Part 29 : Face it
On est rentré de New York dans la nuit,
Parce que c'était le meilleur moment histoire d'éviter la presse.
Je n'arrivais déjà pas à réaliser moi-même la situation,
Et voilà maintenant que le monde entier est au courant.
Je ne comprend juste pas comment ça a pu arriver. .
Ça me dégoûte.
Bien évidemment,
J'ai du tout avouer à Jordan,
Alors maintenant il est au courant de tout.
Il m'a été d'un grand soutient.
Jamais je n'aurais cru qu'il le prendrait si bien.
Il a prit des jours de congés pour rester avec moi et me soutenir.
Je trouve ça adorable de sa part.
J'ai de la chance de l'avoir.
Les médias sont sur mon dos en permanence,
J'ai dû revenir en avance à cause de ça,
Mais ils ne me lâchent pas.
Tout le monde veut tout savoir.
Tout le monde me pose des questions.
Je n'arrive pas du tout à gérer tout ça.
Les choses n'étaient pas censées se passer ainsi.
Là je suis en voiture avec Jordan, Direction chez ma mère.
Je ne voulais pas y aller mais elle m'oblige à venir,
Donc nous y voilà.
Je me blottissais un peu plus contre lui,
Tandis qu'il m'embrassait le front et me caressait les cheveux.
Moi : Pourquoi tout ça m'arrive à moi ?
Jordan : Je ne sais pas chérie. Mais ce dont je suis sûre c'est que ça ne t'arrive pas qu'à toi d'accord ? Tout ce qui te touche me touche aussi. On va surmonter ça ensemble.
Je souriais timidement,
Fermant les yeux quelques secondes pour prendre une grande inspiration.
Moi : Merci de toujours être là pour moi.
Jordan : Je ne voudrais être nul part d'autre qu'avec toi, bébé. C'est normal. Je t'aime.
Moi : Je t'aime aussi, soufflais-je. Mais ça me soule. Qu'est-ce que je vais faire maintenant ? Toute ma vie est exposée...
Jordan : Peut-être que tu pourrais faire plus d'effort vis-à-vis du petit... tu sais c'est juste un bébé innocent mon coeur. Il n'a rien à voir là dedans. Et même si ça ne t'enchante pas il a tes gènes et tu ne peux pas changer ça. En plus je suis plutôt doué avec les gamins, alors s'il vient de toi je suis sûr que je vais l'adorer...
Moi : Mais je ne veux pas, murmurais-je tristement. Je ne veux pas d'enfant.
Il fronçait légèrement les sourcils.
Jordan : Comment ça tu ne veux pas d'enfant ? Comment ça se fait que je ne sois pas au courant?
Here we go again.
Jordan : Donc tu ne te vois pas avoir des enfants avec moi ?
Je me vois finir ma vie avec lui pourquoi pas,
Mais des enfants...
Non.
Moi : Est-ce qu'on pourrait en parler une autre fois s'il te plait ?
Jordan : Non mais attend. Moi je t'aime Jamilla. Je veux passer le restant de ma vie à tes côtés et avoir des enfants avec toi. Des mini nous. Je veux fonder une famille avec toi.
Moi : On peut être une famille sans avoir des enfants, dis-je.
Jordan : Ça c'est un couple bébé, pas une famille. Je suis sûre que tu dis ça mais tu ne le pense pas. Tu ne peux pas ne pas vouloir d'enfant.
Et pourtant si.
J'en veux pas,
C'est pas obligé que je sache.
Chacun ses choix.
Je ne répondis pas,
Et heureusement pour moi la voiture s'est arrêtée,
Donc je me suis empressée de descendre.
Moi : Ne fais pas cette tête s'il te plait. Ce n'est pas la fin du monde, fis-je remarquer.
Jordan : Tu es juste blessée et traumatisée par tout ça du coup tu fais un blocage dans ta tête mais c'est passager, tu verras. Au fond je sais que tu veux des enfants et je sais aussi que t'en auras plein. Avec moi.
Je suis entrée dans la maison sans lui répondre.
C'était plutôt calme au début,
Mais j'ai vite entendu des voix dans le salon,
Du coup je m'y suis rendue.
