver, et personne ne cherchait à l'aider à ce que cela change.
La jolie rousse essayait tout, elle avait même cherché à changer d'identité pour devenir boulangère, un boulot qui, si elle le faisait toute sa vie, pourrait lui apporter la sécurité. Elle n'avait pas réussit.
C'était certainement terminé. Peut-être que jamais elle ne retrouverait de métier, rien que parce qu'elle avait été fille de joie pour assurer sa survie un temps, pour pouvoir vivre un petit peu plus que ce que les gens pensaient. Personne ne l'appréciait grandement, et cela semblait être réciproque désormais, surtout parce qu'elle en avait marre qu'on ne croit pas en elle, alors qu'elle se pensait capable de récupérer des merveilles.
Un jour, alors qu'Hélène mendiait une fois de plus, s'offrant d'ailleurs à qui le voulait bien, désespérée de son malheur, elle tomba sur un joli homme. Il semblait noble, ou en tout cas, en côtoyait souvent. Il avait une fille, signe qu'il devait avoir déjà été marié, veuf il devait donc être.
Hélène souria à l'homme, se disant qu'en offrant son sourire, elle pourrait peut-être récolter quelque chose, de l'argent peut-être.
L'homme la regarda, semblant hésitant. Il était troublé par la beauté de la jeune souillon. Il s'installa à ses côté, s'asseyant à même le sol pour équilibrer la vision qu'ils avaient l'un de l'autre.
-Je suis Barbe Bleue. Et vous comment vous appelez-vous, lui demande l'homme, En tout cas vous n'avez pas l'air en forme...Avez-vous besoin d'un endroit où vivre ?
Hélène le regarda. C'était l'une des seules fois où on l'avait vouvoyer. Personne ne l'avait jamais autant considéré qu'aujourd'hui. Elle trouvait cela étonnant. Il avait une aura bienveillante qui l'entourait. Sa fille, assise à côté de lui, souriait à Hélène, cette femme lui semblait gentille de ce qu'elle pouvait en voir.
La rouquine les observait tout les deux, ils avaient l'air d'être des gens biens, en tout cas c'était complètement ce qu'elle pouvait observer sur leurs regards. De plus pour une fois on ne la tutoyait pas parce qu'on la pensait inférieure, et on ne l'a nommait pas par des noms horribles, des choses horribles que toutes les femmes qui ici mendiaient recevait.
-Je me nomme Hélène, mon bon monsieur...Merci de demander, et il est vrai que j'aurais bien besoin d'un foyer mais je ne vais pas vous déranger avec cela, après tout, nous nous connaissons très peu, et je doute que vous apprécierez d'avoir comme servante une femme de ma réputation.
-Quelle est donc votre fameuse réputation, je ne l'a connais aucunement, répond Barbe Bleue, regardant la jeune femme dans les yeux, Et même si je la connaissais, mon offre tiendrait toujours. Une réputation ne devrait pas empêcher quelqu'un d'avoir un toit où manger et dormir, Hélène.
Cet homme était définitivement étrange, Hélène n'avait jamais entendu quelqu'un dire ce genre de choses. C'était nouveau pour elle, qu'on l'appelle par son prénom, et pas une insulte utilisé depuis des milliers d'années. C'était nouveau qu'on l'accueille quelque part sans prendre en compte qui elle avait été. Un grand sourire apparut sur son visage.
Un sourire merveilleux, on pouvait bien le dire. Tout du moins, Barbe Bleue, lui, le disait. Elle appréciait sa sincérité et le fait qu'il ne semble pas être comme les hommes qu'elle avait jusqu'alors rencontré.
Il était pareil, dans un sens. Lui aussi la flattait, la trouvant magnifique. Mais l'un la prenait pour acquise, pensant que parce que elle avait un passé dans les métiers du sexes, elle était la chienne de tout le monde, l'un ne faisait pas ce genre de comparaison, l'appréciant juste comme elle était. Du moins c'était ce qu'elle croyait, ce qu'elle voyait dans le visage de Barbe Bleue.
Elle accepta alors sa proposition, devenant alors la femme de chambre d'Edalyne, la servant du mieux qu'elle pouvait. Edalyne aimait beaucoup cette femme, la trouvant gentille et intéressante. Edalyne était heureuse de rencontrer quelqu'un qui avait vécu tant de choses, simplement parce qu'elle trouvait qu'elle pouvait donner de meilleurs conseils qu'une personne qui n'avait rien vécu du tout.
Les jours passaient et la relation entre la servante et Barbe Bleue semblait se développer, Edalyne le voyait bien, et à chaque fois qu'elle le pouvait, elle les encourageait joyeusement à s'aimer, heureuse que son père, celui qui avait dû vivre plusieurs deuils retrouve quelqu'un. Elle s'imaginait que la mauvaise passe serait passée.
