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Chapitre 50

🔥03 juillet
18 heures🔥

Lucy et moi sommes tous les deux confortablement couchés dans mon lit depuis bientôt... toute la journée. Il y a deux jours, nos vacances dans la luxueuse villa ont malheureusement pris fin, tout comme notre confortable vie penaude. Maintenant, nous sommes de retour à notre vie ennuyeuse ne sachant pas quoi faire – et ne voulant rien faire – de ce reste de mois de vacances. En même temps, avec cette chaleur accablante, tu veux faire quoi ? Je sais qu'on est en été mais c'est pas une raison, quoi. C'est même pas pour dire qu'on a une piscine ou une plage juste à côté... Non. Villa, tu manques de ouf.

Jusque là, ma blonde tenait ma main dans la sienne, ses doigts entremêlés entre les miens. Sur un coup de tête, elle décide de comparer la taille.

— Hé hé, j'ai toujours trouvé ça attirant chez un homme, me confie-t-elle en essayant de positionner ses doigts contre les miens qui les dépassent de un, deux centimètres. Et toi ? Qu'est-ce que tu trouves d'attirant chez une femme ? Me questionne-t-elle ensuite.

Cette question est vaste. Qu'est-ce que je peux lui répondre ? J'me suis jamais attardé sur ces détails, moi. Du moins, pas depuis que je la connais. Je me tourne vers elle pour regarder son visage encadré par ses quelques mèches désordonnées. Ses grands yeux chocolats ancrés dans les miens, elle attend ma réponse.

— Toi, lui répondis-je simplement et honnêtement.

Elle tente de dissimuler son sourire au coin en ramenant nos mains devant son visage, se donnant un petit air timide.

— Je parlais sérieusement...!

— Qu'est-ce que tu crois ? Moi aussi.

Son regard capte le mien, elle insiste vraiment. Je ne vois pas en quoi ça va l'avancer de savoir, mais bon, autant lui donner ce qu'elle veut.

— D'accord... Soupiré-je faussement tout en fermant les yeux. Mais dans ce cas c'est quelque chose que je trouve d'attirant chez toi.

— Dis !

Je rouvre les yeux pour porter mon attention sur Lucy comme elle le fait sur moi.

— Croiser ton regard pendant qu'on fait l'amour, déclaré-je sérieusement et la laissant bouche-bée. J'adore regarder tes expressions lors de ces moments. Voir ce que tu aimes, ce qui te rend faible puis user ça à mon avantage et rendre l'instant encore plus intense, plus que tu ne puisse l'imaginer. Tout ça en ne cessant de penser que tu es la femme la plus belle et mignonne que j'ai pu rencontrer. Voilà ce que j'aime chez toi. 

Est-ce qu'elle est sans voix ? Oui. Est-ce que j'ai fait exprès de dire ça au lieu de répondre une phrase bateau, du genre « ton sourire, tes yeux » ? Oui – et de toute façon, je lui répète ça tous les jours. Est-ce que je suis fier de moi ? Sur le coup, oui.

— Satisfaite ?

La connaissant, elle et son petit côté timide, elle se contentera de tourner au rouge pivoine et ne plus pouvoir aligner un mot. Hahaha, j'adore l'embarrasser, ça fonctionne toujours. Lucy me lâche et ensuite, à ma grande surprise, plaque ses deux mains sur mes joues afin de me ramener vers elle pour m'embrasser. Je ne m'attendais pas du tout à cette réaction mais ce n'est pas pour autant que ça me déplaît.

— Tu prends les devants, maintenant ? Murmuré-je contre ses lèvres entre deux baisers.

— Ça ne te plaît pas...? Rétorque-t-elle doucement.

— Tu rigoles ? Viens là.

Je pose ma main sur sa hanche et commence à enlever son fin débardeur en même temps que la température déjà élevée de la chambre se met à grimper. Nos baisers deviennent plus fougueux et sous mes caresses les soupirs de Lucy s'élèvent.

Plus tard, nous sommes dans la cuisine. Je suis assis à l'îlot central pendant que Lucy prépare des nouilles chinoises qui vont constituer notre dîner. Le menton posé sur la paume de ma main, je la regarde s'activer à la tâche. J'aime profiter de ce genre de moment. Elle et moi, rien que tous les deux dans un endroit calme et intime, en l'occurrence chez moi. Chez moi...

— Luce ?

— Mmh ?

— Qu'est-ce que tu dirais de venir vivre ici ?

Ma question la déconcerte sur le coup ; elle s'arrête même dans tous mouvements et laisse presque retomber la fourchette qu'elle tenait.

— Pardon...? Se retourne-t-elle vers moi, comme si elle avait mal entendu.

— Emménage ici, répété-je avec désinvolture en me redressant, avec moi.

Je vois son directeur hésitant et elle s'empresse de retourner à sa tâche.

— C'est quoi cette question ? Rit-elle.

— Encore une fois, je suis sérieux.

Il y a un moment de silence et elle est soudainement plus déterminée à préparer ces nouilles qu'à me répondre.

— Tu... Tu veux que je vienne vivre avec toi ? Finit-elle par se retourner vers moi.

— Exactement, c'est pas comme si on ne le faisait pas déjà. Tu viens tout le temps, c'est comme si tu t'étais déjà installée.

— Oui mais...

— Sauf que là, ce sera officiellement.

Je ne lui ai pas demandé ça sur un coup de tête, au contraire, je pense à ça depuis un moment déjà. Je sais que ça fait même pas un an qu'on est ensemble mais je le veux vraiment. Moi aussi, ce sera la première fois que je vivrais indépendamment avec quelqu'un mais comme je lui ai promis un jour ; on fera tout ensemble. À commencer par ça.

— Je devrais quitter l'internat... Cherche-t-elle une excuse.

— Oui, c'est le but. Tu n'auras plus à payer pour ça et tu profiteras un peu plus de ta bourse.

— Mhm... Persiste-t-elle mais moi, je suis prêt à lui donner tous les arguments possibles pour la convaincre. Juvia sera toute seule.

Je lève les yeux au ciel à l'entente du nom de cette désagréable fille aux cheveux bleus.

— Ah, mais elle ne te l'a pas dit ? Elle compte aller vivre avec Grey... À mon avis, c'est un signe.

Lucy soupire.

— Puis-je savoir pourquoi tu demandes ça subitement ? 

— Parce que je suis un gros égoïste et je veux avoir ma copine pour moi tout seul.

Elle hausse des épaules et trouve la télé soudainement beaucoup plus intéressante que moi, télé qui est éteinte, je précise. 

— Je ne comprends pas pourquoi tu hésites, je fais la moue.

— En fait... J'ai toujours voulu que tu me demandes ça, avoue-t-elle légèrement gênée. J'avais un peu peur de te le demander moi-même et de paraître collante.

J'ai bien entendu ? Nous étions déjà sur la même longueur d'onde. Ok, alors prochaine étape : je l'épouse.

— Mais...

Je le savais ! Toujours ce foutu mot à la suite d'une bonne chose.

— Tout comme on le sait tous les deux, on s'est inscrits à l'université pour ne plus être dépendants de nos parents, ce qui est réussi. Et jusque là, je me débrouillais pour payer mes études et toi, tu as eu ton appart puis j'ai eu ma bourse... En bref, je ne me sentirais pas bien si je viens vivre avec toi et que tu sois le seul à payer le loyer.

C'est tout ? C'est tout ?! C'est ça le problème ?

— Y'a que ça qui te gêne ? (Elle hoche vivement la tête.) Bon ok, si ça te tient tant que ça, tu pourras payer le quart du loyer.

— La moitié.

Je fronce des sourcils.

— Le quart.

