Part 53 : Tensions
... : Non mais dîtes moi que je rêve !
Les cris m'ont tiré directement sorti de mon sommeil,
Toutefois j'ai mis plusieurs secondes à ouvrir les yeux,
Ce qui fait que je ne réalisais pas totalement ce qui se passait.
Face à moi semblait se trouver Jordan.
C'est donc lui qui parlait.
Jordan : C'est quoi ce bordel ? T'es sérieuse là, Jamilla ?
Je fronçais légèrement les sourcils.
Pour commencer de quoi il parle ?
Ensuite qu'est-ce qu'il fait là ?
Je suis perdue.
Il m'a fallut un moment pour capter.
En fait, Saint était en train de dormir à coté de moi.
Nous n'étions pas dans les bras l'un de l'autre,
Cela dit nos pieds étaient entremêlés ensemble bien que j'étais dos à lui.
Jordan fixa longuement le sol,
Avant que son visage ne se crispe,
Et qu'il se jette brusquement sur Saint.
Le pauvre n'a rien vu venir vu qu'il dormait encore.
Ça m'a fait sursauter et recouvrer partiellement mes esprits.
Jordan lui assena un énorme mit un coup de poing en plein visage.
Saint se l'est pris à l'oeil je crois bien.
Moi : Non mais t'es malade ? Hurlais-je à mon tour. Arrêtes ça tout de suite! Qu'est-ce qui te prend ?
Saint : Mais c'est quoi ton problème putain ? Lâches-moi !
Ce dernier repoussa brusquement Jordan,
Avant de se passer la main sur le visage en grimaçant.
La seule chose que je pouvais faire sur le moment était calmer le jeu,
Du coup je me suis placée entre eux pour les séparer,
Faisant face à un Jordan au visage complètement fermé..
Jordan : Tu te fiche de moi ? T'as couché avec lui ?!
Il me lança un regard froid.
Moi : Je te demande pardon ? Interrogeais-je, stupéfaite.
Jordan : Non mais regardes-toi ! Pourquoi t'as les seins à l'air ?
En baissant les yeux je constatais qu'en effet,
Je ne portais qu'un petit short de nuit rose parle.
Mon haut, lui, se trouvait par terre,
Du coup je l'ai ramassé et enfilé illico.
Moi : Ce n'est pas du tout ce que tu crois, soufflais-je aussitôt. On a rien fait ! Je te jure.
Jordan : T'es à moitié nue, il est en boxer, vos vêtements sont par terre... Pas besoin de me faire un dessin. Tu me prend pour un con en fait, c'est ça?
Moi : Je t'assure que je me suis endormie habillée, expliquais-je. Mais dans la nuit j'ai eu hyper chaud et je me souviens maintenant l'avoir retiré. J'étais tellement dans les vapes que j'avais zappé qu'il était là.
Jordan riait nerveusement.
Je n'ai pas l'habitude de le voir en colère,
Donc c'est super bizarre.
Ça se voit qu'il a envi de démonter Saint.
Jordan : Et je suis censé avaler ça ?
Saint : Elle dit la vérité. J'ai diminué l'air conditionné dans la nuit parce que j'avais trop froid.
Jordan : Toi ta gueule je t'ai rien demandé ! Qu'est-ce que tu fous là déjà ? T'as un chez toi non ?! Pourquoi tu dors avec elle?
Comme si ce réveil mouvementé n'était pas suffisant,
Il s'avère aussi que j'ai un mal de crâne horrible.
Qui nous a dit de faire des follies hier ?
Argh.
Moi : Jordan calmes-toi, implorais-je. Je n'ai pas couché avec lui, tu me prend pour qui au juste ? Tu me connais. Si on l'avait fait tu nous aurais retrouvé à poil.
Jordan : Vous étiez limite à poil, Jam ! C'est quoi cette ambiguïté ? Non mais faut pas pousser! Arrête de me prendre pour le dernier des idiots !
Je plissais le front.
Le mec il m'engueule carrément,
Ça me choque.
Jordan : Vous avez fais quoi hier soir ?
