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Amani POV
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Assise sur une des chaises hautes de l'ilot central de la cuisine,
Je mangeais un bol de céréale tout en étant sur mon téléphone.
On raconte tellement de trucs sur moi sur internet que je ne sais plus quoi faire.
D'habitude les critiques et tout ça ne m'affectent pas du tout,
Mais là c'est différent.
Ça va dans tous les sens,
Et elles sont pour la plupart négatives.
On me traite de pute, de salope, d'allumeuse, de chaudasse,
Tout un tas de noms.

L'histoire a escaladé à une vitesse...
Je n'ai rien vu venir,
Et putain comment je m'en veux.
Je ne voulais pas que ça en arrive là.

Les amis de Jamilla m'ont lynché sur les réseaux sociaux.
Je n'ai pas répondu car je suis en tord donc je ferme ma gueule,
Mais là tout le monde est au courant de ce que j'ai fais.
Pas que ma famille.
Et certains ont incendié Jamilla aussi en disant qu'elle n'est pas loyale,
Sinon elle n'aurait jamais laissé sa petite-soeur faire ça à sa pote.
Plusieurs de ses amis londonien l'ont unfollow sur les réseaux sociaux à cause de ça.

En plus je sais qu'elle est au courant que la fuite viens de moi.
Vu toutes les choses horribles que je lui ai dite,
Je suis surprise qu'elle n'ait pas parlé de ça aux parents,
Alors qu'en principe elle aurait du me balancer aussi.
C'est ce que j'aurais fais à sa place.

Tout ça ça me soule.
J'étais ivre, droguée et j'ai fais une connerie.
William ne me plait même pas...
Je l'ai juste trouvé sexy sur le moment et voilà
Surtout que ce connard m'avait dit qu'il n'était plus avec Celia,
Donc pour moi ce n'était pas si grave,
D'autant plus que ça ne voulait rien dire.
Un délire d'un soir et basta.

Cela dit c'était mal.
J'ai putain de merdé.

Pour commencer j'ai niqué ma relation avec ma soeur.
J'étais vénère qu'elle en ai parlé devant les parents,
Donc j'ai tout fait pour la blesser,
Sauf que je suis allée trop loin.

Ensuite les parents sont bien fâchés aussi,
Surtout mon père avec l'histoire Maya.
Dans sa culture ce genre de chose est prohibé,
Et même si ce n'était pas si sérieux que ça,
Je l'ai déçu et je m'en veux également.

Maman m'a forcé à m'excuser auprès de Celia,
Mais celle-ci ne veut rien entendre.
Elle m'a dit d'aller me faire foutre,
Et que jamais elle ne pardonnerait à Jamilla et moi cette trahison.
En gros elle fait comprendre à Jam qu'elles ne sont plus potes.
Encore à cause de moi...

Nadeem entra dans la pièce.
Je verrouillais mon téléphone et posais mes yeux sur lui.

Moi : Hey...

Il m'a regardé vite fais,
Avant de vaquer à ses occupations comme si de rien était.
Lorsqu'il s'apprêta à quitter la pièce je l'interpelais.

Moi : Nadeem attend, lançais-je. Arrêtes de me faire la tête toi aussi s'il te plait. Tout le monde est déjà contre moi.

Nadeem : Bah c'est un peu de ta faute, Mani. Non mais qu'est-ce que tu avais dans la tête aussi ? Déjà ce que tu as fait à Londres c'est limite, mais ce que tu as dis à Jamilla... sérieusement ?

Moi : Mais tu n'étais même pas là ! Rétorquais-je.

Nadeem : Ce que j'ai entendu m'a suffit.

Moi : J'étais énervée, je ne pensais pas tout ça. En plus c'est sorti tout seul, ajoutais-je.

On va pas se mentir,
Il y'a certaines choses que je pensais,
Mais sur le feu de la colère j'en ai dis d'autres que je n'aurais pas dû,
Et c'est trop tard pour faire marche arrière.
Le mal est déjà fait.

Nadeem : Et voilà le résultat.

Moi : Alors toi aussi tu prend son parti ?

Nadeem : Je ne prends le parti de personne, Amani. Tu as merdé, il faut assumer. Tu sais que je t'adore mais là tu es allée trop loin. Ça ne te ressemble pas. Bonne chance pour arranger ça.

Il partit.
J'ai fini de manger puis j'ai mis mon bol dans l'évier,
Avant de quitter la pièce pour rejoindre l'étage.
Papa est reparti quelques jours,
Donc c'est juste maman et nous a la maison.
Mamie et tante Esmee sont également parties hier.

Moi : Amir ?

