Chapitre 48
🌟quelques jours plus tard
9 heures🌟
Assise sur l'îlot centrale de la cuisine, je remue ma mixture avocat-miel-banane. Je compte en mettre sur mon visage et celui de Natsu pour en faire un masque. Ce dernier est debout devant moi, entre mes jambes, à me regarder.
— J'comprends pas, lance-t-il alors que je peignais son front.
— De quoi ? Demandé-je en peignant maintenant mes joues.
— Tu as horreur de la banane et portant tu n'hésites pas à t'en mettre sur la peau.
Je rigole.
— Je déteste le goût et la texture de cet aliment, oui. Mais il s'avère que c'est très bon pour la peau, alors j'vais pas dire non.
— Donc tu ne détestes pas totalement la banane ?
— Si. C'est dégueulasse, rétorqué-je en n'en mettant sur son nez.
— Ça colle à la peau ton truc. J'ai l'impression que mon visage ne respire plus, se plaint-t-il en faisant une grimace.
— La ferme, c'est toi qui a voulu en mettre. J't'avais pas invité au début.
— Je voulais voir ce que ça faisait de prendre soin de soi, tu vois ? Après l'épilation des sourcils, le masque.
— Ta peau grasse, là, le charrié-je.
Il esquisse un sourire.
— Peau grasse, mais n'empêche ça ne te gêne pas de la toucher ni de la caresser !
— Ta gueule.
— Pardon ?
— J'ai dit que je t'aimais de tout mon cœur. D'ailleurs, comment on le dit en japonais ?
Je finis d'appliquer le masque naturel sur nos visages.
— Dire « je t'aime » ?
Je hoche la tête avec enthousiasme, ayant hâte d'apprendre de nouveaux mots de sa deuxième langue. Il pose ses mains sur chacune de mes cuisses et me regarde dans les yeux.
— Répète après moi : ai.
— Ai ? Répété-je doucement.
— Shi.
— Shi...
— Teru. Ai shiteru. Termine-t-il avec un sourire aux lèvres.
— Ai shiteru Natsu ! M'exclamé-je joyeusement.
Il passe sa main sur ma nuque et nos lèvres viennent se rencontrer pour un doux baiser rempli de tendresse et d'amour, comme je les aime. Mais pour éviter de gâcher le masque, je me décolle de lui, à contre cœur.
— Un jour, tu m'apprendras à parler japonais ?
— Demande à Lisanna, moi, j'ai trop la flemme, réplique-t-il avec désinvolture.
— T'es nul, baka, soufflé-je.
Il plisse des yeux.
— Non, tout compte fait, va pas vers elle.
— Bah pourquoi ? Ris-je en arquant un sourcil. J'suis sûre qu'elle ferait même une meilleure prof que toi.
— Pas si sûr. Hausse-t-il des épaules.
— Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
— Moi, je pourrais t'offrir des services spéciaux en plus des cours.
— Quel genre de services ?
Il me regarde un moment avant de, lui aussi, arquer un sourcil, l'air de vouloir me dire « T'es sûre de ne pas savoir ? » Je lui rends son regard, répondant à sa question : « À toi de me le dire. » Mais entre nous, je sais très bien de quoi il parle, hein. Ce pervers. C'est juste histoire de l'embêter un peu.
Je descends de l'îlot et vais mettre le bol contenant la mixture dans le frigo, au cas où si d'autres veulent en profiter.
— On doit laisser ça combien de temps sur notre visage ? Demande Natsu.
— Vingt minutes.
— Tout ça ?
— Faut bien que ça agisse, non ?
— C'est beaucoup vingt minutes.
— Bah si tu veux, enlève-le avant.
— Non, je veux qu'on l'enlève tous les deux.
— Que tu es mignon.
— Rectification : je veux que tu me l'enlèves.
— Que tu es drôle.
— C'est toi qui l'as mis, c'est toi qui l'enlèves. Logique.
— La définition même du toupet. Tu l'enlèveras tout seul ton masque, mon chéri.
— Bon, ils ont fini leur scène de ménage, les deux là ? Nous interrompt Sting en faisant son entrée dans la cuisine.
Yukino est derrière lui, on dirait qu'elle vient de se réveiller. Elle est vêtue d'un mini short et d'un long t-shirt blanc.
— Oh, j'aime bien ton haut Yuki, la complimenté-je alors qu'elle se servait des céréales.
— Merci, répond Sting.
— C'est pas à toi que j'ai parlé.
— Je sais.
Je fronde des sourcils, dans l'incompréhension totale. Puis soudain je comprends ; c'est son t-shirt qu'elle porte ! Leur complicité m'étonnera toujours.
— C'est un masque au quoi que vous avez sur le visage ? Demande mon frère en sortant du lait pour sa meilleure amie.
— Avocat-miel-banane, lui répond Natsu.
— Banane ? Berk. Mais je veux bien m'en mettre moi aussi.
Natsu nous dévisage tous les deux, mon frère et moi, comme s'il essayait de comprendre ce qui clochait chez nous.
— Il a quoi lui ? Le dévisage Sting à son tour.
— Laisse. Répliqué-je, exaspérée du mec qui me sert de petit ami.
— Bref, aujourd'hui, c'est soirée barbecue ! S'extasie-t-il ensuite. Vous avez pas oublié ?
— Même si on le voulait, on ne pourrait pas. Soupire Yukino. Tu le répètes tous les jours. Un vrai gosse franchement.
— C'est pas ma faute si j'aime les barbecues.
— Mais quand même...
— Laisse-moi tranquille et mange ton p'tit dèj.
— Non.
— D'accord, je vais le faire pour toi, saisit-il son bol.
— Hé, non !
Ils commencent à se chamailler, Natsu et moi levons les yeux au ciel. Scène de ménage, disait-il. Mais bref, sinon c'est Juvia et Grey qui ont eu l'idée d'organiser un barbecue sur la plage, en pleine nuit. Ils ont toujours de bonnes idées ces deux là ! Et tout comme Sting, je suis plutôt excitée par ça, parce que – comme vous vous en doutiez – je n'ai pas trop eu l'occasion d'en faire avec Layla. Elle avait d'autres priorités, si vous voyez ce que je veux dire...
Oh bref. Devinez quoi ? On n'a pas vu les deux sœurs Realight depuis deux jours. Deux merveilleux jours. Je ne veux pas être méchante mais.. si totalement, tout le monde se porte bien mieux en leur absence, et je pense qu'elles l'ont bien remarqué. Mais j'ai comme l'impression que plus elles foutent la merde, mieux elles se sentent. Je me demande bien comment Natsu, Grey et Juvia ont pu les supporter quand ils étaient au lycée.
Moi, je suis de nature calme et patiente, mais vu la manière dont Tressy s'acharne sur moi, j'aurais littéralement pété un câble. Heureusement, j'ai Natsu à mes côtés. Sauf que ces derniers jours, je l'ai trouvé plutôt calme. C'est louche. Elle prépare forcément quelque chose. Quoi de mieux pour me faire sortir de mes gongs.
— Vous êtes pas prêts pour la BBQ de tonight les gens ! Apparaît soudainement Juvia à l'entrée de la cuisine.
Elle et Grey portent deux gros sachets contenant...
— De la bonne viande ! S'exclament Sting et Natsu.
Ils déversent le contenue des sachets sur l'îlot. Il y a tellement de paquets que Yukino est même obligée de se retirer.
— Ce soir se déroulera le barbecue du siècle ! Énonce la bleue en faisant un baiser à ses doigt, à la façon cuisiner italien.
Grey commence à trier tous les paquets.
— Alors au menu nous avons, énumère-t-il. Des brochettes, des hot-dog, des hamburger, des merguez, des cuisses et des ailes de poulets, du bacon...
— Tout ça ? Haussé-je des sourcils.
— Pour les fans de fruits de mer, nous avons : du thon, du poissons, de la dorade, et même du saumon ! Continue-t-il, donnant l'eau à la bouche au deux autres garçons.
— Vous êtes sûrs qu'on pourra manger tout ça ? On n'est que six, j'vous rappelle. Insisté-je.
Le brun rigole comme si j'avais dit quelque chose de hilarant.
— Peut-être pas vous. Il désigne les filles. Mais pour un sportif comme moi, ça, c'est rien.
— Ouais, 'fin, te vante pas trop non plus, tranche Natsu.
— Toi, t'es un goinfre. Pourquoi tu me parles ?
Les deux commencent à se fusiller du regard. La routine, quoi...
— Goinfre ou sportif... dans tous les cas, ça va finir dans notre ventre ! Rit Sting.
— Fin du débat, ajoute la blanche.
— Bon, aidez-moi à foutre tout ça dans le congélo, dit Juvia.
Silence.
— Pour bouffer, alors là, y'a du monde mais quand faut ranger POUF ! y'a bizarrement plus personne !
— Oh là là ! On va t'aider, c'est bon !
Nous nous hâtons tous à ranger ces sept kilos de viandes, sauf Yukino qui nous regarde faire, tranquillement assise sur le tabouret du bar. Après ça, ils s'en vont tous de la cuisine, sauf Natsu et moi. Nous allons retirer notre masque. Résultat : une peau hydratée, purifiée et revitalisée, un vrai bain de jouvence ! (c'est ce qu'il y avait écrit sur le site mdr)
— Ouais ouais, ça en valait le coup ton truc, juge le rose en touchant son visage.
— Ça fait quoi de ne plus avoir la peau grasse et dégueulasse ?
— Tu me cherches ? Répond-t-il sans hésitation à ma provocation.
— Qu'est-ce que j'ai dit, encore ?
Il dépose la serviette qu'il avait utilisé sur l'îlot et se rapproche de moi pour me surplomber de toute sa hauteur. Je ne fléchis pas et lève même la tête vers lui. Nous nous défions tous les deux du regard, plissant même des yeux. Je ne sais pas si vous l'avez remarqué mais j'adore l'embêter et le provoquer... il est mignon quand il est joueur.
Il pose sa main sur le plan de travail, sur lequel j'étais appuyée, et je suis presque prise au piège. J'essaye de rester calme mais lentement il se penche vers moi et viens doucement me chuchoter à l'oreille.
