chapitre iii.
「...borealice...」
-•enchanted forest•-
Des mois étaient passées depuis qu'elle était partie de la demeure de celui de la prophétie, de celui qu'elle était censée aimer jusqu'à la fin des temps. Elle traînait dans les bars, terrorisant son petit monde, des choses de ce type.
Elle haïssait sa vie, mais elle le haïssait d'autant plus. Il était celui qui avait tout détruit, tout foutus en l'air. Il l'avait menacé d'une arme. Il avait tenté de la blesser, si ce n'est de la tuer. La seule chose qu'elle avait pu faire c'était s'enfuir loin de là-bas, loin de lui. En faisant cela, elle lui avait laissé l'enfant qu'elle avait eue avec lui.
Elle devait avoir été terrifié de ne plus avoir droit à sa maman. Et lui avait dû lui raconter tout et n'importe quoi pour qu'elle ne psycothise pas, pour qu'elle ne s'imagine pas les pires choses. Borealice détestait ne plus avoir le droit de voir sa fille...mais c'était comme ça qu'elle devait vivre à présent. Elle ne voulait pas retourner là-bas, dans cette demeure qui maintenant la stressait, l'angoissait.
Jamais elle ne reviendrait. Jamais. Elle avait déjà trop sacrifié, trop payé pour en arriver là. Elle ne reviendrait pas se pamer devant un homme qui avait tenté de la tuer. Ce n'était pas ça qu'elle ferait, même dans une autre vie, une nouvelle vie.
Ses cheveux noirs emmêlés, sa peau blanchâtre et maigrelette, elle n'était vraiment pas dans le meilleur de sa forme. Affamée, elle mangeait tout ce qui lui était mangeable, tout ce qu'elle pouvait trouver et manger. Les gens qui la croisait avaient peur d'elle. Elle s'était fait une réputation qu'elle n'arriverait pas à perdre, déjà qu'elle l'avait avant d'avoir épouser Barbe Bleue.
Oui, les gens la connaissaient comme la demoiselle noire, celle qui était venue pour les maudire, être aux cheveux aussi longs que l'existence, être aux cheveux noirs venus d'une vieille légende qu'on racontait aux enfants pour les effrayer et leur faire promettre de bien se comporter, sinon la demoiselle noire irait s'installer dans une tour près du village de ces enfants.
À chaque fois qu'on dépassait la peur qu'on avait en la voyant, on tentait de la brûler avec la tour. Borealice semblait être un démon pour ces personnes, et les démons, on essayait toujours de les exterminer.
Aujourd'hui, Borealice se demandait si sa journée allait être percutante, intéressante, intense ou si elle n'allait être qu'une journée parmi tant d'autres. Est-ce qu'on allait encore tenter de la tuer ? Est-ce qu'elle allait encore devoir répondre par la magie, déchiquetant l'âme des personnes hostiles à elle ? Personne ne savait vraiment, en tout cas, Borealice ne le savait pas. Elle savait que c'était une possibilité plus que probable.
C'était amusant de ne pas savoir ce qui allait se passer dans la journée, de vivre au jour le jour...Sauf lorsque ta vie se résume à celle de Borealice. Elle passait son temps à marcher de village en village, en cherchant un l'acceptant enfin, la laissant être là-bas. Cela n'arrivait jamais, et la demoiselle noire commençait à se demander si cela arriverait un jour.
Les gens la trouvait paria, ou monstre. D'autres diables ou démons. Personne ne l'a qualifiait autrement. C'était ça, le problème. À chaque fois. Les tours de ses souvenirs lui manquait. Elle espérait en trouver une nouvelle, y monter, voir la vie d'en haut.
Personne ne la comprenait, alors personne ne devait mériter de la connaître. Peut-être que c'était pour cela qu'elle avait envie de retourner s'enfermer dans une tour, et attendre la prochaine personne qui alerterai son monde qu'une démone vivait dans la tour pour redevenir libre.
Elle savait que ce n'était pas bon pour elle, elle savait qu'elle devrait arrêter. Mais elle n'en pouvait plus de devoir vivre dans un monde où tout était si bizarre. On la dévisageait à chaque fois qu'on la croisait, au moins, quand elle vivait dans sa tour, cela s'arrêtait en un éclair, elle disparaissant de leurs vues alors qu'ils incendiaient la tour.
