Part 56 : Truth or dare ?
Papa : Bonjour Jamilla.
Moi : Bonjour papa, répondis-je en lui faisant la bise.
Je me suis assise à ces côtés.
En vrai mon papa me manque.
La relation qu'on avait avant me manque.
Plus j'apprend à être une maman,
Plus je réalise l'importance des parents dans la vie d'un enfant.
J'ai pas envi de perdre ça.
J'ai pas envi de perdre le seul père que j'ai jamais eu.
Moi : Je voulais m'excuser pour mes petits écarts de conduite à ton égard ces derniers temps, murmurais-je. Pardon papounet. Je te promet de ne plus être distante.
Un énorme soupir de soulagement s'échappait de ses lèvres,
Avant qu'il ne me serre soudainement contre lui,
Quite à m'étouffer.
Papa : Tes mots ont apaisé mon coeur, omri. Je t'aime ma fille. Maintenant et pour toujours. Ça ne changera jamais.
Moi : Je t'aime aussi papa, avouais-je timidement.
Papa : Est-ce que tu vas bien ma chérie ? On n'a pas vraiment eu l'occasion de discuter ces derniers temps.
Moi : J'essaye de gérer ma vie du mieux que je peux. Entre le travail et Eden, j'ai des milliers de choses à faire.
Il se mit à sourire.
Papa : Te voir avec ton fils l'autre jour m'a rendu si heureux. Je commence à réaliser ce que c'est d'être grand-père et crois-moi, c'est toujours aussi étrange d'admettre que mon bébé a un bébé.
Moi : Ça l'est pour moi auss-
Je fus interrompu par une voix féminine.
Quand on parle du loup.
Amal. : Awww comme vous êtes mignons tous les deux ! Coucou chéri. Bonjour Jamilla !
Elle s'empressa de venir vers nous,
Mais quand elle a voulu me faire la bise je l'ai stoppé directe.
Me contentant simplement de lui lancer mon sourire le plus hypocrite.
Je crois qu'elle a capté que je faisais semblant.
Après tout, ça sautait aux yeux.
Moi : Vous comptez restez longtemps à Los Angeles, Amal ? Interrogeais-je d'un ton faussement intéressée.
Amal : Tout dépendra de ton père, ma chérie. Tu peux me tutoyer tu sais ?
Ma chérie ?
Eww.
Moi : Disons que j'ai du mal à tutoyer les inconnus, rétorquais-je.
Papa : Amal n'est plus une inconnue, chérie. Elle fait parti de la famille maintenant.
Hell no.
Pas de la mienne en tout cas.
Elle ne m'inspire pas confiance du tout.
Si seulement je pouvais me souvenir pourquoi son visage m'est si familier...
Moi : Ah oui ?
Il y'a eu un petit blanc.
Papa me regardait perplexe,
Tandis qu'Amal haussait un sourcil.
Mdr elle ne me connait pas bien celle là.
Papa : Oui.
Moi : Si tu le dis.
Amal : Tu sais Jamilla, j'ai été à ta place moi aussi...
Moi : Je sais. Vous avez été jeune vous aussi, crachais-je sèchement.
Elle écarquillait les yeux.
Amal : Je ne parlais pas de ça... mais plutôt du fait qu'étant une fille, je sais ce que ça fait de voir son père refaire sa vie avec une autre femme que sa mère. Ne t'en fais pas ma belle. Je ne compte pas vous voler votre place à ta soeur et toi, ni même celle de votre maman. De toute façon une belle-mère ne peut pas rivaliser avec l'amour père-fille. Tout ce que je veux, moi, c'est vivre heureuse avec ton père et avoir de bons rapports avec vous tous.
Meuf ta gueule.
Moi : Tant mieux, écoutez.
On sentait bien qu'elle était gênée.
C'est le but.
Amal : Et sinon... comment tu vas ma belle ?
Moi : Bien.
Amal : Je vois...
Il y'a encore eu un blanc.
Franchement je venais voir mon père,
Mais elle me perd mon temps.
Ça me donne juste envie de me casser.
Je ne l'aime pas du tout et j'ai pas envi de la connaitre.
