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Amani POV
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J'ai enfin de nouveau le droit de sortir,
Et puisque je commence à bien m'habituer à mes béquilles,
Autant en profiter.

Chi va passer me prendre,
Puis on va faire un petit tour avec des amis.
Ça ne pourra que me faire un bien fou,
Parce que j'en avais marre de rester enfermée ici.

Une fois prête,
J'ai pris mon sac à main et je suis sortie de ma chambre.
C'est grave chiant d'être lente par contre.
Vivement qu'on me retire ce putain de plâtre.

... : Tu pense qu'on devrait lui dire ?

... : Tu veux la perturber ou quoi ? Bien sûre que non.

Je reconnaissais clairement les voix de mes parents.
Ils n'avaient pas l'air de se disputer.
Ça provenait de la chambre de maman donc je me suis approchée en silence.
Ils ont oublié de fermer la porte eux aussi.

Papa : Mais c'est quand même son bébé... elle devrait savoir qu'elle est morte.

Maman : Un bébé conçu avec les gènes de ce psychopathe de Mehdi, Hassan. Crois-moi, Jamilla n'a pas besoin de savoir.

Papa : Et maintenant qu'on sait pour l'autre petite fille, on fait quoi ?

Maman : En tout cas moi je ne fais rien du tout. Jamilla commence enfin à s'attacher à Eden, remettre ça sur le tapis ficherai tout en l'air.

Papa : Donc on va juste laisser faire ? Laisser cette petite fille entre leur main comme ça?

Maman : Je te l'ai déjà dis mais je te le répète. Moi je ne fais rien. Mais te connaissant je sais que tu ne compte pas lâcher l'affaire donc bon... tu assumeras les conséquences tout seul.

Papa : Tu es sérieuse là, Rih ?

Maman : Ma fille commence à aller bien. Honnêtement je ne sais pas si tu as remarqué mais Jamilla a beaucoup mûrit dernièrement.

Papa : Pour que je le remarque il faudrait d'abord qu'elle accepte de passer du temps avec moi, et c'est très loin d'être gagné. Quoi qu'il en soit ma fille a toujours été mature.

Maman : Oui mais là c'est différent. Je t'assure. Elle a changé... en bien.

Papa : Tant mieux, j'en suis ravi.

Maman : Ne t'en fais pas ça va s'arranger vous deux. Je vais lui parler.

Je baissais la tête.
J'ai tout gâché,
Et putain comment je m'en veux.

Maman : Amani tu écoutes encore aux portes ? Ton futur mari va te chasser à cause de ça, tu vas voir ! Fouineuse !

Oops.

Moi : Ma béquille s'est prise dans le pas de ta porte, mentais-je. Je viens juste d'arriver moi, pourquoi tu m'accuses.

Maman : Je te connais, tu as entendu. Et je compte sur toi pour ne rien dire à ta soeur.

Mine de rien c'est dingue.
Alors Jamilla a vraiment eu deux filles ?
Enfin il en reste une maintenant apparemment,
Mais c'est juste trop... bizarre.

Moi : Je gagne quoi en échange ?

Maman : Tu veux d'autres plâtres ?

Moi : Oh c'est bon, râlais-je en roulant des yeux. On ne peut même plus plaisanter dans sa propre maison.

Maman : C'est chez moi ici chérie. T'es SDF en vrai.

Papa : Ma fille n'est pas SDF Rih.

Maman : La mienne si, haha.

Moi : C'est même pas drôle.

Maman : C'est pas parce que ça ne te fais pas rire que ça veut dire que ce n'est pas drôle. Petite aigrie. Bref ne dis rien à ta soeur c'est tout.

Moi : De toute façon j'ai déjà fais assez de dégâts comme ça.

Papa : Mais tu apprends de tes erreurs.

Moi : C'est vrai.

Maman : Pas étonnant, t'es ma fille.

Papa : Tu ne l'as pas fait toute seule.

Maman : Tu m'as offert les jumeaux, mais j'ai fait tout le travail. Donc elle tient de moi d'abord.

Papa : Si ça te fait plaisir...

J'entendais qu'on m'appelait depuis le rez-de-chaussée.

Moi : Je dois y aller ! Je vous aime, à ce soir !

Maman : Fais attention à toi d'accord.

Moi : Ne vous en fait pas. Bye.

Je descendis aussi vite que je pouvais,
Avant de rejoindre les autre dans le gros Van noir.
Il y'avait Stormi, True, Sienna et Chicago.

Moi : Vous auriez quand même pu m'aider à monter...