— Je n'ai pas envie d'arriver comme ça, comme une fleur, et de profiter alors que tu t'es démené pour trouver cet endroit.

— Mais justement Luce, c'est moi qui te demande ça, « d'arriver comme une fleur ».

— La moitié, ne veut-elle rien entendre.

Je me lève de ma chaise pour venir en face d'elle.

— Le quart. Mais sinon, tu es bien d'accord ? C'est un oui ?

— Mhm... C'est pas une décision à prendre à la légère mais sinon...

Elle lève les yeux vers moi et esquisse un sourire avant de lentement hocher la tête de haut en bas. J'écarquille des yeux et un sourire se forme sur mon visage à mon tour. Je suis tellement content que sa réponse soit positive et que je n'ai pas eu à forcer plus. Je ne peux pas contenir ma joie, j'enroule mes bras autour d'elle et la soulève du sol. 

Elle va venir vivre avec moi.

— Hé ! S'écrie-t-elle de surprise.

J'embrasse toutes les parties possibles de son visage ce qui la fait exploser de rire. Elle et moi, rien que tous les deux !

Bref mon ventre gargouille, l'euphorie retombe et les nouilles sont prêtes.

Deux heures plus tard, après avoir mangé nos délicieuses nouilles et que le soleil ait ENFIN décidé à disparaître, Lucy et moi sommes de retour dans la chambre. Elle est est couchée au milieu du lit, le dos légèrement relevé par les nombreux oreillers tandis que moi, je suis confortablement installé sur le dos, la tête entre ses jambes. Sa main caresse distraitement mes cheveux alors que l'autre tient la télécommande de la télé de la chambre, elle fouille le catalogue Netflix à la recherche de quelque chose de bien à regarder. Elle me demande parfois mon avis mais la plupart du temps je suis sur mon téléphone et profite des caresses qu'elle me donne.

Et sinon, j'vous avais déjà dit qu'avoir la tête entre les cuisses de Lucy était une des meilleures sensations ? (Vous avez tous les droits de sortir cette phrase de son contexte.)

— Hé Nat', lance ma blonde au bout d'un moment.

— T'as trouvé un film ?

— Non toujours pas, mais ce n'est pas ça dont je voulais parler. (Ses deux mains se glissent dans mes cheveux.) Quand j'y pense, on est nés un mois et un jour après. Toi, le 23 juillet et moi, le 24 août !

Je laisse ma main retomber sur le matelas. C'est vrai que maintenant que c'est dit, je n'y avais jamais vraiment fait attention. Mais bon, je n'apporte plus trop d'importance à ça.

— Tu as quelque chose en tête à propos de ça ? La questionné-je, même si je sais très bien que c'est le cas.

Je tente de lever les yeux vers elle mais elle se contente de hausser des épaules.

— Je me disais... qu'on pourrait organiser un truc pour l'occasion. Combiner nos anniversaires ou un truc du genre.

— Très peu pour moi, rétorqué-je en ne pouvant m'empêcher de soupirer.

— Pourquoi ?

— J'ai trop abusé des fêtes d'anniversaire quand j'étais au lycée. Maintenant ça me rebute plus qu'autre chose.

— Comment ça ?

— Tu vois les grosses fêtes qu'ils s'organisent dans les séries ? En mode alcool à volonté, anarchie et ados dévergondées ?

Les souvenirs de mes 17 ans me reviennent, le jour où j'ai vidé trois bouteilles de vodka après que l'on m'ait enfoncé la tête dans le gâteau et que suite à ça, j'ai fait un salto dans la piscine... Je l'ai dit, c'était l'anarchie.

— Euh, oui... Lucy ne semble pas rassurée de mes paroles.

— C'est à ça que ressemblait mes anniversaires et l'année dernière à été le summum. J'ai pas envie que mes 19 ans y ressemblent.

— Oh, fait-elle simplement. 

De peur de l'avoir froissé, parce que j'ai dit ça d'une manière pas très douce et que je l'ai coupée dans son entrain, je me retourne et passe mes bras autour de sa taille. Je relève légèrement son t-shirt et pose un baiser sur la peau de son ventre avant de lever les yeux pour la regarder.

— Après j'ai pas dit que ton idée était mauvaise. C'est juste pas pour moi. 

— Vraiment pas ?

Je pose ma tête contre sa poitrine.

— Et toi ? T'as jamais eu de fête d'anniversaire ?

Le silence prend place pendant l'espace de quelques secondes mais elle se force à me répondre :

— Non, je n'en ai jamais fait, c'était un jour comme un autre sauf que j'avais un an de plus.

Le pire, c'est que je connais déjà la raison.

— Tu sais, t'es pas obligée de fêter ton anniversaire avec moi.

— Qu'est-ce que tu racontes ? Fronce-t-elle des sourcils.

— Non, j'veux dire... Tu as déjà quelqu'un d'autre avec qui le faire.

Les sourcils de Lucy se froncent encore plus, elle ne semble toujours pas comprendre là où je veux en venir. C'est évident pourtant. 

Agacé, je lui pince la hanche ce qui la fait hoqueter.

— Hé !

— Idiote, tu n'aurais pas un frère par hasard ? Un frère jumeau ??

Tout semble alors s'illuminer dans sa tête – et après c'est moi qui suis long à la détente ? 

— Maintenant que tu le dis... 

— Ce serait l'occasion parfaite de vraiment fêter vos retrouvailles, et avec tous les gens que vous connaissez cette fois-ci.

— C'est vrai que ... Alors comme ça, ça t'arrive d'être intelligent parfois !

C'est à mon tour de froncer des sourcils devant cette pique même pas un peu subtil. Pour me venger, je pince sa hanche une seconde fois mais un peu plus fort. Elle a la même réaction que la première fois sauf qu'elle se met à rire, se moquant de moi. 

Un sourire se forme sur mon visage à l'entente de son rire joyeux. Je me relève afin de venir prendre place au-dessus d'elle, elle m'interroge quelques secondes du regard avant d'éclater de rire à cause de mes chatouilles sur ses côtes. Tout son corps se tortille sous le mien tandis qu'elle me supplie d'arrêter.

— Tu fais moins la maligne maintenant, hein ? La charrié-je avec un sourire diabolique.

— St-Stop ! A-t-elle le souffle coupé et les joues rosies. C'est... HAHA ! Pas du jeu !

Je finis par mettre fin à son supplice, pour cause ; la sonnerie de mon téléphone. Je me laisse tomber aux côtés de Lucy qui souffle de soulagement alors que je décroche sans même regarder qui c'est.

— Allô ? Dis-je en portant le téléphone à mon oreille.

Méchant ! Me frappe Lucy sur le bras, entraînant un rire de ma part.

— Natsu ?

Je reconnais la voix de la mère. Mon sourire amusé ne peut s'empêcher de se faner légèrement.

— Oui, maman, mon ton faiblit, ça fait longtemps que je ne l'avais pas appelée de cette manière directement. Qu'est-ce qu'il y a ?

La curiosité de la blonde est piquée. Elle se redresse légèrement en haussant des sourcils.

— Je... Je ne te dérange pas ? Continue ma mère à l'autre bout du fil.

Même à des kilomètres, j'arrive à sentir qu'elle est un peu gênée. Elle doit même se gratter la joue, geste qui traduit la plupart du temps son hésitation.

— Non, répondis-je.

— D'accord, Lucy est à côté de toi ?

— Euh, oui... Pourquoi ?

Je ne sais pas comment mais celle-ci parvient à entendre son nom, piquant une bonne fois pour toute sa curiosité. Elle se colle alors à moi et passe son bras sous le mien.

— Bonsoir, Mme Dragneel ! Sourit grandement la blonde en direction de mon portable.

