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CHAPITRE 5 : la Terre, Elle se nomme Grita 1/5




Grita

Forêt primaire, Pacifique.

Accroupie près de la rivière, Grita rangeait méthodiquement sa voile dans le minuscule paquetage situé dans le dos de sa combinaison. Travailler pour monsieur White. lui donnait accès à bien des technologies. Elle aimait utiliser les inventions de son patron, surtout lorsqu'elles étaient aussi pratiques. Les nanoparticules qui composaient la toile du parachute se réunissaient en un amas fluide et grouillant, et filaient vers un petit caisson noir, soudé à l'arrière de sa combinaison de combat, pas plus grand qu'une boîte d'allumettes. Grande ouverte, la voile atteignait jusqu'à 300 pieds carrés. Cette technologie avait assuré un avantage non négligeable aux mercenaires de l'Alliance Pacifique sur leurs ennemis. Le poids du paquetage s'évaluait à quelques grammes, contre plusieurs kilos chez l'adversaire, cela diminuait drastiquement la fatigue des hommes et augmentait leur agilité au corps à corps.

Elle jeta un coup d'œil sur son colis qui dormait profondément. Elle avait réussi sa mission : ramener celui qui portait la marque. Ils avaient atterri sur les rives de la rivière et n'étaient, selon son GPS, qu'à quelques kilomètres de leur destination. L'hélicoplanneur et ses pilotes étaient repartis sur une base arrière située sur le continent Australien, où White leur avait demandé de rassembler du matériel supplémentaire pour son projet, la forçant à quitter sportivement le vaisseau.

Grita se leva et rejoignit son otage. Elle l'observa quelques secondes avant de lui vider sans ménagement sa gourde sur la tête. Elle estimait qu'ils avaient assez traîné et devaient se mettre en route. Ce crétin avait perdu connaissance dès le début de leur chute libre lui laissant un peu de répit et d'aisance pour enclencher le parachute. Mac s'agita brusquement. Il en hurla comme s'il tombait encore. À peine réveillé, il se jeta sur ses talons et retomba sur les fesses en remuant les bras comme un possédé.

— N'en fais pas autant ! C'était qu'un petit saut..., le nargua Grita en lui tendant une main pour l'aider à se relever.

Il rejeta sa main sèchement et lui cracha sa colère :

— Enfoirée ! J'ai cru mourir !

— Ce n'est pas ce que tu cherchais ? continua-t-elle sur le même ton moqueur.

Mac fixa la femme robot. Dans la nuit noire, ni sa chevelure ni son corps ne se démarquait du fond obscur. Une odeur de terre humide et de pourriture végétale lui piqua les narines. Il prit alors enfin conscience de son nouvel environnement. Tout d'abord surpris, il regarda autour de lui. Sa bouche s'ouvrit lentement, ébahi. Ils étaient au beau milieu de la forêt tropicale, une forêt dense et primaire. Le bruit assourdissant des insectes et des autres animaux nocturnes battait à plein régime. Il n'aurait jamais imaginé quelques heures plus tôt se retrouver en pleine zone tropicale.

La panique atteint Mac. Il recula, toujours sur son postérieur. Puis il tomba dans l'eau. Il se releva aussitôt sans se préoccuper de sa tenue mouillée. Il tourna sur lui-même et embrassa des yeux l'étendue du paysage. Au milieu de la végétation abondante, coulait paisiblement une rivière tortueuse dans laquelle trempaient toujours ses pieds. Il s'extirpa de la rive boueuse en secouant ses jambes alternant la gauche puis la droite.

— On est où, ferrailles ? demanda nerveusement Mac.

— Ahah ! Tu as vite retrouvé ta langue, mauviette ! Nous sommes loin du Svalbard et proche de l'endroit où je dois te conduire. Et si j'étais toi, je sortirais vite de l'eau. Elle est infestée de crocodile, répondit Grita tout en saisissant le haut de sa combinaison qu'elle avait retirée afin de ranger la toile de son parachute.

Mac courut sur la rive en jetant un regard inquiet autour de lui avant de le poser sur l'androïde. Il fixa le minuscule débardeur noir de l'androïde. Il pouvait deviner de longues lignes géométriques parcourir la peau d'ivoire de sa kidnappeuse et voir tressauter sa poitrine généreuse sous ses gestes assurés. Il détacha ses yeux de Grita pour lui répliquer sans conviction :

— Réponse de merde !

Elle lui rendit un clin d'œil exagéré agrémenté d'un sourire hypocrite. Elle planta ses poings sur ses hanches et bomba le torse, comprimant ses attributs outrageusement. Elle ignora les yeux exorbités de Mac et reprit une attitude sérieuse.

— Marche un peu vers moi, lui ordonna-t-elle.

— Pourquoi le ferais-je ?

— Marche ! Je dois vérifier si tu n'es pas trop abîmé après notre petit saut.

Mac s'approcha à contrecœur, ses vêtements mouillés lui collaient à la peau et gênaient ses mouvements.

— Bien, tourne-toi, continua l'androïde.

Mac fit le tour de lui-même dans une mécanique maladroite. Il se tapa sur les jambes pour quantifier le taux d'humidité de son jean, ce qui le démoralisa. En relocalisant son attention sur Grita, il la surprit avec la main tendue et quatre doigts dressés verticalement. Elle semblait très sérieuse.

— OK, ça ira pour la locomotion. On va voir pour la vision. J'ai combien de doigts là ?

— Tu m'emmerdes !

— Et là ? Combien ?

Elle lui montra la même main, mais seul le majeur était brandi. Elle élargit un sourire espiègle en lisant la mine effarée de son prisonnier. Il n'appréciait pas qu'elle se foute aussi directement de sa poire. Il secoua la tête. Elle le fatiguait.

Ton programmeur a sévèrement déconné en te créant !

Merci du compliment. Le tien aussi, lui retourna-t-elle, faussement douce.

Elle savait qu'elle possédait une sacrée répartie et comprenait que son humour lui plaisait presque. Il rit fébrilement :

Tu sais Grita. Le mien est encore plus déjanté que le tien. Tu n'as qu'à voir ce qu'on a fait de notre planète.

Elle observa Mac qui enlevait son pull. Il l'essora et le noua autour de sa taille. Elle perçut de la tristesse dans sa dernière phrase. Loin de s'en attendrir, elle comprenait la mélancolie d'une création laissée à l'abandon. Les Terriens se démenaient depuis leur naissance et ne réussissaient qu'à empirer l'éternel bourbier qu'il nommait civilisation. Capable du meilleur, pour preuve, elle existait, car l'Homme l'avait inventée, mais ils se sabotaient à se prendre pour les créateurs. Ils échouaient, car ils désiraient tout maîtriser de leur création à leur extinction, vers laquelle l'humanité se dirigeait. Au moins, elle se consolait qu'elle au moins pouvait compter sur la divinité qui l'avait éveillé. Les Dieux des hommes restaient tous aveugles et muets, si tant est qu'ils existaient. Pauvres créatures.

Elle vérifia les attaches de ses pistolets à plasma, les coordonnées sur son GPS.

Trêve de bavardage, en route. Tu me suis et ne pense même pas à t'échapper, dit-elle en levant les yeux sur la végétation.

— Trèsbien, comme j'ai le choix. Je suis le guide.Ilesquissa une révérence théâtrale. D'un pas sûr et lent, le duo s'élança dans les profondeurs de la jungle.

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