— À première vue, t'as l'air d'un parfait petite ange innocent. Mais une fois qu'on apprend à mieux te connaitre t'as plus rien de très angélique
— Qu'est-ce qui te fait dire ça ? Soufflé-je dû à la faible distance qui nous sépare.
Il se relève légèrement pour me faire face.
— J'en connais pas beaucoup, moi, des anges qui taillent des pi–
— AH D'ACCORD ! Le coupé-je aussitôt.
Mes joues chauffent alors que lui ne se gêne pas du tout pour éclater de rire. Plus qu'embarrassée, je le pousse pour retrouver mon espace personnel. Bon sang, c'était à prévoir qu'il allait sortir un truc comme ça !
— D'ailleurs, tu devrais le faire plus souvent... Ajoute-t-il en glissant sa main dans mes cheveux et en la faisant descendre jusqu'à ma joue.
De son pouce, il caresse ma lèvre inférieure. Je vire instantanément au rouge pivoine. Je ne suis pas contre cette idée...
QU'EST-CE QUE JE RACONTE ?!
Orh et puis merde... J'ai bientôt 19 ans. J'ai largement l'âge de penser... et de faire ce genre de choses. Même si c'est gênant... et que je ne suis pas du tout habituée et à l'aise sur ce sujet qu'est le sexe...
— Lucyyyy ! Apparaît une seconde fois Juvia.
Je tourne la tête vers elle.
— Pourquoi t'es toute rouge ?
— KRKRKKR ! Se moque Natsu.
— P-Pour rien ! Qu'est-ce qu'il y a ? Demandé-je en tapant la main du rose.
— Viens, on se fait une petite virée entre filles. Yuki a obtenue un bon gratuit pour une séance chez l'esthéticienne !
— Mais c'est trop bien !
Je souris alors qu'elle passe son bras sur mes épaules et moi, autour de sa taille. Une sortie entre filles, je ne peux pas refuser !
— Euh, et moi ? Intervient Natsu.
— Tu as entendu quelque chose, Lucy ? Fronce des sourcils Juvia, tout en me tirant hors de la cuisine.
— Non, pourquoi ? C'est bizarre ça.
— J'vous emmerde !
Nous éclatons toutes les deux de rires puis je monte me changer. J'enfile un simple short en jean ainsi que d'un t-shirt à bretelles. Juvia et Yukino sont habillées à peu près pareil. Une fois prêtes, nous redescendons dans le salon.
Youpi, je suis la seule d'entre nous qui aie le permis. Je prends alors les clefs de la voiture.
— Et rappelles-toi Ju', n'accepte pas les bonbons des inconnus. Encore moins s'ils te demandent de les suivre dans leur camionnette blanche, lui prévient Grey.
— Grey chérie, je te prie d'aller gentiment et aimablement te faire fo–
— Ouais bon, à tout à l'heure, hein ! Soupire Yukino.
— Bon vent ! Lance Sting.
J'échange un petit baiser avec Natsu.
— Et pas d'bêtises krkrkr ! Imité-je son rire.
Il claque ma fesse, discrètement mais fermement, me surprenant. Depuis le temps j'aurais du m'habituer à ce geste de sa part mais il le fait toujours au moment où je m'y attends le moins.
— À tout à l'heure, me dit-il, suivi d'un clin d'œil.
Un dernier sourire puis nous sommes toutes les trois dehors. Nous montons dans la voiture, Juvia prend sa place habituelle – côté passager – et Yukino, bah... derrière. Je baisse les vitres, laissant le vent s'infiltrer à l'intérieur et Juvia allume la radio pour mettre un peu d'ambiance.
— Au programme d'aujourd'hui : relaxation, fun, girl power, déclare Yukino alors que je m'engage sur la route. Ça fait tellement du bien de se retrouver rien qu'entre filles.
— T'en fais pas souvent des sorties avec tes amies ? Questionne Ju'.
— Non ! La plupart du temps, je suis avec Sting et un autre mec qu'on a rencontré sur le campus, se plaint-elle. Et toi ?
— Je sors de temps en temps avec ma meilleure amie Meldy, elle est dans une autre université.
— La cousine de Natsu ? Demandé-je.
— Yep !
— La seule fois où je suis entourée de fille, c'est quand je travaille ! Ouiiiin, ma vie est triste !
— Bah non ! Répliqué-je. Tu passes tout ton temps avec celui que tu aimes, c'est trop la chance ah ha ha !
Juvia esquisse un sourire rempli de sous entendus vers Yukino qui rougit.
— Oui... c'est vrai... Avoue-t-elle.
Quand j'y pense, depuis que je suis rentrée à Fairy University, mon cercle d'amis s'est considérablement élargi. J'ai, certes, fait de mauvaises rencontres *tousse* Hibiki et Minerva *tousse* mais la plupart m'ont beaucoup apportées. Surtout Juvia hihi, la toute première personne dont j'ai fait connaissance. Cette fille, au premier abord froide et insensible mais qui s'avère avoir un cœur et des valeurs en or.
Après quelques minutes de routes, de discussions et de fous rire, nous arrivons enfin à l'institut de beauté.
— Par contre, quand on en ressortira, on aura intérêt à être méconnaissable. Prévient Juvia alors que nous descendons.
— N'espère pas trop non plus, j'te rappelle que c'est un bon gratuit que j'ai.
— C'est déjà bien ! Dis-je en ouvrant la porte d'entrée.
— Bonjour, que puis-je pour vous ? Nous accueille gentiment la réceptionniste.
— Bonjour ! Nous répondons en cœur.
Yukino s'avance tout en prenant son portefeuille pour en sortir le petit bon puis elle discute un moment avec la femme.
— Très bien, je vous prie d'aller prendre place dans les fauteuils. On viendra s'occuper de vous dans quelques minutes.
Nous la remercions puis allons prendre place sur les fauteuils placés côte à côte en face d'un miroir. Visiblement, nous sommes les seules pour l'instant.
— J'ai eu de la chance, je suis tombée sur un bon qui offrait un soin total hé hé ! Se vante la blanche en prenant un magazine.
— Au fait, comment t'as obtenu ça ?Demande la bleue.
— Je lisais la composition des céréales sur la boîte et j'ai remarqué que c'était collé dessus. Alors en plus d'apprendre que les Miel Pops contiennent du caroténoïdes, j'ai eu ça.
— C'est quoi du caroténoïdes ?
— J'sais pas, moi.
Je scanne la salle des yeux, le style des lieux est plutôt moderne et les couleurs sont ternes mais ça colle plutôt bien à l'ambiance. L'intérieur est aussi très éclairé grâce à la grande baie vitrée qui donne sur l'entrée et qui laisse passer tous les rayons du soleil. On attend encore quelques minutes avant que trois esthéticiennes arrivent pour s'occuper de nous. D'abord, elles s'occupent de nos cheveux. J'ai pas trop compris ce qu'elles faisaient mais on a eu droit à un shampoing intégrale et l'application de plein de soins.
Pour faire briller.
Donner de la vitalité.
Et un peu de volume ?
J'vous jure, j'ai rien capté de ce que disait l'esthéticienne qui s'occupe de moi – elle s'appelle Mélanie, on discute en même temps – elle parle tellement vite et utilise plein de mots compliqués. Bon, j'pose pas trop de questions parce que c'est elle la pro. Bref, elle finit par me mettre un bonnet « auto-chauffant » sur la tête. J'aime bien la sensation d'avoir ça sur la crâne.
Passons maintenant à la manucure, youpi ! Wow, j'étais même pas au courant qu'on pouvait nettoyer ce coin des ongles. Elle prend une lime à ongle – le seul objet que je reconnais parmi tous ceux qu'elle a utilisé – et me lime les ongles de sortes à ce qu'ils prennent une forme ovale.
— Vous voulez que je vous rajoute de faux ongles ? Me demande Mélanie.
— Euh... Non merci, ça ira.
J'ai rien contre ça, hein. Mais selon mon expérience personnelle, je ne pense pas être capable de faire les choses normalement avec plus de quatre centimètres d'ongles.
Mélanie sort maintenant une petite machine en me disant que c'est pour polir les ongles. Ouh, ça fait des guilis ce truc. Quelques minutes plus tard, mes ongles brillent tellement que je peux presque me voir.
— Maintenant le vernis, vous préférez quelles couleurs ?
Elle me présente plusieurs vernis dont un rouge sang, un rose, un beige, un noir et...
— Le bleue clair ! Je choisis sans hésitation.
Comme dit, comme fait. Mes ongles ont maintenant la couleur du ciel. Elle a aussi rajouté un petit motif ressemblant à un nuage. J'adore.
Et rebelote avec mes ongles de pieds. J'ai d'abord droit à un soin qui rend mes pieds plus doux et autre chose mais une fois de plus, je n'ai pas compris. Puis après une pédicure intensive, elle applique le vernis de la même couleur que j'ai choisi.
Je me tourne vers Yukino et Juvia qui ont fini leur soin des ongles en même temps que moi. Yukino a choisi de se les vernir en violet clair. Et Juvia a opté pour les faux ongles à forme carré et vernis en transparent.
— Pourquoi t'as choisi aussi long, Ju' ? Lui demandé-je alors qu'elle regardait ses mains.
— Parce que c'est beau, voyons.
— Tu veux blesser des gens, ou quoi ? Ironise Yukino.
— Oui, répond-t-elle clairement.
— Alors c'est une merveilleuse idée que tu as eu là, enchéris-je avec un sourire sombre.
Juvia passe son doigt sur son cou avec un air menaçant, ce qui nous fait toutes les trois éclater de rire. Plus tard, on nous propose un massage, et Yukino est la seule à accepter. Elle est emmenée dans une autre salle, laissant Juvia et moi entre nous. Les esthéticienne nous ont aussi ont aussi laissées mais avant ça, elles nous ont retiré le bonnet auto-chauffant pour nous mettre les sortes de grosses machines qui ressemblent à des casques sur la tête. (j'sais pas comment ça s'appelle, okay ?)