Je soupire en mettant le haut-parleur afin qu'elle puisse entendre la réponse de ma mère qui doit se sentir plus à l'aise.

— Bonsoir Lucy ! Et c'est « Toiya » pour toi, pas de Madame !

Elles rigolent toutes les deux durant quelques secondes.

— Vous allez bien ? Lucy entame la discussion.

— Oh, oui ! Merci de demander, haha ! Et toi ? Avec ton frère ?

— Bien aussi, mais comment saviez-vous pour lui...? Ajoute-t-elle doucement.

Elle lève la tête vers moi, me demandant silencieusement si j'en avais parlé mais je secoue la tête négativement. Ça me rapporterait quoi de le faire, en plus ?

— Le monde est petit ! Il se trouve que ton père est un très bon associé à nous alors...

— Oui, et sinon pourquoi as-tu appelé ? La coupé-je dès que le terrain commence à devenir glissant.

Parler de son père est bien la dernière chose que Lucy souhaite. De même pour sa mère, d'ailleurs.

— Ah, oui, désolée ! Se reprend ma mère avant de rire nerveusement. En fait... Étant donné que c'est bientôt ton anniversaire, hé bien...

— Vous voulez organiser quelque chose pour lui ? Questionne ma copine, sa joie de tantôt retrouvée.

Pitié, non.

— Oui ! S'exclame ma mère avec enthousiasme elle aussi. On voulait organiser un petit dîner à la maison, juste en famille.

Je bascule la tête en arrière et lâche un profond soupir.

— Mais je sais que Natsu est un gros amateur de fête alors...

— Non, non ! Réplique vivement Lucy en saisissant le portable de ma main. C'est une très bonne idée !

— Vraiment ? N'empêche, le convaincre de venir sera compliqué, surtout après l'incident de la dernière fois... Je suis profondément désolée pour ça, Lucy et je comprends si tu n'as pas envie de venir.

Lucy se tourne vers moi. Elle n'essaye pas de me convaincre d'accepter ni de me forcer non plus – car on sait déjà comment ça s'est fini la dernière fois... Elle attend simplement que je fasse mon propre choix. C'est vrai que quand j'y repense, j'avais accepté de pardonner à mes parents pour leur très grande absence durant mon enfance mais je n'ai pas non plus envie de faire l'hypocrite et de faire comme si tout cela ne s'était jamais produit. Je soupire encore. Ils essaient profondément de réparer leur erreur, je ne peux pas leur en vouloir. 

Je repense à mon frère. Je peux bien le nier autant que je veux mais... c'est un peu de ma faute s'il est comme ça. Même si je suis toujours en colère pour ce qu'il a osé faire à Lucy – ça me déchire de le dire – mais je peux bien tenter d'arranger un tant soit peu les choses avec lui.

Ouah, alors c'est ça la maturité. 

Je fais signe à Lucy de me passer le téléphone.

— D'accord, soufflé-je en fermant les yeux. À quelle heure ?

J'entends ma mère prendre une grande inspiration, probablement surprise par ma réponse.

— I-Igneel ! Il est d'accord ! Elle crie en éloignant le combiné.

Lucy ouvre grand les yeux.

— Euh... Ahem... Hum... 20 heures, c'est bon ?

— Oui.

— Parfait ! À plus tard, alors ! Igneel ! ... Elle raccroche enfin.

Une fois débarrassé de ma mère, j'ai maintenant droit à Lucy.

— J'arrive pas à croire que tu aies accepté ! Sautille-t-elle sur le matelas. Qu'est-ce qui t'as fait changer d'avis ? Lorsqu'on est partis la dernière fois, j'avais l'impression que c'était la dernière fois que tu posais un pied là-bas.

— Je ne sais pas, haussé-je des épaules. Peut-être qu'au fond de moi j'ai envie de leur donner une chance... Qui sait ?

— Orh ! Fait pas le mec mystérieux ! Me pousse-t-elle doucement. Au fond de toi, tu as juste envie de les pardonner et d'aller de l'avant.

Elle se couche en entourant ma taille de son bras et pose sa tête sur mon torse.

— C'est dommage, je suis mal placée pour parler... Murmure-t-elle.

Je balance mon portable puis la serre contre moi en retour. Mal placée ou pas, ça importe peu. C'est grâce à elle si j'en suis là et elle ne s'en rend peut-être pas compte mais je ne fais que suivre son exemple. 

Une des nombreuses raisons qui me font aimer cette fille un peu plus chaque jour.

***
**
*

🔥23 juillet🔥

Ce matin, je me suis réveillé en étant l'homme le plus heureux du monde. Lucy m'a sorti du pays des songes avec la plus grandes des douceurs, haaa... Je sens encore ses caresses et ses baisers sur moi. Et évidemment, elle a été la toute première personne à me souhaiter mon anniversaire.

« Joyeux anniversaire, mon chéri... Ew. Désolée mais je ne m'habituerai jamais aux surnoms affectifs. »

Je vais pas vous mentir, à ce moment-là, j'ai souhaité que ce soit mon jour tous les joursMais bon après, j'ai commencé à recevoir les messages de mes amis, et c'était tout de suite moins doux.

« Juvia :
HB tête de con. »

« Meldy :
Yo ça dit quoi, cousin ? Askip c'est ton anniv, gg les 19 ans ! »

« Sting :
Joyeux anniversaire le copain de ma sœur 🤓 (prends pas trop la confiance non plus) 
D'ailleurs envoie plein de bisous à Lucy de ma part ! »

« Lisanna :
誕生日おめでとう! »

« Isaac :
Happy Birthday, beau gosse ;) »

(Alors lui, je sais pas du tout comment il a réussi à le savoir.)

Bref, pour une raison bizarrement inconnue, la journée est passée très vite et de ce fait, le dîner « tant attendu » est maintenant venu. Même si j'ai accepté d'y venir ça ne veut pas pour autant dire que je suis excité à cette idée. La preuve : couché dans le lit, je regarde Lucy qui peine à enfiler son jean. Elle râle et se plaint parce qu'elle a pris quelques kilos en plus durant ces vacances – la même pour moi mais vous savez comment sont certaines filles...

— Je trouve toujours que tu es parfaite comme tu es, la rassuré-je tandis qu'elle s'assoit sur le bord du matelas pour tenter une autre approche avec ce maudit jean.

— Merci Natsu mais ça ne m'aidera pas à le mettre, se tourne-t-elle vers moi avec un sourire crispé. D'ailleurs, tu devrais commencer à t'habiller aussi.

Je fais mine de râler à mon tour.

— On a encore le temps.

— Tu veux être en retard à la soirée qui t'est destiné ?

— Et pourquoi pas ?

Je louche sur sa poitrine uniquement couverte par son sous-vêtement.

— Tu veux savoir quelle sera la raison de ce retard ? 

— Quoi ?

Elle comprend mon allusion obscène de par mon ton et mon regard appuyé mais à cet instant, elle réussit enfin à fermer sa braguette. Je ris en me redressant.

— Mais tu ne penses vraiment qu'à ça ? Obsédé.

— Ça ne t'empêche pas de m'aimer !

— Va t'habiller ! Me gronde-t-elle.

J'ai encore envie de l'embêter mais je lui obéis malgré tout et vais chercher mes vêtements dans la buanderie. Lorsque je reviens dans la chambre, nous sommes prêts. Nous sommes habillés de la même manière ; un jean bleu et une chemise blanche pour elle, noire pour moi. Lucy ramène ses cheveux en une queue de cheval alors que je songe à couper les miens qui ont poussé, je pourrais presque les attacher.

