Épilogue
🔥4 ANS PLUS TARD🌟
Le temps est passé vite.
En réalité, j'étais beaucoup trop occupée à travailler pour m'en rendre compte, heureusement car tous mes efforts ont servi ; j'ai obtenu mon doctorat en médecine. Non, je ne peux pas encore exercer, il me manque à faire une formation pratique PLUS quelques années de spécialisation, mais c'est déjà ça.
Sinon, beaucoup de choses ont changé depuis. Par où commencer ?
J'ai déménagé, fini l'appartement. Je suis retournée habiter chez moi, dans mon ancienne maison car après tout, elle m'appartient, non ? Le problème était que le trajet d'ici à l'université est long mais je ne me voyais pas vivre seule à l'appartement, ce n'est pas moi qui l'ai loué au début en plus.
Je conduis ma propre voiture, la beige, celle que ma mère m'a donnée. J'ai pris du temps à m'y habituer mais comme le temps guérit, tout va bien maintenant.
Hum, quoi d'autre ? Ha oui, Juvia et Grey se sont fiancés ! Je m'en souviens encore du moment où on l'a appris... La tête qu'on a fait lorsqu'ils sont arrivés dans la salle bras dessus bras dessous en exhibant bien haut leurs mains. J'étais tellement heureuse pour eux.
Oh, et ma mère est revenue aussi. Deux ans plus tôt, lors de mes années cliniques (j'assistais les médecins d'un hôpital universitaire dans leurs services), j'étais rentrée dans les alentours de 3 heures du matin seulement pour être réveillée 2 heures plus tard par la sonnette de l'entrée. Le choc que j'ai eu quand j'ai ouvert la porte pour découvrir ma mère devant moi avec ses 2 valises. J'ai failli ne pas la reconnaître avec sa coupe au carré et ses grosses lunettes de soleil. Honnêtement, je lui ai tout pardonnée après ça. Nous avons parlé pendant près d'une journée entière et ensuite, j'ai appelé Sting. Il a littéralement sauté de joie dès qu'il l'a vu et les jours d'après, il a emménagé provisoirement à la maison.
Depuis, nous habitons ensemble toutes les deux et cette fois-ci, en bons termes.
D'ailleurs, Zelef et Mavis sont à Fairy University maintenant ! Igneel se sent un peu seul chez lui alors je lui rends parfois visite pour prendre un thé et discuter – ou bien déjeuner, mais ça c'est à cause de mon père qui aime déjeuner avec les gens, allez savoir pourquoi.
Et Natsu ? Eh bien, au début, on discutait par message et on s'appelait de temps à autre puis il m'a annoncé qu'il planifiait de faire le tour du monde. Evidemment, de mon côté, je devais fournir de plus en plus de travail pour réussir mes examens. C'est ainsi que nos messages se sont de plus en plus espacés et j'ai cessé de me ruer vers mon téléphone avec hâte d'entendre sa voix à l'autre bout du fil.
Est-ce qu'il me manque ? Je mentirais si je répondais que non, il m'arrive parfois de rêver de l'avoir en face de moi, de rire avec lui et de frémir sous ses touchés. Quand je me retrouve seule, loin de mes amis, ma famille et des études, je pense à lui. Je pense à son retour. Je perds mon temps à redécouvrir l'album photo qu'il m'a offert après notre première grosse dispute, en me demandant quand nous pourrions terminer de remplir toutes ces pages. Le pire dans tout ça, c'est je me suis un jour surprise à fixer mon téléphone en attente de voir son nom s'afficher à l'écran et qu'il m'annonce qu'il revenait à la maison.
Mon réveil que j'ai oublié de désactiver la veille en rentrant se met à sonner. Le bruit strident de l'appareil se répercute dans mon crâne et me provoque un horrible mal de tête, je l'éteins de geste rageur avant de rabattre la couverture sur moi. Hier soir, j'ai fêté mes 24 ans. Comme chaque année, Sting et moi, organisons une fête où nous invitons tous ceux que nous connaissons. Cette fois-ci, il n'y avait que nos plus proches amis ainsi que notre famille – et par famille, je veux dire nos parents, ma mère a toujours du mal à voir mon père mais ils ont réussi à trouver un terrain d'entente, pour nous. Je ne vais pas mentir, j'ai bu comme un trou mais pour ma défense, c'est à cause d'Isaac et Lucky qui m'ont rappelée que ce sont les dernières où l'on va pouvoir se la couler douce étant donné qu'en septembre nous commencerons notre formation à l'hôpital avant d'avoir notre troisième et ultime examen qui fera de nous des médecins accomplis.
