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Part 96 : Downfall

Ce soir il y'a les VMA du coup j'y vais pour Saint. Mon chéri est nominé dans plusieurs catégories et il doit aussi chanter en live. Pour l'occasion je me suis donc vraiment donnée à fond niveau look, au point d'avoir ait appel à une équipe glam pour ma coiffure et mon maquillage. En ce qui concerne ma tenue, je l'ai bien évidemment choisi moi-même et autant vous dire que je suis en Fenty de la tête aux pieds (voir photo).

Dès que j'ai finis de me préparer, Zhuri m'a rejoins dans ma chambre. Saint est déjà là bas vu qu'il devait assister aux repetitions, donc comme Z y va pour soutenir son chéri on s'y rend ensemble toutes les deux. Je me suis d'ailleurs dit que c'était le bon moment pour lui dire.

Moi : J'ai quelque chose à t'annoncer mais tu dois me promettre de le garder pour toi encore quelque temps, prévenais-je. Même pas aux garçons.

Zhuri : C'est que c'est sérieux dis-donc ! Tu sais bien que tu peux me faire confiance, donc je l'écoutes.

Moi : Je suis enceinte, murmurais-je.

Elle écarquillait les yeux, puis entrouvrait les lèvres.

Zhuri : Sérieux ?!

J'hochais timidement la tête, et elle me sauta en cou.

Zhuri : Mais c'est super ça, Jam ! Felicitation ! De combien ?

Moi : Je suis à ma dixième semaine là...

Zhuri : Wow. Je suis trop émue babe, on va avoir un enfant ! Enfin un autre enfant mais c'est la même!

Moi : Yes ! C'était pas prévu mais rien n'arrive par hasard dans la vie... une nouvelle aventure.

Zhuri : De fou ! En plus ça se voit grave pas que t'es enceinte, ton ventre est toujours aussi plat que d'habitude.

Moi : Si seulement ça pouvait le rester, fis-je remarquer d'un air taquin.

Zhuri : Franchement je suis fière de toi, Jam. Tu me donne à la fois envie de pleurer et d'avoir des enfants.

Moi : Non non non, reprenais-je. Je viens de passer des heures en maquillage, c'est pas pour qu'on chiale et qu'on le fasse couler.

Elle me serra longuement dans ses bras.

Zhuri : Je t'aime, bitch. On va être maman ! C'est trop bien !

Je pouffais de rire.

Moi : Oui... comme tu dis. Je t'aime aussi Z !

Quelques temps plus tard on a fini par quitter la maison. Eden dort chez Kim ce soir et tante Esmee est chez maman. Pendant le trajet Zhuri n'arrêtait pas de parler du bébé, elle était tout excitée et souhaitait absolument en être la marraine. Elle a cependant vu que je n'étais pas aussi enthousiaste qu'elle, donc je lui ai clairement confié que je ne me sentais pas prête mais que j'allais y faire face vu que dans tous les cas je n'ai pas vraiment le choix.

J'ai baissé les yeux un instant,
Posant d'un air hésitant ma main sur mon ventre.

Moi : Je ferais de mon mieux pour être la meilleure mère possible pour Eden et ce futur enfant.

Zhuri : Oh ça j'en doute pas ! Tu vas être la meilleure baby mama in the game !

Surtout que j'ai le meilleur baby daddy au monde 🥰

Moi : En tout cas mes enfants seront stylés et talentueux, ça c'est sûre.

Zhuri : Attends juste que j'ai les miens pour qu'ils puissent grandir ensemble et tu verras !

Dès qu'on est arrivées, Saint est personnellement venu me chercher à la voiture en bon gentleman qu'il est. J'étais à peine descendue qu'on se faisait assaillir par les paparazzis, du coup on a du poser un bon moment pour ces derniers. Le plus drôle c'est qu'on se donnait totalement à fond en faisant les loveurs, pour le plus grand plaisir de la presse. En plus c'est moi qui ai choisi sa tenue, on est assortis, donc je compte sur ces photos pour faire la une des revues de mode.