Je me contentais de soupirer,
En m'approchant de Saint pour vérifier son état.
Tout le contour de son oeil avait rougit.
Moi : Non mais t'es sérieux ? Ok je peux comprendre que la situation prête à confusion, avouais-je. Mais ce n'est pas une raison pour t'en prendre à lui comme ça. Surtout qu'il dormait.
Jordan : Parce que tu le défend ?
Moi : Tu l'as frappé avant même qu'on ne puisse s'expliquer. Bien sûre que je le défend.
Jordan : Non mais je rêve ! C'est l'hôpital qui se fout de la charité ici!
Saint attrapa ses vêtements et commença à se vêtir.
Moi : Tu veux bien arrêter de crier s'il te plait ? J'ai un mal de tête horrible.
Il me regarda droit dans les yeux.
Jordan : Je t'ai posé une question Jamilla. Vous avez fais quoi ?
Moi : Il est passé après minuit, on a bu et on était tellement pompettes qu'on s'est endormis comme des merdes à je ne sais quelle heure de la nuit. Toi comment ça se fait que tu sois là d'ailleurs ? Demandais-je en retour.
Jordan : C'est tout ce qui t'importe ? Je te surprend au lit avec Saint et toi tu demande ce que je fais là ? Tu me manquais, j'ai des jours de repos donc je suis venu te faire une surprise ! Au final c'est moi le surpris de l'histoire.
Moi : Tu ne m'as pas surprise au lit avec lui, arrête d'extrapoler les choses. Écoutes, reprenais-je d'un ton plus calme. J'ai la gueule de bois donc laisse moi prendre des cachets et une douche puis on en reparle calmement tous les deux autour d'un bon petit déjeuner.
Jordan : Flemme ! Tout ça c'est long. Je ne veux plus qu'il dorme avec toi. C'est putain de déplacé. Il n'a pas à faire ça. T'aurais réagis comment toi, si tu avais débarqué à New York en me trouvant en train de dormir avec une fille à moitié nue ? À l'heure qu'il est la meuf serait à l'hôpital et moi à la morgue.
Bon là il n'a pas tord.
J'aurais crisé et ça se serait surement mal finis,
Mais il ne s'est vraiment rien passé.
On était high et bourrés et voilà.
Saint : Je vais y aller.
Ça saute aux yeux qu'il va avoir un beau coquard,
Et bien évidement les gens vont lui poser des questions...
Moi : D'accord. Désolée pour tout ça, et pense à prendre une poche de glace dans la cuisine en partant, ça soulagera un peu la douleur.
Il hochait la tête et s'apprêtait à me faire la bise,
Mais Jordan l'en a empêché.
Jordan : Tu ne la touches pas et tu dégages.
Moi : Jordan ! M'écriais-je, offusquée.
Jordan : Arrêtes de le défendre putain, ça commence à bien faire aussi.
Saint : Tu pourrais me parler mieux que ça. Déjà le coup de poing c'était limite mais-
Pour toute réponse je posais ma main sur ses lèvres pour qu'il se taise,
Avant de l'entrainer jusqu'à la porte.
Saint se contenta de me faire un signe de la main et de partir.
Jordan : Est-ce que je t'ai déjà manqué de respect ?
Moi : Je peux savoir où est le rapport ?
Jordan : C'est irrespectueux. Tu me vois dormir avec des filles ? Non. Ce mec c'est pas juste ton pote, ok ? Tu as eu des sentiments pour lui avant et c'est le père de ton enfant ! C'est tout sauf rien ! Tu peux pas t'amuser à faire des trucs comme ça alors que t'es en couple. Et lui il a cru quoi? D'où il se permet de diminuer l'air conditionnée des gens? Vas y je suis sûre qu'il l'a fait exprès. Ça me casse les couilles.
Comme je savais que j'étais en tord,
J'ai juste fermé ma gueule et j'ai attendu qu'il finisse de râler,
Histoire de ne pas le contrarier d'avantage.
Jordan : Attend, mais qu'est-ce que...
Il se baissa pour attraper je ne sais quoi sur le col,
Avant que je ne réalise que c'était une petite tête de weed.
