Part 44 : Shots fired
Zhuri : Alors Jam ? Racontes moi ! Ta nouvelle vie de maman, je veux tout savoir !
Je pouffais de rire.
Moi : Tout de suite les grands mots, fis-je remarquer. Honnêtement j'essaye de m'y faire pour l'instant, c'est encore... étrange.
Ça fait déjà une semaine qu'il y a eu l'anniversaire de ma mère.
Entretemps j'ai vu le petit deux fois,
Et ça se passe plutôt bien même si les visites sont courtes.
C'est juste que j'ai pas vraiment beaucoup de temps actuellement.
Je gère tout un tas de chose en même temps.
Zhuri : Bah j'imagine. Surtout que de toutes les personnes de cette terre, il fallait que Saint en soit le père...
Elle levait les yeux au plafond.
Moi : Tu sais, ce n'est peut être pas si mal au fond... avouais-je.
Elle me regardait droit dans les yeux,
Mains sur la taille,
Et sourcils froncés.
Zhuri : Bah vas y, développes.
Moi : Je crois qu'en plus du fait que Jordan ait réussi à me convaincre, si j'arrive à accepter ça c'est parce qu'il en est le père, déclarais-je. Je veux dire... je connaissais déjà Eden comme étant son fils, je l'avais déjà vu, touché... et puis Saint n'est pas n'importe qui pour moi non plus. C'est un excellent père et c'est quelqu'un de bien. Ça me rassure intérieurement.
Zhuri : Justement, c'est ça le problème. Écoutes Jam je t'adore et tout, mais tu me connais donc je te dirais toujours ce que je pense. Tu es bien avec Jordan. Je n'ai pas envi que le co-parenting vous rapproche et que ça te perturbe.
Moi : Ça n'arrivera pas Z, assurais-je. J'aime Jordan. Saint est mon meilleur ami. C'est justement ce qui va rendre les choses plus facile pour le petit. On va trouver des arrangements pour que ça fonctionne et c'est tout. Et puis de toute manière je crois qu'il va se remettre avec son ex...
Zhuri : Euh really ? Celle qui a accouché de votre bébé et qui était censée être morte ? Ça alors ! Qu'est-ce qui te fait dire une chose pareille ?
Moi : Ils ont passé la Saint Valentin ensemble figures toi, du coup c'est tout sauf rien. Mais je ne te cache pas que ça m'énerve.
Elle haussait un sourcil.
Zhuri : Qu'il se remette avec elle ?
Moi : Non ça je m'en fiche, répondis-je honnêtement. Ce qui me soule c'est le fait que si ils se remettent ensemble, ça veut dire qu'elle va revenir dans la vie d'Eden et ça, ça me stresse. Dans sa tête il croit déjà que c'est sa mère. Et quand Saint y est allé il l'a emmené avec lui. Ça m'a secoué.
Zhuri : Non mais si Saint a un minimum de jugeote, il n'a pas intérêt à faire ça. Ce serait sacrément malsain.
Moi : De toute façon je l'ai prévenu, ajoutais-je. Je ne veux pas que mon fils soit en contact avec elle, c'est tout.
Zhuri : Et je te soutient totalement. Aww et puis c'est trop mignon, tu as dis "mon fils" wow. C'est bizarre de l'entendre.
Moi : Si ça peut te rassurer, c'est toujours aussi étrange pouf moi de le dire mais je dois m'y habituer.
Zhuri : En tout cas j'ai hâte de le rencontrer en tant que ton fils. Et puis si c'est le tien, c'est le notre! On est maman !
Elle me prenait les mains puis se mit à sautiller.
Quel enthousiasme mdr.
Pauvre Eden il ne sait pas toutes les tata folles qu'il aura.
Mais une chose est sûre,
Je m'assurerai pour qu'il est une vie paisible.
Je ne veux pas qu'il lui arrive les même dingueries qu'à moi,
Raison pour laquelle je dois tout faire pour mettre fin à ça.
Je veux le protéger pour de bon.
