Part 50 : Goosebumps
Autant dire que j'ai eu une journée chargée.
D'abord j'ai dû travailler de 9h à 13h,
Ensuite j'avais rendez-vous en ville avec mon avocat,
Je suis allée retrouver Amani qui voulait me faire écouter un truc au studio,
Et à présent il faut que je rentre parce que mon petit prince vient me voir.
En rentrant à la maison je suis d'abord aller me changer,
Puis je suis descendue dans la cuisine par ce que je meurs de faim.
La cuisinière m'a servit mon repas sur l'ilot central,
Donc j'ai commencé à manger en navigant sur mon téléphone,
Jusqu'à ce que je sente une présence près de moi.
C'était Samia.
Moi : Hey, lançais-je.
Samia : Coucou. T'étais où ?
Moi : Au travail.
Samia : Je peux venir ?
Moi : Pas pour l'instant, petite puce. Tu comprends ?
Elle hochait la tête.
Je vous assure cette gamine est grave futée,
Surtout pour son jeune âge.
Moi : D'ailleurs tu te rappelles ? Aujourd'hui un petit garçon va venir à la maison et tu pourras jouer un peu avec lui. Tu es contente ?
Samia : Celui à qui sont tous les jouets dans la maison ?
Moi : Oui.
Samia : Comment il s'appelle ?
Moi : Eden.
Samia : D'accord.
Elle est restée calmement à me regarder manger,
Puis quand j'ai fini elle s'est même proposer de faire la vaisselle,
Alors que même moi je ne le fais pas.
Elle est trop cute n'empêche.
Cela dit ce n'est pas de son âge,
Du coup j'ai gentiment refuser son aide.
La sécurité m'a prévenu de l'arriver de Saint peu de temps après,
Donc je me suis empressée de me diriger vers le hall,
Juste après avoir dit à Samia de m'attendre gentiment dans la salon.
Moi : Coucou, m'écriais-je en ouvrant la porte.
Toute mon attention se posait sur mon fils.
C'est toujours aussi bizarre de le dire d'ailleurs.
Ce petit garçon est tellement beau...
Pas étonnant vu qu'il tient de sa mère.
Eden : Oh ! Tata mama !
Il tendit les bras vers moi pour que je le porte,
Et à ce moment précis je ne pourrais vous décrire ce que je ressentais.
Je l'ai juste serré contre moi avant de l'embrasser à plusieurs reprises sur le visage,
Suite à quoi il se mit à rire.
Moi : Tu m'as manqué mon petit prince.
Eden : Zouzou !
Moi : Oui on va jouer !
Saint : Tu n'as d'yeux que pour Eden maintenant, c'est ça ?
Je relevais lentement la tête,
Avant de bloquer sur Saint.
Il s'était fait des tresses et sans vous mentir...
Ça lui va super bien !
Un peu trop bien même.
Moi : Monsieur est jaloux de son propre fils ? Rétorquais-je, un sourire en coin.
Saint : Pas du tout. Je veux juste mon câlin, c'est tout.
Moi : Non mais t'as quel âge ? Fis-je remarquer.
Saint : Mon câlin ! Mon câlin ! Mon câlin !
Moi : Argh. T'es chiant.
Eden : 😂😂
Moi : Et toi ça te fais rire ?
Vraiment comme son père lui.
Je me penchais donc vers Saint pour le prendre dans mes bras,
Tandis qu'il répondit rapidement à mon étreinte.
Moi : Allez Eden, reprenais-je. Tu dis à tout à l'heure à papa ?
Saint : Quoi ? Tu me chasses ?
Moi : Je pensais que tu me le déposais juste comme l'autre fois... c'est toi qui a dit qu'il fallait qu'on passe du temps sans toi non ?
Saint : Oui, mais là je veux rester. Un problème avec ça babe ?
Moi : Tu fais comme tu veux, frère.
Il fronça les sourcils.
Saint : Arrête de m'appeler frère. Tu sais que je n'aime pas ça.
Moi : C'est justement pour te faire rager que je le fais. Bref entres.