Il y'avait ma mère, mon père et mamie.
Ils parlaient de moi.
Il fallait s'y attendre...
J'ai pris la main de Jordan et je l'ai entraîné avec moi.
Jordan : Bonjour tout le monde.
Mamie : C'est le fameux Jordan ?
Maman : Oui maman.
Mamie : Enchantée mon petit. J'espère pour toi que tu traite bien ma petite-fille ?
C'est pas comme s'il avait le choix.
Jordan : Je fais du mieux que je peux et je pense que je m'en sors pas mal. Ravi de faire votre connaissance aussi Queen Monica. Jamilla m'a beaucoup parlé de vous.
Mamie : Je l'aime bien celui-là.
Mon père me serait contre lui.
Papa : Ça va mon bébé ?
Moi : Non. Rien ne va papa. Comment ça a pu fuiter ?!
Maman : On ne sait pas mais maintenant ils le savent. Et il va falloir que t'y face face, chérie.
Moi : Y faire face, répétais-je perplexe. Pardon ?
Maman : Tu vas faire des efforts par rapport à Eden.
Moi : Et pourquoi je ferais ça ? Interrogeais-je en roulant des yeux.
Maman : Parce que je suis ta mère et que je le décide ! On t'a laissé du temps pour digérer, on t'a laissé parler mais ça me mène à rien et j'en ai marre. Tu vas affronter tout ça et tu vas t'impliquer dans la vie de ce petit garçon. Tu m'as entendu ?
Moi : Oui je t'ai entendu, répliquais-je. Mais c'est hors de question. Tu ne peux pas m'obliger à le faire !
Maman : Et comment que je vais t'y obliger. N'oublies pas que je t'ai mise au monde, Jamilla. C'est encore moi qui décide peu importe l'âge que tu auras. Tu peux être énervée, tu peux être triste, tu peux crier, pleurer... mais tu vas assumer ce petit. Que tu le veuilles ou non. Il a besoin d'une mère et tu es sa mère !
Quand elle a dit ça,
Les mots ont résonné plusieurs fois dans ma tête,
Et je me suis mise à pleurer sans trop savoir pourquoi.
Papa : Rih, doucement.
Maman : Non Hassan, arrêtes ! C'est parce qu'on a trop laissé couler certaines choses qu'on en est là aujourd'hui et ça suffit. J'ai eu ma dose. Elle va faire ce que je dis un point c'est tout.
Moi : Sinon quoi ? Crachais-je.
Maman : Sinon rien ! Tu le fais et c'est tout ! Je peux paraitre dur à tes yeux chérie, mais je le fais pour toi. Je ne veux pas que tu regrettes toute ta vie cette décision donc je l'ai prise pour toi. Tu vas apprendre à accepter et aimer ton fils, un point c'est tout.
Quand ma mère parle sur ce ton là,
Ça veut dire que c'est irréversible,
Et c'est ce qui me faisait le plus de peine dans tout ça.
Ça veut dire que je n'ai vraiment pas le choix.
Ils veulent me forcer à cautionner le petit contre mon gré.
Ça ne se fait pas !
Je me suis laissée tomber assise sur le sofa,
Liant mes deux mains ensemble sans dire un mot.
Entre ce que j'entendais, ce que je pensais, ce que je voyais...
Je ne savais plus où donner de la tête.
Maman est venue s'asseoir à côté de moi,
Et elle m'a pris la main.
Elle avait les yeux humides mais ne pleurait pas.
Maman : Chérie. Regardes-moi.
Je ne m'exécuta pas,
Donc elle tourna de force mon visage vers elle.
Maman : Je t'aime. Tout ce que je fais c'est pour toi.
Moi : Non c'est faux ! C'est pas pour moi, c'est pour toi ! Lançais-je. Tu t'es attachée à ce bébé et maintenant tu veux m'obliger à faire la même chose !
Maman : C'est ton bébé ! Tôt ou tard la réalité finit toujours par nous rattraper et il vaut mieux que tu t'en rende compte maintenant ma fille, sinon ce sera pire pour toi et tu en souffrira plus que maintenant. Crois-moi. Je ne compte pas te brusquer et te forcer à devenir la mère exemplaire du jour au lendemain. Je veux juste que tu y mette du tient. S'il te plait...