Nous avons toutes les deux les yeux rivés sur notre magazine.
Bon... Devrais-je aborder ça avec elle ? En même temps, on parle de Juvia. C'est bien la dernière personne qui serait gênée de parler de ça. Ce qui veut dire que je peux y aller sans crainte... Elle me comprendra en plus.
Raaah ! Juste, vas-y Lucy.
— Juvia, lâché-je finalement. Comment était ta première fois ?
Cette dernière ouvre grand les yeux et tourne instantanément la tête vers moi, comme si j'avais dit quelque chose de totalement improbable.
Ah bah, j'me suis trompée sur son compte on dirait...
— Tu peux répéter ? Referme-t-elle son magazine.
— Non... C'est bon, laisse tomber.
— Oh my God, c'est bien Lucy Heartfilia qui vient de me demander ça ?! J'aurai jamais cru. Tu grandis si vite... Dramatise-t-elle.
Ah non, je ne me suis pas du tout trompée, en fait.
— Non sérieusement, j'suis contente que t'oses parler de ça de ton propre chef – et aussi flattée que ce soit à moi que tu t'adresses. Continue-t-elle. J'me rappelle encore, en début d'année quand j'avais mentionné ta virginité et que t'avais rougi comme pas possible. C'était marrant !
— Fallait bien le faire un jour ou l'autre, haussé-je des épaules, pour cacher un peu ma gêne.
— C'est à cause de Natsu que tu penses à ça, hein ? Ce pervers t'a emmener dans le côté obscure !
J'éclate de rire. Comme je le disais : Juvia est la personne parfaite à qui parler sans crainte de se faire juger ou autre. Elle est tellement mature et ouverte d'esprit.
— Non mais sérieusement, déclaré-je. Ces temps-ci j'y pense beaucoup... Tu vois...? Et du coup comme on est entre filles...
— Oui, je vois ! Me pince-t-elle la joue en riant. Bon, pour répondre à ta question : elle était normale ma première fois. En soit, je m'en moquais un peu de ça alors j'ai pas eu de grandes attentes.
— C'était avec Grey ?
— Qui d'autre ? Ah là là... Soupire-t-elle en posant son coude sur le rebord du siège. Ça me fait repenser au bon vieux temps... Le lycée et tout ces trucs.
— Tu dis ça comme si t'avais 30 ans alors que ça fait seulement 1 ans que t'as fini le lycée.
— J't'avais rien demandé ! Parlons de toi plutôt, hein tu veux !
— D'accord...
— Alors ! Tu es enfin prête à penser le grand cap avec lui ?
Je me mords la lèvre et me sens soudainement nerveuse et hésitante.
— Je ne sais pas... C'est-à-dire que... Ça fait que six mois qu'on est ensemble et c'est pas un peu trop tôt ? Je... (Je secoue la tête en soupirant.) ... Il y a aussi le fait qu'avant moi il ait eu d'autres partenaires... et t'as moi qui n'ai pas d'expérience du tout
... Alors j'ai peur de ne pas être à la hauteur...
— Relax Lulu ! Balaie-t-elle de la main tout ce que je viens de dire. Pour commencer, j'te rassure, la durée de votre relation ne compte pas du tout ! Que tu te sentes prête à coucher avec lui une semaine après votre rencontre ou bien après un an de relation, ne change strictement rien du tout. Ensuite, le nombre de partenaires qu'il a eu avant de toi bah... on s'en fout, tiens ! On parle de vous deux et de personnes d'autres. Et pour finir, le sexe, ça ne s'apprend pas, ça se découvre. Alors ouais, t'auras un peu de mal au début mais t'inquiète, ça va s'faire tout seul.
Elle parle avec une telle assurance et confiance en soi que j'ai presque l'impression qu'elle veut me les transmettre. Si je n'avais pas ça sur la tête, je l'aurais assurément prise dans mes bras.
— Tant que j'y pense, ajoute-t-elle avec un sourire au coin. Quand t'allais dormir chez Natsu, je suppose que vous ne passiez pas votre temps à jouer à la dinette. Si tu vois ce que je veux dire... Me fait-elle un clin d'œil.
— Oups... Démasquée... Gloussé-je en me grattant le bout du nez.
— Bah tu vois ! J'te l'ai dit, ça va se faire tout seul.
— Mais... Je dois le prévenir si je me sens prête à le faire ou je lui laisse comprendre ?
— Ah ça, c'est à toi de voir.
Je pense que je le lui dirais directement. Car au fond de moi je sais que Natsu n'attend que ça, que je le lui dise à voix haute. Parce que s'il s'était uniquement référé au fois où je m'amusais à l'exciter on l'aurait fait depuis belle lurette. Mais lui veut y aller doucement avec moi et je lui en suis un peu reconnaissante – une raison de plus de l'aimer hihi.
— Bref, ce fut un plaisir de parler de ça avec toi Lucy, me dit-elle avec une voix douce mais son ton change soudainement. Mais c'est quand qu'on doit retirer ça sur nos têtes ? Et puis il se finit quand le massage de Yukino ? C'est pas que, mais j'ai la dalle.
Je ris devant son impatience et son agacement. Mais je la comprends un peu aussi, ça doit faire bientôt une heure qu'on a ça sur la tête !
Eh bah ce n'est qu'une heure après que Yukino refait son apparition. Elle est toute détendue et semble s'être réveillée d'une sieste.
— Ouh là ! Fait Juvia après que l'on nous ait retiré les casques. On dirait une droguée ! S'adresse-t-elle à Yukino.
— J'vous assure que si vous étiez venues avec moi, vous auriez été dans le même état !
Je regarde mes cheveux dans le miroir, il semble plus brillant et, effectivement, un brin volumineux.
Et c'est ainsi, toutes belles et apaisées, que nous quittons l'institut de beauté pour monter dans la voiture.
— Il est déjà midi ! S'exclame Juvia alors que je mets en marche la voiture.
— Allons manger quelque part ! Propose Yukino. J'ai pas envie de revoir la tête des garçons de sitôt !
— Ok, on va où alors ? Demandé-je, enchantée de pouvoir prolonger cette sortie entre filles.
Nous avons alors décidé d'aller manger dans un diner qui passait par là.
— Vous sentez cette bonne odeur de bouffe ? Parce que moi, oui. Déclare Juvia alors que nous descendons de la voiture pour nous diriger vers le petit restaurant.
— Vous pensez qu'on va se faire accoster ? Demande Yukino.
— Qu'est-ce tu racontes ? Répliqué-je.
— Non parce qu'avec tous ses soins qu'on a fait, c'est comme si je venais de renaître... J'me sens plus fraîche !
— À mon avis, tu t'es toujours pas remise de ce massage ! Je commence à croire que Lucy et moi, on a bien fait de refuser !
Je ris alors que nous pénétrons à l'intérieur. C'est un peu bondé mais nous réussissons à prendre une table entière de libre. Nous prenons place sur les banquettes, Yukino et moi d'un côté et Juvia en face de nous.
— J'vais aller directement commander. Prévient la blanche quelques minutes après, en se levant.
— Tu préfères pas attendre que la serveuse vienne vers nous ? L'arrêté-je dans son élan.
— Laisse-la, c'est pas grave ! Trois hamburger accompagnés de French Fries, t'oublie pas hein !
— T'inquiète !
Et elle s'éloigne finalement de nous. Juvia frappe ses deux mains sur la table
— Bon ! Reprend-t-elle avec un air plus que sérieux.
— Bon quoi ? Répété-je, confuse.
— On ne peut plus rester les bras croisés, on doit agir maintenant.
— Agir... Sur quoi ?
Elle secoue la tête en posant sa main sur son front.
— Faire quelque chose pour ton frère et Yukino ! S'exclame-t-elle avant que je n'ai le temps de répliquer un autre « quoi ? ».
— Aaaah ! Approuvé-je. Tu veux qu'on joue les entremetteuses, c'est ça ?
— T'as tout compris.
— En temps normal, je t'aurais dit que c'est la vie sentimentale de mon frère et donc, sa vie privée et qu'il doit gérer ça seul mais... Pffff ! On en a que faire de la vie privée de nos jours !
— Hé hé ! C'est ça que j'veux entendre !
— Dire qu'on critiquait Mira quelques mois plutôt... Soupiré-je.
— Voilà qu'on devient comme elle !
— Mais c'est pour la bonne cause !
— Exactement ! Bon, on doit mettre en place un plan maintenant et ce plan je l'ai appelé : StiYu.
— Bah oui, après le NaLu, le GaLe et le JerZa, nous avons droit au StiYu.
— Critique pas ! J'suis sûre que y'a beaucoup de monde qui serait d'accord avec moi !
— Mais j'ai rien dit ! Bref, dépêchons-nous avant qu'elle ne revienne, dis-je en jetant un coup d'œil à la blanche qui patientait au bar.
— On va essayer de faire ça lors de la BBQ.
— Ou même après, parce que je pense qu'on sera trop occupés à manger et à nous amuser.
— Ouais c'est vrai...
Après une bonne dizaine de minutes à réfléchir et à remuer notre cerveau, Yukino revient vers nous avec notre déjeuner, sans se douter une seconde de nos manigances.
***
20 heures
Le soleil commence lentement à décliner, ce qui veut dire que c'est l'heure d'aller griller notre viande sur le sable chaud ! Les filles sont chargées de remplir les glacières, tandis que les garçons s'occupent de l'emplacement du barbecue sur la plage.
— Je mets toutes les bières ? Demandé-je avec les quatre paquets de dix dans les mains.
— Évidement ! Me répond Juvia qui mettait des paquets de viande congelés dans une autre glacière.
— J'mets des bouteilles d'eau, au cas où... Informe Yukino.
— De l'eau ? On fait quoi avec ça ? S'étonne Juvia.
— Eh ben... On voit bien quels sont les plans de certaines personnes pour ce soir.
— Mdr, et vas-y bouge tes bouteilles d'eau là, y'a plus de place pour les steaks.