Entretemps Eden courait déjà dans tous les sens,
Alors je me mis à sa poursuite jusqu'au salon.
Moi : Tu lui donnes quoi à manger pour qu'il ait autant d'énergie ?
Saint : Des tas de choses.
Au début Eden déambulait sans but précis,
Avant de s'arrêter net devant Samia.
Elle aussi semblait intriguée par lui mais se mis à sourire timidement.
Samia : Bonjour Eden.
Eden : 😒
Saint : Ne commences pas, chéri. Sois gentil et dit coucou.
Eden a tiré la langue à son père,
Avant de sortir de la pièce en courant.
J'ai tout de suite compris où il comptait se rendre.
Par contre je dois avouer qu'il court super vite ce petit.
Saint : Il adore déjà sa salle de jeux ici !
Moi : Samia ? Tu vas jouer avec lui ?
Samia : Eden il m'aime pas trop.
Saint : Il est juste un peu capricieux au début avec les gens qu'il ne connait pas, mais jamais trop longtemps.
J'ai pris la main de Samia,
Et toutes les deux on a rejoins Eden sur son tapis de jeux.
Il assemblait des cubes d'une air attentif, ce qui me fit sourire.
Quand il fait sa bouille concentré on dirait trop son père.
Moi : Tu devrais l'aider avec les cubes, proposais-je.
Elle hésita d'abord,
Mais finissait quand meme par le faire.
Eden n'a pas bronché.
Moi : Tu vois ? Il est gentil.
Samia : C'est le fils de qui ?
Je posais mes yeux sur Saint un instant,
Avant de la regarder de nouveau.
Moi : De Saint et moi.
Samia : Oh. Tu as un bébé ?
Moi : Maintenant, oui.
Samia : Et si je suis ta soeur, ça veut dire que je suis sa tata ?
Moi : En quelques sortes, oui.
Samia : C'est trop bien. Eden je suis ta tata. Dis tata Samia.
Eden : Na !
Samia : Bon, il veut pas.
Je pouffais de rire,
Tout en caressant les cheveux bouclés du petit.
On a joué et fais les fous pendant trois quart d'heures,
Puis il a voulu regarder les dessins animés.
Samia était enchantée à l'idée de pouvoir s'occuper d'un plus petit qu'elle.
Après ça on a prit le goûter,
Et là Samia et Eden viennent de s'endormir sur le canapé.
Pas étonnant vu comment Eden l'a fait tourné dans tous les sens.
Saint : Qu'est-ce que tu compte faire pour elle, babe ?
Moi : Honnêtement, j'en sais rien. J'étudie encore la question.
Saint : Je vois. En tout cas tu t'en sors bien.
Moi : Je sais ahah.
Il haussa un sourcil.
Saint : Tu fais trop la meuf.
Moi : Mais tu m'aimes comme ça.
Saint : Tellement...
Il avait dit ça en me regardant droit dans les yeux.
Moi : On va les mettre dans ma chambre ?
Saint : Ouais. Quand il se réveillera je lui donnerai son bain ici avant de partir.
Moi : Pas de problème darling.
J'ai pris Eden et lui Samia,
Qu'on a couché à l'étage avant de redescendre.
On a discuté un peu de tout et de rien,
Jusqu'à ce que son téléphone se mette à sonner.
Vu qu'il était adossé contre moi je pouvais voir l'écran.
Il s'agissait d'un appel FaceTime d'un numéro inconnu.
Saint : Je n'ai aucune idée de qui ça pourrait être. J'hésite à répondre.
Moi : Ah bah ça c'est ton problème, mon chou.
Saint : Vas y, on sait jamais.
À peine avait-il décroché,
Qu'on pouvait apercevoir Alexis à l'écran.
A en juger par sa façon de se tenir et son apparence,
On sent bien que quelque chose ne va pas.
Saint : Lexi ? Merci mon Dieu. Je me suis fais un sang d'encre pour toi. Où est-ce que tu es ? Est-ce que tout va bien ?
J'approchais rapidement mon visage de l'écran,
Afin de mieux voir tout ce qui se passait à travers.
Alexis : Jamilla ? C'est bien toi ?
