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Que suis-je donc en train de faire là ? Plutôt que sommes nous en train de faire là !?

Natsu décolle enfin ses lèvres des miennes.

Oh mon dieu.

OH. MON. DIEU !

Mais c'est pas possible !! Qu'est-ce que j'ai avec lui !

— Heum, je... Tu, euh...

Je dois être toute rouge, c'est embarrassant quand même, très embarrassant. Tuez-moi. Pourquoi mon cœur bat aussi vite, calme toi gros. Natsu se lève, me libérant enfin.

— Désolé, dit-il en ramassant les livres au sol.

— Euh... C'est, c'est pas grave ! T'as pas fait exprès, non plus ! Non ?

Il me redonne mes livres en souriant.

— Sans rancune alors.

Je me retourne pour déposer les livres, en touchant mes lèvres. C'était... agréable.

BLBLBLBL.

Après avoir déposé les livres je retourne vers mon sac. Natsu est en train de parler avec la bibliothécaire.

— Vous êtes sur que vous allez bien ? J'ai entendu un gros bruit il y a quelques minutes ! Les livres ne sont pas abîmés !?

— Non, tout va bien madame, il n'y pas de quoi s'inquiéter !

— Faites attention la prochaine fois ! J'ai eu la peur de ma vie, elle souffle en s'en allant.

Je fourre quelques livres dans mon sac avant de le refermer. Natsu vient vers moi.

— Au final, j'ai rien trouvé, dit-il.

— Tu veux que je t'aide ?

Il hausse ses sourcils.

— Tu t'y connais dans la science ?

— Un peu, oui.

Nous nous asseyons en ressortant tout nos livres.

— Alors on commence par quoi ?

🔥

Je regarde mon téléphone qui affiche seize heures passés. Lucy soupire en fourrant sa tête entre ses bras.

— Arg ! Il est dur le livre de ce Hiro là. Il m'a soulé !

Je rigole avant d'emprunter un des livres posés à côté d'elle. Je l'ouvre et tombe sur une citation.

"Un tel langage est inacceptable... On ne dit pas ma nana, on dit femme aux très beaux seins !" – Taurus

Je referme le livre en le déposant à sa place, plus jamais je ne lirai ce genre de livre. Surtout si c'est pour avoir des «citations» comme celle-là, non merci. Je soupire.

— Lucy ? Elle ne répond pas.

Elle s'est endormie. J'y crois pas, plus vite que moi. Je souris devant son visage enfantin.

J'enroule ses cheveux d'or autour de mon doigt, elle ne réagit pas, elle dort vraiment à point fermé. Mon regard se pose sur ses lèvres, fines et douces. Ça me rappelle certaines choses, je préfère oublier ça. Mais mon doigt glisse sur ses lèvres. Effectivement douce.

Ça me donne envie de l'embrasser une deuxième fois.

Mais si je fais ça ce serait comme des attouchements ou même des abus sexuels. Qu'est-ce que je raconte là ?

Lucy saisi ma main, doucement.

Elle a toujours l'air endormie. Ma main toujours dans la sienne. Ses lèvres se posent dans le creux de ma main. Elle rêve, sûrement.

Je soupire, c'est un moment agréable j'aimerais bien que ça dure un moment.

Dans ce silence, sans problème, sans travail.

Juste là.

⭐

J'ouvre les yeux, doucement. Je sens comme la chaleur d'une main sur ma joue. C'est celle de Natsu, il dort, je prend doucement sa main la déposant sur la table. Je me relève en regardant partout. Je suis toujours à la bibliothèque, je regarde mon téléphone : 21 heures.

Vingt et une heure.

VINGT ET UNE HEURES !?

Elle avait dit quoi la vieille !? La bibliothèque ferme à dix neuf heures heures ! Pourquoi elle nous a pas réveillé !?En même temps, vu qu'on dormait, elle a du penser que nous étions partis. Je soupire. Je vais vérifier si la porte est quand même ouverte. Je me lève, dans le plus grand des silences.