Un soir, Barbe Bleue et Hélène parlèrent, ils étaient allés dans la chambre de la jeune femme, et l'un était assis sur un divan, l'autre était assis sur le lit.
-Je crois que j'aime bien votre présence, avoue Hélène, au bout d'un moment, alors que Barbe Bleue était au seuil de la porte, près à partir.
Il stoppa sa démarche, et celle-ci s'approcha de lui, un peu plus. Elle s'approcha dans le but de l'embrasser, Barbe Bleue répondit alors vigoureusement au baiser, un grand sourire aux lèvres. Cette femme était merveilleuse, d'une grande politesse, d'un grand cœur, et il l'appréciait grandement. Peut-être que cela n'allait pas marché, mais ça, Barbe Bleue s'en fichait bien : il l'appréciait et c'était ce qui comptait.
Puis comment résister lorsqu'une aussi jeune belle femme t'aimes ? Ça c'était ce que Barbe Bleue se demandait. Peut-être que c'était ridicule de se dire cela, puisque l'amour ce n'était pas que l'appréciation d'un corps, mais aussi d'une âme, Barbe Bleue le savait bien : il savait que la seule femme qu'il avait réellement aimé était Borealice, celle dont il appréciait le corps, les défauts, les joies, les tristesses et l'âme, celle avec qui il aurait voulu vivre toute sa vie. C'était la seule femme qu'il avait aimé comme ça, à l'aimer même lorsqu'elle était partie, même lorsqu'elle l'avait fuit.
La chercher ne lui servait à rien, elle devait le haïr, et il n'aurait pas d'excuses. Surtout depuis qu'il avait tué ses femmes, et que cela pouvait le rendre horrible aux yeux de celle-ci. Borealice devait le savoir : on ne lui cachait jamais vraiment quelque chose, et de plus, elle semblait avoir des renseignements spéciales, de la part de certaines personnes. Il fallait se l'avouer : il avait perdu toute chances de la revoir. Alors il prenait des remplaçantes, des remplaçantes qui n'égalerait jamais Borealice, celle qu'il ne pouvait que continuer d'aimer.
Hélène épousa Barbe Bleue dans les prochains mois, il semblait heureux, avec elle à son bras. Elle aussi le semblait mais ne faisait que le sembler.
•▪︎•
Elle se sentait mal, se sentant souillée, monstrueuse, les gens avaient peut-être raison après tout, elle était peut-être fait pour être un objet de désir. Hélène se sentait mal lorsqu'elle imaginait cela possible. Aujourd'hui, elle croyait ne pas mériter Barbe Bleue qui pour elle était un homme exquis, au petit soin, toujours gentil et bienveillant. En tout cas, il le semblait. C'était ce qu'elle pensait de lui.
Et un évènement changea sa vision des choses, un évènement qui lui fit mal au cœur. Ils étaient dans leur lit à faire l'amour, mais quelque chose était différent. Et le lendemain, lorsqu'elle se réveilla, Hélène apprit que Barbe Bleue était parti à l'aube, juste après leur nuit d'amour, sans rien lui dire. Au petit matin, Hélène avait eu l'impression d'être redevenue la fille de joie qu'elle était, qui se faisait insulter et qui voyait ses compagnons ou compagnes partir avant même qu'elle ne soit réveillé.
C'est bien ce qu'avait fait Barbe Bleue. Il avait posé une carte sur le lit où il informait Hélène de son départ, de son voyage d'affaire. Ils venaient de faire l'amour et elle apprenait qu'il ne cherchait même pas à lui dire de vive voix qu'il avait un voyage. Que pensait-il vraiment d'elle ? Qu'elle n'était qu'une chose qui devait lui servir et accomplir tout ses désirs sans pouvoir lui dire non ? Eh bien ce n'était pas ce qu'allait être Hélène.
N'était-elle qu'une machine à pondre, un objet de désir, de plaisir ? Si oui, ce n'était absolument pas ce qu'elle aurait voulue être. Elle trouvait cela horrible qu'on puisse la prendre pour cela, qu'on puisse s'imaginer qu'elle puisse n'être que son corps quand elle était bien plus, le fameux gentleman qu'elle avait connue n'était certainement plus. Comment pouvait-il se dire que c'était normal de partir sans le dire, que l'écrire suffirait, n'avait-elle pas le droit de l'entendre dire des choses ?
Elle croyait qu'il l'aimait...elle le croyait vraiment. Mais là, elle en doutait grandement. Il ne lui avait rien dit de son voyage. Rien dit oralement. Et il était parti comme cela. Sans lui dire au revoir de vive voix. Barbe Bleue la décevait. Surtout que celui-ci lui donnait des ordres. Elle ne devait absolument pas ouvrir une des pièces de la grande demeure de Barbe Bleue, elle lui était interdite. Hélène ne savait pas comment devait-elle prendre l'ordre qu'on lui donnait si elle devait obéir, ou non.
