CHAPITRE 5 : la Terre, Elle se nomme Grita 5/5
Archibald
Archibald observait au travers de la fenêtre de son bureau ce qu'il appelait le sanctuaire.
Lorsqu'il l'avait découverte, il avait passé trois jours et trois nuits à jeûner et à prier dans cette caverne humide que la végétation avait dissimulée depuis des centenaires. Il n'était qu'un adolescent à l'époque, et cette arche l'avait hantée toute sa vie.
L'immense cathédrale souterraine abritait une arche mégalithique qui montait jusqu'à une coupole calcaire. Archi s'était souvent demandé qu'elle dieu avait façonné ce lieu. Il avait fait placer des éclairages tout autour du monument afin qu'à tout instant on puisse prendre conscience de la puissance d'un tel être.
Cela faisait maintenant vingt ans qu'il exécutait ses ordres. Archibald possédait déjà à l'époque l'exploitation minière sur la ceinture d'astéroïde. Il y envoyait ses robots récolteurs, protégés par ces hordes d'androïdes des grappilleurs envoyés par le GA ou la Grande Russie. Le jour de l'accident, il revenait d'un colloque sur l'avenir énergétique de la planète. Dans son avion solaire, il avait reçu la nouvelle par ses satellites. Une explosion d'une poche de gaz avait anéanti le tiers de son escadron d'ouvriers collecteurs. L'AP l'avait traité de fou quand il avait annoncé envoyer une navette pour récupérer ses biens et entreprendre une enquête. Pour lui, il était impossible qu'une poche de gaz fut responsable de l'accident. Il suspectait un sabotage.
Six mois plus tard, il recevait un message étrange d'un de ses analystes suivi d'un dossier informatique. Une anomalie qui requerrait sa présence. La mission de repêchage n'avait pas été fructueuse, ces récolteurs avaient été désintégrés, et seul restait un androïde de combat, tous les autres, éparpillés en morceaux dans le vide. L'unité centrale livrait une histoire passionnante et étrange. Le code mutait régulièrement, changeait de forme, de rythme. Avec une occurrence particulière. Comme s'il était devenu vivant. Et rien n'entravait le phénomène.
— Sa batterie fonctionne toujours ? avait-il demandé.
— Elle est intègre. Toute la machine est sauve. Il faudrait la réinitialiser, pour avoir accès à ses fichiers vidéo.
— Faites. Qu'attendez-vous !
— Le processus n'est faisable qu'en manuel. Et il faut que ce soit vous. Le système de sécurité que vous avez mis en place, pour qu'on ne puisse pas récupérer vos androïdes, fait qu'il n'y a que vous seule qui pouvez le faire. Lorsque cela est possible, vous le faites à distance, mais son système de communication est bloqué.
— Je vois.
Il revoyait ce corps d'apparence frêle et inoffensive. Cette peau d'albâtre et ces lignes droites sur le corps de cette créature, qui ferait rougir bien des hommes et de femmes. Il aimait créer ses androïdes beaux et attirants. Celle-ci était la série qu'il avait le plus aimée, un hommage à son premier amour et sa première déception. Il avait soulevé le torse et avait appliqué sa main à plat contre l'omoplate gauche. Un chuintement s'éleva du crâne de la machine. Elle cligna des yeux. Un éclair traversa l'orbite de la machine et percuta le front d'Archi.
À ce moment, il vit tout. Tant que sa vie prit sens. L'arche qu'il avait découverte enfant, son monde à l'agonie et la promesse d'un avenir meilleur. Il la vit aussi. Elle lui promit richesse, santé et pouvoir infini. Elle lui proposait une aide, elle désirait lui apporter les réponses qu'il désirait. Et pour cela, il devait lui prêter allégeance. Elle lui offrit un bras droit, à son image. Et le corps avait pris vie, Grita était née.
Pendant des années, il avait suivi les pistes. À la recherche d'un moyen d'ouvrir le passage. Lui et son androïde, aux quatre coins du monde, déterrant les secrets antiques, les mythologies passées et les légendes oubliées. Il fut que ce soit cet imbécile roux, qui trouve la solution. Comment avait-il fait ?