Zhuri de son côté était directement allée rejoindre Genesis à l'intérieur. Après plusieurs minutes à se prendre en photo on a enfin pu entrer nous aussi. La salle était bondée, il y'a des tas de célébrités et bien sûre plusieurs regards sont braqués sur nous. Je pouvais même entendre leur chuchotements indiscrets mais je les ignorais du plus profond de mon âme.

North arriva vers nous.

North : Hey. Salut vous deux. Jamilla, on peut parler vite fais s'il te plait.

J'acquiesçais d'un signe de tête.

North : Je tiens sincèrement à te presenter mes excuses pour mon comportement de la dernière fois. Vous aviez raison, je n'avais pas à m'en mêler mais sur le coup j'ai cru bien faire et bref... au final c'était pas le cas. Je le reconnais. On n'a qu'à mettre ça sur le compte des hormones et de mon aptitude à n'en faire qu'à ma tête.

On riait toutes les deux.

Moi : On va dire ça, oui...

Son ventre commence à bien ressortir, et j'avoue que le fait de me dire qu'on est enceinte toutes les deux en même temps me rassure un peu. Au moins j'aurais quelqu'un avec qui me plaindre qui me comprendra mieux que quiconque.

Moi : J'accepte tes excuses, ajoutais-je. On oublie, par contre j'espère vraiment que ça n'arrivera plus... surtout maintenant que c'est sérieux entre ton frère et moi. Pour Eden il faudrait au moins qu'on s'entende tous un minimum.

North : Totalement d'accord ! D'autant plus qu'il va avoir un petit cousin à encadrer...

Moi : C'est un garçon ? Interrogeais-je.

North : Oui ! On l'a su il y'a peu.

Moi : C'est super ! Tant mieux pour vous !

North : Merci ! Mais je vais pas te mentir, j'ai déjà hâte qu'il sorte de là. Ça m'épuise.

À qui le dit-elle ?
Je suis à peine dedans mais c'est déjà chaud pour moi aussi.

Moi : Ma pauvre... courage.

J'ai tourné la tête un instant, et Saint plus loin nous regardait en souriant. Il m'a lancé un petit clin d'oeil et je lui ai fais signe de venir voir sa soeur parce que je sais qu'elle lui manque beaucoup même s'il fait genre. Ils ont donc fini par se faire un bon gros câlin.

Saint : Voilà ! Je t'aime quand t'es raisonnable.

North : Oh ça va, n'abuses pas non plus.

Saint : Tu m'avais manqué sister.

North : Toi aussi petit-frère. Venez on y va, ça commence.

On est allé s'installer et j'avais la chance d'être au premier rang. En vrai si j'étais derrière je ne serais pas venue, autant vous le dire. Bref. La cérémonie en soit s'est super bien déroulée. Des artistes défilaient à tour de rôle sur scène, plusieurs prix on été remis et mon bébé en a d'ailleurs gagné 3 à lui tout seul. J'étais super fière de lui.

Kanye était là aussi donc il en a également profité pour s'excuser vite fais, mais avec beaucoup d'orgueil. Sur le moment je m'en fichais un peu parce que pour moi l'essentiel c'est qu'il se soit excusé, point barre. Ça me rassure de voir que les choses s'arrangent avec la famille de Saint, d'autant plus qu'ils apprendront la nouvelle dans les prochaines semaines.

D'ailleurs en parlant de Saint, c'est son solo sur scène actuellement donc je l'encourage depuis le public du mieux que je peux. J'ai pris des snaps, j'ai hurlé, la totale... surtout que la chanson parle de moi. Enfin de nous. C'est son tout nouveau single et quand je l'ai écouté pour la première j'en ai eu la larme à l'oeil tellement c'était émouvant.

J'ai eu envi de faire pipi ensuite alors je me suis dirigée vers les toilettes. Jo a voulu me suivre mais je lui est dit que c'était bon car je n'en avais clairement pas besoin. Croyez moi si j'avais su ce qui m'attendait... je n'aurais jamais refusé son offre. J'ai fais ce que j'avais à faire, puis je me suis lavée les mains. À peine j'étais sorti de la pièce que je suis tombée sur la mère de Jordan. Je ne comprenais absolument pas ce qu'elle faisait là.