— Ça t'irait bien, les cheveux longs, remarque-t-elle en mettant ses boucles d'oreilles.

— Tu penses ? Mais ça demande trop d'entretien.

Elle hausse des sourcils en s'approchant de moi, un petit sourire aux lèvres. Sans me quitter du regard, sa main ramène mes mèches rebelles en arrière.

— Ça t'irait bien, répète-t-elle simplement en haussant des épaules.

Elle se met sur la pointe des pieds de poser délicatement sa bouche sur la mienne.

***

Une heure plus tard, nous sommes garés devant la maison de mes chers parents. Lucy range nos deux portables dans son sac à main et nous nous retrouvons ensuite devant la porte d'entrée.

— Vas-y, tu peux sonner, lui dis-je en enfouissant mes mains dans mes poches. À toi l'honneur !

— Toi, alors... Lève-t-elle les yeux au ciel avant d'appuyer sur le petit bouton.

Quelques minutes passent et la porte s'ouvre non par sur une domestique mais ma mère elle-même. Dès qu'elle nous voit, son visage s'illumine et un grand sourire s'y forme.

— Ils sont arrivés ! Prévient-elle derrière elle. Bienvenue à vous deux et joyeux anniversaire Natsu ! Elle se décale pour nous laisser entrer.

Lucy sourit à son tour et je me gratte la nuque pour cacher mon embarras. Pourquoi est-elle aussi contente de me voir... Mon père apparaît, suivi de Zelef et Mavis.

— Joyeux anniversaire ! Me souhaitent-ils tous les trois.

Je croise le regard de mon frère et m'apprête à soupirer mais je reçois le coude de Lucy dans la côte.

— Hum... Merci... Lâché-je bien malgré moi.

— C'est vraiment généreux de votre part d'avoir organisé ça ! Enchaîne la blonde avec joie. 

— C'est pour notre fils aîné quand même, rit mon père.

— Encore heureux que tu te souviennes de lui... Marmonné-je avant de me racler la gorge.

Ma mère est trop occupée à accueillir Lucy, lui tenant même les mains mais ce n'est pas le cas de mon père qui a parfaitement bien entendu mon commentaire. Je me contente de hausser les épaules avec désinvolture en réponse de son regard appuyé.

Mavis remarque la tension qui se met a monter discrètement et décide donc de prendre les devants.

— Allons nous asseoir ! Lance-t-elle avec entrain.

— Ah, oui oui, venez ! Poursuit ma mère.

Nous sommes alors dirigés vers la salle à manger, l'endroit dans lequel je n'ai pas passé le plus clair de mon temps. Je préférais manger dehors afin de fuir les « déjeuners en famille » qui ressemblaient plus à des réunions d'affaires. Je dis ça car il y avait toujours des inconnus dans cette maison, toujours des collègues ou bien des associés importants... J'en avais ma claque et c'est toujours le cas.

Étant donné que la table est plutôt grande – pour ne pas dire imposante –, mes parents prennent tous les deux places au bout tandis que nous, les couples, sommes face à face. J'inspecte la table parfaitement bien mise et à la vue des baguettes, je devine d'avance ce qu'il y a au menu.

Je remarque que Zelef peine à regarder Lucy dans les yeux, se sentant sûrement coupable. Je retiens un rire moqueur, il peut donc ressentir de la culpabilité ? Depuis que je le connais, il n'a jamais été le genre de personne à remettre en question ses actions.

Il était temps.

— Eh bien... Comme ce n'est pas encore prêt, nous pouvons discuter un peu en attendant ? Suggère ma mère en triturant ses doigts avant de se faire arrêter par mon père qui prend sa main dans la sienne.

— On pensait que vous arriveriez un peu plus tard, explique mon père. L'heure et Natsu, c'est pas trop ça... Ajoute-t-il avec un rire.

Je regarde Lucy l'air de dire : « Qu'est-ce que je t'avais dit ?»

— Ce n'est pas un problème, c'est même une bonne chose ! Rétorque celle-ci. Car la dernière fois nous n'avons pas pu parler beaucoup.

— Oh ! Ça tombe bien, moi, j'adore parler ! S'exclame la copine de mon Zelef.

Pas moi.

— Alors euh... Tu étudies dans quel domaine, Lucy ? Commence mon père.

Comme je le pensais, elle est plutôt contente de cette question. Elle adore parler de ce qu'elle fait depuis sa réorientation.

— Au début, j'étais dans la littérature car j'avais de bonnes notes dans cette matière au lycée. Seulement, une fois que j'y étais je me suis rendue compte que ça ne m'intéressait plus autant. Donc je me suis redirigée vers la médecine !

— Oh, ça change totalement ! Et ça te convient ? S'étonne ma mère.

— Oh, oui ! J'appréhendais un peu au début mais au final c'est très intéressant.

— C'est drôle car moi aussi, je veux étudier la littérature après le lycée ! S'exclame Mavis avec beaucoup d'intérêt.

— Vraiment ?

— Oui, et Zelef, la médecine aussi. N'est-ce pas ?

La petite blonde semble vouloir ramener le noiraud qui se veut tout petit.

— Ou... Oui, j'y pense mais je ne suis pas encore sûr.

— Mais c'est bien ! Réplique Lucy, son sourire s'agrandissant. Juste, ne fonce pas tête baissée comme moi. Je ne dis pas que tu ne peux pas changer d'avis en cours de route mais ça peut t'éviter de te sentir devancé et en retard par rapport aux autres par la suite.

Ils sont tous surpris de voir la blonde aussi enthousiaste, surtout en parlant à la personne qui l'a carrément kidnappée il y a quelques mois. Eh bien, Zelef a juste de la chance que Lucy ne soit pas rancunière, et autre part très compréhensive.

— Mais alors, comment vous êtes-vous rencontrés ? Vous étudiez dans des domaines totalement différents, relève ma mère.

J'attends que Lucy réponde à ma place mais au vu de la manière dont elle tourne la tête vers moi et dont tout le monde le fait, je suppose que c'est à moi de m'y coller.

— C'est arrivé comme ça, dis-je simplement.

— Oh, arrête de mentir ! Réplique Mavis. « C'est arrivé comme ça. » M'imite-t-elle grossièrement. Il y avait forcément plus ! Un coup de foudre, peut-être ? L'amour au premier regard ?

— Ce n'est pas parce ce fut le cas pour nous que ça doit l'être pour les autres... Zelef essaye de calmer Mavis qui part dans ses délires.

— C'est vrai, est d'accord Lucy. Ce n'était rien d'extraordinaire, il est juste arrivé qu'on ait des amis en commun.

— C'est encore mieux, sourit ma mère. Ça veut dire que vous avez appris à vous connaître avant de tomber amoureux de la personnalité de l'autre... Comme c'est romantique, murmure-t-elle.

— Pas tout à fait mais ouais, répliqué-je en repensant à toutes les aventures qui nous ont conduit jusqu'ici. Aussi folles étaient-elle.

Une douce ambiance s'installe alors que les rires s'élèvent légèrement. Mes parents échangent un regard mystérieux avant de le porter sur nous.

— Sinon... Débute mon père.

— ... Qui s'est déclaré en premier ? Termine ma mère en posant les coudes sur la table.

L'eau que je buvais passe de travers. Tous les regards curieux nous transpercent alors, Lucy et moi. Elle se met à rougir en baissant les yeux.

— Vous n'allez pas le croire... Murmure-t-elle.

— Hé, t'es pas obligée de le dire... Tapé-je légèrement sa cuisse tandis que mes joues prennent une teinte rougeâtre.

J'veux dire... Pas que c'est embarrassant ou quoi que ce soit...