Et je compte le faire coûte que coûte,
Quitte à risquer ma propre vie.
Moi : Pour l'instant j'essaye de passer du temps avec lui, mais bientôt tu le rencontrera c'est promis. Il est un peu snobinard sur les bords, mais on ne peut pas lui en vouloir vu les gènes qu'il a.
Zhuri : Ça c'est sûre haha. Quoi qu'il en soit promets moi de faire attention par rapport à Saint s'il te plait, baby. Je ne veux pas que tu aies de nouveau le coeur brisé par sa faute, donc je te fais confiance quand tu me dis que tu n'as plus de sentiment et que tu sais ce que tu fais.
Elle est mignonne à s'inquiéter comme ça,
Mais il n'y a absolument aucune raison.
Je contrôle la situation.
Saint n'est rien de plus qu'un ami à mes yeux.
Enfin maintenant c'est aussi le père de l'enfant qu'on a en commun,
Mais c'est la même chose.
Vous avez compris ce que je voulais dire.
Moi : Crois moi chérie, je suis heureuse dans mon couple et je ne compte pas retourner sur mes pas. Tu me connais ! Quand je dis next, c'est next. Ça va bientôt faire deux ans. Oublies cette histoire.
Zhuri : Ok, je veux bien faire un effort. De toute manière je n'ai pas le choix. Saint est le père de NOTRE fils, donc je vais devoir me montrer plus... cordiale.
Moi : Voilà ! Je préfère ça. En plus tu l'adorais avant.
Zhuri : Ça c'était avant, bitch.
Moi : Je suis sûre que tu vas changer d'avis.
Zhuri : Hell no.
On riait,
Puis quittions le bâtiment.
Elle m'a accompagné au travail aujourd'hui,
Car elle se plaignait du fait que je sois tout le temps occupée à cause de ça.
C'est vrai qu'en ce moment je carbure mais j'adore ça.
Et avec le défilé qui approche à grand pas,
Je devais m'assurer que tout soit parfait.
C'est donc sur ça que j'ai passé la journée.
J'ai trimbalé Zhuri partout ça l'a épuisé.
Zhuri : En tout cas la prochaine fois je ne t'accompagne pas. Vu de loin ça a l'air hyper simple mais ton métier est... trop pour moi. J'ai mal au crâne, limite on dirait que je sors d'un cours de math interminable.
Moi : Pourtant il y'a des meetings et des arrangements qui durent plus d'une journée d'affilés. Tu es juste venue à la fin, estimes-toi heureuse.
Zhuri : Fin ou pas c'est too much. Bon je te laisse mon ange. On se voit bientôt !
Moi : Love you !
Zhuri : Love you more bitch !
On se fit la bise,
Puis chacune monta en voiture.
J'ai un rendez-vous assez important.
Bon c'est plus un achat qu'un rendez-vous,
Mais je considère que c'est la même.
Appel entrant : Bae 🥰
Un large sourire orna mon visage.
********** Phone Call **********
Jordan : Coucou mon coeur des caraïbe aux soupçons orientaux !
Moi : Hey bébé ! Non mais toi et tes surnoms mdr. Ça va ? Tu fais quoi de beau ?
Jordan : Je viens de finir un entrainement et je suis claqué. Et toi mon amour ?
Moi : Je viens de finir de travailler, je dois faire deux trois courses puis je rentre.
Jordan : Ce n'est pas pour dire... mais je trouve que tu travailles beaucoup trop dernièrement. Tu as du temps pour dormir au moins ? Ou du temps pour toi ?
Moi : Mais oui bébé, ne t'en fais pas. Je gère. C'est la préparation du show qui nous a prit tout notre temps, mais une fois qu'il aura eu lieu j'aurais moins de boulot.
Jordan : J'espère. Je ne veux pas que ma chérie souffre d'épuisement à cause de tout ça. Et Eden a besoin d'une maman en pleine forme, ne l'oublie pas !
Moi : Je sais bébé. Arrêtes de te soucier de moi, je vais bien.