Lori : Bonsoir Jamilla. Je suis venue te remercier en personne d'avoir fais en sorte que Saint accepte de libérer mon fils.

En effet, je ne sais pas comment Saint a réussi à persuader sa mère, mais il a décanter la situation et en principe Jordan est censé être transférer chez lui à New York dans la nuit, à l'abris des regards. Je suis vraiment reconnaissante envers Saint pour ça, il m'a ôté un poids du coeurs et je ne l'en remercierais jamais assez pour tout ce qu'il fait en permanence pour moi. Saint c'est mon porte-bonheur. Mon partenaire de vie sur terre.

Lori : Au fond je me suis trompée sur toi... tu n'es pas une mauvaise personne. Au contraire, tu as un grand coeur et tu es juste victime de toutes ces mauvaises circonstances. Je te présente mes excuses, Jamilla.

J'étais vraiment surprise d'entendre ça de sa bouche. Tellement que ça semblait irréel. Et ce n'est que plus tard que j'ai compris qu'en fait elle me disait ça pour faire diversion. Effectivement, je me suis brusquement fait immobiliser par quelqu'un qui a fermement posé la paume de sa main sur mes lèvres, du coup je ne pouvais émettre aucun son. Ils m'ont entraîner jusqu'à un genre de local assez sombre. C'était en réalité une cage d'escaliers. Pendant tout ça, Lori me regardait et me regardait en souriant mais elle n'est pas entrée avec nous.

Le gars qui me tenait était si imposant que je ne faisais clairement pas le poids face à lui, et il n'avait aucun mal à me maitriser. À ma grande surprise, Jordan était là devant moi, dans son fauteuil. Il avait une bouteille de Don Julio en main qu'il buvait au goulot.

Jordan : Je savais qu'il t'en parlerait et que tu réussirais à le convaincre, Jamilla. Comme quoi, t'es plutôt naïve sur les bords.

Je ne comprenais absolument rien à ce qui se passait. Intérieurement je paniquais c'est claire, mais je tachais de ne pas le leur montrer. Je ne leur ferait pas ce plaisir.

Moi : Qu'est-ce que tu compte faire au juste ? Interrogeais-je lorsque l'autre brute m'eut gâché. Comment ça se fait que tu sois là ? T'es censée être sous surveillance policière et-

Jordan : Ta gueule ! C'est moi qui parle ici. Tout est de ta putain de faute, Jamilla ! Tu pensais vraiment que je me serais donné la mort à cause de toi ? Jamais meuf ! Je te ferais jamais ce plaisir, saches-le !

Je me sentais affreusement stupide d'être tombée dans son piège. Pourtant je le sentais... je savais qu'il y'avait anguille sous roche mais par amour et par respect j'ai voulu l'aider et voilà le résultat. Je me suis bien faite avoir.

Jordan : Tu croyais vraiment que je te laisserais t'en sortir comme ça, beauté ? Non. Tu vas payer! Je préfère croupir en prison que de te laisser être heureuse après tout l'enfer que tu m'as fais subir. Ce soir tu vas vivre l'enfer, Jamilla. Je vais te tuer !

J'ai essayé de m'échapper mais le gars de tout à l'heure m'a immobilisé en me bloquant les bras et la bouche. J'étais angoissée niveau maximum, je me sentais transpirer, j'avais mal au ventre... des palpitations. Tout.

Jordan a cogné la bouteille d'alcool contre un mur et elle s'est brisé. Il en a gardé le plus grand morceau, avant de sortir de sous son fauteuil un couteau. J'avalais difficilement ma salive. Sur le moment je me disais que c'était impossible. Ça ne pouvait être qu'un mauvais cauchemars, et j'allais me réveiller sous peu. C'est obligé.

Il s'est mis à me faire tout un tas de reproches et à me lancer des tonnes d'insulte. J'en avais plein les oreilles. Il s'est approché de moi sur son photo, demandant au gars de me mettre à genou devant lui. J'ai pas pu m'y opposer parce que je ne pouvais pas bouger. J'essayais, mais il était bien trop fort pour que je puisse faire quoique ce soit contre lui.