Elle en avait marre de ce monde où quoi que l'on fasse, on rencontrait des gens, et ces gens jugeaient ceux qu'ils avaient rencontré, Borealice ne faisait pas exception à la règle : on la dévisageait, la traitant de tout les noms juste parce qu'elle existait, qu'elle était là.
Si elle pouvait juste trouver une tour, là, elle serait aux anges ! La forêt l'entourait mais ce n'était pas assez. Il fallait qu'elle trouve une tour et qu'elle s'y enferme, tout de suite. Elle serait enfin seule et le monde tournerai mieux sans elle dans les pattes des gentils citoyens.
Sur le chemin, elle croisa une tour. Elle semblait inhabité, les personnes l'habitant étant partie. Elle y entra alors, se retrouvant enfin seule, dans sa retraite sociale. Personne ne viendrait la déranger, du moins c'était bien ce qu'elle croyait. Deux semaines plus tard, alors qu'elle commençait à se dire que cet endroit l'enfermait, qu'il n'était pas bon pour elle, trois femmes se trouvaient dehors, observant se qui se trouvait là.
Une femme avait un manteau de fourrure blanc et noir, deux-trois chiens, aveuglé par sa fumée verte, la suivait et l'obéissait aux doigts et à l'œil. Une autre avait une tenue entièrement constituée de noir, deux cornes sur le crâne, c'était Maléfique, Borealice la connaissait de nom. La dernière était habillée de vert-bleu marécageux.
Borealice s'obligea à se téléporter devant les trois femmes, celles-ci semblaient vouloir lui parler.
-Oui, qu'est-ce que vous avez à me dire, demanda-t-elle aux trois reines des ténèbres en devenir.
La femme aux cheveux bicolore la fixa, un sourire en coin. Borealice se demandait ce qu'il se passait, et se mit à se demander si les trois femmes qui terrorisaient désormais en groupe la forêt n'avaient pas besoin d'une quatrième coéquipière, qui contrairement à Rumplestilskin, ce lâche de ténébreux, ne les trahirais pas.
-Darling, tu es la fameuse Mademoiselle Noire, il paraît que tu as brûler des villages, et tu nous demandes quand même ce qu'on à te dire, commença-t-elle.
Elle semblait être quelqu'un d'exubérant, qui avait besoin de se montrer pour se sentir exister, et au vu de ses charmes, Borealice n'allait pas s'en plaindre.
-Bon dites-le que vous la voulez dans notre équipe, critique Ursula, la femme poisson habillée de vert-bleu marécageux.
Elle ne semblait pas être enthousiaste à l'arrivée d'une nouvelle personne dans l'équipe. Peut-être se méfiait-elle plus que les autres de cette femme qui avait la réputation de terroriser tout et tout le monde sur son passage mais qui semblait ne pas vouloir le faire en ce moment même ? Quoiqu'il en soit, Ursula semblait plus froide que les deux autres.
Les quatres femmes parlèrent de ce qu'elles voulaient, trois d'entre elles présentant à l'autre un plan pour pouvoir obtenir leur fin heureuse, ou au moins pour s'amuser et semer la pagaille autour d'elles.
Cela faisait longtemps que Borealice n'avait pas partagé un repas avec une personne sans que celle-ci s'écarte, parte ou appelle des renforts, censé la brûler, la faire retourner dans les flammes des enfers. Alors elle semblait plus qu'heureuse de la compagnie des trois femmes.
Elles racontaient des choses et d'autres, autour de la table qui était la possession de l'ancienne maîtresse de maison de cette tour. Borealice s'amusait pour la première fois depuis qu'elle avait quitté l'homme qui avait partagé sa vie un bon temps et qui aurait dû le faire plus encore.
Au cours du repas, les derniers aprioris qu'Ursula semblait s'être évaporé. Après tout, qui s'entend bien avec Cruella De Vil et Maléfique gagne une partie de sa confiance.
Les trois femmes avaient le même but, c'était tout ce qui comptait, retrouver ce qui leur avait été enlevé, avoir une fin heureuse et tourmenté les âmes qu'elles pouvaient tourmenté. Si une autre personne devait faire partie de l'équipe, c'était bien une personne qui voulait la même chose, et cela semblait être le cas puisque Borealice semblait haïr quelqu'un.