La porte de ma chambre s'ouvre dans un gros fracas alors que je retombais dans les bras de Morphée, ma mère débarque alors dans la pièce et se met à frapper deux casseroles pour produire un bruit encore plus horrible que celui de mon réveil.
— Debout, debout ! Crie-t-elle par-dessus le bruit.
— Hmm...
— Allez ! Tire-t-elle mon drap avant de me frapper à coup d'oreiller.
— Pourquoi... Marmonné-je en me tortillant et je me prends l'oreiller en plein visage. Raaaaah ! IL N'EST QUE 6 HEURES DU MAT', CE SONT LES VACANCES ET J'AI LA GUEULE DE BOIS ! TU VEUX QUOI MAMAN ?! M'énervé-je frappant mes poings et mes pieds sur le matelas.
— T'as l'air drôlement en forme pour quelqu'un qui a la gueule de bois, dis donc.
Je me redresse lentement avant de lui lancer un regard noir cependant je doute qu'elle le sache car mes cheveux en bordel cachent complètement mon visage. Ma mère pose ses mains sur ses hanches avant d'esquisser un sourire.
— Aujourd'hui est un jour spécial, déclare-t-elle.
— De quoi tu parl–
— Sors de ton lit et fais-toi belle.
J'arque un sourcil vraiment et totalement confuse. Jour spécial ? Je comptais faire la grasse matinée, moi. Elle continue de me sourire bizarrement, me faisant presque questionner sur son état. Vous savez quoi ? Je ne veux même pas savoir. Bye.
Je me recouche mais c'est avant que Layla ne se remette à frapper ses casseroles entre elles.
— D'ACCORD, D'ACCORD ! Capitulé-je en allant m'enfermer dans la salle de bain.
En me préparant, j'essaie vraiment de deviner quel évènement il peut bien y avoir aujourd'hui mais rien ne me vient. C'est bizarre... elle est bizarre. Un soupir passe la barrière de ma bouche puis j'avale d'un trait mon verre de Doliprane. Ma mère, toujours aussi souriante, s'empare des clefs de la voiture et me montre la porte d'entrée.
— Après toi, chérie ! M'ouvre-t-elle la porte.
— Tu sais quoi ? J'abandonne.
Elle rit et la seconde d'après, nous sommes dans la voiture.
— Je peux quand même savoir où est-ce qu'on va ?
... De si bon matin ?!
— Tu le découvriras par toi-même ! Joue-t-elle la mystérieuse.
Bref, je laisse tomber. J'abaisse alors mon siège et fais tout pour rattraper mes heures de sommeil qui m'ont été sauvagement enlevé.
***
Un aéroport. Elle m'a emmenée dans un aéroport. Elle m'a réveillée à 6 heures du matin pour m'emmener dans un aéroport.
— Maman... Soufflé-je. Qu'est-ce qu'on fait ici, hein ?!
— Pourquoi tu t'énerves ainsi, ma chérie ? Hausse-t-elle de sourcils. Ne t'ai-je pas dit qu'aujourd'hui est un jour spécial ?
— Le rapport avec le fait que l'on soit ici ?!
Elle me regarde fulminer puis un sourire se forme sur ses lèvres. Ensuite, elle va tranquillement s'assoir dans les sièges d'attente.
— Ton amie Juvia m'a gentiment passée son appareil photo, héhé, je vais pouvoir immortaliser ce moment ! Elle dit ça en l'allumant afin de le présenter devant moi. Fais-moi un petit sourire !
Je suis à deux doigt de lui arracher ce truc des mains. Je ne comprends rien à la situation et ça semble bien l'amuser. C'est une blague, c'est ça ? C'est dommage, moi, je ne suis pas du tout d'humeur à blaguer alors je tourne des talons, direction tout droit la sortie.
— Pourquoi tu t'en vas ? S'exclame ma mère. Tu n'as pas envie de le revoir ? Lui, qui se faisait une joie.
Je me fige instantanément dès que le sens de sa phrase me percute.
— Lui ? Fais-je volte-face. Attends, tu veux parler de...
— LUCY !
