Part 87 : Haunted
Moi : Voilà les enfants, m'écriais-je en ouvrant la portière. On est arrivé.
On vient en effet de rentrer à la maison,
Parce que j'avais amené Amir et Samia faire un tour en ville avec moi,
Puis je leur ai proposer d'aller prendre une glace.
Ils ont adoré.
Je dois avouer que Samia est une enfant plutôt attachante,
Mais j'essaye tout de même de m'en détacher au maximum,
Car je ne veux pas établir le moindre lien émotionnel avec elle.
Je lui ai expliqué que je connaissais sa vraie mère,
Et qu'à présent elle ne vivrait plus à l'orphelinat mais avec sa grand-mère dans un autre pays. Elle a l'air d'avoir bien compris tout ce que je lui ai dit,
D'ailleurs je dois souligner le fait qu'elle soit plutôt intelligente pour son âge.
Elle est très éveillée je dirais même.
Toutefois,
Je ne lui ai pas dit qu'on était parentées toutes les deux,
Et je ne compte pas le faire.
Je ne me considère pas comme sa demi-soeur.
Samia : Merci beaucoup pour la glace et la poupée mademoiselle Zamilla.
Moi : Je t'en prie.
Amir : Samia elle est petite mais elle est gentille. Je l'aime bien. Elle va rester habiter ici dans notre maison ?
Samia nous regardait timidement.
Moi : Non. Elle va aller habiter au Mexique chez sa mamie.
Amir : Oh d'accord. Mais elle pourra revenir ? Elle joue bien au foot pour une petite fille !
Moi : Je ne pense pas que ce soit possible. Allez venez les enfants.
Je prenais mon frère par la main pour entrer dans la maison,
Tandis que Samia nous suivait sans dire un mot.
Amir s'arrêta alors pour lui prendre la main.
J'ai trouvé ça mignon de sa part.
En général mon frère n'aime pas trop les enfants plus jeune que lui.
En entrant dans la maison,
On est tombé sur Amani.
Elle haussait un sourcil.
Amir : Coucou Mani !
Amani : Coucou beau gosse. Vous étiez où ?
Amir : Acheter des jouets et manger une glace ! C'était trop bien. J'ai eu une nouvelle console de jeux ! Regardes !
Amani : C'est bien beau tout ça.
Samia : Et moi z'ai une nouvelle poupée ! C'est mademoiselle Zamilla qui m'a acheté la princesse Zasmine.
Amani : Cool. Tant mieux pour vous.
Amir : Viens Samia on va jouer dehors.
Ils s'en allèrent en courant,
Et Amani me regardait en faisant la moue.
Moi : Quoi ? Questionnais-je perplexe.
Amani : T'as une autre petite soeur et ça y'est, je passe déjà au second plan ?
Moi : Ce n'est pas ma petite soeur, rétorquais-je en roulant des yeux.
Amani : Techniquement si, Jam. Et je me fiche de son âge ou de son innocence, elle n'a pas le droit de me voler ma soeur. J'ai mis quatre ans de ma vie avant que tu daigne m'accepter comme ta petite soeur, donc elle peut pas débarquer et me voler ce que j'ai mis du temps à bâtir. Never.
Je pouffais de rire.
Moi : T'as même pas honte, riais-je. À ton âge !
Elle haussait les épaules.
Amani : J'étais là avant elle, et j'aime pas partager. J'étais ta seule petite soeur et je voulais le rester pour le restant de ma vie.
Moi : Mani, tu es ma seule petite soeur. D'accord ? Précisais-je. Tu n'as aucune crainte à avoir parce que je fais juste ça pour Nour. Rien de plus. Je ne compte pas faire parti de sa vie.
Ma soeur fronçait les sourcils.
Amani : Corriges-moi si je me trompe, mais ce n'est pas censé être le contraire ? Je veux dire... vous avez un peu le même sang Jam. Tu as eu un contact avec elle, tu ne peux pas juste faire comme si de rien était.
Moi : Je ne veux pas, refusais-je catégoriquement. Et puis de toute façon elle oubliera cette rencontre dans peu de temps.
Amani : Donc tu ne voudras plus jamais la revoir une fois qu'elle sera partie ?
