Chapitre 20
🌟
Je m'efforce de sourire à Yukino, elle me laisse tranquille et retourne à ses occupations. Je salue Kanna avant d'aller me changer.
Je n'arrête pas de penser au regard que m'avait lancé Natsu, il était indescriptiblement profond. Vous pensez peut-être que j'en fais trop mais, bordel, ça me dérange.
— Hop hop hop ! Me cris presque Kanna.
Je me hâte en manquant de trébucher et de faire une connerie. Je me force à sourire au client pendant que je les servais. Mon moral est tombé bien bas.
— Ça vas pas ? Me demande une voix.
Je lève mes sourcils.
— Si pourquoi cette question, Hibiki ?
— Parce que ça se voit, tu t'es engueuler avec quelqu'un ?
Je suis si prévisible que ça ?
— Peut être, mais toi et moi on a rendez-vous, non ? Tu te chargeras de me rendre le sourire.
Hibiki sourit de toute ses dents avant de prendre sa boisson.
— Tu peux compter sur ça.
🔥
Qu'est-ce que j'ai fais ? Est-ce que je regrette ? Un peu.
J'ai merdé.
— Ouh ouh~
Je lève la tête et croise le regard de Minerva. Pas elle putain. Je lève les yeux au ciel en soupirant.
— T'as pas l'air dans ton assiette chou ?
Je fixe Minerva d'un air las. Qu'on me fiche la paix. C'est tout ce que je demande.
Je commence à m'en aller mais elle me rattrape.
— Je sais que je t'énerve, mais, je m'excuse.
— Pourquoi ?
— Parce que je suis désagréable, enfin c'est l'impression que tu me donnes.
— Ah, sinon tu veux quoi ?
J'avais déjà compris qu'elle voulait quelque chose de moi.
— Ah ah. T'as l'œil, en plus d'être beau. Bref, j'aimerais avoir un rendez-vous avec toi.
Je cligne de yeux lentement. Un rendez-vous ? Laissez moi rire.
— Ok.
Pourquoi j'ai dit ça ?
— Yes ! On se revoit à dix-huit heures c'est toi qui conduit.
Elle s'en va, joyeuse. J'ai vraiment dis oui.
Je pense que c'est...
Sûrement pour me sortir de l'esprit cette blonde .
🌟
— Lucy, peux tu me rendre un touuuuuuut petit service ??
Yukino me suivait depuis trente putain de minutes. J'avais déjà finis mon service mais Kanna nous avait confié le café parce qu'elle avait un imprévu.
— Que veux-tu Yukino ?
Elle se met à sourire avant de sauter partout.
— Tu m'as entendu dire "oui" ?
— Non...?
— Alors cesse de sauter partout.
Elle soupire mais continu de me suivre. Je m'arrête à une table, pose mon plateau et ramasse les verres. Yukino s'assoit à la table en me suppliant du regard, je l'ignore et continue de frotter la table.
— Eh. Commence la blanche.
— Quoi encore ?
— Tu sais que tu ressembles à quelqu'un que je connais ?
— Ah bon, c'est bien alors.
Yukino se lève et je lui tend le plateau.
— Allez va faire la vaisselle maintenant. Elle commence à faire la moue.
— Justement... Peux-tu la faire pour moi ?
J'éclate de rire en tenant l'épaule de Yuki.
— C'est beau de rêver... Alala. De toute façon, j'ai un rendez-vous.
— Laisse moi deviner, Hibiki ?
Je ne répond pas mais lui lance un sourire. Je pars me changer.
Je refile les clés à Yukino qui pleurait presque pour la vaisselle. En sortant du café, le roux vient me rejoindre.
— Tu n'as pas attendu longtemps ? Je demande.
— Non, non. C'est l'heure idéale pour un rendez-vous.
Je souris, et on se dirige vers sa voiture. Je vous passe les détails du voyage.
Au bout de quelques minutes, nous sommes enfin arrivés. Hibiki m'ouvre la porte, tant de galanterie. En descendant, mes yeux s'illuminent.
— On va faire du bowling. Ça te chante ? Me souris Hibiki.
Je me retiens pour ne pas sauter partout.
Oui.
J'adooooore le bowling, même si on ne m'y emmenait pas souvent. Bref, on rentre dans la salle avant de s'arrêter devant l'accueil.
— Bonsoir. C'est pour deux ? Je hoche la tête. Quel pointure pour madame ?
— Trente neuf.
— Quarante et un, pour moi.
L'homme va nous chercher nos paires de chaussures avant de nous les tendre.
— La table quarante deux est libre, bonne soirée.
Hibiki attrape les chaussures en me souriant. On cherche notre table avant de s'y installer. Je prend la boîte qui contenait les chaussures et essaye de les enfiler.