Chicago : Sorry baby, je textotais.

True : Je t'ai déjà dis que c'était pas un verbe, Chi.

Chicago : Et je t'ai aussi répondu que je m'en fichais, chérie.

Stormi : Tu les retire quand tes plâtres ?

Moi : Dans trois semaines si tout va bien.

Sienna : Super ! On va recommencer à écumer les clubs de la ville !

Stormi : À nous la Jet set ! C'est la vie qu'on mérite après tout.

Moi : Je suis totalement d'accord. Où on va du coup ?

Stormi : Rejoindre les garçons chez Adonis. Il y a Titan, Tyler et Raf.

Moi : Donc en gros vous allez être en mode couple et moi en solo c'est ça ?

Sienna : Je suis en solo aussi aujourd'hui, ne t'en fais pas.

Moi : Je me sens moins seule, ça fait du bien.

On riait.

Chicago : Mais il y aura Tyler donc si ça se trouve tu ne vas pas rester célibataire bien longtemps. Il m'a avoué que tu lui plaisais.

Moi : Sérieux ? Mais il ne me connait pas.

Chicago : Bah une relation c'est fait pour apprendre à se connaitre non ?

Moi : Oui mais flemme. Après le fiasco Kylian je ne me sens pas prête.

Chicago : C'est pour ça qu'il n'ose pas venir vers toi. Il sait que tu as traversé des trucs difficiles donc il ne veut pas te brusquer. Je crois que tu devrais au moins sympathiser avec lui.

Moi : On s'est parlé vite fais sur Instagram. Il a vu mon interview et il voulait m'apporter son soutient. Je le trouve sympa mais je crois pas que ce soit mon genre.

Sienna : On verra bien !

Pendant le trajet on parlait, on écoutait de la musique et on snappait.
Typique des meufs en bande mdr.
Je n'étais jamais venu chez Drake avant aujourd'hui,
Mais sa maison est pas mal.
C'est Champagne papi quand même !
Quand je pense qu'il a eu des bails avec ma mère mdr...

Adonis : Soyez la bienvenue les filles ! On vous attendait. On est tous posés dans la salle de jeu, venez.

Chicago : Juste pour éviter que tu te plaigne, je vais t'aider.

Elle m'enlaça partiellement pour m'aider à avancer plus vite.

Moi : Tu me connais bien, fis-je remarquer.

Chicago : T'es une diva mais on t'aime comme ça.

Moi : Ton père est plus diva que moi, plaisantais-je.

Chicago : Mdr lui il bat le record c'est claire.

On fit la bise au gars.
Bien évidemment Tyler me fit un grand sourire.

Tyler : Hey. Ravi de te voir sur pieds.

Moi : C'est gentil.

Tyler : J'ai le droit de te faire la bise.

Moi : Ew non, crachais-je.

Il écarquillait les yeux,
Tandis que j'éclatais de rire.

Moi : Je rigolais roh. Fais pas cette tête !

Tyler : Ah ouf quand même. Je me suis dit elle est sacrée culottée quand même.

Moi : Fais attention je suis une féministe, prévenais-je. Je vois pas en quoi c'est culotté de ne pas vouloir de bisou.

Tyler : Ehhh tantine excuses-moi mdr. Je retire.

J'éclatais de rire.
Le mec il m'appelle tantine...
Il a cru qu'on était pote.

Moi : Tu peux avoir une tante comme moi, toi ? Haha doucement mon coco.

Chicago : Bah je vois que le courant passe bien.

Moi : Non il passe pas. Y'a pas de prise hahahahah.

Tyler fut le seul à rire.
Non mais c'était drôle non ?

Chicago : Hein ?

Moi : Argh. Même ça vous avez pas compris ? Mais vous êtes nul en humour ma parole !

Tyler : J'avoue c'était marrant !

Adonis : Ahhh. Je crois que je viens de capter.

Titan : Mille ans plus tard.

Raf : Moi j'ai toujours rien compris.

Tyler : Bah courant... prise... impossible d'être plus claire les gars.

Moi : Je te jure, appuyais-je. Que des bolosses ici. Heureusement que je suis là pour rehausser le niveau.

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Saint West POV
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Après avoir mit mon petit ange au lit,
Je pris discrètement une photo de lui que j'envoyais à Jamilla,
Afin qu'elle puisse elle aussi voir à quel point il est mignon quand il dort.
Il est mignon tout le temps d'ailleurs.

Appel entrant : Lexi 🙏🏽

Je décrochais rapidement.