Moi : Je n'ai pas besoin d'elle et elle n'a pas besoin de moi, affirmais-je. On a vécu l'une sans l'autre, pas besoin de m'engager dans des choses que je ne pourrais pas assumer. Elle a une famille quelque part et je n'en fais pas parti.
Amani : Même si je suis pas d'accord avec toi Jam, je respecte ta décision. C'est ton choix après tout. Je peux comprendre.
Encore heureux.
Au fond je pense que j'aime de moins en moins les enfants.
Ça ne m'intéresse plus,
Et je ne crois même pas que j'en aurais un jour.
Ça commence presque à me dégoûter.
Je suis montée un moment dans ma chambre,
Puis mon père est venu me dire que la mère de Nour était là,
Alors je suis descendue avec lui.
J'étais assez angoissée à vrai dire.
Une fois face à la porte du salon d'invité,
Je me suis arrêtée un instant.
Mon père posait lentement sa main sur mon épaule.
Papa : Tu veux que je vienne avec toi ?
Moi : Non merci papa, ça va aller. Je vais le faire seule.
Papa : D'accord.
Je suis entrée dans la pièce,
Où m'attendait une femme d'une quarantaine d'années environs.
Dès qu'elle m'a vu elle s'est levée.
Moi : Bonjour Teresa, commençais-je d'une voix hésitante.
Teresa : Merci d'avoir accepté de me recevoir Jamilla. Merci infiniment.
Moi : Je vous en prie.
On s'est assise.
Teresa : Est-ce que c'est vrai ? Est-ce que vous avez pu voir ma fille avant qu'elle ne meure?
J'hochais tristement la tête.
Moi : J'ai passé quelques jours avec elle, oui. Je ne la connaissais pas parfaitement, mais on a tissé des liens très forts en peu de temps.
Je me suis ainsi mise à lui raconter toute l'histoire.
Victor qui l'a vendu à Mehdi,
Les changements d'identité, le lavage de cerveau,
Les abus...
Tout.
La pauvre femme n'en revenait pas.
Elle m'a dit que Victor lui avait dit que Victoria était morte depuis des années des suites d'un accident, mais qu'elle n'avait jamais pu voir le corps car aux obsèques il avait ordonné que le cercueil restent fermés. Elle réalise maintenant qu'il n'y avait probablement personne dedans.
Elle a ajouté qu'après ça ils se sont séparés, et elle n'a plus jamais eu de nouvelle de Victor.Si seulement je n'avais pas abandonné Nour à Dubaï comme je l'ai fais, elle serait encore en vie et aujourd'hui elle serait réunit avec sa mère et sa fille.
C'est si triste.
Après lui avoir tendu un paquet de mouchoir,
Je lui laissait le temps de se calmer,
Avant de poursuivre.
Moi : Mais vous savez... Nour- m'interrompis-je moi-même. Enfin Victoria, a laissé un souvenir.
Elle me regardait dans les yeux.
Moi : Elle a eu un enfant. Une petite fille de quatre ans...
Elle posait ses mains sur sa bouche en pleurant davantage.
Cette conversation est juste triste et pleine d'émotion.
Surtout pour elle.
Teresa : Vraiment ?
Moi : Oui, répondis-je. Elle s'appelle Samia, on l'a retrouvé et elle est ici dans cette maison en ce moment même.
Teresa : Oh mon Dieu... ma fille a eu un bébé avec cet homme ?
Moi : Mmh. Elle a fait un déni de grossesse et quelqu'un l'a aidé à cacher l'enfant. Il ne l'a su que peu avant sa mort et il n'a donc jamais eu l'occasion de la voir.
Teresa : Est-ce que je peux la voir ?
Moi : Oui. Mais avant ça je voudrais vous montrer des photos de votre fille comme ça vous verrez à quoi elle ressemblait.
Je posais l'enveloppe que j'avais en main sur la table.
Mes parents avaient fait faire à Nour des photos d'identités pour qu'elle ait des papiers avant son suicide, du coup ils me les ont donné.
J'en ai d'ailleurs fait gravé une dans un pendentif que je vais offrir à Samia.