Mamie : Ta mère a raison Jamilla. En plus je l'ai vu moi-même et il est si mignon ! Comment peux-tu rester insensible à son petit charme ?
Maman : On va commencer petit à petit, d'accord ? Pas de choses trop brusques. Je te le promet.
Mais j'en ai rien à faire de ses promesses,
Elle ne comprend pas ça ou quoi ?
C'est quoi leur problème à tous ?
Moi : Pourquoi vous ne laissez tout simplement pas Alexis l'adopter ? Pourquoi vous voulez m'impliquer dedans ?
Maman : Parce que tu es déjà impliquée dedans ! Et je te signale que rien de tout ça ne serait arrivé si tu n'avais pas eu la bêtise d'aller à l'autre bout du monde rencontrer quelqu'un que tu ne connaissais ni d'Adam, ni d'Eve !
Moi : Et rien de tout ça ne serait arrivé si vous m'aviez dit la vérité ! Rétorquais-je.
Maman : Je sais. Raison pour laquelle je veux faire mieux cette fois-ci.
Jordan me caressait le bras pour me détendre.
Rien n'y changeait.
Tout à coup j'ai vu Amani passer dans le couloir.
Alors elle je l'attendais seulement.
Je me suis levée d'un et j'ai couru vers elle avant de l'attraper par le bras.
Elle se retournait.
Moi : Espèce de petite conne !
Amani : Jamilla je-
Moi : Non ta gueule ! M'écriais-je en la giflant.
Amani : Mais t'es malade ?! Pourquoi tu me frappes ?
Moi : D'abord tu me manque de respect, et ensuite tu me met dans une situation délicate comme si j'avais pas déjà assez de problèmes ! Imbécile ! Qu'est-ce qui t'a pris ? T'es en chaleur ou quoi ? Tu sais que j'ai été trompée avec ma pote et toi tu fais la même chose à Celia ? Et la loyauté Amani ? C'est mon amie !
Amani : Et je suis ta soeur ! T'es censée être de mon côté mais tu-
Je lui ai mis une autre gifle,
Parce qu'elle raconte de la merde là.
J'allais l'enchainer mais papa est vite intervenu.
Papa : Mais qu'est-ce qui vous prend ?!
Moi : Tu me dégoûtes, m'écriais-je furieuse. Comment t'as pu faire ça ? Tu couches avec le gars de ma pote et Maya en même temps et tu trouves ça normal ?
Amani entrouvrait les lèvres.
Elle ne devait pas s'attendre à ce que je le dise devant les parents,
Mais j'en ai rien à foutre.
Elle a été assez culottée pour oser le faire,
Donc qu'elle assume maintenant.
Maman : Elle a... quoi ?
Moi : Tu as bien entendu maman ! Amani fait des plans à trois maintenant ! Avec des gens en couple en plus de ça !
Papa : Astaghfiroullah ! Atqaa Allah ! Allahu Yahdik !
Mon père il est devenu tout rouge.
J'ai même cru qu'il allait s'évanouir ou faire une crise cardiaque.
Papa : Déjà les photos je ne m'en remets pas mais ça... Amani ! Rahmah Allah ! Ma fille tu fais n'importe quoi !
Maman : Hassan... s'il te plait calmes-toi et respires.
Papa : On avait un accord Rih ! Les filles ne sont pas musulmanes à condition qu'elles ne finissent pas dans la dépravation des moeurs ! Embrasser des gens de même sexe et coucher avec plusieurs personnes en même temps c'est malsain ! Kallaa !
Amani s'est mise à pleurer.
Je culpabilisait un peu mais elle l'a cherché.
Elle s'attendait à quoi aussi ?
Maman : Je peux comprendre ta frustration Hassan mais-
Papa : Je ne veux rien entendre ! Mes filles ne font pas ça ! À partir de maintenant Amani ne quitte pas Los Angeles. Elle reste ici avec un oeil constamment sur elle ! Plus d'argent, plus de soirées, plus de prestige, rien. Ça t'apprendra ! La ilaha illallah muhammadur rasululla ! Appelez les imams, les pasteurs, les rabbins... tout le monde. Elle a besoin d'une délivrance !
