Zhuri et Majesty ont dormi ici avec moi la nuit dernière, et je dois avouer que ça m'a fait du bien de pouvoir profiter d'un petit moment entre filles avec elles parce que j'avais clairement besoin de me changer les idées. On a pu papoter, se distraire et surtout passer du temps ensemble. Là il est un peu plus de 13h et nous sommes en train de prendre notre brunch dans mon jardin, parce qu'il fait beau aujourd'hui alors je me suis dit qu'il était impératif d'en profiter.

Zhuri : Vous voulez faire quoi cette après-midi ?

Majesty : Franchement il fait super chaud donc flemme de sortir. On n'a qu'à se baigner.

Pour ma part, j'étais bien trop occupée à me goinfrer pour leur répondre. Il faut dire que j'avais particulièrement très faim ce matin là. Je pourrais avaler un boeuf entier. Non je rigole mdr.

En relevant les yeux de mon assiette, je pouvais voir Zhuri me fixer avec insistance. Enfin... c'est ce que je croyais avant de réaliser qu'en fait, elle avait plutôt l'air de regarder derrière moi. Il a donc fallut que je tourne la tête pour comprendre qu'Eden qui était en train de traverser l'allée du jardin en courant vers nous, les cheveux dans le vent et le sourire aux lèvres.

Eden : Maman ! Coucou ! Eh oh !

Sur le moment je ne comprenais pas ce qu'il faisait là, mais je me suis tout de même levée afin de pouvoir m'accroupir et le prendre dans mes bras une fois qu'il arrivait à ma hauteur.

Moi : Mais qu'est-ce que tu fais là mon coeur ?

Les filles se sont aussitôt mises à le toucher et lui faire des bisous, surtout Zhuri qui jusque là n'avait pas vraiment eu l'occasion de passer du temps avec lui.

Zhuri : Awwww... je vais pleurer, ça y'est.

Majesty : T'as vu comme il est beau? Une frappe ce gamin !

Zhuri : Vivement que j'ai une fille pour qu'elle l'épouse.

Majesty : Commences pas.

Moi : Ouais, laissez le tranquille. Je suis la seule femme de sa vie... hein mon coeur ? C'est maman ton amoureuse n'est-ce pas ? Interrogeais-je d'une voix amusante.

Eden riait,
Puis m'embrassait sur les lèvres.
On n'a été séparé que deux jours, mais il m'a énormément manqué.

Eden : Eden dodo maman ! Papa !

Au bout d'un moment on a finit par voir Saint venir vers nous lui aussi. Il avait plutôt bonne mine à première vue, et comme il portait un t-shirt manche longue on n'aurait pas pu se douter qu'il était blessé ou qu'il sortait de l'hôpital.

Saint : Salut.

Majesty : Hey. Je vois que tu vas mieux, c'est bon à savoir.

Saint : Oui. Merci de t'en soucier toi au moins.

Je rêve où il a le culot de me lancer une pique ?

Moi : Qu'est-ce que tu fais là ? Crachais-je froidement.

Saint : Je t'ai ramené Eden, et je veux qu'on parle.

Zhuri s'est placée devant moi en croisant les bras, tout en fixant Saint d'un air hautain et méprisant. Elle réagit ainsi parce que je lui ai tout raconté, et comme vous le savez déjà elle a une dent contre lui depuis tout ce temps.

Zhuri : Tu lui ramène son fils c'est bien gentil, mais elle n'a pas envi de te parler donc tu connais la sortie.

Majesty : Mdr t'abuse Z, il ne t'a rien fait le pauvre.

Zhuri : Je m'en fou. Et encore heureux qu'il m'ait rien fait, j'ai envie de te dire.

Saint soupirait.
Sur le moment je n'avais pas vraiment envie de lui parler, mais bien évidemment ma bouche n'a pas obéit à mon cerveau et les mots sont sortis tous seuls.

Moi : Sois bref, soufflais-je malgré moi.

Bah quoi ?
J'étais en train de manger j'ai pas que ça à faire.