Le reflet de la vitre lui renvoyait l'image d'une Grita au visage fermé et hostile. Elle le fixait d'une expression dure, sa subordonnée était épouvantable. Archi essayait de garder continuellement le contrôle, refoulant ses humeurs au plus profond et taisant ses doutes ; il souhaitait que ce stoïcisme le guide vers la réussite. Il ne pouvait faillir. Toutefois, Grita s'était imposée comme une épreuve supplémentaire dans le chemin vers sa gloire.
Il la considérait comme un démon avec qui il devait composer pour exécuter ses desseins. Il l'avait aimé et apprécié, mais plus maintenant. Des fois, il espérait qu'elle disparaisse en mission. Un millier de fois, il avait souhaité que son planeur s'écrase l'anéantissant pour de bon. Malheureusement, elle revenait toujours avec ce sourire malsain aux lèvres.
La femme robot le mettait mal à l'aise ; premièrement, car elle ressemblait à son premier amour, il lui rappelait combien il l'avait aimée puis haïe, avant de l'assassiner sauvagement un beau matin ensoleillé entre deux baisers, et le visage de Grita lui rappelait le plaisir qu'il y avait pris. Deuxièmement, il n'acceptait toujours pas le privilège qu'elle lui avait accordé.
Archi était nerveux, l'interrogatoire était primordial. Toutes informations collectées pourraient être une avancée conséquente. Cela faisait des années qu'il essayait de percer les mystères de ce lieu sacré, toujours avec la même foi. Il espérait qu'enfin Elle le gratifie de sa sage parole.
— Fais-le parler.
L'androïde le rejoignit, elle braqua son regard sur le prisonnier qu'on amenait au centre du bassin.
Archi la détailla, sceptique. Grita était une brute, si elle poussait l'interrogatoire trop loin il pouvait s'asseoir sur ses réponses. Légèrement absente l'androïde avait dans les yeux une lueur qui ne le trompait pas : elle était en ce moment même en train de donner ses directives.
À chaque fois que cela se produisait les yeux de la femme machine brillaient étrangement. Archibald rejoignit son bureau et frappa violemment dessus.
— Elle te parle, c'est ça ? Comment se fait-il qu'elle m'ignore ? Moi qui lui offre tout mon empire et mon aide matérielle, alors que toi... Elle ne cessera donc jamais de me mettre à l'épreuve ?
Grita écouta alors la voix qui l'accompagnait toujours. Elle devait convaincre son patron quitte à lui enrober la vérité.
— Je ne suis que son outil Archibald. Toi, tu es son élu, susurra-t-elle.
Il gonfla les joues d'émotions, il se rassura d'entendre ce qu'il espérait. Grita n'était qu'un vulgaire outil tandis que lui pourrait devenir le prophète de l'humanité. Leur espoir, leur avenir.
— Tu es sûre qu'aujourd'hui nous réussirons ?
— Je te l'assure.
Archi serra les lèvres :
— Je te donne carte blanche, mais laisse-moi de quoi me venger. Ne me déçois pas. Auquel cas, je ne serai pas le seul à souffrir de ton échec.
— Je suppose que je peux entrer sur scène maintenant ?
— Je t'accompagne, déclara-t-il sèchement.
Elle ricana ostensiblement et sortit la première du bureau par une porte qui donnait directement accès à la grotte. Elle prit les escaliers dans un claquement métallique régulier à chaque fois qu'elle descendait une marche. Il resta à l'écart, mais suffisamment proche pour entendre et ne perdre aucune miette du spectacle que réservait Grita.
*
Le prisonnier leva la tête vers l'androïde qui avançait sur lui, redoutable.
L'homme attaché à une chaise au centre du bassin ne paraissait pas impressionné par le commandant Grita, il affichait même un sourire en coin comme ravi de la revoir. Il cherchait à tendre le cou pour embrasser la vue dans son intégralité. De longues plaques rouges imprimaient sa gorge, typiques de ceux qui consomment trop d'alcool.