Elle voulait voir Barbe Bleue tombé, détruit, pleurant de toutes ses larmes, lui demandant pardon, s'agenouillant devant elle, lui demandant de ne pas lui faire du mal. Borealice lui en ferait quand même. Elle avait tout perdue à cause de lui, sa fille, son monde, le fait de ne pas être jugé à chaque pas qu'elle faisait dans la rue. Elle était devenue maigre comme un sous, blanchâtre comme de la neige.
Elle ne pouvait plus faire attention à son corps quand sa vie était en danger pour tout et pour rien. Elle ne pouvait pas faire attention à cela si à chaque fois qu'elle marchait dans la rue, on lui lançait des cailloux à la tête, cherchant à lui faire le plus de mal possible avant d'appeler des renforts, eux essayant de l'enflammer.
Et tout ça elle le vivait parce qu'elle avait décidé de fuir un homme monstrueux qui avait tenté de la tuer lorsqu'une énième fois, elle lui avait demandé s'il l'avait trompé. Cette question revenait souvent dans la tête de Borealice : Elle avait peur de perdre ce paradis d'amour qu'elle vivait avec lui, elle avait peur qu'on le lui vole.
-Alors, darling, qu'en penses-tu, commence Cruella, se tournant vers sa nouvelle amie, Tu veux ta revanche contre ce vieux...mec ?
Les yeux de Borealice s'éclaire d'un rouge sang. Elle est assoiffé, pour dire les termes exactes, par ce qu'on lui propose. Se venger de cet homme et avoir une fin heureuse, cela semble tout bonnement être la meilleure des choses à faire.
-À qui doit-on s'adresser pour récupérer ce qui nous es dû, réplique-t-elle, cherchant à en apprendre le plus possible le plus rapidement possible.
Cruella ricana quelques secondes, trouvant cela intéressant que Borealice la presse pour savoir comment on ferait cela. Son agitation ne l'informait que d'une chose : Borealice voulait sa fin heureuse, une fin où l'homme qu'elle croyait être l'homme qui allait lui redonner du bonheur meurt. Cela ne rendait le personnage de Borealice que plus intriguant et intéressant du point de vue de Cruella. Elle aimait les revanches, surtout celles qui se mangeait froid.
-L'auteur. C'est lui qui rédige nos histoires, réplique Maléfique, un sourire léger en coin.
-Oh, et bien...nous le trouverons.
•▪︎•
Une semaine avait passé depuis que Borealice avait rejoint le petit groupe restreint des reines des ténèbres en devenir. Elle venait d'apprendre que son mari, ou son ex-mari, l'homme qu'elle avait fuit, allait se remarier avec une autre femme, Beatrice De Larivière.
Borealice souhaitait à la veuve qui l'épousait qu'elle se remette en question, qu'elle parte, suivant la réputation qu'on avait faite de Barbe Bleue.
En effet, cela faisait quelque temps que Barbe Bleue était sur les bancs du marché de l'amour et des cœurs brisé, et jusque-là on avait toujours refusé de chercher à le rencontrer, à cause de sa barbe, de ce qu'on disait sur lui, du fait qu'il ait déjà eu une fille. Cette femme ne semblait pas savoir ce qui allait l'attendre, et Borealice avait peur d'entendre la nouvelle de sa mort quelque temps après.
Peut-être que non. Peut-être qu'il n'allait pas faire cela. Pourtant les rumeurs, venant d'Ursula ne s'avéraient jamais fausses, et celle-ci semblait très clair. Barbe Bleue et Rumplestilskin avaient fait un pacte. Le dernier avait dit à l'autre que la magie avait toujours des conséquences, des prix, mais l'autre n'avait pas écouté. On disait donc que la magie qu'il avait utilisé pour l'élever l'avait piéger. Peut-être était-ce ce qui l'avait rendu comme cela ? Ou peut-être l'avait-il toujours été ?
Borealice penchait pour la deuxième solution. Après ce qu'elle avait vécu à cause de lui, ce n'était pas possible qu'il est un jour été gentil ou pur. C'était un monstre, et cette femme qui l'avait aimé allait s'en venger. Cruella adorait voir Borealice en colère, elle trouvait cela si beau. C'était une colère pure et incontrôlable.