Amir : Oui ?

Moi : Je peux te poser une question ?

Amir : Si c'est pas trop dur, d'accord.

Moi : Entre Jamilla et moi, qui est-ce que tu préfères en grande soeur ?

Amir : Tu vas te fâcher si je le dis ?

Moi : Non.

Amir : Jamilla.

Vous voyez ?
Tout le monde aime Jamilla,
Et tout le monde prend toujours son parti.

Moi : Mais pourquoi ?Questionnais-je tristement. Je suis aussi ta grande soeur...

Amir : Oui t'es ma grande-soeur et je t'aime beaucoup mais toi tu veux jamais jouer avec moi. Et tu veux jamais me laisser toucher à tes affaires. Tu veux jamais que je sorte avec toi non plus parce que tu dis que je suis trop petit, et tu te moques trop de Nadeem et moi même quand que c'est pas drôle. Jamilla elle joue avec moi, elle m'emmène dehors, elle m'offre des cadeaux et elle dit pas que je suis un petit pleurnichard. Toi si.

C'est vrai que je ne joue pas avec lui,
Mais on a quand même près de onze ans d'écart,
C'est pas comme si on avait le même âge.
On n'a pas grande chose à faire ensemble.

Moi : Merci de ton honnêteté, soufflais-je. Je suis désolée. Je vais essayer d'être plus gentille et de jouer plus souvent avec toi. C'est promis.

Il souriait.

Amir : D'accord. Mais même si Jamilla est ma préférée moi je t'adore aussi beaucoup Amani.

Je l'embrassais sur le front.
Je ne suis pas du genre à me laisser aller,
Du coup je sais qu'il faut que je répare tout ça,
Mais comment ?
Pour l'instant je n'en ai aucune idée.

Celia c'est mort.
Elle ne veut plus entendre parler de moi.
Mais comment sauver mon image publique ?
Elle est juste catastrophique en ce moment.
Franchement,
Je ne suis pas sortie de l'auberge moi.

Je me suis rendue dans la chambre de ma mère.
Elle était en train de faire je ne sais quoi sur son ordinateur.

Moi : Maman ? Interrogeais-je.

Maman : Mmh ?

Moi : Est-ce que tu peux m'aider à trouver un moyen de réparer tout ça ? Toute cette histoire est allée tellement loin... je ne sais plus quoi faire, soufflais-je les larmes aux yeux.

Elle ouvrit grand ses bras,
Et je m'y blottissais rapidement.
Ah les câlins d'une mère...
Rien de mieux dans la vie.

Moi : Je suis tellement tellement désolée, murmurais-je entre deux sanglots. Je ne voulais pas que ça en arrive là. Les gens disent des choses tellement horribles sur moi...

Maman : Tu as fais une erreur mais on se fiche de ce que les gens disent, d'accord mon bébé? Pour l'instant ce qui compte c'est que tu es consciente de ton erreur et que tu veux arranger ça. C'est déjà bien.

Moi : Tu crois que Jamilla arrivera à me pardonner un jour ?

Maman : C'est ta soeur et elle t'aime donc je pense que oui. Mais tes propos ont beaucoup blessé ton père aussi tu sais ? On ne veut pas que vous croyez qu'on aime l'un d'entre vous plus que les autres. On vous aime tous les quatre de la même façon.

Moi : C'est juste que parfois j'ai l'impression que Jamilla a des privilèges que moi je n'ai pas. Surtout quand elle fait une connerie.

Maman : Pas du tout. Tu ne te souviens pas quand elle est revenu d'Abou Dabi et que j'étais très remontée contre elle ? Tu as du intervenir plusieurs fois pour me dire que j'allais trop loin. Elle en bave aussi chérie. Ça ne veut pas dire qu'on l'aime plus que toi. Vous avez des traitements de faveur avec votre père mais pas avoir moi.

Moi : Tu as raison, admettais-je. Pardon.

Elle m'embrassait le front.

Maman : Tu es ma fille donc je sais que parfois on a du mal à fermer nos gueules.

Je riais.

Moi : Ça c'est sûre.

Maman : Mais on va arranger ça mon bébé. Promets moi juste que tu ne feras plus jamais ce genre de chose. Ton père aurait pu faire une attaque.

Moi : C'est promis. Ça ne se reproduira plus jamais.

Maman : Bien. Je vais voir avec mon équipe communication comment arranger tout ça. Toi en attendant tiens toi tranquille, par pitié.

Moi : Je serais aussi sage qu'une image.

Maman : Et va parler à ta soeur...

Moi : Je ne crois pas qu'elle aura envi de me voir.