Amani : T'es contente de toi maintenant ? T'étais vraiment obligée de le dire devant eux ?
Moi : T'avais qu'à pas faire la salope Amani ! Tu valais mieux que ça.
Amani : C'est pas toi qui était allée te faire sauter par ton ex qui est mort par ta faute, alors que tu avais été recousue et que tu étais blessée ? Et c'est moi la salope mdr ? Si j'en suis une c'est que j'ai appris de toi, grande soeur !
Whaaat ?
Moi : Et tu fais encore la ouf après ça ? M'écriais-je effarée. Mais toi je vais te casser la gueule !
Je lui ai mis un coup mais bien évidemment,
On nous a rapidement séparé.
Papa : Arrêtez ça tout de suite j'ai dis !
Papa m'obligea à m'éloigner d'elle,
Me répétant sans cesse de me calmer.
Amani : Et vous prenez toujours sa défense ! Tout le temps ! À chaque fois !
Maman : Ne dis pas n'importe quoi Amani ! Tu es déjà en position de faiblesse alors si j'étais toi je me tairais. On ne prend la défense de personne !
Moi : Vas y écoutes maman et boucles là, appuyais-je en la fusillant du regard.
Elle me regardait de travers.
Amani : Donc moi je dois me taire et pas elle ? Quand moi je fais une connerie on m'incendie mais Jamilla elle a fait pire que moi toutes ces années je vous signale ! Et vous lui avez pardonné à chaque fois ! Surtout toi papa ! Tu prend toujours sa défense et jamais la mienne !
Papa : Bien sûre que non !
Je riais nerveusement.
Moi : Pardon ? J'ai fais quoi ? T'as déjà entendu dire que j'avais fais des plans à trois, moi ? T'es folle ou quoi ?
Amani : J'ai toujours vécu dans ton ombre et au départ je m'en fichais mais là ça me soule ! T'es toujours la préférée ! Celle à qui on passe tout, qu'on vénère, qu'on pardonne, que tout le monde aime... Ça fait 19 ans que je supporte ça et j'en ai marre ! Tu te prend pour la reine de l'univers y compris en famille ! Tout doit toujours tourner autour de toi et les parents te passent toujours tout, résultat tu te la pète ! Mais quand je fais une gaffe ça y'est, c'est moi le diable. Tout ça à cause de toi ! Être ta soeur c'est juste horrible. Tu me gâches la vie alors que tu ne devrais même pas.
J'écarquillais les yeux,
Stupéfaite de ses propos.
C'est vraiment elle qui dit ça lol ?
Moi : T'es jalouse de moi en fait ? Interrogeais-je confuse. C'est ça ?
Amani : Jalouse de quoi stp ? T'es putain d'égoïste Jamilla ! T'as un enfant et tu t'en fou ! Tu blesse les gens et tu t'en fou ! Tu fou la merde, t'assume pas et tu fais la victime exactement comme pour cette histoire d'ovules alors que c'est de ta propre faute. T'es vraiment pas un idéal de vie laisse-moi te le dire... et je vois pas ce que j'aurais à t'envier parce que tu ne vaut pas plus que moi. À la fin de la journée je suis une Jameel et pas toi. Sorry not sorry.
Maman lui a mit une claque.
Pour ma part je restais bouche bée,
Car elle m'a bien fermé ma gueule là.
Y'a rien à répondre à ça.
Et putain comment ça pique,
Surtout venant d'elle.
Papa : Montes dans ta chambre Amani, je ne veux plus te voir !
Maman : Dépêches-toi !
Elle sursautait.
Amani : Je...
Papa : Fiches le camps !
Il s'est ensuite tourné vers moi.
Papa : Jamilla ne l'écoute pas. Tu es une Jameel !
Moi : Non j'en suis pas une. J'en ai jamais été une, soufflais-je les larmes aux yeux. Viens Jordan on s'en va.
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