En tout cas, elle ne savait pas quoi dire de cet homme...cet homme qu'elle aimait, qui l'avait recueilli, et qui maintenant l'avait déçu plus qu'autre chose. Elle ne savait pas quoi éprouver pour lui. Il avait été horrible, il l'était. Il ne l'informait de rien, or dans un couple, c'était ce qui comptait. L'une des choses la plus importante. La croyait-il un être seulement fait de chères pour ne pas converser sur son voyage ? Qu'est-ce que cela pouvait signifier, s'il ne parlait pas ? Était-il qu'un simple client supérieur, à qui elle était donc liée ?
C'était mal parce que maintenant son cœur se demandait qui il était, qui il venait de devenir. Elle pensait ce comportement complètement opposé à celui du gentleman qu'elle avait rencontré.
-Cet homme, je pensais le connaître, au moins un peu...je crois que je me suis trompé, réplique-t-elle avant de sortir de son lit pour aller jusqu'à la douche, la rouquine ayant bien besoin d'en prendre une.
Comme quoi, Hélène se trompait encore une fois sur un homme, alors que cela faisait bien longtemps qu'elle n'aurait plus dû se tromper. Les hommes et les femmes qu'elle connaissait semblaient méchant, elle avait pensé que Barbe Bleue était différent, eh bien elle semblait s'être trompé. Sa vie n'avait certainement plus de sens, surtout si elle continuait de n'être qu'un bout de viande qu'on s'arracherait au marché, qu'un objet qui donnait du plaisir, et pas une femme à part entière, avec ses envies, ses idées et sa parole.
Alors, peut-être que vivre ne servait à rien, maintenant ? Peut-être qu'elle devait mourir ? Peut-être qu'elle était déjà morte de l'intérieur ? Hélène se disait que c'était peut-être la meilleure chose à faire. Mais juste avant, elle irait ouvrir la fameuse salle, curieuse de ce qui pouvait y avoir dedans. Peut-être gardait-il des objets qu'utilisait les magiciens, et peut-être avait-il peur que quelqu'un le lui les prenne ? Quoiqu'il en soit, Hélène le découvrirai bien assez tôt, après avoir ouvert toutes les portes de la demeure, elle voulait la visiter en intégralité.
Hélène sortit donc de sa chambre après avoir pris une douche et s'être séchée les cheveux. Elle observait les moindres détails du château, chaque chose était bonne à visualiser. Des tableaux de différentes femmes étaient accrochés sur les murs du château. Il y avait une femme aux cheveux noirs et à l'air bienveillante, Hélène aurait adoré la rencontrer. Cette femme était, d'après ce que Hélène pouvait voir, la mère d'Edalyne, on pouvait la voir sur l'un des portraits enceinte. À côté d'elle, nous pouvions d'ailleurs voir Barbe Bleue, et un autre homme, certainement le frère de Barbe Bleue, du moins c'était ce qu'il semblait.
Cette femme accaparait la plupart des tableaux, Barbe Bleue devait avoir été très amoureux d'elle. Il y en avait un où l'on pouvait la voir tenir sa fille dans ses bras, et puis plus tard, il y en avait un autre où la femme tenait dans sa main la petite main de sa fille.
Sur un autre portrait, nous pouvions voir une femme aux cheveux blonds, voir blonds platines. Elle avait l'air mâture et gentille, une femme charmante il lui semblait. Elle tenait la main d'Edalyne dans sa main, heureuse, certainement, de pouvoir avoir une nouvelle famille. En tout cas, elle avait l'air de beaucoup aimé Edalyne, comme si elle était sa propre fille.
Hélène avança, se retrouvant face à une autre peinture d'une autre femme. Elle avait des cheveux rouges feux, légèrement ondulés et un œil sévère, elle semblait austère. Hélène se demandait ce qui la rendait si sévère et austère, et si malgré cela elle avait été une bonne figure parentale pour Edalyne, se disant que la jeune fille en aurait sûrement eue besoin.
Au couloir suivant, le tableau représentait une femme à la peau noire foncé. Elle semblait magnifique. Dans ses yeux, Hélène pouvait voir pleins de choses. Cette femme semblait être gentille, mais semblait aussi ne pas s'aimer comme elle aurait dû, en effet, il lui semblait qu'elle avait peut-être peu confiance en elle. Sur la dernière peinture la représentant, elle semblait s'en vouloir pour quelque chose.
Elle arriva au fond du couloir et tomba nez à nez sur une peinture d'une femme noire à la peau plus claire que la précédente. Elle semblait gentille et pleine d'énergie, une boulle de lumière. Une femme passionnée, certainement. Et une femme très généreuse, selon Hélène. Elle semblait s'appeler Yara.