— C'est lui, avoue finalement Lucy. Si ça ne tenait qu'à moi, je serais toujours dans le déni.

Tous s'exclament. Mavis plaque ses mains sur sa bouche prouvant que ce n'est pas mon genre de faire ça.

— Fallait le voir... Continue-t-elle. Il était tout timide et peu sûr de lui.

— Lui ? Natsu ? N'y croit pas mon frère.

Je sens le regard de mes parents sur moi alors je baisse la tête en cachant mes rougeurs avec ma main. De l'autre, je pince maintenant la cuisse de la blonde afin de la dissuader de ne pas m'exposer encore plus. Elle se débat un peu sous la table mais continue dans sa lancée.

— C'était lors de l'anniversaire d'une de nos amis et nous étions à la fête foraine. Il a sûrement attendue ce moment toute la soirée car quand nous nous sommes retrouvés dans la cabine de la grande roue, j'ai tout de suite senti qu'il allait se passer quelque chose !

— La grande roue ? Répète ma mère. Il a dû prendre ça de toi, se tourne-t-elle vers son mari.

— Vraiment ? S'intéresse Lucy.

Heureusement pour moi toute l'attention se porte maintenant sur eux. Ma mère sourit en passant son bras sous celui de mon père et en posant sa tête sur son épaule.

— Je me souviendrai de ce jour toute ma vie, déclare-t-elle en levant les yeux vers lui pour échanger un regard amoureux.

— À cette époque, j'étais venu faire mes études au Japon et la hasard avait fait que l'on se retrouve dans le même groupe d'étude.

— En clair, on passait la plupart de notre temps ensemble, hihi !

Zelef souffle.

— Vous n'allez pas nous la refaire ? Râle-il. Ça fera la vingtième fois que vous la racontez cette histoire !

— Et alors ? Moi j'adore l'écouter ! Rétorque Mavis.

Je l'avoue aussi. Ils ne ratent jamais une occasion de parler de leur première rencontre, premier baiser, blah blah blah et tout le chemin qu'ils ont parcouru ensemble. Mais je dois aussi avouer qu'une telle histoire d'amour me fait un peu rêver. Je ne l'avouerai juste jamais.

— De toute façon, c'est à Lucy qu'on parle ! Ma mère s'adresse à Zelef sur un ton faussement hautain.

Lucy et mon père rient tandis que ma mère reprend sa lancée sous les plaintes du noiraud.

— À 27 ans, j'ai donné naissance à Natsu et deux ans plus tard ce fut le tour de Zelef. Même en vous regardant aujourd'hui, je me revois toujours en train de vous tenir dans mes bras, ajoute-t-elle sur un ton attendri.

Je détourne le regard. Moi, je ne m'en souviens pas de cette époque. Le nombre de fois où mes parents m'accordaient un tant soit peu d'attention se compte sur les doigts de la main. La dernière fois que je les ai pris dans mes bras doit dater d'il y a des années. Je dois paraître dramatique mais j'étais toujours laissé à l'arrière.

Parce qu'il y en avait que pour lui. Je regarde Zelef. Ils étaient tout le temps avec lui, toujours au petit soin pour lui. Qu'est-ce que j'étais censé faire pour qu'ils me remarquent enfin ? Je repense aux fois où je m'endormais le soir seul dans mon lit, dans le noir alors que la chambre de mon frère était toujours allumée car il étaient à son chevet. Ils ne venaient jamais me voir.

« — Est-ce que papa et maman me détestent ? Avais-je demandé à Yögai alors qu'elle me caressait les cheveux pour m'aider à m'endormir.

Je devais avoir 6 ans.

— Quoi ? Pourquoi dis-tu ça ? S'était-elle indignée.

— Mais... Ils font toujours des trucs avec Zelef... et pas moi. Ils font rien avec moi. Pourquoi ? J'ai fait quelque chose de mal ?

— Tu n'as rien fait de mal, m'avait-elle rassuré en caressant tendrement ma joue. Je te promets que Toiya-sama et Igneel-sama t'aiment tout autant qu'ils aiment Zelef-sama.

— Alors pourquoi ils s'occupent plus de lui ?

— C'est juste qu'ils doivent faire plus attention avec lui, avait-elle simplement abrégé. »

Je tente de faire face à cette vague de mauvais souvenirs venant du fait que je me sois perdu dans mes pensées. Mais ça, c'est jusqu'à ce qu'une main vienne prendre la mienne sous la table afin d'entremêler nos doigts.

Je tourne la tête vers Lucy qui me regarde intensément.

— Quelque chose ne va pas ? Me demande-t-elle doucement.

Je lui fais signe que non mais ses doigts se resserrent.

— Pourquoi tu fais cette tête alors ? Tu n'es censé être triste le jour de ton anniversaire.

— Je ne suis pas triste. Là, c'est mieux ? Me forcé-je à sourire.

Elle fait une moue inquiète, déterminée à savoir ce qui me tracasse. Rien ne me retient de me confier à elle mais je me vois mal le faire ici et maintenant.

— Excusez-moi, mais les plats sont prêts, nous interrompt une domestique après être sortie de la cuisine.

Je reconnais Lana, d'ailleurs elle me sourit gentiment avant de me souhaiter un bon anniversaire puis elle disparaît avec ma mère dans la cuisine.

— J'adore les plats de Toiya... Rêvasse Mavis en donnant un petit coup d'épaule à Zelef. Rien que d'y penser j'ai l'eau à la bouche, miam.

— C'est elle qui a cuisiné ? Ne puis-je me retenir d'être étonné.

— Oui, me répond mon père. Elle tenait vraiment à le faire pour ton jour.

J'ai rarement mangé les plats préparés par ma mère.

— Tu verras Lucy, une fois que tu auras pris une bouchée, il te sera impossible de t'arrêter ! S'excite la petite blonde.

— C'est vrai, maman a toujours voulu devenir cheffe.

Bien sûr, ça, je ne le savais pas. Je m'adosse doucement à ma chaise, réalisant à quel point je ne suis pas du tout proche de ma famille. Je suis totalement à blâmer car c'est un peu de ma faute cependant je me rends compte du fossé qui nous sépare à présent.

— Nourriture te voilà ! S'exclame Mavis.

Ma mère arrive avec un chariot roulant sur lequel est disposé une quantité astronomique de plats japonais. Tout ce qui me plaît.

— Woah, s'émerveille Lucy. Vous... Vous avez fait tout ça ?

— Ce n'est pas grand-chose ! Rit ma mère avec modestie.

Ses yeux croisent les miens.

— Ce n'est rien comparé à tout ce que je te dois, ajoute-t-elle avec une pointe de culpabilité.

— C'est bon, c'est bon, j'ai dit que je vous pardonnais, balayé-je ses paroles de la main pour éviter de plomber l'atmosphère. On ferait mieux de commencer à manger avant que ça ne refroidisse.

— C'est vrai ! Enchaîne Mavis, ses baguettes déjà en main.

Mon père rit de la gourmandise de la petite blonde tandis que ma mère rempli chaque espace de la table avec des plats.

— Ça sent bon ! Lucy a aussi l'eau à la bouche.

Je sors mes baguettes de leur étui en même temps que ma mère dépose une assiette juste devant moi, et son contenu me fait hausser des sourcils. Un tonkatsu ; du porc pané frit avec de la chapelure panko, littéralement mon plat préféré, je ne mangeais – dévorais – que ça quand j'étais petit.

Je lève la tête vers ma mère.

— Tu... Tu t'en souviens ?

— Pourquoi je ne m'en souviendrai pas ? Réplique-t-elle avec un petit sourire.

Elle s'en souvient, me répété-je. Ce geste me réchauffe bizarrement le cœur.