Pendant que les deux filles se chamaillent, je regarde au loin les garçons qui s'activent à installer le matériel. Sting est assis dans le sable pendant que Grey arrange le grill du barbecue et que Natsu jette des branches un peu plus loin, pour le futur feu de camps que l'on va faire plus tard dans la nuit.
Après avoir fini le remplissage des glacières, nous montons nous changer. Je me débarrasse de mon short et de mon t-shirt pour enfiler mon maillot de bain blanc et une longue robe de plage rose saumon. Yukino et Juvia ont aussi mis leur maillot. Mais Yukino a opté pour un paréo à motif et Juvia un kimono de plage blanc. Nous prenons des couvertures, sur lesquelles nous allons nous asseoir et nous redescendons dans la cuisine pour emmener les glacières.
Arrivées sur la plage, nous installons les glacières et les couvertures sur le sable. On a de la chance que pour l'instant il n'y ait personne, on a tout l'endroit pour nous.
Mes yeux se perdent lentement dans la contemplation de la mer virant doucement au bleu foncé.
— Je crève la dalle ! Nous informe Sting.
— Vous préférez qu'on fasse quoi avant ? Demande Grey en ravivant le feu du grill.
— Y'a trop de choix, c'est abusé. Soupire Yukino.
— Des brochettes. Propose Natsu.
— Non, des merguez. Rétorque Juvia.
— Les deux en même temps ! Intervient mon frère.
— Ok, approuve Grey.
Il va donc sortir les paquets de merguez et des paquets de viande et autres pour faire les brochettes. Juvia vient l'aider et c'est ainsi que la soirée barbecue débute !
— Oh là là ! Mais assaisonne au moins avant de mettre sur le feu ! Raille la bleue.
— 'Tain ! Mais laisse-moi le temps de faire aussi ! Rouspète le brun.
Alors que j'étais assise sur ma couverture, Natsu arrive, enlève son t-shirt et me le balance au visage. On commence à se chamailler, comme à notre habitude, jusqu'à ce que Sting nous interpelle. Il a un énorme sac dans les mains et quand il y verse le continue sur le sable, nous découvrons des dizaine de ballons de autres trucs servant à faire des jeux sportifs.
— Hé hé ! Je suis allé acheter ça pour l'occaz ! Se vante-t-il. Comme ça, on verra même pas le temps passer jusqu'à ce que la bouffe soit prête !
— Oh, mais c'est super ça, dit Yukino.
— Je te laisse l'honneur de choisir le jeu Yuki !
— D'accord alors, hum... (Ses yeux passent sur tous les ballons et le matériel.) Jouons au badminton.
— Dans ce cas-là, c'est plus du « beachminton », remarqué-je.
— Ok ! Faut installer les filets ! Natsu, vient m'aider ! Lui ordonne Sting.
— « S'il te plaît » ?
— T'as cru t'étais qui ?
— Luce, on fait équipe et on lui donne la plus grosse raclée qu'il n'ait jamais eu.
— Oh, d'accord ! Ris-je.
Sur ces mots, ils vont dresser le filet tandis que Yukino et moi définissons les limites du terrain. Il a été ensuite décidé que nous allons faire trois sets, qui seront remportés dès que l'une de notre équipe marquera huit points. Je tends sa raquette à Natsu et nous prenons tous place sur le terrain.
— J'vous préviens déjà, quand Sting et moi on fait équipe, on fait pas de cadeaux ! Amis ou pas ! Nous menace Yukino derrière le filet.
— T'as entendu ça, Natsu ? Me tourné-je vers lui. Ils font trop les malins. Viens, on les fait redescendre comme il se doit.
— Ils vont rien comprendre !
Sting est au service, la partie débute. Évidemment, son service est dirigé droit sur Natsu, qui réussit à le renvoyer sans trop de difficultés. Le volant ne cesse de faire d'innombrables allers-retours par dessus le filet, aucun de nous ne veut perdre face à l'autre. Eh bon, je dois l'avouer, Sting et Yukino sont plutôt forts. Mais sans me vanter, ils ne valent rien face à Nat' et moi !
— Putain mais Sting ! Comment t'as fait pour pas la réceptionner, elle était juste devant toi !! T'as besoin de lunettes, ou quoi !? S'énerve la blanche, après le cinquième points que nous venons de leur mettre.
— C'est pas de ma faute ! Ça a touché le filet en plus ! Natsu a triché !
— C'est ça, tout de suite les grands mots ! Se défend ce dernier. Dis plutôt que t'as la haine parce que t'es nul à chier ! À CHI-ER !
— Hé oh ! S'écrie Yukino. Y'a provocation, là !
— C'est vous qui le prenez comme une provocation ! Interviens-je. Moi, je dirais plutôt que c'est un fait ! Ah ha ha, vous êtes nuls !
— Toi aussi tu t'y mets, Lucy !? S'offusque mon frère.
— C'est vous qui avez commencé en disant que Natsu trichait.
— ET C'EST VRAI, IL TRICHE ! Crie Yukino.
— MYTHO ! Crie l'accusé, à son tour.
— TOI MÊME !
— ARRÊTEZ DE CRIER ! Se ramène Sting.
— ET VOUS, ARRÊTEZ DE RAGER ! Répliqué-je.
— MAIS À QUELLE HEURE T'AS VU QU'ON RAGEAIT !?
— HUM LAISSE-MOI RÉFLÉCHIR... À L'INSTANT LÀ !
— TOUTE FAÇON, VOUS ÊTES UNE ÉQUIPE DE TRICHEURS !
— J'PRÉFÈRE ÊTRE UN TRICHEUR PLUTÔT QU'UN RAGEUR QUI SE VANTAIT AU DÉBUT DE LA PARTIE !
— CONTINUE À MAL ME PARLER ET JE TE FAIS MANGER LE SABLE ! SALE JUMELLE TRICHEUSE QUE TU ES !!
— POUHAHAHAHA ! POUR UN JUMEAU RAGEUR T'AS BEAUCOUP D'HUMOUR DIS DONC !
Alors que je me moquais à gorge déployée de mon frère, ce dernier balance sa raquette au sol et passe sous le filet. Comprenant sans mal ses intentions, je me mets à courir partout sur le terrain sans pour autant arrêter de rire. Finalement, il me rattrape et saute sur moi, ce qui fait que nous nous étalons tous les deux dans le sable.
— Si y'avait un arbitre, ça aurait été faute pour votre équipe. Déclare Yukino alors que mon frère m'immobilisait dans le sable.
— Euh... J'te signale que c'est ton coéquipier est en train d'agresser la mienne, là. Rétorque Natsu.
J'en peux plus, ce fou essaye vraiment de me faire manger du sable, pitié à l'aide !
— Alors !? C'est qui les rageurs ?
— PFFFFT ! ARRÊTE ! C'EST DÉGUEULASSE !
Heureusement pour moi, Juvia arrive quelques minutes après, me sauvant de mon calvaire.
— Hé les gosses ! Les brochettes sont prêtes !
Sting se lève à une vitesse fulgurante, me libérant. Il m'aide quand même à me relever mais fonce vers le barbecue à la seconde d'après.D'une manière plus calme et mature – contrairement à mon frère – je vais prendre place sur ma couverture. Natsu vient me rejoindre.
— Pousses-toi, tu prends toute la place. M'ordonne-t-il en s'asseyant sur la couverture.
— C'est à moi que tu parles ? Demandé-je en me désignant du doigt et en plissant des sourcils.
— Aboulez-la bouffe ! S'exclame Sting.
— Oui c'est à toi que je parle. Bouge tes grosses fesses de là.
— Tu les aimes bien ces grosses fesses, hein ? N'est-ce pas ? Insinué-je malicieusement.
— AHEM, BON ! Nous coupe Yukino alors que Natsu s'apprêtait à répondre à ma provocation.
— Et voilà ! Juvia nous présente plusieurs assiettes où sont empilées plusieurs brochettes et merguez.
Grey entame déjà la préparation des steaks pour pouvoir faire les hamburgers ensuite. Sting est le premier à se ruer sur la nourriture, il se retrouve avec quatre brochettes qu'il a coincé entre ses doigts. Ça sent trop bon, j'en ai moi aussi l'eau à la bouche. Yukino se sert et Natsu prend une assiette pour nous deux.
— Grey, passe-moi la Tabasco steuplait ! Lui demande Natsu.
Ce dernier lui lance la petite bouteille rouge.
— Me dis pas que tu vas mettre ça sur ta viande ? Lui demandé-je, presque horrifiée.
Il débouche le petit pot.
— Pfff t'y connais rien toi. Plus c'est épicé mieux c'est ! Affirme-t-il en versant sans retenue la sauce rouge et odorante sur sa brochette.
Mon Dieu ! Pensé-je en le voyant manger la viande de sa brochette à pleine dents et sans sourciller. Je ne pourrais jamais faire ça. Je me vois déjà avoir la bouche en feu, le nez coulant et les larmes aux yeux. (basé sur des faits réels bruh)
Une heure ou deux passent et nous terminons les brochettes, les merguez, les hamburgers et même les hot-dogs. Et le pire dans tout ça, c'est que y'en a qui ont toujours faim – inutile de vous préciser qui c'est.
— Natsu ! L'appelle Sting en se levant. J'parie que j'cours plus vite que toi !
— Tu veux parier ? Se lève aussitôt ce dernier.
Ceux deux-là se la jouent athlètes et décident de faire une course sur le sable. Yukino et moi, nous nous contentons de marcher tranquillement au bord de l'eau salée.
— Tu sais... Confie la blanche au bout d'un moment. Ça me fait ultra plaisir de t'avoir comme amie.
— Moi aussi ! Souris-je.
— T'es comme une deuxième Sting, mais en version féminine du coup j'ai comme l'impression de t'avoir toujours connue. Alors que ça va faire seulement un an qu'on s'est rencontrées ah ha ha !
— C'est peut-être un coup du destin, qui sait ? Je joue la mystérieuse. Sur tous les cafés de la ville, j'ai été embauchée uniquement par celui dans lequel travaillait la meilleure amie de mon jumeau caché ! Coïncidence ? Je ne pense pas.
