Chapitre 21
🌟07 heures, mercredi🌟
Ce matin, je me suis réveillée la boule au ventre. Je ne voulais pas me lever.
Je ne voulais rien faire. Mais j'ai pris sur moi et je me suis levée, aussi parce que je devais aller en cours.
***
J'ouvre la porte de ma chambre. Pourquoi je flippe comme ça. Il ne peut rien m'arriver ici, non ?
Juvia n'est pas là.
Je dépose mon sac et vais me changer, mon téléphone vibre.
Mon cœur se met à battre tellement vite. Voilà que j'ai peur dès que mon téléphone vibre.
Un rire nerveux s'échappe de mes lèvres. Je saisis mon téléphone, j'ai flippé pour rien. C'est juste un message de Juvia qui me demande ou j'étais passé.
Je souris, touchée par cette attention. Malheureusement, j'ai un autre nouveau message.
" Tu as intérêt à être au café ce soir, sinon... :) -H"
Je prend une grande inspiration, ne pas paniquer. Ne pas paniquer. Ne pas paniquer.
Je finis par éteindre mon téléphone. Je prend mon sac et pars en cours. Sauf qu'il est impossible de se concentrer après avoir vécu tout ça.
Impossible. Vive la sonnerie.
— Retenez bien cela pour la prochaine fois. Termine Madame Carla avant que la sonnerie ne retentisse.
Je sors de l'amphithéâtre avant de me faire bousculer par Minerva qui me lance un regard moqueur avant de s'en aller.
Je continue mon chemin comme si de rien était. Lévy me rejoins.
— Lulu ! J'ai enfin trouvé mon livre ! Il était en promotion !
Je souris à Lévy tout en continuant de marcher vers le réfectoire. Elle continue de me parler de son livre, je l'écoute d'une oreille.
Jusqu'à ce qu'une folle saute sur mon dos.
— Juvia...
— Alors les puputes, encore en train de parler de livres !
— Tu devrais t'y mettre toi ! Rigole Lévy. Tu verras ça va changer ta vision du monde.
— No thank, je vois le monde très bien et Lucy porte moi mieux !
Je râle pendant que Lévy se moque de moi. Je fais descendre la bleu de force pour aller manger. Nous prenons un plateau et notre déjeuner avant d'aller nous asseoir. Erza et Mirajane s'incrustent.
— Vous sentez cette dé-li-ci-euse odeur de bolognaise ? Dit Mirajane en détaillant ces pâtes.
— Mdr ferme là et mange si tu as vraiment faim, se moque Erza.
Je tourne la tête vers Mirajane, ses cheveux, ses yeux, même la forme de son visage.
Elle ressemble à la fille de la photo.
Qu'est-ce que ça veut dire ?
— Mirajane ?
— Que puis-je pour toi Lulu ?
— Je veux pas être indiscrète, mais... Tu as une sœur ?
— Euh... Son visage se décompose.
Elle n'a pas le temps de répondre qu'un plateau se pose sur la table. C'est juste Jellal.
Mais... Oui, il y a toujours un mais. Cherchez pas.
Deux autres personnes arrivent : Minerva et Natsu. Cette dernière rigole.
Je laisse Mirajane tranquille et dit bonjour aux nouveaux arrivants. Il y a que Jellal qui me répond. Levy se racle la gorge pour détendre l'atmosphère. Mirajane ne dit rien son regard baissé sur son assiette. Je suis sûre que nous sommes la seule table silencieuse. On se demande à cause de qui... Juvia ne quitte pas Minerva des yeux, j'ai comme l'impression qu'elle veut lui faire comprendre qu'elle n'est pas la bienvenue... En même temps c'est pas faux.
Je baisse la tête comme Mira, mais je ne peux m'empêcher de jeter des regards discrets à Natsu. Ce dernier mange tranquillement.
Malheureusement, le reste du déjeuner se fait en silence. Une boule se forme dans mon ventre. Après ça, je dois aller au café.
Je souffle et me lève avec mon plateau après Erza. La rouge et moi discutons un peu en quittant le réfectoire. Cette dernière finit par s'en aller. Je réajuste mon sac sur mon épaule en soupirant.
Je lève la tête et mon cœur rate un battement je vois quelque chose que je n'était pas sensé voir. Minerva accrochée aux lèvres de Natsu et ça ne semble pas lui déplaire.
Je ferme les yeux.
Ignore la, ignore le. Ignore les.
J'ouvre les yeux et passe à côté d'eux en continuant mon chemin, la tête haute.
Une boule se forme une nouvelle dans mon ventre et ma gorge devient sèche. Je m'arrête quelques minutes après en plein milieu du couloir.
Je n'ai aucune raison d'être dans cette état...
Natsu et Minerva sont fiancés.
Je baisse la tête mes yeux commencent à piquer. Mon cœur bat à une vitesse anormale. Je fini par me rappeler que je ne suis pas seule dans les couloirs alors je reprend ma marche en essayant de faire comme si de rien était.
***
14 heures
En rentrant au café, je suis accueillie par Kanna et Yukino toute souriante, je retrouve aussitôt le sourire.
Une fois changée, je sors des vestiaires et je prend un plateau.
Je m'arrête au niveau du bar et scrute la salle. La porte fait sonner la cloche, la personne que je redoute le plus vient de rentrer dans ce café.
Une peur incontrôlée me paralyse. Je savais que je n'aurais pas dû venir. Mais, si je n'était pas venu qu'est-ce qu'il serait arrivé de la fille au cheveux blanc ?
— C'est pas le moment de rêvasser ma belle, les clients attendent, une main se pose sur mon épaule, je sursaute.