Jordan : D'accord. Et le petit bout de chou ? Il va bien ?
Moi : Oui. Saint doit l'emmener dans la semaine. Comment va ta famille ?
Jordan : Super bien. Ma mère demande tout le temps de tes nouvelles. T'as pas vraiment eu le temps de la voir quand t'étais là.
Moi : C'est vrai. Je me rattraperai.
Jordan : Et tu m'appelleras en FaceTime quand le petit sera là hein, n'oublies pas. Il faut bien qu'il commence à s'habituer à mon visage.
Moi : Bébé ? Je viens d'arriver, on se rappelle plus tard?
Jordan : Ça marché mon bébé d'amour. J'attendrais ton appel. Je t'aime.
Moi : Je t'aime aussi bae.
*********** Call Ended ***********
J'ai vraiment hâte qu'Eden rencontre Jordan.
Ils s'adoreraient.
Et puis vu le sérieux de notre relation ça va de soi.
C'est tout de même grâce à lui que j'ai accepté tout ça.
C'est également l'homme que j'aime et qui partage ma vie.
Son futur "beau papa" comme il le dit si bien.
J'espère qu'ils auront une belle relation,
Sans pour autant qu'il ne prenne la place de Saint,
Parce que c'est tout sauf ce que je veux.
Mon beau-père est un père pour moi car je n'en avais pas,
Mais Eden en a un et je ne compte pas changer ça.
C'est pour ça que même si ça me surprend,
Ça m'arrange que Saint et Jordan s'entendent mieux.
Jo : Nous y voilà Jamilla.
Je sortais de mes pensées quand il m'ouvrit la portière.
On entra rapidement dans l'armurerie.
Ils nous ont reçu dans une pièce privée,
Et un employé m'a présenté deux revolver distincts.
Je les scrutais attentivement.
Lui : Ce sont bien les deux revolvers que vous avez fait réserver ?
Moi : Exactement, approuvais-je.
Lui : Bien. Ils sont prêts à la vente. Il va juste falloir qu'on vérifie votre permis de port d'arme et le tour est joué.
Vu que je n'en ai pas encore un,
C'est Jo qui se fait passer pour l'acheteur principal.
Le pauvre je l'entraine toujours dans mes bails mdr.
Jo : Le voilà.
Le gars a tout vérifié,
Puis on a payé en cash.
Des fois mes parents regardent mes comptes pour voir ce que je fais,
Et s'ils voient ça ils vont capter directe.
Lui : Ce fut un plaisir. N'hésitez surtout pas à revenir si besoin est.
Il a cru que j'allais à Daech ou quoi ?
Deux c'est déjà bon.
Je l'ai simplement remercié puis je suis remontée en voiture.
Jo : Je peux savoir ce que tu compte faire au juste ?
Moi : Me protéger, dis-je simplement.
Jo : Ça c'est mon travail. De quoi tu veux te protéger ?
Moi : Tu poses trop de question !
Jo : Bah avec toi il faut bien. Je te signale que tu viens d'acheter deux flingues à mon nom. Si tu butes des gens, c'est moi qu'on soupçonnera en premier.
Moi : N'aie pas peur oh la la, râlais-je. Ça ne t'affectera en rien. Déstresses.
Jo : De toute façon moi je fais juste mon travail. Si tes parents découvrent ça, je leur balance tout.
Moi : Chochotte.
Jo : Tu parles comme si tu ne savais pas à quel point ta mère est flippante.
Moi : J'ai moins peur d'elle qu'avant.
Jo : Eh bien pas moi. Je suis putain de bien payé et je tiens à mon job. Ne me fais pas virer stp.
Pour toute réponse je pouffais de rire.
Mon père a commencé à m'amener au stand de tir quand j'avais dix ans.
Il disait qu'un jour ça pourrait me servir,
Et grâce à lui je suis plutôt douée.
Je n'ai juste jamais eu l'occasion de le faire,
Mais si elle se présente je n'hésiterais pas.
Quand je suis arrivée chez moi,
À ma grande surprise j'y ai trouvé mon père.