— Ah ha ha le destin, oui ! Rit-elle doucement. Je sais que Juvia et toi maniganciez pour nous mettre en couple Sting et moi, lâche-t-elle ensuite d'une traite, me prenant au dépourvue.
— Euh... Je vois pas de quoi tu parles. Tu dois te faire des idées ! Oui, oui des idées !
— Pfff ! Vous étiez pas du tout discrètes ce midi ! Se moque-t-elle.
— Bah merde alors.
— Mais en toute honnêteté, ça ne me gêne pas. Ça m'enchante même.
— Quoi ? Sérieux ? M'étonné-je.
— J'ai toujours été amoureuse de Sting, pour tout dire, mais j'ai toujours eu peur de le lui dire au risque de gâcher notre amitié.
— Tu délires ?! Ça s'voit à des kilomètres que vous ressentez la même chose l'un pour l'autre !
Elle hausse des épaules, indécise.
— Dans tous les cas, ça me fait quand même flipper... alors je ne vais pas refuser un peu d'aide extérieur.
Un énorme sourire vient se former sur mes lèvres.
— Tu peux comptez sur moi ! Sauté-je dans ses bras. Ainsi que sur Juvia !
On se sert mutuellement l'une contre l'autre jusqu'à ce que deux énergumènes viennent nous interrompre.
— Hé les filles, vous voulez vous baigner ? Nous questionne mon frère, essoufflé.
— L'eau à l'air bonne ! Ajoute Natsu.
— D'accord ! Accepte Yukino.
Elle s'en va retirer son paréo, Sting n'attend pas et saute dans l'eau. Il ne reste que Natsu et moi.
— Et toi ? Me demande-t-il alors que je restais plantée là.
— Quoi moi ? J'ai pas envie de me baigner.
— Moi j'en ai envie, alors toi aussi. Déclare-t-il avec autorité.
J'ai bien entendu ? J'éclate de rire devant autant de culot. Il est hilarant comme celui-là.
Pendant mon fou rire, Natsu se glisse derrière moi et enroule ses bras autour de ma taille. Je lâche un petit hoquet de surprise alors que mes pieds se détachent du sol.
— Kyaaaah ! Crié-je en battant des pieds alors que Natsu me soulève sans difficulté. Lâche-moi gros forceur ! J'ai dit non !
— Arrête de crier ! On va juste prendre un petit bain, fais pas la meuf difficile !
— Noooon !
Tout en me tenant fermement, il s'avance vers la mer et je devine sans mal le fond de ses pensées.
— Ne t'avises même pas de me balancer dans l'eau, Natsu !
— Balancer ? On va sauter tous les deux dans l'eau, chérie !
Il continue de s'avancer et moi, de me débattre puis je me rappelle que j'ai toujours ma robe sur moi.
— À trois, je saute ! Prévient-il. Un !
— Attends !
— Deux ! Il fléchit des genoux.
— NATSU ATTENDS J'VEUX PAS MOUILLER MA ROBE !
— C'est que du tissu.
— J'm'en fous ! Laisse-moi l'enlever avant !
Il a un moment d'hésitation mais finit par me lâcher. Je me dépêche de regagner le sable tout en enlevant ma robe que je vais déposer sur la couverture. Ensuite, je retourne dans l'eau – de ma propre initiative cette fois.
— Ouah ! Elle est chaude ! Remarqué-je en arrivant au niveau de Natsu.
— Rien ne vaut un bain de mer nocturne en plein été !
J'en profite pour lui balancer de l'eau en plein visage.
— Ah ha ! Ça, c'est pour m'avoir forcée !
— Attends que je t'attrape... Connasse. Jure-t-il en s'essuyant le visage d'une main.
Bien évidemment, je fuis les conséquences de mon acte. Je commence à nager rapidement pour m'éloigner au plus de lui. Malheureusement, il fait la même chose et se met à me poursuivre. Nous parcourons une bonne dizaine de mètres comme ça.
— Bon sang ! Mais lâche-moi ! C'est juste un peu d'eau au visage !
— Non ! C'était une attaque ! Tu vas me le payer !
Je m'arrête soudainement, me retourne et passe brusquement ma main dans l'eau. Dans son élan, Natsu se reçoit toutes les éclaboussures au visage, une seconde fois.
— Putain !
— Tu t'y attendais pas à ça !? POUHAHAHA !! Bien fait pour ta gueule !
Mais je me reçois aussi des éclaboussures au visage, me forçant aussi à fermer les yeux et à m'essuyer. Quand je ré-ouvre les yeux, Natsu n'est plus devant moi. Je fronce des sourcils et tourne la tête de droite à gauche. Une main saisit violemment ma cheville, je crie de peur et de surprise juste avant de me faire tirer sous l'eau. Je me dépêche de remonter à la surface en même temps que Natsu. Il secoue ses cheveux devant moi alors pour me venger, je plonge ma main dedans et les tire d'un coup. C'est son point faible, tant pis pour lui !
— Aïe ! Lucy !
Je continue de tirer ses cheveux alors il se rapproche de moi. Je me délecte de ses protestations et de ses râles de douleurs. Sadique, moi ? Nooon.
Je sens comme un détachement au niveau de ma poitrine. Je comprends tout de suite après que c'est Natsu qui a détaché les nœuds du haut de mon maillot. Je crie une seconde fois et m'empresse de cacher ma poitrine avec mes bras pour éviter que mon bout de tissus s'en aille.
— C'est pas du jeu ! M'écrié-je, embarrassée.
— Au moins tu m'as lâché ! Réplique-t-il en se massant le crâne.
— C'est pas drôle ! Rattache mon maillot !
Il me dévisage en souriant puis croise ses bras, signe qu'il ne compte faire quoi que ce soit.
— Mais j'aime bien te voir comme ça, moi.
Ses yeux jonglent entre mon visage et ma poitrine que je soutiens. Mes jours s'empourprent. C'est pas le moment !
Ou peut-être que si.
— Je... Je te laisserai en voir plus ce soir, si tu me rattaches ce maillot, lui annoncé-je avec une détermination soudaine.
Mon cœur commence à s'emballer alors qu'il hausse des sourcils.
— J'ai bien entendu ? Demande-t-il, surpris par ma déclaration.
— Rattache-le.
Je me retourne pour l'y inciter. Sûrement intrigué par ce ma déclaration il refait les nœuds de mon mon maillot, sans broncher. Enfin ! Je souris et lui fais face. Devant son air interrogateur, je pose mes avant-bras sur ses épaules et colle mon corps au sien. Maintenant, c'est moi qui arbore un sourire narquois.
— Quand tu dis que tu me laisseras en voir plus... Essaye-t-il de comprendre. Ça veut dire...
— Ce que ça veut dire.
— Sois plus précise.
On se regarde tous les deux droit dans les yeux. Je le laisse lire en moi comme il a si bien l'habitude de le faire. Je veux qu'il comprenne que je suis enfin prête à m'offrir à lui.
— Tu veux...
— Je veux qu'on couche ensemble. Dis-je d'une traite.
La surprise se dessine instantanément sur son visage, il écarquille des yeux, ne s'attendant sûrement pas à ce que je lâche un truc de ce genre. Ça me surprend aussi, d'habitude c'est lui l'entrepreneur mais ça fait du bien de sortir de sa zone de confort. Ses grandes mains glissent sur ma peau et se coincent aux creux de ma taille. Une remonte jusqu'à ma joue, qu'il vient caresser de son pouce. Je ferme les yeux quand sa bouche effleure la mienne.
— Tu es sûre de ce que tu dis là ? Souffle-t-il sur mes lèvres.
— Plus que... Ne me le fais pas répéter, s'il te plaît. Répondis-je, implorant le contact de sa bouche sur la mienne.
— Sûre, sûre, sûre ?
Je grogne.
— Tu...
Il ne me laisse pas finir ma phrase car il vient m'embrasser à pleine bouche. Je fonds totalement dans ses bras et me laisse guider par sa langue jouant avec la mienne. On finit par mettre fin à ce baiser fougueux et il vient coller son front contre le mien.
— Permets-moi de te dire qu'en ce moment je suis très content.
— Le contraire m'aurait étonné, gloussé-je.
— Mais en même temps, ça me met la pression.
— Pourquoi ?
— C'est ta première fois, je ne veux pas la gâcher.
— Arrête de raconter des conneries sinon je vais stresser encore plus et ça va pas le faire !
— Je rigole ! (Il embrasse ma tempe.) Je vais prendre soin de toi, tu verras.
Je rougis légèrement en lui souriant de toutes mes dents. Il n'a pas besoin de me le dire mais je sais qu'il prendra soin de moi, il le fait toujours. Il me comble de bonheur, d'amour et d'attention. Il me chouchoute. Et j'adore ça. Ça me plaît d'être aimée et d'aimer en retour.
Au fond, c'est un peu ce que je désirais depuis le début.
— WOUAAAAAAH ! Crie soudainement Yukino.
Elle passe entre Natsu et moi à une vitesse folle, nous forçant à nous séparer.
— Qu'est-ce qui se passe encore ? Fronce des sourcils Natsu.
Sting arrive une seconde après, en criant et en rigolant... avec une énorme algue verte dans une main.
— BAH ! Reviens Yuki ! POURQUOI AVOIR PEUR D'UNE SIMPLE ALGUE !?
— VADE RETROS SATANAS ! Lui répond cette dernière, toujours en s'éloignant de lui.
Elle pose ses mains sur mes épaules et se réfugie derrière moi.
— Hé oh ! J'suis pas un bouclier !
— ÉLOIGNE-TOI PAR PITIÉ ! J'VEUX PAS QUE CETTE ABOMINATION ME TOUCHE !
Ça n'arrête pas Sting car il se positionne juste devant moi.
— C'est juste une algue, relativise le rose.
— J'aime pas ça !!
— Lulu, pousses-toi. On a des comptes à régler elle et moi.
— Laisse-la tranquille, soupiré-je en posant mes mains sur mes hanches. T'as bien vu qu'elle aimait pas ça. Embête-la autrement.