Quelques centimètres plus loin, Hélène était représentée. Elle baissait les yeux, sur la peinture, comme on lui avait appris quand elle devait chercher à être belle, comme on lui avait appris quand elle devait être charmante et bonne à regarder. Hélène détestait cette peinture, ne l'a trouvant aucunement belle. Cela ne révélait pas vraiment qui elle était, ou pouvait être. Elle n'était pas comme cela. C'était un mensonge. Elle n'était pas une femme docile qui écoutait son mari à la lettre.
•▪︎•
Hélène était maintenant devant la porte interdite, cette salle qu'elle ne devait pas visiter. Elle avait observer les peintures, regarder les affaires de collection que possédait Barbe Bleue, maintenant, elle n'avait plus de raison de ne pas ouvrir cette porte, s'il l'a tuait pour l'avoir fait, elle s'en ficherait. Elle n'avait plus rien à vivre, et dans la mort, peut-être pourrait-elle enfin être heureuse.
Elle pris le trousseau de clés et observa la clé avant d'ouvrir la porte. Elle entra ensuite dans la salle. Elle ne vit d'abord rien, tellement l'endroit n'était qu'obscure, puis, alors que ses yeux s'habituaient, elle leva les yeux vers les murs et put observer des choses plus qu'horribles. Toutes les femmes dont elle avait observer les tableaux étaient ici, leurs corps étaient tachés de sang, accrochés, pendues, coupés en infimes bouts. Elle trouvait cela atroce, monstrueux.
Elle sortit de la pièce, après avoir repris la clé, qu'elle avait malencontreusement fait tombé par terre et après avoir toucher de ses mains le sang caillé, pour s'en mettre pleins les doigts. Si Barbe Bleue pensait qu'elle n'allait rien faire, il se trompait. Elle retourna dans les différents couloirs, regarda les différents portraits et elle appliquait ses mains pleines de sangs sur les portraits, de tel manière que les portraits se retrouvaient induit de sang. Hélène fit cela avec chaque portrait, il fallait que d'une manière les gens apprennent. Il fallait qu'on puisse le voir. Elle essaya aussi de le faire avec la clé ensanglanté mais comme elle s'y attendait, la clé ne se retrouvait jamais dénouer de sang, il y en avait toujours : cette clé devait être magique, elle se disait.
Hélène ne pensait pas à s'échapper, il l'a retrouverait. Et si elle réussirait, on ne la croirait pas, personne ne croyait une ancienne prostituée pour une chose de ce genre. On dirait qu'elle mentait, qu'elle l'avait cherché, que l'homme avait été si gentil avec elle qu'elle l'avait arnaqué, on lui raconterait des choses de ce genre. Et la rouquine ne voulait pas entendre cela. Plus entendre cela. Avoir été une victime d'un homme et être une prostituée pour les gens, cela ne colle pas, pourtant c'était bien la vérité. Hélène par le passé avait bien été violée, et lorsqu'elle avait décidé d'en parler, on l'avait traité de menteuse parce qu'elle offrait son corps.
Là non plus personne ne l'a croirait, parce que déjà ils penseraient que cet homme avait fait acte de bonté en la recueillant et en la marriant. Pourtant, cet homme qui semblait si bon avait préféré ne pas pqrler avec elle, ne pas communiquer, autant qu'il aurait du le faire, avant de partir au petit matin, et elle venait d'apprendre qu'il gardait dans une petite salle des corps morts, les cadavres de ses anciennes femmes. Elle trouvait cela ignoble, et parce qu'elle trouvait cela ignoble, elle n'avait pas honte de faire ce qu'elle avait fait, elle n'avait pas honte de ne pas fuir, de toute manière à quoi cela lui servirait si elle retombait sur un autre homme plus horrible encore. Mourir était peut-être devenue une chance. Elle avait bien vécue, ayant eue nombreux amants et amantes, elle avait pu vivre des tas de choses différentes, c'était l'heure pour elle de mourir et d'enfin être paisiblement quelque part, dans la mort.
Lorsqu'il reviendrait, elle se laissera tuer. Hélène retourna dans sa chambre après avoir dessiner des croix de sangs sur les portraits des anciennes femmes de Barbe Bleue. Elle espérait que quelqu'un allait les voir, que cela n'allait pas rester dans le silence. Des jours passaient, et personne ne semblait avoir remarqué les croix de sangs, quelques serviteurs, certainement, mais ils avaient trop de chose à faire pour le remarquer réellement et réfléchir à ce qu'ils pouvaient voir. Ils devaient préparer le retour de Barbe Bleue.
Il revenait dans l'heure apparemment. Hélène n'allait rien faire pour l'accueillir. Cet homme était comme les autres, un beau parleur, qui avait tué ses anciennes femmes, il ne méritait aucune fête de retour ou aucun accueil particulier, surtout pas de sa prochaine victime. Hélène savait qu'elle allait mourir, que dès qu'il reviendrait, il la prendrait et l'emmènerai dans cette salle, le cachant absolument à Edalyne. Et elle lorsqu'Hélène serait morte, elle croirait les choses que Barbe Bleue lui aurait dit et le plaindrai de se retrouver veuf une nouvelle fois. Il faudrait que cela change, mais Hélène n'avait pas le courage de révéler la vérité elle-même à Edalyne, cela lui causerait trop de peine.