Zhuri : Jam, qu'est-ce que tu fais ?

Majesty : Roh laisses les tranquille Godzilla ! T'es chiante.

Elle tira Zhuri vers elle.
Entretemps Eden commençait à se ruer sur la nourriture, donc j'ai demandé aux filles de le surveiller le temps qu'on aille parler dans le salon.

Saint : Désolé de t'avoir interrompu en plein repas mais on n'avait pas vraiment le choix. Est-ce que Eden et moi on peut rester quelques jours chez toi s'il te plait ?

Moi : Eden sans soucis, mais toi pourquoi tu devrais rester? Rétorquais-je en haussant un sourcil.

En vrai je suis contente de le voir sur pieds et tout, mais je lui en veux donc je fais la meuf. C'est comme ça.

Saint : Je suis sorti de l'hôpital ce matin, mais dès que je suis arrivé chez moi il y'a eu une grosse dispute avec North et mes parents par rapport à ce qui s'est passé avant-hier. Babe je te jure que j'ai jamais dis à personne de venir le chercher. Apparemment elle a eu l'aval de mon père ce qui m'énerve encore plus, mais je lui ai bien fais comprendre qu'il ferait mieux de régler ses propres problèmes de couple plutôt que de s'occuper de ma vie privée. Ils m'ont tellement soulé que j'ai juste pris le petit et quelques affaires et je suis venu là. J'ai besoin d'être loin de tout ce petit monde un moment.

Je ne me suis pas trop attardée sur tout ce qu'il avait dit, car en réalité une seule chose m'intéressait.

Moi : Pourquoi tu as signé un document aussi important sans même m'en parler ? Interrogeais-je d'une petite voix. Ta mère et ta soeur, sérieusement ? Tu aurais au moins pu mettre un membre de ma famille dans ta petite liste...

Saint : Quand tu es partie sans donner d'explications j'étais désemparé, et encore plus lorsque j'ai écouté ton audio. Je comptais te rejoindre parce que je m'inquiétais pour toi, alors il fallait que je prenne une décision dans l'interêt d'Eden au cas où ça se passerait mal. C'est vrai que j'aurais pu mettre ta mère et la mienne, mais sur le coup j'avais peur qu'ils se servent de ta famille ou toi comme appâts pour attirer Eden, donc j'ai choisi ma mère et ma soeur. Et aujourd'hui je regrette tellement... Si ça peut te rassurer, ce document n'est plus valable depuis l'instant où tu as signé l'extrait de naissance de notre fils.

Si j'avais su ça il y'a deux jours, North je l'aurais bien envoyé chier comme une grosse merde. Elle qui va avoir un enfant, je ne comprends même pas comment elle peut faire ce genre de chose sans se dire que ça pourrait être elle un jour. Elle m'a énormément déçu, et encore plus maintenant que je connais la vérité.

Moi : Même s'ils m'avaient torturé jusqu'à mon dernier souffle, je ne leur aurait jamais livrer mon fils et ma mère non plus.

Saint : Je sais babe et je t'assure que je suis sincèrement désolé que ça ait pu te blesser, ou que tu aies pu penser que je n'avais pas confiance en toi. Je te promets que pas une seule fois je n'ai douté de tes capacités en tant que mère, et Eden t'adore. Ne laisse pas North, mon père et leur sautes d'humeur insensées te faire douter de ça. D'accord petit coeur?

Ça faisait tellement longtemps qu'il m'avait appelé comme ça que je ne pus m'empêcher de sourire tristement, même si je sentais déjà les larmes me monter aux yeux pour je ne sais quelle raison. Je suis grave emotive dernièrement et je n'y peux rien.

Par contre, je ne vous cache pas qu'au fond le fait de savoir qu'il était prêt à prendre le risque de me rejoindre sans savoir dans quoi il allait se retrouver prouvait tout simplement qu'il tient beaucoup plus à moi que je le croyais. Enfin je veux dire... je sais qu'il m'aime, que je suis importante pour lui et tout ça, mais là ça confirme juste ce que j'ai dis à Gayle pendant l'interview : contrairement aux autres, Saint lui m'aime pour ce que je suis réellement et c'est ce qui le rend unique. Mais d'un autre côté, ça m'intrigue aussi parce que je ne comprend pas comment c'est possible.