Amal : Ton père veut que je l'accompagne à un gala dans quelque jours, mais je n'ai rien à me mettre. Tu pense pouvoir me filer un coup de pouce ? J'ai entendu dire que tu étais la pro du stylisme...
Roh mais arrête de me parler meuf,
Je suis pas ta pote.
Moi : Je suis occupée, dis-je. Faut croire que vous tomber au mauvais moment.
Papa : Ma fille, soit un peu plus gentille. Amal essaye de faire des efforts.
Pour toute réponse,
J'haussais les épaules en guise d'indifférence.
Moi : Je suis gentille...
Désolée mais je ne peux pas faire semblant.
Ainsi va la vie.
Amal : Ne t'en fais pas chéri, c'est normal. Elle est méfiante mais quand elle me connaitra mieux, je suis sûre que le courant passera entre nous.
Mon téléphone se mit à sonner.
Appel entrant : Anissa.
Bien évidemment,
Je m'empressais de décrocher après m'être éloignée de mon père et sa pouf.
************ Phone Call *************
Moi : Salut. Qu'est-ce qui se passe ? Je suis pas seule là...
Anissa : Hey. Désolée de te déranger mais je crois qu'on a une urgence.
Moi : Du style ?
Anissa : Il faut vraiment qu'on fasse gaffe. Je n'ai pas de preuves formelles, mais quelque chose se trame et on doit être aux aguets.
Moi : Tu ne m'aides pas beaucoup là... tu sais ?
Anissa : Je crois qu'Ahmed se doute de quelque chose.
Moi : Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
Anissa : Il a dit que ma mission ici touche à sa fin et que je vais devoir le retrouver très bientôt pour en parler. Or je trouve ça insensé vu que je n'ai pas fait ce pour quoi il m'a envoyé, du moins pas comme il le souhaitait. Ça veut donc forcément dire qu'il est en voie de réaliser ce qu'il voulait à mon insu. C'est forcément ça. Il sonnait bizarre au téléphone... du genre encore plus que d'habitude. Ça m'a fichu la trouille, raison pour laquelle j'ai trouvé important de te le dire.
Moi : Tu n'as toujours pas réussi à le localiser ? Tu avais dit que tu le ferais, Anissa... on patauge là.
Anissa : Je te jure que j'essaye, mais on ne me dit plus rien ! Comme si on ne me faisait plus confiance. Ahmed a parlé d'avoir envoyé quelqu'un de plus rodé que moi sur le terrain pour finir le travail, mais j'ignore de qui il s'agit ni comment ils comptent s'y prendre.
Moi : Renseignes toi. Il faut trouver qui c'est.
Anissa : Je suis dessus mais c'est chaud. Même les gens qui m'aidaient avant ne le font plus. Je ne le sens pas du tout Jamilla. Il prépare un truc. S'il sait qu'on fait une alliance contre lui, alors ça signifie que ma vie ne tient plus qu'à un fil à l'heure où on parle. Il peut très bien me tendre un piège en me faisant venir pour me tuer une fois que je serais de nouveau à sa merci.
Moi : Écoutes... ne paniques pas. Là je ne peux pas vraiment en parler mais je te rappelle tout à l'heure. Laisses-moi réfléchir.
Anissa : D'accord, mais sois prudente. J'ai vraiment un mauvais pressentiment et Allah seul sait que ça ne m'arrive pratiquement jamais.
************ Call ended ***********
Après avoir raccroché,
Je n'arrêtais pas de repenser à cette conversation.
Anissa a parlé de quelqu'un de plus rodé,
Et ça me talonne l'esprit.
Ça veut donc dire qu'on avait raison de penser qu'il y'avait une taupe.
Qui ça peut bien être ?
Jordan ? Non, y'a pas moyen.
Même si je suis extrêmement remontée et déçue de lui,
Je reste persuadée qu'il ne pourrait pas me faire un coup comme ça.
Je sais qu'il m'aime et par conséquent j'estime qu'il en serait incapable.On ne fait pas des choses de ce genre aux gens qu'on aime n'est-ce pas ?
Soudainement,
Mes soupçons se sont portés sur la copine de mon père.