Je tourne instinctivement la tête en direction de la forte voix, je n'ai pas le temps de savoir qui en est le propriétaire car l'on saute sur moi. Je sens des bras s'enrouler autour de mon corps et mes pieds quitter le sol. Ma mère ne rate rien de la scène et mitraille le bouton.
— Oh, j'ai trouvé le bouton pour faire une vidéo, s'étonne-t-elle ensuite.
— Mais... C'est tout ce que j'arrive à prononcer tellement je suis abasourdie.
La personne me serre encore plus fort contre elle tandis que je reste figée comme une poupée. Tout ce que j'arrive à ressentir c'est la force de son étreinte et ses cheveux qui me chatouillent le visage.
— J'ai tenu ma promesse. J'espère que c'est pareil pour toi.
Mon cœur rate un battement et la réalisation me frappe d'un coup. Cette voix... Mes yeux s'arrondissent alors qu'il me repose au sol. Ma mâchoire se décroche et ma vue se brouille. Je parviens tout de même à discerner tout ce qui a changé chez lui. Le plus flagrant ce sont ses cheveux roses qui ressemblent presque à une crinière de lion, ils sont aussi longs que les miens ! Sa peau est beaucoup plus bronzée, sa carrure est plus imposante et il semble avoir pris quelques centimètres en plus. Le plus choquant, c'est la grosse cicatrice qui marque sa joue.
Mais c'est lui.
— Natsu... Murmuré-je en ramenant deux mains sur ma bouche.
— Surprise ! Annonce ma mère.
C'est lui, il est revenu. Je le prends dans mes bras et cette fois-ci l'étreinte est partagée.
— Tu m'as tellement manqué !
— Toi aussi, Luce.
Son odeur est restée la même.
— C'est moi ou... tu es devenue encore plus belle qu'avant ?
— Tais-toi, j'ai failli ne pas te reconnaître.
Ses pouces rêches essuient mes joues alors qu'il m'admire, tout comme je le fais avec lui. Oubliant totalement la présence de ma mère à nos côtés, je balaie ses mèches rebelles avant de prendre son visage en coupe, de me mettre sur la pointe des pieds et de venir l'embrasser. Ses lèvres m'avaient tellement manqué, ses étreintes, son odeur, son visage, ses mains, sa peau, tout. Tout chez lui m'avait manqué. Au fil des secondes qui passent, notre baiser s'approfondit. On se sépare quelques secondes avant de recommencer avec plus d'ardeur, mes mains disparaissent dans derrière son cou et dans ses longs cheveux alors que les siennes me tiennent fermement par la taille. Le fait que l'on soit dans un endroit rempli de monde nous importe peu, tout ce qui importe c'est que l'on s'est retrouvés aujourd'hui. Rien n'a changé entre nous, c'est comme si notre relation avait simplement été mise sur pause durant ces quatre ans qui ont passé.
— AHEM ! Nous ramène sur Terre ma mère avec un air indigné et nous tournons la tête vers elle avec surprise. Je suis censée montrer à vos futurs enfants comment vous vous êtes mangés la bouche ?! Brandit-elle l'appareil en nous faisant les gros yeux.
Nous collons notre front l'un contre l'autre en riant, comblés de joie.
— Tu es revenu, dis-je à voix haute.
— Tu m'aimes toujours, ajoute-t-il.
Au moment où il allait m'embrasser une seconde fois, ma mère nous interrompt.
— Vous êtes bien mignons mais on rentre à la maison maintenant ! Là-bas, vous aurez tout le temps de vous bécoter.
Dans la voiture, je m'assois à l'arrière avec Natsu qui, dès que le moteur est en marche, s'endort sur mes cuisses. Nous restons donc dans le silence total mais je ne peux m'empêcher de regarder son visage endormi, il ressemble toujours a un enfant innocent, un peu moins avec cette cicatrice... Je la caresse du pouce. J'ai tellement de questions à lui poser. Mais d'abord...
— Comment tu savais qu'il allait revenir aujourd'hui, maman ?!
Celle-ci ricane en réajustant ses lunettes de soleil avant de me lancer un regard à travers le rétroviseur intérieur.
— C'est un secret.
— Maman !
— Si je te le dis, ce ne sera plus drôle !
— Et alors ? Je veux savoir !
Natsu fronce un peu des sourcils, dérangé par le bruit soudain.
— Maman... Insisté-je plus doucement.