C'était comme cela que ça se passait, et Hélène ne pouvait pas changer grand chose si personne ne voyait les signaux qu'elle envoyait.
Barbe Bleue était de retour, il était furieux contre sa femme, sentant bien qu'elle aussi avait du le trahir. Il retrouva Edalyne, la pris dans ses bras avant de lui dire d'aller dormir, il était assez tard.
La jeune fille acquisa, retrouvant sa chambre et s'installant dans son lit. Là-bas, elle critiquait l'idée qu'elle devait aller dormir alors qu'il venait tout juste de revenir et qu'elle voulait passer du temps avec son père.
Barbe Bleue marcha jusqu'à la chambre qu'il partageait avec Hélène, et fut surpris d'observer les portraits de ses anciennes femmes accrochés au mur et barré avec un liquide rouge, qui devenait marron, du sang. Il avait une preuve que sa femme, Hélène, était venue dans cette salle, cette salle qui lui était interdite. Il entra alors dans la chambre, la rage au ventre.
Cette femme avait été plus judicieuse que les autres, son but étant de prévenir de ce que Barbe Bleue avait fait à ses autres femmes. Barbe Bleue avait de la chance que personne n'avait fait attention aux différents tableaux. Barbe Bleue reconnaissait que cette femme n'était pas aussi idiote que les autres le croyaient.
Il entra dans la pièce s'apprêtant à ce qu'elle le supplie de lui laisser la vie sauve.
-Vous allez me tuer, n'est-ce pas ? Alors faites le, commence Hélène, La vie, de toute façon n'a plus de sens, surtout pour une femme qu'on n'a jamais cru de sa vie, pour une femme qu'on a pris pour un objet, une femme qu'on a pris pour une créature du mal, une femme qui a perdu foie et confiance parce que des hommes lui ont menti, se faisant passer pour des bons-hommes alors qu'ils sont juste des monstres.
Barbe Bleue la regarde fixement, devinant bien évidemment qu'elle parle d'elle-même, de sa vie. Il ricane intérieurement, se disant que son comportement était ridicule. Perdre foie en l'espèce humaine à cause de lui ? Cela l'étonnait. Toutes les femmes qu'il avait épousé, à l'exception peut-être de Borealice qui avait été une grande partie de sa vie discriminé par des hommes et des femmes et de Danae qui n'avait jamais éprouvé le besoin d'avoir des amies, avaient toujours des amies qui leurs faisaient voir le monde différemment. En tout cas, c'est comme ça que Barbe Bleue voyait la situation.
Hélène, pour lui, avait toujours été cette femme qui vivait des choses horribles, lorsqu'ils s'étaient rencontré, cela lui avait rappelé sa rencontre avec Borealice, celle-ci venant de se téléporter pour éviter le feu qui brûlait sa tour, et malheureusement, elle s'était téléporter au premier endroit auquel elle avait pensé, une petite forêt dans laquelle elle se disait qu'elle pourrait se cacher et Barbe Bleue, lui était là, il pouvait enfin l'observer de plus près.
Hélène le dévisagea, un regard plein de haine et de provocation. La jolie rousse n'allait pas se laisser avoir peur par lui. Ce n'était pas qui elle était. Elle se défendrait. Elle ne se laisserait pas tomber. On pouvait dire d'Hélène qu'elle était réaliste par moment, par exemple, elle avait décidé de se laisser mourir mais sur un autre plan, elle avait toujours aimé montrer aux hommes qu'elle n'avait pas peur d'eux, peut-être parce qu'elle avait toujours pensé que sa vie n'était pas intéressante, qu'elle ne valait pas de rester là sans rien dire.
Hélène parlait. Hélène dénonçait les choses qu'elle n'appréciait pas. Hélène montrait la haine qu'elle éprouvait, au lieu de la cacher par de la peur. Et cela était très bien comme cela, elle aimait ce tempérament de feu qui faisait partie de sa personnalité.
-Votre fille, cette jolie jeune demoiselle aux cheveux de feux, sait-elle tout vos agissements ? Sait-elle que vous tuez les femmes que vous prenez pour épouse ? Sait-elle que vous agissez comme un homme mauvais, qui déteste toutes les femmes du monde...Sauf une, peut-être, celle que vous tentez de revoir dans vos nouvelles compagnes. Sachez que j'imagine qu'elle n'apprécierait pas la tuerie que vous faites pour elle, Édouard.
Barbe Bleue sembla étonné de ce qu'elle venait de dire, et alors qu'il voulait l'attaquer, il attendit, pour qu'elle continue ce qu'elle avait à dire.