Et si c'était elle ? C'est possible vu qu'elle vient de débarquer et que personne ne sait vraiment d'où elle sort. Il dit qu'ils se connaissent depuis un long moment mais c'est bizarre. Connaissant papa on l'aurait forcément su plus tôt.
Et puis s'il s'avère que j'ai raison,
Ça pourrait expliquer comment ils ont les informations.
Mon père doit surement se confier à elle !
Cependant j'hésite d'un autre côté.
Papa ne serait pas stupide ou point de se faire avoir par une femme.
Je le connais, il est plus malin que ça.
Ça a toujours été quelqu'un de méfiant et de prudent.
En fait,
Toute cette histoire m'embrouille.
C'est beaucoup trop de problèmes à gérer d'un coup.
Je ne sais plus qui croire ou à qui faire confiance.
Tout le monde est un potentiel suspect à mes yeux maintenant.
En revenant dans la pièce avec les autres,
Je ne pus m'empêcher de regarder Alma d'un air suspicieux.
Il est impératif que je mène ma petite enquête sur cette femme.
Le plus rapidement possible même.
Moi : Dîtes Amal, commençais-je. Vous avez instagram ?
Amal : Oh non. Ces choses là ne sont pas pour moi.
Moi : Oh dommage, m'écriais-je faussement déçue. J'aurais voulu voir des photos de vous.
Amal : Pourquoi donc ?
Moi : C'est bientôt l'anniversaire de mon père et on a coutume de lui faire un montage vidéo qu'on passe en écran géant, expliquais-je. Vu qu'il dit que vous faites partie de la famille maintenant, il serait logique de vous ajouter non ?
Amal : Oh euh... je ne sais pas trop. Je suis plutôt discrète comme personne, Hassan le sait.
Papa : Ce sera en petit comité ma puce, ne t'en fais pas. Tu n'as pas à être gênée avec nous. Tu es de la famille...
Moi : Allez pas de ça entre nous, soufflais-je en m'approchant d'eux avec mon téléphone. On va prendre des photos, ça fera des souvenirs !
Je mis la caméra vers nous,
Et le fait qu'Alma semblait gênée par ça confortait ce que je pensais.
Il y'a clairement anguille sous roche.
Elle cache quelque chose les gars.
Je le sens.
Les photos prises,
Je me redressais rapidement.
J'ai bien pris soin de m'assurer qu'on voit bien son visage,
Afin d'avoir une trace pour commencer à creuser sur elle.
Moi : Bon je vais y aller, dis-je. Au revoir !
J'ai quitté les lieux d'un pas décidé.
D'habitude quand il vient papa va toujours chez maman,
Mais cette fois il a préféré louer une maison dans le quartier de Brentwood, sous prétexte qu'il aimerait plus d'intimité pour sa copine...
Quelques minutes plus tard j'arrivais chez moi.
À peine j'avais mis pieds dans le hall,
Que je pouvais voir des tas de bouquets de fleurs,
Et de paquets de grandes marques en tout genre.
Je n'avais pas besoin de me demander qui c'était,
Vu que je savais clairement que ça venait de Jordan.
Ça doit faire deux jours que je l'ai viré de chez moi,
Et même si j'essaye de relativiser,
Je n'y arrive pas.
Qui lui a donné le droit de fouiller mes affaires ?
Pour qui il se prend ?
J'ai horreur de ça !
C'est mon espace personnel.
Il n'avait aucun droit d'y être à mon insu.
À quel moment on viole la vie privée des gens chez eux ?
Certains d'entre vous peuvent trouver que j'abuse,
Mais je suis comme ça.
Vous auriez réagis comment à ma place ?
En plus ça me stresse davantage,
Parce que j'ignore ce qu'il a lu exactement,
Et par conséquent ce qu'il sait jusque là.
Ça me soule car après tout ce que j'ai vécu,
La dernière chose que je voulais c'était mêler Jordan à tout ça.
Déjà qu'en ce moment je me méfiais de tout et tout le monde,
Là c'est claire que cet évènement a mit ma confiance envers Jordan dans une impasse.
Je sais pertinemment qu'il nest pas du coté d'Ahmed,
Toutefois ça me laisse perplexe et je suis un temps soit peu perdue.