*********** Phone Call **********

Alexis : Hey. Je te dérange ?

Moi : Hey. Non pas du tout. Je viens de mettre le petit au lit, il a veillé un peu tard. Ça va toi ?

Alexis : Un peu... C'est difficile de ne pas avoir de liberté. Heureusement que Luna et toi vous êtes là pour me parler sinon je ne sais pas comment j'aurais supporté.

Moi : Je suis vraiment désolée Lexi. Mais c'est bientôt fini, ça avance. Hassan a dit à mon père qu'ils avaient eu une location donc ils attendent de lancer l'assaut pour voir s'il y est.

Alexis : Tu pense vraiment que tout ça va bien se finir Sainty ? Parce que j'ai peur...

Moi : C'est normal que tu aies peur, ce que tu as vécu est traumatisant. Je pense d'ailleurs qu'on l'est tous un peu dans cette histoire. Ça nous est tombé dessus comme ça. Mais on peut empêcher que ça dégénère et je t'ai promis que c'est ce qu'on allait faire.

Alexis : Tes mots me rassurent beaucoup. Merci Sainty.

Moi : Je serais toujours là pour toi Lexi, tu le sais.

Alexis : Je me demande comment les choses se seraient passé si tout ça n'était jamais arrivé. Tu crois qu'on serait toujours ensemble à l'heure qu'il est ?

Moi : Pour être honnête je n'en ai aucune idée. Mais tu sais, tu ne devrais pas ressasser le passé.

Alexis : Je sais mais c'est trop dur. J'essaye... mais tu me manques.

Moi : Je suis là, Alexis. Je n'irai nul part. Je te l'ai déjà dis, tu auras toujours une place importante dans ma vie et rien n'y personne ne pourra changer ça.

Alexis : Merci de me remonter le moral.

Moi : Je passe te voir bientôt d'accord ? Je viendrais avec Lu.

Alexis : D'accord. Super. Comment va Eden ?

Moi : Super. Il a accidentellement jeté mon téléphone professionnel dans les toilettes tout à l'heure mais sinon tout va pour le mieux.

Alexis : Haha. Ça l'a abimé ?

Moi : Ouais mais c'est que du matériel. J'en achèterais un autre.

Alexis : C'est bien vrai. Et euh... avec Jamilla ?

Moi : Ça se passe également super bien. Merci de demander.

Alexis : C'est normal. Tant mieux. N'hésites surtout pas si tu as besoin de mon aide.

Moi : Tu es adorable.

Alexis : Bon je vais te laisser. Ça m'a fait du bien de t'entendre.

Moi : À moi aussi. À bientôt.

*************** Call Ended ***************

Mine de rien,
La pauvre.

Mais Jamilla a des bonnes pistes.
Je sais qu'elle surveille pleins de trucs,
Et j'ai foi en elle.
Quelque chose me dit de lui faire confiance dessus,
Raison pour laquelle je ne lui pose pas trop de question par rapport à ça,
Même si je sais qu'elle me cache délibérément certaines informations.

Psalm arriva dans la pièce,
Puis s'affala sur le sofa en soupirant longuement.

Moi : Pourquoi tu dors pas ? Et qu'est-ce que tu viens faire là ? Il est plus de minuit.

Psalm : Je viens de rentrer de soirée et j'ai rien compris à ce qui vient de m'arriver. J'ai préféré m'arrêter ici avant d'aller me coucher.

Moi : Qu'est-ce qu'il y a ?

Psalm : Figures-toi qu'une amie de ma copine me fait du rentre dedans depuis un moment. J'ai beau la remettre à sa place la meuf elle ne comprend rien du tout. Ce soir j'en ai eu marre donc j'ai décidé quoi ? De la confronter devant Isabel histoire qu'elle voit le genre de pote qu'elle a. Mais frère... tout s'est retourné contre moi.

Moi : Comment ça ? Interrogeais-je en prenant place à ses côtés.

Psalm : Elle a inventé des bails comme quoi c'est moi qui la drague et qui la harcèle. Et Isabel elle l'a cru ! Elle s'est énervée contre moi sans même écouter mon parti, puis elle est parti. Je l'appelle, elle répond pas. Vas y ça me soule.

Moi : Laisse passer cette nuit et va la voir demain, suggérais-je.

Psalm : Mais j'aime pas dormir en froid avec elle, ça me crispe et je suis de mauvaise humeur.

Moi : Ce sont les aléas de l'amour. Je suis sûre que ça va s'arranger, assurais-je. Mais genre t'as pas des preuves que tu peux lui montrer ?