Moi : Euh oui... Est-ce que tu sais où tu te trouve ? Interrogeais-je d'entrée de jeu. Qui te retiens ? Tu as des noms ? Tu peux décrire leurs visages ?
La caméra pivota soudainement d'Alexis à un homme.
Je n'avais pas besoin d'être devin pour comprendre qui c'était.
... : Jamilla, ma petite chérie. Comme je suis ravi de pouvoir enfin te parler, même si c'est à travers un écran. Ce que tu es jolie. Ton père et Rifat avaient bien raison à ton sujet. Oh... j'oubliais. Je suis Ahmed Sultana, ton oncle.
Moi : Allez vous faire voir, crachais-je.
Saint posa sa main sur ma cuisse.
Ahmed : Sois polie ma chérie, moi je suis plus méchant que ton père. J'ai horreur de l'insolence et du manque de respect. Surtout quand ça vient d'une femme...
Moi : J'en ai rien à faire ! Pourquoi tu la retiens ? Qu'est-ce que tu vas gagner avec elle ?
Saint : Et pourquoi vous appelez sur mon téléphone si c'est Jamilla que vous vouliez joindre ? Comment vous saviez qu'on était ensemble ?
Ahmed : C'est moi qui pose les questions ici, et ma question est très simple. Elle s'adresse à toi Jamilla. Et tu as intérêt à me donner la réponse que j'attend, au risque de me mettre très en colère...
Saint : Mais vous vous prenez pour qui en fait ? Vous ne trouvez pas que vous avez déjà fais suffisamment de mal à Alexis ? Que votre famille a déjà assez torturé Jamilla ?
Ahmed : Toi tu la ferme, ton cas sera traité plus tard.
Je ne savais même pas comment réagir,
Tellement tout cela semblait irréel pour moi.
Ahmed : J'ai appris que l'enfant de Victoria avait atterrit aux Etats-Unis récemment. J'ignore encore dans quelle ville pour le moment, mais je sais que tu es forcément au courant.
Je déglutis aussitôt.
Putain de merde.
Comment il est au courant de ça ?
Non mais c'est le comble là !
Ahmed : La stupeur sur ton visage prouve que tu sais de quoi je parle, Jamilla. Ne fais pas l'idiote et dis-moi où ton père la cache. Vous n'avez aucun droit sur cette petite. C'est une Sultana ! Au même titre que ton fils et toi.
Saint : Ne mettez pas mon fils dans vos conneries.
Ahmed : N'oublies pas qui a fait concevoir cet enfant. Il m'appartient.
Moi : Mon fils n'est pas un objet ! Il n'appartient à personne d'autre que lui même et je ne laisserais jamais personne lui faire du mal.
Ahmed : Je veux la fille de Victoria, ton fils, et toi. Et je vous aurais. Rien ni personne ne pourra empêcher ça.
La sérénité dans sa voix me fichait un peu la trouille,
Mais je prenais sur moi pour garder mon calme.
Je ne dois surtout pas le laisser prendre le dessus sur moi.
Ahmed : Maintenant réponds à ma question.
Moi : Je ne sais pas de quoi tu parles.
Ahmed : Arrêtes de mentir !
Saint : Elle vous a dit qu'elle n'en savait rien. Vous êtes bouché ou quoi ? Franchement vous cassez les couilles avec toutes vos conneries, y'en a marre. La vie c'est pas un putain de jeu psychotique ! Foutez nous la paix bon sang !
Ahmed : Je crois savoir que tu tiens à cette jeune fille ici présente, n'est-ce pas ?
Il axait la caméra sur Alexis.
Celle-ci avait à présent les larmes aux yeux,
Et on sentait bien qu'elle avait peur.
Saint : Vous n'avez pas intérêt à-
Ahmed : Je vais poser ma question une dernière fois et si Jamilla ne me dit pas où est l'enfant, je vais mettre fin aux jours de cette jeune fille en live devant vous.
Saint et moi on se regarda bouche bée.
Il est sérieux ?
Moi : Tu fais du troc d'êtres humains ? Mais vous êtes vraiment tous tapé du cerveau ! J'hallucine!