Moi : Mais pourquoi moi ? Je n'apporte que des problèmes dans ta vie et pourtant tu continues de m'aimer et de te sacrifier pour moi. Tu te mets à dos ta famille, tes amis... tu as perdu Alexis... tu t'es fais tirer dessus aussi... tout ça parce que je fais partie de ta vie, déclarais-je les larmes aux yeux. Alors comment ça se fait que même après tout ça tu tienne encore à moi à ce point? Ça n'a pas de sens.

Saint : Parce que je t'aime, Jamilla. Du tout au tout. Autant avec tes qualités que tes défauts. Et si tu penses que tu n'apportes que des problèmes, et bien laisse-moi te dire que dans ce cas tu es mon problème à moi... celui que je préfère et de loin. Tu es une fille extraordinaire et je sais que tu le sais. Tu es magnifique, forte, fascinante, intelligente, sexy... tu es la fille parfaite pour moi et j'en ai rien à foutre que les gens soient d'accord ou pas avec ça. C'est toi que je veux et personne d'autre. Un point c'est tout.

Pendant qu'il parlait il s'approchait lentement de moi, puis il a finit par me prendre dans ses bras et bien sure je me suis laissée faire parce que j'en mourrais d'envie. Je me suis blottie contre lui comme si c'était la toute première fois, en pleurant silencieusement parce que j'étais heureuse par rapport à tout ce qu'il venait de me confier. Je n'osais même plus le regarder tellement il m'avait déstabilisé. C'est ainsi qu'il me força à le regarder dans les yeux lorsque je tentais de détourner le regard, tout en séchant mes larmes avec ses doigts.

Saint : Ne pleures plus, d'accord ? Tout va bien et je ne laisserai jamais personne se mettre en travers d'Eden, toi et moi. Tu as ma parole. Ne laisses personne non plus te faire perdre l'estime de toi que tu as toujours eu parce que tu mérites amplement d'être aimée, de vivre dans le calme et la tranquillité et d'être heureuse babe. Et moi je suis là pour ça, car c'est exactement ce que toi tu m'apportes. Sans toi je n'aurais jamais eu Eden. Notre petit ange. Le plus beau cadeau qu'on puisse faire à quelqu'un. Et rien que ça ma puce, ça représente tout pour moi. Lui et toi vous êtes mon plus beau miracle et je ne changerais tout ce qu'on a vécu pour rien au monde.

J'étais tellement émue et touchée par ses propos que je me suis dit que c'était le moment parfait, alors je me suis lancée moi aussi.

Moi : Tu avais raison, tu sais...

Saint : À propos de quoi, bébé ?

Moi : Du fait que... Je t'aime.

Il écarquillait les yeux, et je voyais bien qu'il ne s'attendait pas à ce que je le dise car il savait très bien que ce n'était pas un « je t'aime » anodin. Non, celui là était bien plus fort... bien plus significatif. J'entourais sa nuque de mes bras en me rapprochant davantage de lui. Cette fois c'était à mon tour de le déstabiliser et je vais m'en donner à coeur joie.

Moi : À présent j'en suis sûre et certaine, dis-je. Je t'aime, et en réalité ça a surement toujours été le cas. Je t'aime pour ce que tu es, ce que tu fais pour moi, la façon dont tu aime notre fils, la façon dont tu te bas pour moi.... pour tout un tas de choses et je te l'ai d'ailleurs déjà dis darling donc ne croit pas que je vais te saucer de ouf haha.

Il entoura ma taille de ses bras,
Un adorable sourire collé aux lèvres.