Cruella aimait voir les gens sombrer dans des mauvais sentiments, surtout s'ils étaient lancés à l'égard d'hommes idiots qui ne faisaient qu'être désobligeant, orgueilleux et arrogant, sous-estimant les femmes qu'ils croisaient. Cruella De Vil trouvait ça idiot qu'on sous-estiment d'autres personnes parce qu'elles étaient des femmes et non des hommes, or c'était souvent ce qui était capable d'arriver dans ce monde idiot.
-Ah les hommes, ces personnes qui pensent que nous ne sommes que des animaux fait pour les satisfaire, qui nous sous-estiment chaque jour, nous prenant pour des objets, nous achetant, commence la cruelle diablesse, ne devrions-nous pas leur rendre la monnaie de leur pièce, darling ?
Attablées dans un bar, les quatres reines des ténèbres mangeaient, s'occupant comme elles pouvaient lorsqu'elles ne pouvaient pas semer la pagaille ou avancer sur leurs recherches.
Borealice, ici, avait repris du poids, et semblait s'être occupé un peu d'elle-même, ses cheveux ne ressemblaient plus à une pile de nœuds et sa peau n'était plus celle d'un cadavre. Elle aimait vivre avec ces femmes. Femmes de qualités et de conversations.
-Je ne te croyais pas si virulente à propos des hommes, commence Ursula, toi qui semble bien aimer les voir dans ton lit.
Cruella De Vil, surnommée Cruella Diablesse ricane quelques temps, trouvant que l'intervention d'Ursula est drôle. Oui, Cruella apprécie la vision d'un bel homme dans sa chambre, sous sa couette, mais jamais elle n'appréciera la domination masculine qu'ils essayent de leur imposer.
-Eux me prennent pour des objets, des outils de plaisir, et je fais de même, darling, ils me font plaisir un temps sous les draps, puis je les jette, comme les pouilleux qu'ils sont, déclare Cruella, se resservant du gin dans son verre.
Elles rièrent de la déclaration de Cruella un temps, la trouvant assez véridique. Toujours un homme se présentait d'une manière de ce genre, certains ne recherchaient que du plaisir dans leurs relations. Cruella répondait par l'imitation, elle faisait ce que certains hommes lui avaient fait.
Et cela l'amusait bien de pouvoir faire ce qu'elle voulait à ces gens qui ne comprenaient pas être piéger, et qui pensait piéger les autres. Cela l'amusait de les voir pleurer lorsqu'ils comprenaient qu'ils étaient piéger dans les filets d'une cruelle diablesse.
Sadique, on la trouvait lorsqu'elle faisait ça, elle s'amusait avec un corps et laisser tomber le reste au moment même où l'homme pensait l'aimer. Leurs réactions la faisaient rire. Si innocents, si idiots et insouciants.
Croyaient-ils vraiment que la grande Cruella s'intéressait à autre chose que leurs physiques et le plaisir qu'ils lui apportait ? C'était mal la connaître. Elle faisait souvent les choses pour ce que ces choses pouvaient lui rapporter. Égoïste, on pouvait dire qu'elle l'était. Surtout dans ce genre de situation.
Elle savait qu'elle pouvait très bien réellement tomber amoureuse de quelqu'un et qu'elle traiterait bien la personne qu'elle aimerait si elle l'aimait vraiment, mais elle préférait s'amuser avec les gens qu'elle croisait, passer quelques temps de plaisirs avec eux, puis les jeter, partir, les laisser seul, sans leur objet de désir.
Borealice trouvait ces trois femmes intéressantes, et pleines de choses à raconter. Elle adorait leur parler, découvrir ce qu'elles avaient à dire. On pouvait dire que la mademoiselle noire aimait leur compagnie, qu'elle appréciait faire partie de ce groupe.
Alors qu'elles continuaient à discuter de choses et d'autres, un homme qui avait dû entendre leurs conversations les fixait comme si elles étaient idiotes d'acquiser les propos de Cruella. Les quatres femmes ne faisaient pas attention à lui, après tout, cela arrivait souvent qu'on les observe, qu'on les dévisage, et d'une manière elles devaient s'y être habituées. Après tout, elles étaient les divines reines des ténèbres et leur amie la grande mademoiselle noire, des personnes très connue, entre autre.