Maman : Fais-le, et c'est un ordre.

Moi : D'accord...

Ça s'annonce mal.

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Saint West POV
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Alexis : Hey ! Ça fait plaisir de te voir Sainty. Tu m'as manqué.

Je la pris longuement dans mes bras,
Avant de déposer un doux baiser sur son front.

Moi : Tu vas bien Lexi ?

Alexis : Oui mais c'est difficile de rester cloitrer ici. Et toi ?

Moi : Moi ça va aussi, merci. J'imagine, ma pauvre. Mais ne t'en fais pas, c'est bientôt fini. Hassan a dit à mon père qu'il pensait avoir réussi à localiser le fameux cousin. Il devrait nous donner des nouvelles bientôt.

Alexis : J'espère vraiment que tout cette histoire va bien se finir.

Moi : Ça ira, assurais-je en souriant. Fais-moi confiance.

Alexis : Comment va Eden ?

Moi : Il va super bien ! Monsieur devient de plus en plus bavard donc on entend que lui dans la maison, dis-je en riant.

Elle souriait.

Alexis : Il est tellement adorable.

Moi : C'est vrai. Je ne te remercierai jamais assez de l'avoir mis au monde pour moi...

Elle semblait gênée.

Alexis : Et avec Jamilla ? Ça avance ?

On s'installa dans son salon.
Je suis venue pour une demi-heure seulement,
Car il vaut mieux ne jamais rester trop longtemps ici.
La sécurité avant tout.

Moi : Elle est venue voir le petit il y'a trois jours avec sa mère, expliquais-je. On l'a plus forcé qu'autre chose mais je trouve que c'est déjà ça. Ça devrait avancer, je reste optimiste.

Alexis : Tant mieux. J'espère aussi qu'elle arrivera à l'accepter.

Moi : Je prie pour ça tous les jours.

Alexis : Je prie aussi pour vous, tu sais ? Pour nous tous. Je prie pour que ça s'arrête afin qu'on puisse de nouveau avoir des vies normales.

Moi : Et ce sera le cas Lexi, déclarais-je. Tu as ma parole.

Alexis : Merci de toujours être là pour moi Sainty...

Elle me regardait longuement dans les yeux,
Avant de se rapprocher petit à petit de moi,
Jusqu'à ce que nos visages soient très proches.

Je n'osais pas bouger.
J'étais pétrifié par cette proximité que nous n'avions pas eu depuis des années.
Avant même que je n'eus le temps de faire quoique ce soit,
Ses lèvres se sont lentement scellés aux miennes.
Mes yeux se sont instamment fermés,
Puis elle m'a embrassé.

J'ai répondu à son baiser sans m'en rendre compte.
C'était comme instinctif.
Notre baiser devenait de plus en plus intense,
Lorsque le visage de Jamilla apparut en flash dans ma tête.
Ça m'a fait me détacher d'Alexis.

C'est elle que je voudrais embrasser.
Pas Alexis.

Alexis : Je... je suis désolée. Je n'aurais pas dû.

Moi : Ce n'est rien, répondis-je. On oublie.

Alexis : Je suis tellement gênée... je ne sais pas ce qui m'a pris.

Moi : Eh ! M'écriais-je en posant ma main sur son bras. Ça va, c'est rien.

Elle soupirait.
Ça avait installé un genre de petit gêne,
Mais j'ai essayé de zapper en faisant la conversation.

Quelques minutes après je lui ai fais un câlin,
Puis je suis parti.
Même si j'ai répondu à son baiser je n'éprouvais rien.
Pas comme avant.
Tout simplement parce que j'en aime une autre à présent.

Quelqu'un qui fait chavirer mon coeur et que j'ai laissé passé.
Je suis passé à côté de mon propre bonheur.
Et les gars vous n'imaginez pas comment ça me fait mal.
Elle est avec un autre,
Et putain comment ça me fou la rage.

Quand il est venu chez moi l'autre jour j'avais le seum.
Le voir lui parler, la regarder, la toucher...
Ça m'a fait un truc.
Je présume que c'est ce qu'elle a ressenti avec Alexis et moi.
Je regrette tellement de lui avoir affligé une telle douleur auparavant,
Parce qu'on va pas se mentir les gars.
Ça fait bien mal.

J'ai fais un petit tour au studio.
J'y suis restée une heure environs,
Et j'ai pu discuter avec Sir vite fais.

Je suis rentré chez moi sous les coups de 19h.
À peine j'avais passé le portail qu'une voiture arrivait derrière.
C'était la Range de Jamilla mais elle n'était pas au volant.
Au contraire c'était son gars.
Qu'est-ce qu'il me veut ?