Le roux, qui avait déjà terminé, s'accroupit devant moi pour m'aider à mettre mes chaussures. Je rougis en détournant le regard.
— Merci, je murmure avant de me lever.
Je me place devant un couloir et attrape une boule de couleur verte. Hibiki fait de même.
Il me lance un regard avant de me sourire et de faire un "strike".
Je regarde ma boule. Ça fait un bon moment que je n'avais jouer quand même...
— De l'aide ? Me lance Hibiki en venant vers moi.
— Non, c'est bon...
Il s'était déjà posté derrière moi en posant sa main gauche sur mon épaule. Il attrape doucement mon poignet en positionnant la boule devant mon visage, sans bloquer ma vision.
— Maintenant, concentre toi sur les quilles. Il murmure à mon oreille.
Je rougis à cette proximité mais parvient tout de même à faire rouler la boule, j'ai fait un strike ! Hibiki sourit avant de se décaler. Je me retourne pour le remercier. Mais mon regard tombe sur deux personnes à l'accueil.
Oh non.
Je me retourne, comme si je n'avais rien vu.
— Oh ! Mais ne serait-ce pas mon ami Hibiki, s'écrie la sorcière.
Je soupire, en levant les yeux au ciel. Natsu fait de même pendant que Hibiki et l'autre se font la bise.
— Qu'est-ce qui t'amène ici ? Demande Hibiki.
— Oh trois fois rien... J'ai un rendez-vous avec mon fiancé....
Elle s'accroche au bras de ce dernier. Natsu la repousse en grognant.
— Et toi ? Minerva me lance un regard.
Hibiki passe un bras sur mes épaules en souriant.
— Moi aussi, j'ai un rendez-vous.
Je ne répond rien, mais jette un regard discret à Natsu.
— Pourquoi ne pas se mettre sur la même table ? Un rendez-vous commun !
Mon sourire disparaît, c'est moi, où elle fait tout pour gâcher ma vie ?
— Bonne idée !
Hibiki les conduit à notre table, je m'assois au fond.
Mais bien sûr, il a fallu que je sois en face de lui. J'aurais pu être en face d'elle, cette garce, mais non. Nooon. Je lève les yeux au ciel.
— Je vais aller voir ce qu'ils vendent au bar. Dit Hibiki en se levant.
— Je vais au toilettes. Lance Minerva.
Ah.
Bien sûr, il a fallu qu'ils partent, tout les deux, en même temps.
En me laissant avec lui.
👀 (nouveau point de vue : omniscient)
La brune et le roux se lèvent en même temps.
Le roux est sensé se diriger vers le bar, mais au lieu de cela, il prit la direction des toilettes.
La brune s'y engouffre avant de se retourner et de s'emparer des lèvres du roux. Ce dernier passe ses bras autour de sa taille. Ils s'embrassent amoureusement.
Le baiser se termine et le roux entame :
— Tu aurais pu me dire que l'on t'avais fiancé avec un guignol comme ça.
— Et toi que tu sortais avec une traînée.
Un rire s'échappe des lèvres du roux.
— Elle est bonne à finir dans mon lit, t'inquiète pas. Il n'y a que toi.
— J'espère bien.
Le roux vole un baiser à la brune.
— Puisque tu es là, commence-t-elle. Tu vas t'occuper de Lucy. Un sourire malsain apparaît sur son visage. Éloigne là de Natsu.
Le roux fourre sa tête dans le cou de la brune.
— Tout ce que tu voudras... Tu as quelque chose en tête ça se voit.
— Tu as deviné mon chou...
🔥
Ok.
Je suis tout seul avec la personne que j'ai envie d'éviter.
SOUPIR.
Lucy me jette un regard, je fais de même. Bref, il y a un silence hyper gênant. Je racle ma gorge, elle arrange ses anneaux. Putain qu'est-ce qu'ils sont en train de branler !?
La blonde éternue avant de renifler.
— Bon ok, ça suffit ce silence là, j'entame. T'es fâchée et je le suis aussi.
— Ah, tu t'en ai rendu compte.
— Mais maintenant ça sert à rien, donc je suis désolé.
Elle sourit.
— Bah moi aussi alors ! Je lui rend son sourire.
Non mais, ils en prennent du temps par contre.
— Je vais aller acheter des boissons, puisqu'ils ne sont pas décidé à revenir.
Lucy acquiesce et je m'en vais.
🌟
Natsu s'en va, je pose ma tête sur mes mains en le regardant.
Je n'avais même pas entendu Minerva s'asseoir.
— Elle regarde quoi l'autre ?
Je me tourne vers elle d'un air ennuyé.
— Tu sais ce qu'elle te dit "l'autre"?
— Elle en a du toupet "l'autre". Minerva insiste sur le mot.
