Part 3 : Damn Ghost
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Saint West POV
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Chicago : Et voilà ! Mon petit neveu chéri est prêt à faire dodo maintenant. Allez, va voir papa.
Je souriais tandis qu'elle me tendait mon fils à bras.
Ce dernier était en pyjama,
Et ses cheveux bouclés étaient encore légèrement mouillés.
Moi : Tu sens bon mon coeur, dis-je.
Chicago : Je te laisse prendre le relai, moi je dois sortir. Il a déjà eu son biberon, maman lui a fait faire son rot. Tout est nickel.
Moi : Tu vas où ? Et tu rentres à quelle heure ?
Elle roulait des yeux.
Chicago : J'ai 18 ans, laisse-moi tranquille. Je vais chez Stormi.
Bon comme c'est la famille,
Je veux bien ne pas en faire tout un plat.
Moi : Tu dors là bas ?
Chicago : Non. Je vais voir Titan après.
Moi : Donc c'est lui qui te ramène ou tu restes chez lui ? Questionnais-je de nouveau.
Chicago : Oui ! Argh tu poses trop de questions Saint ! Tu m'embêtes.
Moi : Réponds, ordonnais-je.
Chicago : Il va me ramener. Ça va ? T'es content ?
Elle fit le moue,
Je pouffais de rire,
Puis déposais un doux baiser sur son front.
Moi : Ouais mdr. Et encore merci de l'avoir doucher pour moi petite soeur. T'es adorable.
Elle souriait.
Chicago : J'adore mon neveu, c'est normal. Je pourrais le baby-sitter toute la vie. Cela dit je dois vraiment filer donc bye vous deux.
Elle m'embrassait sur la joue,
Fit de même avec mon fils,
Puis quitta les lieux.
Avec Eden on se regardait,
Avant de rigoler.
On rigole souvent pour rien tous les deux mdr,
Surement un truc père fils qu'on est les seuls à comprendre.
Moi : Maintenant à nous deux, m'écriais-je en le tenant en hauteur tel un avion. C'est l'heure de faire dodo.
Eden : Papa !
Il tapait joyeusement dans ses mains.
Moi : Oui c'est papa, assurais-je d'une voix douce.
On s'est rendu dans sa petite chambre,
Mais mon petit prince n'avait pas envi de dormir.
Il était surexcité et courrait dans tous les sens,
Alors je n'avais nul autre choix que de l'assister et le regarder faire.
Il semblait si heureux,
Si joyeux...
Et ça me rassurait parce qu'il est tout ce que j'ai de plus précieux sur cette terre,
Par conséquent rien ne compte plus à mes yeux que son bonheur.
J'aime tellement ce petit être que je ne saurais vous l'expliquer même avec tous les mots du monde.
Eden : Papa ? Oh !
Il arrivait vers moi avec une photo en main.
Ce n'était pas n'importe laquelle,
Puisqu'il s'agissait d'une photo de sa mère.
Il la tenait fermement dans ses petites mains,
Avant de s'asseoir sur moi à même le sol.
Moi : Tu aimes beaucoup cette photo hein ? Murmurais-je. C'est normal trésor. C'est ta maman. Tu te souviens ? Je t'en ai parlé.
Il bascula ses yeux de la photo à moi puis inversement,
Tout en essayant de toucher le visage d'Alexis du bout de ses doigts.
Eden : Mama !
Moi : Exactement champion. C'est maman. Elle est dans le ciel, et elle veille sur toi.
Il adossait au fur et à mesure sa tête contre moi,
Ce qui me fit comprendre qu'il était enfin fatigué.
Je me suis donc relevé avec lui dans les bras,
Marchant un peu partout dans la pièce en chantant pour le bercer.
Ça fonctionne à tous les coups.
Lorsque mon petit loup fut finalement endormi,
Je l'ai lentement posé dans son berceau,
Puis j'ai déposé un baiser sur son visage avant de le couvrir,
De mettre en marche la baby-phone,
Et de quitter la pièce en éteignant la lumière.
Ces derniers mois ont été très difficiles,
Mais grâce au soutient de ma famille, mes proches et de Dieu,
On s'en est plutôt bien sorti.