Il descendit de la voiture et arriva à me hauteur.
Je dis au gardien de le laisser passer,
Chose qu'il fit.

Jordan : Salut. Je sais que t'es surpris de me voir là.

Moi : En effet, oui.

Jordan : Je ne serais pas venu si j'avais pas vraiment eu le choix. Il faut qu'on parle.

Moi : Qu'on parle toi et moi ? Ah oui ? De quoi ?

Jordan : Je sais que t'as embrassé ma copine récemment, elle me l'a dit.

Ah ouais ?
Ok.
Au moins ils sont honnêtes l'un envers l'autre mdr.

Jordan : Mais elle a précisé que c'était accidentel donc on ne va pas en faire tout un débat. Tout ce que je veux c'est que tu ne retenté plus jamais ce genre de chose parce qu'elle est avec moi, Saint. Pas avec toi.

Moi : Tu es venu chez moi pour me menacer ? Fis-je remarquer d'un air légèrement amusé.

Jordan : Non. Je suis venue te voir parce que j'aime Jamilla et que même si ça ne m'enchante pas, tu la connais plutôt bien et tu pourrais m'aider.

Je plissais le front,
Attendant plus d'explications de sa part.

Moi : Je t'écoute.

Jordan : Ces derniers temps elle est vraiment déprimée. J'ai beau essayé de lui changer les idées ça ne change rien. Elle se replie sur elle-même et ça me brise le coeur. Et depuis qu'elle s'est embrouillée avec sa soeur c'est pire.

Moi : Elles se sont disputés ?

Il m'expliqua rapidement quelques trucs.
J'étais plutôt surpris de le voir venir vers moi,
Surtout qu'il sait que j'ai embrassé sa meuf quoi.
À sa place je n'aurais jamais fais ça.
Il faut dire que le gars est particulier...

Mine de rien ça m'alarmait.
Quand Jamilla est venue l'autre jour elle n'était pas comme d'habitude.
C'était comme si je ne voyais que l'ombre d'elle même.
Elle semblait si triste...
Si brisée...
Je comprend mieux à présent.

Moi : Pourquoi tu me demande à moi ? Pourquoi pas à Zhuri ou les autres ? Tu es proches d'eux non?

Jordan : Oui mais ils ne sont pas au courant de tout comme tu l'es toi, vu que tu es directement concerné. Écoutes je ne t'apprécie pas beaucoup mais tu n'as pas l'air d'être une mauvaise personne. Et je sais que Jamilla tient à toi. Si tu restes à ta place de pote, les choses pourraient mieux se passer entre nous deux. Je ne dis pas qu'on pourrait devenir les meilleurs amis du monde, mais on devrait au moins faire plus d'effort pour Jamilla mais aussi pour votre fils. Parce qu'elle en est la mère, et c'est ma copine.

C'est plutôt mature de sa part.
Je suis grave surpris.
Le pire c'est qu'il n'a pas tord,
Mais vas y je l'aime pas quand même.
Il est avec la fille que j'aime.

Jordan : Je te promet de tout faire pour que Jamilla fasse vraiment plus d'effort pour Eden, mais en échange aide-moi à éviter qu'elle ne sombre d'avantage. Elle se terre dans le silence et ça me fait peur parce qu'à tout moment elle peut exploser, et Dieu seul sait sur qui ça peut tomber. Imagine que ça arrive sur le petit ? Ça empirerait les choses pour rien. Sa mère dit que tu sais lui parler. Elle dit que t'arrive à briser sa carapace mieux que quiconque donc je suppose que tu t'y prend mieux que moi.

Ça m'a fait tiqué.
Il a raison.

Moi : Qu'est-ce que je dois comprendre, Jordan ? Parce que je ne suis pas très sûre de te suivre.

Jordan : Apparemment tu as une influence positive sur elle quand vous êtes proches tous les deux. Je sais que même si elle fait la dure, au fond votre amitié lui manque beaucoup. Elle m'a tout dit sur vous donc je connais l'histoire. Alors je veux bien prendre sur moi et vous laissez retrouver votre amitié d'avant à condition que tu gardes tes distances et que tu ne sois pas tactile avec ma copine. À deux je suis sûre qu'on pourrait très bien lui redonner la joie de vivre, et c'est bénéfique pour votre enfant aussi.

Je ferais n'importe quoi pour mon fils,
Y compris supporter Jordan,
Et me retenir en présence de Jam.
Enfin je veux bien essayer...

Moi : Je suis d'accord.

Ça me soule de le dire,
Mais ça a l'air d'être un mec bien.