— Va te faire-
Hibiki arrive en s'asseyant subitement.
— Hey ! Je suis de retour.
— T'en a mis du temps... Lance Minerva en plissant des yeux et croisant ses bras sous sa poitrine.
— C'est à dire que, il y avait du monde et j'avais pas envie d'acheter sans vous demander votre avis.
Je souris.
— Voici mon fiancé ! Lâche Minerva en souriant de toute ses dents.
Hibiki se tourne vers moi, pose sa mains sur ma joue. Je le regarde, incompréhensive. Il sourit et passe son autre main sur ma taille.
— Qu'est-ce qu'il t'arri-
Les lèvres de Hibiki se posent sur les miennes. Mes yeux s'écarquillent de surprise.
Quelques secondes passent, jusqu'à ce que je décide de repousser Hibiki, un peu trop brutalement.
— M-Mais, t'es pas bien !? Je m'écris en rougissant.
🔥
J'ai acheté quatre canettes de Coca-Cola. Parce que je suis très gentil. Mais putain, c'est dur de porter quatre canettes de Coca, en plus c'est froid sa mère.
— Voici mon fiancé ! Crie Minerva pendant que je luttais pour ne pas faire tomber ces canettes.
Minerva fait des grands gestes, je l'ignore.
Mon regard se porte sur Hibiki et Lucy. En train de s'embrasser.
Nan...
... Je rêve pas.
Ils s'embrassent vraiment.
Je balance les canettes sur une table avant de quitter cette endroit.
Je parviens à maîtriser la colère qu'il y a en moi en m'enfermant dans ma voiture.
J'expire.
J'inspire.
Je n'ai aucune raison d'être en rogne. Aucune.
Je suis sortie avec Minerva et elle avec ce... Son mec...?
Je pince l'arrête de mon nez en fermant les yeux.
Je. Ne. Vois. Pas. Pourquoi. Je. Suis. En. Colère.
La portière s'ouvre et Minerva s'assoit à mes côtés.
— Pourquoi tu es en colère, lance-t-elle au bout de quelques secondes.
— Je ne le suis pas.
Je me tourne vers elle en la dévisageant.
— Si tu l'es, la preuve, tu-
Elle ne finit pas sa phrase, car je l'embrasse.
🌟
Minerva s'en va. Je fixe Hibiki.
— D-Désolé... Murmure-t-il. Je voulais le faire depuis un moment et-
— Ça ne se fait pas !
Il soupire en se levant...
— Je... Je peux me faire pardonner ?
Il baisse la tête et je soupire.
— Oui mais comment ?
Il sourit, en me tendant sa main. Je l'attrape méfiante.
— Je vais te montrer un endroit, qui je pense, va te plaire.
***
Je sait pas du tout où Hibiki m'emmène.
Mais je pense à Natsu, où est-ce qu'il est passé ? Et l'autre aussi d'ailleurs. Sont-ils rentrés sans prévenir ? Ou bien...
— On est arrivé.
Je sors de mes pensées, Hibiki descend de la voiture, je fais de même.
Nous étions au sommet d'une colline, en regardant devant nous, il y a toute la ville.
Quand on lève la tête, il y a les étoiles... Je reste un moment à les observer.
Je n'avais même pas vu Hibiki rentrer dans la voiture. Je frissonne à cause du froid alors je décide de rentrer aussi.
— C'est magnifique... Hibiki. Tu es pardonné.
— Lucy.
— Hum.
— J'ai eu le coup de foudre pour toi. C'est pour ça que je t'ai embrassé. Tranche Hibiki en me regardant dans les yeux.
Mes yeux s'agrandissent de surprise.
— Oh, Hibiki... Je, je suis flattée et... Je ne veux pas te blesser mais... Ce n'est pas le cas pour moi. Mieux vaut rester amis... Désolé.
Il sourit bizarrement avant de passer une main derrière son dos.
À cause du manque de lumière j'ai du mal à voir ce qu'il a dans sa main. Un métal froid se pose sur ma clavicule.
Je devine tout de suite. Un fusil.
Ma respiration se coupe.
— C-C'est u-un faux...?
— Tu veux vraiment savoir ? Il a dit ça avec une telle dureté.
Mon dos est collé à la portière. L'idée de savoir que ce fusil est posé sur ma clavicule me paralyse.
Je suis morte de peur.
— Tu es peut-être en train de te demander pourquoi je suis en train de te menacer avec ce fusil, non ? À son ton, il attend une réponse.
— O-Oui ! Est-ce parce que j'ai refusé tes avances ou...
— Il y a différentes raisons.
Je sens l'arme glisser jusqu'à mon cou.
— Je n'aime pas les filles à caractère, je préfère quand elle ferme leur gueule et qu'elles se laissent faire.
