Part 47 : Instinct
Le défilé Fenty a eu lieu hier.
Jusque là je pensais que ça avait été une réussite,
Seulement ce matin en me réveillant j'ai découvert la polémique.
Durant le show on a passé plusieurs chansons comme d'habitude,
Mais il y'en a une en particulier qui a vexée la communauté musulmane,
Et je comprend parfaitement pourquoi.
Je regrette juste de ne pas m'en être rendue compte avant.
Ils nous ont incendié ma mère et moi.
En fait il s'agit d'une mélodie religieuse sacrée dans l'islam.
Ils se sont servit d'une partie pour faire un remix pendant le défilé,
Ce qui je l'avoue était totalement inappropriée.
Maman ne le savait pas donc ce n'est pas de sa faute.
En ce qui me concerne je connaissais la chanson mais je n'avais pas vérifié les musiques, du coup je n'ai pas capté avant de voir la réaction des gens.
Ils ont trouvé ça insultant pour mon père et sa culture,
Vu que c'est sa religion et celle de mes frères.
Ça les a vraiment mis en rogne en fait.
Moi qui était contente d'avoir fini avec tout ça,
Voilà que je me retrouve de nouveau sous la polémique.
Génial.
Impossible d'avoir un peu de répit.
La sonnerie me fit sortir de mes pensées.
Je refermais lentement mon ordinateur,
Puis marchait jusqu'à la porte d'entrée que j'ouvris à la hâte.
Moi : Coucou !
Eden : Oh ! Tata Mama !
Je pouffais de rire.
Tout compte fais,
C'est plutôt ingénieux avouez ?
Je me baissais à sa hauteur,
Avant d'ouvrir mes bras.
Moi : Tu me fais un petit câlin ?
Il hésita un petit instant,
Mais vint tout de même se blottir contre moi.
Je me relevait alors avec lui dans mes bras.
Saint en profita pour m'embrasser sur la joue,
En me tendant le sac du petit.
Saint : Toutes ses affaires sont à l'intérieur Jam, si il y'a le moindre problème tu m'appelles et je rapplique. D'accord ?
Je fronçais légèrement les sourcils.
Moi : Tu ne restes pas ?
Saint : Non babe. Je crois qu'il est temps que tu passes du temps avec lui sans moi...
Moi : Tu es sûre ? Interrogeais-je. Ce n'est pas trop tôt ?
Saint : Non. J'ai une course à faire de toute façon, mais je serais de retour dans deux heures. Je suis sûre que tu vas gérer. De toute manière tu as tout ce qu'il faut.
Après tout,
Il n'a pas tord.
Il fallait bien que ce moment arrive.
Moi : D'accord. À tout à l'heure, alors.
Cette fois ce fut à moi de lui faire la bise.
Il embrassait ensuite le petit.
Eden : Tu es sage avec maman, d'accord Eden ? Papa revient bientôt. À tout à l'heure.
Eden lui fit un petit au revoir de la main,
Ensuite je refermais la porte d'entrée,
Avant de le déposer par terre.
Moi : Qu'est-ce que tu veux faire petit prince ?
Eden : Zouzou !
C'était évident haha.
Moi : D'accord, on va jouer.
Je le voyais minimum deux fois par semaines,
Mais maintenant que j'ai plus de temps je compte le voir autant de fois qu'il en aura besoin. Enfin... que possible.
Vous m'avez comprise.
Je veux créer des souvenirs avec lui.
Qu'on puisse partager des moments privilégiés tous les deux.
Si vous voulez la vérité,
Je crois que je l'aime bien...
Je l'appréciais déjà parce que c'était l'enfant de Saint,
Mais là j'apprend à l'aimer en tant que mon fils.
J'ai l'impression que plus j'accepte mon rôle de maman,
Plus les choses commencent à devenir naturelles.
Souvent je suis là, je ne fais rien, et je pense à lui.
Je me demande s'il dort, s'il mange, ce qu'il fait, ce que je rate....
Et quand il est avec moi et qu'il me regarde avec ses adorables petits yeux,
Je sens un genre de connexion entre lui et moi.
C'est ça être maman, vous croyez ?
J'en ai discuté avec ma mère,
Et elle dit qu'il y'aura de nouvelles choses tous les jours.
Elle a ajouté que ce qui comptait, c'est de toujours m'assurer que mon enfant ne manque pas d'amour, d'écoute, de discipline et de tout ce dont il a besoin pour s'épanouir.
C'est une maman géniale alors je vais suivre son conseil à la lettre.