— Alors vieille branche, on m'a dit que je te manquais. Sache que c'est réciproque, commença-t-elle.
— J'avais hâte de voir ce que tes puces électriques me préparaient, minauda le roux, en s'agitant pour détendre ses muscles endoloris par sa mauvaise position.
Archibald White ne put retenir un ricanement. Ce vieux loubard n'avait pas changé, toujours cette grande bouche.
— Toi ? J'aurais du m'en doutais. Y a qu'un cinglé comme Archibald White pour s'entourer d'une androïde aussi déglinguée.
La conversation venait de prendre la direction qu'elle aurait dû suivre dès le début, un interrogatoire à la promesse musclée.
— Ravi de te revoir...dans cette mauvaise posture. Nous avons un contentieux à régler. Tu t'en souviens, voleur ?
— Vaguement. Si tu veux tout savoir, c'était la pire décision de ma vie.
Archi acquiesça. Il pensa : « et encore, tu n'as rien vu. »
— Patron, ce n'est pas le moment pour régler tes comptes. Après, tu pourras t'occuper de ce vilain voleur.
— Ma douce Grita, notre différend a tout avoir avec ce qui se passe maintenant. Savais-tu que je connais cet homme sous une autre identité, un pseudonyme grotesque. Le renard fauve. Connu pour receler des œuvres d'arts et toutes babioles pouvant lui rapporter gros. J'ai mandaté son groupe pour retrouver un vieil objet. Un artéfact capable d'ouvrir la porte. Au moment de sa découverte, cet alcoolique a disparu.
— Je rectifie un peu. Tu as envoyé tes machines nous dégommer un par un. Qu'est-ce que tu voulais que je fasse ? Tu m'aurais fait la peau de toute manière.
— Tu l'as vendu !
— Non ! Cette chose ne devait pas tomber entre de mauvaise main, quoiqu'elle pût faire. — Où est l'artefact ?
— Détruit. Pfiou, je l'ai broyé, brulé, jeté !
— Et c'est moi que tu traites de fou.
Archibald attrapa les cheveux du pauvre Mac et lui envoya une paire de droites.
— Boss, ne me pique pas mon travail. C'est moi qui me salis les mains ici, intervint Grita.
— As-tu idée de ce que tu as fait ? insista Archi.
— Si ça contrecarre tes plans, je me dis qu'au final elle était plutôt pas mal.
L'homme d'affaires lui décocha un coup de coude dans le nez. Grita le fit reculer sans ménagement.
— Doucement, il doit continuer à parler. Laisse-moi faire, chuchota l'androïde à son patron, qui visiblement avait perdu son sang-froid.
— Mac, Mac, Mac. Tu auras remarqué le lieu insolite de notre rendez-vous. Est-ce que ça te rappelle quelque chose ? tenta-t-elle avenante.
— J'peux pas le nier, c'est un endroit exceptionnel qui a le mérite de faire forte impression. Je vais te décevoir, je ne suis jamais venu ici, décréta-t-il en crachant du sang mélangé à de la salive sur son tricot.
— Ça, je n'en doute pas. Mais aurais-tu déjà visité un lieu similaire ? interrogea-t-elle, toujours feintant la sympathie.
— Non. C'est pour ça qu'il m'a fait venir ? Moi qui pensais que c'était par souvenir du bon vieux temps.
Archibaldfit mine de se jeter sur lui. Grita se rapprocha de Mac avant, son visage se ferma. Elle commençait à s'impatienter, et lui devenait clairement incontrôlable. Mais ce Mac avait le don de le faire sortir de ses gonds.
— Que faisais-tu à Svalbard ? demanda-t-elle légèrement mauvaise.
Le prisonnier se redressa sur son séant, il jeta un œil trouble à Archi puis défia la femme robot :
— Du tourisme avec ma grande colonie, les recycleurs en galère. Je suis assez déçu d'ailleurs, je vais réclamer à me faire rembourser.