J'allais répliquer, mais je suis en très, très mauvaise posture.
— Quand tu m'as poussé, ça ne m'a pas plus. Oh que noooon.
Je ferme les yeux. Il éloigne l'arme avant de la poser sur mon ventre.
Mon cœur bat à deux cent à l'heure.
— Toi, tu es tout ce que je déteste.
Je laisse ma main glisser sur la portière.
— Au départ, soyons honnête. Je voulais juste coucher avec toi puis après te laisser. Mais... Apparemment tu en a voulu autrement.
Je déglutis quand le fusil passe sur ma joue.
Qu'est-ce que j'ai demandé, je voulais juste avoir un rendez-vous et passer une bonne journée...
Le roux se rapproche de mon visage, le fusil se retrouve une nouvelle fois sur mon ventre.
Je commence à trembler, ma main frôle la poignée de la porte. La main de Hibiki saisit ma mâchoire, me forçant à le regarder.
— Et maintenant ? Vas-tu me repousser ?
Il plaque ses lèvres sur les miennes.
Il n'y avait aucune douceur, il faisait ça pour son propre plaisir.
J'ai envie de le repousser et de fuir le plus loin possible.
Mais si je fais ça, je suis morte dans tout les sens du terme.
Je ne peux retenir une larme.
Je commence à manquer d'air, Hibiki ne semble pas décider à me lâcher.
La poigne qu'il avait sur ma mâchoire se resserre.
Je bouge mes jambes et pose mes mains sur ses épaules. De l'air vite ! Il décide enfin de mettre fin au baiser. Je prend une grande bouffée d'air.
Ma main attrape la poignée de la portière.
— D-Dis, il est chargé ton fusil ? Je tente la voix tremblante.
Il jette un regard à son fusil avant de sourire.
— Qui sait.
C'est ma chance... Je pousse Hibiki et tire la poignée de la portière, elle s'ouvre et mon corps tombe en arrière. Mon dos percute le sol.
J'ignore la douleur et me relève avant de prendre mes jambes à mon cou. Je n'ai jamais couru aussi vite de toute ma vie. Je cours jusqu'à ne plus sentir mes jambes. La peur que je ressentais disparaît petit à petit.
Je m'arrête au bout d'un moment, essoufflée. Je ne sais pas où je suis, heureusement que j'ai pris mon sac.
Je suis tentée de m'asseoir au sol. Mais.
Hibiki est-il à ma recherche ?
Je dois trouver un hôtel, il dois bien me rester de l'argent pour une nuit. Je reprend ma marche, toujours aussi essoufflée.
Par chance, je trouve un petit hôtel. Je me dépêche d'entrer.
La réceptionniste n'a pas remarquer la tête que je faisais. Heureusement, elle m'a juste donné la clé de ma chambre et m'a souhaité une bonne nuit. J'ouvre la porte de la chambre, balance mon sac sur le lit et file dans la douche.
Je soupire d'aise quand l'eau chaude rentre en contact avec ma peau.
Je suis libre, je ne suis plus en danger maintenant. Demain je retourne à Fairy University et je reprend une vie normale.
J'enroule mon corps dans une serviette et sors de la douche. Je fouille dans mon sac et en sors mon téléphone, je vais envoyé un message à Juvia pour lui dire que tout va bien.
Mais mon téléphone vibre. Je retiens mon souffle.
Un message de Hibiki. Je le lis ou pas ?
La curiosité l'emporte, il m'avait envoyé une photo.
Je la télécharge. Qu'est-ce que ça pourrait être ? Je dois m'attendre à tout...
La photo s'affiche.
...sauf à ça.
Mon cœur rate un battement, je suis paralysée par la peur une fois de plus.
C'est la photo d'une fille aux courts cheveux blancs neige et aux yeux bleu, attachée sur une chaise, elle regardait l'objectif avec peur. Il y avait aussi Hibiki sur la photo, il souriait de toutes ses dents.
Ce qui est le plus affreux c'est toutes les blessures et les bleus qu'ils y a avaient sur son corps.
Mon téléphone vibre une seconde fois. Mon estomac se noue, je n'entend plus que les battements affolés de mon cœur.
" Si tu racontes quoi que ce soit à quelqu'un ou bien que tu me désobéis à partir de maintenant, tu pourras dire adieux à cette fille. -H "
*
2 825 mots.
2 825 putains de mots.
Ce chapitre est le plus long de tout les chapitres déjà écrit.
Je me suis surpassée putain, je vais pleurer.
Bref... j'ai voulu mettre un peu de piment à cette histoire, j'ai pas envie qu'elle soit banale.
凸( ̄ヘ ̄)
Qu'est-ce que vous en pensez du nouveau point de vue ??
Qu'est-ce que vous en pensez du chapitre tout court ??
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