Il m'attendait dans mon hall.
Putain il n'était pas censé venir.
Anissa est censée passer me voir en plus.
On doit continuer d'établir une stratégie,
Parce que je ne compte pas simplement rester ici et attendre.
Parfois dans la vie pour éviter le pire il faut savoir prendre le taureau par les cornes.
Moi : Papa ? Qu'est-ce que tu fais là ?
Papa : On a un problème, chérie. Teresa Sanchez a été victime d'une tentative de suicide. Elle est entre la vie et la mort. Les médecins sont peu confiants.
Moi : Quoi ? Mais qu'est-ce qui c'est passé ? Interrogeais-je affolée.
Papa : Comme je te l'ai dis on a dû les faire déplacer, je pensais que tout était sûr mais j'ai eu tord. Elle emmenait la petite prendre l'air pour la première fois depuis leur arrivée, quand elles ont été attaqué par surprise. La sécurité n'a rien pu faire. La personne était clairement là pour l'abattre et enlever l'enfant.
J'avais la boule au ventre.
Moi : Et la petite ? Questionnais-je de nouveau. Comment elle va ?
Papa : Elle est saine et sauve. Ils ont eu le temps de la protéger mais pas Teresa. Quoiqu'il en soit même si elle s'en sortait, elle ne serait plus capable de s'occuper de l'enfant toute seule. Apparemment il y'a eu beaucoup de dégâts et trop d'organes vitaux en jeu.
Moi : Qu'est-ce que la petite va devenir alors ? Si sa grand-mère meurt on fait quoi ?
Papa : Je ne sais pas Jamilla. J'essaye de trouver une solution.
Moi : Il faut pas qu'elle reste toute seule, implorais-je. Il faut que tu fasse quelque chose papa. Ils vont s'en prendre à elle.
Papa : Je fais tout ce que je peux, Jamilla.
Visiblement pas assez.
Vous n'avez pas idée comment ça me stresse.
Teresa est entre la vie et la mort et Samia se retrouve à leur merci.
Je dois empêcher ça par tous les moyens.
Moi : Fais la venir ici, crachais-je subitement.
Papa : Je croyais que tu préférais ne pas être mêlée à tout ça ?
Moi : Elle n'a personne pour l'instant papa. Je n'ai pas le choix, je vais engager une nourrice pour s'occuper d'elle chez moi jusque'à ce qu'on trouve une meilleure solution. Ça me rassurera de savoir qu'elle est là, plutôt que loin sans Teresa.
Papa : C'est hors de question. Si tu l'accueille chez toi ça va t'exposer encore plus et tant que je n'ai pas mis la main sur Ahmed, je ne veux pas mettre ta vie plus en danger qu'elle ne l'est déjà. Elle ne vient pas ici !
Moi : Je ne demandais pas ton avis, papa. Je veux qu'elle vienne ici.
Papa : Et je ne demandais pas ton avis non plus Jamilla ! J'ai dis non !
Je sursautais.
Moi : Tu recommences à me crier dessus ?
Papa : Tu m'obliges à le faire ! Jusqu'à quand vas-tu me fuir ? Qu'est-ce que je t'ai fais ?! Tu me reproches de t'avoir donné de l'amour ? De t'avoir élevé ?! D'être ton père ? Vraiment ?!
Moi : Tu devrais partir...
Papa : Non ! On doit parler !
Moi : Je n'ai pas envi de te parler quand tu me cries dessus je te dis, s'il te plait laisse moi tranquille. Si tu ne veux pas la faire venir, je le ferais moi-même, c'est tout. Mais si ça se passe mal ce sera de ta faute et jamais je ne te le pardonnerai, menaçais-je.
Je sais que j'ai abusé,
Mais j'étais obligée de lui parler comme ça.
Ainsi, je sais qu'il va culpabiliser et faire ce que je demande.
C'est de la manipulation émotionnelle mais j'ai pas le choix.
Il faut que Samia soit en lieu sûre.
Je l'ai promis à sa mère...
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