Parce que je n'aime pas réveiller les gens. Surtout si c'est Natsu - il est trop mignon quand il dort. Bref, je continue mon chemin vers la sortie, fermée à mon plus grand désarroi. Je tente quand même de l'ouvrir, bloqué. Une chance que les lumières soient toujours allumées.

Je retourne vers les tables pour prévenir Natsu, qui dort toujours. Je pose ma main dans ses cheveux.

Doux et soyeux.

Il commence à ouvrir les yeux, je retire ma main en vitesse.

— Hum... Fait-il en se réveillant.

— Natsu, réveille toi.

Il se redresse en s'étirant et en baillant.

— J'ai dormi combien de temps ?

— Euh... Assez de temps pour que l'on soit coincé ici.

— Comment ça ? Il fronce des sourcils.

— Ben, on est coincé ici. La bibliothèque est fermée.

Il soupire.

— Maintenant, on fait quoi ? Je demande.

— C'est pas à moi qu'il faut poser la question.

Je prend mon téléphone en tapant le numéro de Juvia.

— Votre correspondant est injoignable pour le moment...

Je soupire en raccrochant. Cette fille est toujours collée à son téléphone, c'est pas logique.

— Bref, on est coincé ici pour un bon moment. C'est ça ? Demande Natsu en faisant glisser son téléphone sur la table.

Nous soupirons. Je me et lève prend les livres étalés sur la table.

— Je vais déposer tout ça.

Je quitte Natsu en me dirigeant vers les immenses étagères, je dépose les livres à leur place. Natsu me rejoins cependant.

— Jouons à un jeu. Propose-t-il en s'asseyant au sol.

— Lequel ? 

Je fais de même.

— C'est un jeu simple, où l'on dois citer trois choses que nous n'avons pas en commun, par exemple tu es une fille.

— Ça à l'air cool.

— Ok je commence, tu es blonde, tu aime lire et tu collectionnes des clefs.

Oh, il a retenu cette information de la dernière fois.

— Ok, tu as raison. Bon à mon tour ! Tes cheveux sont roses, tu aimes le feux où ce qui s'en rapproche et tu es l'aîné dans ta famille.

— Tu te débrouilles, continuons. Tu as des yeux marrons, tu portes un t-shirt avec des ailes dessus et tu ne bois pas !

— Ah ah ! Faux ! Si je bois, lors de la soirée tu t'en rappelles...

Je me tais soudainement, je n'ai pas beaucoup de souvenirs de cette soirée, justement. Natsu me fixe comme si je devais me souvenir de quelques chose.

— Euh... Bref je continue... tu as un frère, des parents qui vivent ensembles et tes cheveux sont doux !

— Tu as tout bon sauf que...

Sa main se pose sur ma tête.

— Tu as aussi des cheveux doux, un point en commun entre nous.

Je souris face à se compliment, c'en est un, non ? Il colle son front au mien, sa main toujours sur le sommet de ma tête.

— En plus d'avoir des cheveux doux tu sens bon.

Mes joues chauffent face à cette proximité soudaine. ON AVAIT DIT DE NE PAS ROUGIR.

— Toi aussi, Natsu tu sens bon...

Je ferme les yeux savourant ce moment. La distance qui sépare Natsu et moi se rétrécit au fur et à mesure. Nos lèvres se collent une nouvelle fois, mais pas accidentellement. Cette fois-ci c'est voulu. Cette sensation est si douce... 

Je rompt ce baiser.

— Je voulais pas, p... Pardon ! Dis-je en mettant mes mains sur son torse.

— Mais pourquoi tu t'excuses ?

— Parce que...

Il ne me laisse pas le temps de répondre que ces lèvres se posent une troisième fois sur les miennes. J'y prend part. Nos lèvres bougent avec plaisir, je pose mes mains sur les joues de Natsu en approfondissant encore plus ce baiser. Les mains de Natsu descendent jusqu'à ma taille.

On se décolle, à bout de souffle. Aucun de nous ne prend la parole. On se fixe juste.

Est-il probable que je sois tombée sous le charme du rose ?

Pffffff.

Impossible mais possible à la fois.