— Pff... Bon, d'accord. Notre seconde rencontre date d'il y a 2 ans, je crois. J'étais allée vivre chez une cousine au Canada. C'était dans un des cafés du coin alors que je prenais mon petit déjeuner « café-cigarettes » habituel, il est arrivé et m'a tout de suite reconnue.
Elle me lance un autre regard.
— C'est à cause de lui que je suis revenue aux États-Unis car c'est lui qui m'a littéralement suppliée de le faire. Il m'a dit que malgré tout ce qui s'était passé, je vous manquais à Sting et toi alors j'ai craqué.
Je baisse la tête vers le rose qui est dans son sommeil profond. C'est plutôt grâce à lui, j'esquisse un sourire.
— Depuis, on est en quelque sorte restés en contact. Il m'a donc prévenue de son retour une semaine à l'avance.
— Quoi ? Tu le savais depuis une semaine ?
Je me sens trahie !
— Ne lui en veux pas, rit-elle de mon expression. Il voulait te faire la surprise. Il voulait même arriver le jour de ton anniversaire mais tous les vols étaient déjà réservés, haha !
***
Deux heures plus tard, pendant que Natsu est sous la douche, ma mère en profite pour se faire la malle, prétextant qu'elle préfère nous laisser passer nos retrouvailles en tête à tête. C'est ainsi qu'assise dans mon lit, j'attends patiemment que le rose sorte de la salle de bain. Je lui ai proposé de se reposer encore un peu mais ça ne le gênait de discuter avec moi et de satisfaire ma curiosité. Cette dernière est encore plus attisée lorsqu'il sort torse nu de la salle de bain et que mes yeux découvrent une autre cicatrice sur hanche.
— Tu peux... Tu peux m'aider à sécher mes cheveux ? Me demande-t-il timidement, serviette autour du cou.
— Ta tignasse, tu veux dire ! Me moqué-je avant de me déplacer au bord du lit.
Ceci dit, je suis vraiment impressionnée par la taille qu'ils ont pu atteindre en ces quelques années, je veux dire, ils lui arrivent au bas du dos. C'est abusé. Mise à part ça, cette situation me ramène au jour où il m'a annoncé qu'il voulait partir, nous sommes passés par toutes les émotions.
— Voilà, terminé-je en attachant ses cheveux volumineux en une queue de cheval. Comment tu faisais sans moi ?
— Merci ! C'est juste que je préfère quand c'est toi qui le fais.
Il vient me rejoindre dans le lit et nous nous couchons tous les deux, l'un contre l'autre.
— Tu meurs d'envie de savoir, dit-il en souriant.
— Bien sûr, on a été séparés pendant quatre ans, je veux savoir ce que tu as fait.
— Parle-moi de ce qui s'est passé de ton côté d'abord.
— Non ! Répliqué-je. Je suis sûre que tu sais déjà tout grâce à ma mère !
— Mince, elle te l'a dit que je l'avais rencontrée au Canada ?
— Exactement ! Me redressé-je. Pfff !
Il rit et me force à me rallonger. Il se tourne ensuite vers moi et se surélève avec son coude.
— Non, sérieusement, si je n'avais pas le temps discuter avec toi, tu penses que l'aurais pour elle ? Non, répond-t-il à ma place car je fais la moue. Alors ? Que s'est-il passé ici lorsque j'étais à l'autre bout du monde ?
J'ai affreusement envie de connaître l'histoire derrière ses cicatrices mais je le connais trop pour savoir qu'il ne me dira rien tant que je n'aurais pas parlé avant.
— Tu en es où dans tes études ? Questionne-t-il.
— J'ai obtenu mon doctorat.
— Bien sûr, je n'en attendais pas moins de toi.
— C'est grâce à toi, en fait.
— Ah bon ? Arque-t-il un sourcil.
— Le fait que tu sois parti lors de ma deuxième année m'a forcée à travailler deux fois plus pour oublier que tu n'étais plus là.
— Donc, logiquement comme que je suis revenu, tu vas te relâcher ?
Son regard onyx ne me lâche pas.
— Hors de question. Si comme toi partir était essentiel, pour moi, devenir psychiatre est le but que je dois atteindre.
— Je sais, je rigolais, caresse-t-il ma joue en esquissant un sourire.
Il se penche pour m'embrasser mais je me recule, me rendant soudainement compte d'une chose.
— Ton père et ton frère sont au courant que tu es revenu ? Froncé-je des sourcils.
Il se mord la lèvre et plisse des yeux face à mon rejet.
— Non, répond-t-il simplement.