— M'embête pas tout court !
— Ok ! Alors tu prendras pour elle !
J'ouvre la bouche mais au même moment Sting pose l'énorme et dégueulasse algue sur ma tête.
Je me fige.
Sting et Natsu explosent de rire alors que Yukino s'écarte de moi, dégoûtée.
Je vais le tuer.
***
minuit
Après avoir bien profité de l'eau de mer chauffée durant la journée, nous avons poursuivi nos activités sur le sable. À savoir manger et nous amuser. Entre temps, nous avons allumé le feu de camps, qui est très vite devenu un feu de joie. Quelques personnes de notre âge qui passaient par là, nous ont rejoint. Juvia est donc allée chercher une énorme baffle et c'est comme ça que notre barbecue entre amis s'est transformé en petite fête estivale.
— J'ai des marshmallow, si quelqu'un veut les faire griller ! Annonce une fille qui vient à peine d'arriver.
Je lève la main alors elle me les donne, je la remercie puis vais me rasseoir sur un des rondins de bois posés autour du feu. À côté de Natsu. Sting, Yukino, Grey et Juvia nous rejoignent. On se passe à chacun une tige pour y planter notre marshmallow puis nous le faisons griller.
Je pose ma tête sur l'épaule de Natsu et regarde le feu danser devant moi. Grey et Juvia rient et discutent tranquillement, ils sont totalement dans leur bulle. Yukino et Sting font à peu près la même chose, sauf que mon frère essaye coller son marshmallow sur celui de sa meilleure amie. Plus je les regarde, plus je les trouve mignon ensemble.
— Ton marshmallow brûle, me prévient Natsu après avoir retiré le sien des flammes.
— Hum ? Quoi ? Porté-je mon attention sur lui. Aaah ! Tu aurais pu me le dire bien avant ! Je me plains ensuite.
— T'as qu'à arrêter de mater Sting et Yukino. On dirait Mirajane.
Je soupire en passant mon bras autour du sien pour me blottir contre lui.
— Je sais... Mais tu ne trouves pas qu'ils vont vachement bien ensemble ?
Il remplace mon marshmallow brûlé par un autre.
— La première fois que je les ai vu tous les deux, je pensais vraiment qu'ils étaient en couple, me confie-t-il.
— Ah ! Tu vois !
— Ensuite Sting m'a dit que ce n'était pas le cas mais qu'il espérait que ça arrive un jour.
— Sérieux !? Me relevé-je en ouvrant grand les yeux. Il t'a vraiment dit ça !?
— Si je te le dis ! Il a l'air de vraiment l'aimer. Tellement, que peu importe la nature de leur relation, tant qu'il reste à ses côtés, ça lui convient.
Ce qu'il dit me donne du baume au cœur pour mon frère. Il est si gentil et généreux, il mérite tout le bonheur du monde. En fin de compte, c'est moi qui ai de la chance de l'avoir comme frère...
Je prends le bras de Natsu et le fais passer sur mes épaules pour pouvoir encore plus me blottir contre lui. Il me prend ma tige des mains, voyant que je ne comptais vraiment pas manger.
— Et toi ? L'interrogé-je en relevant les yeux vers lui pendant qu'il mange. Ça t'aurais suffit de m'avoir à tes côtés uniquement en tant qu'amie ?
— Bien sûr que non ! S'offusque-t-il presque. Ami ? Répète-t-il en secouant la tête. J'aurais pas pu. Je ne me serais jamais contenté de ça.
— Pourquoi ça ?
— Peut-être parce que je suis du genre possessif... et que de toute façon, on n'est pas fait pour n'être que de simples amis. Tu te souviens de ce qu'il s'est passé dans ma voiture, la première fois que nous sommes allés dans une discothèque ?
— Oui... Je me remémore de ces caresses et baisers que l'on s'était échangés alors qu'on était complètement bourrés.
— Tout ça, même pas un jour après que l'on se soit rencontrés. Certes, l'alcool était un peu derrière tout ça mais on ne peut pas nier cette attirance que l'on ressentait l'un envers l'autre.
— C'est vrai... Approuvé-je en entourant mes bras autour de lui. La première fois que je t'ai vu sur ce parking, j'ai tout de suite été intriguée.
— Tu vois ? Nous sommes comme qui dirait des âmes sœurs.
— Ah bon ? Tu as ce genre de mots niais dans ton vocabulaire ? Se moque Grey.
— Tu nous écoutais, connard ?!
— Vous êtes mignons~ Nous complimente Juvia en souriant. Passez le paquet de marshmallow maintenant.
Natsu soupire puis leur balance le paquet. Je fronce des sourcils alors que je fixais le sable, vaguant dans mes pensées.
— Mais attend... Me rendis-je soudainement compte. Alors... Alors si tu es sorti avec Minerva c'était pour me rendre jalouse !?
Il fait une tête d'étonné avant de regarder ailleurs.
— Eumh... Il se pourrait que... Bredouille-t-il, gêné et un peu honteux.
— Je ne vais pas me fâcher ! Ris-je en resserrant mes bras autour de lui. Je t'ai déjà pardonné, tu t'souviens ? C'est juste surprenant de savoir ça.
Il soupire de soulagement. C'est la jalousie – et un peu la bêtise – qui l'a mené à faire ça, ce qui prouve qu'il ressentait déjà quelque chose pour moi. En y repensant, à ce moment là si on n'était pas si obstinés et rancuniers, on aurait pu éviter cette situation stupide.
Ah là là. Mais ça n'a plus d'importance, maintenant que nous sommes ensemble.
Le temps défile lentement. Blottis l'un contre l'autre, profitant de la chaleur que nous nous procurons mutuellement, Natsu et moi regardons le feu. Autour de nous, l'ambiance festivalière n'a pas l'air de s'atténuer. On dirait même qu'il y a plus de monde. Sting et Yukino sont partis s'amuser, de même pour Juvia et Grey.
Natsu se penche doucement pour venir me chuchoter dans l'oreille.
— On rentre ?
Je n'hésite pas une seconde et hoche positivement la tête. Nous nous levons et je prends mes affaires sur le sable. Comme nous passons près de la piscine, nous décidons de prendre une petite douche pour nous débarrasser du sable et du sel de mer.
— Hé arrête ça ! M'écrié-je en me protégeant des gouttes d'eau que projette Natsu quand il secoue la tête sous le jet d'eau.
Nous nous enroulons ensuite dans nos serviettes et rentrons à l'intérieur. Je laisse mes sandales à l'entrée et me dirige vers la cuisine. Je m'assois autour de l'îlot centrale et commence à sécher mes cheveux alors que Natsu ouvre le frigo.
— T'as encore faim ?
— Non, soif. Tu veux une bière ?
Il se referme le frigo, une bouteille en verre dans la main. Il se tourne ensuite vers moi et je me contente de le fixer alors qu'il prend une gorgée du liquide alcoolisée. Nos yeux se rencontrent. Suite à ça, aucun de nous ne prononçons ne serait-ce qu'un mot. Un étrange silence, légèrement troublé par la musique lointaine se créé.
Il sourit finalement et dépose sa bouteille en verre dans un tintement.
— Tu donnes l'air d'avoir envie d'autre chose, là, prononce-t-il en s'approchant de moi comme le ferais un prédateur.
— Ah bon ? Pourtant je n'ai rien dit, rétorqué-je, feignant l'innocence.
— Pas avec moi Luce. Je t'ai déjà dit que ce petit numéro ne fonctionnait plus.
— Au moins j'aurais essayé, haussé-je les épaules d'un air nonchalant.
J'allais me lever mais mes pieds ne touchent pas le sol car Natsu avait passé son bras sous mes jambes et l'autre dans mon dos. Il aime trop me porter, ce n'est pas possible !
— Assez joué maintenant. Il est temps que je m'occupe de toi, me susurre-t-il à l'oreille d'une voix rauque.
Un énorme frisson me parcourt l'échine et ma température corporelle augmente brusquement. Avec plaisir. Je souris.
Sans tarder, il monte à l'étage direction notre chambre. J'ai laissé mes affaires dans la cuisine mais c'est le cadet de mes soucis. Toutes mes pensées sont focalisées sur ce qu'il va se produire entre le rose et moi. Ce dernier ouvre la porte et la referme sans mal. On n'entend plus du tout la forte musique, ni plus rien provenant de l'extérieur d'ailleurs. Tant mieux, nous sommes dans l'intimité la plus totale.
Natsu me jette presque dans le lit, je retiens ma respiration mais il se relève et va verrouiller la porte. Il n'allume pas la lumière ce qui fait que nous sommes éclairé uniquement par la lumière de la lune, instaurant une ambiance sensuelle... Il passe ses mains dans ses cheveux alors qu'il revient vers moi. Et maintenant sexuelle.
Il jette la serviette qu'il avait autour du cou et je fais de même avec la mienne. Un sourire carnassier apparaît sur son visage alors qu'il me rejoint dans le lit. Il prend naturellement place au-dessus de moi. Mes joues prennent involontairement une teinte de rouge et je pense au fait que nous sommes tous les deux en maillot et qu'il nous serait très facile de nous en débarrasser.
— Patience Luce... Me dit-il, devinant parfaitement ce à quoi je pense.
Il se fraie une place entre mes jambes, pressant son corps contre le mien. Je prends son visage entre mes mains et nos bouches se rencontrent pour un baiser qui a le don de me faire tourner la tête. Ce baiser est différent des autres, il est annonciateur de nos envies et de notre excitation naissante. Cette fois-ci, plus rien ne nous retient.
Son corps est pressé contre le mien, j'ai presque l'impression qu'il m'écrase. Mais c'est agréable car notre chaleur s'harmonise, rendant l'atmosphère plus chaude qu'elle ne l'est déjà. Le bruit de nos bouches se rencontrant à mainte reprises résonne dans toute la chambre. J'enroule mes bras autour du cou de Natsu et suce sa lèvre inférieur, envieuse. Il me rend l'appareil en glissant sa langue dans ma bouche. Je soupire de bien être.