-Tu nous veux dans ton lit pour nous jeter ensuite ? Je doute que cela marche vu comme t'es hideuse, réplique-t-il, essayant d'attirer leur regard vers lui.
Cruella se mit alors à regarder l'homme qui s'était exprimé, ayant dit d'elle qu'elle était hideuse avant de se mettre à rire de lui, euphorique. Il était étrange...ou juste complètement idiot. S'était-il regardé avant de parler ? Et pourquoi comparait-il l'incomparable ? De plus pensait-il vraiment que le commentaire d'une personne sur son physique lui ferait quelque chose ? Pfiou, ridicule, idiot. Cela ne pouvait atteindre la femme qui jouait avec les cœurs et pouvait maîtriser les actes des animaux, et l'animal, ici, c'était lui. Elle aurait très bien pu libérer sa fumée verte et faire que cet homme lui obéisse aux doigts et à l'œil.
Après avoir ris, Cruella se remit à parler aux reines des ténèbres comme si de rien n'était, ne faisant plus attention à l'homme qui ne voulait que qu'on le regarde. La femme aux cheveux bicolore ne s'abaissait pas à cela. Elle ne se souciait pas assez de ce qu'un inconnu pouvait dire sur elle, simplement parce qu'elle avait parlé des hommes avec qui elle avait des aventures d'une façon négative.
Borealice admirait Cruella, celle-ci avait une certaine prestance que la demoiselle noire trouvait remarquable.
•▪︎•
-Dis moi, Ursula, n'a-tu pas des petits potins que tu pourrais nous raconter, demanda Borealice, en quête d'en savoir un peu plus vis-à-vis du remariage de Barbe Bleue.
Cela faisait pas mal de temps que Borealice traînait avec les reines des ténèbres, plus de temps qu'elle n'avait passé toute seule, causant la terreur et le mépris. C'était amusant de voir les gens frissonner quand chacune apparaissait, utilisant leurs atouts à profit. Ursula s'amusait bien lorsqu'elle saucissonait des gens, qu'elle les emprisonnait dans ses tentacules.
Borealice avait demandé cela à Ursula parce qu'Ursula aimait beaucoup les potins, et faisait tout pour ne pas en rater une miette. Elle devait sûrement savoir ce qu'il devait s'être passé.
-Oh...par rapport à ton goujat ? Il est de nouveau sur le marché du célibat. Il y a quelque jours, lui et Edalyne, ta mioche de 7 ans, portaient des vêtements noirs, faisant leurs deuil, déclare Ursula, en regardant ses ongles sur lesquels du vernis noirs qu'elle venait de mettre commençaient à sécher.
Borealice était sûre que c'était ce qui allait se passer. Et la mort de cette femme confirmait ce qu'elle pensait. Barbe Bleue avait dû la tuer. Il ne reste qu'à savoir comment.
-Oh, vous parlez du crétin de Borealice, demanda Cruella, s'approchant d'elles, Il aurait tué sa nouvelle femme, darling, est-ce bien cela ?
Cruella avait dit cela avec beaucoup de nonchalance, après tout elle connaissait beaucoup la cruauté des autres, pouvant l'être elle-aussi. Barbe Bleue qui tuait sa deuxième compagne, c'était un évènement qui ne l'étonnait pas, surtout qu'il avait déjà tenté de tuer sa première compagne, Borealice dans le passé.
Maléfique hocha la tête, confirmant ce que Cruella venait de dire. Si cet homme était aussi violent que Borealice l'avait décrit, alors cela ne faisait aucun doute, il avait dû tuer la femme qu'il avait épousé et avec qui tout s'était bien passé, en tout cas avant qu'il parte et qu'elle ouvre probablement la porte où Barbe Bleue avait menacé Borealice de mort.
La porte qui semblait le hanter chaque jour. C'était sûrement pour cela qu'il ne voulait pas qu'on y entre. Quoiqu'il en soit, c'était trop tard, elle y était rentrée, en ayant perdue la vie. Comme ce qui aurait arrivé à Borealice si elle n'avait pas décidé de se téléporter au loin au lieu de subir cet homme qui l'a menaçait d'une arme alors que c'était de lui dont on parlait, c'était lui qui avait quelque chose à se reprocher. Pas Borealice.