Je lui ai aussi demandé si elle pensait que j'allais être une aussi bonne mère qu'elle,
Ce à quoi elle a répondu que je ne serais pas meilleure qu'elle mdr,
Mais qu'elle savait que j'allais être géniale sans aucun doute.
Elle a dit que j'apprendrai et qu'elle était fière de moi.
Ses mots m'ont beaucoup touché.
Une maman c'est important raison pour laquelle je dois bien ça à Eden.
Moi : Eden ?
Il me regardait,
Donc je me baissais de nouveau à sa hauteur,
Après avoir posé ses affaires dans mon salon.
Moi : Tu fais un petit bisou à maman ?
Il grossissait ses lèvres,
Avant de déposer un baiser sonore sur les miennes,
Le tout d'un air amusé.
Moi : Merci, petit prince.
Je lui tendis ma main,
Et il la pris.
Ça m'a fait frissonné.
Je l'entraînais ensuite jusqu'à la pièce à côté.
Moi : Regarde ce que j'ai pour toi...
En plus des jouets qu'il a apporté,
Je lui en ai acheté des tas.
Je lui ai même fait monter un petit espace jeu rien que pour lui.
Il y'a des instruments musicaux, des voitures, des trains, des peluches, des livres...
Je suis également en train de finir sa chambre à l'étage.
J'ai hâte de voir ce que ça va donner.
Eden : Zouzou ! Oui !
Moi : ça te plait ?
Eden : Echi !
Moi : De rien, petit prince.
Il parcourait la pièce du regard en sautillant.
Le voir excité et content me réjouissait.
C'est comme si dans tout ce chaos,
Eden était ma récompense.
Celle que je dois absolument protéger de tout et tout le monde.
Eden me prit la main pour attirer mon attention.
Il voulait que je joue avec lui à la batterie,
Donc je me suis assise par terre et on a joué un long moment.
Il est vraiment plein d'énergie.
C'est un gamin infatigable.
Je crois qu'il pourrait jouer des heures sans s'arrêter.
On a aussi regardé quelques unes de ses vidéos favorites sur son iPad,
Écouté des chansons, lu un petit livre d'image,
Pris un bon goûter, appelé Jordan en FaceTime,
Puis je lui ai changé sa couche et ses vêtements parce qu'il s'était sali.
Il s'amusait tellement qu'il n'a pas réalisé l'absence de son père,
Et tant mieux.
Ça signifie qu'il se sent bien.
Qu'il est en confiance...
Que demandez de plus ?
Saint ne va pas tarder à arriver.
En attendant mon petit prince a fini par déclarer forfait,
Donc là il est allongé sur moi et il somnole,
Tandis que je lui caresse le dos et les cheveux.
Moi : Fais de beaux rêves petit prince, chuchotais-je une fois qu'il fut endormi.
Vu qu'il est installé sur le ventre,
Je pouvais sentir son petit coeur battre contre moi,
Et sa respiration dans mon cou où il avait enfoui sa tête.
Quelle agréable sensation.
Saint : Hey ! Me revoilà !
Moi : Shhht, murmurais-je. Il vient de s'endormir.
Saint : Ah mince, désolé.
Il prit place à mes côtés.
Saint : Vous avez fait quoi ?
Je lui racontais nos mésaventures,
Tout en lui montrant quelques photos que j'ai prise.
Moi : Et toi ?
Saint : J'étais avec Sir et Kross au studio. On va sortir une chanson ensemble.
Moi : Cool. Je me disais aussi que ça faisait longtemps que t'avais rien sorti de nouveau...
Saint : Je sais. Mais dernièrement je suis grave inspiré, donc c'est bon signe.
Moi : Tant mieux alors.
Il adossa sa tête contre mon épaule,
Donc j'ai adossé la mienne contre la sienne.
Saint : Au fait, samedi matin je dois emmener Eden se faire vacciner. Tu veux venir?
Moi : Avec plaisir.
Saint : Super. On passera te prendre à 9h, donc ne fait pas de folies la veille.
Moi : Tu me prend pour qui ? Rétorquais-je en roulant des yeux. Je suis une adulte responsable, moi.
Saint : Je n'ai jamais dis le contraire, babe.
Moi : Dis ? Reprenais-je d'une petite voix.
Saint : Mmh ?
Moi : Quand Eden réalisera vraiment qui je suis et qu'on aura bâtit une bonne relation, comment on va s'organiser pour lui ?
Saint : Je me posais aussi la question. Je crois qu'on pourrait faire une garde alternée en attendant.