Mon fils va bien et ne manque de rien.
C'est tout ce qui compte.
Je l'élève loin des projecteurs parce que je ne veux pas qu'il ait à vivre ce que moi j'ai vécu. Je veux qu'il ait une vie normale,
Qu'il soit libre,
Et qu'il fasse ce qui lui plait sans avoir à se soucier du jugement des autres.
Les gens n'ont d'ailleurs rien su avant qu'il ne naisse.
Ma relation avec Alexis a toujours été très discrète,
Donc tout le monde n'était pas au courant pour nous.
Savoir que j'ai eu un enfant les as plutôt surpris,
Et certaines personnes ignorent encore qui en est la mère.
Je ne parle pas trop de ce genre de sujets publiquement.
Même sur les réseaux sociaux je le poste rarement.
J'ai un compte personnel privé pour ça,
Histoire d'être sur qu'il ne soit pas exposé n'importe comment.
Il est 22 heures et tout est calme.
Je vais pouvoir bosser sur de nouvelles chansons,
Car depuis un an je n'étais pas très inspiré.
J'ai mis ma carrière en pause pour avoir la possibilité de me consacrer à mon fils,
Et jamais je n'ai regretté cette décision.
Ne sachant pas trop quoi faire vu que je me retrouvais seul,
Je me suis mis pour je ne sais quelle raison à penser à Jamilla,
Donc j'ai décidé de l'appeler.
Elle n'a pas répondu tout de suite,
Mais à la seconde tentative.
********** Phone Call **********
Moi : Hey.
Jamilla : Hey Sainty. Que me vaut l'honneur de cet appel ?
Moi : Est-ce que je te dérange ?
Jamilla : Un petit peu mais je t'écoutes. Tout va bien ?
Moi : Ouais ça va... c'est juste que je pensais à toi donc je me suis dit que je t'appellerais.
Jamilla : Tu pensais à moi ?
Moi : Oui. Pourquoi ça t'étonne ?
Jamilla : Oh euh pour rien. Je ne m'attendais pas à ce que tu me dise ça, c'est tout.
Moi : Pourtant venant de moi tu devrais Jam. Bref en fait Eden s'est endormi depuis peu donc je voulais en profiter pour écrire un peu, mais l'inspiration refuse de coopérer. Tu fais quoi toi ?
Jamilla : Je regardais le match de Jordan en direct à la télévision...
Moi : Oh je vois. Je comprend mieux pourquoi je te dérange un peu... À vrai dire j'avais un peu envi de discuter avec quelqu'un mais t'es occupée donc une autre fois.
Jamilla : D'accord, une autre fois. Bisou.
Moi : Bye bab-
*********** Call Ended *********
Elle ne m'a même pas laissé finir qu'elle m'a raccroché au nez.
Je soupirais longuement.
Je ne vous cache pas que ça ma chagrine un peu.
Avant on était si proches...
Et le temps a fait qu'on se soit éloignés,
Même si on fait toujours tout pour garder le contact.
On a le genre de relation que seul nous même comprenons.
Je sais que c'était en partie de ma faute,
Parce que je l'ai blessé en préférant aller vers Alexis,
Et si seulement vous saviez comment je regrette tout ça maintenant...
Jamilla me manque terriblement bien qu'elle soit là.
Notre complicité d'avant me manque.
Notre relation particulière....
Tout ce qu'on partageait.
Mais tout n'est pas perdu.
Je me dis que si elle est revenue,
Ce n'est pas le fruit du hasard.
Il n'est jamais trop tard,
Donc je compte bien tout faire pour y arriver.
On doit redevenir comme il y a deux ans.
Elle est souvent occupée depuis son arrivée,
Mais s'il faut que je la force à passer du temps avec moi je compte bien le faire.
Cette fille est plus qu'importante à mes yeux,
Et je trouve ça dommage d'avoir mis autant de temps à réaliser à quel point.
J'aurais dû m'en rendre compte plus tôt et écouter ce qu'on me disait,
Parce que je m'en suis rendu compte beaucoup trop tard et ça me fais chier.