Et merde !
Je vais me faire incendier.
Jordan : Vous n'avez pas fait que vous souler, Jamilla ! Vous avez fumé aussi alors que tu sais que je déteste ça. Et je parie que c'est lui qui a apporté ça.
Bah j'étais pas censée savoir qu'il allait venir aussi.
Mais bon c'est pas une raison.
Moi : On a fumé un joint, mentais-je.
Bon d'accord on en a pris trois,
Mais vu ce qu'on traverse dernièrement on pouvait se le permettre.
Jordan : Arrêtes de mentir, Jam. Je te connais.
Moi : Bébé...
Jordan : Non mais tu vas me rendre fou, c'est dingue ! Tu le fais exprès, c'est ça?
C'est le fait de nous avoir vu dormir ensemble qui le met dans cet état,
Ou est-ce qu'il était déjà irrité avant de venir ?
J'ai juste l'impression qu'il en fait des tonnes pour rien.
On entendit vaguement cogner à ma porte,
Puis Samia entra dans la pièce.
Elle se précipita vers moi.
Samia : Qu'est-ce qui se passe Jamilla ? Pourquoi le monsieur il crie?
Moi : C'est rien Samia, ça va. On discutait...
Samia : Non vous discutiez pas, vous vous disputiez. Est-ce que c'est un méchant ?
Elle toisait Jordan du coin de l'oeil,
Tandis que lui semblait visiblement perplexe face à elle..
Moi : Non, répondis-je. il est gentil habituellement mais là il est un peu en colère. C'est tout.
Samia : C'est qui alors ?
Ah les enfants et leurs tonnes de question.
Moi : C'est Jordan, mon amoureux.
Samia : Oh.
Elle se plaça face à lui,
Mains sur la taille.
Samia : Faut pas crier sur les femmes, c'est pas gentil. Et faut pas non plus crier sur ma grande soeur !
Damn.
Il me regarda.
Jordan : C'est ta soeur ?
Je lui avais parlé de Samia quand je lui ai raconté l'histoire,
Mais je ne lui avais pas dit qu'elle était actuellement avec moi.
Disons que c'est le genre d'information que je ne voulais pas révéler par téléphone.
Moi : J'allais t'en parler mais-
Il me coupa.
Jordan : Wow. Alors là, c'est de mieux en mieux. Combien de trucs tu me caches au juste, Jam? Honnêtement ? Dieu seul sait tout ce que tu dois faire dans mon dos...
Excuse-moi ?
Moi : Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire ça par contre ? Interrogeais-je en haussant un sourcil.
Jordan : Qu'il faudrait que tu te remette en question de temps en temps, Jamilla. Une relation ça se fait à deux en se basant sur l'amour, la sincérité et la confiance. Toi en l'occurrence tu n'es pas sincère si tu passe ton temps à faire des choses à mon insu. Je suis ton mec, pas juste un gars avec qui tu couches à qui tu peux décider de dire certaines choses ou non.
Un soupir s'échappait de mes lèvres.
C'est vraiment pas mon jour il faut croire.
Moi : Samia... tu veux bien m'attendre en bas ? J'arrive dans dix minutes.
Elle hochait la tête et descendit.
Moi : Tu peux être énervé mais tu n'as pas le droit de me parler comme ça. Je ne pouvais pas divulguer ces informations par téléphone, j'étais censée te le dire comment ? Uh ?
Jordan : Tu sais très bien que ce n'est pas la seule chose que tu me caches.
Moi : Bah si tu sais un truc, confrontes-moi et on règle ça. Parce que j'ai horreur des petites allusions comme ça.
Jordan : S'il y'a bien une personne en droit de s'énerver ici, c'est moi !
Bon ça y'est il m'a soulé là.
Moi : Ok. Fais ce que tu veux, crachais-je en me dirigeant dans ma salle de bain.
Il m'arrêtais net en me tenant le poignet.
Jordan : Non tu attends Jamilla. On n'a pas finit de parler !
Moi : Comme l'a dit Samia on ne discute pas, tu me dispute. Ce n'est pas la même chose.