Teresa : Ma fille... Oh. Mon bébé...
Moi : C'était la fille la plus forte que je connaisse. Elle m'a sauvé la vie et je vous jure que j'aurais aimé lui rendre la pareille. J'aurais voulu vous la ramener sainte et sauve mais je vous demande pardon. Je n'ai pas pu.
Teresa : Vous avez sorti ma fille de cet enfer, et pour moi ça compte plus que tout au monde. Et maintenant vous m'annoncez que vous avez trouvé son enfant... Vous n'imaginez pas ce que je ressens au moment où je vous parle. Je me suis toujours posée tellement de questions sans réponses. Vous y avez mis fin aujourd'hui et je remercie le ciel pour cela. Je remercie le Seigneur pour vous avoir mis sur son chemin.
Moi : Cette petite fille c'est un souvenir de votre fille dont vous allez pouvoir vous occupez. Ma famille et moi prendront financièrement en charge tout ce qu'il faux jusqu'à ce qu'elle termine l'université. On vous a également acheté une maison au Mexique, mais en échange vous devez me promettre de ne jamais lui révéler qui je suis.
Teresa : Tout ce que vous voulez mademoiselle Jameel. Tout ce que vous voulez ! Merci beaucoup. Merci infiniment pour tout ce que vous faites pour moi. Hier encore je n'avais plus rien, et maintenant vous m'offrez une partie de ma fille, un toit et tout ce qu'il faut pour que je puisse correctement prendre soin d'elle.
Moi : C'est la moindre des choses. Vous allez rester ici deux jours à l'hôtel, ensuite vous pourrez l'emmener. Mes parents parleront avec vous avant.
Teresa : Il n'y a pas le moindre problème.
Moi : Bien. Je vais aller chercher Samia, soufflais-je en me levant.
Elle acquiesça d'un signe de tête tandis que je quittais la pièce.
J'ai appelé la petite en lui expliquant que sa grand-mère était là.
Elle était tout excitée d'avoir de la famille du coup elle sautillait sur place,
Et moi ça m'irritait un peu mdr.
Les gosses parfois ils sont trop hyperactifs.
Quand on est entré dans la pièce et que Teresa l'a vue,
Elle était encore plus émue qu'au départ.
Je me suis mise à sourire parce que j'étais heureuse d'avoir pu les réunir.
J'étais heureuse que Nour ne soit pas morte en vain.
Samia : Mademoiselle Zamilla elle dit que vous êtes la maman de ma maman !
Teresa : Oui petit ange, je suis ta mamie Teresa. La maman de ta maman Victoria ! Tu lui ressemble beaucoup tu sais ? On aurait dit elle enfant...
Samia : Ma maman est dans le ciel avec les anges !
Teresa : Oui c'est vrai trésor. Et elle veille sur toi maintenant. Moi aussi.
Samia : Merci madame mamie !
Teresa : Appelle-moi juste mamie ma puce.
Samia : D'accord !
Teresa a prit sa petite fille dans ses bras.
Elle l'embrassait de partout, la câlinait,
Donc j'ai décidé de leur laisser un peu d'intimité.
Samia : Mademoiselle Zamilla !
Je me tournais vers elle.
Moi : Oui ?
Elle arrivait à ma hauteur.
Samia : Merci de ma mamie !
Moi : De rien Samia !
Samia : Même si vous dîtes non, moi ze suis sûre dans mon coeur que vous êtes la princesse Zasmine !
Moi : La seule vraie princesse ici c'est toi Samia, rétorquais-je. Ne l'oublies jamais.
Elle souriait,
Puis se mit à sautiller sur place,
Tandis que je quittais finalement la pièce pour ma chambre.
Mon téléphone sonna,
Et je souriais en voyant que c'était Jordan qui m'appelait.
Comme je vous l'ai dit on se parle souvent ces derniers temps,
Et le courant passe bien entre nous.
Un peu trop bien même...
*********** Phone Call ********
Jordan : Hey beautiful !
Moi Hey ! Ça va ?
Jordan : Encore mieux maintenant que j'entends ta voix, on va pas se mentir. Tu fais quoi de beau ma jolie ?