Je sortais de mes pensées entendant l'interphone sonner.
C'était le gardien.
Gardien : Monsieur West ? Je tiens à préciser avant tout chose que je ne suis ni ivre, ni sous l'emprise d'une quelconque drogue.
Moi : Je vous demande pardon ? Interrogeais-je confus.
Gardien : J'ignore comment c'est possible hein. Mais quelqu'un veut vous voir et c'est urgent.
Moi : Qui est-ce ?
Gardien : Croyez-moi, il vaut mieux que vous voyiez de vos propres yeux parce que là... je ne comprend plus rien.
Moi : Comment ça ?
Gardien : Vous devriez vraiment voir ça. Ça en vaut la peine.
Moi : Bien.
J'étais perplexe.
Qui vient chez moi à 22h pour me voir,
À tel point que mon gardien soit incapable de me dire qui c'est ?
C'est bizarre ça.
J'ai attendu un moment,
Puis quand j'ai vu que quelqu'un était devant la porte d'entrée je l'ai ouverte.
Je vis une femme dont je ne pouvais pas voir le visage au départ,
Jusqu'à ce que cette personne retire son foulard et ses lunettes.
Je manquais de m'évanouir en voyant qui c'était.
Moi : Alexis ? Interrogeais-je la voix tremblante.
Je ne rêvais pas les gars.
Elle était bien là face à moi.
Mais c'est impossible.
Elle est morte l'an dernier.
Je l'ai vu, j'étais là.
Alexis : Est-ce que tu es seul dans la maison ?
Ma gorge était nouée,
Ce qui m'empêchait de dire le moindre mot.
Sa voix à elle était à la limite d'un murmure.
Je pouvais y percevoir l'émotion.
Alexis : Laisse-moi entrer s'il te plait. Il ne faut pas qu'on me voit. Pitié. Je risque ma vie pour ça.
C'était bien elle.
De toute ma vie je n'ai avais été aussi confus.
Les fantômes n'existent pas putain.
Comment elle peut être là ?
Elle a ressuscité d'entre les morts ou quoi ?
Je me suis lentement écarté,
Avant de m'empresser de fermer derrière nous.
Moi : Comment tu-
Elle m'interrompit.
Alexis : Je n'avais pas le choix, Saint. J'ai dû te faire croire que j'étais morte pour te protéger, et pour me protéger.
Moi : De quoi tu parles ?
Elle se passait nerveusement les mains dans les cheveux.
Je ne pouvais pas la quitter du regard,
Parce que j'étais vraiment sous le choc.
Alexis : J'avais tellement de remords, d'interrogations et de culpabilité que je me suis dit que je devais prendre le risque de revenir. Tu mérites de savoir.
Moi : Pourrais-tu être plus claire ? Crachais-je nerveusement. Parce qu'il y'a encore dix minutes je pensais que tu étais morte. Notre fils est là, dans cette maison. Il a vécu un an sans sa mère et toi tu réapparait comme ça pour m'apprendre que tout ce que j'ai vu n'était qu'une mascarade ? On t'a incinéré bordel !
Alexis : Ce n'était pas une mascarade. J'ai vraiment faillit mourir. Mais mon coeur s'est miraculeusement remit à battre ensuite et tu avais déjà quitté la pièce. J'ai demandé à ma tante de ne rien te dire parce que c'était la meilleure solution. Mais ça c'était avant que je ne découvre la vérité.
Alors sa tante savait ?
Je la vois constamment et elle n'a pas jugé utile de me dire ?
Alexis s'est mise à avoir les larmes aux yeux,
Sans que je ne comprenne pourquoi.
Est-ce une mauvaise blague ?
Où sont les putains de caméras ?
Alexis : Est-ce que je peux le voir ?
Moi : Non. Il dort.
Alexis : S'il te plait... Juste quelques secondes. Je ne le réveillerai pas, c'est promis.
La voir ainsi me faisait de la peine,
Donc j'ai fini par accepter.
Après tout c'est tout de même son fils...
Mais je ne sais pas comment le prendre.