— Qu'est-ce que tu attends pour leur dire alors ?! M'exclamé-je.
Je me tourne pour saisir mon portable étant donné que le sien a dû rester dans son sac mais avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, il enroule son bras autour de moi afin de me tirer et me serrer contre lui.
— Je leurs parlerai quand je devrais le faire, déclare-t-il. Pour l'instant, c'est toi et moi, d'accord ?
Je hoche la tête devant l'intensité de son regard et remarque une chose ; à quel point il a mûri. Le Natsu que j'ai devant moi ne dégage pas du tout la même aura que celui d'il y a quatre ans. Après on n'avait à peine 20 ans lorsqu'on s'est quittés, on a ensuite continué d'évoluer dans des environnements éloignés donc pas étonnant que la différence soit aussi marquante.
— Alors... Commencé-je. Tu vas enfin me dire d'où te viennent ces cicatrices ?
— Ça t'intrigue, hein ? Tu les fixes depuis tout à l'heure.
— Ben oui, elles ne sont pas discrètes !
Un sourire se dessine sur ses lèvres et dès lors, il se décide enfin à parler. Il commence par le début, lorsqu'il est allé au Japon pour voir sa famille maternelle. Il me dit qu'il n'a pas fait grand-chose là-bas, à part peut-être retracer un tant soit peu la vie de sa mère dans son pays natal.
— C'est à ce moment-là que je t'ai dit que je voulais faire le tour du monde.
— Tu l'as vraiment fait ?
— Eh bien, si j'avais usé de quelques années en plus, oui. Mais l'envie de te revoir était trop forte. Au lieu de ça, je ne suis allé qu'en Afrique, j'ai visité un peu les pays de l'Europe ensuite j'ai fait un petit tour en Australie avant d'aller en Amérique du Sud puis je me suis régalé avec la cuisine Indienne et Thaïlandaise. Il faisait un peu froid en Russie, je trouve.
— Tu rigoles ? Soufflé-je, décontenancée. En seulement quatre, en plus. C'est pratiquement le tour du monde, ça.
— Tu trouves ?
Je lui lance un regard sarcastique avant de lever les yeux au ciel et il rit.
— J'aurais voulu visiter plus de pays mais mes économies n'auraient pas suivi le rythme.
— Ah bon ? Suis-je surprise. Je pensais que tu avais le soutien financier de ton père.
— Je l'ai refusé. Je voulais me débrouiller seul.
— Wouah, suis-je maintenant impressionnée.
— Venons-en à la partie la plus intéressante. Devine où est-ce que je me suis fait ça, me désigne-t-il sa balafre sur sa joue.
J'arque un sourcil devant son air enjoué.
— Euh... En Australie ? Avec tous les animaux monstres qui rodent là-bas ça m'étonnerait pas.
— Hahaha, j'avoue mais non ! C'était en Inde, à Delhi. Je visitais un marché et il m'a fallu d'un instant d'inattention pour me faire voler mon porte-monnaie. Heureusement que j'ai réussi à apercevoir qui c'était.
— Tu as couru après lui ?
— Bien sûr ! Il y avait littéralement toute ma vie dans ce porte-monnaie. Je me suis rendu compte par la suite que je poursuivais un enfant, il m'a emmené dans une ruelle sombre avant de me menacer avec une dague.
Je plaque une main sur ma bouche comprenant rapidement la suite de l'histoire.
— Qu'est-ce qui s'est passé ensuite ?! Tu es allé à l'hôpital ?
— Avant ça... J'ai compris que s'il avait à faire ça c'est qu'il devait être dans le besoin alors j'ai tenté de lui expliquer c'était mal et que s'il était tombé sur quelqu'un d'autre, il aurait pu mal finir. Au final, il s'est excuse et je lui ai donné un peu d'argent. Tout est bien qui finit bien !
— Et celle sur ta hanche maintenant ?
— Je me suis battu avec un ours en Russie.
— Tu mens !
— Ok, le terme exact serait que je me suis fait attaquer par un ours.
— Sérieux ?!
— J'étais à l'extérieur d'un chalet, il faisait nuit et je voulais voir le ciel étoilé. Je n'avais pas allumé de feu car j'avais la flemme. (Je prend un air blasé.) J'ai entendu du bruit venant de la forêt mais vu qu'il faisait hyper noir, j'ai pas cherché loin. La seconde d'après, un ours noir a jailli de nulle part et a sauté sur moi. Heureusement que la personne chez qui je logeais, qui est d'ailleurs un ami de mon père, est arrivée à temps et m'a sauvé en tirant plusieurs coups de fusil pour faire fuir la bête !