-Votre jolie Borealice, on ne peut que le dire, a rejoint les reines des ténèbres, détruisant les terres, terrorisant les populations, à la recherche de l'auteur, un homme qui changerait les histoires. Et figurez-vous que lorsque j'étais dans la rue, en train de manger un bout de pain qu'on m'avait lancé à la vas-vite, j'ai entendu quatre femmes parler. L'une déclarait qu'elle avait hâte de mettre la main sur l'auteur pour changer la fin de l'histoire qu'elle et son mari qu'elle a fuit ont eu. Elle avait l'air remontée contre un homme, vous, déclare fermement Hélène, Et moi, j'espère bien qu'elle réussisse cela, la femme que vous recherchez à travers nous.
C'était certainement la goûte de trop pour Barbe Bleue parce qu'il attrapa par les cheveux Hélène et la traîna au sol jusqu'à la salle où il allait la tuer, cette fameuse salle où il avait tué toutes ses autres femmes. Hélène ne résistait pas. Et cela l'énervait. Aucune ne s'était résigné à mourir de sa main, avant, et voir quelqu'un le faire ne lui plaisait pas. Il aimait faire peur. Il n'aimait pas qu'on le déteste mais qu'on le craigne. Là, Hélène le faisait pas, elle n'avait même pas le cœur qui battait vite, elle était calme, silencieuse, résignée à mourir. Ce n'était pas quelque chose que Barbe Bleue appréciait.
Il la posa alors dans la pièce, et ressortit. Il revient quelques instants après, Hélène reposait dans le sang séchée, attendant sa sentence. Barbe Bleue lui arracha ses vêtements, décidant que ce serait une bonne idée de la remettre à sa place, à ce qui avait apparemment toujours fait être elle, son statut de fille de joie, prête à être prise dans tout les sens comme un objet de plaisir semblait l'être. Il espérait que cela la fasse pleurer ou lui fasse peur.
Quoique rien dans l'attitude d'Hélène ne changeait. Elle restait de marbre, attendant qu'on l'achève, qu'on mette fin à sa vie. Barbe Bleue décida de griffer sa peau, avant de prendre son épée et de lui décimer à petit feu le corps.
Hélène hurlait, la Barbe Bleue lui faisait atrocement mal. Du sang sortait des entailles qu'il lui avait fait, il coulait jusqu'au sol pour se déverser avec le sang séché. Il l'avait pris dans ses bras et l'avait accroché à l'étendoir de telle façon que son sang coulerait jusqu'au sol. La femme aux cheveux rouge sang venait de mourir.
•▪︎•
Soudain, toutes les femmes de Barbe Bleue se réveillèrent. Barbe Rose, le jeune frère de Barbe Bleue se tenait devant elles. Il les avait sauvé, et maintenant il leur demandait de partir. Elles obéirent toutes, après s'être revêtu d'une robe que Barbe Rose leur tendait, pour deux d'entre elles, dont Hélène. Courant alors vers la sortie puis lorsqu'elles furent suffisamment loin de la demeure de Barbe Bleue, elles se séparèrent les unes des autres.
Hélène décida du chemin qu'elle devait prendre, elle passa alors par une forêt sombre et décida de s'y arrêter quelque temps. L'ancienne femme de Barbe Bleue n'avait pas peur, elle savait très bien qu'elle pourrait risquer quelque chose ici, mais d'une façon, elle s'en fichait. Elle semblait s'en foutre de mourir ou de vivre, alors qu'elle passe par un endroit dangereux, cela ne lui faisait pas peur du tout. Cela ne lui faisait rien.
Elle marchait, observant le paysage morbide. Elle devait sûrement être la seule à avoir choisie d'aller de ce côté parmis les anciennes femmes de Barbe Bleue. Probablement parce que les autres devaient avoir peur de l'ambiance étonnante de la forêt, ou qu'elles croyaient que retourner chez elles était mieux, et que ce passage ne leur permettait pas de rentrer chez elles.
Hélène entra dans le premier bar qu'elle put trouver, elle avait besoin de repos et de ne penser à rien. Elle tomba sur le seul bar pris d'assaut par les pirates, en effet, un capitaine et son équipage se reposaient ici, attendant le bon moment pour attaquer leur ennemis juré.
Hélène souffla, elle n'appréciait pas trop ces rustres. Après tout, les pirates étaient souvent des clients des bordels, alors Hélène en avait rencontré pas mal, et elle n'en était pas vraiment fan. Cependant bien qu'elle n'apprécie pas les clients qu'elle pouvait voir, elle s'asseya à une table vide et décida de prendre un bon verre de rhum.
Quelques minutes après qu'on lui ait servit sa commande, un homme s'approcha d'elle. Ce devait être le capitaine de l'équipage. Il avait des cheveux courts, un air sombre et ténébreux. Hélène se moquerait bien de lui, un de ces quatres. Il semblait tellement étrange.