Moi : Il est plus habitué à toi donc ce serait plus judicieux qu'il continue de vivre avec toi. Il ne faudrait pas lui faire perdre ses principaux repères. Je pourrais peut-être... l'avoir les week-ends et les vacances.
Saint : De toute manière chez moi c'est chez toi et inversement, donc Eden aura toujours l'occasion de te voir à n'importe quel moment. Peu importe chez qui il se trouve. On a encore le temps d'y réfléchir babe, t'inquiètes.
Moi : Tu as raison.
Saint : Et uh... du coup avec Jordan tout se passe bien ?
Moi : Super ! Je l'ai appelé tout à l'heure avec Eden.
Saint : Je vois.
C'était plutôt sec.
Moi : Est-ce que ça t'embête ? Demandais-je franchement.
Il levait la tête pour me faire face,
En fronçant légèrement les sourcils.
Saint : Quoi donc ?
Moi : À chaque fois que j'évoque le sujet, j'ai l'impression que ça te crispe. Ça te dérange que Jordan veuille avoir une relation avec lui ?
Saint : En vrai c'est pas que ça m'embête. J'ai juste pas envi qu'Eden commence à confondre entre lui et moi une fois qu'il le connaitra. C'est tout de même ton gars, il sera amené à le voir souvent au bout d'un moment. Un peu comme toi avec Alexis, tu vois ?
Moi : Oui je vois, mais ce n'est pas la même chose. Alexis l'a mit au monde, Saint. Pendant un an il voyait des photos d'elle en croyant que c'était sa mère, fis-je remarquer. Même avant son retour il l'appelait déjà comme ça sans même l'avoir vu physiquement. Il a fréquenté sa famille... il les connais, et ça me fait peur. Je sais que si elle fait partie de sa vie je ne pourrais jamais vraiment être sa maman. Tu comprends ?
Saint : Oui je comprend. C'est vrai que c'est plus délicat. Mais Alexis ne va pas devenir la mère d'Eden, Jam. C'est toi sa maman. Elle et moi on n'est même pas ensemble, donc ça n'a pas lieu d'être.
Moi : Si ça peut te rassurer, Jordan et moi on en a discuté et il sait très bien quelle est sa place. Il aime beaucoup les enfants, c'est pour ça qu'il est si enthousiaste. Je ne laisserai jamais un autre homme prendre ta place dans la vie d'Eden. Tu auras toujours la première place dans son coeur, Sainty.
Saint : Jusqu'à ce que tu me la voles, haha. On sait bien que durant les premières années les mamans sont toujours les préférées.
Moi : Je ne pense pas qu'il m'aimera plus que toi, avouais-je. Mais tout ce que je veux c'est qu'il m'aime. Même un tout petit peu...
Saint : Tu vois comment il dort paisiblement sur toi là ? Ça veut dire qu'il t'aime déjà. Il ne fait pas ça avec tout le monde.
Je souriais timidement,
En caressant son petit dos.
J'espère qu'il a raison.
On a discuté un long moment,
Et sous les coups de dix-neuf heures il est parti.
Je comptais monter prendre une douche puis me changer,
Lorsqu'on a de nouveau sonner.
Pourtant je n'attend plus personne ce soir.
C'était mon père et la petite Samia.
Elle m'a regardé timidement avant de baisser la tête.
Papa : Je suis allé la chercher à l'aéroport et je l'ai directement emmené ici. Je peux te trouver une nourrice fiable à partir de demain, mais ce soir tu vas devoir la garder seule. Tu pense pouvoir y arriver ?
Moi : Oui, assurais-je tandis que le chauffeur fit entrer sa valise dans la maison.
Papa : Mais ne t'affiches pas en public avec elle s'il te plait, chérie. Il en va de ta sécurité. De votre sécurité à toutes les deux.
Moi : Je sais papa. Fais moi confiance.
Papa : Ai-je vraiment le choix ?
Bon bah ma soirée avec les filles est à l'eau,
Mais c'est pas si mal.
La sécurité de Samia est bien plus importante,
Et la savoir ici pour l'instant me rassure.
Moi : Bonjour Samia, soufflais-je en me penchant vers elle.
Elle ne répondit pas,
Mais me fit un léger signe de la main.
Moi : Est-ce que... tu te souviens de moi ?
Elle hochait positivement la tête.
Samia : Jamilla, la princesse Jasmine.
J'avais complètement oublié son histoire de princesse mdr.
Moi : C'est exacte, répondis-je.
Papa : Je pars pour Riyad dans une heure, mais je serais de retour dans quelques jours. Je te ferais savoir quand j'aurais trouvé une personne digne de confiance pour s'occuper d'elle à long terme.