Gouvernante : Miss Jamilla, bonsoir. Votre service de livraison privé a livré ça pour vous tout à l'heure.
Elle me tendait une petite boite cartonné.
Je reçois que les colis les plus importants directement chez moi,
Donc ça ne m'étonne pas tant que ça.
Moi : D'accord, merci.
Je pris le paquet puis montais à l'étage,
Croisant Samia dans le couloir.
Elle venait de prendre sa douche.
Samia : Bonsoir Jamilla.
Moi : Bonsoir Samia. Tu vas bien ?
Samia : Oui merci. C'était bien à ton travail ?
Moi : Oui. C'est gentil de demander.
On a discuté vite fais,
Puis elle est allée regarder la télévision pendant que moi je me douchais.
Une fois habillée je suis descendue me servir un verre en attendant que la cuisinière nous dise quand on pouvait passer à table. Pendant ce temps j'ai donc décidé d'ouvrir le colis de tout à l'heure.
Il s'agissait d'un iPad.
Je l'ai sorti de la boite et il était déjà allumé.
Dès que je l'ai déverrouillé il y'a eu un appel FaceTime vidéo d'un numéro masqué.
J'ai trouvé ça tellement bizarre que j'ignorais si je devais répondre,
Mais je le fis quand même pour comprendre vu qu'il n'y avait aucun inscription sur le colis. Je me dis que c'est peut-être Jordan qui essaye désespérément de me joindre.
J'en sais rien.
À ma grande surprise,
La personne qui apparut à l'écran n'était autre qu'Ahmed.
Je m'apprêtais donc à raccrocher à l'instant même,
Lorsqu'il s'est mit à brandir un bébé de sexe féminin face à la caméra.
J'ai très vite compris qui c'était du coup j'ai détourné le regard,
Car je ne voulais pas la voir.
Ahmed : Je suppose que tu as compris de qui il s'agissait n'est-ce pas ? Voici Yasmin Sultana, ta fille. Je trouve qu'elle te ressemble beaucoup, pas toi ? Oh ma nièce adorée, tu devrais éviter de te cacher le visage pour pouvoir admirer le spectacle.
Moi : Allez vous faire foutre, lançais-je la voix tremblante.
Le fait qu'il ait cette enfant avec lui me déstabilisait énormément,
Et je savais que c'était son but.
Ahmed : Je vais te proposer un petit jeu.
Moi : Hors de question !
Ahmed : Tais-toi et écoute moi ! On va jouer à action ou vérité et si tu triches, je frapperai le bébé. Tu n'as droit qu'à une seule chance habiba, ne la gâche pas. Tu as soixante seconde. Alors action ou vérité ?
Je ne répondis pas,
Bien que consciente qu'il était sérieux.
Ahmed : Je vais choisir pour toi. Vérité. Où se trouve l'enfant de Victoria ?
Moi : Je t'ai déjà dis que je ne savais pas !
Il s'est mit à taper l'enfant qui commença aussitôt à hurler,
Donc je me suis mise à le supplier d'arrêter.
La brutalité des coups qu'il mettait à cet enfant m'horrifiait.
On aurait dit Mehdi avec moi.
Mais c'est différent.
Là c'est un bébé bon sang !
Moi : Par pitié arrêtes ! C'est un bébé bordel ! T'es malade !
Sans trop comprendre pourquoi,
J'avais commencé à pleurer.
Surement le choc et la haine.
Je ne sais pas pendant combien de temps il a battu cette petite,
Mais pour moi ça a paru durer une éternité.
J'en étais tellement bouleversée que ne pouvant plus supporter ça,
J'ai balancé l'iPad contre un mur et il s'est brisé.
Je ne comprenais pas comment des gens pouvaient être aussi fou,
Ni pourquoi il m'a montré ce putain de bébé alors que je ne voulais pas le voir.
Il a gâché ma soirée et bien plus encore !
Ça me dégoute !
J'en peux plus de tout ça !
Samia : Jamilla ? Qu'est-ce qui se passe ?
Elle accourra vers moi d'un air visiblement inquiet,
Mais je la repoussais.
Moi : Laisses-moi tranquille, crachais-je avant de partir.
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