Moi : Là je te parles au téléphone haha, ensuite j'ai un devoir en ligne à finir. Et toi ? T'étais pas censé avoir entrainement toute l'après-midi ?
Jordan : Si mais on est en pause là, donc j'en profite pour t'appeler.
Moi : Je vois que tu ne peux plus te passer de moi.
Jordan : Tu utilise de biens grands mots ma belle mdr. Après c'est pas comme si j'allais te contredire.
Moi : Tu vois ? C'est ce que je disais.
Jordan : Tu viens toujours me voir jouer ce week-end ?
Moi : Yep ! Et vous avez intérêt à gagner parce que je ne me déplace pas pour rien.
Jordan : Ta présence va me faire dépasser mon record.
Moi : Mmh. À ce point ?
Jordan : Fais pas genre tu sais pas l'effet que tu fais aux gens Jamilla. Je suis sûre que si.
Moi : Alors dans ce cas tu as vraiment intérêt à scorer sinon je te next.
Jordan : Ah ouais ? T'es comme ça toi ?
Moi : Et encore, t'as rien vu.
Jordan : Bah dans ce cas j'ai hâte d'apprendre à mieux te connaitre ma jolie.
Moi : C'est ce qu'ils disent tous.
Jordan : Fais gaffe chérie, les filles aussi disent toutes ça de moi. Tu devrais voir mes DMs...
Moi : Tu ne serais pas un fuckboy par hasard ?
Jordan : Du tout, et je mens même pas. De toute manière t'as jamais rien entendu sur moi dans la presse parce que je suis un mec sage. Tu trouveras jamais rien sur moi.
Moi : C'est pas non plus comme si t'étais vraiment célèbre... Normal qu'il n'y ait pas grand chose à ton sujet.
Jordan : Outch c'était méchant ça. Je ne suis pas connu dans l'univers people mais en NBA c'est autre chose poupée. Aucune bavure à mon palmarès.
Moi : Tu marques un point mdr. Et tant mieux j'ai envi de dire. Bon je te laisse je dois bosser. On se parle plus tard si tu veux.
Jordan : Et comment que je veux. Te parler est devenu mon passe-temps favoris depuis un moment. Je te rappelle vers 21h.
Moi : C'est parfait beau-gosse. À plus tard.
********** Call Ended **********
En vrai j'ai fais des recherches sur lui et tout,
Et il a l'air clean.
C'est un gars posé et sérieux.
Il n'a qu'une copine connue jusque là.
Plutôt pas mal pour un gars aussi beau que lui,
Surtout s'il est basketteur.
J'ai attrapé mon ordinateur et je me suis assise sur mon bureau,
Prête à travailler.
Avant j'ai fais un tour dans mes mails,
Et j'en avais reçu un il y'a trente minute d'une adresse que je ne connais pas.
L'objet était : URGENT.
En cliquant dessus,
Je pouvais voir que le mail n'avait aucun texte.
Juste un fichier audio d'une minute et quelques.
J'eu aussitôt la chaire de poule en reconnaissant la voix de Mehdi.
Jamilla,
Si tu entends cet audio ça signifie que tu as encore fais capoter mes plans, et que cette fois ci ne suis probablement plus de ce monde à l'heure ou tu écoute. Ce n'est pas grave, parce que j'ai tout prévu ma fille. Je t'ai dis que tu n'allais jamais oublié d'avoir croisé mon chemin. Je le pensais vraiment. Je te hanterai jusqu'à la fin de tes jours chérie. C'est le prix à payer pour avoir oser trahir ton père comme tu l'as fais. Je ne sais pas si j'ai eu le temps de te dire que tu allais être maman de deux enfants. J'espère que oui. Dans ce cas laisse-moi te préciser qu'en fait tu vas en avoir trois... pour l'instant. Et un d'entre eux est beaucoup plus proche de toi que tu ne l'imagine ma chérie. Tellement proche que tu le verras naitre et grandir sans même te douter qu'il est de toi. Quoique... magnifique comme tu es, la génétique finira peut-être par te faire réaliser. Tu n'as aucune idée de ce qui t'attend trésor. Vivant comme mort, je resterai ton pire cauchemars.
Putain de merde.
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