Jordan : Parce que tu me pousses à le faire ! Tu sais bien que j'aime pas me fâcher contre toi mais là tu ne me laisse pas le choix. Remets toi en question, je sais pas.
Moi : Me remettre en question ? Non mais tu vas loin là, Jordan. Si tu veux être de mauvaise humeur toute la journée libre à toi, mais laisse moi en dehors de ça dans ce cas. J'ai déjà eu ma dose de négativité.
Je me dégageais rapidement de son emprise,
Puis régnais finalement la salle de bain.
J'ai bien pris soin de claquer la porte avant de la fermer à clé.
Sous la douche je réfléchissais à ce qui venait de se passer,
Ennsuite fait ma routine matinale et je me suis habillée.
Vu comment ça a commencé je sens déjà que ce sera une journée merdique.
Génial.
Jordan n'était plus dans ma chambre à mon retour,
Donc je suis descendue pour voir où il était,
Mais je ne le trouvais nul part.
Moi : Samia ? Tu sais où est allé Jordan ?
Samia : Il avait une valise et il est monté dans une voiture. Il était pas content.
Non mais sérieux ?
Il est parti pour ça ?
Je sais pas ce qu'il a aujourd'hui mais je ne comprend pas.
J'ai donc pris mon téléphone pour tenter de le contacter,
Mais monsieur m'avait devancé en me laissant un message.
Je vais chez un pote.
Quand tu te seras remise en question viens appelles-moi.
Mais me remettre en question pour quoi en fait ?
Avoir dormir avec Saint ?
Avoir fumer de la weed ?
Ne pas avoir dit pour Samia ?
Ou tout en même temps ?
Je vous dit il m'a fatigué l'esprit.
J'ai quand même essayé de le rappeler,
Mais monsieur ne voulait pas répondre,
Donc j'ai décidé de le laisser souffler.
Il me rappellera surement quand il se sera calmé.
N'empêche ça me soule.
D'abord parce que c'est parti d'un putain de malentendu,
Et surtout parce que j'aime pas me fâcher avec lui.
C'est limite notre première vraie dispute là.
Le savoir énervé contre moi ça me stresse.
Moi : Tu as petit-déjeuné ?
Samia : Oui. Audrey elle m'a fait des céréales. T'avais dit que t'arrivais dans dix minutes mais t'as mis super longtemps.
Moi : Je suis passée par la salle de bain ensuite. Pardon, j'ai oublié de te prévenir.
J'ai demandé à la domestique de me servir sur la terrasse,
Quand le gardien m'a fait savoir que j'avais de la visite.
C'était Kris Jenner.
Tiens donc.
Comme je ne savais pas trop ce qu'elle me voulait cette fois,
J'ai anticipé en la recevant sur le porche histoire qu'elle n'ait pas à entrer.
Moi : Oui Kris ? Dis-je en tentant de rester polie.
Kris : Jamilla. À vrai dire je venais m'excuser pour la dernière fois...
Moi : Pourquoi vous parlez au passé ?
Kris : Parce que j'ai changé d'avis en apprenant que Saint était rentré chez lui avec un oeil au beurre noire ce matin, sachant qu'il revenait de chez toi. Je présume donc que c'est de ta faute. Comme quoi j'avais raison. Avec cette petite sous ton toit, tout va de travers.
Moi : Si vous avez changé d'avis, pourquoi vous êtes là au juste ?
Kris : Parce que je veux savoir ce qui lui est arrivé. Il n'a rien voulu dire à sa mère. Qu'est-ce que tu lui as fais ? Au début je pensais vraiment que tu étais juste victime de circonstance, mais plus le temps passe, plus je réalise que tu es bien plus que ça. Autrement dit, je te prend pour une ficheuse de trouble, Jamilla. Et je ne compte pas te laisser entrainer ma famille dans ton univers malsain.
Non mais c'est bon,
J'en ai marre que tout le monde m'accuse de tout.
Pour toute réponse je roulais des yeux,
Avant de lui claquer la porte au nez.
Qu'elle aille se faire voir écoutez.
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