Grita attrapa son visage d'une main et serra légèrement, la douleur prit soudainement place sur le minois du roux. Archibald ressentit un plaisir malsain à le voir souffrir. Mac ne put retenir des gémissements rauques tandis qu'elle le relâcha avec dédain.
Juste par désir, elle pouvait lui broyer les mandibules en un claquement de doigts, mais il avait besoin qu'il puisse encore s'exprimer elle ne pouvait pas l'abîmer de trop. Déjà que son boss l'avait un peu escamoté.
— Tu te penses malin, vieux renard ? Mais dis-moi, comment une tache comme toi se retrouve-t-elle prisonnière de premier ordre ?
Grita envoya un pied sur la chaise juste devant son entrejambe le forçant à reculer au maximum pour ne pas recevoir un mauvais coup. Elle planta ses yeux sur lui, sa figure se décomposa. Le sang quitta son visage, le détenu déglutit difficilement, il s'efforça de reprendre un peu d'assurance face à son interrogatrice.
— Ça, c'est la faute des types comme ton patron. Tu sais, je ne suis pas un mauvais type, mais le monde est rempli de gros pourris.
— Tu as très bien compris, qu'as-tu fait pour qu'on te porte autant d'importance ?
— Ça, ma salope, je voudrais bien le savoir.
Archibald était surpris par l'aplomb de leur otage, ce pauvre fou ne réalisait pas qu'elle était sa situation. Ou comme des années auparavant, il cachait son jeu et possédait plus de ressources qu'on lui prêtait. Il souhaitait lui mettre une raclée dont on ne se relève pas, mais Grita décocha au prisonnier une gifle qui fit pivoter violemment sa tête et une marque vineuse apparut sur la joue se mêlant au rouge de sa barbe. Il recracha du sang et évita du regard sa tortionnaire.
— Qui est l'homme qu'ils n'ont pas retrouvé ? hurla-t-elle.
— Quel homme ? Il n'y avait que moi dans ce putain de grenier, geignit-il.
Archiwitt savait que Mac mentait, le roux prenait une voix plus grave, son regard fuyait. Sans oublier leur information, ils étaient deux à s'être perdu dans le grenier quand l'arche avait pris vie.
— Alors tu étais bien là-bas. Tu l'as donc vu ! s'écria-t-elle en pointant du doigt l'Arche derrière Mac.
Elle tournait autour comme un loup qui juge la faiblesse de sa proie. Archibald la désirait toujours quand elle devenait aussi sauvage, elle lui rappelait ta sa défunte épouse et leur relation toxique, leurs ébats violents.
— Je n'ai rien vu. C'est la première fois que je vois ce truc !
Ce coup-ci, il semblait honnête. Qui est donc cet autre prisonnier, capable d'une telle prouesse. Mac portait la marque. Était-il possible qu'il soit deux à la porter ?
— Mais l'autre, il l'a trouvé, il l'a vu ? Pourquoi tu le couvres ? Qui est cet homme qui mérite autant ta loyauté ? Tu n'en as jamais fait preuve. Même pour tes coéquipiers ; à l'époque.
L'incompréhension fila sur son visage tuméfié, le sang continua de couler sur son menton.
— Salop ! Tu les as fait exécuter, tous. Qu'est-ce qu'on pouvait y faire face à tes androïdes de guerre ? Je n'avais pas le choix, je devais...
— Fuir. Comme le lâche que tu es. Tu as fui, tu t'es terré, car tu es une vermine.
Archiwitt détacha son arme automatique de son holster. Grita dut sentir les choses déraper, car elle redoubla de violence. Il grogna même si elle avait raison, mort, ce déchet ne lui serait plus d'utilité.
— Tu en sais plus que ce que tu dis. Qui est cet homme et où est-il à présent ? insista-t-elle, en lui emprisonnant une main dans la sienne. Elle serra doucement jusqu'à renforcer son geste pour obtenir une réponse.
— J'y étais seul ! s'époumona-t-il.