— Itadakimatsu ! Dit Mavis avec les mains jointes et une fois que tout le monde est servi.

Lucy l'imite en souriant et c'est ainsi que l'on commence ce dîner. J'attrape un morceau de porc avant de le mettre dans ma bouche et de le déguster. Le même goût qu'il y a des années et toujours aussi bon. De même pour la soupe miso qui accompagne, un délice.

— Tu te débrouilles plutôt bien avec les baguettes, Lucy, remarque mon père alors que celle-ci saisit un sushi sans grande difficulté.

— C'est normal, c'est Natsu qui m'a appris ! (Elle s'adresse ensuite à mon autre parent.) Cest délicieux, Toiya !

— Ça me fait plaisir que tu aimes aussi, se réjouit celle-ci.

— En même chtemps, ch'est impossible de ne pas aimer ! S'ajoute Mavis après avoir pris plus de 3 tempura dans sa bouche.

Zelef lui refile ses choux blancs avec une tête dégoutée. Moi, je suis bien trop occupé à savourer mon plat, au point d'apprécier chaque bouchée.

— Je peux ? Me demande ma blonde et elle rapproche dangereusement ses baguettes de mes morceaux de porc.

Je la contrecarre rapidement avec mes baguettes.

— Qu'est-ce que tu penses être en train de faire, là ? Plissé-je des yeux dans sa direction.

Elle tente une seconde attaque mais c'est le même résultat, je défendrai cette nourriture au péril de ma vie.

— Allez, ton plat a l'air trop bon !

— Répète ça ?

— Ton plat a l'air trop bon ?

— Exactement, mon plat. Ce n'est pas comme si tu n'avais pas une dizaine d'autres devant toi.

— C'est le tien que je veux, juste un morceau. S'il te plaît.

Elle ne lâchera pas l'affaire. Je ne peux rien lui résister, même pas mon super-tonkatsu-à-en-faire-saliver-les-babines...

— Juste un morceau, cédé-je en chassant ses baguettes.

J'attrape mon plus petit morceau de porc et lui intime d'ouvrir la bouche. Mon cœur se déchire presque lorsqu'elle le mange.

— T'es un amour, me remercie-t-elle et je lui lance un regard noir en retour.

Zelef et Mavis ainsi que mes parents se mettent à rire de notre scène, je me rappelle que, effectivement, nous ne sommes pas seuls.

— Je ne t'avais jamais vu agir de cette manière, dit mon frère.

Vous êtes trop mignons, ajoute ma mère.

— Ne dites pas ça ! S'indigne Lucy en cachant sa bouche de sa main. Je vais rougir sinon...

— Vas-y, tu es aussi mignonne quand tu rougis ! Sourit grandement ma mère.

Mon riz passe de travers.

— C'est ma réplique ça... Me retiens-je de tousser.

Et juste comme ça, on éclate tous de rire.

***

22 heures

Je mange le dernier grain de riz de mon donburi avant de finalement poser mon bol sur la table puis de souffler un bon coup. Je n'ai jamais aussi bien mangé de ma vie.

Mavis est dans le même état que moi, elle se jette en arrière sur le dossier de sa chaise puis pose une bonne fois pour toute ses baguettes.

— Je ne pourrais rien avaler avant des jours... Marmonne-t-elle.

— À qui le dis-tu ? Dis-je sur le même ton.

— Je t'avais dit que c'était bien trop, se moque mon père à ma mère. Je doute qu'ils aient encore de la place pour le gâteau.

On écarquille tous des yeux.

— Parce... Parce qu'il y a aussi un gâteau ? Peine à dire Lucy.

Zelef et moi, on rejette la tête en arrière dans un râle las. On remarque notre synchronisation quelques secondes après.

— Ne vous en faites pas, il est plutôt petit, assure ma mère en se levant.

Lana refait son apparition pour débarrasser nos plats vides.

— S'il est petit, alors j'ai encore de la place pour ! Hoche la tête Mavis même si ça se lit littéralement sur son visage qu'elle ne peut plus avaler une bouchée de plus.

Je me contente de regarder cette petite taille, presque épaté par ses capacités digestives.

— Lucy, peux-tu venir prendre le gâteau avec moi ? Demande ma mère. J'ai quelques touches finales à faire et j'aimerais bien que tu m'aides.

La blonde se tourne vers moi puis vers ma mère, d'un air étonné elle se désigne.

— Moi ?

— Oui, oui !

— Oh... D'accord !

Elle se lève alors et rejoins ma mère avec un grand sourire.

— Hé ! Moi aussi, j'veux venir !

La deuxième blonde s'en va à son tour, laissant les hommes seuls. Je me retrouve donc avec mon père et mon frère dans un silence complet.

Zelef décide d'admirer ses mains sur ses cuisses tandis que mon père se racle la gorge.

— Alors... Hum... Comment se passe les cours ? Bredouille-t-il.

Le peu de temps que je passais avec ma famille, mon père et moi, on se disputait. Toujours à me punir – du moins, tenter – ou me reprocher mon comportement irresponsable.

— Bien.

— Et ton appartement ?

— Bien aussi.

— En réalité, je trouve que tu as bien fait de quitter l'internat. Tu commences petit à petit à te comporter comme un vrai adulte.

— À vrai dire, c'était le but.

J'ai essayé de paraître le plus neutre possible mais je n'ai pas pu contrôler mon ton tranchant.

— Sinon, tu t'y plais ?

— Oui. Je l'adore. J'ai finalement trouvé un endroit dans lequel je me sens chez moi et où je suis accompagné de la personne que j'aime.

— Tu sais que tu es toujours le bienvenu ici...

— Je n'ai jamais dit le contraire.

— Attends... Relève la tête Zelef. Tu... La personne que tu aimes... Ça veut dire que tu vis avec Lucy ?

— Vraiment ? Hausse des sourcils mon père.

— Eh bien... Je lui ai récemment demandé et elle a accepté, affirmé-je avec un petit sourire. Pourquoi ? Me renfrogné-je subitement face à mon frère. Ça te dérange ? Tu comptes encore lui faire du mal ?

— Non ! Je...

— Tu ne penses pas que c'est trop tôt ? Questionne mon père. Vous vous connaissez depuis peu...

— Je sais, six mois et qu'est-ce que ça change ?

— Je veux dire, ce n'est pas une décision à prendre à la légère, Natsu. Les choses changent si vite.

— Tu insinues que mon couple est temporaire ? Répliqué-je d'un rire forcé. Ne peux-tu pas être content pour moi au moins pour une fois ? C'est tout ce que je demande.

Je suis heureux, il l'a vu et pourtant il agit comme si j'étais toujours cet adolescent capricieux et indécis. Oui, je me suis inscrit à l'université sur un coup de tête cependant il s'est avéré que ç'a été la meilleure décision que j'aie pu prendre.

— Ne le prends pas mal, Natsu, bafouille mon frère pour éviter que je ne m'énerve. Papa s'inquiète juste pour toi et te connaissant, il ne veut pas que tu prennes des décisions que tu regretteras plus tard.

— Je ne vais pas le regretter.

— Tu en es vraiment sûr ? Persiste mon père.

Je suis sur le point de répondre d'une manière beaucoup moins douce que les fois précédentes mais Zelef me devance :

— En fait, je pense que c'est une bonne chose.

Nous tournons tous deux la tête vers lui, tout aussi surpris de sa prise de position ainsi que de sa réponse.