-Qu'est-ce que vous voulez me dire ? Je vois bien que vous n'êtes pas là, devant moi pour rien et pour m'observer boire du rhum, alors lâchez le morceau, dites toujours, déclare-t-elle, bien que je ne suis pas sûr de vouloir vous écouter.
Le capitaine semblait déconcerté par la façon dont Hélène lui avait parlé, comme beaucoup lorsqu'ils rencontraient pour la première fois cette femme. Elle semblait s'amuser de la tête qu'il faisait, comme toujours elle le ferait lorsque quelqu'un la regarderait de cette manière suite à ce qu'elle lui avait dit.
-Ce n'est pas parce que je suis une femme que je n'ai pas le droit de vous provoquer, cher pirate ténébreux, dit-elle, un sourire en coin tandis qu'il la regardait éberlué.
Elle ricana tandis que celui-ci repris de la consistance lorsqu'il entendit le mot ténébreux. Cette femme connaissait-elle son pire ennemie ? Devait-il le lui demander ?
Hélène le regarda énervée, elle n'aimait pas beaucoup construire une discussion toute seule, cela lui faisait étrange. Elle aimait bien quand ils étaient choqués, mais la langue était censé se délier après.
-Connaissez-vous le ténébreux, fût ce que le capitaine répondit.
Hélène le regarda. C'était ça ce qu'il avait à lui demander. Ce pirate lui demandait si elle connaissait le ténébreux ? Mais tout le monde le connaissait, les enfants, les jeunes adultes, les parents, les seniors, tout le monde avait déjà entendu le nom de Rumplestilskin une fois dans sa vie. Et actuellement, Hélène en avait entendu parler de la bouche de Barbe Bleue. Hélène savait que Barbe Bleue le détestait, le craignant même.
-Oui, j'en ai déjà entendu parler, comme beaucoup de monde j'imagine, répondit-elle, lui lançant un regard légèrement noir, il devait le savoir que beaucoup le connaissait, cette question était stupide, C'est ça que vous vouliez me demander, si oui, vous n'êtes pas très intelligent, TOUT le monde connaît, au moins de nom cette figure, cet homme.
Elle le trouvait bien idiot, cet homme, ou peut-être juste que le provoquer lui faisait du bien. Le capitaine lui répondit par un regard noir avant de se servir dans sa chope de bière. Il frappa la table, coléreux. Cette femme donnait un exemple d'irrespect, et il ne fallait pas que son équipage le suivent.
-Obligé de frapper la table pour montrer sa puissance, on aura tout vu, réplique-t-elle, Bon plus sérieusement, qu'est-ce que vous lui voulez à cet être ? Vous voulez le battre pour rapporter son corps et l'exposer, montrer que vous êtes le plus fort des hommes, des pirates de cette terre...Quelle idée absurde, celle-là. Une idée que j'aurais pu faire moi-même, braver la mort tout en voulant bien mourir, c'est bien mon truc. Mais le fait de se vanter de le tuer, ça par contre, c'est pas trop mon truc.
Cette femme semblait étrange. En tout cas c'était ce que ce capitaine pensait. Dès qu'elle lui demanda ce qu'il lui voulait, il fut pris d'une rage.
-Cet être à la peau de crocodile a pris ma main, et je veux lui faire goûter à ma vengeance.
-Pour une main ? Les pirates ne sont pas tous borgnes, ou perdent une jambe, un pied, une main, un bras en exerçant, à quoi cela vous sert de vous venger pour cela, demande Hélène.
Il était étonné du franc parlé de la femme devant lui. Elle ria intérieurement avant de reboire une gorgée de son verre de rhum. La rouquine semblait attendre une réponse.
-Jolie rouquine, tu poses beaucoup de questions ! Mais ne t'en fais pas, j'allais y venir. Cette créature a aussi tué la femme de ma vie sous mes yeux, n'est-ce pas une raison de lui en vouloir et de chercher à se venger de ses crimes, dit-il avant de récupérer la bière d'un autre.
Hélène hocha la tête, c'était une raison suffisante pour haïr le ténébreux et vouloir sa mort. La rouquine se demandait cependant pourquoi cet être calculateur avait-il pu faire cela.
-Et donc, qu'est-ce que t'attends ? Qu'est-ce que tu fais là, dans un bar, à rien foutre, à part boire les bières des autres ?
L'homme n'appréciait pas la remarque que la femme venait de faire, il décida de la lui renvoyer : "Et toi, rouquine, qu'est-ce que tu fais là, n'as-tu pas d'autres choses à faire que traîner dans un bar ?"
Hélène ricana. Elle, avoir quelque chose d'autre à faire ? Elle n'avait pas de raisons de vivre, pas non plus l'énorme envie de mourir, elle se laisserait tuer mais ne le demanderait à personne, contrairement aux gens qui veulent mourir. Elle n'avait juste rien d'autre à faire que de voyager, de découvrir une autre partie du monde, de voir d'autres choses, et là, elle le faisait notamment parce que personne ici ne l'a connaissait, ils ne savaient pas son histoire, et cela lui plaisait.