Moi : Sauf que... reprenais-je. Le problème c'est que l'amour que j'ai pour toi me fait peur parce que c'est bien plus fort et totalement différent de tout ce que j'ai connu jusque là... mais le truc c'est qu'avec toi le temps d'un instant j'ai l'impression que tu es mon dernier arrêt, puis au bout d'un moment il se passe quelque chose qui fait que tu sois plus comme un rond point et ça me perd. Je n'ai plus envie de souffrir, baby. Mes relations précédentes ont été si catastrophiques que je n'ai plus la force d'affronter ça, tu comprends ?

Saint : Oui je comprend ma puce, mais tu ne dois pas avoir peur. Pas par rapport à moi. Je sais que tu as déjà beaucoup de problèmes et je te garantie que je n'en serais pas un de plus, au contraire tes problèmes sont mes problèmes et tu n'est pas toute seule en dépit de ce que tu as tendance à croire. Tout ce que je veux c'est te rendre heureuse et profiter de la vie à tes côtés parce que tu es mon âme soeur. Tu me connais, tu sais comment je traite les femmes et tu n'as rien à craindre là dessus babe. Je ne te ferais jamais de mal parce que ce serait m'en faire à moi aussi.

Moi : Peut-être bien, mais ta fam-

Il me coupa net.

Saint : On s'en fiche. Tout ce qui compte c'est Eden, toi et moi. Si ça dérange quelqu'un et bah tant pis. On n'a plus le temps pour les embrouilles, qu'ils se mêlent de leurs affaires.

Je vous assure que j'étais refaite de la tête aux pieds. Il sait toujours quoi me dire pour me remonter le morale et me faire sentir unique. Bon après c'est vrai que je l'étais déjà mdr.

Pour toute réponse j'ai donc approché mon visage du sien pour pouvoir l'embrasser, et ce baiser qui au départ était hésitant a fini par devenir langoureux et passionné. Je ne sais pas si c'est le fait que je sois amoureuse, mais quand il m'embrasse comme ça ça a le don de me transporter dans une petite bulle et j'oublies tout autour de moi.

... : Oh Oh !

C'était la voix de mon petit prince. Saint et moi nous sommes detaches l'un de l'autre. Majesty et Zhuri était cache contre derrière l'encadrement de la pièce et en faisant du bruit, il les avait donc mis à découvert. Autrement dit, ces deux curieuses nous espionnaient probablement depuis plusieurs minutes. Elles n'ont même pas honte ! Et comme ce sont deux connes, elles ont été surprise qu'on les ait surprise résultat elles sont tombées l'une sur l'autre.

Moi : Really ? M'écriais-je en riant.

Majesty : Bah quoi ? On est curieuses, fallait t'y attendre.

Zhuri : Franchement Eden je t'adore mais tu n'es vraiment pas discret du tout.

Eden : 😒😒

Ça faisait longtemps ça haha.

Zhuri : Le digne fils de sa mère. L'insolence chez vous c'est dans les gènes.

Saint : On est d'accord.

Zhuri : Fais pas genre on a les même avis pour oser imaginer qu'on est en bons termes hein... je t'ai à l'oeil, autant te le dire direct.

Moi : Oh arrêtes, râlais-je. Laisses-le tranquille.

Zhuri : Cette nuit on le détestait et là vous vous embrassez. Hum...

Zéro discrétion la meuf.
Maintenant il sait que je l'ai saqué toute la nuit mdr.

Saint : Je peux au moins demander ce que je t'ai fais pour que tu ne m'apprécies plus du jour au lendemain comme ça ?

Zhuri : T'as friendzone ma meilleure amie et t'as fais le con.

Non mais elle abuse.

Saint : Au moins c'est claire. Je vais tenter de me rattraper écoutes.

Zhuri : C'est pas gagné.

Je roulais des yeux.

Majesty : Mais donc du coup, vous sortez ensemble ou pas ?

Saint m'a regardé dans les yeux, et je me sentais déjà rougir bêtement. Stupide amour, ça rend les gens tellement bêtes par moment. Argh.

Majesty : Je prend ça comme un oui.

Zhuri : Ouais... malheureusement je pense que t'as raison.