Psalm : Elle s'est toujours arrangé pour que ce soit verbal donc non.

Moi : J'ai la solution, m'écriais-je. Demain tu vas voir l'amie d'Isabel en premier, tu la confronte en essayant de l'embrouiller puis tu l'enregistres. Ensuite tu n'auras qu'à faire écouter le tout à ta copine, et le tour est joué.

Psalm : Ah mais ouais, pourquoi n'y ai-je pas pensé ? Merci frérot t'es le meilleur. J'ai hâte d'être au matin du coup. Je devrais aller me coucher tout de suite d'ailleurs.

Moi : Je ne t'ai pas non plus dis de débarquer chez les gens à l'aube, prévenais-je.

Psalm : Oh je sais. J'ai un minimum de savoir vivre hein, tu me prends pour qui ?

Moi : Pour mon petit frère qui n'en fait qu'à sa tête.

Psalm : On est tous comme ça dans cette famille, avoues-le.

Moi : C'est de famille, conformais-je.

Psalm : En tout cas merci pour les conseils. T'es génial bro. Je vais te laisser.

Je lui fis un accolade.

Moi : Dors bien Psalmy. Et c'est normal.

Il quitta les lieux,
Donc j'ai profité du fait que mon fils dorme pour me rouler un joint,
Et aller le fumer au fond de mon jardin.

En même temps je regardais des photos sur mon téléphone.
Je capture souvent les moments entre Jam et Eden sans qu'elle ne s'en rende compte.
Je veux créer des souvenirs pour pouvoir lui montrer les évolutions au fil du temps.
Ma photo préférée est celle d'Eden et elle en train de dormir.
Ils sont si mignons dessus...
Je ne pus m'empêcher de sourire.

Quand on est ensemble,
J'ai l'impression qu'on est une vraie famille,
Et c'est souvent difficile quand la réalité rattrape.
Elle est avec un autre gars.
J'ai beau essayé d'oublier, je ne peux pas.
Ça donne la même sensation que la boule au ventre mais dans le coeur.

Après tout ce n'est qu'un renversement de situation.
Au moins maintenant je sais ce qu'elle a ressenti tout ce temps à cause de moi.
Elle dit qu'elle a tourné la page mais je sais que c'est faux.

Je la connais,
Et je suis persuadée qu'au fond elle m'aime encore.
En tout cas je compte bien percer le mystère,
Afin d'être fixé une fois pour toute...

... : Booh !

Je sursautais,
Avant de me retourner.

Moi : Maman !

Maman : Tu te cache encore au fond du jardin pour fumer à ton âge, chéri ?

Moi : De un tu n'aime pas que je fumes, et de deux je ne fumes pas dans la maison quand le petit est là et tu le sais.

Maman : Mmh. Je t'ai vu par la fenêtre et je me suis dit que j'allais venir t'embêter un peu... Et arrête de fumer !

Moi : C'est mon premier depuis des jours...

Elle haussait les épaules.

Maman : Arrêtes quand même.

Moi : J'essaierais c'est promis.

Maman : Et sinon ? Quand est-ce que Eden revoit Jamilla ? Tu ne nous tiens plus vraiment au courant depuis que tu as déplacé les visites... Au pire on pourrait alterner non ? Elle le voit une fois chez elle, et une fois chez nous. Comme ça ça me permet de voir comment elle se débrouille avec lui.

Moi : Dans trois jours, répondis-je.  Elle se débrouille plutôt bien pour une débutante maman, sois rassurée. Pour l'instant je préfère qu'elle le voit en dehors d'ici parce que comme ça y'a moins de monde, et ils se concentre juste l'un sur l'autre.

Maman : Autrement dit, tu veux nous tenir à l'écart...

Moi : Bien sûre que non. On en a déjà parlé maman, tu dois me laisser gérer les choses à ma façon.

Maman : Je sais mais je veux juste m'assurer que tout soit comme il faut pour mon petit fils, rien de plus. Je suis hyper protectrice, j'y peux rien.

Je pouffais de rire.

Moi : Ton petit-fils est le fils de ton fils donc tu n'as aucun soucis à te faire. Tu m'as élevé pour que je sois un bon père. Je suis prudent.

Maman : D'accord. Je te fais confiance. Mais ce serait quand même bien d'alterner.

Moi : Je te promet d'y penser.

Elle souriait de toutes ses dents.

Maman : Merci trésor. Bon je vais remonter, il fait un peu frais. Passe une bonne nuit. Je t'aime.

Moi : Je t'aime aussi maman.