Le réveil de Maélis sonna à six heures moins le quart.

- C'est une blague. C'est une grosse grosse blague. C'est pire que de se lever pour aller en cours. Marmonna-t-elle à moitié endormie.

Elle se leva de son lit, et s'habilla rapidement.

- Je dois prendre le premier bus qui passe. Jamais dans ma vie ça m'était arrivé. Jamais, jamais, jamais. Rouspéta-t-elle en mettant un sac à dos sur ses épaules.

Elle sortit de la maison et rejoignit l'arrêt de son village avant de regarder l'heure sur la montre qui était accrochée à son poignet.

- Il est six heures pile.

Suite à ces paroles, le bus s'approcha de l'arrêt et s'arrêta voyant la jeune fille faire un signe. Celle-ci monta dans le véhicule, s'assit à une place et sortit de son sac à dos un oreiller.

*

Une heure plus tard, elle sortit du bus et marcha jusqu'à l'entrée de la ferme.

- Il est sept heures deux. Tu es en retard. Annonça le fermier, d'une humeur ronchonne.

« Ça commence bien dis donc, non mais ça va quoi c'est pas ma faute non plus. » Pensa-t-elle en levant ses yeux au ciel.

- Bien, tu vas directement commencer par d'occuper de nettoyer le fumier des vaches, vu qu'apparement tu les aimes bien. Ordonna Albert, l'homme à la fourche.

« Espèce de.. » Commença-t-elle à l'insulter mentalement.

Il la regarda méfiant avant de rajouter :

- Ah oui et, je te surveilles, donc tu n'as pas intérêt à faire des conneries.

La jeune fille hocha sa tête et suivit l'homme à la fourche jusqu'à l'étable où se trouvaient les vaches.

Une fois arrivés là bas, Albert lui donna une fourche et lui indiqua quelle partie elle allait devoir nettoyer.

C'est comme ça que Maélis se retrouva, une fois de plus, au milieu de l'enclos des vaches, mais cette fois-ci pour nettoyer leur crottin.

- Oh mon dieu, ça pue. Marmonna-t-elle en se bouchant le nez.

- Meuuuuuuuuhh. Dirent plusieurs vaches en même temps.

- Vos gueules. Déclara-t-elle furieusement.

Elle commença à ramasser le fumier des bêtes à l'aide la fourche et fit un énorme tas sur le côté de l'enclos.

Quelques minutes plus tard, alors qu'elle prenait une pause, elle sentit une présence derrière elle.

- Ahhhhhh. Cria-t-elle en se retournant.

Une vache était entrain de faire ses besoins à même pas un mètre d'elle. Le  liquide jaunâtre qui sortait de l'animal, coula alors jusqu'aux chaussures de la blonde.

Elle recula, essayant de s'enfuir. Seulement, à son plus grand étonnement, elle se prit comme un coup de fouet sur son épaule.

Elle tourna sa tête et vit que c'était la queue d'une vache qui venait de la fouetter.

- Non mais ça va pas. Cria-t-elle ébahie.

- Pour qui tu te prends, espèce de moins que rien. T'es une vache. Dégage. Continua-t-elle toujours en regardant l'animal qui ne comprenait rien.

Elle sortit de l'enclos outragée par ce qui venait de lui arriver alors que ça ne faisait même pas une heure qu'elle était à la ferme.

- Popopopopooooo. Retournes finir l'enclos des vaches. Déclara un homme qu'elle ne connaissait pas.

Il semblait jeune, presque aussi jeune qu'elle. Il avait un sourire en coin, comme pour dire qu'il avait vu toute la scène.

« Con.. Concombre de mer. » Pensa-t-elle frustrée.

- Allez, le travail ne va pas se faire tout seul. Continua-t-il, d'un air moqueur.

Elle fit demi-tour et retourna dans l'enclos en murmurant des mots inaudibles à l'égard du jeune homme.