— Tu peux peut-être penser que c'est trop tôt mais actuellement, c'est pour le mieux. Tu as vu comme moi comme ils sont heureux ensemble, à tel point qu'on peut carrément dire qu'ils se complètent ? Vivre ensemble ne pourrait leur apporter que du bien, ils pourraient même en faire de nouvelles expériences. La preuve, depuis que Natsu a quitté la maison, il a totalement changé ! (Il soupire.) Je comprends que tu te fasses du souci pour lui, qu'en tant que parent, tu aies peur qu'il fasse des erreurs qui pourront lui coûter dans le futur mais... (Il lève les yeux vers moi.) ...je pense qu'il est un peu trop tard maintenant.

Mon père se gratte la nuque, ne trouvant rien à redire de cette tirade pleine de belles paroles. Il est maintenant forcé de voir la réalité en face.

— J'y crois pas... Tu m'as défendu ? Dis-je en écarquillant les yeux.

Lui qui d'habitude, même s'il ne prenait jamais parti, restait toujours en retrait lorsque les disputes éclataient – et c'est ce qui m'énervait le plus chez lui.

— Oui, je veux vraiment arranger les choses entre nous, Natsu. Je sais que tout ne s'améliora pas du jour au lendemain alors en attendant, j'essaie d'agir comme le petit frère que tu mérites d'avoir.

J'observe Zelef, tentant de déceler les réels sentiments qui se cachent derrière son expression implorante. Mais rien. Il a pensé chaque mot, il a été complètement sincère. Je me tourne alors vers mon père, là non plus, je n'y trouve rien.

Ils ont enfin décidé d'agir comme la famille que j'ai toujours rêvé d'avoir. Je pose les coudes sur la table avant de cacher mon visage dans mes mains.

J'empruntais les voitures de mon père sans autorisation, je me débrouillais pour causer une scène lors des soirées de ma mère, piquais une crise lorsque l'occasion se présentait ; tout ça car je cherchais à obtenir ne serait-ce qu'un regard vers moi.

Des années après, ils ont enfin fini par comprendre ce que je désirais tellement.

— Je suis désolé... Murmuré-je. Désolé de tous les problèmes que j'ai pu causer.

— Euhm... Natsu ? Tu... Tu pleures ?! Zelef panique presque.

Je lâche un faible sanglot.

— Toi aussi, Zelef... Je te dois des excuses. Depuis qu'on est gosse, j'ai toujours été méchant avec toi, même si t'étais bizarre... Je ne t'ai jamais détesté. C'est juste... y'avait d'yeux que pour toi, t'imagines comment je me sentais ?

— Pas la peine de te mettre dans tous tes états, voyons... Mon père pose une main sur mon épaule.

Je n'aurais jamais pensé revenir ici et évacuer tout ce que je retenais depuis le temps après quelques paroles. Je suis... en quelque sorte soulagé.

Zelef me passe un mouchoir.

— Il semble que ce soit toi qui aies hérité de la sensibilité de maman, dit-il pour alléger l'atmosphère.

— La ferme... Répliqué-je avant de me moucher dans un gros bruit.

Mon père ne peut retenir son rire.

👀du côté des filles👀

Toiya s'empare à deux mains du gâteau d'anniversaire de son fils aîné dans le grand réfrigérateur afin de le poser sur le plan de travail. Les deux blondes se contentent d'admirer la pâtisserie de taille moyenne avec émerveillement. La garniture blanche et rose ainsi que les fraises coupées en deux forment une couronne ; tout ce qui redonne l'eau à la bouche.

J'adore les fraisiers ! S'exclame la plus petite blonde en sautillant.

Dans ce cas, tu t'entendrais parfaitement bien avec mon amie ! Lance la plus grande.

Pendant ce temps, la rose prend tous les ustensiles qui lui seront nécessaire à couper le gâteau. La voir s'activer toute seule fait réagir Lucy.

— Laissez-moi vous aider, vient-elle lui prendre les petites assiettes des mains. N'est-ce pas pour cette raison que vous avez voulu que je vienne avec vous ?

Oui, je sais, rit-elle doucement en prenant les petites cuillères. Cependant ce n'est pas la vraie raison.

Lucy arque un sourcil avec incrédulité.

D'ailleurs, ça tombe bien que tu nous aies rejointes, Mavis. C'est la bonne occasion pour vous parler toutes les deux.

— De quoi ? De quoi ? S'impatiente celle-ci aux côtés de Lucy.

Toiya souffle avant d'inconsciemment triturer ses doigts et puis un sourire se forme sur ses lèvres.

Je voulais vous remercier d'être aux côtés de mes fils, déclare-t-elle en prenant leurs mains. Vous aurez peut-être du mal à me croire mais ils sont les choses que j'ai de plus précieux à mes yeux. Voir à quel point vous les rendez heureux en ce moment me procure le même effet... Merci de les aimer malgré leurs imperfections.

Ses pupilles noires s'accrochent à celles chocolatées de Lucy.

— Je ne peux pas vous faire promettre de ne jamais les quitter mais, je vous en prie, veillez sur eux.

À cet instant, la dame Dragneel implore les jeunes femmes de tout son cœur. Elle les implore de ne jamais les laisser seuls car viendra le moment où...

Non, elle ne doit pas y penser, elle a promis à son mari de ne pas perdre espoir.

Comme lors de leur première rencontre, Lucy remarque une seconde fois la mine de la rose. Elle est pâle et le maquillage peine à cacher ses cernes, il y a aussi le fait qu'elle semblait s'essouffler à chaque mouvement.

Toiya, vous... Vous allez bien ? Tente-t-elle en fronçant des sourcils.

Le sourire de la rose s'agrandit.

Bien sûr, quelle question ! Je suis juste... à la fois contente et soulagée que vous soyez là. Je sens aussi que je vous suis redevable.

— C'est plutôt le contraire ! Réplique Mavis. C'est moi qui dois vous remercier d'avoir donné naissance à ce garçon, grâce à lui, je ne m'ennuie plus !

— Oui, c'est vrai, continue Lucy laissant bien vite tomber son inquiétude de plutôt, Natsu est la toute première personne à m'avoir appris ce qu'était l'amour.

— Vous n'avez aucune idée à quel point c'est nous qui leur devons !

La rose rit, rire qui alerte les deux femmes devant elle qui aperçoivent de suite les larmes perlant au coin de ses yeux.

— T-Toiya !? Pourquoi vous pleurez ?! Le sourire de Mavis s'efface.

Vous êtes sûre que vous allez bien !?

Toiya sent le poids dans sa poitrine s'alourdir. Sur le moment, elle a énormément de choses à dire mais elle ne veut pas gâcher l'anniversaire de son fils, surtout après que leur relation soit enfin sur la voix de la guérison. Après toutes ces années, il semble qu'il lui permette enfin de rattraper toutes ses erreurs impardonnables pour une mère.

— Je vais bien... Assure-t-elle en essuyant ses yeux larmoyants. Désolée, j'ai tendance à être émotive.

« Oui, s'il m'arrive quelque chose même si j'aurais quand même énormément de regrets à leurs propos... Je sais qu'ils seront entre de bonnes mains. » Se dit-elle.

Sur cette pensé, elle pousse un soupir de soulagement sous l'air hébété des deux jeunes femmes.

Peux-tu prendre le gâteau, s'il te plaît Lucy ? Je vais aller chercher quelque chose à l'étage.

Oh, euh, d'accord.

Elle s'en va ensuite.

Héhé, j'ai une idée ! Lance Mavis en se précipitant vers un placard.

🔥

À peine ai-je fini d'évacuer mes cavités nasales que les lumières de la pièce s'éteignent subitement. Mais qu'est-ce que...

— Attention ! Prévient une voix depuis la cuisine.

— Ça aurait été mieux de les allumer avant d'éteindre...

— Chut, ne bouge pas ou je vais mettre le feu !

— Ouh là...