Je sens sa main rabattre mes cheveux en arrière et s'enrouler dedans. D'un mouvement doux mais ferme, il tire sur mes mèches blondes me forçant à rejeter la tête en arrière. Je lâche un petit gémissement plaintif alors que nos lèvres se séparent. Mon rythme cardiaque s'accélère considérablement quand je me rends compte que je suis entièrement à sa merci. Il parsème la peau de mon cou d'innombrables baisers puis il y passe sa langue descendant lentement sur ma clavicule. Je frémis quand ses dents touchent ma peau mais ce ne sont que des suçons qu'il laisse.
Il lâche enfin mes cheveux mais j'ai à peine le temps de m'en remettre qu'il détache mon haut de maillot, dévoilant ma poitrine. Mon premier réflexe n'est pas – plus – de me cacher mais d'échanger un regard avec lui. Ses pupilles noirci par le désir me prouvent qu'il était vraiment sérieux et impliqué quand il disait qu'il allait « s'occuper de moi ».
D'une main il empoigne mon sein et s'occupe de son jumeau avec sa bouche. Mon excitation attise tous mes sens, me rendant plus sensible et réceptive à la douce torture que me fait subir Natsu. Sa langue joue habilement avec mon téton, qu'il suce par moment. Ça devient de plus en plus dure de me contrôler pour ne pas gémir. Surtout quand il titille mon bout de chair avec son doigt.
Au moment où j'allais passer mes mains dans ses cheveux roses, il arrête subitement de maltraiter mes seins. Ma main glisse sur son torse alors qu'il se relève totalement. Il se recule un peu puis pose ses mains sur mes genoux. Ses yeux glissent sur mon corps à moitié nu, me faisant rougir et me questionner sur la suite de ses actions.
Son sourire s'élargit et mon cœur s'emballe.
— Tu sais... je sais utiliser mes doigts mais aussi bien ma bouche. Ça te tente ?
En disant ça, il saisit mon bas de maillot et le fait rapidement glisser sur mes cuisses pour me l'enlever. Je comprends ainsi le sous-entendu de sa phrase en même temps que je me retrouve entièrement nue devant lui.
Il se repositionne en faisant passer mes jambes sur ses épaules. Ses mains chaudes se posent sur mes cuisses pour les maintenir. Ma respiration qui commençait à ralentir reprend de plus belle. Cette position m'excite autant qu'elle me gêne. Je n'ai plus aucun vêtement sur moi et il a une vue d'ensemble sur ma partie intime.
Je me mords la lèvre alors que Natsu commence à embrasser mon ventre. Comme à son habitude, il y va doucement pour ne pas brusquer. Mon estomac se tord dans tous les sens quand ses baisers atteignent l'intérieur de mes cuisses. Il suce ma peau, y laissant des traces rougeâtre tout en continuant sa route vers ma partie tant convoitée.
Quand il y arrive enfin, il relève les yeux vers moi et se lèche les lèvres avec gourmandise. Cette vue fait grimper mon excitation avec une facilité déconcertante. Je gémis sans même qu'il m'ait touchée et deviens soudainement suppliante. Je pose le dos de ma main sur mes yeux et glisse l'autre dans ses cheveux.
— Natsu... Soupiré-je faiblement, impatiente de ressentir ce qu'il va me faire.
Il embrasse mon bouton de plaisir avec une incroyable tendresse assez pour me faire gémir fortement. Sa bouche continue d'explorer mon sexe s'attardant sur quelques parties qui ont le don de me faire élever la voix.
Mais ce n'était qu'en fait que le début car sa langue remplace rapidement ses lèvres. Son nom sort de ma bouche et je commence à ressentir cette boule de chaleur se former dans mon bas-ventre. Mes doigts se crispent dans ses cheveux alors qu'il me goûte sans aucune retenue. Au fil des secondes qui passent mes gémissements et mes soupirs augmentent d'un décibel sans que je ne les contrôle.
Natsu me lance parfois quelques regards mais je le lui interdis en serrant ses cheveux entre mes doigts. Pour se venger, il vient jouer avec mon clitoris avec sa langue. Langue qu'il remplace bien vite par son pouce. Je gémis en rejetant la tête en arrière. Il me caresse sans scrupule, s'il continue comme ça...
— At... Attend Nat... Je parviens à prononcer.
Mes orteils se crispent sur son dos en même temps que mon estomac se tord à m'en faire mal. C'est trop bon... Il s'y prend beaucoup trop bien, c'est comme s'il connaissait tous mes petits recoins sensibles.
— À moins que tu préfères que je m'y prenne comme ça... Murmure-t-il en venant caresser ma vulve de ses deux doigts.
Sans grandes difficultés, il glisse son majeur en moi, suivi de son annuaire. Quand il commence les bouger, ce sont les mêmes sensations de la première fois qu'il m'avait fait ça qui me reviennent. Sauf que cette fois-ci, il utilise ses doigts et sa bouche.
Mon plaisir ne cesse de s'accroître, je m'arc-boute sur le lit en gémissant de plus belles. Ses doigts rentrent et ressortent en moi avec une rapidité insoutenable même si parfois, il alterne entre la lenteur et la rapidité. Mes jambes se mettent à trembler et je commence à étouffer dans mon propre corps. Lui seul est capable de me faire atteindre ce niveau d'euphorie, c'est incroyable.
Mes pensées se perdent à petit à petit et la boule de chaleur de mon bas-ventre est sur le point d'exploser. Mon poing retient prisonnier les mèches roses de Natsu. Je suis proche de l'orgasme, je le touche presque des doigts.
Et puis soudain, ses doigts et sa bouche arrêtent tous mouvements et me quittent. Je comprends quelques secondes plus tard qu'il s'est stoppé. Je pousse alors un énorme râle de frustration. J'étais si proche du plaisir, il n'a pas le droit de me le retirer comme ça.
— Natsu...! Sifflé-je avec mécontentement, malgré mon essoufflement.
Un rire lui échappe alors qu'il se relève d'entre mes jambes, tout en essuyant ses lèvres.
— Du calme, ce n'était qu'un avant goût de ce qui t'attend. Je préparais juste le terrain avant de procéder. Il sourit.
Je ne peux m'empêcher de rigoler face à sa comparaison stupide. Ce qui a pour effet de faire régresser ma frustration et mon mécontentement. Je me relève ensuite sur mes coudes, juste à temps pour voir l'énorme bosse dans son short de bain. Suite à ça, il me fait signe de m'enfoncer encore plus dans le lit. Pendant ce temps, il retire son bas et nous sommes maintenant tous les deux nus comme des vers. Mon cœur chavire alors qu'il revient s'installer entre mes jambes et je n'ose plus baisser les yeux vers le bas.
Il se penche légèrement sur moi et je vois son bras se tendre vers la table de nuit. Il ouvre rapidement un tiroir, fouille l'intérieur et en sort finalement un petit emballage carré. Un préservatif.
— Com... Qu'est-ce que ça fait là...? Bredouillé-je en virant au rouge – plus que je ne l'étais déjà. T-tu savais qu'on allait...?
— Pas du tout ! Se moque-t-il en déchirant le petit emballage bleu. C'est Grey qui me les a donné. Il en avait trop alors... Il a bien fait !
Je m'apprête à demander qu'est-ce que Grey fait avec autant de préservatifs... mais je préfère m'abstenir. Hum... Je vous laisse noter le niveau de gênance de cette discussion...
Bref, Natsu enfile la protection sans grande difficulté puis il vient recoller son corps contre le mien, comme la première fois. Ventre contre ventre, poitrine contre poitrine, peau contre peau. J'enroule mes bras autour de son cou, m'accrochant à lui et il prend appuie sur ses coudes pour ne pas m'écraser avec son poid.
Il pose son front contre le mien et je ferme les yeux pendant qu'il commence à bouger son bassin. Un faible gémissement quitte mes lèvres quand son membre frotte doucement contre mon sexe. Mon excitation revient à la charge en même temps que... l'anxiété et l'appréhension.
J'ai peur d'avoir mal à ne pas pouvoir tenir et donc tout gâcher. Et l'appréhension car c'est quelque chose de nouveau pour moi et je ne sais pas du tout à quoi m'attendre. Oh non... je ne dois pas stresser sinon ça sera encore plus douloureux. Mon estomac se noue. Tout allait bien jusque là, je me sentais enfin prête... Peut-être... peut-être que je ne le suis pas en fin de compte...
— Hey... Me susurre Natsu d'une voix douce et réconfortante.
Sa main vient caresser ma joue avec tendresse. Comme si j'étais la chose la plus précieuse et fragile du monde.
— Détends-toi Luce, je t'ai dit que je m'occupais de tout.
— Oui mais...
— Tu auras mal, je sais, continue-t-il, son front toujours contre le mien. Mais c'est à moi de faire attention. D'accord ?
Je hoche la tête en essayant de me rassurer. Il prend alors mon visage entre ses mains et plante ses yeux perçant dans les miens.
—La dernière chose que je veux c'est que tu sois mal-a-l'aise. Je ne veux t'obliger à rien Lucy, si vraiment tu ne le sens pas on arrête tout.
— N-Non... Répliqué-je aussitôt. Je veux le faire avec toi...
Il presse délicatement ses lèvres sur les miennes pour un baiser empli de tendresse et d'amour. Ça a instantanément l'effet de me faire sentir plus légère. Ses lèvres parsèment mon visage de petits baisers jusqu'à mon front. En même temps, il se frotte chaque fois un peu plus contre moi et je le sens durcir plus qu'il ne l'est déjà. Il doit prendre énormément sur lui pour agir de cette manière, mais je lui en suis reconnaissante.
— Natsu. Vas-y... Pris-je l'initiative de moi-même.
— Tu es sûre ? Soupire-t-il en continuant de se frotter contre moi.
Je jure que s'il me demande encore une fois si je s'en suis sûre, je vais le tuer. Je glisse ma main dans ses cheveux et amène légèrement son visage vers le mien. Prise de tout mon courage et ma détermination, je viens chuchoter à son oreille.
— Je veux te sentir... en moi. Maintenant.