-Moi ? Avoir des choses à faire ? Je crois pas que c'est dans mon programme, je vais boire, faire la fête et je coucherais avec qui je veux, et je ferais ce que je veux, et je tuerais qui je veux si j'en ai envie. Moi, contrairement à toi, je ne prévois pas d'attaquer une bête connue pour être monstrueuse sans au final, vraiment le faire. Ce n'est pas un peu lâche, comme comportement ?
Il l'a fusilla du regard. Lui dire qu'il était lâche et puis quoi encore ? C'est quelque chose que Killian ne pourra jamais prendre bien, surtout parce qu'il voit son ennemi comme quelqu'un de lâche alors qu'on dise qu'il l'était aussi, c'était le comble.
Le pirate et l'ancienne femme de Barbe Bleue continuèrent à parler longuement, une joute verbale ayant d'ailleurs commencé. Quelques temps après, ils se prirent dans les bras, ricanant, certainement plus assez sobre pour prendre en compte les conséquences de leurs actions. Hélène aimait lorsqu'elle se sentait de cette manière, au moins au réveil, elle ne se rappelait pas de quoi les gens l'avaient traité. Elle aimait aussi l'hilarité générale que cela lui provoquait et elle aimait aussi voir les gens devenir hilare.
Avec Killian Jones, le capitaine du bateaux, de l'équipage, elle monta dans une chambre. Elle aimait ce genre de plan, coucher avec un homme ou une femme qui ne se rappellerait pas d'elle après cela, qui ne la recontacterait pas après, et surtout une personne qui ne savait pas ce qu'elle avait pu souffrir. Elle se déshabilla, dévoilant son ventre, celui-ci contenant d'ailleurs plusieurs cicatrices.
Killian Jones les remarqua, se demandant bien comment elle avait pu se faire tout ça et comment il était possible qu'elle en est autant.
-Enfaîte t'es qui...ou plutôt t'es quoi ? Comment tu t'es fait toutes ces marques sur ton corps ?
Hélène lui répondit qu'elle avait été la femme d'un homme violent, qui l'avait souvent frappé et que toutes ces cicatrices venaient de lui. Ce qui n'était pas entièrement faux, mais pas entièrement vraie.
-Et c'est lui ton ennemi dont quelqu'un d'autre se charge ?
Durant leurs conversations au bar, Killian lui avait demandé si elle n'avait vraiment aucun ennemi, la rousse avait répondue qu'elle en avait bien un, mais que quelqu'un d'autre s'en occupait et qu'il n'était plus sa priorité. Tant qu'elle pouvait ne plus jamais le voir, elle serait contente.
Hélène hocha la tête, avant de prendre en main la situation. Elle n'aimait pas trop parler de Barbe Bleue, et ce qui se présentait à elle, c'est-à-dire le corps d'un pirate athlétique et charmant, lui plaisait bien mieux que ce sujet de conversation. Killian Jones sourit, il aimait bien les femmes entreprenantes.
Elle l'embrassa tandis que ses mains se baladaient sur le reste du corps du pirate, celui-ci faisant pareil de son côté. Quelques minutes après, elle le fit tomber sur le lit, et elle se jeta à ses côtés.
•▪︎•
Lorsqu'Hélène se réveilla, elle se trouvait en compagnie d'un pirate au trait avantageur. Elle souria en observant sa dernière conquête. Il était plutôt mignon, il fallait bien se l'avouer.
Hélène se leva du lit pour aller se faire un brin de toilette, se coiffant les cheveux, et remettant un peu du maquillage qu'elle avait volée au commerçant habitant près de la demeure de Barbe Bleue avec les autres femmes de Barbe Bleue. Elles s'étaient dit qu'il fallait bien qu'elles survivent au trajet, alors elles avaient apporté quelques petites choses, tel que de la nourriture, ou des vêtements, pour certaines.
Hélène s'habilla avant de se coiffer et de mettre un peu de maquillage. Elle mit une belle robe verte, une de ses couleurs préférés, l'autre étant le violet. Elle sortit ensuite de la pièce, commençant à récupérer ses affaires pour partir du bar, elle n'avait pas vraiment envie de voir l'homme avec qui elle venait de partager une nuit, elle préférait se souvenir de lui comme cela, comme un homme avec qui elle avait eue un plan d'un soir.
Hélène récupéra donc ses affaires avant de partir loin d'ici. Elle ne le reverrait pas, ça marchait comme cela. Principalement parce que comme cela, on ne pouvait pas en apprendre beaucoup sur elle, et elle ne voulait plus jamais que cette réputation de prostituée la précède. Tout cela, c'était finit.
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