— T'as eu chaud !
— Avec dix points de sutures, tu trouves ?
— Et en vie, oui !
— C'est vrai que j'ai cru que j'allais y passer.
— J'imagine, tu as dû voir toute ta vie passer devant tes yeux.
— Je t'ai vu toi.
J'entrouvre la bouche, ne m'attendant pas du tout à celle-là. Il en profite pour me serrer contre lui et déposer un baiser sur mon front.
— Voyager m'a fait apprendre énormément de choses et vivre beaucoup d'expériences, j'ai passer la plupart de mon temps à découvrir mais j'ai aussi pu prendre du temps pour moi. Luce, je suis revenu pour toi essentiellement pour toi mais également car je suis prêt à reprendre la tête de l'entreprise de mes parents.
— Vraiment ? Hoqueté-je.
— Oui, je vais reprendre mes études mais en cette fois-ci en management, histoire d'avoir une certaine base. Mon père s'occupera de ma formation ensuite.
— Ton père sera très heureux d'entendre ça ! M'exclamé-je. Appelle-le ! Tapé-je son torse.
Il soupire mais ne peut cacher son sourire.
— Je sais, mais avant ça... (Il se lève du lit pour aller prendre sa valise dans le coin de ma chambre.) J'ai pensé à vous ramener des cadeaux souvenirs ! Voici, le tien. Je l'ai acheté à Paris.
Il ouvre son bagage tandis que je m'assois sur le bord du lit.
— Qu'est-ce que c'est ? Demandé-je en le suivant du regard.
Il garde ses mains derrière lui et n'arrête pas de sourire. Il se place ensuite devant moi.
— Lucy, je t'aime, tu le sais ça ?
— Bien sûr, ris-je. Qu'est-ce que tu caches ?
J'essaie d'apercevoir mais il se décale rapidement.
— Est-ce que tu m'aimes aussi ?
— Pourquoi toutes ces questions, tout d'un coup ?
— Parce que je me suis rendu compte d'une chose lorsque j'étais à l'autre bout de la Terre ; tu es la femme que je compte aimer jusqu'à la fin de ma vie.
Il pose un genou au sol. Mon sourire disparaît.
— Tu m'as attendu pendant quatre ans sans savoir si je reviendrais un jour et pourtant tu n'es jamais passé autre chose. Tu n'as jamais pensé à le faire et tu n'as pas voulu le faire. Il est donc tout naturel pour moi de te demander de passer ta vie avec moi.
— Attends, quoi... Non... Tu... Bafouillé-je en commençant à paniquer tout en rougissant.
Il me révèle alors une petite boîte en velours rouge, je perds instantanément mes mots lorsqu'il l'ouvre pour me présenter une bague reposant à l'intérieur. Une bague en argent sur laquelle prône un petit diamant blanc.
— Lucy, veux-tu prendre mon nom de famille, porter mes enfants et vieillir avec moi ? Veux-tu m'épouser ?
— Tu...
Je commence à pleurer, non sans quitter le bijou des yeux. Je suis en train de rêver ? Impossible qu'une telle chose soit en train de se passer dans ma simple chambre.
— S'il te plait, dis oui, ajoute-t-il d'une petite voix.
Je n'ai aucune raison de refuser ni d'y réfléchir. En réalité, je ne peux être plus heureuse de cette demande. Ce sont des larmes de joie qui s'échappent de mes yeux – à croire que je suis devenue hypersensible.
— Oui... Accepté-je en lui tendant ma main. Lucy Dragneel... ça sonne bien, reniflé-je.
Je sens la bague se glisser autour de mon annuaire. Je l'attrape ensuite par le poignet pour le forcer à se lever.
— Je suis si heureuse d'être tombée amoureuse de toi.
— Et moi, que tu sois restée à mes côtés, souffle-t-il en rapprochant son visage du mien.
Et nos lèvres se rencontrent dans un baiser débordant d'amour.
***
**
*
🔥2 ans plus tard🌟
Je suis officiellement devenue médecin.
Quant à moi, chef d'entreprise.
Nous avons emménagé ensemble.
Et nous nous sommes mariés.
(... puis nous avons eu deux enfants !)
FIN.
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