Ahmed : Où se trouve la gamine ?
Mon coeur battait rapidement quand je vis qu'il pointait une arme à feu sur Alexis.
Il l'avait placé net sur sa tempe et je savais qu'elle était chargée.
Saint : Arrêtez ! Ne faites pas ça.
Ahmed : Dans ce cas dis à Jamilla de me répondre.
Saint me fixais intensément le temps d'un instant,
Ce qui avait le don de me perturber encore plus.
Il savait pertinemment que je n'allais rien dire.
Saint : Elle vous a répondu ! Elle ne sait rien !
Ahmed : Je vois que tu tiens plus à ma nièce que cette Alexis... dommage pour elle. Comme je ne suis pas si horrible, je vais lui laisser l'occasion de te dire au revoir elle-même.
Saint se redressa d'un trait,
Sans lâcher le téléphone.
Saint : Je vous en supplie, ne faites pas ça ! On ne sait pas où est la gamine dont vous parlez ! On vous le jure !
Alexis : Je suis désolée Sainty. J'aurais dû être plus prudente...
Saint : Arrêtes de dire ça ! C'est pas de ta faute ! Regardes-moi Lexi... c'est moi qui suis désolée.
Impuissante face à la scène à laquelle j'assistais,
Je ne savais même pas où me mettre.
Alexis : Prends bien soin d'Eden. Ne les laisses pas lui faire du mal. Protèges ton fils, Saint. Comme ça au moins je ne serais pas morte en vain...
Saint tremblotait légèrement,
Tandis qu'une larme roula sur son visage.
C'est à ce moment là que j'ai réalisé la gravité de la situation.
Alexis : Ils sont plus dangereux que tu ne le crois, Saint. Ils feront tout pour arriver à leur fin et tu ne dois pas te laisser faire. Tu reste mon premier véritable et mon plus grand amour Saint. Je t'aimerai toujours. Je suis juste désolée que ça ait pris cette trajectoire là.
Saint : Je-
Elle le coupait.
Alexis : Et Jamilla, je suis vraiment désolée. Pardon d'avoir volé le garçon que tu aimais et d'avoir mis au monde ton bébé même si au départ je ne-
Je n'osais pas répondre.
Elle est dans cette merde à cause de moi et elle trouve encore le moyen de s'excuser ?
Ahmed : Tu ne veux toujours pas répondre, Jamilla ?
Aucun sens ne sortait de ma bouche.
Alexis : Promettez moi que vous vous redonner une ch-
Elle n'a pas eu le temps de finir sa phrase,
Que trois détonations successives se firent entendre,
Avant qu'on ne voit du sang jaillir dans tous les sens.
Alexis disparu aussitôt de notre champ de vision le temps d'un instant,
Jusqu'à ce que la caméra zoom sur son corps inerte gisant dans son propre sang.
Ça a raccroché juste après ça.
Les lèvres entrouvertes,
J'étais figée et choquée.
J'ai mis plusieurs secondes à me décider à fixer Saint,
Qui était visiblement dans le même état que moi.
Est-ce que c'est vraiment arrivé ?
Est-ce qu'on vient de vivre en live l'assassinat d'Alexis ?
Non. Ça ne peut pas avoir eu lieu.
Pitié dîtes moi que j'ai halluciné.
Saint avait les larmes aux yeux
On voyait bien à quel point il était bouleversée,
Ce qui me fendait deux fois plus le coeur.
Je pleurais aussi mais pas vraiment pour les mêmes raisons.
C'était plus la culpabilité et des remords que je ressentais.
Moi : Oh mon Dieu... finissais-je par dire. Je... je suis désolée. Putain. C'est...c'est de ma faute je... merde !
Je me suis empressée de le prendre dans mes bras quand j'ai vu qu'il allait vaciller,
Et il s'est agrippé à moi comme jamais il ne l'avait fait auparavant.
Il me serrait si fort que s'en était douloureux,
Mais sur le coup je m'en fichais complètement.
Tout ce que je voulais c'était le consoler même un tout petit peu.
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