Jordan : Avec quoi tu préfère que je te plante en premier, bébé ?

Mon coeur battait si rapidement que j'en avais le ventre tout retourné. J'ai pas pu me retenir, et je lui ai accidentellement vomis dessus. Ça l'a mis en rogne. À ce moment là, le Jordan que je voyais n'était pas celui que je connaissais. Il a prit la moitié de bouteille et il me l'a enfoncé à deux reprises sans aucun remord dans le ventre si profondément que je pouvais sentir mes organes être perforés par les morceaux de verres. Comme si ce n'était pas assez, il a pris son couteau et j'ai reçu un coup dans la cuisse, un autre au niveau de l'épaule ou de la nuque... je ne sais plus... j'ai arrête de compter.À vrai dire, je n'ai pas compris ce qui m'arrivait.

Tout ce que je ressentais avant tout c'était la douleur. Elle était décuplée fois mille. C'était insoutenable. Voyant que je ne tenais plus en équilibre, il a ordonné au type de me lâcher et je suis tombée par terre. Je n'arrivais plus à bouger, pourtant je sentais que j'avais encore la bouteille et le couteau dans des parties de mon corps. Du sang a commencé à couler. En peu de temps il y'en avait beaucoup. Beaucoup trop je dirais même... en plus de ça plus je toussais, encore et encore il y'avait de sang qui giclait. Je n'avais même pas la force de gémir de douleur ou de parler. Seules les larmes coulaient.

À ce moment précis, j'ai décidé de faire la morte alors j'ai cessé de bouger. Je ne pourrais pas vous dire combien de temps a duré ce calvaire... je ne sais pas moi-même. Je pensais qu'il partirait, mais Jordan lui a dit de me balancer dans les escaliers comme ça ils mettraient beaucoup plus de temps à trouver mon corps.

C'est donc de cette façon que je me suis retrouvée projetée sur les marches d'escaliers. Je tournais, tournais... jusqu'à ce que je sente ma tête heurté quelque chose de dur. Ça faisait très mal... il y'avait de nouveau du sang mais sur mon visage cette fois-ci. Ça dégoulinait et je le sentais sur mon front, mon nez, mes lèvres... Eux ils ont juste éteint la lumière la haut puis ils sont partis, me laissant agonir.

J'étais complètement fini après tout ce que je venais de subir. Allongée sur le dos, les yeux mi-clos, je réalisais que j'allais mourir... tout seule, ici dans le noir, sans que personne ne sache ce qui s'est passé ou comment c'est arrivé. Je pensais à mon fils, à ma famille, à Saint... mes amis.

Je voyais ma vie défiler, et ça me rendais triste que les choses se finissent de cette façon là. J'aurais jamais cru que Jordan aurait tenté de me tuer un jour. Tout ce que je voulais moi... c'était l'aider. Me racheter... et je vais devoir en payer de ma vie. Mon fils va grandir sans sa mère, mes parents perdront leur fille, et Saint perdra un second amour. Quelle triste vie.

Soudainement, j'ai tout de même eu comme un élan d'adrénaline. Je me suis dit que pour mon fils je devais essayer de me battre, alors j'ai puisé de toutes les forces qu'il me restait pour me mettre à ramper sauf que sur le dos c'est clairement pas évident. J'étais limite en train de frotter les escaliers, et avec le sang, le couteau dans ma peau et les débris de verres je ne vous raconte même pas le challenge.

J'essayais... j'essayais, mais je n'en pouvais plus. J'avais trop mal, je voyais flou, le sang me faisait glisser et ralentir, j'avais la tête qui tourne, le corps tout tremblant... donc j'ai tout simplement lâché prise et je me suis de nouveau retrouvé propulsé en arrière dans les escaliers, mais jusque tout en bas cette fois-ci.

Je me rendais compte que c'était terminé pour moi. Que ma mort approchait à grand pas. C'est la dernière chose à laquelle j'ai pensé avant de me mettre à prier, tandis que mes paupières devenaient de plus en plus lourdes.

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