Moi : Je préfère m'en occuper.
Papa : T'occuper de ?
Moi : De trouver la personne de confiance.
Papa : Comment tu ferais cela ?
Moi : Tu as déjà beaucoup à gérer entre ton travail et tous ces problèmes, papa. Je vais me charger de ça.
Il ne semblait pas rassuré,
Se contenta de soupirer longuement,
Puis de me prendre dans ses bras.
Papa : Je t'aime mon bébé. Fais attention à toi, d'accord ? On se revoit bientôt.
Moi : Moi aussi. Bisou.
Je l'ai regardé monté en voiture,
Puis j'ai dis à Samia d'entrer dans la maison.
Moi : Tu vas rester avec moi quelques temps. Ça t'embête pas ?
Samia : Parce que ma mamie elle est allée au ciel ?
Je la regardais tristement.
Moi : Je suis vraiment désolée pour ta mamie. Je pensais que tout se passerait bien.
Elle s'est mise à avoir les larmes aux yeux,
Et ça m'a brisé le coeur.
Cette petite avait déjà perdu sa maman,
Voilà maintenant qu'elle perd le seul membre de sa famille qui lui restait.
Ce n'est pas juste.
Moi : Ça va aller Samia, chuchotais-je en la prenant dans mes bras pour la consoler.
Samia : Est-ce qu'ils vont me faire du mal aussi comme mamie ?
Moi : Non, m'écriais-je en lui prenant le visage. Je te promet que non, Samia. Aussi longtemps que je serais en vie il ne t'arrivera rien.
Samia : Mamie elle savait qu'ils allaient lui faire du mal...
Moi : Pourquoi tu dis ça ?
Samia : Elle a dit que des méchants messieurs voulaient m'emmener avec eux. Je sais que c'est eux qui lui on fait du mal. Je veux que ma mamie revienne... Tu peux aller la chercher dans le ciel s'il te plait ? J'ai peur, toute seule.
Moi : Tu n'es pas toute seule, affirmais-je. Je suis là maintenant. Tu n'as pas à avoir peur parce que je ne laisserais rien de mal t'arriver.
Elle reniflait.
Samia : Avec qui je vais habiter après ici ?
Moi : Je ne sais pas encore, avouais-je. Mais je vais trouver. Tu me fais confiance ?
Elle me regardait droit dans les yeux.
Samia : Mamie elle a dit que t'es la seule qui est vraiment gentille et qui peux me protéger si on lui fait du mal. C'est parce que t'es une princesse et t'as des pouvoirs ?
Moi : Non petite puce, dis-je en séchant mes larmes. C'est parce que je suis ta grande soeur et c'est mon devoir de m'assurer que tout aille bien pour toi maintenant que ta mamie n'est plus là.
Je sais que je ne devais pas le lui dire,
Mais sur le moment j'ai senti qu'il le fallait.
Ça saute aux yeux que cette enfant a besoin d'être rassurée.
Et même si j'essaye de le refouler intérieurement,
La vérité c'est qu'elle n'a plus que moi maintenant.
Autant être honnête et lui dire qui je suis.
Samia : T'es ma grande soeur ? C'est vrai ?
J'hochais la tête.
Moi : Oui. Toi et moi on a le même papa, Samia.
Elle écarquillait les yeux,
Visiblement surprise de mes propos.
Samia : Le monsieur qui m'a amené ici c'est mon papa ?
Moi : Non. Lui c'est mon autre papa, celui qui s'est occupé de moi quand j'étais bébé parce que je n'avais pas de papa. C'est un peu compliqué en fait. Mais notre père n'était pas très gentil et c'est pour ça qu'on ne le connait pas. On n'avait pas besoin de lui de toute façon.
Samia : Je veux rester avec toi... S'il te plait princesse Jasmine, ne laisse pas les monsieur me faire du mal.
Elle s'agrippait à moi.
J'avais beau essayer de me retenir,
Je ne pouvais pas ne pas pleurer face à la scène.
Moi : Ils ne te feront rien. Je suis là... Arrêtes de pleurer.
J'essuyais ses larmes avec mes doigts,
Puis embrassais son front.
Moi : Je vais te montrer la chambre où tu vas dormir, t'aider pour ton bain, puis on va dîner et regarder un film de filles avant que t'ailles te coucher. Ça te va ?
Samia : Je pourrais dormir avec toi s'il te plait ?
Moi : C'est d'accord, tu dormiras avec moi cette nuit.
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