Ma propre phrase m'excite. Il plonge sa tête dans mon cou et je peux sentir son sourire se former sur mon cou.
— J'y vais alors, son souffle chaud s'écrase sur ma peau.
Puis il commence.
Il se positionne à mon entrée, me caresse d'abord avec son bout. C'est agréable pour l'instant. Puis petit à petit, il s'insère en moi mais il y a une petite résistance au début. Tout mon corps se tend alors qu'il continue son avancé. La douleur se fait bien vite ressentir, ma respiration s'accélère et mon visage se crispe. Mes bras se resserrent autour du cou de Natsu et je le supplie d'y aller jusqu'au bout. Il s'exécute et me pénètre entièrement.
Je gémis et tressaillis de douleur. Comme je m'y attendais, ça fait mal, tellement que j'ai envie de pleurer. Je me mords la lèvre pour m'en empêcher. Je ne veux pas que Natsu s'en veuille de me voir comme ça. C'est stupide, je sais.
— Lucy ? Ça va ? S'inquiète-t-il en dégageant mes cheveux de mon visage.
Une larme coule le long de ma joue. Il l'efface du pouce et s'empresse de poser ses lèvres sur les miennes.
— Luce... Murmure-t-il ensuite, une pointe de culpabilité dans la voix.
Je glisse mes mains sur ses joues et le force à relever la tête vers moi.
— Bouge... Natsu... Lui intimé-je malgré que les traits de mon visage soient toujours tirés par la douleur.
Au premier coup de rein, je me mords l'intérieur de la joue et réprime mes sanglots.
— Continue.
Les autres mouvements ont le même effet. Mais finalement la tendresse, l'inquiétude et les mots doux de mon petit ami ont raison de moi. Je fais le vide dans ma tête et me focalise entièrement sur le plaisir que je dois ressentir.
Il sort et rentre une énième fois en moi et le frisson qui me parcourt m'indique que mon supplice est enfin terminée. Je bouge alors un peu mes hanches pour donner le signal à Natsu. Un soupir de soulagement lui échappe et il laisse retomber sa tête dans mon cou. J'esquisse un petit sourire au coin et le serre contre moi.
🔥
Ne faire qu'un avec Lucy est l'une des choses dont je profiterais le plus possible. Elle est si étroite et humide que j'ai failli jouir rien qu'en la pénétrant. Ce n'est pas la première fois que j'ai des rapports mais c'est bien la première fois que je le fais avec quelqu'un que j'aime et que je fais autant attention. Et je ne vais pas vous mentir mais dès que j'ai vu les larmes couler sur ses joues j'ai bien failli tout arrêter. Vous moquez pas de moi, ça m'a fichu la trouille.
Je glisse lentement en elle, ses doux gémissements me parviennent aux oreilles. Ma mâchoire se contracte et je lutte de toutes mes forces pour ne pas perdre le contrôle. Je veux faire passer son plaisir avant le mien. Mais putain que c'est dur. Sa voix, sa peau, son odeur... tout chez elle me tente à perdre la raison.
J'entame des vas et viens à vitesse raisonnable, tout en marquant sa peau avec mes lèvres. Je laisse ma trace partout, tout le monde doit voir que cette fille m'appartient.
Les ongles de Lucy se plantent dans mon dos et me griffent sans scrupules.
Et inversement.
J'accélère légèrement la cadence, ses gémissements s'intensifient et ses hanches viennent à l'encontre des miennes.
— Natsu... Gémit-elle, complètement abandonnée au plaisir.
Ses yeux sont fermés, ses joues sont rouges et sa bouche entrouverte. Comment ne pas succomber à une telle vue ? Je m'enfonce plus profondément en elle, ressort puis revient à la charge d'une manière un peu moins douce que les autres fois. Ses ongles s'enfoncent dans mon dos et ses jambes se croisent autour de mes hanches.
Je gémis et elle ouvre les yeux pour me regarder. Dans ses pupilles chocolat, je décèle la flamme de plaisir qui brûle rien que pour moi. Je ne peux m'empêcher de l'embrasser pour lui montrer qu'il en est de même pour moi.
— Pl... Plus vite... Me supplie-t-elle en rejetant la tête en arrière.
Je lui obéis et augmente considérablement la cadence de mes vas et viens. Nos bruyants gémissements se synchronisent et emplissent toute la chambre. Si quelqu'un passait par là il nous entendrait à coup sûr – sauf que c'est un peu le cadet de mes soucis, à présent toutes mes pensées et mon attention sont focalisées sur ma belle blonde, qui est presque au bord de l'extase.
Nos corps s'emboîtent à la perfection, les baisers que l'on s'échangent sont passionnés, presque fiévreux. C'est exactement comme ça que je l'imaginais.
C'est comme ça que je voulais lui faire l'amour.
Lui faire perdre la tête, la mener au septième ciel.
— Je t'aime. Dis-je inconsciemment entre deux gémissements. J'aime tout chez toi. Tes yeux, ta bouche, ton rire, ton sourire, ton caractère. Tout. Tu es magnifique en plus.
— Tu m'ôtes les mots de la bouche... Tente-t-elle de rire avant de gémir. Moi aussi je t'aime Natsu.
À chaque mouvement, ses parois se resserrent autour de moi, signe qu'elle atteint peu à peu à ses limites. La boule de chaleur dans mon ventre, qui grossit au fil des secondes, me fait sentir que moi aussi je vais atteindre mon maximum. Je continue de la pénétrer sans relâche, chaque coup de rein la fait tressauter et gémir plus fort. Jusqu'au bout, je garde ce rythme effréné faisant petit à petit grimper Lucy vers son summum. Ses jambes nouées autour de ma taille m'incite à rester plus longtemps en elle et sa main tiraille mes cheveux.
Tous ses muscles se tendent soudainement, l'orgasme finit par la frapper de plein fouet. Lucy se cambre au maximum et pousse son dernier cri de plaisir. C'est seulement à ce moment-là que je me laisse en faire de même. Mes coups de reins ralentissent continuellement et je jouis en elle dans le plus grand des bonheurs.
Nos soupirs s'atténuisent peu à peu et la chambre devient silencieuse, seuls sont perceptibles nos respirations haletantes et saccadées. Ma chaîne en argent pend doucement entre Lucy et moi pendant que nous nous fixons intensément dans les yeux. Nous finissons par sourire et je viens déposer mes lèvres sur son front luisant. L'euphorie retombe lentement mais reste ce sentiment de satisfaction et de bien être.
À contre cœur, je me retire d'elle et avec toutes mes forces restantes je vais jeter la protection usagée. Puis je m'empresse de retourner dans le lit avec elle.
Ses cheveux sont en batailles et son corps est parsemée de traces violacées et même de légères morsures. Moi qui disait que je comptais me contrôler...
Lucy se glisse à mes côtés. Elle pose sa tête sur mon bras étendue sur les oreillers puis colle son petit corps nue et chaud contre le mien. Son souffle est rapide et elle semble toujours un peu émoustillée.
— C'était... C'était génial, avoue sa petite voix alors que son doigt retraçait doucement la ligne de mes abdos.
— C'est la première fois que j'y prends autant de plaisir, avoué-je à mon tour. Et je te corrige : ce n'était pas génial mais incroyablement sensationnel.
Son rire cristallin et timide me parvient discrètement aux oreilles.
— Maintenant que tu n'es plus vierge... Commencé-je.
— Si je le suis toujours, réplique-t-elle.
— Hein ? Mais–
— Je suis Vierge. Mon signe astrologique ! Me coupe-t-elle sur un ton hilare.
— Tu vois, là, j'ai juste envie de te coincer entre moi et le matelas et de te refaire crier mon nom.
Elle fait semblant de s'offusquer et me donne une petite tape sur le torse. Cette situation me plaît. Maintenant que l'on a franchis le cap il n'y a plus aucune gêne entre nous.
— Tu ne peux pas savoir combien de fois j'ai imaginé ce moment... Continué-je en saisissant sa main pour l'amener à mes lèvres.
— Pervers, souffle-t-elle.
— Après ce que l'on vient de faire c'est moi le pervers ?
— Oui sauf que tu le seras toujours plus que m... Elle laisse sa phrase en suspend et se relève subitement. J'ai failli oublier !
Elle ôte sa main de la mienne et commence à sortir du lit.
— Oublier quoi ? Je fais la moue.
— Je dois faire un petit passage aux toilettes. Trucs de filles.
Et sans prendre la peine de couvrir son corps dénudée, elle se lève et se dirige vers la salle de bain. Mes yeux suivent ses petites fesses rebondies jusqu'à ce que la porte se referme derrière elle. Je pousse un énorme soupire et fixe le plafond. Je me demande quelle heure il est. Et aussi si les autres font toujours autant la fête. Mais de toute façon, je ne pense avoir rien raté. La compagnie de Lucy me suffit amplement. Même si on n'aurait rien fait, ça aurait quand même été mieux.
Suis-je finalement accro à elle ? Je me vois mal répondre négativement.
Bon sinon elle en met du temps, là. Le lit commence à se refroidir ! Au même moment, la porte de la salle de bain s'entrouvre et la tête de Lucy en ressort.
— J'ai fait couler un bain, m'informe-t-elle. Tu me rejoins ?
— Tu ne vas pas me le demander deux fois !
En un claquement de doigt, j'ai déjà quitté le lit et refermé la porte derrière nous.
➰➰➰
Est-ce que je viens juste de publier deux chapitrse littéralement 3 mois plus tard ? Suis-je un clown ? Fuck yes.
13000 mots quand même 😌
Anyways ! Vous l'avez trouvé comment ce petit lemon ? 😫 J'ai essayé de m'appliquer et de mettre le moins de clichés possible ! J'espère qu'il vous a vraiment plus, c'est la partie la plus longue que j'ai du à écrire pendant ces trois mois🙇♀️(en plus d'avoir mis toute mon âme dans ça mdr)
Cette image correspond tellement bien à la scène, bordel ils sont trop chouxzdohza 😍
.。.:*✧18/08/2020.。.:*✧
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