Tout ça me dépasse,
Et c'est là dernière chose à laquelle j'aurais pu m'attendre.
Quand Alexis a vu le petit dans son berceau,
Elle s'est mise à pleurer de plus belle.
Je ne savais pas si je devais la consoler ou pas.
J'étais beaucoup trop perturbé pour penser correctement.
Et puis j'avais peur de la toucher aussi.
Elle est rapidement ressortis de la chambre.
Je la suivis.
Alexis : Je voulais venir le soir de son anniversaire. J'étais dans l'allée prête à attendre que ça finisse, mais je me suis dégonflée et je suis partie.
Moi : Tu m'explique tout ce bordel Alexis ? Je ne comprend rien du tout. Comment tu peux être là? Pourquoi as-tu abandonné ton fils et moi ? Pourquoi avoir simulé ta propre mort ?
Alexis : Pour toi, Saint. Pour lui et pour toi. Écoutes... c'est une très longue histoire. Cet enfant mérite de savoir et je ne peux pas vivre avec ça sur la conscience plus longtemps, même si en faisant ça je me met en danger.
Moi : En danger de quoi ? Bon sang parles. Je n'ai pas le temps pour les énigmes, m'écriais-je en perdant patience.
J'avais même commencé à trembler.
C'est putain de bizarre comme situation.
Alexis me regardait dans les yeux,
Tandis que les larmes continuaient de perler sur son visage.
Alexis : Il faudrait qu'on fasse des examens ADN sur Eden...
J'entrouvrais les lèvres.
Quoi ?
Alexis : Parce que je pense avoir la certitude que ce n'est pas notre fils.
Moi : Je te demande pardon ?
Alexis : Tu as bien entendu. Je ne te l'ai jamais dis mais un homme m'a contacté pour une proposition de travail qui a mal tourné. Je ne me rappelle pas exactement de ce qui s'est passé, mais je me suis réveillée euphorique le lendemain dans mon lit. C'est après ça que j'ai commencé à me sentir malade et je pense que c'est comme ça que je suis tombée enceinte.
Moi : Tu es entrain de me dire que tu as été violée ?
Elle secouait la tête.
Alexis : Non. Je pense qu'ils m'ont fait une insémination in vitro sans que j'en sois consciente. On m'a mise enceinte contre mon gré.
Je riais nerveusement.
Moi : Est-ce que tu es sérieuse ?
Alexis : Je n'aurais jamais feinté ma propre mort si ça n'en valait pas la peine. Si j'étais aussi malade ce n'était pas seulement à cause des antécédents médicaux que j'avais. Les médecins ont dit qu'ils trouvaient étrange que les cellules de l'enfant que je portais semblent incompatible aux miennes, ce qui accentuaient la fatigue et autres malaises. Ça m'a mis la puce à l'oreille mais je ne voulais pas y croire. Seulement maintenant je suis presque sûre. Et je veux rétablir la vérité.
Mon fils ne serait pas mon fils ?
Non. Elle ment. C'est faux.
C'est même carrément impossible.
C'est mon petit gars. Je le sais.
Mais là Alexis s'est mise à me raconter une histoire incroyable.
Plus elle parlait, plus je réalisais pourquoi elle était bizarre tout au long de la grossesse.
C'était pour ça qu'elle était devenue si distante.
Comment ai-je pu ne rien voir putain ?
Une histoire de dingues.
Alexis : Pour l'instant je ne peux pas t'en dire plus, mais il faut qu'on fasse au plus vite Saint, s'il te plait. Il faut faire des tester le petit le plus rapidement possible. C'est vraiment important. J'ai retrouvé le médecin qui a pratiqué l'insémination sur moi ce soir là. Je dois le rencontrer bientôt. Je ne comptais pas revenir mais il a appris que je n'étais pas morte, il m'a retrouvé je ne sais comment et maintenant il veut l'enfant. Il faut empêcher ça.
Mes jambes ne voulaient plus me tenir,
Alors je suis tombé assis sur un des canapés.
Par pitié faîtes que ce ne soit qu'un mauvais rêve...
Eden est mon fils.
Ça ne peut pas être autrement.
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