Elle retourna dans un geste fluide tous les doigts qui cédèrent dans un craquement. Le cri qui sortit de la gorge rougie du prisonnier ricocha contre les parois rocheuses en une série d'échos sinistres. Elle venait de lui broyer les phalanges. De quoi calmer les ardeurs d'Archi, quelques minutes. Après cette séance de torture, il s'enfermerait avec son androïde favorite et se fera un plaisir de la souiller, lui faire saigner ses lèvres synthétiques et la réduire à néant. Elle faisait toujours la morte et leur jeu sadique se terminait toujours dans son unique jouissance. Il aimait la menaçait d'un arrêt mortel, un simple mot et Grita mourrait. Elle ne devait jamais savoir qu'il en était incapable, ce serait comme tuer son épouse une deuxième fois.
Sur le visage battu du vieux renard, se retenaient de couler des larmes coincées dans ses pattes d'oie. Archibald ragea :
— Tu mens, Mac ! Où est-il ? Que sais-tu sur l'arche ? Dis-le-moi ou je te...
— Je te brise l'autre main, hurla Grita.
Mac redressa la tête les défiant, il pinça les lèvres. L'androïde lui décocha un coup de poing qu'il le fit tomber de la chaise. Il s'étala de tout son long, la face dans l'eau.
— Réponds !
Quel abruti ! Têtu comme une mule et sans la moindre once d'intelligence. Il devait céder, au risque qu'elle n'arrive pas à retenir Archibald. Cette histoire d'artéfact détruit l'avait vraiment mis en rogne, elle ne l'avait jamais vu comme cela. Mac se releva péniblement, les mains menottées, les doigts brisés. Il vomit plusieurs fois de l'eau et se retourna vers Grita et hurla en riant :
— Va te faire ...
Elle le saisit par le col et lui crachant au visage :
— On peut durer longtemps ainsi. Je suis infatigable ! Mais mon patron va pas tarder à t'envoyer six pieds sous terre. Abdique.
Elle le dressa à sa hauteur et le frappa, encore et encore avant de le rejeter comme un pantin désarticulé. Une énième fois, Mac se releva. Il prit appui sur la roche du monument.
Grita le rejoignit et l'empoigna sans ménagement. Archibald aperçut une lumière intense envelopper Grita et son prisonnier. Sur le visage de la brune, la rage s'installa, ses yeux lançaient des étincelles. Il sut qu'elle n'était plus elle-même. Il était spectateur d'un événement à venir.
— Réponds. Fils d'Hallinskidi ! vociféra la commandante.
Mac qui accusait les coups de son bourreau en eut le souffle coupé. Ce nom revenait sans cesse, un spectre qui le hantait depuis le jour où il avait trouvé dans un vieux mausolée viking, un objet de cristal, l'objet maudit qui lui avait pourri la vie jusqu'aujourd'hui.
— Qu'as-tu dit, machine ? hoqueta-t-il.
Grita paraissait surprise, désamorcée. Elle relâcha vivement Mac et prit conscience de l'aura bleutée qui les entourait. Les pierres ronflaient et l'eau s'agitait.
Elle fixa Mac, incrédule. Archibald n'en revenait pas : son prisonnier disparaissait. Il s'effaçait dans le liquide qui l'enveloppait. En clignement d'œil, il s'évapora.
Il encaissa ce qu'il venait de voir, prit quelques secondes pour rassembler ses idées. Puis il extériorisa ses émotions. Ce qui venait d'arriver était un succès !
— Grita ! On l'a fait. Nous avons réussi, s'exalta Archi.
— Non, patron ! C'est lui qui l'a fait...
Elle s'élança dans un sprint effréné vers le centre de l'arche.
Les yeux du multimillionnaire brillaient d'émotion, des dizaines d'années d'effort, enfin il accomplissait son devoir. Il ouvrit le canal de communication principal, relié à tous les haut-parleurs du camp :
— Code Arka. Je veux tous les officiers dans mon bureau. L'aviation doit se tenir prête, l'artillerie disponible. Formez vos bataillons. Préparez les drones et la section spéciale de reconnaissance, elle partira le plus tôt possible. L'AP commence sa croisade.
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