— Désolé, Kanna...
Je rassemble toute mon courage, prend la feuille que me propose Yukino et prépare les boissons.
La table six.
De toute les tables, il a fallu que ce soit cette table.
Plateau en main, je m'avance vers la table. Courage Lucy.
Il me suffit juste de déposer ce verre sur la table, de sourire puis de m'en aller, non ?
— Voici votre limonade, je commence avec un sourire peu confiant.
Hibiki lève les yeux vers moi, en souriant.
Je prends le verre pour le déposer sur la table, Hibiki lève sa main pour prendre la boisson.
Au lieu de cela il saisit mon poignet me rapprochant de lui jusqu'à ce que sa bouche soit près de mon oreille.
Je suis une nouvelle fois paralysée.
— Ce soir, tu es chez moi. Murmure-t-il avant de me lâcher.
Je me recule un peu en reprenant mes esprits, il ricane. Je reprend le plateau avant de me retourner. Sauf que je percute Yukino faisant tomber les verres dans un bruit strident.
— Excuse moi ! Je me baisse pour ramasser les bouts de verres. Pardon, pardon...
Yukino se baisse en saisissant mes mains.
— Ne fait pas ça avec tes mains tu vas te couper. Je regarde le sol. Tu n'as pas l'air en forme...
— Si si ! Je vais bien ! J'étais ailleurs, désolé...
Kanna vient me donner un balai et une pelle. Je m'excuse mais elle me sourit en disant que ça arrive à tout le monde.
Après cette incident, j'ai continué de servir normalement. La raison : Hibiki est partie.
— Yukino, je... Je fais la vaisselle à ta place si tu veux ? Je demande à cette dernière.
— Non, mon sourire disparaît, aujourd'hui je fais rien si je rentre chez moi je vais m'ennuyer à mort alors je fais la vaisselle.
Je hoche la tête.
— Tu es sûre, j'insiste.
— Oui ! Mais tu aurais dû demander ça la dernière fois !
Je soupire et vais me changer. J'essaye de prendre tout mon temps mais Hibiki m'envoie un message m'indiquant son adresse.
Ne panique pas. N'aie pas peur.
***
18 heures
Mes doigts se referment autour du manche de mon sac, et mon cœur ne cesse de battre à deux cent à l'heure.
Je suis devant la maison d'Hibiki, il habite dans un petit quartier très modeste. Sa maison est simple et possède un étage.
Je me reconcentre sur la porte. J'appuie sur la sonnette. La porte s'ouvre sur la personne que je redoute le plus.
— Je t'attendais.
J'inspire et garde la tête haute comme je le fais d'habitude.
— Je suis là, maintenant dis moi ce que tu veux. Je lâche en essayant d'avoir un ton dur.
Hibiki ricane avant de me tirer à l'intérieur. Je me sépare de lui.
— Qu'est-ce que tu veux à la fin ?
Il s'assoit sur son canapé.
— Je suis de bonne humeur, si tu ne veux pas que ça change va faire la vaisselle. Dit-il en désignant la cuisine d'un revers de la main.
— Pardon ?
Il allume la télé en ne me jetant aucun regard.
— Si tu crois que je suis ta bonniche tu te fourres le doigt dans l'œil.
Il ne répond rien et pose ses pieds sur la table basse, là où se trouve l'objet qui me terrifie le plus.
Son arme.
Je me résigne avant de poser mon sac au sol puis me dirige vers la cuisine. Je n'ai pas envie d'avoir d'ennuis. Je n'ai pas envie de mourir.
Je fais couler l'eau dans l'évier en soupirant à cause de la tonne de vaisselle qui m'attend. Je me reprend toute fois.
Si je suis ici, c'est pour une raison précise.
La fille sur la photo, peut-être... Peut-être qu'elle se trouve dans cette maison. J'attrape une assiette avant de la nettoyer.
Peut-être qu'il y a une cave ici. Non, j'en suis sûre, ce mec est un psychopathe.
Je frotte avidement le verre que je tient dans mes mains avec l'éponge. Il me suffirait juste de trouver où il cache le sosie de Mirajane, puis je le dénoncerais à la police. Aussi simple que cela. Je prends une énième assiette parmi la pile. Cette dernière m'échappe et se brise au sol.
Le bruit que fait le canapé en cuir m'indique qu'il vient se lever.
Mon pouls s'accélère et je reste paralysée en fixant l'évier remplie d'eau, les pas s'approchent de moi.
Je me sens tirer en arrière avant de recevoir comme un coup de massue sur la joue. Je tiens ma joue en me mordant la lèvre.
— Il y a-t-il une raison pour cette assiette ?
J'ouvre la bouche pour répondre mais je reçois aussitôt un coup dans le ventre.
Je lâche un gémissement et me plie en deux sous la douleur avant de me recroqueviller sur moi même.
Hibiki s'agenouille à mon niveau avant de saisir ma mâchoire avec force.
— C'est pas de ma faute si tu es une incapable, mais veille à ce que cela ne se reproduise plus.
Je ne répond rien laissant couler les larmes sur mon visage.
Il me lâche avant de retourner dans le salon.
Je reste un moment dans cette position avant de me lever pour continuer la vaisselle.
La douleur que je ressens à la joue et au ventre me ramène brutalement à la réalité.
Ce ne sera pas aussi facile.
****
J'ai fait de mon mieux 😤
Je voulais pas non plus être trop méchante dans ce chapitre 😔 parce que j'ai un cœur 💜❤
Mais bon, ce n'est rien face à ce que je réserve à la petite Lucy et Minerva aussi mdr.
Bisou❣
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