Ce qui ressemble à une dizaine de bougies fait son apparition dans le noir. Le visage souriant de Lucy est alors éclairé. Oh, non.

— Happy biiirthdaaaay toooo youuuu~ Natsuuuu ! Se mettent à chanter les deux filles en cœur en même temps qu'elles se dirigent vers nous.

Oh... Non. Je viens de me taper la honte à fondre en larmes devant les personnes personnes auxquelles je m'attendais le moins, et puis ça ? Creusez-moi un trou que je puisse y disparaître.

— Joyeux anniversaire, Natsu ! Terminent-elles en posant le gâteau devant moi.

C'est pas possible...

— Attends avant de souffler ! S'exclame Lucy en sortant son téléphone.

Je me cache le visage avec embarras mais ça ne m'empêche pas d'entendre leurs rires.

— Souffle ! M'encouragent Zelef, Mavis et mon père.

— On a 19 ans qu'une fois ! Ajoute Lucy (avec son flash en plein dans ma gueule). Allez, Natsu !

Mavis répète en tapant dans ses mains ce qui fait que les autres la suivent dans de le mouvement, me mettant maintenant la pression.

C'est de la torture !?

— Fais un vœu, entendis-je la voix de ma mère.

...

Je pousse le plus gros souffle que j'ai pu inspirer et éteins les dix-neuf bougies afin de tous les faire taire. Au moment où le feu disparaît et que le noir nous enveloppe, je prononce mon voeu.

— OUAIIIS !

La lumière se rallume et les applaudissements s'élèvent.

— Bon, c'est fini, là... Tenté-je de les calmer.

— Regardez comme il est content, je savais que c'était une bonne idée ! Se vante Mavis.

(Bien sûr, il fallait que ça vienne d'elle.) Pendant que ma mère coupe le gâteau, Lucy vient se rasseoir à mes côtés et penche la tête vers moi pour regarder mon expression.

Ça t'a plu ? Me questionne-t-elle en tapotant mon bras. T'es tout rouge alors je suppose que ça veut dire...

Sa phrase est coupée car elle hoquette soudainement.

— Tu as pleuré ? S'inquiète-t-elle.

Toi aussi ?! Réplique Mavis qui faisait passer les parts.

— Moi aussi ? N-Non ! M'écrié-je. C'est... Euh...

— Une poussière dans l'œil, me sauve mon père qui paraît bizarrement très convaincant.

— Dans les deux yeux ? Rit ma mère.

— Une poussière dans l'un et un cil dans l'autre, relate Zelef.

— Oui, voilà, exactement, pas de quoi s'en faire ! Acquiescé-je vivement.

Lucy est un peu perplexe mais n'insiste pas. Mise à part ça, tout le monde est servi.

— J'espère que tu aimeras, déclare ma mère en me présentant une boîte rectangulaire enveloppée de papier cadeau.

Mes yeux passent de cette boîte à elle.

— Moi ? Répété-je en haussant des sourcils.

— Non, le Pape, dit Mavis avec sarcasme.

— C'est ton cadeau d'anniversaire. De la part de ton père et moi.

C'est la première fois qu'ils me remettent un cadeau d'anniversaire en main propre. De loin que je me souvienne, ils étaient toujours laissés sur mon lit avec une petite note me souhaitant un bon anniversaire.

— Oh... Merci.

Je le prends et Lucy pose son menton sur mon épaule pour découvrir son contenu avec moi. Je défais le nœud, déchire le papier puis ouvre la boîte.

— L'écharpe est l'idée de ton père et moi, je l'ai tricotée, m'explique-t-elle.

En effet, c'est une longue écharpe aussi blanche que neige et dont les motifs sont à peine visibles ; de petites lignes grises qui s'entrecroisent pour former comme un quadrillage.

— Je me souviens quand tu ne devais avoir que 4 ans, tu te prenais pour un dragon, raconte mon père. Tu avais enroulé autour de ton cou une écharpe à carreaux noir et blanc en disant que c'était tes écailles... (Il lâche un petit rire, sûrement dû aux souvenirs de cette époque.) Le jour où tu l'as perdu, tu as piqué une crise et pleuré durant tous les jours qui ont suivi.

— Tu refusais net celles qu'on t'avait acheté par la suite et tu avais même balancé une dans la cheminée !

— En espérant que ce ne soit pas le cas avec celle-là ! Blague mon père.

Lucy l'enroule autour de mon cou avant de me prendre en photo. Je me souviens de ça. J'étais dévasté de la perte de mon bien et je pensais que je ne pourrais plus jamais me transformer en dragon. Et vous savez quoi ? Cette écharpe est beaucoup mieux l'ancienne, déjà car elle est plus réaliste et elle m'a été offerte.

Oh mon Dieu, retiens tes larmes, Natsu. Je ne suis pas aussi émotif d'habitude, qu'est-ce qui me prend tout d'un coup ?

— Merci... Papa et maman.

Zelef sourit alors que leurs yeux s'écarquillent. Ça faisait un bail que je ne les avais pas appelés ainsi directement.

Je souris à mon tour.

***

1 heure du matin

Après avoir terminé le – délicieux – gâteau, nous avons passé au loooong moment à discuter et c'était comme si l'on renouait ce lien qui s'était détérioré. Honnêtement, c'était le meilleur anniversaire que j'aie pu avoir depuis un moment. Ce n'est que lorsque Mavis commençait à somnoler sur l'épaule du noiraud que nous avons décidé d'y mettre fin.

— J'espère que vous avez passé un bon moment, dit ma mère après nous avoir raccompagné à la porte.

D'une main je tiens un petit sac qui contient mon écharpe et de l'autre, la main de Lucy.

— J'espère aussi que l'on pourra se remettre ça, ajoute mon père.

— Je ne sais pas pour Natsu, mais moi, je compte bien revenir ! Et je ne dis pas ça uniquement pour vos talents culinaires, Toiya !

— Hé, t'as pas intérêt à venir ici sans moi, m'indigné-je en lui donnant un coup d'épaule. Plus sérieusement, merci pour tout ça, j'ai vraiment passé un bon moment.

— Heureux de l'entendre, se réjouit mon père en me regardant avec un air attendri. Eh bien... Bonne nuit et faites attention sur la route.

— Bonne nuit à vous aussi ! Souhaite la blonde.

Nous nous échangeons un dernier sourire et au même moment, ma mère attire Lucy dans ses bras dans ce qui semble une forte étreinte. Elle paraît surprise sur le coup mais finit par y prendre part.

Ma mère semble lui chuchoter quelque chose à l'oreille juste avant de s'écarter pour enfin nous laisser partir.

« Prend bien soin de lui. »

➿➿➿

Premier chapitre de l'année... haha...? 

Oui, vous avez bien vu, j'ai mis 1 AN pour écrire 1 CHAPITRE 🤡 (vous pouvez m'insulter, mes excuses ne serviront à rien de toute façon...)

Plus sérieusement, nous ne sommes plus qu'à 3 CHAPITRES avant la fin du livre ! Après plus de 5 ans à écrire, corriger, écrire, mettre en pause et encore écrire cette histoire, je vais enfin pouvoir souffler un peu !!

Mais bon... Je vous préviens, la fin sera un peu bâclée mais AZY 5 ANS que je suis dessus c'est bon là😭

Imaginez que je publie les derniers chapitres avant la fin des vacances🤪... Haha j'déconne... Mais imagine quand même.

Bref, portez-vous bien et je vous dis à dans ces prochains jours ! <33

(d'ailleurs merci à vous de m'avoir soutenue jusqu'ici... surtout ceux qui sont là depuis le tout début, vous avez la patience wesh😭)

.。.:*✧24/08/2021.。.:*

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