-J'en étais sûr, que cette histoire ne pouvait pas bien se finir pour cette pauvre femme, tuée par son nouvel époux. Elle a dû être en état de choc lorsqu'elle a pu voir ce qu'il allait lui faire, dit Borealice, Cet homme est un monstre. Il ne cherche pas l'amour : il veut les tester. Voir si elles ouvriront cette porte, si elles ne le feront pas. Cet homme ne mérite rien de bon.
Maléfique lui jeta un regard compréhensif, cet homme avait tenté de la tué, et il en avait tué une autre. Il ne s'arrêterait sûrement pas maintenant. La prochaine femme qu'il épouserait recevrait probablement le même châtiment que l'autre, se faisant tué pour être entré dans une pièce. Une pièce où la culpabilité de Barbe Bleue était entreposé.
Il regrettait ce qu'il avait voulu faire à celle qu'il aimait, alors maintenant il se transformait en monstre. Il agissait, ne menaçant plus. À la place, il tuait. Il tuait la femme qui lui avait désobéi. Voilà ce qu'il faisait, voilà ce qu'il venait de commettre.
-Et sa fille ? Sait-elle tout ce qu'il se passe dans sa demeure ? Le voit-elle commettre les crimes dont on l'accuse ? Cela doit être quelque chose de monstrueux de vivre sous le même toit que cet homme, déclare Maléfique, calmement.
Borealice sourit à ses amies. Elle aimait lorsque toutes ensembles elle le critiquait. Là son sourire n'était pourtant pas un sourire de joie. Elle avait mal, elle aussi. Elle espérait tant que tout cela se finisse et qu'elle puisse récupérer Edalyne, sa pauvre fille qui vivait avec lui.
Savait-elle tout ce que l'homme qu'elle appelait père avait fait ? Borealice ne pensait pas que cela puisse être possible. Barbe Bleue, en tout cas, aurait tout fait pour que l'enfant qu'il chérissait n'apprenne pas cela. Il savait bien que si elle l'apprenait, elle aussi aurait peur de lui, elle aussi le traiterait de monstre. Et s'il entendait cela, il l'aurait tué, probablement. Barbe Bleue se voyait comme un monstre et tout ce qui lui rappelait le monstre qu'il était, personne ne devait le voir ou le savoir.
C'était dur, pour Borealice, d'avoir été la femme de cet homme. Surtout maintenant, surtout vu ce qu'il s'était mit à faire. Il faisait des choses monstrueuses. C'était insupportable d'assister à ça et de ne rien pouvoir faire.
-Je ne crois pas qu'elle le sache, commence-t-elle, fixant Cruella, celle-ci lui mettant du vernis à ongles, Cela, je le sais, briserai Barbe Bleue. Il ne veut pas perdre l'admiration que sa fille lui porte.
Borealice fronçait les sourcils. Elle aurait voulue récupérer sa fille, partir avec elle. Mais ce n'était pas ce qui s'était fait, et depuis elle essayait de survivre, pour un jour la revoir et se venger de Barbe Bleue. Depuis qu'elle avait commencé à côtoyer les reines des ténèbres, ces trois femmes qui avaient été escroquer par un certain Ténébreux, Borealice s'était dit que ses motivations valaient le coup et qu'elle pouvait réussir ce qu'elle avait à faire.
Après tout si elles trouvaient l'auteur, tout serait réglé. Borealice se vengerait farouchement de cet homme qu'elle avait aimé et qui était censé être l'homme de la légende, de la prophétie à laquelle elle était liée. Il ne l'avait été qu'un temps. Borealice était plus que tout déterminée à retrouver ce fameux auteur pour l'obliger à changer le dénouement de son conte, et de celui de Beatrice, la femme qui venait de mourir, sûrement de la main de Barbe Bleue, cette nouvelle femme qu'il avait épousé.
Il verrait enfin que faire du mal à la demoiselle noire était une très mauvaise idée. Il verrait enfin qu'il ne fallait pas menacer d'une arme et être prêt à tuer la femme qu'on disait aimer. Surtout si on l'aimait vraiment. Borealice lui montrera. Il saura. Et dans une marre de sang, il découvrira ce qu'il inflige, la mort.
À moins que Borealice décide de le garder en vie pour le torturer, pour qu'il vive pire que la mort. La Mademoiselle Noire ne savait pas encore jusqu'à où elle allait aller.
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